Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Histoire

  • 435px-Innocents1822 1822 john james chalon le marché et la fontaine des innocentsHistoire de Paris : le Marché et la Fontaine des Innocents, peinture de John James Chalon (1822)

     

    Cette fermeture pour travaux a été abondamment annoncée. Véronique Delacroix, qui est membre de notre association et gère le blog "Paris Libris", nous fait le plaisir de publier un article documenté et illustré qui nous éclaire en particulier sur les motifs et les étapes de la rénovation qui va débuter.

    L'article de Véronique Delacroix

     

  • A0000Salon de la Fleur Blanche 6 rue des Moulins (Ier)  (Toulouse Lautrec 1896)

      

     En partenariat avec "Vivre le Marais !"

    CULTURE ET PATRIMOINE

    PARIS – MARAIS

    Vous invite à une insolite visite à ne pas manquer :

     

     "Maisons closes, mythes et légendes" (durée environ 2h)

     

    Dimanche 16 octobre : rendez-vous  14h45 devant les grilles du Conseil d’État (métro Palais Royal)

     

    Le Guide Philippe Brinas-Caudie qui a fait découvrir le somptueux hôtel particulier de la Païva, fera la plus délirante des visites à Paris. Nous apprendrons les dessous de l’Histoire de France par le petit bout de la lorgnette ! Nous verrons les décors de ces maisons « galantes », les chambres, salons et salles de bains. Vous saurez tout de leurs heures de gloire et de leur chute. Vous apprendrez beaucoup d’anecdotes et vous seront faites des révélations inédites…

    Merci de vous inscrire auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation de 15 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents à remettre en début de visite. 

     

  • Hôtel soubise décoration 23 09 16Décoration florale dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Soubise. Au fond en arrière plan le Couvent de la Merci. (photo VlM)

     

    Les travaux portent en réalité sur le "Dépôt Braibant" qui jouxte l'Hôtel de Soubise. Construit en 1957, il abrite onze niveaux de documents d'archives. Malgré son caractère récent, la totalité du clos et sa couverture en ardoise crochetée est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

    Dans le fond du parc, l'Hôtel de Rohan fermé au public, réaffirme par une série de panneaux d'information son destin d'héberger les décors de stuc et de boiseries restaurés de l'Hôtel dit de "la Chancellerie d'Orléans", pieusement conservés depuis 1923 par la Banque de France. L'ouverture au public aura lieu en 2018.

    Les décors originaux de l'Hôtel de Rohan sont perdus en grande partie mais les salles du rez-de-chaussée sont en voie de restauration pour l'accueil des trésors de la Chancellerie d'Orléans. Ils ont attendu dans des caisses pendant 93 années la consécration qui les attend (notre article du 2 avril 2014). Pour cette occasion, les façades de l'Hôtel de Rohan seront elles aussi restaurées et ravalées.

    GS

     

  •   Hotel-amelot-de-bisseuil-paris Hôtel Amelot de Bisseuil, dit "des Ambassadeurs de Hollande", 47 rue Vieille du Temple (IVe), porche et porte d'entrée sur rue restaurés  (Photo VlM, juin 2016)

     

    Nous venons  d'apprendre que l'Hôtel Amelot de Bisseuil appelé aussi Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille-du-Temple (IVe) venait d'être cédé pour 69 M€  mais  le nom de son nouveau propriétaire n'a pas été dévoilé.

    Les rumeurs les plus diverses avaient couru il y a quelques années sur sa vente au fils de l'ancien président tunisien, mais il n'en fut rien.

    Il sera intéressant de connaître quelle destination sera réservée à cet hôtel particulier, l'un de plus beaux du Marais. Des travaux de restauration de la magnifique porte d'entrée de la façade et de la  cour ont été récemment entrepris redonnant du lustre à l' ensemble.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieureCour intérieure, terrasse, balustrade et fronton restaurés (Photo VlM)

     

    Il ne faudrait pas que l'hôtel, qui a appartenu à Paul-Louis Weiller, as de l’aviation lors de la Première Guerre mondiale, centralien et fondateur d'Air France, connaisse les mêmes  déboires que ceux qui ont entaché la restauration de l'Hôtel Lambert situé à la pointe de l'Île Saint-Louis. 

     

  •   La-mairie-de-Paris-devoile-les-nouveaux-kiosques-a-journauxLe nouveau modèle de kiosques à journaux (photo mairie de Paris)

     

    Après la présentation faite hier du nouveau modèle de kiosque à journaux, les critiques qui avaient suivi le premier projet du designer Matali Crasset (notre article du 23 mai 2016) ne tombent pas, bien au contraire, même après concertation entre les élus et les  « kiosquiers ». Le 1er adjoint a beau vanter ces « kiosques du XXIème siècle éco-performants » (fabriqués en matériaux recyclables et équipés de leds…), ces kiosques sont laids, banals, sans allure et en complet décalage avec les kiosques actuels.

    Dans un article daté du 8 juillet avec l’espoir que la mairie reviendrait sur son choix, nous écrivions « changer ce qui fait le charme de Paris ou tout le moins ce qu’il va en rester en s’attaquant peut-être  aux fontaines Wallace, aux colonnes Morris et pourquoi pas aux stations de métro conçues par Guimard. Si Paris ne lui plait pas ainsi, autant tout changer, en faire une capitale banalisée, sans âme et lisse. » N’était-il pas possible d’améliorer le confort des « kiosquiers » sans aller aussi loin dans le transformation proposée ?

    Tous ces appels faits par nombre de parisiens, la pétition contre ce projet qui a recueilli 40.000 signatures ont été sans effet. A chaque fois qu’un projet est critiqué la mairie se drape dans cette rhétorique consistant à répondre que ceux qui sont contre sont des ringards, des vilains « réactionnaires » qui vivent avec le passé et ne comprennent rien aux évolutions.

    N’en déplaisent, les « réactionnaires » en question ne sont pas si idiots, ils ne portent pas des œillères, ce sont surtout des amoureux de Paris qui respectent le passé et sont consternés par cette banalisation rampante.

    L’opération, rappelons le, porte sur 360 kiosques remplacés, 49 rénovés, soit une enveloppe de 52 millions d'€…

     

  •  

    Carnavalet1Les jardins du musée Carnavalet 16 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (photo Paris Musées)

     

    Nous avons annoncé dans un article du 12 juin 2016 la fermeture prochaine pour travaux du musée Carnavalet. Profitant de la "Traversée du Marais" qui s’est déroulée ce dernier week-end, le musée avait organisé un spectacle digne de ses 150 ans qu’il fêtait à cette occasion. 

     

    Fond_ecran_0L'affiche de la soirée Carnaval du 10 septembre 2016 

     

    Sa soirée carnaval restera dans la mémoire de ceux qui ont pu y participer (le nombre de plus de 5 000 visiteurs est avancé), renouvelant ainsi les bals du Second empire et de la 3ème République. Costumes, danses anciennes, éclairages, visites à la bougie des salons, rien n’a été laissé au hasard grâce à une organisation au cordeau et des artistes brillants.

    Rappelons que le musée fermera ses portes le 2 octobre pour les rouvrir dans 3 ans. Le budget alloué pour sa rénovation dépasse les 40 millions €, ce qui peut paraitre élevé, mais Carnavalet n’est-il pas l’un des plus anciens musées de Paris ?

     

  • Batiment_musees_cognacq-jay_didier_messinaL'Hôtel Donon abritant le musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir (IIIe) (photo Paris musées) 

     

    L'offre qui est faite aux parisiens à l'occasion des journées du patrimoine des 17 et 18 septembre ne comporte pas uniquement des visites, elle s'étend aussi à des spectacles et des ateliers organisés pour la circonstance qui ne manquent pas d'intérêt.

    Le Marais en particulier  a inscrit à l'affiche des lectures à la Crypte archéologique du Parvis de Notre Dame (dimanche 18 sept de 15h00-16h00/ 16h00-17h00), au Musée Carnavalet (dimanche 18 sept 11h00-12H00/12h00-13h00) 16 rue des Francs Bourgeois (IIIe) et à l’église Sainte-Elisabeth 195 rue du Temple (IIIe) qui présentera le drame historique « Les enfants du Temple » écrit par Dominique Sabourdin-Perrin (samedi 17 sept 17h00/20h00).

    Deux concerts sont programmés, l’un d’orgue par le titulaire de l’instrument en l’église de Saint-Louis en l’Ile au 19 de la rue éponyme (dimanche 18 sept 12h30-13h30) et l’autre à l’Hôtel de Coulanges 35-37 rue des Francs Bourgeois (IVe) (samedi 17 sept 14h30/16h30) par les élèves du lycée franco-allemand de Buc (musique classique et de films).

    Quant aux ateliers annoncés et réservés aux enfants (il faut s’inscrire préalablement), ceux de l’Hôtel Donon abritant le musée Cognacq-Jay 8 rue Elzévir (IIIe). Le premier est intitulé « Boîte à secrets » apprendra à construire une boîte (dimanche 18 sept 14h30-15h30) et le second « Faune et flore » (Dimanche 18 sept 16h00-17h00) à peindre un panneau. Deux autres ateliers sont prévus au Musée des Arts et Métiers 60 rue Réaumur (IIIe), « Un petit tour …et c’est parti ! ou le monde fascinant des jouets mécaniques. » (samedi 17 et dimanche 18 sept 10h30-11h30), « La petite reine du XIXe siècle » (samedi 17 et dimanche 18 sept 11h00-12h00)

     

  •   P1180094Une des façades à modénature "renaissance" avec pilastres surmontés de chapiteaux corinthiens de la maison Marie Touchet 22 bis rue du Pont Louis Philippe (IVe)  

     

    Nous l’avons annoncé récemment (notre article du 26 août 2016 ), les Journées du Patrimoine auront lieu cette année les 17 et 18 septembre prochains avec comme thème  "Patrimoine et citoyenneté".

    Parmi les raretés qui seront « offertes » à la visite seulement à cette occasion, nous recommandons tout particulièrement la maison de Marie Touchet qui se trouve au 22 bis rue du Pont Louis Philippe (IVe).

    Cette construction est invisible de la rue mais est considérée par tous les spécialistes comme un « rare exemple de l’architecture de la première Renaissance à Paris ». Elle est faite toute de briques et de pierres avec en façade des pans de bois décorés et des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens. On peut y observer aussi un escalier à vis avec une rampe en bois sculpté.

    Ayant échappé aux démolitions dues au percement de la rue du Pont Louis Philippe en 1833, elle appartient à la Ville de Paris et est occupée par un cabinet d’avocats.

    L’histoire raconte que Marie Touchet qui deviendra comtesse d'Entragues (1549-1638) fut la maitresse de Charles IX et qu’elle habita cette bâtisse à qui elle donna son nom. Elle occupera ensuite l’Hôtel de Bassompierre situé 23 place des Vosges (IIIe).

    Un rendez-vous exceptionnel à ne pas manquer

     

  •  IMG_2751 L'affiche publicitaire du "Jardin Municipal" installé dans la cour du Crédit municipal, 55-47 rue des Francs Bourgeois (IVe) (photo VlM) 

     

    Jusqu'au  25 septembre, le Crédit municipal, 55-57 rue des Francs Bourgeois (IVe), a installé  dans sa magnifique cour, trés végétalisée pour la circonstance, un bar éphémère où il est aussi possible de se restaurer, "le Jardin Municipal" .

    A l'abri du bruit, de grandes plantes, de la tour de l'enceinte de Philippe Auguste et des vestiges de l'Hôtel de Nouvion, les ingrédients sont réunis pour effectuer une halte plaisante et insolite. Une façon, de "se réapproprier un bâtiment exceptionnel."

    Aménagé dans le cadre "d'un concept inédit et tendance : une terrasse de plus de 300m² et une galerie intérieure de 250m².. l'’été au Jardin Municipal sera ponctué d’animations gratuites et ouvertes à tous. Comme au marché, le client muni d’un panier pourra choisir les produits locaux qu’il souhaite consommer. Produits frais, biologiques et faits maison seront à sa disposition dans la « cabane » du Jardin Municipal."

    Il convient de noter que "le Jardin Municipal sera solidaire, grâce à sa participation au programme « Tous à Table ». 20 % des couverts seront ainsi réservés a des convives, bénéficiaires d’associations partenaires, qui ne paieront que 10 % du prix de l’addition;"

    A découvrir

     

  • IMG_2760La  Colonne de juillet entourée d'une palissade en bois pour sa restauration (photo VlM)

     

    Une palissade (déjà taguée!) vient d’être dressée tout autour du socle de la Colonne de juillet place de la Bastille, «le plus haut monument funéraire de Paris » affirme le site internet la mairie de Paris.

    Le Centre de Monuments Nationaux qui en assure la gestion pour le compte de l’État entreprend une restauration annoncée depuis plusieurs mois visant à la rendre accessible au public en 2018 lorsque la place de la Bastille sera rénovée (voir nos articles des 18 novembre 2014 et 24 juin 2015).

    Ces travaux comprennent une reprise de l’étanchéité et de la couverture avec modification du dispositif de gestion des eaux pluviales, la restauration de l’intérieur et de l’extérieur (pierres, ouvrages d’art, sol et de terrasse, installations techniques). Seuls les décors intérieurs de marbre attendront une restauration ultérieure après leur assèchement. Notons que cette restauration nécessite aussi de veiller à ce que la patine extérieure soit homogène avec le fût de la colonne.

    Ainsi protégée, nous sommes sûrs que durant cette période la colonne ne subira pas le sort qui a été réservé à la statue de la place de la République dont les mutilations ont été récemment réparées.

    Dominique Feutry