Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

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    Le Pont Alexandre III illuminé pour l'Exposition internationale de 1937

     

    L’histoire de la nuit parisienne s’expose. « Paris la nuit-Chronique nocturne » est le thème d’une très intéressante rétrospective qui se tient jusqu’au 6 octobre prochain au premier étage de l’Arsenal. Le but est de décrypter l’incidence des habitudes nocturnes et des usages du temps sur la ville au cours des siècles derniers (depuis la Révolution).

    Certes il y a les fêtes organisées au gré des générations que certains voudraient d’ailleurs voir plus nombreuses et plus répandues encore. Le Marais n'a pas échappé à ces évolutions. Mais heureusement la nuit ce n’est pas que cela, le parcours se consacre aussi à ceux qui travaillent (services publics, éclairage des rues jusqu’à l’arrivée de l’électricité…) ou aux SDF. Sont évoqués des épisodes peu connus de notre histoire, telle la « révolte des ivrognes » du 11 juillet 1789 à la suite du projet visant à détruire tous les établissements des Portes de Paris dans lesquels les boissons étaient détaxées. Certains y ont vu les prémisses des événements du 14 juillet.

    L’arrivée de l’électricité ouvre les perspectives nouvelles, ne serait-ce par exemple que l’éclairage des rues et modifient ou remettent en cause certains métiers comme celui d’allumeur de réverbère. Des photographies illustrent alors la vision nouvelle ainsi donnée de nuit. Des éclairages conçus exprès pour l’Exposition Internationale de 1937 est magnifique. L’arrivée des néons a permis de montrer autrement tout en en alliant le côté publicitaire des façades des grands magasins, le BHV n’y a pas échappé.

    L’influence des habitudes, les progrès quant à l’éclairage par exemple ont interféré sur l’architecture et l’urbanisme. Souvent il s’agit d’embellir afin de montrer un aspect différent de ce que nous voyons le jour.

    Tous ces impacts sont très bien expliqués et décrits tout au long de cette exposition qu’il ne faut pas manquer.

    Un livre a été édité à cette occasion, certains connaisseurs le qualifient déjà de « référence ».

    Dominique Feutry

     

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    Le Chœur de Chambre de la Cité propose, sous la direction de Lucie DEROÏAN, un programme original et particulièrement varié où se côtoieront des œuvres de :

    DURUFLE (Requiem), de POULENC (Salve Regina) et des motets de CHARPENTIER, DUFY et DUMONT.

    La Mezzo-Soprano Delphine FISCHER sera accompagnée par Mathias LECOMTE à l’orgue et Cécile BOY-RIVA au violoncelle.

    Le concert a lieu le samedi 15 juin 2013 à 20h30 et le dimanche 16 juin à 20h00 Cathédrale Sainte-Croix des Arméniens 18, rue du Perche (IIIe)


    La vente des billets aura lieu sur place avant le concert

                        

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    Modèle au drap bleu (Marie Laurencin)

     

    Nous avons le plaisir de vous convier à une conférence sous l'égide de

    "Histoire du IIIe (et du IVe)"

     par notre amie Jacky MORELLE

     Le mercredi 19 juin 2013 de 19h00à 21h00

    sur le thème :

    Marie LAURENCIN – peintre (1883-1956)

     

    La mairie du IIIe a donné le nom de Marie Laurencin à une résidence pour personnes en soins psychiatriques, 114 rue du Temple

                                   

    Elle se tiendra comme d'habitude à la Maison des Associations, 5 rue Pérée (IIIe)

    Entrée gratuite pour les membres de "Vivre le Marais !"

    Elle sera suivie par un buffet amical

    Attention : la conférence commencera à 19h00 précises 

     

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    Affiche de l'exposition Nelson Mandela. Hôtel de Ville de Paris (IVe) 

     

    La Mairie de Paris organise actuellement dans les locaux de l’Hôtel de Ville, une exposition gratuite à ne pas manquer sur la vie exceptionnelle de Nelson Mandela. Une initiative intéressante qui a pu se concrétiser à l’occasion de l’année de l’Afrique du Sud en France grâce à une bonne collaboration avec le Centre de Mémoire Nelson Mandela et le Musée de l’Apartheid de Johannesburg.

    Afin d’attirer le public et de frapper le regard une reconstitution de la cellule de la prison où fut enfermé l’illustre personnage a été installée sur l’Esplanade de l’Hôtel de Ville.

    Etait-il bien nécessaire de pousser le réalisme jusqu’à ce point ?

    Verra-t-on un jour au même endroit, la reconstitution de la cellule du Capitaine Dreyfus sur l'Île du Diable ou celle de Fouquet au fort de Pignerolles voire celle de l’Homme au Masque de Fer de l’île Sainte Marguerite ou pourquoi pas le cachot de Jeanne d’Arc dans la tour de Philippe Auguste à Rouen ?

    Le souci du détail a ses limites. Les belles et grandes photos du Premier Président noir d’Afrique du Sud suffisent en elles-mêmes et sont tout à fait attractrives. Faut-il toujours vouloir choquer, toujours en mettre plus, toujours se singulariser dans notre société à l'affût du sensationnel et des images choc ?

    La cellule fait finalement bien triste par ces temps de grisaille inhabituels alors que le moral des Français est au plus bas. Ce n’est pas du meilleur goût.

    Dominique Feutry

     

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    La salle principale de la Maison de la Poésie. Passage Molière (IIIe)

     

    La Maison de la Poésie, ancien Théâtre Molière situé dans le passage Molière, 157 rue Saint Martin (IIIe), qui avait repris du service en 1995, après une longue période d’abandon (voir article du 4 novembre 2012), vient de subir une cure de jouvence doublée d’une nouvelle programmation qui ne sera plus conçue façon théâtre mais dédiée aux auteurs, à la littérature et à son actualité.

    Fermé quelques mois, la réouverture récente du théâtre avec sa façade peinte en gris sobre et des couleurs intérieures gaies invitent les badauds à franchir le seuil de ce « temple des poètes ». Nous devons cette orientation à la nouvelle direction sous la houlette d’Olivier Chaudenson, l‘ancien directeur du Festival de Paris qui projette d’organiser 200 rencontres annuelles axées sur la poésie qui est certes le propre des lieux, mais aussi en accueillant des chanteurs, des musiciens, des romanciers qui interviendront sous forme de débats, de lectures ou de concerts littéraires, de projections… Le but recherché est de d’amener la poésie vers un large public et de montrer qu’elle n’est en rien élitiste.

    Un premier et récent événement a ainsi consisté à une lecture dégustation réunissant deux écrivains. Ceux qui y ont assisté rapportent que les spectateurs ont pu ainsi « manger des nuages »… tout un programme. Les jeunes ne seront pas oubliés, des spectacles leur seront spécialement dédiés. A l’automne, un restaurant sera installé, ainsi qu’une webradio.

    Une manière de montrer que Paris met les moyens (la subvention annuelle de la Ville est de 900 000 €) et s’intéresse à cette forme de littérature qui a fait la renommée de tant d’écrivains qui ont parcouru ses rues.

    Pour tous renseignements s’adresser au 01 44 54 53 00 ou sur le site www.maisondelapoesieparis.com

    Dominique Feutry

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    Affiche de l'opération "Nomades mai 2013"

     

    Pour la 5ème année consécutive et durant 3 jours, du vendredi 24 au dimanche 26 mai, des événements vont émailler le quartier du Haut-Marais (dénomination inventée par "Vivre le Marais !" et reprise par le secteur de l'immobilier) dans le cadre de l'opération "Nomades".  150 sont annoncés !

    Il sera ainsi possible de visiter des ateliers d'artisans dans des domaines variés (mode, lutherie,  bijouterie, design…). Des vernissages des concerts, des expositions seront organisés. Des galeries de peinture,de photographies,  des musées s'associent à l'événement. Ainsi le musée des Arts et Métiers a prévu des parcours thématiques. D'autres auront lieu aussi aux musées Cognacq Jay ou Carnavalet. Plusieurs églises organiseront des récitals (église arménienne rue Charlot ) et des visites (Saint Nicolas des Champs rue Saint Martin). 

    Enfin les plus jeunes ne seront pas oubliés, des spectacles de marionnettes et des contes sont annoncés.

    Pour obtenir de plus amples renseignements une adresse mail est mise à disposition par la mairie du 3°: linda.bryman@paris.fr  ainsi qu'un numéro de téléphone 01 53 01 75 45.

     Alto
    Affiche pour la journée de l'alto


    Nous signalons aussi, en partenariat avec  le Conservatoire du Centre, une journée (le mercredi 23 mai) consacrée à l'alto (issu de la "viola da braccio"), cet instrument méconnu et pourtant indispensable dans un orchestre symphonique ou un orchestre de chambre.

    Nous souhaitons que le temps soit redevenu enfin clément afin que la fête ne soit pas gâchée.

    Dominique Feutry

     

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    Affiche de l'édition 2013 de la  Nuit Européenne des Musées

     

    Le Marais participe, comme chaque année depuis 2005, à la Nuit européenne des Musées créée, à l’origine, à l’initiative de la France. La 9 ème édition aura lieu le samedi 18 mai. Notre secteur riche en musées propose une palette étendue de possibilités de visites.

    Au-delà des expositions temporaires et permanentes de nombreuses attractions sont prévues. Entre les lectures, les concerts, les jeux de piste, les cafés et même une braderie (Archives Nationales), les possibilités sont multiples et donnent l’occasion de se rendre dans ces endroits prestigieux, en famille ou entre amis, tout en abordant les lieux d’une autre manière, puisqu’à partir d’une certaine heure, la nuit sera tombée.

    Nous vous donnons un avant-goût de la palette de possibilités qui s’offrent aux visiteurs en vous communiquant les noms des établissements ouverts et les heures de fermeture.

    Jusqu’à 1h00 : Les Archives Nationales (IIIe) et Le Musée de la Chasse et la Nature (IIIe)

    Jusqu’à 0h30 : Le Centre Pompidou (IVe)

    Jusqu’à Minuit : Le Musée des Arts et Métiers (IIIe) et le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (IIIe)

    Jusqu’à 23h00 : Le Musée Carnavalet (IIIe) et le Musée Cognacq Jay (IIIe)

    Jusqu’à 22h00 : Le Centre Culturel Suisse (IIIe), l’Institut Suédois (IIIe) et la Maison de Victor Hugo (IVe).

    Une toute autre façon de faire la fête !

    Dominique Feutry

     

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    Peinture de Victor Hugo

     

    Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence annoncée dès septembre dernier  qui avait dû être
    reportée. Il s'agit de:

    Un illustre inconnu, Victor HUGO Peintre

    Samedi 25 mai 2013  

    Barbara Boehm, diplômée de l'Ecole du Louvre, conférencière, organisatrice
    de voyages culturels sur la peinture, nous présentera l'oeuvre picturale de
    Victor Hugo dont Théophile Gautier écrivait en 1862:

    "S'il n'était pas poète,
    Victor Hugo serait un peintre de premier ordre".

    D'Hugo, on connaît
    l'oeuvre littéraire et poétique, beaucoup moins l'oeuvre graphique composé
    d'environ 3500 dessins réalisés entre 1830 et 1876. Pendant presque 50 ans,
    Hugo pratique le dessin avec la plus grande liberté tant par les techniques
    employées (les "mixtures bizarres" dont parle Juliette Drouet) que par le
    choix des sujets (la mer, les burgs sur le Rhin, les ruines nappées de
    brume, les silhouettes fantastiques…). D'une grande originalité, loin de
    tout conformisme esthétique, Hugo qualifiait ses dessins de "simples
    délassements entre deux strophes"
    . Pourtant, du vivant du poète, cet oeuvre
    fascinant et unique fut encensé et qualifié de "visionnaire"… En 2002,
    sous la coupole de l'Académie Française, Pierre Rosenberg terminait son
    hommage à Victor Hugo par ces mots "Oui, Messieurs, Victor Hugo est notre
    plus grand peintre"
    … Vous verrez également d'incroyables dessins de
    l'au-delà spirite.

    Merci de réserver auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail
    mfmk@free.fr ou par téléphone au     01 42 72 61 41.

    Attention, le nombre de
    places étant strictement limité, nous vous  remercions de vous inscrire au plus
    vite.

     Rendez-Vous à 13h45 à la Maison des Associations du 4ème arrondissement

    38, boulevard Henri IV (entrée au 3, rue de Lesdiguières) 75004 Paris

                    

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    La-Tour-Vagabonde
    Le théâtre "La Tour Vagabonde"

    Une construction bizarre a fait son apparition depuis peu dans le jardin de la Cité des Arts, 18 Quai de l’Hôtel de Ville (IVe).  Il s’agit d’un théâtre en bois, le pendant non prévu de la salle éphémère de la Comédie Française dans les jardins du Palais Royal. Elle étonne tant par sa forme circulaire que par l’emplacement où elle a été autorisée à s’installer face à l’Ile Saint-Louis.

    Ce bâtiment de 12 m de diamètre et près de 11 m de haut est en tous points dans l’esprit des théâtres anglais des XVIe et XVIIe siècles. Les spectateurs disposés en cercle au sol et dans les gradins sont au plus près des acteurs et de la scène. Le "Théâtre des Muses" qui a fait l’objet d’un article (31 janvier 2013) de "Vivre le Marais !" avait adopté cette disposition des spectateurs, mais ceux-ci étaient debout alors que dans le cas présent ils seront assis sur des chaises ou des bancs.

    Certains poussent la comparaison jusqu’à dire que ce théâtre installé temporairement est analogue au fameux "Globe Theater" de Londres sous l’ère élisabéthaine. Appelée la « Tour Vagabonde », cette salle de spectacle est née en suisse avec la vocation d’être nomade. Il faut 4 jours pour la monter tel un meccano. L’accès aux gradins se fait par un escalier intérieur.

     
    Tour Vagabonde intérieur 28 03 13
     Intérieur du Théâtre

    La "Compagnie des Milles Chandelles" qui va s’y produire est constituée de comédiens issus pour nombre d’entre eux du cours de Jean-Laurent Cochet. Ils déclament mais chantent aussi sur la musique élaborée à partir de partitions classiques connues. Les représentations programmées sont celles de Shakespeare : En soirée, « Roméo et Juliette » jusqu’au 19 juin et en après- midi, du 21 mai au 07 juin, « Comme il vous plaira ». Il est aussi prévu d’intéresser le jeune public avec un spectacle en matinée inspiré du célèbre auteur anglais.

    Enfin pour être complet, signalons qu'il est aussi possible de suivre des stages de théâtre et une master class. Outre les remorques que l’on aperçoit et qui constituent les loges, une seconde construction, plus petite, jouxte le bâtiment principal. Il s’agit de la « Pinte à Fondue » c’est-à-dire la « Win stub » du théâtre où les passionnés de beaux vers pourront échanger autour d’une raclette ou d’une soupe. Si certains ont pu dire que cette salle était un véritable bijou, nous comprenons mieux pourquoi elle a pu s’installer dans un endroit aussi prestigieux que le Marais. Augurons d’un beau succès pour les représentations prévues comme cela fut le cas à Metz, Nancy, Dijon ou Fribourg.

    Dominique Feutry

     

     

  • Judicaël "Musiciens du silence", huile sur papier, de Judicaël

     

    Judicaël expose en l'église de Saint-Louis en l'Île, du 16 mars au 1er avril, ses encres et ses huiles. 

    Je m'étais dit en découvrant ce dessin qui illustre l'évènement, qu'un de ces soirs sur les grandes orgues de l'église un concert serait donné avec des oeuvres muettes, où l'interprète méditerait devant ses claviers et son pédalier en gardant silencieusement les mains dans le dos et les pieds repliés. Il serait permis toutefois d'applaudir bruyamment.

    Pour ne rien vous cacher, j'ai été tenté de classer cette artiste parmi ces provocateurs qui, à défaut de talent, voguent sur la vague du temps présent, sur le jeunisme ambiant, et se font les apologistes des tags ou graffiti qui défigurent nos villes et coûtent chaque année en France aux contribuables la bagatelle de 100 millions d'€ pour leur nettoyage .

    Tags tableauDécouvert dans un restaurant du quartier : un amoncellement de tags, présentés et encadrés comme une oeuvre d'art ! (photo VlM)

    Le promoteur de l'exposition m'en a dissuadé. "Venez à l'exposition pour voir l'ensemble des oeuvres, parlez avec l'artiste et faites votre article ensuite".

    Je m'y suis rendu et j'ai découvert que ces "musiciens du silence" sont une multitude de déclinaisons d'un visage d'enfant qui vont du chérubin angélique au démon dont les traits épais et bouffis, maculés de sang, disent l'horreur d'un spectacle dont il est témoin.Judicaël putto

     

     En compulsant l'iconographie de l'artiste, on réalise qu'elle est hantée par la vision de corps entassés dans un désordre qui témoigne autant de la cruauté des bourreaux que de leur absence totale de respect pour ceux qu'ils ont supprimés. On pense évidemment à l'holocauste, mais c'est dit nulle part.

    Dans un autre genre, Judicaël ouvre l'éventail de ses talents et nous offre des encres, plus classiques, sur le thème des portes et fenêtres de Venise.

     

    Judicaël veniseVenise : fenêtre avec balcon et ferronnerie

     

    Ainsi va l'art. Une amie professeur d'arts plastiques me disait récemment : "en peinture, tout a été inventé". C'est sans doute le cas également en musique et peut-être en littérature. Aussi est-on tenté de qualifier d'art toute forme d'expression qui permet à l'individu de "dire" quelque chose, dans n'importe quel langage, pourvu qu'il y ait des gens pour s'en émouvoir.

    J'ignore combien d'entre nous seront sensibles à ces oeuvres et à son auteur. Je reconnais en toute franchise que, dans cette salle d'exposition attenante à l'église, en présence de l'artiste qui explique son art avec passion, enveloppé d'une musique sotto voce qui diffuse Parcifal ou Tristan, même si je continue à m'interroger sur le caractère singulièrement provocateur d'une partie de la collection, cette  visite a été et restera un moment fort de ma journée.

    Gérard Simonet