Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Histoire

  • Ecran4 7Évacuation des archives du Nord en 1939 (photo AN)

     

    A partir du 17 mai et jusqu'à l'automne, les Archives Nationales consacrent  une grande exposition intitulée " Souvenirs récents ou lointains, sources d'information, précieuses reliques" dont l'objectif est de monter que "les archives sont la mémoire des États et des personnes."

    La présentation de l'exposition précise "Butin convoité, symbole honni, information stratégique, les archives en temps de conflit dépendent de l'action de sentinelles qui veillent à leur sauvegarde."

     

    Affiche expo chaosL'affiche de l'exposition

     

    L'intérêt est aussi de mettre en exergue le fait que "si le sort des monuments, œuvres d'art et manuscrits précieux en cas de guerre est l'objet d'une abondante littérature, d'expositions et de films, celui des archives reste relativement peu connu." L'institution souligne le défi que constitue  la conservation des archives en temps de conflit.

    Aussi "cette exposition présente les aventures de ces archives, au dénouement heureux ou tragique. Destructions, préservations, confiscations, reconstitutions de fonds d'archives forment le destin de ces documents plongés dans les tumultes de 1789 à 1945."

    Indéniablement cette exposition, qui fait l'objet de l'édition d'un catalogue très complet, sera l'un des événements du Marais en mai 2017.

     

    En semaine (sauf mardi) : 10h00-17h30
    Le samedi et dimanche: 14h00-17h30

    60, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

     

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    Sans-titre"Le lapin agile", le cabaret emblématique de Montmartre
      

     

    En partenariat avec "Vivre le Marais !"

     

    CULTURE ET PATRIMOINE
    PARIS – MARAIS

    Vous propose la visite du Montmartre insolite : Jeudi 27 avril

     

    Rendez-vous à 14h15 à l’arrêt du funiculaire en haut de la Butte (durée environ 2h)
    Métro Anvers puis suivre les indications jusqu’au funiculaire

    Le "Lapin Agile", en contrebas des vignes de la butte. Sylvain Solustri, notre guide, vous fera découvrir une Butte que vous ne connaissez pas. On croit tout savoir de Montmartre et pourtant la butte, annexée à Paris en 1860, a une Histoire bien méconnue avec petits et grands évènements : les Dames Chanoinesses troublées par les exploits du Vert Galant, la Commune, l'occupation russe de 1814, l'évasion en ballon de Gambetta, la construction du Sacré-Cœur, le temps des grands cabarets qui faisaient accourir tout Paris…

    La butte recèle aussi de nombreux secrets et des lieux ignorés tels que le Passe-muraille, les vestiges de la forêt qui recouvrait la butte, le Lapin Agile, l'épicerie d'Amélie Poulain… De nombreux artistes ont résidé ou résident toujours en ce lieu magique tels Dalida dont nous pourrons voir la maison devenue aujourd'hui un véritable lieu de pèlerinage. Et l'église Saint Pierre, l'une des plus anciennes de Paris et ses splendides vitraux contemporains. Et le charmant musée de Montmartre qui a failli fermer et qui doit sa survie à la mobilisation des habitants. Vous pourrez aller le visiter à l'issue de notre promenade guidée. 

    Et que sont donc devenus les nombreux moulins qui jalonnaient la butte ? ….

    A l'écart de la place du Tertre et des quelques rues envahies par les visiteurs, c'est un quartier de Paris plus calme et plein d'Histoire et d'histoires que vous allez découvrir. Mettez de bonnes chaussures car les pavés sont parfois traitres … 

    Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr <http://> ou par téléphone 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation de 15 euros pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents à remettre en début de visite.

     
     
  • Cycle-migrationsIllustration  pour le cycle "Histoire et culture de l'immigration" à la médiathèque de la Canopée (Ier)

     

     

    Dans le cadre du cycle "Histoire et culture de l'immigration", la médiathèque de la Canopée (Ier) propose, le mercredi 26 avril 2017 de 19h00 à 21h00, une soirée conférence "Le Marais : immigrations et transformations d'un quartier parisien"

    L'annonce précise que "depuis le XIXème siècle, le cœur de Paris a toujours été un lieu d’attraction pour les nouveaux venus de province et de l’étranger. Au fil du temps, il a changé d’identité à maintes reprises. Avec ses rues et son architecture à la fois typique du vieux Paris et attractives pour les badauds intéressés par les boutiques de mode, le quartier est marqué aujourd’hui par une nouvelle identité, touristique et commerciale. De l’installation des Juifs d’Europe orientale et d’Afrique du Nord, au Paris « gay », le Marais ne cesse de se renouveler."

    Nancy Green, historienne, directrice de recherche à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)  étudiera  l’histoire des migrations dans le Marais à travers le concept de « quartier ethnique » en suivant les disparitions, les transformations et les cohabitations successives.

    Entrée libre.

    Adresse:  10 passage de la Canopée (Ier)

     

  • Quatre-fils 18 collages 25 03 17Collages sur le mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Loi scélérate : l'expression est apparue sous la IIIème République à propos de lois d'exception visant les anarchistes. Elle s'est perpétuée sous la Vème République et des hommes politiques de tous bords en ont fait impudemment usage. Dans le langage courant, il s'agit aujourd'hui de dispositions légales ou réglementaires qui contrarient les intentions de certains….

    Ainsi en est-il des tags et de toutes ces dégradations de notre environnement qui défigurent le paysage urbain. Au nom de leur désir de s'exprimer ou de se défouler, des individus prennent possession,  nuitamment en général pour ne pas se faire  prendre "en flagrant délit", de façades, de murs, de palissades et de tout support qui convient à leur entreprise, sans l'accord du propriétaire.

    Ce comportement conduit au saccage de lieux qui font partie de notre patrimoine collectif. Un des rares vestiges que nous possédons à Paris de l'époque du Moyen-Âge est le passage des Arbalétriers, à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Il permettait au XVème siècle d'aller de l'Hôtel Barbette vers la Seine en passant par une poterne dans la muraille Philippe Auguste. C'est en faisant ce trajet nous dit l'Histoire (certains diront : la Tradition) que le Duc d'Orléans, rentrant d'un rendez-vous galant avec la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI,  fut assassiné par les sbires de son cousin le Duc de Bourgogne dit Jean-sans-Peur. C'était en 1407.

    Arbalétriers 29 03 17Rive OUEST du passage des Arbalétriers (IIIe) et demeure en encorbellement. Vue du désastre de ce lieu historique, imputable à ses propriétaires privés et à ceux de la voie. En revanche, la rive EST est entretenue et fait honneur à ceux qui ont entrepris sa réhabilitation.

     

    Ce passage aujourd'hui jette la honte sur ses propriétaires. La légèreté des uns et la cupidité des autres font qu'ils se refusent à prendre les décisions qui permettraient de réhabiliter le site et de le protéger des appétits des vandales. Le Centre Culturel Suisse qui est l'une des personnes morales propriétaires se focalise sur les quelque 40.000 personnes qui entrent chaque année dans cette voie pour accéder à un hangar où ont lieu des expositions ou autres manifestations culturelles. Par ce motif, il se refuse à fermer la grille d'accès quand vient le soir.

    Nous avons tous de la sympathie pour les helvètes qui sont un peuple respectable et qui bénéficient d'une image prestigieuse mais en l'espèce, et nous le disons tout haut à leur Ambassadeur, en permettant aux vandales de sévir dans le passage ils sont vandales eux-mêmes. Ce n'est pas l'image que nous voulons avoir de la Suisse et de sa culture.

    Les "infractions vertueuses" sont un oxymore du même acabit que la "loi scélérate" mais il en est le négatif. En prenant possession d'un mur de la même manière que les vandales mais en y laissant une trace esthétique leurs auteurs nous incitent à beaucoup d'indulgence. Les "parapluies" du mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils appartiennent à cette famille d'infractions qui nous inclinent à accepter qu'en la matière certains en prennent à leur aise avec la loi. Cependant, nous ne donnons pas licence à chacun pour autant de s'octroyer ce droit, considérant qu'il a du talent. La règle reste la règle. La tolérance ne peut être que l'exception.

    Gérard Simonet

     

  •   Beaubourg 24 03 17Centre Georges Pompidou rue Saint Martin (IVe), étrangement affublé de bâches qui selon nos informations préparent l'édifice à une soirée privée organisée par un grand groupe international le samedi 25 mars (photo VlM/JT)

     

     

    Néanmoins, plus proche de nous à l’occasion de ses 40 ans, et durant toute l’année 2017, le musée du Centre Georges Pompidou organise une collecte d’archives populaires spéciale qui est différente de la « Grande collecte » lancée en 2014 par des Archives nationales, lors du centenaire de la Grande Guerre.

    En effet cette tâche a été confiée à un écrivain historien, directeur de recherches au CNRS qui assure une permanence tous les jeudis de 18h00 à 20h00 (Forum O).

    Philippe Artières définit sa mission en précisant « … J’espère faire émerger un portrait en creux, composé des fragments de chacun dans la relation intime qu’il entretient avec ce lieu… Cette archive sensible peut prendre la forme d’un texte, d’une photographie numérique, d’un enregistrement oral… Elle est à « inventer » comme on découvre un trésor. »

    Alors avis à ceux qui souhaitent laisser leur empreinte pour cet anniversaire de ce qui est devenu une véritable "institution", afin "d'inspirer et de susciter l’écriture d’une histoire sensible du Centre Pompidou."

     

    Postscriptum

    "Voilà vite prise de la fenêtre de mon salon sur la rue St Martin à 00H16 du matin 
    ce que NIKE (on connait maintenant le nom de l'entreprise - NDLR) nous fait voir et sans
    compter ce qu'il nous a fait entendre avec ses essais de sono ! Au cas où cela pourrait être utile... Bon week-end à vous. Pour nous en face de ces images ce soir, cela va être encore hélas
    une nuit agitée. Plus celles à prévoir ensuite pour l' enlèvement de ce matériel : cabines
    sono, projecteurs et photos, animations de cette publicité".

    Nike

     

  •   Golem-miroslav-dvorakTableau de l’exposition : « Golem et Rabi Loev près de Prague » de Miroslav Dvorak  (1951) huile sur toile

     

     

    « Golem ! Avatars d’une légende d’argile  »  tel est le thème d’une importante exposition qui se déroule actuellement et jusqu'au 16 juillet 2017, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme 71, rue du Temple (IIIe)

    Cette exposition selon la présentation faite par le musée lui-même «  explore le riche devenir de la figure du golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo. » 

    Le golem issu de la tradition juive est une créature légendaire miraculeuse mais aussi effrayante dont on trouve les traces dans la Bible ou le Talmud. C’est, dit le dictionnaire, « un être artificiel, généralement humanoïde fait avec de l’argile (né de la glaise), incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou de défendre son créateur." Il a inspiré nombre d’artistes, des troupes de théâtre juives, le folklore yiddish, des peintres, des séries télévisées…..

    Certains prétendent que les œuvres fantastiques ont emprunté Golem tels « le personnage de Voldemort, incarné par Ralph Fiennes dans la série des Harry Potter, ressemble de manière frappante à Golem… » et le personnage de Terminator !

    A découvrir

     

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    Détail d'une fresque XVIIe peinte par Georges Lallemant dans l'une des chapelles rayonnantes de l'église Saint-Nicolas-des-Champs (IIIe)  

     

    C'est à la mairie du IIIe arrondissement qu'à eu lieu cette année le lancement de la 20ème semaine du "Marais chrétien" en présence du Maire du IIIe, de Seybah Dagoma, Députée de la 5ème circonscription, et de Mgr Jérôme Beau, vicaire général de l'archidiocèse de Paris.

    Une cinquantaine de personnes assistaient à la présentation. Après les interventions des officiels, le fils du sculpteur Jean Touret, à qui l'on doit l'autel du chœur de Notre-Dame, a présenté plusieurs œuvres de son père car une rétrospective lui est consacrée à l'église Saint-Denis du Saint-Sacrement, 68 bis rue de Turenne (IIIe).

    Parmi les nombreux spectacles concerts, rallye, visites guidées, projections de films, expositions et conférences qui vont émailler la semaine du 10 au 19 mars citons le rallye pédestre "Beauté et vérité" (rendez-vous  devant le square des Blancs-Manteaux rue éponyme dimanche 12 mars à 14h00), la visite des chapelles rayonnantes restaurées de Saint-Nicolas-des-Champs (mercredi 15 mars à 10h30  254, rue Saint-Martin IIIe), la "Messe brève" de Mozart qui sera donnée à l'église Saint-Merri par l'Ensemble vocal de Paris (vendredi 17 mars à 20h30, 76 rue de la Verrerie IVe).

    La visite conférence des 100 panneaux de bois sculptés provenant de l'abbaye de Saint-Vaast installés dans l'église Sainte-Élisabeth est organisée samedi 18 mars à 15h00 (195 rue du Temple IIIe),  la conférence sur les vitraux de Braque sera donnée à la mairie du IIIe arrondissement (mercredi 15 mars à 14h30, 2 rue Eugène Spüller), le concert du 19 mars sur des extraits de la passion selon Saint-Jean de J-S Bach aura lieu  à 19h30 à l'église des Billettes, 24 rue des Archives (IVe). Une très intéressante visite de la synagogue de Nazareth (15 rue éponyme) est prévue à 10h30 le mardi 14 mars…

    Pour davantage d'informations, se rendre sur le site dédié à l'adresse suivante : maraischretien.com

     

  • Vign-liste-bis_news_conf_haussmann-defsite_d1667Une des photographies exposées actuellement au Pavillon de l'Arsenal dans le cadre de "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann" 

     

     

    Nous vous avions annoncé dans un article du 30 janvier 2017  la trés intéressante exposition "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann qui se tient actuellement au Pavillon de l'Arsenal. Dans ce cadre une conférence particulièrement documentée et étayée "Paris Haussmann-Modèle de Ville" a été donnée le 8 mars par les deux architectes Umberto Napolitano et Franck Boutté, commissaires de l'exposition. Ils ont passé « au crible » devant une salle comble les réalisations d’Haussmann et de son équipe pour en tirer des grands principes pouvant être appliqués dans le contexte et les normes d'urbanisation et de construction  actuels.

    Il a tout d’abord été rappelé qu’en 60 ans (1853-1914), période sur laquelle s’est étendue la puissante dynamique haussmannienne, 60% du territoire parisien a été construit ou reconstruit de 60 000 immeubles nouveaux.

    Se fondant sur les tracés des enceintes anciennes qui entouraient Paris, sur des repères définis souvent pas les monuments existants, « la transformation de Paris par Haussmann peut se lire comme une manipulation des cinq éléments constitutifs du paysage urbain : les voies, les limites, les nœuds, les points de repère et les quartiers.

    L’idée de la ville selon Haussmann s’étend à tout l’environnement construit, depuis les percées et le mobilier urbain jusqu’aux façades des immeubles, à leurs éléments de langage et au vocabu­laire de leur ornementation qui marquent de leur identité tant l’espace public que la sphère privée. »

    L’étude présentée montre que malgré une densité du bâti de 66%, le maillage haussmannien en termes d’accessibilité donne “un périmètre  marchable » sur 400 m de 1er ordre comparé à d’autres villes et il en est  de même de l’accessibilité des services.

    La ville est qualifiée de résiliente en ce sens qu’elle est durable puisqu’elle peut absorber les changements tout en gardant sa struc­ture (avec une grande cohérence de la ville du dessus et de la ville du dessous) et un surdimensionnement initial qui facilite mutations et évolutions.

    « Le tissu parisien est constitué de 3385 îlots « … bâtiments uniques dans lesquels ont été évidées des cours qui sont très hétérogènes en forme et en taille  mais similaires dans leurs typologies du fait de constituants identiques. »

    “En planifiant la ville par le vide – rues, repères urbains et espaces publics –, Haussmann découpe des « plaques urbaines » de superficies et d’échelles variables… L’îlot est le véritable outil de la densité, de cette incroyable compacité qui place Paris parmi les villes les plus denses au monde et en fait la singularité.”

    Enfin il est rappelé que « les immeubles destinés à la location varient de cinq à sept étages avec un rez-de-chaussée pour les commerces s’il est sur un boulevard, la loge de gardien. Puis on trouve un entresol, le 2ème étage bénéficie d’une hauteur sous plafond plus importante et d’un balcon. Les 3ème et 4ème étages identiques ont une hauteur inférieure, le 5ème étage est pourvu d’un balcon, le 6ème  étage est plus bas de plafond et abrite en soupente les chambres des domestiques. » 

    En conclusion, il ressort que le Paris d’Haussmann apparait encore aujourd’hui, malgré bien des évolutions, comme une référence tant aux plans de la résilience, de la densité, de la connexité, que porteur d’identité, d’intensité de mixité et d’attractivité. Une belle leçon du passé.

     

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    6719934_211a7cf2-fdab-11e6-9768-f7f450fa28d8-1_1000x625Équipements portés par les Sapeurs-pompiers de Paris

     

     

    La Mairie de Paris expose dans la belle salle des Prévôts-Tapisseries les sapeurs-pompiers de Paris sous le titre « Pompiers de Paris-Notre mission Sauver ».

    Le public découvre tout un univers.

    L’histoire tout d’abord de ce corps particulier qui est retracée au travers de nombreuses archives (photographies, projections/audio,  objets divers,  matériel d’intervention..). Il est expliqué que le Bataillon des sapeurs-pompiers de Paris est un corps militaire créé en 1811 par Napoléon Ier  qui avait failli périr dans un bal. Sa mission qui n’a pas changé  est d’intervenir dans un espace urbain particulièrement contraignant.

    C’est à la fin du XIXe siècle que des engins d’un nouveau type font leur apparition et ce n’est qu’en 1967 que le périmètre d’intervention des pompiers de Paris  a été étendu à la banlieue proche, soit 3 ans après la décision de faire accompagner le SAMU par les médecins pompiers accompagnent le SAMU.

    Les enjeux sont nombreux et nécessitent des matériels adaptés, des entraînements et des formations spécifiques. La construction de grandes tours et les menaces terroristes sont autant des gageures nouvelles qu’il a fallu  relever.

    Une exposition qui permet de mieux comprendre l'organisation d'une profession qui fait l'admiration de tous.   

    Du lundi au samedi 10h00-18h30 jusqu’au  29 avril 2017

     

  • A00Projet aménagement de la crypte de du Parvis de Notre Dame et création d'une place basse au niveau de la Seine (vue 3D) 

     

     

    Un projet trop énorme pour les uns, des transformations nécessaires pour les autres, une opportunité pour certains et un dossier exceptionnel pour les architectes et le secteur du BTP, voilà ce qui ressort des commentaires divers, notamment de la part des médias, au projet d'aménagement de l’Île de la Cité.

    Depuis l'annonce d'une exposition à la Conciergerie (salle des Gens d'armes) consacrée à ce projet les avis enflammés nourrissent le débat. L'architecte Dominique Perrault a été chargé avec Philippe Bélaval, le président du centre des monuments nationaux par François Hollande de proposer une évolution de l'Ile, sachant que le Palais de justice va quitter le lieux, ainsi que le Direction de la Police Judiciaire et que les locaux de l'hôtel Dieu sont pour la plupart libres.

    L'Île de la Cité est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et le Président de la République estime qu'elle « n'est pas un lieu de vie… » alors que « ...son avenir est un enjeu majeur non seulement pour Paris, mais pour la France entière. ». A l'aune de ce constat les responsables du projet soulignent que « l'ancienne Lutèce » est devenue, depuis les grandes transformations de la capitale par Haussmann, un centre regroupant des grandes administrations avec un développement non coordonné, où demeurent à peine 1 000 habitants lorsque 14 millions de touristes se pressent chaque année à Notre-Dame. Il est tentant de faire une comparaison avec l’Île Saint-Louis proche, très visitée elle aussi, mais qui a su préserver son ambiance « village »

    Trente cinq propositions sont faites portant autant sur la circulation et la création de passerelles, sur l'aménagement de deux places, la suppression de parking, la couverture en verre des cours intérieures des bâtiments, la création de promenades, la transformation du marché aux fleurs (les petites constructions caractéristiques seraient abandonnées pour du verre) et la végétalisation plus significative de la place Dauphine.

    Tout ceci peut paraître intéressant, davantage dans le temps présent, même si l'emploi massif de verre rappelle l’architecture du Bauhaus actuellement exposé au musée de Arts décoratifs. Mais le plus essentiel, la sollicitation des habitants a t-elle été entreprise, plutôt que de les cantonner aux petits dossiers du budget participatif et de les autoriser à donner seulement un avis lors de la visite de l'exposition ?  A-t-on pensé au financement colossal nécessaire pour un Ville et un État endettés, principaux propriétaires des biens visés par le projet ? Le montant d'un milliard d'€ a été avancé. Ne va t-on pas fransformer l'endroit en lieu de fêtes nocturnes avec force bars installés ici et là et sur les barges? On ne sait même pas quelle sera la destination des immeubles libérés par les administration sur le départ, ni véritablement celle de l'Hôtel Dieu. Mettre en avant la perspective des Jeux Olympiques qui nécessiteront déjà un budget conséquent n'est pas réaliste et n'a pas grand chose à voir avec ce chantier.

    De nombreuses zones d'ombre subsistent donc sur l'évolution de l'Ile de la Cité.  Aucune proposition concurrente n'a été présentée. Au plan financier d'autres investissements importants sont en cours (l'ensemble immobilier du boulevard Morland, la caserne des Minimes …). Faut-il s’attaquer de façon aussi radicale à un quartier historique ?

    Tout ceci ne relève t-il pas pour l'instant du domaine de l'utopie alors que notre économie reste à la peine et les recettes manquent ?

    Il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

    Dominique Feutry