Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Histoire

  • Fontaine_hotel_soubisePhotographie de a fontaine du Chaume (ou de Soubise) datant de la fin du XIXe siècle au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois (IIIe). On aperçoit en bas du pilastre gauche de la fontaine, la plaque en bronze figurant le niveau de la mer dans le port de Marseille . 

     

      

    Lorsque nous avons relaté à l’occasion de la restauration de la rue Rambuteau la pose d’une plaque au N° 6 qui signalait les clous posés au sol à l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste (notre article du 30 juin 2016), il était inscrit en bas de cette dernière « Poterne du Chaume percée en 1288 et détruite en 1535 », c’est-à-dire sous le règne de François Ier, car elle gênait la circulation à l'intérieur de Paris.

    Mais qu’était cette poterne du Chaume qui a eu aussi pour nom poterne de Braque  ?

    La poterne (petite porte à travers une muraille) ou porte du Chaume se trouvait au 54 rue des Archives, (IIIe) à l’emplacement de l’avant dernier immeuble juste à quelques mètres du croisement avec la rue des Francs Bourgeois. Elle faisait partie des 5 portes de l’enceinte Philippe Auguste construites sur la rive droite de la Seine postérieurement à la construction de l'enceinte avec ses portes originelles, entre les portes du Temple et Barbette.

    Compte tenu de sa proximité avec la tour d’Alvart qui est visible dans la cour du Crédit municipal, certains spécialistes estiment que la tour et la porte ne faisaient qu’un lorsque d’autres sont persuadés du contraire. Le nom « du Chaume » serait, selon Jacques Hillairet, le fait qu’« une ancienne maison couverte de chaume » était à cet endroit.

    A1La plaque signalant l'emplacement de l'enceinte Philippe Auguste rue Rambuteau, avec en bas mention de la poterne du Chaume 

      

    L’évocation de cette porte ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas le rue du Chaume qui existait aussi à cette époque. Pour la situer nous pouvons indiquer qu’elle reliait la rue des Haudriettes à la rue des Blancs Manteaux sur la portion de la rue des Archives correspondante qui l’engloba finalement dans son tracé à la fin du XIXe siècle.

    Enfin une fontaine dénommée fontaine du Chaume qui fut appelée ultérieurement fontaine Soubise figurait au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois. Elle était dans le mur convexe percé d’une porte de l’Hôtel de Soubise. Dessinée par Jean Beausire, elle fut construite en 1710. A cet endroit sont apposées une plaque rectangulaire en bronze reproduisant une nef (symbole de Paris) et une seconde avec des pilastres disposée plus bas.

     

    A2Immeuble du 54 rue des Archives (IVe) construit à l’emplacement de l'ancienne poterne du Chaume

     

     

    Elles font suite à un arrêté de 1856 du Préfet Haussmann que nous reprenons et qui était en lien avec les nivellements effectués par les services techniques de la ville afin de les comparer avec le niveau moyen de la mer « vérification des cotes sera rapportée à des repères en fonte, aux armes de la Ville, placés aux carrefours, aux angles des rues, sur les soubassements des monuments, sur les murs des quais et sur les autres points jugés nécessaires ». A cet endroit inattendu est donc  matérialisé par rapport au sol le niveau de la mer mesuré dans le bassin du port de Marseille.

    Dominique Feutry

     

    Sources diverses dont l'ouvrage de Jacques Hillairet sur les rues de Paris cité supra et celui de Sabine Barles  "La ville délétère. Médecins et ingénieurs dans l'espace urbain, XVIII-XIXe siècle" (Ed Champ Vallon)

     

  • Un chrétien et un musulman jouant aux échecs [ Livre des échecs, dés et tables, vers 1283, Bibliothèque du monastère roayl de Saint-Laurent-de-l'Escurial ]

    Un chrétien et un musulman jouant aux échecs (Livre des échecs, dés et tables, vers 1283, Bibliothèque du monastère royal de Saint-Laurent-de-l'Escurial)

     

        

    En partenariat avec "Vivre le Marais !",  

    "Culture et Patrimoine" organise une passionnante conférence audiovisuelle

    à ne surtout pas manquer

     

     
    La Fabuleuse histoire des Échecs
     
     
     
    Vendredi 17 novembre à 18h30
     
    Maison des Associations 75 003, 5 rue Pérée
    (métro Arts et Métiers ou Temple)
    Longer le côté gauche de la Mairie du IIIe pour accéder à l’entrée
    de la Maison des Associations
     
     
     
    Jean-Michel Péchiné est journaliste au magazine Europe Échecs, Auteur Gallimard Découvertes "Les Échecs, Roi des Jeux Jeu des Rois". Grand spécialiste des échecs, ce conférencier nous parlera de l’histoire et de la symbolique des Échecs. Les seigneurs d'Occident aimaient ce jeu de guerre, sans effusion de sang. Ils l'avaient hérité des Arabes, qui l'avaient eux-mêmes reçu des Perses. Un Brahmane l’aurait inventé en Inde, il y a 15 siècles.
     
    Jeu de sagesse millénaire. Les philosophes des Lumières s’en sont inspirés, quoi de plus naturel ? Déjà, il était dit dans les textes anciens que le plus puissant peut être perdu (le Raja/le Roi), si le plus humble n’est pas protégé (le pion/le fantassin symbolisant le peuple) ». Jeu des artistes et des poètes, jeu de l’amour courtois. De la "Dame enragée" de la Renaissance, métamorphosée sur l'échiquier en la pièce la plus puissante, aux Suffragettes organisant symboliquement le 1er tournoi international d’échecs féminin, en 1897.
     
    Jean-Michel Péchiné vous invite à un voyage sur l'échiquier allégorique du monde, du jeu des Rajas à IBM et Deep Blue défiant Kasparov, en 1997. Au 21e siècle, les échecs sont devenus un langage universel. Ils se diffusent telle « une fièvre bienfaisante » dans les écoles d’Europe et de tant de pays du monde. 
     
    Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail masfety-klein ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation aux frais de 15 € pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents à remettre au début de la séance. Nous vous attendons nombreux à cette conférence mais réservez vite car le nombre de places est limité.
     
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    A1
     
     
    En association avec "Vivre le Marais !"
     
     
    CULTURE ET PATRIMOINE PARIS – MARAIS
     
     
    vous propose une nouvelle magnifique visite :
     
     
    L’Île Saint Louis: une île aux palais
     
     
    Vendredi 6 octobre RV à 14h30 Sortie métro Pont Marie (durée 2h)
     
     
     
    Manquant de place pour les Parisiens, Henri IV urbanisa l'îlot aux vaches. En plein centre de Paris, l'île devint le refuge des plus grandes fortunes de l'époque qui firent appel au plus grand architecte, Louis le Vau, pour édifier leurs hôtels qui figurent parmi les plus somptueux de la capitale. Grâce aux accès privilégiés de notre guide, Philippe Brinas Caudie nous visiterons bien des lieux cachés, nous connaîtrons le Duc de Lauzun, Baudelaire et les Haschischins, Robespierre, la légende de la femme sans tête et bien d'autres histoires… 
     
    Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation de 15 € pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 € pour les non adhérents à remettre en début de visite.
     
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    A1Affiche publicitaire des pneus Diamant s'inspirant du Moyen- Age présentée à l'exposition de la Tour Jean Sans Peur (IIe)  

     

     

    La publicité a finalement des origines bien plus anciennes que nous le pensons souvent. C’est la Tour Jean Sans Peur, 20 rue Étienne Marcel (IIe), qui nous propose de le découvrir jusqu’au 31 décembre au travers d’une exposition aussi surprenante qu'originale.

    La publicité au Moyen-Age était nécessaire pour   "faire fonctionner le commerce, annoncer des festivités ou plus sérieusement, faire parvenir les condamnations à une population qui ne sait ni lire ni écrire."

    Cette période constitue aussi une "grande source d’inspiration pour nos publicistes. Essayez par exemple les bretelles Bayard, Sans peur et sans reproche

    Une exposition qui dépoussière les idées que l’on se fait sur le Moyen-Age.

    Du mercredi au dimanche de 13h30 à 18h00

     

  •    A0Le musée Carnavalet et ses massifs rue des Francs Bourgeois (IIIe) 

     

     

    Nous tenons à  rappeler ici les possibilités de visites-promenades offertes par l'ensemble musée Carnavalet-Histoire de Paris / Crypte archéologique de l’île de la Cité / Catacombes de Paris en septembre et octobre. 

    Promenades programmées tous les samedis matin à 10h30, durée 1h30 (réservation Fnac spectacles promenade Carnavalet) :

    PROMENADE « PARIS EN LITTÉRATURE », MADAME DE SÉVIGNÉ ET LE GRAND SIÈCLE. UNE CHRONIQUEUSE AU TEMPS DE LOUIS XIV: Dans le quartier du Marais, une promenade pour retrouver la marquise de Sévigné et les faits marquants du Grand Siècle
    Samedi 09 septembre 

    PROMENADE « PARIS À TRAVERS L’HISTOIRE » PARIS Médiéval : De la Cité à l’hôtel des abbés de Cluny, cette promenade nous emmène sur les traces du Paris médiéval : rues, bâtiments et espaces publics nous racontent l’histoire de l’Université de Paris mais aussi de la vie quotidienne des Parisiens.
    Samedi 07 octobre 

    PROMENADE « PARIS DANS SES QUARTIERS »  Flâneries montmartroises :Une promenade en liberté dans le Montmartre d’hier etd’aujourd’hui au fil de ses allées fleuries, de ses ateliers d’artistes et de ses cabarets.
    Samedi 23 septembre

    Autour des Halles : L’histoire du quartier des Halles au fil d’une promenade où se lient architecture et vie quotidienne des Parisiens, du Moyen-âge à nos jours.
    Samedi 21 octobre 

     

    Crypte archéologique

    CONFÉRENCES PARIS ET SON HISTOIRE (durée : 1h00) et gratuit. Faire vivre les vestiges, entre objets de fouille et restitutions 3D : Crypte archéologique de l’île de la Cité
    Jeudi 05 octobre à 18h30 (renseignements sur www.crypte.paris.fr )

    PROMENADE  (durée : 1h30) Découverte de l’île de la Cité, le cœur de la capitale dévoile son histoire et ses légendes entre monuments emblématiques et vestiges cachés.
    Mercredis 13 et 27 Septembre à 14h30
    Mercredis 11 et 25 Octobre à 14h30

     

    Catacombes de Paris

    DÉCOUVERTE DES CATACOMBES ET DE L’EXPOSITION HISTOIRE(S) DE SQUELETTES (durée : 1h30). Deux kilomètres de galeries souterraines racontent l’histoire du sous-sol parisien et de son exploitation jusqu’à sa transformation en ossuaire au XVIIIème siècle.

    Tous les jeudis à 13h00 sans réservation.

     

    LE MUSÉE CARNAVALET, malgré sa fermeture participera  au  Festival «Les traversées du Marais» (8-9-10 septembre), aux Journées du Patrimoine (16-17 septembre) et à la Nuit Blanche (7 octobre)
    Informations sur www.carnavalet.paris.fr

     

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    A12 Portail de l'Hôtel de Breteuil, 58 rue des Francs Bourgeois (IIIe), dont la restauration va bientôt débuter (photo VlM) 

      

    Après la restauration et la mise en peinture l'an passé des magnifiques vantaux  ouvrant dans la cour des d’honneur avec sa série de colonnes disposées en cercle de l'Hôtel de Soubise, les Archives nationales vont entreprendre prochainement la remise en état de la porte de l'Hôtel de Breteuil 58 rue des francs Bourgeois (IIIe)  presque en face de l'entrée du Crédit municipal. Le Ministère  de la  culture et de la  communication indique sur le panneau annonçant ces travaux, un coût de 50.000 € financé par la direction générale des patrimoines du ministère de la culture.

      

    A0... Portail de l'Hôtel de Jaucourt, 54 rue des Francs Bourgeois (IIIe), qui sera restauré ultérieurement  (photo VlM)

      

    Datant du XVIIIe siècle l'étude préalable des enduits du porche aujourd'hui inutilisé a révélé qu'il était recouvert de 15 couches de peinture ! Les travaux sont nécessaires  car la couleur a vieilli,  des écailles sont présentes et de nombreux tags malheureusement la recouvrent. 

    Un 3ème porche aussi ancien, un peu plus loin, au n° 54, celui de l'Hôtel de Jaucourt fera partie d'une 3ème tranche de travaux non encore programmée.

     

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    IMG_1036Un des tableaux projetés sur la façade de la cathédrale de Sens lors des soirées sons et lumières de l'été 2017 (photo VlM)
     
     
     
     
      
    À l'instar du spectacle " Le parvis des gentils" programmé le 25 mars 2011 sur la façade de Notre-Dame, la cathédrale de Sens est durant tout l'été l'objet d'un spectacle gratuit étonnant chaque vendredi et samedi à 22h30 jusqu'au 16 septembre.
     
    Un émerveillement pour les spectateurs qui durant une demi-heure découvrent les bas reliefs, le bestiaire et les grands évènements de la région, de la cathédrale, projetés avec de multiples couleurs et une bande-son dynamique sur ses murs et ceux du Palais synodal.
     
    Entre fiction et réalité, les images et événements historiques se succèdent, hommage aux artisans ayant œuvré à la construction de la plus vieille cathédrale gothique de France où sont inhumés les parents de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, sans oublier le mariage de Saint-Louis avec Marguerite de Provence en 1234.
     
    Rappelons que les archevêques de Sens disposaient d'un hôtel particulier lorsqu’ils résidaient à Paris, qui n'était qu'un évêché. C'est aujourd'hui l'Hôtel de Sens (IVe) qui abrite la Bibliothèque Forney. 
     
    Un exemple de spectacle populaire  ludique, pédagogique et culturel qui, pourquoi pas, trouverait bien sa place chaque année à Notre-Dame ?
     
    Dominique Feutry
     
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    Bas Relief antic Cirque d'hiver o copie pmDétail du bas relief dû à Hittorff sur le pourtour du Cirque d'Hiver, l'influence de l'Antiquité est évidente 

     

      

    Nous avons consacré un article au cirque d'hiver le 14 novembre 2012. Nous n'avions pas précisé alors quel architecte avait été chargé de sa construction. Ce projet été confié à Hirttoff par son propriétaire qui avait déjà eu recours à ses services pour la construction du cirque d'été, l'édification ne durera que 8 mois !

    Qui était Jacques Ignace Hittorff (1792-1867) ?

    Né à Cologne de mère française mais allemand par son père, Hittorff, très célèbre en son temps, fut tour à tour chercheur (archéologie - histoire de l'art et à ce titre membre de 18 académies, dont l'Institut, et sociétés savantes d'Europe), architecte de la cour pour laquelle il réalisa des décors de fêtes et de théâtre, construisit des bâtiments publics privés et sacrés et mena des travaux de génie civil.  

    Du Premier au Second Empire nombre de commandes des gouvernements successifs sont confiées sans interruption  à Hittorff. Son influence en matière architecturale et celle de ceux auxquels il était associé (Jean-François Lecointe, Bélanger…) fut significative durant la première moitié du XIXe siècle. Paris est alors "la métropole de la civilisation moderne", un modèle pour les autres capitales.

     

    Jacob_Ignaz_Hittorf_(1792-1867) _by_Félix-Joseph_Barrias

    Portait de Hittorff par Félix Joseph Barrias

     

    Sans Hittorff le Paris que nous connaissons serait différent. Il est intervenu en effet dans l'aménagement des Champs Elysées, du pavillon le Doyen, de nombreuses fontaines, de la place de la Concorde (son chef d’œuvre) avec le célèbre obélisque, du musée du Louvre, de la rue de Rivoli, de l'Hôtel du Louvre (qui a abrité le Louvre des Antiquaires), de la coupole de la Halle aux blés, de la gare du Nord, de la salle Favart (appelé alors théâtre de l'Ambigu-comique), des mairies du Ier arrondissement dite mairie du Louvre et du Ve arrondissement, des églises Saint-Vincent de Paul, de la Madeleine, de Notre Dame de Lorette et le Cirque d'Hiver qui jouxte le Haut Marais.   

    On doit aussi à Hittorff des décors éphémères somptueux à Notre Dame pour le baptême du duc de Bordeaux (il avait  déjà réalisé le décor de la cathédrale de Reims pour le sacre de Charles X), des tombes très élaborées dans les cimetières parisiens dont sa propre tombe au cimetière Montparnasse, mais aussi des immeubles privés à Cologne et à Londres, le château de La Motte près de Cambrai.

    Influencé par Percier qui fut son professeur Hittorff l'a été aussi par l'art grec et romain ainsi que le montrent les nombreux dessins qu'il a laissés dont une importante collection se trouve au musée Wallraf-Richartz à Cologne.  

    Les relations entre Haussmann et Hittorff n'étaient pas bonnes, force est de constater qu'au fil des années la renommée du premier a effacé celle du second… 

    Dominique Feutry  

     

    Sources : "Hirtoff précurseur du Paris d'Haussmann de Michael Kiene" (Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux) et articles divers.

     

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    IMG_0965Le portail aux lions à visages humains 91 rue Quincampoix (IIIe) (photo VlM)

      

    Dans cette voie étroite, non loin de l'entrée du passage Molière, la porte d'entrée avec sa voûte "en anse de panier" et imposte ouvragée du 91 rue Quincampoix (IIIe) arrête le regard.

     

    Sous l’imposte, les 2 grilles sont séparées par une guirlande de fleurs surmontée d'une coquille,  sont représentés deux trophées figurant une couronne et des feuilles de palmier. Au centre deux magnifiques lions sculptés tiennent dans leur gueule l’anneau du heurtoir. Le lion est souvent utilisé sur les marteaux de porte. Ici sa physionomie a pris une allure presque humaine, regard farouche et chevelure folle, les deux têtes sont particulièrement expressives.

       Cc  L'immeuble XVIIe 91 rue Quincampoix (photo VlM)

     

    L'immeuble du XVIIe siècle est très sobre et de facture classique sans aucune fioriture. On peut noter les garde-corps du 2éme étage particulièrement ouvragés et les belles fenêtres lucarnes du toit. L'édifice a été classé en 1974 en même temps qu'une cinquantaine d'autres bâtiments de la même rue ! 

    Certains voudraient voir au 91 la maison du célèbre banquier Law, comme l'indique une photo du XIXe siècle due au célèbre Eugène Atguet,  mais il n'en est rien puisque la banque éphémère se trouvait en réalité au n° 65…

     

    ALa boutique de nœuds papillon "Le colonel Moutarde" 84 rue Quincampoix (photo VLM)

     

    Presqu'en vis à vis au n° 84,  est installé un commerce inhabituel "Le colonel Moutarde" qui propose des nœuds papillon  "cousus à Lille "  précise la publicité. Ce type de boutique pourtant récente est devenue une rareté à Paris. Ce sont deux créateurs lillois qui ont eu l'idée de relancer cet attribut et ont pu bénéficier d'un loyer "étudié" pour s'implanter à Paris car le local appartient à la Mairie. L'an passé un autre magasin a été ouvert à Londres.

    Dominique Feutry 

     

  •   AaLa rue des Barres entre l'église Saint-Gervais Saint-Protais et la MIJE (IVe)

     

    Dans ce vieux Paris si cher aux habitants et prisé des touristes du pourtour de l'église Saint-Gervais Saint-Protais, se nichent 3 rues et passage pittoresques qui donnent bien une représentation de ce que fut la ville au Moyen-Age.

    La rue des Barres qui mesure 130 mètres et rejoint les rues François Miron et de l’Hôtel de Ville est appelée ainsi en raison de moulins implantées au lieu-dit des Barres au bord de la Seine toute proche. Comme beaucoup de rues elle a connu plusieurs dénominations, Moulins des Barres puis Moulins du Temple (propriétés alors des templiers) puis Saint-Jean de Gréve  (du nom de l’église Saint-Jean-en-Grève toute proche  démolie en 1837 pour construire des extensions de l’hôtel de Ville) et enfin rue du Chevet Saint-Gervais  puis Malinvaud avant de devenir la rue des Barres pour une partie de sa section initiale.

    L’alignement des maisons a eu lieu plus tardivement. Au sud  la voie est munie  d’escaliers. Un hôtel  particulier dit Hôtel des Barres devenu Hôtel de Saint-Maur puis de Charny occupait l’extrémité vers le fleuve.  Il fut détruit pour laisser passer le rue du Pont Louis Philippe. 

    Sur un côté face à une des entrées de l’église débouche la rue du Grenier sur l’Eau.  Elle tient son appellation d’un dénommé Garnier qui a occupé l’endroit. Depuis l’an 2000, elle ne mesure plus que 30 mètres après qu’elle ait été  tronquée. La  section qui lui a été enlevée entre les rues du Pont Louis Philippe et Geoffroy l’Asnier a été rebaptisée l’Allée des Justes car elle longe le Mémorial de la Shoa.

     

    BbLa maison à colombages du XVIème siècle abritant à l'angle des rues des Barres et  du Grenier sur l'eau la MIJE (maison internationale des jeunes) (IVe)

     

    Son intérêt, outre son aspect, repose sur la maison à colombages formant angle avec la rue des Barres datant du XVIème siècle, bâtie originellement pour l’abbaye des Dames de Monbuisson (établie à Pontoise). L’encorbellement monté sur des consoles imposantes est souvent cité en référence.  Elle est devenue Maison Internationale des Jeunes  (MIJE) après son acquisition par la mairie  de Paris en 1972. il est intéressant de noter que cette rue a abrité durant les XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles le siège de la puissantes corporation des marchands.  Des fouilles ont permis de mettre à jour des fours de potiers comme souvent le long de la Seine.  Dommage que cette petite artère témoin d’un riche passé soit souvent si sale et encombrée de détritus.

      Cc Le passage du Gantelet entre la rue des Barres et la rue des Brosses (IVe)

     

    La 3ème voie est en fait l’agréable et étroit  passage du Gantelet,  ex passage Saint-Gervais.  Il  longe la façade sud de l’église et permet de rejoindre par la rue des Barres,  la rue de  Brosse près de la place Saint-Gervais.  Rattaché au service des parcs et jardins,  il est fermé par 2 grilles qui ne sont ouvertes que pendant la journée. De ce chemin on aperçoit des parties inconnues telles des cadrans solaires sur le mur de l’église ou de l’autre côté les 3 encadrements de fenêtres anciens posés dans  le jardin de la maison des compagnons du devoir toute proche.

    Dominique Feutry