Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • Montmorency 4 façade U Express 10 02 17La supérette U Express 4 rue de Montmorency dispose d'un autre accès au 109 rue du Temple (IIIe)

     

    Nous nous étions fait l'écho dans notre article du 3 septembre 2016, de la réaction  de rejet des riverains à l'égard de l’enseigne U Express, qui s’approprie selon eux toujours plus l’espace public pour le fonctionnement de son activité sans considération pour les riverains et usagers de la rue de Montmorency.

    Ils nous font part de leurs griefs : "Tous les matins la circulation est rendue impossible, la rue étant bloquée par les camions de livraison stationnant sur la chaussée.

    "La gestion des déchets fait fi elle aussi des riverains et usagers. C’est à notre connaissance, la seule enseigne alimentaire du quartier à procéder de la sorte . La technique consiste à entasser 2 à 3 fois par semaine sur les trottoirs et les places de stationnement livraison proches du magasin un nombre invraisemblable de chariots contenant papiers, cartons, films plastiques. Tout cela  bloque évidemment le trottoir et oblige les piétons et tout particulièrement les parents munis de poussettes conduisant leurs enfants à la crèche située au n°8, à descendre du trottoir et emprunter la chaussée pour atteindre l’entrée. Le risque est encore plus grand pour les enfants accompagnés à pied qui courent au devant des parents et descendent du trottoir sans prendre garde".

    Montm 2

    "Ces poubelles sont déposées 2 à 3 fois par semaine aux environs de  7h30 le matin alors que la collecte a en général lieu en fin de matinée. A l’issue du ramassage, papiers et cartons jonchent la rue et les trottoirs . Les déchets attirant les déchets, la rue n’a jamais été aussi sale, l’angle en retrait du n° 4 est un véritable dépotoir et des tags ont fait leur apparition sur le mur qui vient d’être ravalé" .

    "Les services de la Mairie chargés de la propreté alertés sur cet état de fait ont pris, fin décembre, l’engagement de faire procéder à des contrôles mais pour l’instant nous n’avons pas constaté de réels progrès".

    "Un autre point qui ne manque pas de surprendre est la passivité des services en charge du stationnement. Les deux places réservées aux livraisons  sont totalement ignorées par les services de la Préfecture bien qu’elles soient en permanence occupées par des véhicules « sangsue » dont l’un à l’effigie du magasin. Ils ne font l’objet d’aucune verbalisation malgré un stationnement qui n’a rien de temporaire. Résultat pour les habitants du quartier, les véhicules n’ont d’autre solution pour charger ou décharger que de bloquer la circulation, ce qui est source d’embouteillages, de pollution atmosphérique et sonore".

    Propos recueillis auprès du "collectif Montmorency"

     

  • Police avec véhicule 05 02 17
     La Police Nationale en action

     

    Comme à l’accoutumée lors de notre rencontre périodique avec les équipes du commissariat du IIIe arrondissement,  nous avons fait un tour d’horizon sur les questions touchant nos quartiers.  Des lieux spécifiques sont suivis avec attention par la police, notamment le secteur des rues Sainte Apolline,  Blondel et impasse de la Planchette pour lesquelles nous avons rédigé plusieurs articles (12 mars, 8 et 17 décembre 2016). Il est de même de l’épicerie du 9 de la rue Michel Le Comte qui ne respecte pas la réglementation en matière de vente d’alcool la nuit, qui a été poursuivi pour cela et qui vient de changer de propriétaire, ce qui on l'espère pourrait pacifier ce secteur sujet à forte fréquentation et altercations la nuit.

    Quant aux endroits qui tels le théâtre de la Gaîté ou la rue Montgolfier pour lesquels "Vivre le Marais !" avait été sollicité à plusieurs reprises dans le passé, ils semblent plutôt apaisés.

    Sur la vie nocturne rue Saint-Martin les policiers restent actifs, de même que concernant les troubles de voisinage et l’occupation du domaine public par les clients de la boutique "Suprême" 12 rue Barbette  (voir nos articles des 19 juillet et 23 septembre 2016)

    Le commissaire central qui doit prendre la tête du commissariat n’est pas encore nommé.  Des contacts sont prévus prochainement avec les équipes de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) nouvellement créée au sein de la mairie de Paris afin d’agir de concert contre les incivilités.

    La police nous a confirmé l’efficacité de l’installation de caméras de surveillance qui complètent  leur action.  

     

  • 26b21f42-e97b-11e6-b46f-ca2197cc15c2_1Carte des locations saisonnières par arrondissement et uniquement pour Airbnb (LP Infographie)

     

    La presse, notamment "Le Parisien" a relayé abondamment l’opération « coup de poing » menée le 2 février par les agents assermentés de la Ville de Paris afin de contrôler les meublés touristiques. Le quartier visé était le Sentier dans le IIe arrondissement. Le but était de détecter ceux qui ont fait des locations saisonnières une activité professionnelle.

    Le résultat de ce nouveau contrôle portant sur 600 logements, car il y en a eu quelques-uns ces derniers mois, serait de 43 infractions. Depuis janvier l’amende potentielle a été doublée et peut aller jusqu’à 50 000 €.

    Si l’adjoint au logement à l'Hôtel de Ville, Ian Brossat, veut limiter les locations saisonnières il y a du travail, car Airbnb affiche à elle seule 30.000 logements dans la capitale, le Marais étant particulièrement bien placé sur ce plan alors que 120.000 personnes cherchent un logement.

    La Mairie de paris rappelle que « les propriétaires doivent déclarer leur meublé à la mairie de Paris et « compenser » en mettant sur le marché de la location traditionnelle un bien d’une surface équivalente, dans le même arrondissement. » On sait toutefois qu’une nouvelle obligation s’ajoute à cette contrainte, conséquence de la loi  sur "l'économie numérique", déclarer à l'administration fiscale les locations ponctuelles qui passent par des plateformes Internet. A ce propos, le Conseil de Paris demande au gouvernement de publier rapidement le décret d’application.

    L'enjeu est de taille pour la régulation du tourisme de masse. L’exemple de Venise est à méditer par l’équipe municipale !

    L’UNESCO en effet enjoint la municipalité de la cité des doges d’agir au plus vite, faute de quoi elle sera classée sur la liste des sites en péril en raison d’un sur fréquentation insupportable due aux bateaux de croisière (1,5 millions de passagers s’y arrêtent) et aux locations saisonnières qui ont accéléré la dépopulation de la ville qui en 60 ans a perdu les 2/3 de ses habitants du fait de l’envolée des prix mais aussi des conséquences du tourisme de masse (dégradation, saleté, bruit, mutation des commerces …) (voir notre article du 13 novembre 2016). 

    Est-ce là ce que l’on veut pour Paris quand on parle d'encourager sans mesure le tourisme et la fête la nuit ?

    Dominique Feutry

     

  • 12743204-c103-11e1-909a-6257bbac44a3-493x328Affiche de la campagne « Restons civils sur toute la ligne » de la RATP menée à partir de 2012  

     

    Selon un grand quotidien, en 2016 les agressions ont bondi de 14 % en un an dans les transports en comun,  121.000 vols ont ainsi été enregistrés l'année dernière, ce qui correspond à 330 voyageurs  en moyenne  détroussés chaque jour à travers le pays. Bien  entendu l’Ile de France et Paris sont les plus touchés compte tenu de la concentration de population qui y vit ou y passe.

    Si ce bilan est déplorable, il s’accompagne aussi d’un phénomène dont on parle peu, au-delà de la fraude qui consiste à ne pas payer son billet (coût évalué à 366 millions € par la Cour des Comptes en 2015 pour la seule Ile de France), la montée des incivilités.

    La dernière campagne d’enquête « Restons civils sur toute la ligne » portant sur l’année 2014 menée par TNS Sofres  dans le cadre de son Observatoire des incivilités dans les transports en commun franciliens pour le compte de la RATP concluait pourtant à une baisse des incivilités.

    Malheureusement il suffit de prendre les transports en commun pour constater que cette diminution fait déjà partie du passé.  Ainsi cette mère de famille ce matin dans le Marais, sur la ligne 29, qui a eu bien du mal à sortir du bus avec son enfant en poussette, personne ne lui cédant le passage !  De même, discussions bruyantes, conversations téléphoniques à voix haute, entrée dans le wagon, voire le bus, sans laisser les passagers descendre, ne pas céder sa place aux personnes âgées, bousculer les autres voyageurs, rester assis sur un strapontin en période d’affluence … sont devenus monnaie courante et  gare à celui qui s’aviserait de faire des remarques aux  impétrants impolis !  

    Beaucoup baissent les bras et parlent de « problématique sociétale commune à de nombreux pays ». Nous répondons que cette conclusion est  trop simple. Le développement de l’individualisme mâtiné de manque de sensibilisation aux comportements courtois de la vie en société est un mal auquel il est facile de remédier. Il s’agit d’une question de volonté et de moyens qui commence par la prise de conscience de la part des parents, des éducateurs et de chacun d’entre nous qu’il faut endiguer  le  phénomène dès le plus jeuen âge.  

    Une action de longue haleine sans doute mais qui n’est pas impossible.

    Dominique Feutry

     

  • Espace_des_Blancs_Manteaux_ParisEntrée de l'Espace des Blancs Manteaux 48 rue Vieille du Temple (IVe)  

     

    "Vivre le Marais !" qui souvent fait part à ses lecteurs des événements qui ont lieu à la Halle de Blancs Manteaux 48 rue Vieille du Temple (IVe) a reçu ce week-end appels téléphoniques, sms et mails pour signaler la musique intempestive diffusée à tue-tête sous prétexte d’une manifestation "culturelle" se tenant dans la Halle.

    Tout le week-end les riverains ont eu les oreilles rebattues même avec les fenêtres fermées et tant pis pour eux s’ils devaient se reposer, tant pis pour les enfants qui ont été réveillés dans leur sommeil, tant pis pour les malades ; la foule s’amuse et rien n’est de trop pour elle !

    Ces incivilités intempestives tolérées par ceux qui devraient les empêcher commencent à indisposer fortement les habitants qui n’en peuvent plus et se demandent s’il existe encore une parcelle d’autorité pour empêcher tous ces abus qui pourrissent la vie quotidienne de ceux qui demandent un peu de calme mais à qui on demande moult impôts et taxes qui servent justement à rendre leur quotidien invivable.

    On marche de plus en plus sur la tête. Et malheureusement le quartier des Blancs Manteaux n’ait pas été le seul à souffrir ce week-end. Durant la nuit la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) a été le théâtre de perturbations dues notamment à des individus fortement alcoolisés qui n’ont pas hésité à faire passer une nouvelle nuit blanche à tout un secteur.

    Attention la grogne des riverains ne cesse de monter, ils ne sont pas écoutés par les autorités, ils n’en peuvent plus et la situation risque fort de dégénérer tôt ou tard…

    Dominique Feutry

     

  • Berges

    La Mairie de Paris publie aujourd'hui cette infographie d'Airparif qui affirme que la pollution a baissé de 25 % sur les berges de la Seine, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il n'y a plus de voiture mais méritait d'être mesuré car on aurait pu penser que la pollution se répand sur la ville de façon assez homogène. Plus étonnant, la pollution aurait baissé de 10 % sur les quais hauts.

    Mais on lit en même temps le contraire sous la plume de François Delétraz du "Figaro" du 19 janvier, qui cite lui aussi Airparif à l'appui de ses déclarations :

    "Face aux coups de boutoir de la Mairie de Paris pour l'aménagement des voies sur berge, la région a présenté son troisième rapport d'étape qui, on s'en doute, n'arrive pas aux mêmes conclusions que celles de la ville. Pour élaborer ce rapport, la région a fait appel à deux organismes indépendants, Airparif et l'Institut d'aménagement urbain (IAU). La compilation des données montre que la pollution, le niveau sonore et les temps de parcours sont en nette augmentation.

    À fin novembre, soit trois mois après le début de l'expérience de la fermeture des voies sur berges, tous les indicateurs sont au rouge. Selon les estimations de l'IAU, la pollution par particules sur les quais hauts rive droite a augmenté en journée de 49 % et de 15 % sur le boulevard Saint-Germain. Pour l'oxyde d'azote, l'augmentation est de 53 % sur les quais hauts et de 18 % sur le boulevard Saint-Germain. Sans surprise, la pollution sur les voies sur berge, désormais sans voiture, diminue.

    Quant à la pollution sonore, elle augmente en journée de 12 % sur le boulevard Saint-Germain et de 25 % la nuit. Le quai de la Mégisserie subit, lui, une augmentation de 12 % la journée… et de 100 % la nuit".

    Comprenne qui pourra !

     

  •    BatobusBatobus à quai à la station Notre Dame

     

    Depuis peu, il est possible d’utiliser son pass Navigo, à raison de 40 € d’abonnement annuel contre 60 € antérieurement,  pour se déplacer en Batobus sur la Seine. Les 8 bateaux desservent les 9 stations existantes  entre le Jardin des Plantes et Beaugrenelle Un partenariat a été conclu entre signé le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), et la société Batobus qui gère les navettes. A l’occasion de la signature de ce partenariat  il a été rappelé, la volonté d’aller plus loin en développant le trafic fluvial au quotidien en faisant de la Seine un véritable axe de déplacement.

    Compte tenu des lieux desservis, c’est à-dire les grands monuments dont pour notre quartier l’Hôtel de Ville et Notre Dame, ce sont surtout les touristes qui utilisent ce mode de transports et non ceux qui se rendent à leur travail d’autant que les horaires (10h00 à 17h00 le plus souvent) et le nombre de navettes ne sont pas adaptés. Des études ont semble-t-il été lancées par le Stif pour étendre ce type de service dans l’Oise et la Marne.

    Seabubble-voiture-ecologique-eau-750x400Photomontage d'un "Sea Bubble" se déplaçant sur la Seine prés de Notre Dame

     

    Rappelons, enfin comme nous l’annoncions dans un article du 26 octobre 2016 l’arrivée prochaine en expérimentation sur la Seine des « Sea Bubbles », sorte de taxis « volants » au-dessus de l’eau dont l’objectif est de traverser la capitale en moins d’un quart d’heure.

    La Seine risque fort de se trouver davantage encombrée et d’être transformée en autoroute avec les dangers inhérents en termes de sécurité et de bruit, outre son aspect qui n’aurait plus rien de romantique.

    Quid alors du devenir de son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO ?

     

  • Ffmc hdv sonoMotards ffmc rivoli 16 01 17

     

     

     

     

     

     

     

     Les motards et leur véhicule sono devant l'Hôtel de Ville (Photos VlM)

     

    A l'appel de la "Fédération des Motards en Colère", quelques centaines de motards ont manifesté bruyamment ce lundi 17 janvier vers 17h00 le long de la rue de Rivoli et devant le parvis de l'Hôtel de Ville. La thématique est toujours la même : les motards n'acceptent pas la loi commune et le font savoir en bloquant la circulation.

    Cette politique leur a assez bien profité jusqu'à présent : en 2007, ils obtenaient de Bertrand Delanoë et de Denis Baupin la signature d'une charte scélérate (refusée par le Préfet de police car incompatible avec le code de la route) qui les autorisaient à stationner sur les trottoirs, à rouler sur ces mêmes trottoirs pour rejoindre ou quitter leur point de stationnement et à remonter les files de voitures.

    Ces passe-droits ont créé une  distorsion entre les modes de transport au profit des motos qui ne paient pas les parkings et ne sont toujours pas assujettis au contrôle technique, pourtant indispensable pour les autres véhicules à moteur. Cette distorsion est l'une des cause du développement invasif des deux-roues motorisés à Paris et de leur occupation des trottoirs au détriment des piétons et de la qualité de l'environnement.

    Aujourd'hui, la Maire de Paris Anne Hidalgo et son Adjoint aux déplacements et à la Voirie Christophe Najdovski s'attaquent à la pollution de l'air à Paris et demandent un effort aux utilisateurs de véhicules à moteurs, notamment l'affichage d'une vignette qui qualifie leur potentiel de pollution  aux particules fines responsables des cancers des voies respiratoires. Bon gré mal gré, les automobilistes s'y plient.

    Motards ffmc vieilles motos 16 01 17

    Pas les motards. Pas ceux-ci en tout cas, dont on sait qu'ils sont depuis leur création statutairement "en colère" , qu'ils n'ont aucune envie d'en changer et qu'ils en ont fait leur vecteur de communication et de pression sur les pouvoirs publics. Comme on le voit sur la photo, leur colère se porte cette fois sur l'interdiction qui est faite aux vieilles motos. Celles qui font un bruit d'enfer (*) et sont des dangers publics….

    Qu'ils sachent qu'en dépit (ou à cause) du concert gigantesque qu'ils nous ont imposé avec leurs avertisseurs stridents et de la séance de vrombissement de leurs moteurs lancés à plein régime, ils n'ont pas la sympathie des parisiens quand ils revendiquent par la violence un traitement de faveur qui méprise les contraintes de santé publique.

    GS

     

    (*) Un de ces motards qui a bien voulu nous parler librement nous a confié que les fameuses "Harley Davidson" disposent d'un bouton-poussoir sur le guidon qui permet au conducteur de choisir le mode "avec bruit" ou "sans bruit". Quand on connait le vacarme que font ces engins, on se demande pourquoi la réglementation n'impose pas le mode "sans bruit". Qu'il soit permis aussi de douter de la santé mentale de gens qui sciemment choisissent de faire un bruit qui dérange tout le monde.

     

  • A1100 Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place du Bourg Tibourg (IVe) (Photo Marais-Quatre)

     

    Un article récent du Parisien faisait état du mécontentement des propriétaires de bars restaurants bénéficiant d'une autorisation de terrasse, à l'annonce de l'augmentation de la redevance décidée par la Mairie de Paris. Chacun sait que le montant de cette dernière est très bas, notre association l'a souligné à plusieurs reprises. En effet, excepté les établissements situés dans les sites les plus touristiques de la capitale où la redevance est majorée, partout ailleurs celle-ci est rapidement amortie par les recettes générées par les tables installées en terrasse.

    Il n'y a pas lieu de sortir nos mouchoirs, mais plutôt de s'insurger une nouvelle  fois contre les abus de terrasses,  c'est-à-dire celles qui ne respectent pas les surfaces autorisées, celles qui ne sont pas autorisées ou celles qui défigurent leur environnement immédiat.

    Le IVe arrondissement est bien loti sur ce plan. Deux endroits en particulier sont concernés, la place du Marché Sainte-Catherine et la placette prolongeant la rue du Bourg Tibourg. Nous nous sommes exprimés à à maintes reprises sur les terrasses autorisées des établissements qui s'y trouvent. Non seulement elles sont disgracieuses mais elles apportent des nuisances multiples, notamment du bruit pour les riverains, une occupation significative du domaine public et des rapports quotidiens souvent houleux avec les habitants.

    Le paroxysme reste cependant l'espace à l'extrémité de la rue du Bourg Tibourg où les bars/restaurants sont "dotés" d'une double terrasse (voir nos articles des 6 novembre 2014 et 11 janvier 2015). Nous venons d'apprendre par la mairie du IVe, à l'origine de l'action en justice diligentée contre l'un d'eux, à savoir l’Étincelle, que celle-ci n'avait pas prospéré, le procureur ayant classé le dossier "sans suite" (*).

    Très contrariée par ce "revers", la mairie du IVe réfléchit à la façon d'agir, sachant que la Direction de l'Urbanisme peut toujours refuser le renouvellement de l'autorisation.

    La Mairie de Paris a montré dans cette affaire qu'elle n'entend pas fermer les yeux sur les libertés que prennent certains établissement avec l'espace public quand ils se l'approprient. Nous souhaitons plus généralement qu'elle ne soit pas tentée d'appliquer une politique plus favorable aux terrasses dans le but d'augmenter des recettes dont elle a bien besoin. Une attitude qui aggraverait les nuisances pour les riverains et rendrait la tâche difficile aux équipiers de la nouvelle brigade contre les incivilités.

    Dominique Feutry

     

    (*) C'est l'illustration des carences de la Justice dans notre pays. Quand les autorités administratives font leur travail et le conduisent à leur terme, le Procureur de la République réduit leur rôle à néant en décidant qu'il n'y a "pas lieu" de porter l'affaire devant le tribunal compétent. Voir notre article à ce sujet du 24 décembre 2015.

     

  •   P1080020Stand publicitaire… du "Point Virgule" sur le trottoir opposé à son implantation 14 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe)  

     

    La salle de spectacles « le Point-Virgule » situé 7 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) à l’angle de la rue du Bourg Tibourg a étendu son périmètre en ce dimanche 8 janvier en s’installant sur le trottoir d’en face, devant le 14, avec tente, appareils de chauffage, ballons, banderoles publicitaires, etc…

    Bien que déclaré et autorisé, ce type d’installation pour organiser en soirée (et plus tard encore) des cocktails est de plus en plus fréquent sur nos trottoirs.

    Il nous est souvent rétorqué que la rue étant piétonne cela n’apporte aucune, voire peu de gêne. Rappelons que le bruit nocturne en particulier est source importante de problèmes de santé et qu’il est regrettable que les autorités soient plus enclines à favoriser ce type de manifestation et la fête en général plutôt que de limiter et de réguler la montée des nuisances qui découlent de celles-ci.