Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

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    Saint sépulcre esplanadeL'esplanade du Saint-Sépulcre, Jérusalem (photo VlM)

     

     

     Dans le cadre de nos accords avec l'association "Histoire du IIIe", qui assure la promotion du patrimoine historique du IIIe (mais aussi du IVe), vous êtes invités à une conférence qui aura lieu à la Maison des Associations du IIIe, 5 rue Pérée (derrière la mairie) :

     

    Le mercredi 18 décembre 2013 à 19h00 précises

    par Jacques CHARLES-GAFFIOT

    Conférencier

    qui vous présentera les

    "TRESORS DU SAINT-SEPULCRE"

     

    Introduction par Jacky MORELLE, présidente de l'association "Histoire du IIIe". A l'issue de la conférence, des raffraichissements sont offerts.

    La participation est gratuite pour les membres de "Vivre le Marais !", sur simple déclaration de votre part.

    Venez nombreux !

     

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    Entrée des Archives Nationales 60, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

     

     

    Dans le cadre du partenariat avec "Vivre le Marais !", Culture et Patrimoine Paris – Marais a le plaisir de vous inviter à une nouvelle et passionnante visite, celle des Archives Nationales dont les archives qui sont habituellement fermées au public, les grands dépôts des archives nationales et l'Hôtel de Soubise

    Jeudi 28 novembre 2013

    Rendez-vous à 14h15 précises dans le hall de l'Hôtel de Soubise

    60, rue des Francs Bourgeois 75004

     

    Cette visite, guidée par Nathalie Cauras, vous fera découvrir un lieu fermé
    au public qui recèle notre Histoire.

    L'hôtel de Soubise, édifié à la fin du
    règne de Louis XIV pour la famille des Rohan-Soubise est un des premiers
    exemples de l'architecture rocaille parisienne. Napoléon Ier en fait
    l'acquisition en 1808 afin d'y installer les Archives Impériales. Très vite,
    l'édifice s'avère insuffisant pour accueillir la quantité exceptionnelle de
    documents ce qui décide Louis-Philippe puis Napoléon III à faire construire
    de nouveaux bâtiments appelés les grands dépôts. C'est cette partie
    prestigieuse, fermée au public que vous découvrirez ainsi que le magnifique
    Hôtel de Soubise.

     

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    La salle de l'Armoire de Fer des Grands Dépôts

     

    Compte tenu du droit d'entrée et de la rémunération de la guide, nous vous remercions de
    prévoir une participation exceptionnelle de 15 euros par personne à remettre
    en début de visite et de 12 euros pour les adhérents de Culture et
    Patrimoine qui seront bien sûr prioritaires car le nombre de places est
    limité.

    Prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous
    accompagneron, Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par
    téléphone 01 42 72 61 41.

    Les coordonnées de votre conférencière Mathilde Cauras sont : 06 10 12 67 27

    N'hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.

     

  • Nuit-blanche
    L'affiche de la Nuit Blanche 2013

     

    Comme chaque année arrive désormais avec l'automne la Nuit Blanche ! Elle se déroulera la nuit du samedi 5 octobre.

    La Nuit Blanche réunit des talents en matière de créativité, de productions artistiques intéressantes mais il est possible aussi de rencontrer le pire.La danse, le théâtre, la musique, les projections de films, les expositions de peintures de sculptures et photographies sont de la partie.

    L'examen du programme 2013 nous conduit à vous conseiller "L'installation lumineuse, sculpture les Sentinelles des Dieux et le Jardin de l'Olympe". Un parcours féérique ouvert jusqu'à 3h00 du matin entre les Archives Nationales, rue des Archives (IIIe), qui sera temporairement la Cité des Dieux à deux pas du Jardin Magique abrité par le Crédit Municipal, rue des archives (IIIe), où les végétaux s'illumineront au passage des visiteurs. Pour rester sur la nature et jusqu'à 2h00, il sera possible de regarder, Square du Temple situé rue de Bretagne (IIIe), un arbre tout habillé de néons et de photographies illuminées représentant les différentes parties du corps auxquelles feront écho des danseurs installés dans le kiosque. Plus curieux et pour la amateurs de monstres, deux lieux à na pas manquer, le Carreau du Temple rue Perrée (IIIe) qui abritera de 20h00 à 2H00 une sculpture-vivarium dénommée "Ceinture 2013" dans laquelle s'ébattront des notamment des reptiles…Le Square Georges Cain rue Payenne (IIIe) se focalisera, au travers de projections, sur le rôle du monstre dans notre imaginaire.

    NB01-550x459La cour des Archives Nationales (IIIe) lors de la Nuit Blanche 2012

     

    Mais il y aura aussi le bruit et le théâtre de la Gaité Lyrique sera particulièrement gâté ! Nous attirons pourtant régulièrement l'attention des élus et des autorités compétentes (cf notre article du  21 septembre 2013) sur ce lieu, pourtant emblématique de la création musicale sous le Second Empire. Il va se voir affliger la diffusion en continu de 21h00 à 4H00, soit durant 7h00, d'enregistrements sonores de cris d'oiseaux intitulés "Birds 1997-2013". De quoi rendre insomniaques tous les riverains du secteur…! Une telle "attraction" (d'ailleurs en est ce une ?) a-t-elle sa place a cet endroit ? N'aurait il pas été plus judicieux de l'installation dans un grand parc, assez loin des habitations ? Nous ne sommes pas contre la "Nuit Blanche" qui est attractive, mais doit-on sous ce prétexte, tolérer tous les débordements, faire participer tous ceux qui ne sont pas intéressés par cette fête ainsi que les personnes âgées , les enfants et les malades… ?

    Les "activistes" de ce week-end un peu fou avouons le, doivent-ils imposer unilatéralement leur bon plaisir à tous ? Nous répondons que non en sachant que tant que des éléments incontrôlés agiront de la sorte sans se préoccuper des autres et bien la Nuit Blanche gardera malheureusement ce côté noir qui la caractérise malgré la volonté de ses promoteurs à la vouloir toute blanche.

    Dominique Feutry

     

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    69494_0_1600x1200_3524d0a1a0d9deeac9bd9f06ec5f0bc7ee6375c0Eventail représentant une promenade de Marie-Antoinette au Trianon

     

    Avec la rentrée de belles expositions sont proposées et nous souhaitons vous recommander celles du Marais et de ses environs immédiats qui  retiennent notre attention.

    La plus originale est celle du musée Cognacq-Jay (8, rue Elzévir IIIe) qui retracera du 14 novembre au 9 mars 2014, la vie quotidienne et les grands évènements du XVIIIe siècle au travers de scènes merveilleusement exécutées sur des éventails. La France produisait alors ce qui se faisait de mieux en la matière.

    Cinéaste, sculpteur, écrivain mais surtout grand photographe, Brassaï est à l’honneur à la Mairie de Paris (Salle Saint Jean) du 4 novembre au 28 mars 2014. Le parcours est très intéressant car il nous fait découvrir un artiste aux multiples facettes dont l’œuvre photographique est souvent occultée au profit de l’œuvre sculptée.

     

    Brassaipontneuf7200004_2Le Pont Neuf photographié par Brassaï

         

    Paris disparu, Paris restitué, tel est le thème retenu à la crypte archéologique du parvis de Notre Dame jusqu’au 31 décembre. Une belle est astucieuse présentation consacrée à l’histoire de Paris. Les visiteurs découvriront les vestiges préservés dans la Crypte et les replaceront dans le contexte architectural et historique de leur époque.

    Le surréalisme sera à l’affiche du Centre Pompidou à partir du 30 octobre et jusqu’au 3 mars 2014, les amoureux de ce mouvement auront la chance de voir réuni un ensemble de pièces d'artistes aux noms évocateurs tels Miro, Dali, Duchamp, Arp et Man Ray… Parallèlement Beaubourg consacrera jusqu’au 6 janvier, la première rétrospective du très international Pierre Huyghe, plasticien, vidéaste, architecte et designer français contemporain.

     

    Maryan-personnage_assis~OM887300~10157_20101208_5611_141Personnage assis de Maryan

               

    Enfin le musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (71, rue du Temple IIIe) s’attachera à faire découvrir, du 6 novembre ay 9 février 2014, le peintre expressionniste que fut Pinchas Burnstein, plus connu sous le nom de Maryan et que certains n’ont pas hésité à qualifier d’utopiste et d’inclassable.

    Dominique Feutry

     

  • IMG00089-20130822-1924 Affiche de l'édition 2013 des Journées du Patrimoine 


    Les Journées du Patrimoine auront lieu ce prochain week-end (voir notre article du 18 août 2013), nous pensons qu’il est opportun de vous donner quelques idées de visites insolites ou inhabituelles au cœur même du Marais.

    Ainsi l’Atelier de Restauration et de Conservation des Photographies de la Ville de Paris situé 5 rue de Fourcy (IVe) ouvrira exceptionnellement ses portes. Pour ceux que l’art de la photographie intéresse, cet accès exceptionnel à l’atelier est une véritable aubaine. Il permettra de découvrir la politique et les techniques mises en œuvre par cette institution créée en 1983 afin de préserver le patrimoine photographique des musées, archives et bibliothèques de la Ville.

    De son côté le Préfecture de Police, 9 boulevard du Palais (IVe), permet aux visiteurs d’accéder au chantier de fouilles consécutif aux travaux qu’elle a engagés (voir notre article du 6 juin 2013), ainsi pourront être admirées notamment les fondations de l’église et les trouvailles qui s’y rapportent.

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    Atelier de Restauration et de Conservation des photographies 5 rue de Fourcy (IVe)


    Visite insolite s’il en est, très intéressante sur l’architecture de la Belle Epoque, la Brasserie Bofinger 5-7, rue de la Bastille (IVe) est ouverte au public qui souhaite la découvrir.

    Autre curiosité à voir, l’Hôtel Boutillier de Chavigny, magnifique bâtisse du XVIIe siècle aménagée sur des plans de Mansart, située 9, rue de Sévigné (IVe) et abritant la plus ancienne caserne de pompiers de Paris. 

    Dans le même esprit, les Hôtels de Beauvais 68, rue François Miron et l’Hôtel d’Aumont 9, rue de Jouy (IVe), sièges respectifs de la Cour Administrative d’Appel de Paris et du Tribunal Administratif de Paris recevront le public pour l’occasion.

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    La maison du Pastel 20 rue Rambuteau (IIIe)

     

    Pour les adeptes de la peinture au pastel, une visite exceptionnelle est organisée par la Maison du Pastel fondée en 1720 et se trouvant 20, rue Rambuteau (IIIe). Toute l’histoire de cette fabrication sera expliquée sur rendez-vous préalable. Les passionnés de lecture pourront se rendre à la Bibliothèque des Amis de l’Instruction 54,rue de Turenne (IIIe) qui abrite plus de 20 000 volumes, ils se verront proposer un parcours qui apporte un éclairage intéressant sur "le conservatoire de la lecture populaire au XIXe siècle".

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    Une salle de la Bibliothèque des Amis de l'Instruction 56 rue de Turenne (IIIe)

     

    En ce qui concerne les impatients enfin, il sera possible et sur rendez-vous de visiter le chantier du Carreau du Temple 2, rue Perrée (IIIe) construit en 1865 et dont l’histoire sera contée (voir nos articles des 15 mars 2009, 17 novembre 2011 et 2 juillet 2013).

    Dominique Feutry

     

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    Les Journées du Patrimoine se dérouleront cette année les 14 et 15 septembre. Elle seront placées sous le signe d'un centenaire car bien que crées il y a 30 ans, les journées 2013 célèbreront l'anniversaire de la loi de Protection des Monuments Historiques. Voilà  en effet bientôt 100 ans que celle-ci a été votée, le 31 décembre 1913.

    Il est important de souligner combien ce texte, que certains qualifient de monument juridique, a permis de protéger nos plus beaux témoins du passé même récent, puisque ce sont 44 000 monuments qui sont ainsi classés ou inscrits. Notre histoire se trouve de cette manière préservée. La loi a d'ailleurs été complétée 30 ans plus tard pour que soit aussi protégés les abords des monuments et des sites. 

    L' architecte des bâtiments de France (ABF) est souvent mal perçu à ce titre par les collectivités locales car c'est lui qui se prononce sur le champ de visibilité des 5 00 m autour du monument et cela bien qu'il existe des périmètres de protection modifiée (PPM). Aujourd'hui la protection des monuments doit prendre en compte les innovations et les besoins notamment en matière écologique. La loi est aussi en "concurrence" avec d'autres textes définissant les secteurs sauvegardés, les sites classés, les labels (Patrimoine UNESCO…)…Le texte de 1913 a donc évolué au cours des années est c'est sans doute sa grande force. Ainsi le patrimoine industriel du XIXe siècle ou l'architecture du XXe siècle peuvent être classés faisant progresser le motif du classement non seulement  aux éléments historiques mais aussi, d'un certaine manière, sociaux au regard ne serait-ce que de la population qui a travaillé dans les bâtiments incriminés.

     Photo_494_0Théodore Reinach le rapporteur persévérant et engagé du projet de loi de 1913 sur la protection du patrimoine


    Mais à l'heure des coupes budgétaires et compte tenu du nombre de monuments et de sites classés (et ceux qui le seront à l'avenir), il est indispensable de trouver d'autres moyens pour entretenir ces lieux. Le mécénat prend tout son sens bien entendu et doit être développé davantage encore. Il en est de même pour les associations de sauvegarde ou autres qu se battent pour éviter une triste fin à une église, un château ou un lieu qui a fait notre histoire. Ce sont souvent des bénévles qui les animent et forcent notre admiration par leur énergie, leur entêtement et leur volonté. N'oublions pas non plus l'existence de la Fondation du Patrimoine qui constitue une aide et un appui précieux pour ceux, particuliers ou communes qui souhaitent restaurer leur "petit patrimoine" par exemple.

    Sans cette loi de 1913, qui faisait suite à des textes existants mais beaucoup moins vastes, le premier datant de la Révolution, les autres ignorant le patrimoine du XIXe siècle, puis les apports législatifs postérieurs, le Marais ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui et ne présenterait pas l'attractivité que nous lui connaissons du fait de la concentration de bâtiments et de lieux restaurés avec intelligence qui témoignent de notre riche passé.

    C'est une chance finalement que le baron  Haussmann n'ait pas eu l'envie de détruire ce quartier pour le transformer, une chance ensuite que des passionnés aient permis d'attirer l'attention des pouvoirs publics et plus spécifquement d'André Malraux…Nous connaissons la suite.

    Dominique Feutry 

     

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    Le bal de la Comédie Française peint par Victor-Gabriel Gilbert

     

    Nous débordons du périmètre du Marais pour relater un évènement exceptionnel qui a reçu un écho si discret qu’il mérite que l'on s'y intéresse. La Comédie Française vient de remettre à l’honneur une tradition perdue depuis 75 ans qui renoue avec une coutume qui remonte au XVIIIe siècle.

    Il s’agit de son bal annuel qui s’est tenu le 4 juillet dernier. Forme de mécénat avant la lettre, celui-ci a retrouvé tout son sens en cette période de réduction des crédits accordés à la vénérable institution qui emploie 450 personnes et dont le budget est de 38 millions € financés à hauteur de 63% par l’argent public. Nos anciens avaient déjà bien compris tout l’intérêt de cette forme de sponsoring de prestige. 500 invités, des personnalités, des bienfaiteurs, des amoureux de la Comédie Française ont découvert les lieux autrement.

    Pour l’événement, la Garde Républicaine était présente, de magnifiques fleurs décoraient la montée d’escaliers et les différentes pièces rendues accessibles aux invités habituellement fermées mais ouvertes pour l’occasion. Même le bureau de l’administrateur pouvait être visité. Un récital de violon, une courte pièce de théâtre étaient au programme. Bien entendu, il était possible d’échanger avec les comédiens et, suprême privilège, de danser sur la scène de la salle Richelieu au son d’un orchestre commandé pour l’occasion. Une vente aux enchères de costumes était prévue. A la sortie, grâce au concours d’un mécène avisé, la façade du Français n’était que lumière…

     

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    Gravure XIXe du bal de la Comédie Française

     

    Le décalage peut paraître excessif entre cette fête grandiose réservée à quelques « happy few », à l’image des « charities » anglo-saxons, et ceux qui aujourd’hui sont bien loin de ce type de contingence. Pourtant la Comédie Française comme l’Opéra Garnier qui lancé une grande campagne pour la restauration de ses réverbères extérieurs, mais aussi Versailles, le Louvre, tous les grands monuments et les grandes institutions culturelles vont devoir, à l’instar de ce qui se passe dans de nombreux pays, développer plus encore le mécénat pour pallier la baisse des crédits en provenance de la sphère publique.

    Finalement cette coopération nouvelle encourage souvent la symbiose entre le public, les donateurs, les artistes et les responsables de ces grands établissements. Le château de Versailles et le Louvre y réussissent à merveille et servent d’exemples pour de nouvelles initiatives. Et pourquoi pas demain d'autres institutions qui pourraient aussi s’inspirer de cet événement et de ce qui existe déjà telle la Société des Amis du Musée Carnavalet créée par le Maréchal Lyautey et qui participe à l’enrichissement des collections.

    Dominique Feutry

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    Maquette du Carreau du Temple (IIIe) terminé

     

    Dans un article du 17 novembre 2012, nous vous donnions des informations sur l’avancement des travaux d’aménagement du Carreau du Temple, dans le prolongement d’une réunion d’information organisée par la Mairie du IIIe arrondissement. Une nouvelle réunion sur le même sujet en présence notamment du Maire de l’arrondissement et du Directeur Général du Carreau du Temple s’est tenue le 01 juillet 2013 à l’adresse des associations dans le cadre du CICA (Comité d’Initiative et de Consultation d’arrondissement).

    En fait de consultation, nous avons eu une présentation menée au pas de course, les transparents projetés défilant sans que l’on ait le temps de lire bien grand-chose des textes. Mais heureusement nous avons eu un cours magistral du Directeur Général Jean-Louis Baillet qui n’a pas annoncé de nouveautés particulières si ce n’est que l’échéance des travaux, prévue fin 2013, était reportée en mars 2014. Sans doute est-ce la conséquence de l’information donnée lors d’un précédent conseil de quartier sur les difficultés rencontrées avec des entreprises et avec l’une d’entre elles plus particulièrement. Il nous avait été affirmé alors que le coût du chantier (60 millions €) ne serait pas affecté pour autant. Osons croire qu’il en est toujours ainsi.

     

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    Le Carreau en 1960

    L’heure est aujourd’hui à travailler sur la programmation des spectacles, événements, congrès, salons, concours et forums qui choisiront ce lieu. Nous apprenons que seront privilégiés les programmes d’accompagnement des jeunes talents, les actions de médiation culturelle à destination des établissements scolaires. Les critères de sélection porteront sur le caractère éducatif des activités dans le sport (sport féminin, handisport ou baby sport par exemple…) et la culture (ateliers de pratiques amateurs …), sur le caractère social des activités proposées, sur la proximité géographique, sur le caractère « émergent et contemporain des activités »(danses urbaines , acrobatie…).

    En ce qui concerne les modalités d’attribution des créneaux horaires, il est indiqué qu’un Comité Consultatif formé des représentants des associations et partenaires (MDA, conseils de quartier…) éclairera les choix du Comité d’Attribution qui va être créé et comprendra des représentants élus de la Mairie du IIIe, de la Société Publique Locale (entité qui gère l’ensemble et ses 20 salariés permanents). Des précisions sont apportées sur les horaires (en semaine 9h00-21h00 et le dimanche 12h00-20h00). Il y aura  fermeture le lundi, les 2 dernières semaines de l’année et 3 semaines en été. Cela se justifie par l’entretien et la maintenance des installations. Enfin des exemples de tarifs fixés par la Mairie de Paris sont communiqués (le support de présentation sur ce sujet est apparu l’instant d’un éclair). On comprend que la salle de spectacle se louera 600,00 € les 4 heures ce qui semble cher pour les participants, mais logique compte tenu du coût élevé de l’investissement.

    La machine se met donc en marche, espérons qu’elle en soit pas trop lourde et trop élitiste mais plutôt ouverte au plus grand nombre (scolaires exceptés) notamment les habitants du quartier. La réunion nous laisse un peu sur notre faim sur ce plan.

    Dominique Feutry

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       La statue de la Vierge à l'angle des rues Aubriot et Sainte Croix de La Bretonnerie (IVe) 

     

    Un internaute a pris connaissance d'un article que nous avions écrit sur notre blog le 29 janvier 2013 à l'occasion de la "disparition" de la statue de la Vierge dans une niche à l'angle des rues de Turenne et de Villehardouin. Nous avions étendu notre article aux statues présentes dans d'autres niches d'immeubles du Marais. Nous avions alors évoqué la présence de la statue en terre cuite à l'angle des rues Aubriot et Sainte Croix de la Bretonnerie.

    Mémoire et documentation ont permis à notre internaute, que nous remercions vivement, de nous communiquer sur la statuette, des renseignements très précis datant de 75 ans! Celle-ci s'appelle "Notre Dame de toutes les Grâces" ou bien "Vierge d'Israël". Elle a été installée en 1938 à l'instigation de "l'Association Art et Louange" créée dans le cadre du récent mouvement artistique des Ateliers d'Art Sacré favorisant la production d'oeuvres d'art accessibles à tous. Cette commande avait été confiée à un jeune sculpteur polonais, Marek Szwarc, plutôt spécialisé dans les travaux sur cuivre repoussé, à l'occasion du Jubilé Marial. Cette manifestation avait été organisée pour le Tricentenaire du voeu de Louis XIII du 15 août 1638 qui plaçait son pays sous la protection de la Vierge Marie. Parmi les nombreux  dons faits par l'association, l'un d'eux concernait Notre Dame de Paris.

     

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    Photographie de Marek Szwarc sculptant

     

    Un article de journal de l'époque (Archives Marie Baranger) a été communiqué par notre internaute, on peut y lire le passage ci-après, à propos de l'installation de la statuette.

    "…elle (NDLR: la statue) n'a jamais été inaugurée dans ce Vieux Paris de Louis XIII, dans ce Marais grouillant de vie et d'histoire où les hôtels naguère somptueux aux grands noms de France voisinent avec des maisons obliques, tortueuses et sombres. Sur les façades de l'une de ces maisons, à l'angle de la rue Aubriot et de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie, il y avait depuis toujours une niche, une niche de pierre creusée dans la façade et vide depuis des siècles. Eh bien! un de ces derniers jours une voiture s'arrête devant, quelques hommes en descendent … L'un d'eux…qui tenait dans ses bras une admirable statuette de la Vierge en terre cuite…la déposa dans la niche…après quoi, il …parut heureux parce que les badauds s'étaient rassemblés et disaient du bien de son oeuvre. Car l'auteur lui-même, Marek Szwark, un des plus jeunes sculpteurs d'art religieux…avait tenu à… la (NDLR)…mettre en place de ses mains. On m'a demandé, nous dit-il, une petite statue de la Vierge pour qu'elle soit placée dans la quartier du Vieux-Paris. Voyez, Elle n'a que 83 cm de haut et sur son socle on lit "N-D de toutes les Grâces" écrit à la fresque par Melle Baranger. En la modelant, j'ai cherché à exprimer la pureté, la chasteté, le don des Grâces…"

    Cet article de presse constitue non seulement un témoignage intéressant sur notre quartier mais aussi sur le style rédactionnel pratiqué par les journalistes de l'époque. Il est intéressant de noter que Marek Szwarc est le père de la femme de lettres franco-américaine Tereska Torrès disparue l'an passé.

    Dominique Feutry

  • Fete-de-la-musique

    Que devons- nous penser de l’édition 2013 de la Fête de la musique dans notre quartier ? 

    Nous avons constaté moins d’enthousiasme que les autres années et une participation en baisse, mais beaucoup de notes et de décibels cependant en certains points et rien à d’autres pourtant occupés les années passées ? Est-ce le temps ? Est-ce la crise ? Est-ce une forme d’érosion qui caractérise la 32ème édition ? Il n’empêche que à l’instar des fêtes passées, nos rues sont restées fréquentées très tard jusqu’au petit jour. Les résultats de cette effervescence ne sont pas restés inaperçus.

    Samedi matin, les papiers voletaient sur les trottoirs, le vent étant de la partie, des cannettes jonchaient le sol et les épanchements d’urine ont battu des records quasi absolus. On cherchait les toilettes mobiles annoncées ici ou là ? Quant au verre cassé, il s’en trouvait partout. Les services de la propreté de la Ville ont été mis à rude épreuve et nous devons remercier les agents qui ont été mobilisés, mais les moyens alloués après ce type de manifestation ont-ils été suffisants? Dimanche et même en ce début de semaine, il restait encore à faire à certains endroits névralgiques tels que l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg à hauteur de l’agence de la BRED.

     

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    Concert électro dans les jardins du Palais Royal

     

    Ce qui était frappant le 21 au soir, les bouteilles cassées et les cannettes l’illustrent bien, ce sont les nombreux jeunes alcoolisés. Nous en avons déjà parlé à propos des états généraux de la nuit (notre article du 10 juin 2013). Mais l’ampleur de ce phénomène fait que nous sommes face à un problème de santé publique.

    Nous sommes tous responsables si nous restons les bras ballants. Il faut enrayer cette évolution qui n’est peut-être pas suffisamment prise au sérieux et contre laquelle les élus et les autorités compétentes, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé ainsi que les commerçants impliqués doivent travailler afin de trouver ensemble les moyens d’endiguer ce qui est devenu un véritable fléau. Il y a urgence. Les forces de police particulièrement impliquées lors de cette fête ont réussi à contenir les débordements et ainsi éviter les heurts.

     

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    Conducteur de scooter devant l'Eglise Réformée de la rue Saint Antoine (IIIe) distrait pas le concert au bord de la chaussée (Photo VlM!)

     

    Nous avons remarqué que certains emplacements retenus pour les musiciens étaient parfois trop près des voies de circulation fort empruntées par les véhicules, certains chauffeurs distraits ne regardent alors plus la chaussée et peuvent être a à l’origine d’accident, ce qui a failli se produire rue Saint Antoine devant l’Eglise Réformée du Marais…

    La fête de la musique 2013 n’a pas failli à la tradition, tous les styles pouvaient être écoutés. Nous regretterons simplement une baisse d’engouement, des décibels souvent exagérés, l’alcoolisme des jeunes qui est désormais de la partie et des moyens insuffisants pour remettre nos rues en état de propreté malgré la mobilisation des équipes de la Ville. Quant à la sécurité, les forces de police veillaient indéniablement.

    Dominique Feutry