Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • ZenithLe Zénith

     

     

    Le 17 mars 2017, le Zénith de Paris, et son gérant, M. Daniel Colling ont été condamnés par le Tribunal de Police du XIXe arrondissement à 81.000 € d’amendes contraventionnelles, et à verser 31.000 € de dommages-intérêts à une plaignante, “pour avoir manqué à la réglementation sur la diffusion de musique amplifiée et avoir ainsi porté atteinte à la santé et à la tranquillité des riverains” (voir article Le Monde du 7 avril 2017).

    Cette salle de spectacle, aux “murs” en toile, implantée en 1984 au cœur du Parc de La Villette générait depuis des années d’insupportables nuisances sonores des heures durant, répétitions l’après midi, concerts le soir.
    L’étude d’impact finalisée, pourtant obligatoire, n’avait jamais été faite…

    Les victimes constatent que ce jugement n’a rien changé, les nuisances continuent, des aménagements totalement insuffisants afin de protéger le voisinage ont été entrepris, alors que tous les spécialistes savent que, sans d'importants travaux, les soirées du Zénith de Paris feront souffrir un grand nombre de locataires de la Ville de Paris, puisque certains immeubles concernés appartiennent à des bailleurs sociaux, qui se gardent bien de soutenir leurs locataires.

    Qui aura réagi à cet état de fait inadmissible ? Aucun de ceux qui, à un titre ou un autre, représentent l'autorité publique : ni la Direction de La Villette, ni le Ministère de la Culture, tutelle du Parc, ni le nouveau commissaire central d'arrondissement, ni la Préfecture de Police – dont le Bureau d’Action contre les Nuisances (BACN) a été "opportunément" mis sous la férule de la Mairie de Paris (*) – et pas davantage M. François Dagnaud, Maire du XIXe, qui a fait la sourde oreille quand l'Association des Riverains du Parc lui a demandé de porter ce jugement à la connaissance du conseil municipal.

    En revanche, nous avons bénéficié d'un soutien et d'un engagement exceptionnels de la part du Commissaire Central Jacques Rigon tant qu'il a été Commissaire central du XIXe arrondissement. Il a aussi marqué de son passage le IVe dont il a été le Commissaire Central il y a une dizaine d'années.

    Pendant ce temps, le Zénith, lui, a fait appel…

    L’audience se tient mardi 6 février 2018, à 9 heures, au Palais de Justice de Paris, Escalier A, Rez de chaussée, chambre 11, Pôle 4. Les victimes iront défendre leurs droits avec confiance en la Justice et en espérant une réaction future des autorités publiques.

    Magali Bérenger

    Contact : 06 83 95 06 53 

     

    (*) NDLR : Ce service, jadis très performant, a été effectivement éclaté entre Mairie de Paris, Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection, et Préfecture de Police, Pôle Études et Contrôle, sans que leurs attributions respectives aient été clairement différenciées.

     

  •   Canal st martin foule 22 04 14Foule et "fête" la nuit au Canal St Martin – Xe –

     

     

    Des représentants du réseau "Vivre Paris !" et de "Vivre le Marais !", le 31 janvier,  ont rencontré Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la nuit entouré d'Alexandre Tiphagne et Anaïs Boutard respectivement directeur et chef de cabinet. Le rendez-vous avait pour but de trouver les moyens d'un meilleur dialogue entre les riverains et les élus en charge de la nuit, notamment en matière de bruit et de montée de l'hyper alcoolisation, très préoccupante chez les jeunes.

    Frédéric Hocquard a souligné "combien les questions de régulation sont complexes et estimé que le renforcement des brigades de propreté  commence à porter ses fruits car les verbalisations vont bon train et représentent un changement… Sur la question des bars, l'action prend du temps, l'exemple des commissions de régulation mises en place dans les Xe et le XIe arrondissements donnent des résultats. Mais il reste le problème de l’occupation de l'espace public". L'ouverture des parcs la nuit a été critiquée et pourtant, selon lui, les nuisances sont mineures du fait du renforcement de la présence des patrouilles … Nous ne partageons malheureusement pas ce jugement quand nous constatons les incivilités et dégradations qui en résultent sur le terrain.

    Pour notre interlocuteur, la politique menée sur la nuit est validée par la Maire de Paris qui n'est d’ailleurs pas « vendue aux alcooliers » comme cela a pu être dit. Nous pensons nous qu'elle doit en tout cas se garder de donner cette impression !

    "Vivre Paris !" répond que les intérêts des uns et des autres sont différents, mais il faut trouver un terrain d'entente en se donnant les moyens d'apprécier ensuite les progrès accomplis. D'autant que le décalage est important entre le discours officiel et la réalité quotidienne vécue par les parisiens qui ont l'impression qu'elle s'aggrave.

    Aussi est-il utile que des représentants de "Vivre Paris !" soient entendus et participent notamment à la conférence intéressante sur la nuit qui s’est déjà tenue une première fois voilà quelques mois. Elle ne se résumait pas à une confrontation riverains/exploitants et allait au-delà. Ceux qui veulent travailler la nuit, et nous pouvons le comprendre, doivent respecter le sommeil de ceux qui pendant ce temps doivent dormir.

    Il n'existe pas de politique active de la nuit s'il n'est pas affiché une politique de lutte objectivée contre le bruit. La politique menée à Rotterdam est assez symptomatique, les autorités ne veulent pas que des quartiers entiers soient vidés de leurs habitants en raison d'une politique de la nuit qui ne serait pas régulée.

    Nous préconisons de désigner au sein de notre organisation un représentant qui remonterait les problèmes rencontrés par les riverains dans leurs arrondissements pour en débattre lors d'une réunion semestrielle dans laquelle assisteraient un représentant de la nuit, un représentant de la mairie d'arrondissement et un représentant du commissariat. Les riverains sont las que les administrations « se renvoient les problèmes » ce qui fait que rien n'est résolu et personne n'est responsable !

    Les dérives doivent être mesurés (indicateurs de mesure du bruit avec les pieuvres de BruitParif, prise en compte des indicateurs de l’hyper alcoolisation de nuit, de prise de drogue,…) et objectivés.

    Frédéric Hocquard se donne une semaine de réflexion pour répondre à notre proposition.

    "Vivre Paris !"

     

  • AH

    Anne Hidalgo (Photo Le Monde)

     


    "Le Monde" rapporte l'interview du 23 janvier que la Maire de Paris Anne Hidalgo a accordée à Stéphane Mandard sur la place de la voiture dans Paris et sa volonté de lutter avant tout contre la pollution.

    Le réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre, a décidé d'y répondre par une lettre ouverte qui reprend les thèmes de l'interview pour attirer l'attention de la Maire sur les questions qu'elle a jusqu'à présent éludées à propos de la lutte contre le bruit. En voici un condensé :

     

    Madame la Maire,

    Nous avons lu avec beaucoup d’attention votre interview dans le journal  "Le Monde" concernant votre politique de lutte contre la pollution.

    Vous avez raison de lutter contre la pollution des villes.

    Mais le fléau ne se limite pas à la seule pollution atmosphérique ; le  deuxième en importance est la pollution sonore (source Organisation Mondiale de la Santé). Elle a un impact important sur le quotidien des habitants et leur santé, par le stress et les troubles nocturnes du sommeil qu’elle engendre. Cette pollution sonore est mal vécue par les habitants  comme le montre l’enquête récente conduite par le CREDES (Centre de Recherche, d’Études et de Documentation en Économie de la Santé – devenu l'IRDES)

    Pour lutter contre cette pollution sonore, votre Plan de Prévention du Bruit et de l'Environnement  (PPBE) est très insuffisant car il prend principalement en compte le bruit généré par le trafic routier. (Nous avons développé ce point dans  un article daté du 25 janvier).

    La nuit, la pire gêne pour le sommeil des habitants ce sont les bruits générés par les établissements qui s'abstiennent de respecter la législation concernant les niveaux sonores et qui refusent de  réguler le comportement de leurs clients lorsqu’ils sortent dans la rue.  Ce sont aussi les vacarmes induits par la désinhibition des comportements liée à la consommation d’alcool et autres substances addictives et dangereuses.   

    Non seulement  votre politique de lutte contre ces incivilités n’est pas clairement définie, affirmée et mise en pratique, mais vous les favorisez par votre politique de développement de la vie nocturne, totalement asymétrique au bénéfice des alcooliers et industriels de la musique et de la nuit.

    Nous sommes 35 associations parisiennes réunies dans "Vivre Paris !" qui vous demandons d’avoir pour le bruit la nuit, la même détermination, le même discours que celui que vous avez pour la pollution atmosphérique. Nous vous rappelons votre déclaration à ce propos :

    Le sujet de la pollution est tellement grave ! Les questions de santé publique sont cruciales pour moi. Peut-être parce que j’ai été inspectrice du travail, que j’ai vu les maladies professionnelles, l’amiante… J’ai une sensibilité particulière, comme beaucoup de Parisiens et de Parisiennes d’ailleurs. Si bien que je me suis dit : « OK, tu vas prendre des coups, mais tu n’as pas le droit de ne pas y aller » 

    Les troubles du sommeil et autres pathologies induites par le bruit ont aussi des conséquences graves en matière de santé publique : aussi nous vous demandons d’avoir exactement les mêmes préoccupations de protection de la santé des  habitants.

    Vous avez dit :

    "Un acteur éminent d'un des lobbies est venu me voir au début de mon mandat en me disant : « Vous allez changer de discours. Et si vous ne changez pas de discours, je vous rendrai responsable de la baisse de l’emploi dans le secteur automobile.   J’ai répondu à ce monsieur : « Vous êtes sans doute très puissant. Mais moi, je préfère être du bon côté de l’Histoire car vous aurez sûrement affaire un jour à tous ces gens qui vont mourir des particules. Je ne veux pas être celle qui, en connaissance de cause, laisse un scandale de santé publique se développer".  

    Nous répondons que c’est exactement le même discours que nous attendons de vous concernant les alcooliers et les responsables d’établissements de nuit peu scrupuleux qui ne respectent pas la législation. 

    Vous ne luttez pas efficacement contre les méfaits de l'alcoolisation la nuit, véritable fléau notamment pour les jeunes. Combien de comas éthyliques, combien de morts, combien d’accidents et de viols induits par la consommation d’alcool la nuit. Comment pouvez-vous laisser des sites comme le canal Saint Martin avec 2,5 tonnes de bouteilles, canettes et autres déchets à ramasser le matin ? et des rues à bars et autres lieux où une foule tapageuse accapare la voie publique et crée des désordres dont souffrent ceux qui vivent là ?

    "Les maires étrangers avec lesquels je travaille sont confrontés à des pressions similaires. Peut-être que ces lobbies ont compris que les édiles des grandes métropoles sont des prescripteurs. Si Paris, New York, Montréal, Los Angeles ou Mexico disent stop au diesel, cela change la donne"

    Pourquoi Paris ne serait pas justement en pointe pour la lutte contre la pollution sonore ? Pourquoi Paris ne fait-elle pas comme New York qui vient d’investir des centaines de millions de dollars pour identifier et traiter les sources de bruits parce que c’est un enjeu majeur ? Pourquoi Paris ne s’inspirerait pas  de ce que fait la ville de Rotterdam : une politique de développement de la vie nocturne équilibrée, très attentive et respectueuse des riverains, pour éviter la désertification possible de certaines rues  devenus invivables du fait des nuisances.

    Ma bataille n’est pas contre la voiture, mais contre la pollution. C’est un changement de modèle. Certains le voient comme une contrainte, comme s’ils perdaient une part de leur confort. Or c’est une opportunité, y compris économique. On ne peut pas s’accrocher à un modèle du passé au nom de l’amortissement d’investissements massifs dans le diesel et au détriment de la santé. Je sais que c’est compliqué car cela nécessite des changements de modèle économique et industriel, de comportements personnels. Et ça ne se fait pas naturellement pour certains. Donc il faut les accompagner. 

    Oui et c’est exactement transposable, mot pour mot, pour la lutte contre le bruit. Il existe un grand potentiel économique dans le développement du secteur de la lutte contre le bruit  avec certainement l’émergence de nouveaux matériaux,  de nouveau outils de mesure et de régulation intégrant des nouvelles technologies. Les centres de recherche sur la ville de demain ne s’y trompent pas : tous intègrent la recherche d’une ville plus silencieuse dans leurs objectifs prioritaires avec de nouveaux modèles économiques : il faut juste une vision politique privilégiant la santé des habitants et ne pas rester dans une logique à court terme fortement influencée par les lobbies de l'alcool et de la nuit.

    S'attaquer à la pollution des villes en ne traitant que la pollution atmosphérique peut avoir des conséquences paradoxales désastreuses. Le plus triste exemple est la transformation de la place de la République. En organisant vous-même des concerts gigantesques, en refusant toute régulation efficace du bruit, vous avez rendu cette place invivable pour les riverains. Et la très grande majorité d’entre eux regrette le temps ou la voiture était beaucoup plus présente !

    Madame la Maire, nous les 35 associations du réseau "Vivre Paris !" vous demandons d’engager résolument la Ville de Paris dans  une politique affirmée de lutte contre le Bruit.

    Nous vous demandons, enfin,  de rééquilibrer votre politique de développement de la nuit en prenant en compte la nécessité de respecter la qualité de nos nuits. A cet effet nous demandons que soit complétement mises  à plat, avec la Préfecture de Police, les modalités de constat et de résolution des situations à problème que nous identifions ; c’est aujourd’hui beaucoup trop compliqué, avec trop d’interlocuteurs,  beaucoup d’opacité et beaucoup trop lent.  Nous voulons, comme à Rotterdam,  un circuit court, totalement transparent, reposant sur des mesures objectives de niveau sonore avec des degrés de sanctions progressifs inspirés de ce qui existe à Genève.

    Concernant ce dérive qu'est l'hyper alcoolisation, nous vous demandons que soient publiées les statistiques regroupées de l'APHP, des Pompiers, de la Préfecture de Police concernant les hospitalisations, les accidents, les arrestations sur la voie publique. C'est indispensable pour que chacun prenne la mesure de ce fléau beaucoup trop banalisé et tellement plus grave que les mégots jetés sur la voie publique.

    Réseau "Vivre Paris !"

     

  • Who's pierre au lard 12 01 18Le Who's 14 rue St Merri (IVe) : son extension du 3 rue Pierre au Lard soulève des objections et de nombreuses plaintes des riverains (Photo VlM)

     

     

    Le gérant de cet établissement, qui n'est autre que celui du Cox-Bar et du Freedj, discothèque de nuit du 35 rue Ste Croix de la Bretonnerie, a de la suite dans les idées mais il n'est pas le seul. A vouloir trop nier les réalités auxquelles il est confronté, il met un fois de plus le feu au quartier et les pouvoirs publics le rappellent à l'ordre.

    Dans l'immédiat, il est confronté à deux procédures différentes mais complémentaires : pour donner suite aux plaintes de riverains pour tapage nocturne récurrent, le service "Pôle Études et Contrôles" de la Préfecture de police exige de lui sous deux mois une étude d'impact de sa sonorisation sur les immeubles voisins. Ce genre d'obligation peut conduire l'exploitant à insonoriser ses locaux, s'il en a les moyens et la volonté, ou à ne rien faire mais renoncer à la diffusion de musique.

    Dans l'intervalle, le Préfet de police, logiquement, lui retirait l'autorisation de nuit.

    Loin de se tenir tranquille, ce que la plus élémentaire prudence aurait conseillé à quiconque, il a continué à organiser des évènement dans les locaux du 3 rue Pierre au Lard, qui sont présentés sur Internet comme des salles privatisables. De nouvelles manifestations ont eu lieu, très dérangeantes pour le voisinage, il y eu dépôt de nouvelles plaintes et le résultat ne s'est pas fait attendre : le Who's vient d'écoper de 15 jours de fermeture administrative (lettre du 22/01/18 du Préfet de police au Député du IVe).

    Il est possible que le gérant ait la mémoire courte. Ce n'est pas le cas des gens qui vivent à proximité des foyers de nuisances sonores qu'il se plait à créer. Voici ce qu'ils entendent lui rappeler :

    • En 2009, la Préfecture saisie d'un projet de translation de licence IV du 14 rue Saint-Merri vers le 3 rue Pierre au Lard, lui signifiait un refus sur le fondement de la proximité du local avec un école maternelle et primaire (moins de 75 mètres). Le Préfet dans sa notification faisait savoir au gérant que l'avis du Procureur de la République avait été sollicité et que le Parquet s'y était opposé, confortant ainsi la position du Préfet.
    • Ce refus de transfert lui était rappelé en 2011 avec l'indication que cette licence ne pourrait pas non plus faire l'objet d'une extension de son exploitation à un périmètre plus étendu grâce à la liaison qu'il se proposait de créer entre le 14 rue Saint-Merri et le 3 rue Pierre au Lard, toujours dans le cadre de la législation des zones protégées. 

    C'est pourtant la voie que l'établissement a choisie en s'engageant depuis la rentrée 2017 en fin de semaines (du mercredi au dimanche) dans des soirées endiablées qui ont créé les désordres qu'on a vécus dans le quartier. Il n'en avait pas le droit.

    Il convient de rappeler qu'à ces sanctions motivées par le maintien de l'ordre d'ores et déjà appliquées, sont venues s'ajouter des suspicions d'infractions liées à l'urbanisme. Les travaux de réaménagement du 3 rue Pierre au Lard, notamment sur les ouvertures, n'ont pas fait l'objet de demandes d'autorisations. La direction de l'urbanisme et l'Architecte des Bâtiments de France se sont déplacés pour constater et établir un procès-verbal dont les suites pèsent sur les responsables.

    Ultime détail qui n'est pas le moindre : le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, révisé en 2013, a qualifié l'espace entre les bâtiments de la rue St Merri et de la rue Pierre au Lard de "tache jaune" à détruire au bénéfice d'un espace vert. On attend avec attention que cette prescription se concrétise.

    Le Collectif "Pierre au Lard"

     

     

  • Bruit en idf

    Près de 9 franciliens sur 10 se montrent préoccupés par le bruit de leur environnement et plus de la moitié s'en inquiètent très fortement.  6 franciliens sur 10 considèrent que le bruit affecte leur santé (Enquête IFOP 2014 pour le Ministère de l’Écologie)

     

     

    Fanny Mietlcki, directrice de Bruitparif, et Michel Riotto, président d'honneur de France Nature Environnement Île-de-France (FNE), se sont unis pour dresser un bilan de la lutte contre le bruit à fin 2017. Il a été diffusé par le magazine "Liaison" et par Internet.

    Paris est au cœur de l'Île-de-France mais les attentes des parisiens en la matière ne sont pas forcément identiques à celles des franciliens en général. Pour ces derniers, les transports en commun comptent plus dans les nuisances qu'ils subissent que les bruits de la circulation urbaine et du voisinage, qui caractérisent Paris.

    Dans les conclusions de FNE, l'effet du bruit sur la santé est rappelé avec force : troubles du sommeil, stress, risques cardiovasculaires et baisse voire perte des facultés auditives avec apparition de troubles comme les acouphènes ou les bourdonnements. Les scientifiques estiment que le bruit est la cause de 10.000 décès prématurés en Europe chaque année.

    OreilleNotre oreille est si complexe. Par pitié, épargnez la !

     

    Les troubles de voisinage que nous subissons dans les arrondissements parisiens et contre lesquels nous sommes plus de trente associations à lutter, au sein du réseau "Vivre Paris !",  sont essentiellement ceux qui résultent du comportement d'établissements recevant du public (ERP) et à plus forte raison ceux qui sont ouverts la nuit.

    Le code de la santé publique limite à 5 décibels de jour l'émergence d'un bruit au-delà du bruit ambiant. Ce chiffre est ramené à 3 décibels la nuit (rappelons que 3 décibels correspondent à un doublement du bruit). Il y a donc des références objectives pour intervenir contre un établissement bruyant si le bruit vient de l'intérieur. C'est plus difficile à identifier et à réprimer si des gens dans la rue ou même en terrasses se livrent au tapage comme le font la nuit des consommateurs alcoolisés qui hurlent et s'invectivent. Il n'y a alors qu'un recours, la police, si tant est qu'elle accepte de se déplacer.

    Bruitparif a mis au point toutefois un dispositif qui offre la faculté de déceler l'origine, l'ampleur et l'heure du bruit. Ils l'ont baptisé "Méduse" à cause de sa forme. Une expérimentation est en cours, avec le soutien de la mairie de Paris, dans cinq quartiers dont le Canal St Martin (Xe), la place Ste Catherine (IVe) et le quartier des Enfants Rouges (IIIe).

      Nuit

     

    On peut se demander s'il existe une pression sur les pouvoirs publics, indépendamment des électeurs, pour que le traitement du bruit soit pris en charge méthodiquement avec des échéances. Il existe une directive européenne de 2002 que chaque pays doit décliner dans sa propre loi et prendre des mesures adéquates mais elle vise essentiellement les transports : trains, avions, autoroutes… Elle exige que chaque agglomération de plus de 100.000 habitants produise son "plan de lutte contre le bruit" mais pour ce qui est de Paris ce plan a été décliné des statistiques de trafic automobile, au prétexte qu'il existe une forte corrélation entre bruit et trafic… mais en oubliant les bruits de voisinage.

    C'est donc vers le gouvernement et la municipalité de Paris que nous nous tournons pour leur dire qu'il y a urgence de santé publique et que toute disposition doit être évaluée à l'aune des nuisances sonores qu'elle crée ou qu'elle supprime.

    FNE recommande une série d'actions. Une première catégorie concerne le trafic routier : diminution de la vitesse, création de "zones 30", ondes vertes (feux rouges synchronisés), transformation des carrefours en rond-points, réduction du trafic avec report modal vers le vélo (une lapalissade…), création de parcs de stationnement en bordure des villes, restriction du nombre des poids lourds, remplacement des véhicules thermiques par des électriques, développement des transports en commun, optimisation de la gestion des véhicules de livraisons, adoption de revêtements routiers moins bruyants…

    Un véritable inventaire à la Prévert contre lequel on n'a pas de prévention mais il ressemble à un vœu pieux pour des mesures  d’ailleurs plus ou moins lancées déjà.

    Casque

     

    On a gardé la douzième pour la bonne bouche car enfin on se sent un peu plus concernés : "Lutter contre les comportements inciviques" : usage inapproprié du klaxon en ville, deux-roues motorisés mal réglés, pots d'échappement frelatés, tolérance coupable à l'égard du refus des "motards en colère" d'accepter le contrôle technique en vigueur pour les voitures et faiblesse incompréhensible à l'égard de motos comme les Harley Davidson qui produisent un bruit d'enfer.

    Cette dernière recommandation rachète à elle seule la platitude des précédentes qui de notre point de vue enfoncent des portes ouvertes. C'est un message que nous adressons à la Maire de Paris, au Préfet de police de Paris, au Ministre de l'intérieur et à ceux qui œuvrent dans les instances européennes car c'est à ce niveau qu'il faut agir aussi, et pour finir au Président de la République car il traite beaucoup de sujets chez nous…

    Gérard Simonet

     

  • CEDHLa Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) instituée en 1959 par le Conseil de l'Europe a son siège à Strasbourg

     

    Sur le fondement de l'article 8 qui établit le "droit au respect de la vie privée et familiale" dans la Convention Européenne des Droits de l'Homme, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) vient de condamner la conseil municipal de la ville de Valencia (Valence) – Espagne pour n'avoir pas pris les "mesures visant à faire cesser les bruits émanant de bars, pubs et discothèques" dans certains quartiers. (Le Monde, Blog SOS Conso – Rafaële Rivais)

    La CEDH considère qu'il y a "violation de l'article 8" et condamne la Ville au paiement de 7.000 € pour préjudice et 6.671,26 € pour frais et dépens. (On peut télécharger le jugement en anglais ICI)

    Cette décision, qui fait jurisprudence européenne en France comme ailleurs dans l'UE, a fait droit à la requête n°23383/12 du requerrant espagnol Miguel Cuenca Zarzoso contre la Ville. Des demandes similaires avaient été précédemment rejetées par la Cour Constitutionnelle d'Espagne. La Cour européenne des Droits de l'Homme leur oppose donc un démenti.

     

    ValenceLe centre de Valence et la cathédrale Sainte Marie (XIIIème siècle)

     

    Nous allons dédier cet article à la Délégation à la nuit de la mairie de Paris qu'anime Frédéric Hocquard. Une structure créée en 2104 qui s'est essentiellement occupée depuis à promouvoir, parmi d'autres, l'activité nocturne d'organisations comme Culture Bar Bars dont l'objectif est de donner licence à tous les bars d'organiser des concerts nocturnes de musique amplifiée.

    La décision  qui concerne Valence est porteuse de deux messages : la nécessaire prise de conscience des municipalités que leur responsabilité est pénalement engagée si elle ne font pas régner le calme la nuit et, pour les citoyens dont la tranquillité n'est pas respectée, la perspective d'obtenir la reconnaissance de leurs droits, si nécessaire, par des décisions de justice.

    En France les décisions pleuvent. SOS Conso s'en fait l'écho :

     

    GS

     

     

  • Who's pierre au lard 12 01 18Nouvel accès au WHO's par la rue Pierre au Lard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Cette excroissance du bar-restaurant le WHO's, dont l'entrée principale est 14 rue St Merri, le long du boyau qu'est la rue Pierre au Lard, ne cesse de défrayer la chronique depuis la rentrée 2017. Présentée comme un lieu affecté à la restauration, on a très vite compris que ses gérants le concevaient comme une boite de nuit.

    Il suffit pour s'en convaincre de visiter les sites Internet qui en font la promotion. De fait, du mercredi au samedi soir, il se passe peu de nuits où la musique généreusement diffusée et amplifiée ne vienne empêcher les voisins de dormir. Le local est attenant à l'immeuble Ville de Paris qui se trouve au 16 rue St Merri. Les locataires qui vivent là sont au comble de l'exaspération. L'un d'eux s'est vu prescrire un traitement avec certificat médical attestant qu'il souffre des conséquences de la privation de sommeil qu'il subit du fait du tapage nocturne à côté de chez lui.

    La mairie et le commissariat central du IVe se sont mobilisés pour lutter contre cette nouvelle nuisance au cœur de l'arrondissement. Deux actions ont été déclenchées à l'encontre du gérant. En premier lieu, la Préfecture de police de Paris a fait intervenir son "Pôle Études et Contrôles" (ex BACN) qui a conclu à l'obligation pour l'exploitant de faire procéder sous deux mois à une étude d'impact par un acousticien agréé. De cette étude devrait découler la décision pour l'exploitant de renoncer à diffuser de la musique ou de mettre en œuvre les adaptations requises, qui peuvent s'avérer couteuses (cf notre récent article sur l'initiative de M. Hocquard).

    Par ailleurs, au vu des nombreuses plaintes qui ont été déposées ces derniers mois pour tapage nocturne et occupation de l'espace public, le cabinet du Préfet de police vient de prendre la décision de retirer au WHO's l'autorisation de nuit dont il bénéficiait.

    Il reste donc au WHO's à méditer sur son sort, après avoir pourri la vie de personnes qui ne lui demandaient rien et n'aspiraient qu'à vivre tranquille. Voici huit années que des promoteurs de la fête ont entrepris de transformer l'îlot St Merri/Pierre-au-Lard en "Île Merveilleuse" façon Pinocchio et rencontrent une dure résistance des riverains et le rejet de leurs projets par les autorités administratives, mairie et police.

    Vont-ils enfin se rendre à la raison ?

     GS

     

  • Hocquart rvp dos 13 05 14Rencontre de Frédéric Hocquard (à l'extrême gauche de la photo) avec des membres du Réseau "Vivre Paris !" en mai 2014, après sa désignation comme responsable de "la nuit" à la mairie de Paris (Photo VlM)

     

     

    En réaction à notre article du 3 janvier qui dénonce l'aide apportée par la mairie de Paris et les services que dirige M. Hocquard à un bar du IIIe qui s'est distingué depuis des mois par les perturbations qu'il crée dans son quartier, l'élu du XXe, nommé Adjoint à la Maire de Paris en octobre 2017 en charge de toutes les questions relatives à la vie nocturne et à l'économie culturelle nous envoie le message suivant :

     

    Chers amis du réseau Vivre Paris !

    Tout d'abord permettez moi de vous présenter meilleurs vœux pour l'année qui commence.
    Pris à partie, une nouvelle fois, dans votre newsletter, je me permets de vous répondre brièvement pour rétablir certaines vérités et certains faits.

    Je n’ai aucunement lancé une souscription en faveur de l’insonorisation du bar La Mutinerie mais j’ai relayé leur campagne de crowdfunding. Ce qui n'est pas la même chose.

    Il m’a semblé en effet positif de relayer la démarche d’un établissement qui, en butte à des problèmes de tapage nocturne avérés, décide de faire dans l’urgence des travaux et en appelle pour ce fait à la générosité du public.

    Si tout les établissements qui sont dans le même cas réagissaient de la même manière, nous aurions certainement moins de conflit de voisinage.

    Comme vous le savez, mon point de vue n’a pas varié depuis 3 ans : Paris doit rester une ville où l’on peut sortir et s’amuser le soir, mais pour cela, il faut respecter le voisinage et ne pas empêcher les gens de dormir. Les actions de régulations, de sensibilisation et de médiations, issues du conseil de la Nuit, que la Ville (et la préfecture de Police) mettent en place depuis trois ans vont toutes dans ce sens.

    Toutes les mesures et initiatives d’insonorisation et de prises en compte des nuisances pour le voisinage sont donc bonnes à prendre et à accompagner. Ici, ce bar se propose de faire un crowdfunding pour cela. Il me semble donc utile de le relayer afin que les activités se poursuivent tout en prenant véritablement en compte la tranquillité des riverains.

    Bien cordialement

    Frédéric Hocquard

     

    Nous sommes désireux d'entretenir des relations constructives avec lui-même et son équipe mais il faudrait qu'au préalable chacun se souvienne que la nuit 5 % de la population est active contre 95 % de gens qui veulent dormir pour se reposer de leur journée de travail et de déplacements fatigants. A la mairie de Paris, on ne se préoccupe au titre de la nuit que de ceux qui l'exploitent ou la consomment : bars, boites de nuit, industriels de l'alcool et du matériel sonore, et fêtards. C'est pour eux qu'on a mis en place à grands frais l'équipe de Frédéric Hocquard qui ne compte pas moins de six personnes (alors qu'elle n'existait pas avant 2014).

    S'agissant du bar "La Mutinerie", ce n'est qu'après de multiples plaintes de riverains ponctuées de fermetures administratives temporaires pendant trois ans que les gérants de l'établissement contraints par la Préfecture de Police ont décidé d'entreprendre l'insonorisation de leur local. Les présenter comme des gens vertueux qui se préoccupent du bien-être général fait tout juste naitre chez nous un sourire entendu…

    Il y a aussi la question du fichier de destinataires de l'appel au financement de ce bar, dans lequel certains d'entre nous se sont reconnus, un fichier qui est détourné de sa vocation initiale qui est la communication entre la mairie et ceux qui participent aux travaux sur la nuit à Paris. Il n'a jamais été prévu, et qu'en penserait la CNIL, que cet outil et son usage financés par l'impôt, soit mis à disposition d'intérêts privés dont le comportement est mis en cause depuis trois ans par la police.

     

    Nous sommes prêts à rencontrer M. Hocquard pour en parler et essayer avec lui d'établir des relations qui fassent aux habitants la place qui doit être la leur dans le débat sur les activités nocturnes de Paris. C'est le vœu que nous formulons avec ardeur en ce début d'année 2018 en réponse à M. Hocquard et il ne dépend que de lui de l'exaucer. Nous regrettons de dire que ce n'est pas encore le cas aujourd'hui.

    Réseau "Vivre Paris !"

     

  • ABALa bar "La mutinerie" 176-178 rue Saint-Martin Paris (IIIe) 

     

     

    La mairie de Paris, en l’occurrence le cabinet de Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris  en charge de la vie nocturne se mobilise pour sauver le soldat, « La Mutinerie », un bar situé au 176-178, rue Saint-Martin (IIIe) qui a été sommé de se mettre aux normes d’isolation phonique suite à de nombreuses plaintes des riverains. 

    C’est bien la première fois qu’il est fait appel à la générosité du public pour aider ce type de commerce plutôt que, par exemple, puiser dans la poche sans fond des subventions municipales. 
     
    Le plus choquant dans cette affaire est qu’un élu se mobilise ainsi, avec appel au peuple, pour une affaire strictement privée. Dommage qu’il ne puisse "nationaliser" ce débit de boissons, le problème aurait été encore plus rapidement résolu !
     
    La générosité a tout de même ses limites, tout comme l’action d’un élu qui doit se rappeler qu'il doit sa position au vote de ses électeurs, des habitants parisiens qui réclament la tranquillité autour d'eux.
     
    Où va-t-on ? Où sommes nous tombés ? D’autant que les participants au conseil de la nuit ont tous reçu via leur adresse mail le message ci-après signé par le chef de cabinet de l'adjoint en question  :
     
    "Madame, Monsieur, 
     
    Comme vous avez pu l’apprendre, le bar « La mutinerie » situé dans le 3e arrondissement, est sommé de mettre aux normes l’isolation sonore de l’établissement suite aux plaintes répétées de riverains.
     
    Lieu emblématique du Paris LGBT, nous nous refusons à le voir disparaître. C’est pourquoi nous nous permettons ce relai exceptionnel, de leur appel aux dons, auprès de nos réseaux.
     
    Vous pouvez y participer à cette adresse : https://www.lepotcommun.fr/pot/e4ovgxr7 ou en participant à la soirée organisée à la Java demain, le jeudi 21, au profit de la mutinerie https://www.facebook.com/events/2045229405696124/
     
    Je vous remercie de votre compréhension et, par avance, de votre participation."
     
     
    Vraiment ce n’est pas ainsi que nous concevons le rôle d'un élu et cette façon de procéder ne montre-t-elle pas qu'il outrepasse ses prérogatives en se comportant comme le ferait le Médiateur national du crédit et président de l'Observatoire du financement des entreprises. Navrant !
     
    Réseau "Vivre Paris !"
     
  • République jour assis nuit debout 11 04 16

    Place de la République, souvenir de "Nuit Debout", avril 2016

     

     

    En réaménageant la place de la République, les têtes pensantes de la mairie de Paris auraient pu en faire un espace où le minéral et le végétal auraient cohabité pour offrir à la population parisienne un lieu de détente et de respiration, avec une pensée pour les riverains qui sont venus vivre là parce qu'ils aimaient ce quartier en bordure du centre, à la jonction des Grands Boulevards.

    Une fois de plus, l'idéologie s'en est mêlée. On en a fait le lieu de toutes les revendications nationales et planétaires, le départ de cortèges, le siège de happenings stériles comme ces nuits à dormir debout qui ont voulu ressusciter mai 68 et ont sombré dans un bide absolu, après avoir pourri les nuits de ceux qui vivent autour.

    Plusieurs de ces riverains sont venus vers nous espérant une aide. Nous avons fait ce qui est en notre pouvoir. Nous avons dénoncé notamment la passivité du Préfet de police qui a pris arrêté sur arrêté pour que le bruit et les désordres cessent mais n'a dû qu'à l'arrivée des vacance d'été que le phénomène trépasse de sa belle mort.

    L'agitation générale a repris dès septembre 2016 et n'a pas cessé depuis. Un de nos adhérents nous envoie cette lettre qui a quelque chose de pathétique :

     

    Je vous envoie ma cotisation mais ce sera certainement la dernière fois que je participerai à votre association car j’ai quitté Paris en Juillet dernier pour m’installer dans un village situé à côté de Fontainebleau.

    En effet, la vie était devenue insupportable à mon ancien domicile de la Place de la République … théâtre permanent des manifestations quasi quotidiennes, cette place est devenue dangereuse et je ne m’y sentais plus en sécurité … ajoutez à cela les événements majeurs comme Nuit Debout ou la pléthore de concerts pour lesquels nous n’étions pas prévenus devant supporter des sons non réglementaires jusque tard dans la nuit.

    D’autre part, habitant au dessus du KFC avec sa terrasse non réglementaire (malgré les affirmations erronées de Mme Frey de la mairie du IIIe … ) qui constitue un renfoncement isolé dans lequel s’abritent les toxicomanes pour se droguer ou encore avoir des rapports sexuels … fatigué des livraisons de cet établissement au cours desquelles les camions montent sur le trottoir déracinant les arbres en reculant (un arbre a dû encore être abattu dernièrement… ), fait que j’avais signalé à la direction de l’urbanisme, voulant m’assurer que les frais de remplacements des arbres seraient bien refacturés à KFC, mes courriers étant restés sans réponses, je peux donc en conclure que ce sont mes impôts qui financent cela … et je ne le tolère pas.

    Je suis arrivé à Paris République en 1998, je suis tombé amoureux de ce quartier mais je ne l’aime plus car je ne m’y sens plus en sécurité … je n’aime plus Paris à cause de la politique de la municipalité et de sa Maire et j’ai décidé de ne plus contribuer à ses délires démagogiques en ne lui donnant plus ma taxe d’habitation …

    Dans mon ancien immeuble, déjà trois familles ont aussi quitté le quartier !

    La vie à la campagne est bien plus douce … mais ne le disons pas trop fort, ils nous conseilleraient une fois encore de partir dans la région de Rodez ou ailleurs !

    Roland C…

     

    Bye bye Roland, snif… On s'étonnera ensuite que Paris perde des habitants. Et soit livré au tourisme de masse dont les plateformes de location touristique font leurs choux gras en proposant à prix d'or les logements que les parisiens abandonnent.

    GS