Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • A0Les moteurs des climatiseurs du magasin Nature et Découvertes inondant de bruit le jardin du Clos des Blancs Manteaux (IVe) au 21 de la rue éponyme  (Photo JGM)

     

    Le jardin du Clos des Blancs Manteaux est d’après la note de présentation officielle qui en est faite "…inspiré du Moyen Age, il présente 250 espèces plantées organisées en petits parterres qui encadrent une belle vasque de pierre. On y trouve aussi un olivier, qui apporte au lieu un peu de la langueur du Sud. Pendant la semaine, son entrée est réservée aux écoles et aux groupes d’enfants, qui viennent y découvrir la flore mais aussi apprendre quelques "écogestes" à travers une exposition située dans le bâtiment voisin.
    Le public ne peut y pénétrer que le week-end.

    Ce jardin est pour moitié entretenu par les jardiniers de la Ville de Paris. L’autre moitié, d’une superficie de 100 m², est un jardin partagé géré par l’association "Les Jardiniers du 4e" qui y cultive collectivement sur plusieurs parcelles. On y trouve notamment des pois, tomates, herbes aromatiques, pommes de terre, maïs,… Une parcelle est réservée à l’école de la rue des Archives, et une autre, au pôle d’animation Simon Lefranc qui y anime des ateliers de jardinage et d’arts plastiques pour enfants."

    Malheureusement depuis l'ouverture du magasin "Nature et Découvertes Marais"  20 bis Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe),  notre article du 24 novembre 2015, ce havre de paix et de quiétude  est soumis au bruit fréquent des 3 moteurs de la climatisation du magasin qui débouchent à la frontière arrière du jardin.

    C'est assez agaçant et perturbant pour le voisinage, pour les personnes qui s'y promènent, pour ceux qui entretiennent le jardin et même pour les élèves qui viennent pour apprendre donc écouter si possible sans de bruit de fond.
     
    Des riverains sont allés à la rencontre des représentants du magasin afin de trouver une solution. Tout juste leur a t-il été répondu qu'une plaque pourrait éventuellement être disposée pour cacher les trois bouches en question visibles du jardin, mais qu'en tout état de cause l’installation avait été autorisée par la Ville de Paris.
     
    "Vivre le Marais !" va donc interroger la Direction de l'Urbanisme à ce sujet car il est navrant, sous prétexte qu'il s'agit d'un jardin, de laisser prospérer des installations de cette importante qui provoquent pas mal de bruit et incommodent le voisinage.  Ce cas n'est d'ailleurs pas unique,  il nous a été signalé que les moteurs de climatisation installés à l’arrière de l'immeuble abritant  l'Hôtel D'win, 20 rue du Temple (IVe), provoquaient eux aussi  des désagréments non négligeables aux occupants de plusieurs appartements d'un immeuble mitoyen situé 39 rue Sainte  Croix de la Bretonnerie.
     
    Mêmes causes mêmes effets, il est difficile de croire que pour ce deux cas, ainsi que d'autres très certainement, il ne soit pas possible d'aménager autrement les installations, ce qui éviterait ces situations qui peuvent devenir conflictuelles !
     
    Dominique Feutry
     
     
  • FêteModèle pour Paris ? Munich, la plus grande beuverie du monde (Photo Eurojournalist)

     

    « Paris est une fête », tel est le titre figurant en page de garde du dernier numéro du magazine  trimestriel «àParis » édité par l’équipe municipale.

    Le site de la Ville en fait la promotion en ces termes « En ces beaux jours de printemps, votre magazine « àParis » revient avec un numéro qui donne le ton : Paris est une fête ! Au programme, un dossier culture qui vous propose un tour d’horizon de l’offre culturelle et festive parisienne…La Ville met tout en place afin de renforcer ce dynamisme culturel ambiant…» tout en précisant que cette offre est tous publics.

     

    79026Page de garde du numéro 57 (printemps 2016) du magazine municipal de la Ville de Paris 

     

    Preuve est faite s’il en était encore besoin que le principal objectif de la municipalité est la fête, encore la fête et toujours la fête !

    Or nous le savons bien s’il faut pouvoir s’amuser de temps à autre, amuser les habitants qui le souhaitent, en 3 mots « FAIRE LA FÊTE » (une expression qui en devient d’ailleurs galvaudée  tant elle est utilisée à mauvais escient), le quotidien de la majorité des parisiens ne se résume pas à « FAIRE LA FÊTE ».  Paris  n’est pas une fête n’en déplaise à ceux qui le pensent, le croient ou veulent le faire accroire !

    Jusqu’à preuve du contraire, une équipe municipale, quelle qu’elle soit, n’est pas élue sur des promesses de fêtes mais plutôt sur la nécessité d'une gestion rigoureuse des budgets dont elle a la charge sans alourdir la pression fiscale, sur la recherche d’un mieux vivre de ses habitants, sur la réduction de la saleté et de la pollution, sur des services qui fonctionnent correctement, sur des investissements nécessaires et utiles pour une vie facilitée. En somme une ville qui marche bien avec une équipe au service de tous et pas seulement de tel ou tel lobby.

    Alors de la fête, oui cela est nécessaire, mais la fête et seulement la fête nous disons non.

    Dominique Feutry

     

  • Ste croix 23 spyce 02 03 16Le soir derrière la vitrine un grand écran pixélisé s'éclairait, annonciateur de vacarme (Photo VlM)

     

    Tous les riverains qui depuis tant d’années ont souffert des désagréments nocturnes engendrés par le Spyce ne cachent pas leur satisfaction de voir cet établissement définitivement fermé.

    Situé 23 rue Sainte Croix de La Bretonnerie (IVe), ce bar dont la publicité indiquait qu’il « … fait danser le Marais » avait bien du mal à respecter le sommeil des habitants voisins qui n’en pouvaient plus, certains ayant quitté les lieux tant ils étaient perturbés par les nuisances sonores et lumineuses.

    Verra-t-on, à la découverte de son successeur (on parle d'un restaurant), un tournant quant à l’évolution du quartier que les marques de prêt à porter et de la mode ont largement investi ? A suivre.

    Dominique Feutry

     

  • Alex IIIAddy Bakhtiar possède les deux fleurons du Pont Alexandre III, le "Faust" rive gauche et le "Showcase" rive droite (illustration Le Figaro)

     

    Il est propriétaire d'une quarantaine d'enseignes en France, bars, restaurants, boites de nuit…. On connait les deux établissements du pont Alexandre III, on sait moins qu'il possède aussi le restaurant de l'Opéra Garnier. Dans le Marais, il a fait parler de lui avec le "Jacket's", 20 rue de Picardie. Par trois fois, sur plaintes des riverains, il s'est fait sanctionner par le Tribunal de Police pour tapage nocturne. Notre association s'étant portée partie civile elle a obtenu des dommages-intérêts qui n'étaient toujours pas réglés à ce jour.

    Nous l'avons rencontré sur ses terres, à sa demande, au restaurant "Nanashi" qu'il possède 47 rue Charlot dans le IIIe.

    M. Bakhtiar, de son vrai nom Adrien Samsam Bakhtiari, petit-neveu du premier ministre du Shah d'Iran détrôné en 1979, donne le sentiment d'avoir eu à 49 ans la révélation que ses affaires ne peuvent prospérer dans un milieu urbanisé avec l'hostilité des riverains. Ayant acquis le Théâtre du Renard, 12 rue du Renard dans le IVe, il engagea il y a quatre ans un programme de travaux considérables pour le rendre insonore aux gens qui vivent autour. Il a en même temps renoncé à sa licence IV pour ne conserver qu'une licence "restaurant".

    L'objectif est atteint et en effet, s'il y a eu des craintes exprimées au début de l'affaire, chacun convient aujourd'hui que ce théâtre, devenu lieu de réception pour évènements privés, ne cause aucun trouble de voisinage.

    Bakhtiar intérieur 24 02 16Addy Bakhtiar chez "Nanashi", devant les portions de salades du jour (Photo VlM)

     

    Même approche dans le IIIe sur l'îlot Charlot/Forez/Picadie. Face à l'échec du "Jacket's", Addy Bakhtiar décida de rompre avec son associé pour repenser l'ensemble du rez-de-chaussée qu'il occupe et qui s'étend sur les trois rues. Sous l'enseigne "Nanashi", c'est désormais un bar-restaurant qui propose un "bentô" avec ses plats diététiques ou végétariens pour bobos et hipsters (and others…), à consommer sur place ou à emporter (20 € tout compris). Il comporte une extension communicante qui englobe l'ex "Jacket's", remplacé par un salon de thé avec fabrication des gâteaux en vitrine sous les yeux des passants de la rue du Forez.

    Bakhtiar 24 02 16Addy Bakhtiar, à droite, avec le directeur de son établissement "Nanashi", 20 rue de Picardie (IIIe). On voit ici l'extension "salon de thé" (Photo VlM)

     

    A priori il y a de quoi rassurer dans cette évolution et M. Bakhtiar affirme qu'il n'a aucun autre projet pour le Marais … où il a d'ailleurs choisi d'élire domicile.

    Enfin pour clore notre différent et donner des gages pour l'avenir il a procédé au règlement de l'intégralité des dommages-intérêts qu'il devait à l'association. Il lui reste à notre connaissance à finaliser un litige résiduel avec un riverain. Nous formons le vœu que les deux parties s'entendent prochainement.

     


  •   A12Tentes installées dans le jardin du musée Picasso en prévision d'une fête (Photo VlM)

     

     Le score vient de tomber sur les écrans des correspondants  de presse … 1.000.000 !

    Tel est le nombre de visiteurs enregistré par le musée Picasso depuis son ouverture, ce qui correspond en moyenne à  62.500 visiteurs par mois et 2.600 par jour, compte tenu de la fermeture le lundi.

    Cette statistique ne précise pas si ce « beau résultat » intègre les soirées bruyantes et résonnantes qui incommodent le voisinage.  Pour l’instant le mauvais temps étant de la partie, aucune manifestation extérieure dans  le jardin du musée ne nous a été signalée récemment. Mais déjà à l’approche du printemps nous voyons poindre des nocturnes annoncées pour  le vendredi 29 février et le mercredi 30 mars. Les riverains  croisent les doigts  en espérant qu’elles ne seront pas incommodantes et se dérouleront à l’intérieur des bâtiments mais ils craignent déjà ce qui risque de se produire à l’approche des beaux jours…

    Aucun  contact n’est engagé de la part de la direction de l’établissement avec les riverains pour essayer de concilier tranquillité et « business ». Ceux-ci sont les laissés pour compte d’une équipe  qui s’est installée avec toute son intendance (les travaux coûteux d’aménagement des locaux administratifs 20 rue de la Perle étant quasiment achevés) dont la préoccupation essentielle reste celle de boucler son budget annuel.

    Dommage que l’attention sur le voisinage qui aurait dû primer ait été délaissée pour des raisons mercantiles alors que sur le plan du trafic de bus et du stationnement les engagements pris par la municipalité concernant cette zone ont été tenus à quelques exceptions près.

    Si les habitants devaient subir les mêmes affres que l’an passé durant la belle saison, du fait de la  succession de concerts, défilés  et autres manifestations extérieures,  alors ils ne resteraient pas sans agir. Rappelons-le,  il n’y a pas seulement le spectacle mais aussi sa préparation son installation et le démontage qui troublent la quiétude du quartier. C’est-à-dire  avant, pendant et après…, ce qui peut couvrir une journée et une nuit, voire davantage soit beaucoup !

    Dominique Feutry

     

  • Corderie lemel 4 gigi 08 02 16Place Nathalie Lemel et rue de la Corderie (IIIe) (Photo VlM)

     

    La tempête de la rue de la Corderie et du voisinage du Carreau du Temple repart de plus belle. Dans une note d'information datée du 8 février, l'association des riverains annonce qu'une autorisation de terrasse vient d'être accordée par la Direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris au restaurant "GIGI", à l'enseigne de "Au Tour de France",  4 rue de la Corderie, sur le flanc de la placette Nathalie Lemel qui est le terre-plein arboré de la photo.

    C'est la vague de trop qui soulève le navire. Les riverains soulignent que 300 places de terrasses ont déjà été créées aux abords immédiats du Carreau du Temple, dans des rues étroites où le bruit des consommateurs résonne. Ils rappellent qu'un huissier est intervenu en juin 2015 pour constater un niveau de bruit le soir qui atteint 75 décibels.

    Corderie 8 terrasse barav 08 02 16Le "BARAV", 10 rue de la Corderie (Photo VlM)

     

    Certaines de ces terrasses vont bien au-delà de la simple provocation. Le "BARAV", situé au 10 de la rue de la Corderie, exploite avec impudence une terrasse qui occupe le trottoir dans sa totalité et empiète sur une partie de la chaussée. On le voit sur la photo avec une rangée de chaises dans le caniveau. On imagine trop aisément ce que donne ce dispositif lorsque le bar regorge de monde !

    C'est dans un contexte déjà tendu que les riverains apprennent que "GIGI" serait autorisé à créer une nouvelle terrasse de 4 tables de 8 à 10 personnes.

    Corderie 4 gigi terrasse 12 02 16Crèperie GIGI, ses quatre tables qui occupent tout le trottoir (Photo VlM)

     

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum s'y était pourtant opposé en septembre et le comité de suivi de la charte entre commerçants et riverains se serait réuni s'il n'y avait pas eu les évènements de novembre qui ont bouleversé les agendas. Cette réunion se tiendra finalement en mars 2016. Les riverains attendent une clarification. Le trottoir de 1,30 mètres devant "GIGI" ne permet pas la création d'une terrasse au terme du règlement des étalages et terrasses de la Ville de Paris (mais que penser alors du BARAV ?). L’autorisation porterait-elle sur une contre-terrasse sur la place ? C'est ce que les habitants essaient de savoir et appellent à se retrouver sur leur site.

    On lira avec intérêt les commentaires sur notre article déposés par les exploitants de ces établissements dont le comportement semble aberrant à première vue. Ils attribuent la situation au fait que la rue est devenue piétonne. S'il en est ainsi, ne nous étonnons pas que personne n'ait envie de voir des voies privatisées alors que bien des arguments écologiques plaident en faveur d'une telle évolution. On peut se demander ici si la Mairie de Paris n'a pas commis une erreur – toujours réparable – en décidant de fermer la rue aux véhicules à quatre roues.

     

    Troisième café parismaraisLe Troisième Café, 18 rue de Beauce (IIIe) (Photo Parismarais)

     

    C'est en ce moment de surcroît qu'on apprend que "Le Jules", le café-restaurant du Carreau est l'objet de pourparlers avec "Le Troisième Café", pour reprise de l'activité. Le Troisième Café est un établissement associatif et collectif qui s'est créé il y a trois ans rue de Beauce. Il bénéficie d'une aide financière de la mairie du IIIe, de la Députée de l'arrondissement et de la contribution de quelques bénévoles pour offrir des consommations à des prix imbattables et des prestations d'animation. Ce n'est pas en soi une mauvaise nouvelle pour les habitants du quartier mais certainement une donnée dont ils vont devoir tenir compte.

     

  • Monop'Monop', 3-5 rue des Haudriettes (IIIe), enseignes éteintes (Photo VlM)

     

    Nous avons deux raisons en ce début février 2016 de nous féliciter du comportement de ce commerce. Il dispose de deux enseignes en façade : une enseigne parallèle "monop'" dupliquée entre les 3 et 5 de la rue et une enseigne "en drapeau", perpendiculaire à la devanture, qui est le visuel de la marque, une sorte de virgule/apostrophe.

    Éclairé, le dispositif rouge vif est particulièrement agressif. Ces enseignes et leur couleur dénotent dans l'environnement  sauvegardé du Marais. L'étiquette "Marais" fait vendre car le secteur désormais restauré et rénové jouit d'un prestige qui attire les marques et les visiteurs. Encore faut-il que les commerçants réalisent que profitant de l'image du Marais ils doivent aussi en assumer les obligations.

    Nous l'avons dit au gérant, en lui demandant de couper l'éclairage, convaincus du reste que les affaires n'en souffriraient pas. Le propriétaire du local du 3, qui n'est autre que le bailleur-social RIVP de la Ville de Paris a appuyé notre démarche. Monop' s'est rangé à notre demande et les lumières se sont éteintes. Nous les en remercions chaleureusement.

    Sac papier monop' 06 02 16

    Autre sujet de satisfaction : depuis aujourd'hui 6 février 2016, Monop' ne distribue plus de sacs plastiques ! Il faut venir avec son cabas …. ou accepter de payer 9 centimes d'€ un sac papier dégradable, comme celui-ci. Quand on sait les dégâts que causent à la nature, à la mer, aux océans, les milliards de tonnes de plastique que produit notre société de consommation, on ne peut qu'applaudir aux initiatives qui sont prises pour lutter contre ce fléau écologique.

    Merci donc doublement à Monop' qui mérite aussi, bien qu'on ne soit pas payés pour le faire, des compliments pour la qualité de ses rayons. Un seul bémol à notre couplet lyrique : le bruit des livraisons le matin. Nous sommes convaincus que des progrès peuvent être faits sur les horaires, l'insonorisation des plateformes de transfert et même la discrétion des personnels qui ont souvent le verbe haut à des heures où beaucoup de nos concitoyens se reposent encore.

     

  • Fête en italie 01 02 16Réunion nocturne à Pise, centre-ville (Photo "Corriere della Serra" 31 janvier 2006)

     

    Sous le titre "Degrado e rumore, a Pisa il vertice di trenta comitati anti-movida : allo studio una proposta di legge", le quotidien Corriere della Serra consacre un article illustré à l'initiative d'une trentaine de comités de lutte contre le tapage nocturne et les dégradations de l'environnement urbain dans les villes (notamment Rome, "la ville éternelle").

    Plusieurs têtes de chapitre à cet article que nous invitons nos lecteurs à parcourir, s'ils comprennent plus ou moins  l'italien :

    • Création d'une coordination nationale pour lutter contre le phénomène
    • Lancement d'une coordination européenne
    • Défense des articles de lois qui sanctionnent les troubles à la tranquillité publique
    • Enjeux de santé publique et mise sous protection des centres historiques et de leur partrimoine
    • Ventes sauvages d'alcool sur le domaine public
    • Dépréciation des biens immobiliers en zone agitée

    Le réseau "Vivre Paris !" auquel nous  sommes affiliés s'est rapproché de cette coordination italienne qui fait du reste école dans plusieurs pays d'Europe, ceux dont l'Histoire a forgé un patrimoine qui se concentre dans les centes-ville et attire le tourisme.

     

  •  

    "Vivre le Marais !" a été reçu par le Commissaire central du IVe arrondissement Eric Moyse accompagné du Commandant Beorchia, de Emmanuel Dubail, qui dirige la police administrative (établissements, fermetures administratives, expulsions, autorisations spéciales …) et de Christine Bonnefoy chargée de communication. Cet échange très franc s’inscrit dans le cadre de rencontres périodiques qui ont été instaurées entre notre association et les autorités ou administrations avec lesquelles nous sommes le plus en relation.

    Sur un plan général le Commissaire Moyse dresse un bilan plutôt encourageant  de l’action des forces de police dans l’arrondissement ajoutant qu’avec l’arrivée, dans les lieux sensibles, depuis les attentats de novembre, de militaires, la délinquance est en baisse tant en matière d’atteinte aux biens et aux personnes, que de violences gratuites. Il précise que l’action de terrain menée par l’équipe d’Emmanuel Dubail vis à vis des commerçants, gérants de débits de boissons et restaurateurs a été payante.

    Ils estiment tous deux que la présence renforcée et visible de la police combinée à une concertation avec les différents  exploitants a été efficace et a permis d’améliorer sans  la régler la situation, si on la rapporte aux signalements de débordement plus fréquents des années passées. Il faut noter qu’en plus les équipes municipales de la DPP (direction de la prévention et de la protection) de la mairie de Paris agissent de leur côté y compris de nuit.

    Quincampoix 60Bel immeuble rue Quincampoix dont les habitants se sont plaints longtemps du tapage nocturne dans la rue (Photo VlM)

     

    Le contexte économique difficile joue un rôle lui aussi dans cette tendance baissière. Tous ces éléments amènent donc à la raison ceux qui sont tentés de s’affranchir de la réglementation, le risque d’une fermeture très pénalisante ne peut  être pris par les intéressés. Ce qui n’empêche pas l’envoi de demandes d’avertissement à la Préfecture voire de fermeture lorsque nécessaire. Une fermeture de nuit, rue Qincampoix, a même été obtenue pour un établissement qui faisait fi des mises en garde concernant les nuisances sonores qu’il occasionnait.

    Nourrisseur 1 de pigeons 20 09 12L'irréductible nourrisseur de pigeons des IIIe et IVe arrts (photo UC)

     

    Des actions ciblées et régulières sont conduites  à l’encontre des vendeurs à la sauvette comme des poseurs de cadenas sur les ponts, des marchands d’oiseaux dont l’espèce est protégée et du nourrisseur de pigeons près du Centre Pompidou, mais elles doivent  être périodiquement renouvelées !

    Quant aux deux roues, notamment les bicyclettes, qui roulent sur les trottoirs ou dans des endroits  interdits, il nous est assuré que de fréquentes opérations de verbalisation sont diligentées.

    Nous convenons à l’issue de la réunion de rester très en contact, notre association, par le biais de ses adhérents, est un « capteur » de l’évolution du quartier, y compris sur le plan sécuritaire et les forces de police, ainsi que l’a rappelé le Commissaire Moyse, sont au service des habitants pour assurer plus particulièrement leur sécurité.

    Dominique Feutry

     

  • Jardin temple haudriettes 02 11 13Jardinet place Renée Vivien (carrefour Temple-Haudriettes – IIIe). Des travaux de conservation s'imposent sur les clôtures ainsi que sa fermeture la nuit par souci de préservation (Photo VlM)

     

    Comme l'an passé,  les parisiens et parisiennes  sont appelés à se prononcer sur des investissements dans le cadre du budget participatif voulu par la Maire, en proposant des projets pour leur quartier qui auront peut-être la chance d'être retenus.

    S'il y a eu des heureux l'an passé, les déçus sont plus nombreux et découragés. Ils sont parfois persuadés que les choix sont biaisés et surtout ils ne souhaitent plus soumettre ni leur projet, ni même un nouveau, imaginant qu'il sera une fois de plus "retoqué" !

    Des réunions explicatives ont lieu dans les mairies d'arrondissement afin de décrire le mode opératoire et le type de projet pouvant être présenté. Une mise en scène qui fait dire aux plus clairvoyants d'entre nous que la Maire de Paris s'applique à nous infantiliser.

    Nous avons eu des échanges récemment avec des élus, ces derniers préconisent de s'engager à nouveau en insistant sur le fait que chacun garde ses chances malgré ce qui peut être dit ou laissé accroire.

    Notre sentiment est qu'effectivement il n'y a pas grand chose à perdre en élaborant tel ou tel projet, excepté le temps passé à son élaboration. Il est assez décourageant néanmoins que des projets d'importance secondaire, non prioritaires, voire inutiles, soient choisis.

    Nous sommes convaincus que le budget participatif doit sélectionner des projets qui améliorent significativement un secteur délaissé qui a du mal à être pris en mains par nos élus alors que chacun s’accorde à dire qu'il ne peut rester en l'état.

    Dans le IIIe arrondissement par exemple, le terre-plein longeant la rue du Grenier Saint-Lazare mériterait une  sérieuse réhabilitation de même que le jardinet de la place Renée Vivien (angle des rues du Temple et des Haudriettes, voir photo ci-dessus) qui a besoin d'un peu d'attention pour une remise en état. Dans le IVe, la place à l’extrémité de la rue du Bourg Tibourg  ne peut rester ainsi. 

    Bourg-tibourg place 21 01 16Rue du Bourg Tibourg (IVe) : terrasses tentaculaires, contre terrasses, chevalets et écrans plastiques règnent en maitres et encombrent l'espace piétons (Photo VlM)

     

    Autre dossier, la place du Marché Ste Catherine, mais  pour cette dernière le dossier d’aménagement présenté l'an passé, très élaboré et d'un prix raisonnable a été pourtant réfuté, faute de disposer d'un solde d'enveloppe budgétaire suffisant. Or chacun sait combien les nuisances, d'ordre sonore notamment, empoisonnent les riverains depuis plusieurs années et combien cette réponse négative sur leur projet les a décontenancés. Mais pour ce projet,  la mairie du IVe a annoncé qu'elle l'inscrivait dans son budget 2016.  Cela lui évitera d'être à nouveau refusé.

    Ste catherineLa place du Marché Ste Catherine (IVe) avant son invasion par les terrasses de cafés

    Alors croyons en ce budget une nouvelle fois et si la lucidité ne l'emportait pas dans les choix qui apparaîtront à l’issue du vote 2016 de sélection, alors il y a fort à parier que le budget participatif perdra de son intérêt et sera taxé à n'en pas douter d'attrape-nigauds et nigaudes.

    A9Affiche de l'édition 2016 du budget participatif

    Dominique Feutry