Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

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    JoséphineTerrasse éphémère de "Joséphine" le 28 juin pour la soirée de l'Euro  (Photos VlM/PS)

     

     

    Depuis le déconfinement du 18 mai, le restaurant "Joséphine", qui occupe un des angles de la place du Marché Ste Catherine avec la rue Caron (IVe), s’étalait à nouveau sur l’espace vital. Comme il avait pris l'habitude fâcheuse de le faire dans les mois passés, l’établissement ne respectait rien et bloquait les déplacements sans respect pour les personnes âgées, poussettes, accès d'immeubles et véhicules de secours.

    Des signalements ont été déposés par les riverains à la police en avril-mai 2021. Elle est intervenue pour évacuer l’intérieur du restaurant le mercredi 28 avril. Des riverains témoignent : "Joséphine, de tout temps, ne respecte rien et donne aux autres restaurateurs de la place un exemple déplorable ! Pour nous c’était l'enfer ! avec 80 à 90 décibels tous les soirs, non stop (*) … et pas seulement les soirs de matchs de foot."

    A partir du 11 juin, début de l'Euro de football, sans se soucier des règles applicables aux terrasses dites "éphémères", "Joséphine" prenait possession de la place jusqu’aux bancs publics et installait des écrans et amplificateurs sonores ; le gérant et son équipe, habillés eux-même en supporters, jouant avec véhémence les "capos" (animateurs de foule)….
     
     
    Joséphine deboutLe 1/8ème de finale de l'Euro de football…
     
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu à ce que l'ordre soit rétabli et on l'en remercie. En accord avec lui, une demande motivée de sanction a été adressée par le Commissaire central de Paris-centre au cabinet du Préfet de police de Paris qui a répondu par une décision de fermeture administrative de 15 jours, affichée désormais à l'entrée du restaurant.
     
    Les riverains peuvent enfin dormir et les autres établissements de la place ont reçu le message que les comportements hors la loi ne servent pas forcément les intérêts de leurs auteurs.
     
    (*) Il s'agit de mesures objectivées par le dispositif BruitParif installé sur la place
     
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    Fête clubbing 06 12 18Soirée de clubbing
     
     

    Alors que la propagation du coronavirus s'accélère, alors que les rassemblements en milieu fermé sont montrés du doigt comme l'une des causes majeures de son expansion, alors que la sécurité des français et des parisiens est plus que jamais menacée par le terrorisme, alors que les acteurs économiques traditionnels débordent d'efforts et d’initiatives pour que les entreprises gardent la tête hors de l'eau, à la mairie de Paris on s'intéresse toujours autant aux activités festives nocturnes.

    On apprend qu'une "assemblée plénière du conseil de la nuit" va se tenir. Comme précédemment, les représentants constitués des habitants ne sont pas explicitement conviés à la tribune. On espère toutefois que la personnalité représentant le Préfet de police de Paris, qui connait bien leurs souffrances, fera écho à leur voix et défendra leur droit à la tranquillité et au sommeil.

    Nous avons reçu de Thierry Charlois, chef de projet "vie nocturne", l'invitation qui suit et que nous relayons. Vous pouvez rejoindre la téléconférence si vous le souhaitez ou faire part sur ce blog de vos commentaires. Ils seront lus par les intéressés :

     
     
    J’ai le plaisir de vous inviter, de la part de Frédéric HOCQUARD, Adjoint à la Maire de Paris chargé du Tourisme et de la Vie nocturne, à la première Assemblée plénière du Conseil de la Nuit de cette nouvelle mandature.
     
    Celle-ci se tiendra comme prévu le jeudi 12 novembre à 18 h, mais compte tenu des circonstances elle sera organisée sous forme de visioconférence.
     
    Les points qui seront abordés sont les suivants :
     
    1.       Introduction par Frédéric HOQUARD et Frédérique CAMILLERI, Directrice adjointe du     cabinet du Préfet de Police
    2.       Présentation de la feuille de route de Frédéric HOCQUARD pour la Vie nocturne
    3.       Point sur les dispositifs de soutien de la Ville de Paris aux actrices et acteurs économiques par     la Direction de l’Attractivité et de l’Emploi
    4.       Présentation des conseils des chartes des Ports de la Gare/Bercy et Austerlitz/la Rapée par     Stéphane FERRIER, élu référent Nuit du 12ème arrondissement, David GRANDSIRE     Responsable de l'exploitation de l’Agence Paris Seine-HAROPA, Pascal BEAUMARD de     l’agence État d’Esprit Stratis et Laetitia NAVE de Bruitparif  
    5.       Présentation des projets Shotgun, Pitch Deck, Silence Event et Wanted Café par leurs     enthousiastes représentants
    6.       Questions diverses
     
     
    Pour participer à la réunion Zoom :  
    ID de réunion : 894 3850 3040
    Code secret : 7dXYdx
     
    Merci de désactiver votre micro à la connexion afin d’éviter les interférences et échos.
    Vous pouvez cliquer sur l’icône représentant une main pour demander la parole.
     
    Thierry Charlois
     
  • République 2Rassemblements incessants, manifestations en tout genre, nuisances multiples… les riverains de la place de la République n’en peuvent plus !

     

     

    Dans le bilan des mandatures qui se sont succédé depuis 2001, il y a des réalisations dont on ne conteste plus  véritablement la valeur : la réhabilitation du Carreau du Temple, l'ouverture au public des jardins des Archives Nationales, la création du jardin Anne Frank, le réaménagement et la végétalisation de nombreuses rues (Turenne, Archives, Rambuteau, Beaubourg…), l'aménagement des berges de la Seine le long du plus beau paysage urbain du monde et plus récemment la place de la Bastille …. 

    On ne peut pas en dire autant du nouveau visage de la place de la République, issu de la volonté de donner à tous les manifestants de la Terre le lieu idéal pour se rassembler et exprimer bruyamment leurs revendications. Les gens qui vivent autour n'ont pas été consultés. Iles paient une semaine après l'autre un lourd tribut au choix politique et idéologique qui a été fait à leur corps défendant.

    Les riverains de la place de la République ont rejoint le mouvement "Vivre Paris !" qui s'est créé en 2011 pour défendre le respect de l'espace public et la tranquillité des riverains, notamment leur droit inaliénable au sommeil réparateur. Sous le nom de "Vivre République !", ils ont maintenant leur association.  Son président Habib Hobeika s'exprime ainsi sur leur ressentiment :

     

    République 1

     

    Il y a un an, le collectif « Vivre République » annonçait sa création. Tout en se voulant constructif et apolitique, ce dernier attirait l’attention sur les multiples nuisances vécues par les riverains de la Place de la République.

    Le bruit : les rassemblements et manifestations fortement sonorisés, sont toujours plus nombreux, particulièrement le week-end,

    Des incivilités qui se multiplient : les planches à roulettes, trottinettes, vélos et jeux de ballons prolifèrent sans régulation et rendent la place dangereuse pour les piétons. Le sol est jonché de déchets. Des gens ne se privent pas d’uriner contre les murs des immeubles bordant la place et ses alentours,

    Une circulation fortement perturbée : le quartier est souvent rendu inaccessible (bus détournés ou supprimés) du fait des nombreuses manifestations. Les obstacles sur la Place en rendent sa traversée difficile pour les personnes âgées ou handicapées ainsi que pour les poussettes,

    Un environnement enlaidi et hostile : l’esplanade, déjà bétonnée à l’excès et dépourvue d’espaces verts, se détériore avec des dalles qui se descellent ou se brisent. Le mobilier urbain est sale est fortement dégradé. Les riverains et passants ne disposent d’aucun espace propre, accueillant et tranquille.

    Le collectif « Vivre République » n’a pas obtenu jusqu’à présent d’améliorations de la situation, malgré de multiples réunions tenues depuis un an avec les différentes autorités municipales et préfectorales. Certes, la pandémie et les élections municipales ont contrarié les premières concertations. Mais cela ne peut servir d’excuse à cette situation intolérable.

    Pour réunir plus de monde et disposer de davantage de moyens, le collectif vient de se transformer en association, baptisée « Vivre République », dont l’assemblée générale constitutive s’est tenue le 2 octobre 2020. L’objectif est toujours de rendre plus sereine la vie des riverains de la Place de la République, en étant porteur de propositions.

    Nous invitons tous les riverains et usagers de la Place qui se sentent concernés par le devenir de nos quartiers à nous contacter pour participer à la concertation, nous aider à faire poids et être tenus au courant de nos actions.

    Contact : vivrerepublique@gmail.com

     

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    Conseil de paris 02 10 20Le conseil de Paris en séance avec les mesures de protection sanitaires

     

     

    Le 28 septembre, une délégation représentant une quarantaine d'associations parisiennes d'habitants, dont la nôtre, réunies dans le mouvement "Rendez Nous Paris" était reçue par le Premier adjoint à la Maire de Paris Emmanuel Grégoire, assisté de Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne), Olivia Polski (commerce et artisanat), Nicolas Nordman (sécurité), en présence des Maires d'arrondissements Ariel Weil (Paris-centre) et François Vauglin (XIe), deux arrondissements sensibles sinon coutumiers des désordres festifs dans la capitale.

    Nous en avons conclu, dans un article daté du 2 octobre, que la Ville avait fait un pas vers les parisiens.

    Un pas timide cependant et qui n'efface pas les inquiétudes car le chemin est long entre les intentions affichées, leur faisabilité et les actions concrètes qu'on peut en attendre sur le terrain.

    "Rendez Nous Paris" vient de rédiger un manifeste qui est aussi un communiqué à la presse et aux médias qui précise ces interrogations, appelle des réponses rapides et s'emploie à suggérer des solutions. Une rencontre avec la Maire de Paris Anne Hidalgo est souhaitée par ses représentants, pour une prise de conscience des enjeux au plus haut niveau de la Ville de Paris.

    Téléchargement Communiqué Rendez Nous Paris

    Contact presse : 06 80 04 20 13

    GS

     

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    Dupetit thouars 07 10 20Rue Dupetit-Thouars (IIIe), une enfilade de bars-restaurants et leurs terrasses : le triomphe de la mono-activité des débits de boissons !

     

     

    Impossible  pour le Maire d'ignorer ce quartier et ses caractéristiques, il est à deux pas de la mairie de Paris-centre où siège Ariel Weil est son équipe ! Il est simple à décrire : tous les commerces qu'on aperçoit sur la photo, depuis le premier plan jusqu'à la rue du Temple au fond de la perspective, sont des bars-restaurants avec terrasses…

    Depuis la rénovation du Carreau du Temple, les habitants du secteur ont dû se battre pour que leur tranquillité soit assurée. Les riverains des rues Dupetit-Thouard, Perrée, Charles-François Dupuis, Forez, Picardie, Corderie ont payé un tribut très lourd en terme de sommeil perturbé. Les mesures COVID de la mairie de Paris qui donnent carte blanche aux établissements pour étendre leurs terrasses ont aggravé leurs malheurs.

    Les animateurs du collectif "Carreau du Temple" viennent d'adresser un courrier de protestation à Ariel Weil pour l'inciter à intervenir comme il l'a fait en d'autres circonstances sensibles pour rétablir l'ordre :

     

    Monsieur le Maire,

    Le Collectif Carreau du Temple lutte depuis de nombreuses années pour que les riverains autour du Carreau  puissent avoir comme chaque citoyen le droit de dormir dans de bonnes conditions.

    Tout au long de ces dernières années, nous avons fait appel à la Préfecture, à l'Urbanisme, au Commissariat et à la Mairie pour que la loi sur les terrasses soit appliquée. Sans résultat aucun.

    Une charte a été signée qui n'a jamais été respectée par les cafetiers et ni son application vérifiée par les services publics.

    Nous participons à l'expérimentation de Bruitparif (dont les mesures ne font que confirmer celles prises par un huissier rémunéré par nos soins ) qui, pour l'instant n'a rien fait avancer. 

    Des pétitions et des courriers vous ont régulièrement fait part de la situation de ce quartier. Ils sont restés sans réponse. Toutes ces actions n'ont eu absolument aucun effet.

    La situation a bien évidemment empiré avec l'autorisation pour les cafetiers d'envahir l'espace public.  Là encore, aucune vérification n'a lieu et les 22h de fermeture ne sont pas respectés : tous les soirs 200 personnes minimum attablées sans protection hurlent sous nos fenêtres. Les trottoirs sont  envahis : il ne fait pas bon d'être en situation de handicap dans le quartier. Les rencontres avec la Maire de Paris et les associations n'ont rien apporté,  sinon qu'on nous demande de faire  nous-mêmes un travail de police !

    Dans la période particulière que nous traversons, nous vous demandons instamment de faire respecter les horaires de fermeture des terrasses et les implantations de celles-ci.

    Étant toujours dans l'attente d'une action de votre part pour empêcher la dégradation de la santé des habitants et  pour préserver le sommeil de nos enfants,  nous vous adressons, Monsieur le Maire, nos salutations.

    Le Collectif Carreau du Temple

     

  • Cath 1Jeune femme à la poussette

     

    Cath 2Visite guidée sur terre-plein

     

    Cath 3Visiteurs de la place et les pigeons

     

    La place du Marché Ste Catherine retrouve son vrai visage : terre-plein dégagé, promeneurs, visiteurs, touristes, groupes…. Les riverains du secteur expriment leur reconnaissance au Maire de Paris-centre qui les a entendus et fait connaitre sa volonté de faire régner l'harmonie ici comme ailleurs.

     

  •   Joly2Encombrements de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM/SJ)

     

     

    Le quotidien Le Parisien nous livre ce 3 octobre 2020 une longue interview de la Maire de Paris Anne Hidalgo, qui balaye tous les sujets de l'actualité parisienne : COVID 19, fermeture des bars/restaurants, contrôles sanitaires, crise économique, terrasses éphémères, nuisances sonores, "coronapistes", piétonisation, aménagement de la rue de Rivoli, fermeture des quais hauts, JO de 2024, trafic de drogue, sécurité, séparatisme, politique…

    Les journalistes soulignent l'attitude sereine et déterminée de la Maire face à ces sujets qui sont autant de motifs de débat voire de polémique. Il est clair aux yeux des observateurs qu'elle suivra la voie qu'elle s'est tracée avec ses amis les Verts de la mairie de Paris. Tout repose sur la solidité de leur alliance. Résistera-t-elle à l'épreuve du temps et surtout aux ambitions des uns et des autres face à l'approche de la présidentielle de 2022 ?

    Au même moment, un habitant du IVe qui se heurte au mutisme des élus, sollicite notre écoute et notre relais auprès d'eux à propos des "petites rues" qui sont des parcours malins, ou obligés, pour les automobilistes écartés des voies à grand débit par la décision d'y interdire la circulation.

    Il nous parle de la rue du Roi de Sicile et de ses encombrements, sources de nuisances sonores et de pollution pour les habitants. D'autres s'inquiètent pour la même raison à propos de l'autre axe est-ouest : l'enchainement des rues St Gilles, Parc Royal, la Perle, Quatre-Fils, Haudriettes, Michel le Comte (fermée actuellement pour travaux), Grenier St Lazare, aux Ours, Étienne Marcel. Une succession de maillons étroits mal alignés, très propices aux thromboses…

     

    Laissons Sébastien Joly s'exprimer à propos de la rue de Rivoli et de ses "échappatoires" :

    "J'interpelle une nouvelle fois nos élus de Paris centre sur le fait que la fermeture aux voitures de la rue de Rivoli a reporté le trafic sur des petites rues qui étaient auparavant tranquilles.

    La situation devient insupportable pour les habitants avec un concert de klaxons et de sirènes toute la journée. Sans parler des pompiers qui restent régulièrement coincés par des poids lourds car les places de livraison ont été réquisitionnées pour les terrasses des bars et restaurants. Expliquez moi comment pouvons-nous travailler sereinement ?

    Pour illustrer mon propos, je vous soumets une photo prise cet été de la rue du Roi de Sicile (proche parallèle de la rue de Rivoli – NDLR)".

     

    Remy-leleu raphaëlle 17 02 20 Belliard vanity fair

     

     

     

     

     

     

    Nous transmettons ce message aux élus concernés, David Belliard, Maire adjoint aux transports, mobilités, voirie, à l'Hôtel de ville et Raphaëlle Remy-Leleu qui occupe des fonctions liées à l'écologie à la mairie de Paris-centre. Nos colonnes sont ouvertes à leurs réponses.

     

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    Mairie IIIe paris centre 17 10 18

    Mairie de Paris centre, vue depuis le square du Temple-Elie Wiesel

     

     

    Le Premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel Grégoire, en charge de l'urbanisme, entouré des Maires-adjoints Nicolas Nordman (sécurité), Olivia Polski (commerce artisanat), Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne) assistés d'Ariel Weil Maire de Paris-centre et François Vauglin Maire du XIème arrt, ont reçu une délégation de 40 associations parisiennes se réclamant du mot d'ordre "Rendez Nous Paris".

    Les élus nous ont adressé un compte rendu qui faisait état de leur rencontre avec … Vivre Paris ! (rectifié ensuite car il s'agissait d'un malentendu révélateur de l'influence de cette mouvance dont "Vivre le Marais !" fait partie depuis 2011).

    Les points saillants de leurs engagements vont dans le sens de nos attentes même si le doute persiste sur la réalité de leur bonne exécution sur le terrain :

    • Le dispositif des terrasses éphémères, qui a été prolongé au 30 juin 2021, maintient l'heure limite de 22h00 pour leur ouverture le soir, avec des moyens augmentés pour le contrôle du respect de la charte, des amendes pouvant atteindre désormais 500 € et des décisions jusqu'au retrait de l'autorisation de terrasse voire la fermeture administrative.
    • Une adresse mail commune à la Police nationale et à la DPSP (police municipale) et une extension de l'application DansMaRue seront mises à disposition des plaignants.
    • La liste des terrasses éphémères sera publiée sur le site "open data" de la mairie de Paris
    • De nouvelles commissions de régulation des débits de boissons seront créées au-delà des six existantes (NB : il faudra qu'elles se montrent plus efficaces que celles que nous connaissons… NDLR)
    • La lutte contre le bruit est affirmée comme une priorité de la mairie. Un plan d'action pour l'installation de sonomètres fixes et mobiles sera mis en place (NB : il est important d'en connaitre l'échéancier pour être assuré qu'il ne soit programmé aux calendes hélènes… NDLR)
    • Un "Code de la Nuit" va être élaboré "avec les acteurs du secteur". Qui représentera les habitants traditionnellement oubliés de ce genre de démarche ? Même remarque à propos du nouveau règlement des étalages et terrasses (en remplacement de celui de 2011). Contre les dérives nocturnes, la mairie se déclare disposée à accepter le principe d'un "permis à points" sur le modèle de la ville de Genève qui permet une graduation des sanctions.
    • L'occupation des places de livraisons par les terrasses éphémères est déplacée vers les groupes de travail sur les mobilités.

    On constate qu'il y a "du grain à moudre" pour les associations et leurs représentants si, comme nous le croyons, nos élus agissent de bonne foi et avec le souci de préserver prioritairement la santé des citoyens dans les changements radicaux que nous imposent le dérèglement climatique, la lutte contre la pollution, et la résistance face au COVID.

    Gérard Simonet

     

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    Touristes ste cath
    La place du Marché Ste Catherine (IVe) le 1er octobre 2020, rendue aux citoyens qui sont de nouveau "chez eux" et aux touristes qui reviennent (Photo VlM/SB)

     

     

    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu ses promesses : la place du Marché Ste Catherine a retrouvé hier, à quelques détails près qui seront corrigés, son visage d'avant l'épidémie du COVID. La population l'en remercie. La presse s'en fait l'écho (Le Parisien, BFM-TV…) et  les riverains s'en réjouissent.

    Sans pour autant crier victoire. Voici comment s'exprime avec sa modération habituelle Patrick Broders, ancien président du comité d'aménagement de la place  :

    "Nous recommençons à reprendre doucement espoir mais nous resterons attentifs car une place piétonnière est un espace fragile et convoité ! Le Maire la bien compris.
     
    Une place piétonnière est et doit rester, par nature, un espace de respiration réservée aux piétons, une aire de repos pour les promeneurs, un lieu de sociabilité inter-générationel (tout le monde se plaint qu’il n’y ait plus d’espaces de rencontres dans la cité!) où les parents peuvent s’arrêter avec leur poussette, les enfants s’ébattre, courir et jouer en toute tranquillité, sous le regard de leurs aînés venus prendre l’air, s’asseoir librement sur un banc, tout un chacun pouvant lire, répondre à ses messages) ou rêver en toute tranquillité sans obligation de consommer. 
     
    Et  ceux qui le souhaitent peuvent s’attabler (dans les espaces de terrasses autorisées) pour partager le spectacle d’un bonheur et d’un calme enfin retrouvés qui a fait la renommée du lieu… … ainsi chacun retrouve sa “Place” !
     
    Et si quelqu’un veut nous qualifier de lobby: d’accord ! Alors nous aimerions bien être reconnus comme étant celui de la “Protection des Espaces Véritablement Piétons” (Lieux et espèces  en voie de  disparition… faute d’espaces protégés…et/ou  trop souvent sacrifiés aux limonadiers)".
     
    La place decoudun 3
    Une place de rêve : Aquarelle de Jean-Charles Decoudun
     
     
  • Restaurant biglove-file d'attente qui bloqueFile d'attente devant le restaurant "BigLove Caffè", 30 rue Debelleyme (IIIe)

     

     

    La rue Debelleyme forme un arc de cercle dans le IIIe qui va du 83 de la rue de Turenne au 111 de cette même rue.  Elle symbolise l’emplacement du projet avorté  du roi Henri IV de créer une place semi-circulaire, la "place de France", d'où devaient rayonner les rues qui depuis portent des noms de régions : Bretagne, Normandie, Picardie, Saintonge, Poitou….

    Elle est un haut-lieu du Haut-Marais, connu pour abriter des galeries d'art dans un bâti qui fait une large place aux maisons et hôtels particuliers remarquables des XVIIème et XVIIIème siècles.

    Il y a quelques années, les riverains ont vu un restaurant s'installer, le "BigLove Caffèe" et leur vie a pris une autre tournure.

    Monique (le prénom a été changé), une habitante, s'exprime ainsi :" Nous subissons  désormais le manque de respect, le mépris et l'intimidation de la part des employés. Cris à toute heure, jour et nuit jusqu’à la fermeture totale du restaurant, soit à 01h00. Les employés s’interpellent à haute voix. J’ai des doubles vitrages et je dors avec des boules Quies mais ça n’évite pas d’être réveillée".

    Ce restaurant est ouvert tous les jours, jours fériés inclus. Quotidiennement à 12h00 on entend crier « Buon giorno », puis à 19h00 « buona sera ». Je travaille beaucoup à domicile et je ne peux pas me concentrer, je dois vivre avec mes fenêtres  fermées qui, malgré le double vitrage, ne m'isolent cependant pas des bruits de la rue.

    Plusieurs voisins se plaignent des nuisances du restaurant depuis des années : à la mairie, au gérant, à la police, et se sont plusieurs fois adressés aux employés pour leur demander  de bien vouloir respecter le voisinage… Rien n'a changé et la situation a empiré avec le déconfinement et l'extension de la terrasse. 

    Je ne me sens pas en sécurité chez moi. Que je sorte ou rentre de chez moi j’ai les employés qui squattent devant ma porte, je dois leur demander sans cesse de bouger pour me laisser entrer ou sortir. Il y a également la file d’attente des clients qui patientent devant notre immeuble (voir photo) et l’immeuble voisin. On ne peut pas sortir ou rentrer sans devoir se frayer un chemin parmi ses clients.

    Ma santé se dégrade, je ne peux plus dormir sereinement, je deviens nerveuse et angoissée, quand je me mets à ma fenêtre les employés me regardent pour me signifier qu'ils me voient. Je ne me sens pas en sécurité. Je suis épuisée psychologiquement et physiquement, mon médecin l’a constaté, mes proches aussi. J'ai appelé la police. Elle ne se déplace pas. Prendre un avocat qui me coutera cher,  je n’en ai pas les moyens.

    J'ajoute quelques lignes car je viens de parler avec le nouveau gérant Il compte déplacer la terrasse juste sous nos fenêtres pour l'hiver ! Ce qui occasionnera encore plus de bruit et encore plus de problèmes et rendra notre quotidien encore plus infernal. Ils disent en avoir le droit, donc la mairie les leur a donnés  sachant qu'il y a déjà plusieurs signalements contre ce restaurant ? C'est insupportable.

     

    Nous soumettons ce cas  qui parait douloureux au Maire de Paris-centre pour qu'il l'examine, avec la DPSP (police municipale), comme il l'a fait pour la place du Marché Ste Catherine. L'aide aux bars-restaurants face à l'épidémie ne doit en aucun cas tourner au chaos, à l'anarchie et provoquer la souffrance des citoyens.