Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • Ste catherineLa place Ste Catherine, l'un des douze travaux d'Hercule de Pierre Colboc, président de Marais-Quatre (Photo VlM)

     

    Les associations "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" partagent les mêmes valeurs et agissent ensemble pour la défense du patrimoine et la qualité de vie des habitants du Marais. Elles ont mis en commun leurs moyens de communication, notamment ce blog. A ce titre, nous avons le plaisir de publier le dossier ci-dessous qui a pour but d'informer tous nos lecteurs des activités de "Marais-Quatre" sur l'année écoulée et des difficultés rencontrées dans le dialogue avec la mairie d'arrondissement et les directions opérationnelles de la Ville de Paris, plus soucieuse de communication que de collaboration effective avec les habitants

     

     

    BILAN  DE  TROIS  ANNÉES  D’ACTIVITÉS  "CITOYENNES"

    Par  Pierre  Colboc, Président de Marais Quatre

     

    Au printemps 2013, le point de départ fut le suivant :

    Pourquoi ne pas conforter les doléances de riverains auprès des élus  par des propositions d’aménagement, lorsqu’elles sont liées à des dysfonctionnements dans le vécu d’espaces publics ?

    Fort de cette inébranlable foi dans les vertus de la « participation citoyenne » clamée haut et fort par nos élus, j’ai contribué à l’émergence des  projets suivants, certains demeurés dans les limbes du rêve…d’autres sur le point de ( peut-être) aboutir…le tout dans l’ordre chronologique suivant :

     

    1   -   REQUALIFICATION  DE  LA  PLACE  DU  MARCHE  SAINTE  CATHERINE


    Pc 1bis

     

    Durant l’été 2013, j’ai constaté les tensions récurrentes entre riverains de cette charmante place et les tenanciers des cafés vivant de ce charme…tenus pour responsables du niveau sonore souvent abusif émanant des conversations à leurs terrasses…

    Après échanges  d’idées avec quelques riverains, j’ai proposé que soit limitée l’extension légale de ces terrasses par des plates-bandes buissonneuses formant tampon,  visuel et phonique, entre les conversations et la place.

    Cette idée toute simple, soufflée  par notre vice-présidente et confortée par le succès de la rue du Trésor…est exprimée  par quelques dessins soumis à la Mairie par les soins du Conseil de la Place.

    Quelques réunions après…ces propositions sont présentées au Budget Participatif 2015.

    Classé juste après les lauréats de cette session, notre projet bénéficiera d’un reliquat de ce Budget, permettant  à la Mairie d’annoncer au Conseil de la Place que sa réalisation est prévue sur l’année 2016 !

    Hélas, force est de constater que rien n’a bougé durant cette année…l’élu  référent  assurant que la réalisation est reportée sur 2017 !..

     

    2   -   REVITALISATION  DE  LA  PLACE  SAINT-GERVAIS, UNE  ENTRÉE  DANS  LE  MARAIS

     

    Pc 2

    Interpelé par la juste interrogation  de son  président,  lors du Conseil de Quartier Saint Gervais  de janvier 2015, qui remarquait la tristesse de cette place et posait le problème de son embellissement, j’ai alors imaginé que sa partie centrale, simple parking, soit surélevée de la hauteur de quelques marches, depuis l’accès à l’église jusqu’à la rue Lobau.

    Pour avoir accès à la suite de l'article, cliquer dans ce lien

     

    (suite…)

  • Berges occupation trottoirLa buvette est installée sur le trottoir à droite et sa terrasse occupe la totalité du trottoir à gauche (photo VlM)

     

    Tous les parisiens ne sont pas opposés à la décision d'Anne Hidalgo d'éliminer les véhicules motorisés des berges de la Seine. L'Agence de Santé Publique nous dit que la pollution de l'air fait 48.000 morts en France chaque année (Les Echos 21 juin 2016), ce qui veut dire statistiquement autour de 2.000 à Paris et 9.000 en Île-de-France. Si la lutte contre la pollution est indispensable à notre survie, il convient de lui accorder la priorité des priorités et assumer avec sérénité les conséquences dont les partisans du statu quo se font l'écho.

    Après les épisodes d'intense pollution de l'air que nous avons connus ces dernières années, avec ce smog qui a pesé sur Paris certains jours et cette sensation d'étouffement que les résidents ont éprouvée, aucun parisien ne prend aujourd'hui le sujet à la légère

    Chacun y va de ses arguments pour défendre une opinion ou des intérêts. Tout le monde a raison et tout le monde a tort car personne n'est en mesure de prouver que la fermeture des berges à la circulation se passera bien ou conduira à la catastrophe. Les relations de causalité que certains mettent en avant ne sont pas démontrées car le comportement des acteurs de la circulation ne se met pas en équation. L'effet de dissuasion, en particulier, n'est pas prévisible et c'est lui pourtant qui est en mesure de faire pencher la balance.

    Néanmoins, sans prétendre à un raisonnement scientifique, depuis que la circulation a été régulée par des feux rive droite, on peut constater que les berges ont été pacifiées et que les quais ne sont pas pour autant les victimes d'un report de trafic.

    Il n'y a pas lieu néanmoins de se réjouir béatement de ce qui se passe. Pour avoir arpenté ces berges, on constate d'ores et déjà les prémisses de dérives inquiétantes.

     

    Berges marusco

    Ce café-restaurant a pris possession du territoire censé "redonné" aux promeneurs. Tables, chaises, pergolas, plantations s'y entassent, en relation avec une péniche qui fait office d'arrière-boutique. Au menu, un grand choix de vins et de boissons alcooliques. Combien d'autres vont s’engouffrer dans cette brèche ? Que va-t-il se passer la nuit ?

    Soyons réalistes toutefois : un lieu de promenade se doit d'offrir des services tels que le repos et la restauration. Tout est question de mesure. La Mairie de Paris n'y parvient pas avec les terrasses de bars. L'inspection Générale de la Ville de Paris l'a souligné dans un rapport qui a été largement commenté.  Va-t-elle réussir à juguler sur les berges une demande qui a débordé les contrôles par ailleurs ?

     

    P1080883Panneau publicitaire sur les quais. Sommes-nous condamnés à voir fleurir les chevalets racoleurs au rythme d'un tous les dix mètres ?

     

    "Pas d'argent, pas de suisse" … Sur une autre terrasse on est prévenus : interdit de se trouver là si on ne consomme pas.

    Berges consommation obligatoire"Consommations obligatoires SVP !"

     

    En résumé, on peut craindre aujourd'hui, même si on est enclin à se réjouir des transformations en cours, une dérive marchande dont les conséquences sont bien connues partout où elle sévit : attroupements, alcoolisation, tapage, dégradations, insécurité notamment la nuit, déchets sur la voie publique….

    Après l'autoroute urbaine souvent décriée, va-t-on aller de Charybde en Scylla ?  (*). La réponse est entre les mains de la Maire de Paris

    Gérard Simonet

    (Photos VlM. Clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir)

     

     (*) Charybde et Scylla sont deux monstres marins de la mythologie grecque situés de part et d'autre d'un détroit (Messine). Aller de l'un vers l'autre équivalait à aller de mal en pis (Wikipédia). 

     

  • Sans-titre Vue du terrain de sports jouxtant l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) que l'on aperçoit sur la droite (Photo VlM)

     

    Nous avons rédigé plusieurs articles (9 juin et 27 juillet 2016) au sujet du projet d'aménagement  d'un gymnase rue Neuve Saint Pierre qui inquiète tout un quartier.  Le collectif  « Beautreillis /Charles V / Saint-Paul-Neuve Saint-Pierre » créé pour combattre ce projet  a été débouté devant le tribunal administratif (notre article du 23 septembre 2016) mais n’abandonne pas le combat. Il annonce :

     

    MANIFESTATION (*) 

    contre la construction d’une « halle sportive ».
     
    ce lundi 3 octobre  de 18h00 à 20h00 devant le TEP
    5/7 rue Neuve St Pierre (IVe),
     
     
     
    Les revendications du collectif : 
     
    • Une halle et non un gymnase : non chauffée, pas climatisée. Un lieu inutilisé à certaine période de l’année, trop froid, trop chaud. 
    • Une halle construite en « PVC » : matériau nocif pour la santé des enfants. Le PVC est interdit dans de nombreux pays et à Berlin notamment. 
    • Le PVC est inesthétique et non conforme au plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais. 
    • Une hauteur de 9,22 mètres (et non de 7 m) :   qui  enlève le soleil à la cour de récréation et aux classes de l’école mitoyennes ainsi qu’à de nombreux riverains. 
    • Réduit au final l’espace de sport pour les enfants : les professeurs ne peuvent surveiller la halle et la petite partie extérieure. 
    • Non respect du site archéologique mérovingien : 25 pieux dans le sol à une profondeur de 10 mètres. (Seul 4 pieux  de 50 cm étaient prévus dans le projet initial). 
    • Danger pour les riverains du 5/7 Neuve Saint Pierre où des camions de 15 tonnes passeront sur des parties communes pour effectuer les travaux. 
    • Travaux bruyants pour les enfants de l’école Neuve St Pierre : Travaux effectués hors périodes scolaires. Bruit qui s’ajoute aux travaux de l’immeuble rue Charles V. 
    • Dangereux : Pas d’issue de secours si la seule porte est fermée/ Projectiles possibles des habitations voisines. 
    • Suppression du dernier terrain de tennis municipal dans le centre de Paris !

     

    Les organisateurs attendent de nombreux participants pour les soutenir dans leur action. 

     

    (*) Demande déposée en préfecture

     

  • St martin 280 conservatoire a&m 01 10 16L'entrée du Conservatoire des Arts et Métiers 292 rue Saint-Martin (IIIe) (Photo VlM)

     

    Le 29 septembre s’est tenu le premier conseil de quartier (CQ) de rentrée Arts et Métiers qui a fait salle comble (plusieurs personnes assises sur un second rang de sièges).

    L’animateur débute la réunion par un projet de budget participatif, la végétalisation du parvis de Saint-Nicolas des Champs, vaste de 700 m2. Les trois concepteurs présentent leur souhait de mettre en valeur la façade de l’église « en plantant des arbres devant » et de sécuriser la place « dangereuse actuellement » en y créant « une ambiance de sous-bois, d’herbage vallonné et de sentier forestier ». Avec honnêteté, ils reconnaissent que, la motte d’un arbre mesurant 3x3x3 mètres, ils ignorent si leur projet est réalisable, car ils ne connaissent ni la profondeur ni la portance de la dalle du parking sous la place.Ils demandent à l’assistance de voter pour leur projet, estimé à 650.000 € et consultable sur Facebook. Sans commentaire.

     L’animateur présente ensuite l’appel à idée fait aux étudiants du CNAM pour minimiser les nuisances sonores dans le quartier. Comme il déplore qu’aucune proposition ne lui a été transmise, une vive réaction de l’assistance suggère qu’au lieu de chercher vainement à atténuer les effets des nuisances, on en supprime simplement les causes par le respect de la réglementation. Les membres du CQ affirment que la mairie a tout pouvoir de supprimer le bruit et ne le fait pas. Les élus ne relèvent pas.

    L’animateur enchaîne avec la présentation du gérant des bars Le Cosmo et Le Coltrane, impasse du Pont-aux-Biches, venu pour « créer le lien avec les riverains ». Le gérant affirme sa volonté de bien faire ; il a reçu 250 visites de la police, a engagé un « chuteur », et est « gentil » puisqu’il a supprimé ses soirées du mardi recevant 300 personnes jusqu’à deux heures du matin, afin que les enfants puissent dormir dans cette voie étroite, encaissée où tout résonne. Explose soudain l’exaspération des riverains, qui depuis quatre ans souffrent chaque nuit, ne peuvent plus dormir, et ne parviennent pas à vendre leur appartement (même 15% sous le prix du marché), puisque personne ne veut habiter un tel endroit. Si réellement 250 officiers de police sont venus dans l’établissement, comment se fait-il que les nuisances perdurent ???

    Le gérant rétorque qu’il est en règle, que la mairie a essayé de retirer son autorisation de terrasse, mais la justice l’a maintenue. Interrogé, le Premier-Adjoint ne souhaite pas faire de commentaire, une procédure étant en cours.

     

    A01 Les 4 conseils de quartier du IIIe arrondissement 

     

    L’animateur déclare alors que « Le commerçant doit pouvoir travailler et gagner son argent », ce qui déchaîne une nouvelle fureur. Les assistants sont très choqués que deux cent personnes qui ne travaillent pas le matin, puissent impunément empêcher de dormir cinquante riverains, qui eux travaillent, pour le bénéfice du seul patron des deux bars. Ils évoquent leurs problèmes d’anxiété, de dépressions, de somnifères, de perte d’efficacité professionnelle, de fatigue des enfants, et la pétition transmise au maire, jusqu’à présent sans effet. un sujet que notre association a maintes fois dénoncé… 

    Dans l’assistance, hormis l’animateur, le gérant est défendu par une seule personne … qui s’avère être son avocat.

    Pour mettre fin au mécontentement général, l’animateur passe au point suivant, les cinq vœux concernant la rue Sainte-Apolline (voir  notre article du 23 septembre 2016), dont l’état est très inquiétant, faire baisser le niveau sonore des boutiques africaines (restaurants, coiffeurs, etc), faire acheter par la SEMAEST les locaux disponibles, installer une caméra de surveillance (deux des conseillers du quartier ont été agressés), faire installer par le propriétaire du parking de l'impasse de la Planchette  une grille empêchant le trafic de drogue, l’urine et les déjections, obtenir de l’URSSAF que les infractions révélées par les contrôles ne soient pas sans suite. Évidemment, ces vœux sont voté à l’unanimité.

    L’animateur passe au dernier point, l’ouverture au public de 7h30 à 19h30 du passage Meslay, très pratique pour aller du milieu de la rue Meslay au boulevard Saint-Martin.Le Premier-Adjoint rappelle que cette voie a été vendue par la Ville le 6 février 1900 avec une servitude de passage public, aux modalités non précisées, mais dont les copropriétaires ont eu connaissance en achetant leur bien. Le Conseil Syndical de l’immeuble rétorque que les temps ont changé et que l’ouverture au public est devenue insupportable, la gardienne a été agressée deux fois (la police ne s’est pas déplacée), les vitres sont cassées par les passants, les murs sont tagués et les déjections humaines sont quotidiennes. Depuis 2015 le conseil syndical ne veut donc plus ouvrir le samedi, « la pire journée ». Au représentant du conseil syndical qui demande des rondes de la police, le Premier-Adjoint conseille d’installer une caméra pour enregistrer les allées et venues. Une négociation est en cours entre la mairie et le conseil syndical  qui s’estime bon seulement à « souffrir, payer et la fermer »

    Cette formule résume une réunion mouvementée, violente et éprouvante. Depuis peu, le Haut-Marais est devenu une proie, et les nuits y tournent au cauchemar. Le sentiment d’abandon domine chez les habitants, qui sont aussi des électeurs. À la sortie de la réunion, plusieurs voix se sont élevées pour que la lutte contre les nuisances soit l’enjeu des prochaines élections.

    Patrice Roy 

     

  •  Sans-titreVue du terrain de sports jouxtant l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) que l'on aperçoit sur la droite (Photo VlM)

     

    Nous avions signalé dans deux articles (9 juin et 27 juillet 2016) la création d’un collectif « Beautreillis –Charles V- Saint-Paul-Neuve Saint-Pierre » qui souhaitait faire annuler le permis de construire d'un grand gymnase pérenne sur le terrain d’éducation physique situé derrière la cour de l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) sur lequel il est prévu d’installer une sorte de bâche en matière plastique aux proportions impressionnantes, 30 m par 20 m et 9 m de hauteur. Ce qui représente nombre de mètres carrés de PVC puisque les façades de cette halle au sport en seront aussi habillées.

    Malgré de nombreux recours tant auprès du Maire du IVe arrondissement, de la Direction de l’Urbanisme (DU), la Maire de Paris, la Directrice du patrimoine et de l’architecture, même l'Architecte des Bâtiments de France, soulignant notamment combien ce projet élaboré sans concertation avec les riverains ne paraissait pas répondre aux critères de protection du patrimoine, de l’environnement, de la qualité de vie des habitants du secteur concerné et les risques présentés par ce type d’installation, aucune réponse n’est parvenue aux membres du collectif. Seulement un courrier administratif de la DU daté du 08 août a indiqué que 2 mois de silence de l’administration vaudraient rejet de la demande et qu'un délai de recours de 2 mois après le 25 septembre resterait disponible pour un recours contentieux.

    Le Collectif a donc entrepris une action en procédure d'urgence auprès du tribunal administratif. Ce recours n’a malheureusement pas prospéré, le tribunal n’ayant pas retenu les points soulevés (excès de pouvoir, adresse erronée du permis, panneau d’affichage du permis peu visible, bien fondé du futur équipement à démontrer, protection de l’environnement, sécurité, encombrement …) au motif qu’aucun d’entre eux n’était « propre à créer en l’état de l’instruction un doute sérieux quant à la légalité du permis de construire contesté… », la condition d’urgence n’étant par ailleurs pas fondée selon la Mairie de Paris.  A cela s'ajoutait le fait que le Collectif n'était pas juridiquement reconnu comme personne morale.

    Déçu le collectif ne s’avoue pas vaincu et va continuer son action en vue d'utiliser d’autres voies et moyens et faire en sorte que ce projet ne soit pas mené sans la participation de ceux qui sont pourtant les premiers concernés.

     

  •  

    Ste apollineRue Ste Apolline (IIIe)

     

    Face à la montée grandissante de l'insécurité, de la mono activité, des trafics, de l'insalubrité, de l'alcoolisation, des nuisances sonores de jour comme de nuit et des incivilités quotidiennes dans les rues Sainte-Apolline, Blondel et Impasse de la Planchette, l'association "pour la Renaissance du quartier Arts et Métiers" a demandé au Maire du IIIe arrondissement de tout mettre en œuvre pour redonner à ce secteur la quiétude perdue. C'est dans ce contexte que s'est tenue une réunion avec les riverains présidée par Pierre Aidenbaum et deux de ses adjoints  Benjamin Djiane et Gauthier Caron-Thibault. "Vivre le Marais !", sollicitée depuis 2014 sur cette situation (voir nos articles des 1er décembre 2014 et 19 juillet 2016), était représentée .

    Les riverains n'ont pas caché leur exaspération ainsi que l'illustre le verbatim employé, "inaction des pouvoirs publics", "on est seuls", "on ne veut plus de belles paroles", " des habitants quittent le quartier", "la rue Blondel est devenue un mix décharge publique/urinoir", "la quartier est aux mains de gangs"

    Après avoir écouté toutes les doléances le Maire et ses adjoints reconnaissent que la situation est difficile, qu'il faut continuer à agir dans le respect de la loi tout en sachant que la Maire de Paris n'a pas de pouvoirs de police. Pierre Aidenbaum ajoute qu'il est là avec son équipe pour aider à résoudre toutes ces difficultés "dans un langage de vérité".

    Suite aux multiples conséquences pointées par les participants tels la baisse de chiffre d'affaires pour les commerçants, la chute du prix des biens immobiliers, la mono activité,  le manque de sommeil, les nombreuses altercations, les épanchements d'urine, la vente d'alcool en dehors des horaires autorisés et à des mineurs, la présence de dealers et consommateurs de crack plus des agressions verbales et physiques, plusieurs actions sont proposées nonobstant ce qui a déjà été entrepris (action de police, contrôle travail dissimulé…) et qu’a rappelé  Benjamin Djiane.

    Tout d’abord le Maire du IIIe va solliciter le Préfet afin qu’il prenne un arrêté interdisant la vente et la consommation d’alcool dans ce  le secteur. Anticipant  la présentation prochaine de vœux en conseil de quartier, le Maire va recommander l’installation d’une vidéo surveillance dans le secteur concerné dès 2017. Une injonction sera tout prochainement adressée au propriétaire du parking de l’Impasse de la Planchette afin que soit posée une grille fermant l’entrée où se regroupent notamment consommateurs et dealers de drogue.

    Enfin en concertation avec la police, les évictions  seront poursuivies et les passages intensifiés en fonction des disponibilités des équipes.  Les services de la propreté seront sollicités pour effectuer davantage de nettoyages. Quant à la vente de murs de commerces,  Pierre Aidenbaum étudie avec la mairie centrale la réactivation de la SEMAEST afin qu’elle puisse disposer d'un budget pour en acheter et introduire d’autres activités que celles existantes (à l’instar des actions réussies rues Notre Dame de Nazareth,  des Gravilliers et  Chapon).  Mais cela s’inscrit sur un périmètre plus large que les rues incriminées et doit aussi couvrir d’autres opérations du  même type dans d’autres arrondissements.

    Rendez-vous a été pris pour un nouveau point de situation dans deux mois, le Maire souhaitant par ailleurs avoir connaissance de tous les incidents et actions touchant ce quartier.

     

  • Bruit boucher oreilles jeune femmeJeune femme excédée par le bruit de son voisinage

     

    L'ADEME (agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie) a publié en mai 2016 son rapport sur "le coût social du bruit en France"). 

    Il fait état d'un montant total de 57 Milliards d'€ par an.

    Les sources du bruit sont analysées par nature :

    • transports,
    • milieu professionnel
    • milieu scolaire
    • voisinage

    C'est ce dernier qui nous est le plus familier : bruits des voisins, bruits des commerces, bruits de la rue. Outre la gène, il induit des troubles du sommeil et des maladies cardio-vasculaires. Il compte à lui seul pour plus de 10 Milliards d'€ de coût.

    Communiqué par le Blog SOS Conso du quotidien "Le Monde" sous la signature de Rafaële Rivais

    Coût social des pollutions sonores rapport intégral 4 mai 2016

     

  • La-musique-est-omnipresente-dans-les-centres-commerciaux_4060196_1000x500Magasin avec ambiance musicale (photo Sud-ouest)

     

    "Un tournant et une avancée historique", telle est qualifiée la décision récente de la chaîne de magasins Marks and Spencer qui vient d’annoncer « qu'elle allait cesser de diffuser de la musique dans ses magasins à la suite de l'envoi de lettres par des centaines de membres de Pipedown, qui en compte 2.000 ».

    "Dérangé par la musique d'ambiance dans un restaurant où il dînait", le fondateur anglais de « Pipedown » s’emploie à dénoncer la musique d’ambiance dans les commerces ou certains lieux publics, au prétexte qu’elle présente de sérieuses implications néfastes en matière d’audition et de tension artérielle. Le groupe d’adhérents souhaite convaincre d’autres grands détaillants à faire de même que Marks and Spencer aux États-Unis, en Allemagne et en France où il dispose de points d’appui.

    Pourtant selon les professionnels, une musique de fond améliore l'environnement des magasins. Ainsi le silence serait bien pire selon eux et mettraient certaines personnes mal à l'aise, car les autres bruits masqués par la musique seront entendus… ? Toujours selon les spécialistes, instiller une « bonne » musique douce le matin et dynamique le soir « peut augmenter les ventes jusqu'à 20% ».

    Nous restons très dubitatifs sur ces vérités assénées car depuis trop longtemps nous avons tous que nous sommes été mis en condition en entrant dans un grand magasin, la musique, imposée, y est toujours présente, entrecoupée de publicités diverses destinées à booster les ventes. Or de plus en plus, dans un environnement où le bruit est roi, que la musique vous plaise ou non, où écouter de le musique doit correspondre à un niveau de décibels élevé, où les problèmes de surdité se produisent de plus en plus tôt, le bruit est devenu une forme de pollution.

    Nous sommes nombreux à dénoncer par exemple le bruit nocturne. Les élus, les professionnels de la vie nocturne le savent bien et pourtant nous sommes encore peu écoutés du fait des implications mercantiles qui en découlent. Sans doute ce mouvement venu de l’autre côté de la Manche va-t-il contribuer à élargir le spectre de cette nuisance qu’est le bruit, de plus en plus prégnant et de plus en plus nocif à la santé. La mise ne place de mesures adaptées ne pourra pas être indéfiniment éludée…

    Dominique Feutry

     

  • Terrasse arts & métiersUne dérive courante : des rangées de tables et de chaises ajoutées à la terrasse autorisée. Paris IIIe (photo VlM)

     

    L'Inspection Générale de la Ville de Paris (IGVP) vient de publier un rapport intitulé Audit des modalités d'attribution et de vérification des autorisations de terrassesDéjà en 2004 un rapport similaire avait été rédigé et suivi malheureusement de peu d'effets. Espérons que le sort réservé au rapport 2016 sera plus concret. Selon nos sources, c'est le groupe des "Verts" de la mairie de Paris qui serait à l'origine de l'intervention de l'IGVP.

    Ce rapport apporte la confirmation de toutes les dérives de la Direction de l'Urbanisme (DU) dans l'attributions et le contrôle des autorisations de terrasses. La DU ne peut plus contester des situations irrégulières et inadmissibles qui se sont accumulées au cours des années. Tous les moyens sont bons pour retarder les mises en conformité qui, selon la DU, ne manqueront pas de soulever de nombreux et graves problèmes. En résumé : les passe-droits ont été si nombreux depuis tant d’années que la situation est devenue ingérable.

    Parmi les 31 recommandations de l’Inspection Générale, nous retiendrons la n° 18 (page 66), préconisant la signature d’une charte de déontologie par les inspecteurs de la DU, alors que ceux-ci sont déjà fonctionnaires et assermentés. Cette demande en dit long sur ce qu'elle sous-entend.

    Au vu de ce rapport, on peut dire que le chemin parcouru depuis la création du Réseau « Vivre Paris ! » (RVP) est considérable et les résultats fructueux : c’est en effet largement sur la base de documents fournis par l'association "Les "Droits du Piéton", membre de RVP, que l’Inspection Générale a demandé et obtenu des clarifications de la part de la DU sur son étonnante gestion de l’espace public parisien.

    Terrasse contrescarpe 02 06 11Sans paroles (Photo RVP)

     

    La conclusion de la synthèse (p.6) est sans appel : "La mise en œuvre de l’ensemble de ces dispositions relatives à l’application du règlement et à la verbalisation des infractions nécessite une volonté politique ferme, nécessaire pour mettre fin à la situation actuelle : un règlement compliqué, qui n’est ni appliqué (par les inspecteurs du paysage de la rue en raison de leurs passages insuffisants sur le terrain), ni respecté (par les commerçants impunis), ni sanctionné (la justice attribuant tardivement des amendes non dissuasives)."

    Ce document souligne ce que "Les Droits du Piéton" et le Réseau "Vivre Paris!" dénoncent depuis longtemps : l’anomalie qui donne aux inspecteurs la responsabilité d’instruire les demandes et de veiller ensuite à la conformité de l’usage qui en est fait, ce qui est contraire aux règles de séparation des pouvoirs de l’administration française.

    Le Réseau "Vivre Paris!" demande que l'attitude de la DU soit désormais fondée sur des éléments strictement juridiques (respect du règlement de 2011 sur les étalages et les terrasses) mais aussi sur la transparence, la déontologie et le sens de la morale publique de la part de l'ensemble des élus et fonctionnaires municipaux. 

    Gilles Pourbaix

    Réseau "Vivre Paris !"

     

     

  • Motards manif 17 04 16
    Démonstration de force des motards "en colère" le 17 avril 2016

     

    Messieurs les motards "en colère",

    Parler avec vous serait plus facile si vous n'aviez pas décidé d'être institutionnellement "en colère". Mais voilà, vous savez que vous êtes très forts car vous avez la capacité de bloquer les villes et de terroriser les péquins avec vos engins impressionnants qui font de vous des surhommes. Et vous choisissez de manifester, comme vous l'avez fait récemment le 8 juillet, chaque fois que les autorités ne font pas vos quatre volontés.

    Et quand elles cèdent vous restez "en colère" parce que c'est votre statut.

    Vous savez que Paris est dans une situation inquiétante en matière de pollution. Deux millions deux cent mille personnes y vivent, exposées aux cancers qui découlent de la respiration d'un air saturé en particules fines et oxydes d'azote. Le gouvernement se doit de prendre des mesures nationales, les municipalités, dans leur sphère de compétence, de faire tout ce qu'elle peuvent pour s'assurer de la santé de leurs administrés.

    La Mairie de Paris fait le constat, comme nous le faisons tous, que le nombre de deux-roues motorisés a explosé sur l'espace urbain. Ils occupent la voirie sans respecter les couloirs de bus. Ils stationnent – gratuitement – sur des trottoirs saturés par leur présence grâce à cette charte "scélérate" que Denis Baupin avait eu la faiblesse de signer avec vous en 2007. Scélérate car hors-la-loi, le Préfet de police de Paris ayant refusé de l'entériner au nom de son incompatibilité avec le code de la route.

    Réduire le nombre de ces véhicules dans Paris est une mesure de salut public. Dois-je vous rappeler que votre fédération a toujours refusé que le contrôle technique, qui est obligatoire pour les voitures, le soit aussi pour les deux-roues motorisés ? C'est pourtant une assurance que les moteurs soient mieux réglés et que le choix des pots d'échappement ne soit pas laissé à la fantaisie des propriétaires. Quand on voit passer ces engins dont le bruit du  moteur témoigne qu'ils sont vraiment "à explosion", qui pétaradent dans les rues en laissant une épaisse fumée derrière eux, on comprend bien qu'ils ne sont pas aux normes.

    Si on décide de réduire, il saute aux yeux qu'il vaut mieux viser les véhicules les plus anciens. La décision de la Mairie de Paris d'interdire la circulation de jour aux motos immatriculées avant le 1er juin 1999 n'a rien de choquant. Notre association, membre de "Vivre Paris !", la soutient. De même qu'elle soutiendra le moment venu l'obligation du contrôle technique et la paiement du stationnement au nom de l'égalité de traitement de tous les citoyens.

    C'est votre droit de saisir la justice, comme vous l'annoncez. Nous sommes prêts quant à nous à soutenir sur ce point la Mairie de Paris et le Maire-Adjoint chargé de la voirie et des déplacements, Christophe Najdovski, en nous portant partie civile et/ou témoin.

    Cordialement vôtre

    Gérard Simonet