Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Histoire

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    Notre+Dame+Jean-Baptiste+Lallemand+vers+1778+mus$C3$A9e+CarnavaletLa Seine au pied de Notre Dame par J-B. Lallemand (Musée Carnavalet)

     

     

    Juin concentre de nombreuses manifestations culturelles.

    Parmi celles-ci, le musée Carnavalet, bien qu’en période de travaux, propose, en lien avec la Crypte archéologique de l’Ile de la Cité et les catacombes qui lui sont rattachées,  plusieurs rencontres intéressantes que nous vous signalons.

    Tout d’abord le Jeudi 1er juin 2017 à 18h00 à la Crypte sous le titre « De la trace du fleuve aux Gens de la Seine : une balade sonore dans le Paris du 18e siècle », Isabelle Backouche,  historienne et directrice d’étude à l’EHESS expliquera durant une heure « à quoi ressemblait la Seine au 18ème siècle ? Avec ses rives de sable, ses ports animés et ses ponts chargés de maisons, elle était au coeur de la vie des Parisiens. On allait y faire ses achats, prendre le bac, entendre les bonimenteurs ; on y lavait le linge, on y nettoyait les tripes, on y travaillait. Et puis on se baignait dans son eau, on la buvait, on s’y noyait pas mal aussi parce qu’à l’époque très peu de gens savaient nager ! »

    A l’occasion des Journées nationales de l’archéologie, cette présentation se prolongera les samedi 17 juin et dimanche 18 juin   à 15h00, toujours dans la crypte, par des animations sur le thème « Voyage dans la Lutèce gallo-romaine » avec la participation de l’association « Gladius Scutumque ». il sera possible dès 16h00 de visiter sur place l’exposition « l’Or du Pouvoir » (voir notre article du 21 octobre 2016). 

    A noter aussi et pour la dernière fois avant sa réouverture en 2020, une présentation de l’histoire du musée Carnavalet afin de comprendre les grands enjeux de sa rénovation. Le rendez- vous est fixé samedi 3 juin à 11h devant le musée au 23 rue de Sévigné  75003. 

    Ces visites et conférences sont gratuites, sans inscription mais dans la limite des places disponibles. 

     

    Dans le cadre des promenades « Paris en Littérature » organisées par le Musée Carnavalet,  il sera possible d’aller à la rencontre de Madame de Sévigné samedi 24 juin à 10h30.  « Une chroniqueuse au temps de Louis XIV.  Dans le quartier du Marais, une promenade pour retrouver la marquise de Sévigné et les faits marquants du Grand Siècle. ». La durée  prévue est de 1h30

    Réservation : Fnac spectacles promenades Carnavalet

     

  •    A010Couverture du thriller "Cérium" récemment publié

     

     

    "Cerium", titre d'un thriller insolite n’évoque pas la spécificité du patrimoine architectural, mais celle des habitants du Marais.

    La double écriture de ses auteurs, Patrick Raynal, écrivain de romans policiers, et Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, mélange espace et temps, fiction et réalité. Leur héros arpente les rues de Bretagne, Charlot, des Gravilliers, Michel Le Comte, du Temple, y rencontre policiers, gardes du corps, tueurs, ouvriers, comptables, secrétaires, patrons d’ateliers, directeurs des ressources humaines. Certains lieux sont facilement reconnaissables, d’autres beaucoup moins.

    Du très ancien au contemporain, un siècle d’histoire parisienne est parcouru de 1914 à nos jours, de la Première Guerre mondiale au chantier du Carreau du Temple, racontant pourquoi, quand et comment des étrangers, essentiellement asiatiques, s’installèrent en France et dans le Haut-Marais, pour y exercer leurs métiers, réels ou romancés.

    Opportunément, ce suspens nous remémore certains fondamentaux, en cette période d’interrogation sur le devenir des lois du travail.

    P . F . R O Y

    CERIUM

    Gérard Filoche-Patrick Raynal

    Le Cherche-midi, 264 p., 19.80 €

     

  • Hôtel lamoignonHôtel Lamoignon, siège de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, 24 rue Pavée (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Le Marais attire, le Marais intrigue, le Marais fascine… Il y a ceux qui cherchent à tout prix à y vivre. On les comprend et on les accueille volontiers mais ils font hélas monter le prix du foncier et "gentryfient" les quartiers. Ceux aussi qui y voient la poule aux œufs d'or et dépensent une fortune à acquérir des baux commerciaux pour ouvrir des boutiques de luxe. Il y a les touristes qui s'y pressent pour découvrir ses charmes et ses trésors….

    Cet engouement n'échappe à personne et incontestablement pas aux médias qui consacrent au Marais des foules de reportages et raffolent d'interviews auprès des habitants pour savoir comment ils vivent dans cette sorte de "réserve", réagissent à l'invasion des visiteurs et s'organisent pour protéger tout autant le patrimoine collectif dont ils sont dépositaires que leur qualité de vie.

    Il ne se passe pas une semaine sans que nous recevions des journalistes pour une interview sur ces problématiques. Dans l'affaire des rats qui ont fait la une ces mois derniers, ils sont venus de l'étranger pour enquêter sur un  phénomène qui en a surpris plus d'un. On s'en serait bien passé mais voilà…. Il fallait assumer.

    Plus motivante pour nous, une demande d'entretien nous est venue d'une jeune doctorante serbe qui a choisi le Marais comme objet de thèse, en association avec l'université de Paris 1. Le titre interpelle : "La patrimonialisation ou la mise en patrimoine du Marais". Aucun de ces deux termes ne nous parle de façon explicite. Ils font partie pourtant du langage des chercheurs et à ce titre nous avons jugé qu'il était intéressant de découvrir ce qu'ils recouvrent et d'ouvrir à l'étudiante les lignes de ce site.

    Il s'agit d'Isidora Stanković, de l’université de Belgrade, détachée auprès de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Intentionnellement nous avons reproduit fidèlement son texte sans chercher à en optimiser le style tant nous avons de respect pour le niveau exceptionnel que peut atteindre dans la connaissance de notre langue un étudiant étranger dont la culture est plutôt éloignée de la nôtre.

    Gérard Simonet

     

    Stankovic isidoraIsidora Stanković

     

    Nous vous invitons à lire l'introduction à sa thèse et d'en poursuivre la lecture en cliquant gauche au bas de cette page :

     

    La patrimonialisation ou la mise en patrimoine du Marais

     

    Le Marais. Un endroit que vous tous déjà connaissez très bien. C’est un des premiers endroits d’où la ville de Paris a commencé à se développer au Moyen Âge. En outre, il s’agissait d’un des endroits les plus prestigieux quand plusieurs rois de France y résidaient avec de nombreux fonctionnaires et des aristocrates qui ont construit des résidences luxueuses et célèbres. Pourtant, il y a eu des époques où c'était un des quartiers les plus pauvres, habité par des marchands, artisans et immigrants vivant dans des appartements surpeuplés sans système d’assainissement.

    Le Marais est un des premiers quartiers parisiens juifs, et un des quartiers gays reconnu du monde, avec l'existence d'une importante communauté chinoise principalement dans le nord et une population diversifiée qu'on qualifie ici souvent de "bobos" (bourgeois-bohème). Sans oublier ceux qui, les plus nombreux, n'ont aucune étiquette. C’est aussi une des deux zones parisiennes déclarées secteurs sauvegardés par la « loi Malraux » de 1962 et un des quartiers de Paris qui a été, par la suite, fortement influencé par la gentrification, lors de sa rénovation.

     

     

    (suite…)

  • Sans-titreLa librairie "Les cahiers de Colette" où est prévue une rencontre-débat avec Philippe Sollers le 20 juin, 23 rue Rambuteau (IVe)

     

     

    Le 13ème festival des cultures juives est annoncé avec grand renfort de publicité notamment au travers d’une plaquette détaillée dont l’éditorial double est signé par les Maires des IIIe et IVe arrondissements.  Cette manifestation se déroulera, outre le Marais, dans 6 autres arrondissements, du 6 au 26 juin.

    Au hasard des multiples concerts, expositions, conférences, projections, lectures et spectacles organisés pour l’occasion, soit plus de 40 évènements,  nous relevons des chants de la résistance  qui seront interprétés par  un duo de rap allemand accompagné par une des dernières survivantes de l’orchestre du camp d’Auschwitz le 11 juin à 20h30, à la Cité des internationale des Arts (18, rue de l’Hôtel de Ville  IVe).

    Le vernissage avec visite guidée « L’esprit du Bauhaus en Europe : de Sonia Delaunay et Moholy-Nagy à nos jours » est annoncé le 12 juin à 18h00, à la galerie Saphir (69 rue du Temple IIIe).

     

    260px-P1200707_Paris_III_rue_Volta_n37_rwkLe théâtre du Marais où sera interprété "Yades je me souviens"  le 21 juin, 3 rue Volta (IIIe)

     

    Au Cinéma "Le Luminor" (20 rue du Temple IVe), le film intitule « Le Kibboutz : un rêve israélien » sera projeté à 20h30, suivra un débat animé par un sociologue.

    Le Lundi 19 juin à 20h30, les Archives Nationales serviront de cadre à un concert « Mélodies hébraïques, un rêve vieux de 3 000 ans »  (60 rue des Francs Bourgeois  IIIe).

    A l’occasion de la parution de son dernier roman « Beauté »  une rencontre-débat avec Philippe Sollers, animée notamment par un journaliste, aura lieu le 20 juin dans la librairie « Les cahiers de Colette »  (23 rue Rambuteau  IVe).

    Enfin citons, le mercredi 21 juin à 16h30, « Yadés, je me souviens »  qui retrace l’histoire sur 7 générations d’une famille expulsée d’Espagne en 1492.  Théâtre du Marais (37 rue Volta IIIe).

     

  • 8b1bc4c3-5603-4c0b-bee5-6b520078c661 Le fameux tableau "le jardinier" d'Emile Claus

     

     La Bibliothèque Marguerite Audoux expose «  Jardinier aux siècles derniers ».

    Sont présentés des catalogues commerciaux du XIXème siècle, des calendriers, des semis du début du XXème siècle, de vieilles photographies, tout un parcours avec  « autant de témoins originaux de la pratique du jardinage issus du fonds de la Bibliothèque Forney » 

    10 rue Portefoin (IIIe) jusqu’au 27 mai 

     

    Nous profitons de cette annonce pour indiquer que le BHV/Marais, à l'occasion de l'opération "sous les pavés, le potager" qu'il organise jusqu'au 21 mai, installera dans ses locaux rue de la Verrerie (IVe), dimanche 14 mai, des stands de fruits et légumes, ainsi qu'une basse cour urbaine avec poules et lapins mais aussi des moutons …

     A2ee136970bdbbc83cbfa1936c3a475aUne affiche publicitaire de l'entre deux guerres vantant une marque de cirage

     

    Dans le cadre du «  Lundi des Arts »  où ont lieu des conférences d’histoire de l’art sur des documents de communication à travers le temps, Robert Morcellet, ancien  professeur  d’histoire de l’Art à l’école supérieure des Arts Appliqués et des métiers d’Arts présentera  « L’affiche entre les deux  guerres ».

    Le commentaire annonçant cette manifestation est ainsi rédigé  « L’affiche va solliciter avec fougue le passant. Pour  revêtir un aspect nouveau : elle offre un espace à la  mode des spectacles  parisiens où on s’enivre de bruit et d’agitation et  participe à la naissance de la réclame »

    Mairie du IIIe – Lundi 15 mai de 19h à  20h30 Entrée libre 

     

  • IMG_0642La façade du dispensaire de l'Office public d'hygiène sociale du département de la Seine 5 rue de Saintonge (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Dans un rapport établi en 1927 par Henri Sellier et Henri Rousselle, le Conseil général de la Seine dresse le bilan de la lutte contre la tuberculose menée par l'Office public d'hygiène sociale du département de la Seine. 

    Cet organisme dont les inscriptions subsistent sur la façade du 5 rue de Saintonge (IIIe) où se trouvait un des dispensaires  a été  créé après la première guerre mondiale et intervenait en complément des services administratifs d'hygiène des deux préfectures (de la Seine et de police) chargés de faire appliquer les règlements sanitaires.

    Ces dispensaires étaient présents dans tous les arrondissements.

    L'emplacement où se trouvait celui du IIIe est encore bien visible 5 rue Saintonge avec son style très années 20. Des carreaux de couleur beige non uniforme ont été utilisés sur toute la façade du rez de chaussée alors que des carreaux bleus "lazuli" ou pâles (pour le sigle)  sont employés pour indiquer le nom de l'organisme. Une longue devanture discrète par le ton du fond employé mais toutefois bien visible du fait des lettres bleues apparaissant en fort contraste. La porte d’accès de l'immeuble en fer forgé réalisée à la même époque est restée dans son jus elle aussi. 

    En passant devant il faut s’arrêter et apprécier cette façade parvenue jusqu'à nous sans véritable modification.

    Dominique Feutry

     

  • 14La boulangerie de la rue des Rosiers (IVe) qui côtoie un restaurant de falafels

     

     

    La médiathèque de la Canopée la fontaine des Halles a organisé une conférence sur le thème « Le Marais, vagues d’immigrés et transformations d’un quartier parisien 1879-2000». Elle avait invité pour traiter de ce sujet l'historienne et  directrice d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,  Nancy L. Green. La salle était comble.

    La spécialiste des migrations a rappelé que la première migration importante dans le Marais était celle consécutive à la guerre de 1870, celle des juifs alsaciens et lorrains refusant de devenir allemands après l’annexion de leurs deux provinces. La seconde, fin XIXe début XXe,  fut celle des juifs des pays de l’Est en provenance de Russie  notamment où ils fuyaient les pays qui restreignaient leurs libertés et où avaient lieu des pogroms. Enfin la décolonisation après la seconde guerre mondiale a engendré l’arrivée d’une 3ème  vague de juifs en provenance de l’Afrique du Nord. 

    Si les juifs souvent pauvres ont été  attirés par le Marais comme ils l’ont été aussi par d’autres quartiers (Belleville…),  d’autres villes (Champigny, Marseille…) et par d’autres pays (Canada,  États-Unis …), c’est parce qu’il était devenu « un quartier pauvre et modeste et attractif ». Les loyers étaient abordables et  ils pouvaient exercer leurs métiers dans lesquels ils avaient été cantonnés dans leur pays d’origine (colporteurs, fourreurs, tailleurs, casquettiers, orfèvres, métiers du bois …). 

    D’autres part bien que différents, les immigrés de la 2nde vague d’immigration  ont été attirés par ceux de la  1ère vague et il en fut de même pour  ceux de la 3ème par rapport aux précédentes (« phénomène de la chaîne migratoire »).  A joué aussi la pratique d’une  langue commune pour les 2 premiers groupes (yiddish).  Ces différentes arrivées ont créé une mixité à la fois  inter ethnique  et intra ethnique avec des transitions difficiles au cours des époques successives qui ont créé des tiraillements entre les groupes aux pratiques et aux rites différents. 

    Les symboles de la transformation du quartier furent les lieux religieux, les synagogues construites (rues de Tournelles et rue Pavée) et la création d’ermitages (rue des Rosiers). Il y a la création de commerces spécialisés (librairies, boulangeries….) et des usages dans l’habillement dont la casquette amenée par les immigrés russes.  

    Dès après la seconde guerre mondiale les chinois, spécialisés dans la confection et la maroquinerie, en provenance de Wenzhou, furent nombreux aussi à investir le Marais, pour les mêmes raisons que les juifs, mais aussi attirés par des confectionneurs juifs. A partir des années 80 une nouvelle vague d’immigration chinoise est perceptible (restaurants, bijoux fantaisie, maroquinerie et confection). La rue au Maire en est actuellement le symbole. 

    L’action de l’État a eu aussi une influence sur le Marais, si la plus catastrophique fut la déportation, les expropriations pour insalubrité furent nombreuses, les rénovations l’ont ensuite embourgeoisé. La piétonisation de la rue des Rosiers l’a fortement transformé.  Il est précisé que les arrivées d’immigrés  ne doivent pas occulter les départs d’autres, arrivés plus tôt, soit vers d’autres quartiers, soit vers d’autres villes, soit dans d’autres pays. 

    Nancy L. Green a souligné qu’’il était difficile de définir le Marais. Tout d’abord elle constate que son périmètre varie selon les époques (les cartes le montrent) et ceux qui se posent en spécialistes du lieu ne lui donnent pas le même périmètre. Quant aux qualificatifs « il y en a autant que de guides » a-t-elle souligné, citant le quartier royal, le quartier juif,  le quartier historique, le quartier gay ou le quartier bobos…Elle cite un journaliste de la revue « La Cité »  qui en 1915 écrivait à propos du Marais, le « ghetto parisien »… 

    Selon l’historienne un quartier n’est jamais investi à 100% par un groupe donné, le Marais est donc tout à la fois, ce qui fait sa richesse, sa diversité et sa mixité. Son visage est diffèrent selon les moments de la journée, il évolue aussi au cours du temps et continuera à évoluer, citant plus spécifiquement  l’arrivée du secteur de la mode. Enfin ajoute-t-elle, comme dans tout quartier, il y a le "visible et l’invisible, ce qui rend sa qualification impossible."

    Dominique Feutry

     

  •   RenoirPierre-Auguste Renoir : Le déjeuner des canotiers

     

    En partenariat avec "Vivre le Marais !"

     

    CULTURE ET PATRIMOINE

    PARIS – MARAIS

     

    Vous invite à une exceptionnelle croisière d’une journée

     

    A la rencontre des Impressionnistes et des guinguettes

    Dimanche 25 juin à 8h45 (durée 9h environ)

    Rendez-vous au bateau "Canauxrama" face au 19 quai de l’Horloge – 75 001 – Île de la Cité

     (métro Pont Neuf)

    Voir la note très importante en fin de message  

     

    Partons comme à la belle époque le temps d’une journée au fil de la Seine à la rencontre des Impressionnistes et des Guinguettes. Nous embarquerons au pied du Pont Neuf, le plus vieux pont de Paris. Notre guide nous contera bien sûr l’histoire des plus célèbres monuments et des prestigieux ponts de l’ancienne Lutèce. Après avoir salué la statue de liberté, passé le Parc André Citroën, il quitte Paris pour arriver dans les Hauts de Seine.

    Le « Grand Paris » de demain se profile avec l’ile Saint Germain, où est érigée l’impressionnante Tour des Figures de Dubuffet, puis l’ile Seguin, célèbre pour son passé industriel et future île des deux cultures.

    Nous longerons le Parc de Saint Cloud, le bois de Boulogne, franchirons l’écluse de Suresnes, apercevrons l’ile de Puteaux et l’ile de la Jatte, réputée au XIXème pour ses nombreuses guinguettes ainsi que pour avoir inspiré de nombreux peintres : Monet, Van Gogh, Sisley…Nous arriverons ensuite en Seine Saint-Denis et contournerons l’ile Saint-Denis qui fut au XIXème un lieu de détente et de loisirs pour les parisiens qui venaient profiter de leur dimanche entre baignade et guinguettes grâce au récent chemin de fer. Puis descente de la rivière vers le Port de Gennevilliers, second port fluvial européen, puis vers la plaine d’Argenteuil qui fut à la fois viticole et industrielle, les piliers de la Tour Eiffel y furent d’ailleurs construits. Cette partie de la Seine fut souvent peinte par Gustave Caillebotte qui était aussi architecte naval.

    Vous découvrirez alors le département des Yvelines, avec l’Île St Martin ou l’île Fleurie, site protégé et partie amont de l’Île de Chatou également surnommée Île des Impressionnistes, où le bateau accoste.

    Nous déjeunerons au restaurant « Fournaise », autrefois prisé par les artistes du XIXème siècle, tels que Manet, Maupassant et bien sûr Renoir qui immortalisa ce lieu avec son célèbre tableau : Déjeuner des canotiers. Merci de prévoir, le déjeuner étant compris, 75 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 80 euros pour les non adhérents.

    Important : Canauxrama demandant de payer d'avance pour permettre la réservation, nous vous remercions d'envoyer au plus vite un chèque à l'ordre de Culture et Patrimoine, à Marie-Françoise Masféty-Klein 41, rue des Francs Bourgeois 75004 Paris, ainsi qu'un mail à mfmk@free.fr ou de téléphoner au 01 42 72 61 41 pour prévenir de l'envoi du chéque et du nombre de personnes à inscrire.

     

  •   A0101 sagesse salomonLa sagesse de Salomon vitrail du XVIe (église Saint-Gervais Saint-Protais) 

     

    Le visiteur qui se rend à l'intérieur de l'église Saint-Gervais Saint-Protais (IVe)  découvre de magnifiques verrières, toutes en parfait état, qui donnent une grandeur toute particulière à l'édifice. Certains vitraux datent du XVIe siècle mais ce qui les rend plus remarquables encore est qu'ils se mêlent à des vitraux récents qui se fondent les uns aux autres, donnant une unité étonnante au monument. Ils ont remplacé des verrières détruites ou en verre blanc translucide installées au XVIIe siècle pour apporter plus de lumière à l’intérieur.

     A102 CourageuxVitrail de Claude Courageux (église Saint-Gervais Saint-Protais)

     

    Deux artistes ont œuvré à la réalisations des nouveaux vitraux. Sylvie Gaudin qui fut la première à intervenir.sur 4 vitraux au niveau du chevet sud : Nativité, Baptême, Passion, Résurrection, Ascension et Pentecôte. Elle avait repris les ateliers familiaux dans lesquels 4 générations se sont succédé. 

     A103 Détail d'un vitrail de Sylvie Gaudin (église Saint-Gervais Saint-Protais)

     

    Dans le cadre de la campagne de restauration qui s'est achevée en 2003, il a été décidé de confier la réalisation de onze autres verrières (La Jérusalem nouvelle, Adam et Noé, Abraham et Jacob, Moïse et Élie..,), au niveau des baies hautes de l’édifice et au-dessus de l'orgue, à un autre maître verrier, Claude Courageux.

    Les deux artistes ont pu réaliser ces œuvres suggestives aux couleurs souvent chaudes grâce à un accord avec la Caisse des Monuments historiques, la Ville de Paris et la commission d'Art sacré, opération qui fut largement financée par le mécénat et les dons. Le plus étonnant reste que ces deux artistes n’ont pas travaillé ensemble puisque l'un d'eux est décédé en 1994 et pourtant les réalisations s’harmonisent admirablement.

    A découvrir

    Dominique Feutry 

     

  • 98749210Le Passage des Arbalétriers (IIIe)

      

    De plus en plus désespéré  et dépité par l’état du Passage des Arbalétriers (voir nos articles des 21 et 30 mars 2017 ) le collectif « Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers » a rendu publique une missive adressée au tagueur Franck Duval qui s’est introduit récemment dans le passage, qui rappelons-le est privé, pour y apposer une de ses créations dont le passage n’avait franchement pas besoin vu son état actuel !

    Voici le texte du courrier reproduit in extenso :

    « Cher Monsieur Duval,

    Vous êtes un artiste autoproclamé de l'Art Urbain, vous avez un certain succès si j'en crois votre panégyrique sur Wikipédia. Votre travail a eu les honneurs du Bon marché (à la cafétéria) et de nombreuses galeries; Et vos œuvres se vendent bien si j'en crois un site de vente aux enchères sur internet. Apparemment le commerce marche bien pour vous. A 52 ans, vous semblez en pleine forme artistique…

    Le week-end dernier vous êtes entré en catimini à 5 heures du matin dans le Passage des Arbalétriers qui est une petite voie privée déjà bien vandalisée. Le Bruit du portail dont vous avez forcé l'entrée a réveillé tous les malheureux voisins qui espéraient profiter d'une bonne nuit réparatrice après une semaine de travail. Vous vous êtes caché sous l'encorbellement pour échapper au regard de ces habitants évidemment furieux d’être réveillés brutalement à l’aube d'un dimanche, puis vous avez collé tranquillement une de vos "œuvres" sur la façade de leur domicile avant de fuir comme un voleur, avec votre acolyte, par le même portail grinçant…

    Depuis votre grande affiche criarde, collée avec une colle " en béton " sur la fragile pierre de taille de Paris, trône vulgairement dans ce petit Passage du Marais, vestige du haut moyen âge, déjà totalement polluée par l'acrylique et la colle "d'artistes" dans votre genre.

     

    18010889_622303287974467_2006840673327439738_nL'affiche laissée dans le Passage des Arbalétriers – Mars 2017

     

    Permettez-moi d'abord de vous dire, monsieur Franck Duval aka FKDL, que sur le plan purement artistique, votre graphisme est d'une extrême pauvreté, que vos couleurs criardes sont une douleur pour les yeux sous le délicat ciel de Paris et que la signification de votre œuvre est parfaitement insipide. Je vous confirme que vous avez raison lorsque vous déclarez : "Je n’ai pas de message particulier à délivrer’’.

    Vous avez pénétré, sans sollicitation, dans un espace privé. Vous y avez laissé des traces sans aucun intérêt artistique qui ne font que dénaturer et polluer davantage une célèbre ruelle historique que les parisiens viennent admirer pour ses encorbellement, ses belles perspectives et son témoignage d'un passé romanesque qui les fait rêver.

    Vous prétendez, je vous cite "vouloir seulement égayer la ville et la vie, avec juste une pointe de dérision et de couleurs pour tous, et particulièrement pour ceux qui ne voient plus rien, en marchant dans la rue »"

    Là, je vous affirme que c'est complètement raté pour ce qui nous concerne; Et soyons francs, le Marais est un quartier magnifique qui n'a pas besoin de vous pour l'égayer. En collant vos affiches dans un haut lieu historique fréquenté par des millions de touristes, vous vous offrez juste une publicité gratuite de la même nature que les vendeurs de tapis d'Orient dont nous détachons chaque week-end les publicités accrochées sauvagement sur le mobilier urbain que vos semblables, contribuables, tentent de préserver.

    Le Street-Art a une signification politique "dans les citées exilées au large du business" où il est né. Pourquoi n'utilisez-vous pas votre passion du street-Art dans les banlieues désespérément hideuses où la cité se meurt de la pauvreté, du chômage et de la pollution. Là, vous auriez de quoi égayer et réconforter – "sans pointe de dérision " de préférence – (Ah oui, n'est pas Basquiat qui veut.)

    Trêve d'hypocrisie, dans le Marais, en parasitant et détruisant les sites historiques de Paris, votre soi-disant Art-Urbain n'est rien d’autre qu'une "cultural appropriation" à pure visée commerciale.

    S'il vous plaît, monsieur Duval, ne revenez plus chez nous, vous n'y êtes pas souhaité et nous n'achèterons rien.

    Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers »