Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Histoire

  • 220px-St-Paul-St-Louis-DSC_8056Intérieur de l'église Saint-Paul-Saint-Louis rue Saint-Antoine (IVe)

     

    La section « La Cité Marais-Faubourg Saint-Antoine » de la Société historique et archéologique des IIIe, IVe, XIe et XIIe nous informe de la programmation d’une conférence exceptionnelle qui a pour thème :

    « Les sépultures à Saint-Paul-Saint-Louis »

    à 18h00 le jeudi 11 juin  Maison des Associations du IVe arrondissement : 38, boulevard Henri IV.

    Cette conférence donnée par l’architecte Yves Ricard clôturera ainsi  le programme du 2ème trimestre 2015 de la Société historique. 

    Cette  présentation durant 1h30 heure a déjà été donnée le 22 mars dernier, lors de la semaine du Marais chrétien. Elle avait alors été particulièrement appréciée car émaillée de détails qui donnent tout son intérêt à l’histoire de la célèbre crypte de l’église où sont séparées les nombreuses sépultures des jésuites et des laïcs sachant, fait rarissime, que le lieu n’a pas été profané durant la Révolution

     

  •  

    CapturefestivalecjL'affiche du festival

     

    Du 7 au 23 juin se tient à Paris le festival des cultures juives. Nos deux arrondissements sont très impliqués dans ces festivités qui ont pour thème cette année « Liberté, Liberté chérie ».

    Il faut rappeler aussi que le 1er festival est né dans le IIIe, un creuset de l’histoire de la communauté juive en France, il y a 11 ans.

    Parmi les nombreuses manifestations émaillées de concerts, d’expositions, de conférences, de pièces de théâtres et de films, nous retiendrons quatre spectacles. 

    Des chorales qui se produiront et se succéderont le dimanche 14 juin de 13h30 à 18h00 place Baudoyer (IVe), une soirée humour consacrée à « Pierre Dac : un français libre à Radio-Londres » le jeudi 18 juin à 20h30 10, rue  Saint Claude (IIIe), la projection du film « Dada à Paris »  qui retrace la genèse du mouvement au cinéma MK2 50 rue Rambuteau (IIIe) et le concert de clôture intitulé « Bodino » (chant, basse, percussions, guitare électrique …) le 23 juin au théâtre Déjazet qui réunira des musiciens originaires de Berlin et Tel Aviv.    

     

    Pour s’informer, réserver ou retirer ses places, s’adresser au bureau du festival 35-37, rue des Francs Bourgeois (IVe). Tel 01 42 17 10 70

     

  • BabyloneBas-relief de Babylone

     

    Après le succès de l'exposition sur la Collaboration (voir notre article du 12 décembre 2014), les Archives Nationales annoncent un nouvel événement :

     

     "Mésopotamie, carrefour des cultures. Grandes Heures des manuscrits irakiens".

     

    La notice présentant l'exposition est ainsi libellée:

    "Terre de civilisation antique, la Mésopotamie a livré de précieux témoignages sur les origines de l'écriture et les premiers récits de la genèse du monde. Du Moyen Âge à nos jours, les échanges intellectuels et de multiples traditions religieuses n'ont cessé d'y prospérer. Penseurs, auteurs et copistes ont alors procédé à la confection de milliers de manuscrits qui circulent et s'échangent.

    Partis en Orient dans la foulée de la fondation de leur Ordre, les frères dominicains ont contribué eux aussi à écrire une page de l'histoire de cette région. Missionnaires, ambassadeurs, scientifiques et curieux du monde qui les entourait, ils ont constitué une collection méconnue de manuscrits arabes et syriaques dans leur couvent de Mossoul. La commémoration de leur 8ème centenaire est l'occasion d'évoquer ce dialogue entre Orient et Occident."

     

    Il est certain qu'outre l'intérêt de découvrir ces trésors, la manifestation prend un relief tout particulier après les destructions perpétrées récemment dans les musées irakiens.

     

    A voir 60 rue des Francs Bourgeois (IIIe) à partir du 20 mai et jusqu'au 24 août

    Lundi au vendredi de 10h00 à 17h30 et samedi et dimanche de 14h00 à 17h30

    Affiche-exposition-mesopotamie-2015Affiche de l'exposition sur les manuscrits mésopotamiens aux Archives Nationales

     

  • Bazar_de_la_Charité_avant_l'installation_des_comptoirs_et_l'incendiePhotographie de l'époque de l'intérieur du Bazar de la Charité en cours d'installation

      

    Chaque semaine qui passe semble apporter son lot de catastrophes de par le monde et aucun pays n'est épargné ni à l’abri. Cette dure réalité n’est pas seulement actuelle, l’histoire est faite aussi d’événements douloureux. Certains restent très présents, notamment les deux dernières guerres mondiales mais il ne faut pas oublier des faits divers qui ont eu un grand retentissement à leur époque qui ont été peu à peu oubliés au fil du temps.

    C’est  le cas notamment de l’incendie du Bazar de la Charité qui voilà 118 ans jour pour jour, le 4 mai 1897 a provoqué la mort de 129 personnes, des femmes pour la grande majorité. Le Marais compta 4 victimes des familles Haudecoeur et Rabery habitant aux 23, 55 et 58 rue des Archives et Potdvin domiciliée 19 rue de Sévigné.

    Fondée en 1885 par des aristocrates, cette vente de charité qui s’était installée à différents endroits de Paris avait lieu chaque année. En 1897 un terrain disposant d’un hangar en bois de 80 m de long est loué 15-17 rue Jean Goujon (VIIIe). Chaque œuvre de charité représentée disposait d’un comptoir pour vendre au profit des orphelins et des pauvres notamment, des objets collationnés par l’association.

    Pour attirer les visiteurs et rendre la manifestation originale une vieille rue de Paris avait été reconstituée faite  de la réutilisation de décors de théâtres. Un vaste vélum goudronné servant de plafond surmontait l’ensemble, d’autres toiles goudronnées étant utilisées comme cloisons, notamment celle qui permet d’abriter une des attractions, le cinématographe fonctionnant à avec une lampe à éther. Le film de l’arrivée d’un train en gare de La Ciotat tourné par des frères Lumière est inscrit au programme.

     Bazar_de_la_Charité_Le_lendemain_du_sinistreLa Bazar de la Charité le lendemain du sinistre

     

    Une mauvaise manipulation lors du rechargement de la lampe en plein après-midi et l’incendie se propage à une vitesse fulgurante sur les matériaux inflammables, le vélum en particulier. La panique gagne les centaines de personnes présentes qui tentent de fuir souvent en vain car il y a peu de sorties et la bousculade empêche d'avancer. Un quart d’heure suffira pour tout détruire et faire plus de 120 morts et disparus, la sœur de Sissi, la duchesse d’Alençon  étant parmi les victimes. En apprenant la mort de sa nièce, le duc d’Aumale à qui l’on doit la reconstruction du domaine de Chantilly et ses immenses collections d’objets d’art succomba des suites d’une crise cardiaque.

    Les journaux de l’époque ont polémiqué sur cette affaire, les hommes plus forts ayant pu s’enfuir plus facilement que les femmes… En réalité aucune règle de sécurité n’existait et cet évènement  est à l’origine de la réglementation en la matière tant pour faciliter l'évacuation que pour l’emploi de matériaux ininflammables.

     Chapelle_Notre-Dame-de-Consolation_ParisChapelle Notre Dame de la Consolation 23 rue Jean Goujon (VIIIe)

     

    La chapelle Notre Dame de la Consolation a été édifiée sur les lieux précis du drame. Elle appartient à l’association « Mémorial du Bazar de la Charité ». La Ville de Paris a financé de son côté un monument à la mémoire des victimes visible au cimetière du Père Lachaise.

    Pendant un temps, et heureusement la technique a évolué, les projections de cinéma ont été interdites.

    Dominique Feutry

     

    Sources : Articles de journaux relatant l’événement.

     

  • Aff-mupi-120x176L'affiche de la nouvelle exposition du musée Carnavalet : Napoléon et Paris 

     

    Sous l’Empire, Paris comptait 600 000 habitants et le rêve de l’empereur était d’en faire une  nouvelle Rome, la plus belle capitale du monde, truffée de monuments. La colonne Vendôme comme l’Arc de Triomphe ou bien le palais de la Bourse et la fontaine du Châtelet sont ceux qui ont vu le jour et qui sont parvenus jusqu’à nous. Le fameux éléphant de la place de la Bastille qui n’a jamais été réalisé faisait partie de la liste des projets. Les artistes les plus connus de l’époque ont tous été sollicités. Mais Napoléon ne s’est pas arrêté là, nous lui devons nombre de ponts, canaux, fontaines, marchés, halles, abattoirs et cimetières ainsi que des administrations telles la préfecture de la Seine, la préfecture de police et le conseil général de la Seine.

    Napoléon en ce sens préfigure déjà les grands travaux réalisés sous Napoléon III.

    Des paysages parisiens peints ( Gros, Hubert Robert …), des maquettes, des plans et des dessins ainsi que des caricatures agrémentent le parcours proposé par le musée.

     

    7334157-11286904Etienne Bouhot (1780-1862), la fontaine et la place du Châtelet, 1810 (Stéphane Piera / Musée        Carnavalet / Roger-Viollet)

      

    Au travers de cette exposition, comme le dit l’annonce du musée sur l’exposition, « Paris fut aussi une des préoccupations majeures du premier consul puis de l’empereur. Le propos de cette exposition est d’illustrer les rapports complexes entretenus par Napoléon Bonaparte avec la capitale.» Car Paris était, sous le Ier Empire, avec notamment  les Tuileries devenues la résidence officielle de Napoléon,  « comme le centre de la vie politique, diplomatique et mondaine du « Grand Empire » »,

    En écho à cet événement est présentée une autre exposition trés bien documentée elle aussi, « Paris-Vienne : 1814-1815. Naissance d’une nouvelle Europe » organisée par le ministère des Affaires étrangères.

     A voir absolument.

     

    16 rue Francs-Bourgeois – 75003 Paris
    du 8 avril au 30 août 20154
    Ouvert tous les jours, de 10 h à 18 h
    sauf les lundis, jours fériés et dimanche de Pentecôte

     

  • Temple_parishdLe Donjon du Temple, reconstitution virtuelle par "VirtuHall.com"

     

    ALPHONSE DE LAMARTINE

    Alphonse de Lamartine (1790-1869) publie l'Histoire des Girondins à la veille de la révolution de 1848. L'édition lancée à grand renfort de publicité obtient un immense succès, un des plus grands du XIXe siècle. Le poète au « lyrisme poitrinaire » selon les termes de Flaubert s'est tourné vers la politique à compter de 1830. Cette histoire de la Révolution conforte sa popularité et participe de l'engouement des Romantiques pour cette période. Mais la somme de 3000 pages «  aussi peu sûre que les romans de Dumas père »  ne suffira pas à promouvoir les idées progressistes de cet idéaliste fasciné par Robespierre et ému par le sort de Marie-Antoinette : chef provisoire de la République de 1848, il échoue aux présidentielles de la même année.

      Lamartine

    Alphonse de Lamartine (Wikipédia)

     

    Dès 1840, Lamartine commence l'écriture de "L'Histoire des Girondins". Il y affirme sa position de révolutionnaire face à la royauté représentée par Louis-Philippe. Il publie son ouvrage en 1847. Un épisode est consacré à l'arrivée de la famille royale à la prison du Temple.

    Le donjon constituait un élément important de l'enclos du Temple, dont les dernières traces ont malheureusement disparu sous Napoléon 1er. C'est sur son emprise que la mairie du IIIe a été construite tandis que la résidence du Grand Prieur cédait la place au square du Temple que nous connaissons aujourd'hui.

     

    Louis XVII, tante soeur
    La Famille Royale au Temple. Représentation "in situ" de Dominique Sabourdin-Perrin, février 2010

     

    La prison du Temple (extrait de "l'Histoire des Girondins" d'Alphonse de Lamartine)

    Pendant que la république, déchirée en naissant par les factions au dedans, menacée au dehors par la coalition des trônes, poussait ses bataillons sur toutes ses frontières, s'agitait dans ses spasmes à Paris, et, ne sachant sur qui tourner sa fureur, demandait à grands cris une tête comme pour la dévouer au génie irrité du peuple, le roi et sa famille, enfermés au Temple, entendaient confusément, du fond de leur prison, le bruit sourd de ces convulsions. De jour en jour elles s'approchaient davantage et les menaçaient de plus près. […]

    (suite…)

  • 800PX-~1Maquette de la Bastille réalisée dans une pierre de la forteresse (Musée Carnavalet)

     

    La pluie, le vent, le mauvais temps et les vacances scolaires sont une bonne occasion pour aller visiter les 14 salles du Musée Canavalet consacrées à la Révolution qui viennent juste de rouvrir après d’importants travaux.

    Le parcours a été équipé de dispositifs audio visuels et numériques qui mettent cette partie du musée à la pointe des techniques muséales actuelles, notamment la mise en œuvre d’une application mobile gratuite qui permet d’expliciter les pièces les plus célèbres. Quant aux tableaux, céramiques, dessins, journaux, meubles, armes.… ils ont été soumis à une opération de conservation préventive et de nouvelles pièces sont sorties des réserves.

    Les dizaines de milliers d’objets, dont une partie seulement est exposée, proviennent de la donation en 1881 de la collection d’Alfred de Liesville qui fut un des fondateurs du musée et permis ainsi, plus que largement, de remplacer les collections détruites dans les incendies de la Commune.

    L-anglaise-et-le-duc-de-eric-rohmer-2001_630633Pont Saint-Michel – Vue vers l'est – Notre Dame de Paris – Toile peinte de Jean-Baptiste Marot pour le film "l'Anglaise et le duc" d'Eric Rohmer (2001) (Musée Carnavalet)  

     

    A l'occasion de cette réouverture,  le musée a acquis des toiles que l’on peut aller découvrir dont l’auteur est Jean–Baptiste Marot, un artiste contemporain qui les a peintes à partir de documents d’époque pour servir de décors au film d’Éric Rohmer, l’Anglaise et le Duc.

    Autre nouveauté, la mise à disposition, à l’entrée des salles, d’un plan du Paris révolutionnaire reproduisant celui de Verniquet, datant de 1790, aide à comprendre la situation des monuments et des lieux. Le parcours est organisé par thème, chacun étant résumé par de panneaux explicatifs rédigés en plusieurs langues.

    Bien entendu les passionnés retrouveront le fameux tableau du Serment du Jeu de Paume, les portraits des figures majeures de la Révolution et la maquette de la Bastille taillée dans l’une de ses pierres. Il est important de souligner que ces aménagements ont été réalisés en partenariat avec le Crédit Municipal.

    Ainsi donc s’achève une des étapes de la rénovation du musée Carnaval et qui se poursuivra jusqu’en 2020. La fin de la restauration de la cour d’honneur, autre étape importante, est prévue pour cet été.

     

  • Beca 2 Ancien numéro de la Semaine de Suzette avec une aventure de Bécassine

     

    Bécassine vient de fêter ses 110 ans. Pour cet événement, le Musée de la Poupée dévoile "les trésors de Loulotte", un des personnages accompagnant souvent la petite bonne bretonne qui deviendra sa nourrice et qui n'est autre que la fille Claude de Maurice Languereau, l'éditeur du magazine La Semaine de Suzette. C'est dans ce périodique en effet qu'est apparue en 1905 la bande dessinée dont le créateur se prénommait Joseph Pinchon, les textes étant ceux de Jacqueline Rivière, la rédactrice en chef.

    Le succès fut immédiat et le personnage a réussi à traverser le siècle et à parvenir jusqu'à nous.

    Les amateurs et les nostalgiques de ces personnages pourront admirer dans les salles du musée l'occasion de cette exposition Près de mille objets dont la collection personnelle de Claude Canlorbe-Languereau. Des éditions anciennes des albums de Bécassine mais aussi des objets, des poupées, des numéros de la Semaine de Suzette et  des photographies, rien n'a été oublié pour évoquer cette aventure.

     

    Impasse Berthaud 75003 Paris

    Du mardi au samedi de 13h à 18h sauf les jours fériés jusqu'au 26 septembre 2015.

     

  • Medium_TRANSNONAIN_05_SEPIAL'immeuble au n°12 de la rue Transnonain (*) en 1904

     

    L'affaire a fait grand bruit à l'époque, amplifiée qu'elle fut par un dessin de Daumier devenu son œuvre de référence connue dans le monde entier.

    La rue Transnonain a été en effet le théâtre d'un massacre qui a ébranlé le régime du roi Louis-Philippe puisque 12 personnes d'un même immeuble furent tuées par l'armée, sans compter les nombreux blessés…

    Quelle a été le déroulement de cette malheureuse affaire ? 

    La rue Transnonain correspondait autrefois à la rue Beaubourg pour sa partie entre la rue au Maire et la rue de Montmorency (IIIe).

    180px-Beaubourg_Transnonain

    Lorsque Louis Philippe devient roi des français, le pays connaît des mouvements populaires organisés selon le pouvoir par les "républicains" qui, après avoir soutenu la monarchie s'en écartent du fait de certaines lois contre les vendeurs de journaux, de l'interdiction des associations et des répressions engagées.

    Le 9 avril 1834 la Société des Droits de l’Homme et le conseil exécutif des sociétés ouvrières de secours mutuel organisent une manifestation à Lyon. L'émeute fait boule de neige et s'étend rapidement en France et à Paris.

     

    Rue_Transnonain1Exemplaire de la fameuse estampe de Daumier appelée par certains contemporains la "Boucherie de la rue Transnonain" (BNF Département Estampes et Photographies)

     

    Des barricades sont dressées ici et là dans les rues dont une rue Transnonain. L'armée est requise par le roi et Thiers afin de s’assurer du contrôle du centre de la capitale et éviter l'insurrection.

    C'est dans ce contexte, le 14 avril 1834, tôt le matin, lors du passage d'un détachement militaire, qu' un officier est tué par un coup de feu trés vite identifié comme venant de l'immeuble  situé au N° 12 de la rue Transnonain. Les militaires réagissent aussitôt en investissant la maison où logent 34 locataires et en tuant tous ses habitants (sans distinction), souvent pris dans leur sommeil, certains ayant pu néanmoins se cacher ou ayant été blessés. ils étaient pour la plupart artisans, nombreux dans le quartier.

    Bien que n'ayant donné aucun ordre dans cette affaire, le général Bugeaud qui commandait les 40 000 hommes destinés à réprimer les émeutes fut appelé, à la suite de cet épisode sanglant, "le boucher de la rue Transnonain".

    Cette tuerie aurait pu être oubliée par le temps si Daumier, qui par là affirma son appartenance politique, n'avait pas utilisé cette affaire comme thème de l'une de ses estampes devenue " l'oeuvre majeure de l'histoire de l'estampe du, XIXe siècle".  La censure de l'époque fit saisir la pierre et certains exemplaires mais elle ne put empêcher sa diffusion après son exposition dans le passage Véro-Dodat (Ier).

    En passant à l'intersection des rues de Montmorency et Beaubourg (IIIe) (côté numéros pairs) et bien qu'il n'y ait pas de plaque pour le rappeler, il est difficile de ne pas penser à ce triste épisode de notre histoire. 

    Dominique Feutry

     

    (*) La rue s'appela successivement rue de Châlons, rue Trousse Nonain, puis rue Tasse Nonain et enfin rue Transnonain (source Wikipédia).

     

  •  
    Indigo-posterAffiche de l'exposition "Indigo, un périple bleu" à la Bibliothèque Forney
     
     
     
    Après nous avoir étonnés par le sujet et la richesse de l'exposition sur les cuillères (voir notre article du 16 octobre 2014), la bibliothèque Forney, abritée dans l'Hôtel de Sens, 1 rue du Figuier (IVe), récidive en proposant une surprenante exposition sur la couleur bleue intitulée "Indigo, un périple bleu".
     
    Nous sommes emmenés autour du monde, à la découverte des utilisations de l’indigo une couleur universelle, à travers les époques et les pays : Amérique, Afrique, Japon, Chine, Amérique, Asie Centrale, Moyen Orient. Plus de 300 vêtements et accessoires montrent la place de l’indigo.
     
        P1010816_Paris_IV_Hôtel_de_Sens_reductwk L'Hôtel de Sens qui abrite la Bibliothèque Forney
     
     
     
    D'origine végétale (feuilles des plantes indigofères), la teinture indigo est utilisée dans de nombreux pays avec des techniques différentes quant au tissage, à la décoration et à l'impression.
     
    Il faut aller voir cette nouvelle exposition très intéressante et enrichissante autant qu'inhabituelle.
     
    Jusqu’au 11 avril 2015
    Ouvert du mardi au samedi de 13h à 19h. Fermé les jours fériés