Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • Dessin Trez
    Dessin d'Alain Trez. Ce qui est vrai pour "l'architecte" du dessin vaut aussi pour ceux qui agissent obstinément à l'Hôtel de Ville pour densifier Paris

     

    On enregistre désormais dans le XIe arrondissement, suivant la dernière enquête de l'INSEE, le chiffre record de 42.000 habitants au km² ! On atteint ce chiffre dans le Marais, mais sur un secteur du IIIe seulement.

    La moyenne pour Paris est de 24.000 hab/km² environ. Le chiffre le plus élevé d'Europe ! La Maire Anne Hidalgo et son Adjoint (PCF) au logement Ian Brossat devraient décerner une médaille au XIe, eux qui ne pensent qu'à accroitre une densité d'habitants qui est déjà proche du mélange explosif !

    Autre record pour le XIe : le nombre de bars par habitant. Les riverains des rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, les Trois Bornes … en savent quelque chose.

    GS

     

     
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    Préfecture police 11 05 12

    Devant la légèreté et le gnan gnan gnan de la Maire qui parle d'ouvrir la moitié des parcs de Paris toutes les nuits, les associations s'adressent au Préfet de Police et lui demandent de s'y opposer au nom du maintien de l'ordre dans notre capitale, si durement éprouvée ces temps-ci (Photo VlM, Préfecture de Police)

     

    "Vivre Paris !" et ses composantes ont réagi vivement aux déclarations d'Anne Hidalgo, reprises ensuite par sa technostructure de "chargés de la nuit", notamment Frédéric Hocquard, concernant l'ouverture "de la moitié des parcs parisiens toutes les nuits".

    Voici la teneur de la lettre de Dominique Feutry adressée au Préfet de Police de Paris Michel Cadot :

     

    PARIS, le 14 janvier 2016

    Objet : Ouverture de nuit des Parcs et Jardins

    Monsieur le Préfet,

    "Vivre le Marais !" qui est aussi membre du réseau "Vivre Paris !" et regroupe de nombreux adhérents et sympathisants des IIIe et IVe arrondissements souhaite attirer votre attention sur une mesure annoncée récemment par la Maire de Paris et qui semble totalement inopportune en matière de sécurité.

    Il s’agit de l’ouverture à partir d’avril, de la moitié des parcs parisiens tous les jours, 24 heures sur 24. Cette décision occasionnera à n’en pas douter des débordements nombreux : bruit, dégradations, saleté, agressions, alcoolisation, à des heures où la surveillance policière de ces lieux est réduite. En un mot ouvrir parcs et jardins la nuit favorisera ce que nous ne cessons de dénoncer : insécurité et incivilités. Faut- il aller jusqu’à rappeler le malheureux assassinat perpétré dans la nuit du 22 au 23 octobre 2013 Square du Temple (IIIe).

    Nous sommes même surpris qu’une telle mesure puisse être prise alors que nous sommes en période d’état d’urgence. Les adhérents de notre association, comme d’autres qui se sont exprimés sur notre blog, traduisent l’avis de nombre de parisiens, ils sont scandalisés par une telle décision et nous demandent d’agir pour empêcher son application. Ils s’étonnent même que l’on puisse mettre en avant, à l’appui de cette mesure, un vague test dont nul d’entre nous ne connait les tenants et les aboutissants.

    Nous en appelons donc à votre autorité pour empêcher la mise en œuvre de l’ouverture des parcs et jardins la nuit qui fait fi d’un contexte d’insécurité et se trouve en totale contradiction avec le souhait des riverains.
    Nous vous remercions par avance de la suite que vous donnerez à notre requête qui à n’en pas douter, et nous insistons sur ce point, est antinomique avec la sécurité publique.

    Nous vous prions d’agréer Monsieur le Préfet, l’expression de nos respectueuses salutations.

    Dominique Feutry
    Président de "Vivre le Marais !"

     

  •   Location coute durée charles V 05 04 14Client d'un loueur saisonnier (Photo VlM)

     

    A nouveau la Ville de Paris fait savoir qu’elle engage des contrôles sur la légalité des locations saisonnières en annonçant une opération de ses agents contrôleurs dans les Ier et VIe arrondissements (après un contrôle cet été dans les arrondissements du Marais, notre article du 21 mai 2015).

    Elle souhaite s’assurer que les locations proposées via des plateformes qui ont pour noms Air Bnb, Homelidays, Housetrip, 9flats, BedyCasa, Sejourning ou MorningCroissant et bien d’autres, démontrant au passage combien ce business est juteux, sont en règle et ont fait l’objet des démarches administratives et des autorisations nécessaires. En effet, dès lors que les 120 jours de location par an d’un bien sont atteints, il faut le déclarer et proposer une surface équivalente dans le même secteur sur le marché de la location classique.

    Certaines études avancent pour Paris un nombre qui oscille entre 15 000 et 20 000 meublés touristiques dits «professionnels», soit un tiers des 50 000 à 60 000 qui sont proposés par les plateformes internet. De son côté la Ville ne recense que 700 meublés déclarés ! L’anomalie est flagrante!

     Airbnb-avis-paris

    Les risques commencent enfin à être bien perçus pas les élus. Indisposition grandissante des riverains gênés par les touristes arrivant à la chaîne dans ces locations pour y faire la fête, manque à gagner en matière de recettes fiscales malgré le rôle de percepteur d’Air Bnb suite à un accord passé avec la mairie de Paris et diminution conséquente du nombre de locations classiques au profit des touristes. L'épisode de la location des catacombes pour une nuité Air Bnb dans le cadre d'une opération commerciale 

    La Mairie de Paris doit se montrer sévère à l’égard de ceux qui ont fait de cette activité leur commerce et le faire savoir au-delà des opérations coup de poing qui peuvent être menées ! Elle doit davantage verbaliser et surtout, comme elle l’annonce intervenir après du gouvernement afin qu’il mène à bien une réforme qui dissuade les propriétaires qui agissent dans l’illégalité en portant l’amende encourue de 25 000 € actuellement à 100 000 € par logement concerné.

    Sans ces dispositions la bataille serait perdue au détriment des habitants qui ont le malheur de se trouver dans les zones visées par ces locations.

    Dominique Feutry

     

  • Soubise jardin anglaisHôtel de Soubise : va-t-on le livrer la nuit aux vandales et trafiquants de tout poil ? (photo VlM)

     

    A l’occasion des vœux, la Maire de Paris vient d'annoncer un flot de mesures dont deux d’entre elles font peu de cas comme souvent de l'opinion des habitants.

    Si la piétonisation de l’avenue des Champs-Élysées un dimanche par mois et la « Journée sans voitures » durant le dernier week-end de septembre étendue à tout Paris ont un sens à condition de peaufiner l'organisation, celle qui consiste à ouvrir à partir d’avril, la moitié des parcs parisiens tous les jours, 24 heures sur 24 suite à un vague test réalisé l’an passé en période de canicule, apparait comme une véritable provocation frappée au sceau de la légèreté.

    Cette dernière mesure occasionnera à n’en pas douter des débordements nombreux : bruit, dégradations, saleté, agressions, alcoolisation, à des heures où la surveillance policière est réduite voire inexistante. En un mot ouvrir parcs et jardins la nuit favorisera ce que nous ne cessons de dénoncer : de l'insécurité et des incivilités supplémentaires. De surcroît, faire une telle annonce en période d'état d'urgence trahit l'extrême légèreté de la Maire de Paris et de ceux qui s'emploient autour d'elle à faire la part belle aux débitants de boissons et aux professionnels de la nuit. Nous allons intervenir auprès du Préfet de Police de Paris garant de notre sécurité qui, avec l'appui du Ministre de l'Intérieur, devra s'opposer à cette mesure irresponsable.

     

    Gaïté lyrique jardin hôtel golden tulip Square de la Gaîté Lyrique : va-t-il servir de cadre aux bacchanales nocturnes de bandes de boit-sans-soif ? (photo VlM)

     

    La Maire a confirmé la piétonisation à la fin de l’été 2016, juste près Paris Plages, des berges de la Seine entre le pont des Tuileries et le Pont Henri IV, sujet sur lequel nous nous sommes exprimés récemment (voir notre article du 30 décembre 2015).

    Les Parisiens seront invités à « discuter toute la nuit dans les cafés, les places (…) pour partager leurs visions du monde et échanger dans le cadre d’une « nuit du débat démocratique » le 2 avril. Curieuse initiative quant aux choix des bars pour organiser ces discussions. Ces derniers comme les noctambules sont à nouveau favorisés par la mairie. N’y avait-il pas d’autres lieux pour le faire et à un autre moment de la journée que la nuit. Il y a fort à parier qu’une nouvelle fois encore les insomnies seront de mise pour les riverains proches des établissements concernés !

    En matière de logements, seront ouverts de nouveaux centres d’hébergement d’urgence pour les migrants et 20 studios du parc du logement municipal seront dédiés à des journalistes réfugiés à Paris. Par ailleurs 10.000 nouveaux logements seront construits et de nouvelles places de crèches seront créées (620).

    Au plan économique des « Points Paris emploi » seront installés à destination des chômeurs et des pieds d’immeubles (6 000) de la Ville seront commercialisés pour développer le commerce de proximité.

    Le lancement du Cargo dans le 19e, qui rassemblera, « incubation d’entreprises innovantes… autour des thématiques des industries créatives et aux contenus numériques » est décidé. Parallèlement sera ouverte Paris Code, une « Grande école du numérique parisienne » afin de « former et de mettre ou remettre en emploi plusieurs milliers de développeurs et de codeurs informatiques, en ciblant en priorité les décrocheurs et personnes en reconversion ». ces efforts doivent être salués.

    La Maire a souligné qu’enfin les travaux des Halles avec ses équipements dédiés au hip-hop et au théâtre amateur seront terminés au printemps. Une dépense supérieure à 1 milliard € pour un résultat discutable !

    Dominique Feutry

     

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  • Bruit klaxonsQuand va-t-on les empêcher de nuire en ville ?

     

    C'est le plus stupide des bruits. Car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération. Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Une enquête réalisée par nos soins il y a quelques années montrait que les coups de klaxons étaient dans 90% des cas le fait de véhicules à l'arrêt. Il n'y a qu'un seul cas où un véhicule à l'arrêt est menacé de danger en ville : quand la voie est en pente et que le véhicule qui précède recule sans s'en rendre compte.

    Autant dire que ces coups de klaxons relevés étaient strictement inutiles et n'avaient pour raison que de manifester un agacement vis à vis d'un véhicule qui ne repart pas assez vite à un feu de croisement. Ou pour râler contre un livreur en pleine-voie. Ou pour quelque autre raison encore plus futile.

    S'agissant des 10% restants, ils étaient pour l'essentiel le fait de véhicules en mouvement, généralement des deux-roues motorisés, désireux de manifester leur désir de voir des occupants de la voie situés à cent mètres ou plus, se ranger humblement et prestement à leur passage. Il n'y avait pourtant aucun danger, encore moins immédiat ; seul un désir malsain du conducteur de montrer sa force et sa capacité à nuire.

    Des voix s'élèvent depuis longtemps pour neutraliser les klaxons en ville. Plusieurs solutions ont été envisagées. Un Préfet de police autour des années 2005 avait émis l'idée qu'on pourrait coupler l'avertisseur sonore avec les feux de détresse. C'était un fin psychologue : l'individu qui klaxonne, constatant que son véhicule flashe de tous bords, est frappé d'une angoisse et de la crainte d'être convaincu d'infraction (car l'usage d'un avertisseur est passible d'une amende). Il réfléchit donc à deux fois avant de s'y livrer.

    Techniquement, c'était un jeu d'enfant de câbler une voiture ou un deux-roues pour qu'il en soit ainsi mais il faut croire que les lobbies ont étouffé cette bonne idée dans l’œuf car le Préfet en question est tombé dans l'oubli et son projet … à l'eau.

    Bruit micro haudriettesMesure des bruits sur dix jours dans une rue du Marais IIIe en 2007. Résultat : 138 coups de klaxon dans une seule journée ! (photo VlM)

     

    Dans le même registre, d'autres idées ont vu le jour. Par exemple inhiber le klaxon quand le véhicule est à l'arrêt. On supprimerait ainsi les 90% de coups de klaxons strictement inutiles. Très facile aussi à réaliser avec un interrupteur sur le compteur de vitesse. Que n'avait-on dit ! Immanquablement les songe-creux qui se régalent des nuisances de leur bagnole ont évoqué le risque du véhicule de devant qui recule. En feignant d'oublier qu'on peut aussi se manifester en faisant des appels de phares.

    Ce dossier dont la pertinence saute aux yeux de beaucoup peine visiblement à s'imposer. Nous enverrons cet article à la presse sans être assurés qu'il se trouve quelqu'un pour le relayer. Nous pensons pourtant que sa prise en compte relève d'un impératif de santé publique. En effet, c'est couramment 85 décibels qu'une voiture vous lance dans les oreilles lorsqu'elle klaxonne à votre hauteur. Un avertisseur du type corne de bus délivre 105 décibels (alors qu'un léger coup de gong généralement suffirait). Les motos et scooters se signalent avec des sons stridents qui percent les tympans.

     

    Bruit dessin humour

    Enfin, il faut souligner qu'un bruit est d'autant plus agressif qu'il ne prévient pas. Un véhicule à moteur qui passe dans la rue se fait entendre au lointain, le bruit va crescendo, passe par un maximum et décroit ensuite pour disparaitre (en offrant au passage, par effet Doppler, une baisse de fréquence qui le rend plus tolérable). C'est l'inverse avec le coup de klaxon : il ne prévient pas et vous frappe sauvagement. Rien de tel pour entretenir le stress et alimenter les états dépressifs.

    Nous lançons ce message comme une bouteille à la mer. Dieu ou la providence fasse qu'il soit repris par un cénacle qui lui accorde quelque crédit. Voilà un beau sujet pour Bruxelles car si la réflexion, ce que nous souhaitons, allait jusqu'à décider la suppression pure et simple de tous les avertisseurs autres que lumineux (appels de phares), c'est à l'échelle de l'Europe des 28 qu'il faudrait le faire.

    Enfin si le sujet a du sens à vos yeux, faites circuler l'article autour de vous et déposez des commentaires pour que nous sachions si le combat vaut la peine d'être poursuivi.

    Gérard Simonet

     

    Post Sciptum

    Le blog du quotidien "Le Monde", SOS-Conso, sous la signature de Rafaële Rivais, reprend le thème aujourd'hui 17 décembre, avec une très mauvaise nouvelle pour notre cause : les vélos, le plus vulnérable des moyens de transport, pourraient bientôt s'équiper d'avertisseurs plus puissants encore que ceux des voitures… On n’avait pas osé l'imaginer !

     

  •   Sans-titreIllustration sur la pollution par le bruit de la villle de Sévres 

     

                                                                                        

    Des études récentes dont celle de la société milanaise GfK Eurisko réalisée pour la société d’appareils auditifs Amplifon montrent que nos villes sont particulièrement assourdissantes.

    Sur 47 grandes villes dans 11 pays différents à partir d’un panel d’adultes suffisamment large, il ressort que les nuisances sonores sont envahissantes et d’origines très diverses. Klaxons, sirènes, motos qui accélèrent, radio à fond dans les voitures, passants qui crient, circulation automobile, bruits de machines, de hautparleurs de conversations animées, les sources sont donc très nombreuses et couvrent tous les champs de notre vie quotidienne y compris durant le travail. Le mal de notre siècle diront certains.

    Les sondés interrogés de 4 villes françaises, Marseille, Lyon et Toulouse et Paris montrent que la capitale est celle des agglomérations où ils se sentent le plus exposés et parmi les villes européennes les plus bruyantes, Paris est en seconde position derrière Naples. Cologne, Madrid, Utrecht, Bruxelles, Leeds et Lisbonne figurent dans le peloton de tête elles aussi. Soulignons que dans le Marais avec ses rues étroites, le phénomène est même amplifié.

    Les conséquences de la pollution sonore sont multiples. Ainsi en mars, le rapport quinquennal de l’Agence Européenne de l’Environnement a estimé que la pollution sonore provoquerait 10 000 morts par an en Europe — soulignant le chiffre « largement sous-estimé ». Le bruit provoque un stress physique qui met notre santé cardiovasculaire en péril à long terme. Beaucoup sont ceux qui souffrent de troubles de l’humeur, de troubles du sommeil, des difficultés de concentration, des maux de tête. Certaines autorités en la matière se sont indignées que ces questions ne soient pas à l’ordre du jour de la COP21 et réclament une prise de conscience collective tout en préconisant que les architectes et urbanistes soient formés à l’acoustique et qu’il existe des espaces de calme dans les villes, des espaces réservés au calme..

    Si la France est troisième pays du monde où les habitants des grandes villes se trouvent en moyenne le plus exposés au bruit, à l‘égal du Royaume-Uni ou du Portugal, les États-Unis quant à eux abritent les métropoles, en particulier New York, jugées les plus bruyantes par leurs propres habitants.

    Conclusion de ces constats, chacun doit faire des efforts pour contenir le bruit et les politiques, ainsi que les décideurs, doivent de leur côté mettre en œuvre les moyens pour endiguer ce flot de nuisances au travers de "mesurages" indiscutables avec l’aide d’organismes reconnus tel Bruitparif en Ile de France qui, au travers du réseau « Rumeur » par exemple, donne sur son site des informations en quasi temps réel sur les caractéristiques acoustiques des pics de bruit.

    Dominique Feutry

     

  • MontorgueilRassemblement, tracts et banderoles. Les riverains disent NON à McDonald's

     

    Comme les habitants du Marais l'ont fait il y a cinq ans à la "pointe Rivoli" (IVe), les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier.

    Une démarche judiciaire devant le Tribunal Administratif a été entreprise par McDonald's contre le deuxième refus signifié par la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris.

    Les riverains nous demandent de relayer leur protestation. Nous le faisons bien volontiers. Voici leur message :

     

    MC DONALD'S ATTAQUE UNE NOUVELLE FOIS LA VILLE DE PARIS EN JUSTICE
    Depuis samedi matin 5 décembre, la rue Montorgueil affiche en grand son opposition 
    au projet de fastfood géant que McDonald´s veut implanter au début de la rue piétonne
    Montorgueil. Grâce à l'amitié que nous fait le propriétaire d'un appartement bien situé,
    quatre affiches géantes ont pu être mises en place sur une façade donnant sur la rue pour
    appeler les riverains et les passants à dire non au projet de la multinationale de la
    malbouffe.
    Pourquoi ces affiches géantes? Parce que la menace McDo revient.
    En juin dernier, nous pensions avoir gagné. La Ville de Paris venait de refuser pour la
    2ème fois de suite le permis de construire demandé par McDo. Mais nous venons d'avoir
    la confirmation que McDonald´s a une nouvelle fois attaqué la Ville de Paris en justice. Dans un recours du 25 août dernier devant le tribunal administratif de Paris, la société
    McDonald´s France demande au juge de forcer la Ville à lui accorder le permis de
    construire sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
    La Ville de Paris doit rendre dans quelques semaines ses arguments aux juges. Ceux-ci
    rendront leur avis au premier semestre 2016. Bloqué depuis six ans par la mobilisation
    de tout un quartier et par une attitude courageuse de la mairie de Paris, soutenue par la
    quasi-totalité des tendances politiques parisiennes, McDonald´s veut forcer la main à
    la Ville.
    Notre mobilisation est donc plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle pour
    encourager la Maire de Paris Anne Hidalgo et les élus parisiens à persévérer dans leur
    refus de ce projet néfaste. Quelles sont nos armes ? À la Ville de livrer la bataille
    juridique contre le roi de la malbouffe qui méprise l'avis des populations et n'a aucune
    éthique. C'est elle qui doit convaincre les juges qu'elle est dans son bon droit. Mais les
    habitants du 2ème arrondissement, les Parisiens et les amoureux de Paris ont eux aussi
    une arme, celle de la communication et de l'opinion publique.

    En disant, en écrivant, en twittant notre refus de nous voir imposer un projet scandaleux,
    nous faisons mal à l'image de McDo. Et McDo déteste ça. McDo déteste que son image
    soit écornée par la polémique. Surtout quand elle est relayée dans le monde entier.
    Surtout quand le géant de la malbouffe est fragilisé par des échecs commerciaux et des
    polémiques incessantes.
    McDo a déjà reculé plusieurs fois à Paris et dans plusieurs villes de France. Dans le
    4ème arrondissement, à Montparnasse, sur l'île d'Oléron, les mobilisations locales ont
    gagné parce que le coût d'image pour McDonald´s devenait trop lourd.
    Pour nous aider et forcer McDonalds à reculer, faites tourner ce mail, photographiez
    les banderoles, copiez nos photos, twittez les, envoyez-les à vos amis sur les réseaux
    sociaux, likez notre page Facebook, parlez de la bataille en cours à vos amis,
    à vos connaissances, à vos élus, écrivez à votre maire (anne.hidalgo@paris.fr et
    jacques.boutault@paris.fr).
    Notre combat n'est pas égoïste mais exemplaire. Nous pouvons le gagner en étant
    tous ensemble. Merci de votre aide. Sur Facebook : https://www.facebook.com/nomcdo/ Sur twitter : @No_Mcdo


  •   Ftemusique-980x480 Fête nocturne (Photo Paris Lanuit) 

     

    Voilà presque un an, la Mairie de Paris lançait avec forte annonce et publicité le Conseil de la Nuit (notre article du 10 décembre 2014) en remplacement de feu les États Généraux de la Nuit. Il s’agissait ce 21 octobre de tirer un premier bilan et de présenter les mesures arrêtées par la Ville à la suite des travaux de ce conseil. "Vivre le Marais !" avec les membres du réseau "Vivre Paris !" assistaient à cette présentation.

    Présidé par Bruno Julliard et en présence de représentants de la Préfecture de Police de Paris et de la Préfecture de Région, les annonces faites ensuite par F. Hocquard, conseiller à la nuit, après que ce soient exprimées les différentes parties prenantes (dont les riverains) sont décevantes et finalement assez loin des attentes des riverains.

    Nous percevons que les professionnels de la fête ont été davantage entendus que le riverains (voir à ce sujet le rapport discutable du Ministère des Affaires Étrangères, notre article du 28 septembre 2015). Ces derniers, via le réseau "Vivre Paris !" ont néanmoins pu s’exprimer préalablement aux annonces.

    L’accent a été mis alors sur la densité de Paris, la plus forte d’Europe, sur le bien dormir qui est une priorité de santé publique et le fléau de l’hyper alcoolisation. Nous nous sommes d’ailleurs étonnés de l’absence de diffusion d’informations objectives sur ces deux sujets, d’experts et de professionnels de ces questions. Nous avons réitéré nos interrogations quant  à la mise en avant de l’association Culture Bar-Bars (qui fédère les petits établissements souvent à l’origine des désagréments de voisinage qui nous sont signalés) et au soutien apporté aux "Pierrots de la Nuit" dont nous avons maintes fois rappelé le coût élevé pour les contribuables parisiens au regard de leur efficacité.

    Sur le Conseil de la Nuit lui-même nous avons souligné la sur représentation des établissements et des professionnels de la fête et le temps de parole réduit qui nous avait été en conséquence dévolu.

     

    Discothèque-ParisAmbiance de discothèque (Photo Tout Paris.org)

     

    Ont été annoncées ensuite les premières mesures retenues et applicables dès 2016.

    La mesure la plus inattendue est la décision de procéder à l’élection d’un représentant des usagers (« usagers de l’offre festive, culturel et sportive, de l’espace public et des transports de la nuit »). Ce sujet n’avait jamais jamais été évoqué dans les groupes de travail … ?  Quid de la façon dont sera organisée cette élection et du choix des candidats ?

    Une charte parisienne de la vie nocturne, type charte chapeau des chartes qui ont pu être établies dans différents quartiers, sera élaborée en groupe de travail du conseil de la nuit pour harmoniser les pratiques. Nous savons que ces chartes, pour les avoir expérimentées, ne fonctionnent pas dès lors qu'elles ne sont pas suivies dans le temps, ce que des élus présents ont reconnu.

    Une campagne de prévention contre l’alcoolisation massive sear lancée en relation avec les associations concernées et le versement d’une subvention au Kiosque info Sida Toxicomanie sera soumise à décision au Conseil de Paris).

    En ce qui concerne les nuisances sonores, il est décidé de poser des capteurs chez des particuliers proches des lieux de bruit incriminés et l’organisme indépendant qui en sera chargé interprétera les données recueillies. Cela afin d’objectiver les nuisances et porter l’effort de la Mairie et de la police sur ces endroits. Il est effectivement important de pouvoir disposer de donées. Reste à connaître les modalités exactes de la mise en oeuvre.

    La Ville réfléchit à la mise en place de brigades vertes pour lutter contre les incivilités en partenariat avec la Préfecture de Police sur les sites sensibles. Il serait judicieux de se demander pourquoi l'expérience du XIe s'est soldée par un échec : cette expérience est stoppée depuis plusieurs mois, mais la mairie centrale ne semble pas au courant.  

    La nuit à Paris va être fortement promue en partenariat avec l’Office du Tourisme (film en cours de réalisation pour être diffusé par Air France). Des nouveaux espaces seront ouverts, il s’agit de 25 lieux en renouvellement de concession (parcs et jardins, Bois de Boulogne et de Vincennes).

    L’extension d’une heure du métro et le renforcement du maillage du Noctilien font l’objet de discussions avec le STIF et la RATP.

    Les représentants des riverains ont redit combien leurs associations à qui sont souvent prêtées trop facilement des intentions égoïstes et ringardes, souhaitaient que Paris mette en place une politique de la nuit exemplaire et novatrice,  mais s'ils disaient oui à la fête, celle-ci devait être régulée.

    Dominique Feutry

     

  •    IMG_2042Vue du filet mi macramé, mi toile d'araignée angle rues Vieille du Temple et des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)  

    A l’ange des rues des Francs Bourgeois et Vieille du Temple (IVe), à deux pas des boutiques Fragonard et Repetto, un filet est tendu depuis plusieurs jours entre deux arbres. On ne sait pourquoi il se trouve là ? Pour attraper quoi ? Mais il est un fait qu’il gêne les piétons et accessoirement les plus grands d’entre eux qui doivent baisser la tête pour éviter qu’elle soit prise dans ces rets insolites qui n’ont franchement rien à faire à cet endroit très fréquenté?

    Sorte de macramé géant en corde, cette installation illustre bien ce que nous qualifierons de « tout permis ». Il faut laisser l’art s’exprimer diront les complaisants !

    C’est ainsi que nos murs peuvent se retrouver non seulement bariolés mais aussi couverts de carreaux de faïence saugrenus, de demi-bicyclettes scellées ou vissées à bonne hauteur et de préférence sur des bâtiments classés, de phrases réalisées avec de grandes lettres recouvertes de mousse naturelle, de cartes postales sous verre solidement collées à la pierre ou au crépis, d’immenses papiers dessinés et collés, de chaussures pendues aux arbres ou à des câbles aériens et nous en oublions car l’imagination n’a aucune limite .

    Cette façon de procéder, comme aussi ces fourgonnettes mal stationnées qui gênent la circulation le matin et n'obtempèrent pas au klaxon des bus (exemple de la rue des Francs Bourgeois) ou ces pancartes annonçant telle ou telle vente de tapis ou bine la multiplication d’affiches sauvages d’inscriptions publicitaires au sol qui envahissent nos quartiers, montre à n’en pas douter et de façon symptomatique que nous sommes passés dans l’ère du « je fais ce qui me plait », « là où je veux » , « sans aucune gêne », « au diable les autres » et « je me moque des règles en vigueur»…!

     

    IMG_2043Le filet avec en arriere plan l'Hôtel Hérouet (Photo VlM) 

     

    Les papiers, gobelets et mégots qui sont jetés à terre, les épanchements d’urine et autres saletés relèvent de la même « logique» ? Les personnes qui confondent les poubelles publiques aux poubelles de leur immeuble, les fêtards « professionnels » et les exploitants qui les alcoolisent empêchant les riverains de dormir, les cyclistes et motards qui circulent sur les trottoirs, les extensions illégales de terrasses sur le domaine public, les cadenas en masse accrochés aux ponts, tout cela procède du même comportement ?

    Pourquoi d’ailleurs s’en faire puisque rien ne peut arriver?

    Ces exemples, pourtant nombreux et non exhaustifs, illustrent un laxisme ambiant qui ne peut perdurer car il nourrit les incivilités ô combien trop courantes que nous subissons quasi quotidiennement les uns et les autres. Les autorités doivent se ressaisir avec les moyens suffisants qui existent. L’objectif n’est pas de faire régner l’ordre pour l’ordre, mais plutôt de viser une coexistence plus harmonieuse plus « civilisée », plus soucieuse des règles établies pour le bien de tous.

    Dominique Feutry

     

  • Motards le parisien Manifestation de motards samedi 10 octobre à Paris (Photo "Le Parisien")

     

    A la Mairie de Paris, le leader des Verts, Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge de la voirie et des déplacements, interviewé par "Vivre le Marais !", reconnait "la présence importante des deux roues motorisés à Paris et la quasi absence de régulation en terme de circulation et et de stationnement".

    Il persiste dans sa volonté d'interdire le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs et de le rendre payant sur des espaces dédiés de la chaussée. Anne Hidalgo avait un temps adhéré à cette idée, pour se rétracter ensuite.

    La Maire de Paris s'en tiendra néanmoins à sa promesse de réaliser 20.000 places de parking en dehors des trottoirs où le stationnement est anarchique.

    Sur la question du stationnement payant, M. Najdovski admet que ses partenaires y sont pour le moment opposés mais il ne désespère pas de les faire changer d'avis par la persuasion. Nous l'avons toujours dit, le stationnement payant et l'application aux motos des règles environnementales en vigueur pour les voitures, en faisant disparaitre une distorsion artificielle, participerait à un rééquilibrage salutaire entre les deux modes de transport et un arbitrage plus sensible en faveur des transports en commun, du vélo et de la marche à pied.

    Les motards ont été informés qu'ils seront soumis comme les autres modes de transport aux mesures liées au plan anti-pollution de la Ville de Paris. A ce titre, les motos d'avant 2000 seront interdites de circulation dès le 1er juillet 2016. D'autres mesures suivront.  Christophe Najdovski n'ignore pas que ces mesures sont contestées par la "Fédération des Motards en Colère" (qui ne décolèrent jamais car c'est statutaire chez eux) mais, dit-il "la manifestation ne nous fera pas reculer".

    M. Najdovski conclut en affirmant : "Voilà quelques éléments sur la politique de la Ville de Paris, sachant que le plus gros désaccord entre la Maire de Paris et moi concerne la perspective du stationnement payant, dont je suis personnellement convaincu qu’elle est la meilleure (même si elle n’est pas la seule) pour réguler la circulation et juguler la présence des deux-roues motorisés.

    Il reste à l'opposition municipale LR/UDI à prendre position sur ce dossier sachant  que la population des parisiens y est extrêmement sensible et qu'il peut conditionner leur vote aux élections régionales toutes proches.

     Gérard Simonet