Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

  • Vierge à l'enfant

     "Vierge à l'enfant" ? hommage à Lucien Philippe Moretti ? C'est l'oeuvre qui jaillit de l'exposition

                                                                                                                                 

    Ils avaient annoncé cette exposition, en décembre, ils l'ont faite. "Vernissage" hier, le 20 janvier. 

    Ils sont une demi-douzaine d'artistes qui se qualifient de "précaires", à tenter ici de se faire connaitre. "Précaire" signifie pour eux que les conditions ne sont pas remplies pour qu'ils puissent vivre de leur talent.

    Du talent et de la créativité, ils en ont. Est-ce suffisant aujourd'hui, était-ce suffisant dans le passé, pour réussir ? L'expérience nous enseigne que c'est non trop souvent. On leur dit pourtant bonne chance et on leur souhaite, en cette période de voeux, de garder confiance en leur étoile.

    Nous avons été reçus par Zeddazed ("ZaZ"). Il présente pour sa part une collection de très belles photos-collages, "Art-Discount", qui interpellent la société de consommation et le commerce équitable. Les autres artistes sont  Bodo (dessins), Sahra (sculptures), Alexandro (peintures), Paulin Lumelle et Vulu (photos).

    Nous avons parlé avec Géraldine, dite "Elyjah", qui expose des peintures abstraites. C'est une érudite des langues orientales (hébreu, grec, arabe, araméen) et du sens des mots, commun ou sacré. Elle nous explique, par exemple, que "Israël" est l'assemblage de "Isis", la déesse-mère égyptienne qui ressuscita Osiris, "Ra" le dieu-soleil et "El" le Dieu unique des sémites. On n'y avait pas pensé.

    Vue intérieure expo
     

    L'intérieur de la galerie et les oeuvres exposées. Au centre, Géraldine

     

    La galerie s'appelle désormais "chez Madame", par référence à Mme Monique Piffaut la propriétaire (voir notre note du 16 décembre 2010). Façon un brin irrévérencieuse de dire qu'on s'est installé chez elle sans son accord. Nous en avons discuté avec ZaZ. Leur démarche, quoique sympathique, voire légitime, est illégale. L'approuver serait reconnaitre la force de l'arbitraire. L'arbitraire conduit trop souvent au totalitarisme. Nous avons chaudement recommandé qu'un accord d'occupation précaire avec engagements réciproques soit conclu entre les squatters et la propriétaire. sous l'égide de la mairie du IIIe qui n'en est pas à sa première expérience.

    En attendant cette heureuse issue, nous souhaitons aux personnes impliquées une existence paisible et, pour les artistes, des avancées sur la voie d'un succès qui leur permette de vaincre la précarité dont ils souffrent.

     

    Cliquer dans l'image pour l'agrandir

    Post scriptum # 1 du 1er février 2011 

    Le tribunal d'instance du IIIe vient de condamner ce 31 janvier les squatters à une explusion immédiate. On devrait entrer maintenant dans une phase de négociations avec la propriétaire pour trouver un accord d'occupation précaire en attendant l'affectation du bâtiment. Faute d'un tel accord, les occupants sont expulsables car, en l'absence de titre, la loi ne les protège pas dans la période hivernale.

    Post scriptum # 2 du 1er juin 2011

    Le proupe propriétaire, William Saurin, Paul Prédaudt, Garbit, etc …) annonce la prochaine installation dans l'immeuble de ses services administratifs et marketing. En fin de compte le but visé par le Maire, à savoir la fin de l'inoccupation du site, est atteint.

     

     

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    Bizet (2)Saint saens

     

     

     

     

     

     

     

     

               Georges Bizet                                        Camille Saint Saens

     

    "Odyssée Symphonique Concert"

    vous propose le dimanche 30 janvier à 17h00

    en l'église Notre-Dame des Blancs Manteaux (IVe)

    (entrée 12 rue des Blancs-Manteaux)

    sous la direction de Sabine Aubert :

     "saison russe" en sept tableaux, création de Dimitri Tchesnokov

    la "danse macabre" de Saint-Saens

    et la "symphonie en ut" de Bizet

                                                                                                              

    Les adhérents de "Vivre le Marais !" bénéficient d'un tarif réduit de 12 € (au lieu de 18 €). Tarif étudiant, jeunes moins de 18 ans : 8 €. Entrée moins de 12 ans : gratuite. Envoyer un chèque (indiquer "Vivre le Marais !" au dos, avec le détail des  billets) à l'ordre de "Odyssée Symphonique" à : Hélène MICHAUD – 30 rue de Longjumeau – 91 300 – MASSY. Vous trouverez vos billets à l'entrée.

     

    Saint-Saens et Bizet sont des grands noms de la musique française.

    On dit de Camille Saint-Saens (1835-1921) qu'il n'a pas dans les coeurs la place qu'il mérite. Son oeuvre est vaste pourtant : 3 symphonies (dont la dernière avec orgue est un chef-d'oeuvre), 5 concertos de piano (comme Beethoven), 3 concertos pour violon (le troisième est le plus joué) auxquels s'ajoute le très célèbre "Introduction et rondo capricioso" pour violon et orchestre, des poêmes symphoniques parmi lesquels la fameuse "Danse macabre", une douzaine d'opéras dont on a surtout retenu "Samson et Dalila", et puis de la musique de chambre, des oeuvres pour piano ….

    La providence lui a accordé 86 années de vie pour construire sa carrière. Sa vie personnelle n'a pas été réussie, au vu des critères habituels, mais il a obtenu tous les honneurs. Sa réputation de nos jours souffre encore d'avoir été le dernier représentant d'un romantisme vieillissant. Claude Debussy ne l'a pas épargné lui qui se prévalait, à juste titre, d'une nouvelle forme de musique en rupture avec le classisisme.

    Georges Bizet (1838-1975) a été précoce en tout. Même dans la mort qui l'a enlevé prématurément à 37 ans d'une crise cardiaque. Sa "symphonie en ut" a été composée à l'âge de 17 ans. Elle déborde de fraîcheur dans tous ses mouvements, même l'andante dont le lyrisme arrache des larmes de bonheur. On le connait surtout pour ses opéras : l'Arlésienne, les Pécheurs de Perles et Carmen, l'oeuvre dans son genre la plus jouée dans le monde. Comme pour Mozart, Schubert et Mendelssohn, on peut se plaindre que la camarde, dans sa précipitation, nous ait privés de toutes les merveilles qui à cause d'elle n'ont pas vu le jour.

     

     

  • Catalano bruno
    Dans le série "Les Voyageurs", bronze de Bruno Catalano, le couple

     

    Ils sont élégants, impersonnels, aussi parfaits que des personnages des SIMs, mais transparents, absents, incomplets, et désincarnés. Des extra-terrestres dignes de "Rencontres du troisième type". Leurs regards se perdent dans le vide. Ils semblent en route pour un au-delà.

    Bruno Catalano est marseillais. Il est sculpteur depuis vingt ans. Son style est unique. Ses œuvres sont présentes en France et hors de France en Angleterre, en Chine, en Belgique, en Suisse, et aux États-Unis.

    Exposition permanente à la galerie. Tél. 01 40 29 92 11

    Gérard Simonet

     

     

     

  • Musée fragonard  

    Ecorché, d'Honoré  Fragonard : le cavalier

     

    Prochaine visite guidée : le jeudi 9 décembre 

     
     Une visite insolite, un musée dans une école
     
     
    Nous vous emmenons cette fois -avec notre guide Sylvain Solustri- dans un lieu couvert et chauffé qui est l'un des sites les plus insolites de la proche banlieue : l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort et le musée Fragonard.
     
    Créée en 1766, l'Ecole fut réorganisée par Napoléon Ier et propose une belle architecture avec parc, écuries, hémicycle et bâtiment d'honneur que nous visiterons. Nous verrons aussi le musée Fragonard, non pas celui des oeuvres du peintre mais celui de son cousin, Honoré Fragonard.
     
    C'est l'un des plus vieux musées de France présentant une importante et unique collection de pièces anatomiques et d'animaux monstrueux ainsi que les célèbres et fort anciens "Ecorchés de Fragonard" qui furent préparés entre 1766 et 1772 dans de dramatiques mises en scène courantes à l'époque. Le "Cavalier" ou "l'homme à la mandibule" sont de purs chefs d'oeuvre.
     
    Ne manquez pas cette exceptionnelle visite qui, compte tenu d'une entrée payante que nous prendrons en charge de 7 euros nous contraint à vous demander 20 euros par personne et 30 euros pour les couples.
     
    RV à 14h15, à la sortie du métro "école vétérinaire",
    côté école vétérinaire, par l'escalator

    Réservez vos places auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein
    mfmk@free.fr ou  01 42 72 61 41
                                                                                                                                                       
  • Montmartre lapin agile

    Le "Lapin Agile", en contrebas des vignes de la butte.

       

    Montmartre insolite 20 mai 2010

    avec Sylvain Solustri

    On croit tout savoir de Montmartre et pourtant la butte, annexée à Paris en 1860, a une Histoire bien méconnue avec petits et grands évènements : les Dames Chanoinesses troublées par les exploits du Vert Galant, la Commune, l'occupation russe de 1814, l'évasion en ballon de Gambetta, la construction du Sacré-Cœur, le temps des grands cabarets qui faisaient accourir tout Paris… .

    La butte recèle aussi de nombreux secrets et des lieux ignorés tels que le Passe-muraille, les vestiges de la forêt qui recouvrait la butte, le Lapin Agile, l'épicerie d'Amélie Poulain… De nombreux artistes ont résidé ou résident toujours en ce lieu magique tels Dalida dont nous pourrons voir la maison devenue aujourd'hui un véritable lieu de pèlerinage. Et l'église Saint Pierre, l'une des plus anciennes de Paris et ses splendides vitraux contemporains. Et le charmant musée de Montmartre qui a failli fermer et qui doit sa survie à la mobilisation des habitants. Vous pourrez aller le visiter à l'issue de notre promenade guidée.

     

    Et que sont donc devenus les nombreux moulins qui jalonnaient la butte ? ….

    A l'écart de la place du Tertre et des quelques rues envahies par les visiteurs, c'est un quartier de Paris plus calme et plein d'Histoire et d'histoires que vous allez découvrir avec notre guide Sylvain Solustri. C'est aussi une nouvelle occasion de se retrouver et de dialoguer avec les animateurs de l'association. Mettez de bonnes chaussures car les pavés sont parfois traitres et comptez entre 2h et 2h30 de visite.

    Pour rémunérer notre guide et participer aux frais, nous vous demandons une contribution de 10 € par personne ou 15 € pour les couples et vous invitons à prévenir au plus vite de votre présence Marie-Françoise Masféty-Klein par mail : mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41.

    Rendez-vous le jeudi 20 mai à 14h30

    Sortie haute du funiculaire

    (prendre le métro jusqu'à Anvers puis suivre les indications

     pour le funiculaire)


     

       

     

  • Affiches sauvages ste chapelle 

    Affiches au pied du 32 rue des Archives (IVe). Cliquez dans l'image pour l'agrandir.


    Amoureux du Marais, et aussi passionné de musique, je supporte difficilement les affiches sauvages, aussi racoleuses que géantes, qui fleurissent dans le Marais et ailleurs pour signaler des concerts dans des lieux prestigieux comme la Saint Chapelle ou l'église de Saint Germain des Prés.

    Nous sommes plusieurs à partager cette phobie qui n'est après tout que l'expression d'un droit reconnu, celui qui nous protège de l'agression visuelle d'un affichage non sollicité et non autorisé, qui enlaidit le paysage de la rue.

    L'autre jour pourtant, ayant vu une de ces affiches, je me suis rendu à la Sainte Chapelle pour écouter un violoniste de qualité, exécuter une partie des suites et partitas pour violon seul de Bach. Au moment où il donnait la Chaconne en ré mineur de la deuxième partita, oeuvre monumentale dont je connais chaque note pour l'avoir moi-même déchiffrée et jouée (on peut dire, plus modestement, massacrée), je me disais que leur publicité n'est pas à la hauteur de l'objectif prestigieux qui est le leur.

    Ces affiches, placardées partout où s'offre une place, scotchées aux descentes d'eau jumelles, ont un statut de chat de gouttière qui n'est pas digne des chefs-d'oeuvre dont elles font la promotion.

    Alors il me vient une idée. Au lieu d'attiser le zèle de certains d'entre nous qui enlèvent méthodiquement ces affiches indésirables, convenons d'une chose avec les organisateurs : ils épargnent le Marais, secteur sauvegardé, et nous faisons l'annonce de leurs concerts sur ce blog. Ils retrouveront ainsi la légalité, l'honorabilité et bénéficieront de l'impact de notre média, qui est considérable si on en juge par le nombre de pages lues chaque jour. J'ajoute aussi que les messages seront de ce fait mieux ciblés.

    Je leur adresse cette proposition sous forme de lettre ouverte. J'espère qu'ils voudront bien y répondre et y répondre bien. En attendant, nous leur offrons bien volontiers cette publicité gratuite.

       

  • Louis XVII, tante soeur

    Représentation de la pièce de Dominique Sabourdin-Perrin :" Les Enfants du Temple". En scène, le dauphin, Louis-Charles Capet (Louis XVII), la Reine Marie Antoinette, la soeur du roi Louis XVI Madame Elisabeth, la fille du roi Marie Thérèse, et un garde municipal (photo Marais-Temple).

      

    Il y avait quelque chose de surréaliste à voir cette pièce donnée dans la salle des fêtes d'un haut-lieu de la république, une mairie d'arrondissement, en l'occurrence celle du IIIe, érigée sur l'emprise du donjon du Temple, pièce maîtresse de l'enclos de l'Ordre des Chevaliers du Temple, créé en 1118 et dissout en 1314 avec le supplice par le feu du  grand maître Jacques de Molay. C'était un bourg fortifié avec des murailles et des tours, le palais du Grand Prieur, une église et des habitations. Il s'étendait en gros de la rue du Temple à la rue de la Corderie, pour revenir en biais vers la rue de Bretagne en coupant la rue de Picardie, telles qu'on les connaît aujourd'hui (voir articles du  1er février 2009 et du 15 décembre 2009)

    L'histoire nous enseigne que la famille royale de Louis XVI y fut emprisonnée en 1792 et que le dauphin Louis-Charles y mourut en 1795 dans des conditions indignes. Un débat a longtemps agité les historiens et quelques contradicteurs sur l'identité de l'enfant mort au Temple (cf thèse de Jean-Claude Pilayrou) et sur l'appartenance du coeur déshydraté conservé par des fidèles puis admis avec réticence dans la crypte de Saint Denis, dans un quasi anonymat, pour être finalement validé comme étant celui du dauphin Louis XVII et reconnu comme tel, tout récemment, à la suite d'une analyse d'ADN (dont certains néanmoins contestent les conclusions).

    L'association Marais-Temple s'est intéressée à ce drame et en connaît tous les détails. Un de ses membres, Dominique Sabourdin-Perrin en a fait une pièce en cinq actes, qui met en scène le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette, la soeur du roi Madame Elisabeth, la fille du roi, alors âgée de 17 ans et le dauphin Louis-Charles qui n'avait que 10 ans.

    La pièce est poignante. On vit successivement l'exécution de Louis XVI, de Marie Antoinette, de Madame Elisabeth (pourquoi ?) et la lente agonie du petit Louis XVII, reclus et abandonné sans soins. Seule sa soeur Marie-Thérèse en réchappera et fut libérée par la Commune.

    Il y avait dans la salle des sympathisants royalistes mais aussi des passionnés de l'Histoire de France et des français au grand coeur que les mauvais traitements infligés aux enfants quels qu'ils soient scandalisent. Nous vivons dans un quartier où des enfants ont payé un très lourd tribut à la barbarie des hommes pendant la seconde guerre mondiale, où des milliers d'écoliers juifs furent déportés et tués. Ils ont rejoint le petit roi au paradis des enfants martyrs où l'on ne connaît pas de barrières sociales ni d'aucune sorte.

    Le Maire du IIIe, dont on connaît l'engagement politique, doit être loué pour la générosité d'esprit dont il a fait preuve en acceptant que la salle des fêtes soit mise gracieusement à disposition des organisateurs, une façon très réaliste et apaisante de montrer qu'il a tiré un trait sur les querelles du passé entre royalistes, bonapartistes et républicains.

    Une nouvelle représentation de  la pièce sera donnée le 20 mars, à 20h00, salle Saint Léon, place du Cardinal Amette, Paris (XVe), M° La Motte Picquet Grenelle, réservations 06 50 62 33 11 ou par Internet, entrée 12 €, enfants et groupes 8 €.

     

     

    On trouve, par ailleurs, un excellent reportage sur l'énigme Louis XVII dans une  émission sur Dailymotion  de Jean-Louis Remilleux, présentée par Stéphane Bern, que nous vous recommandons vivement.