Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  •  A2Un premier calicot vient d'être installé rue Vieille du Temple (IIIe) face au jardin du Musée Picasso (Photo VlM)

     

    Comme nous l'annoncions (voir notre article du 11 août 2015), la tension monte chez les riverains face aux excès et aux abus du musée Picasso.

    Ils dénoncent la montée des nuisances notamment sonores et lumineuses qu'ils subissent de jour comme de nuit et qui n'ont pas cessé ces derniers temps.

    Face à l’indifférence des commanditaires de toutes ces fêtes, un premier calicot vient de fleurir à la fenêtre d'un immeuble faisant face au jardin du musée. Il fait d'ailleurs pendant avec une banderole dénonçant l'autorisation donnée par la Mairie de Paris,contre l'avis du Maire d' arrondissement,  pour l'installation d'un bar restaurant sur le toit d'un bâtiment voisin (nos articles des 14 avril et 22 mai 2015) ajoutant au désarroi des habitants et de tout un quartier.

     

    Les riverains n'ont pas à subir les conséquences indirectes de la course aux recettes destinées à équilibrer le budget de fonctionnement du musée.

    Dominique Feutry

     

  • Paris Marais rue du trésor 2 © Nicolas JacquetLa rue du Trésor (IVe) alors encore intacte (Photo Marais secret et insolite)

     

    La rue du Trésor (IVe) qui faisait la fierté de ses habitants, de la Maire d’arrondissement à l’origine de son aménagement actuel et de tout un quartier, subit peu à peu les dégradations constatées malheureusement  dans bien des endroits du Marais et de la capitale. 

    Non seulement l’entretien n’est plus à la hauteur du lieu et de son agencement si particuliers avec une végétation luxuriante qui demande quelques soins, mais les terrasses de la plupart des bars et restaurants qui la longent sont en débordement constant sur le périmètre alloué. Certaines allant jusqu'à empiéter sur les parties plantées. Le trottoir a été annexé purement et simplement. N’oublions pas non plus les nuisances sonores de jour comme de nuit accentuées  par les musiques de groupes non autorisés qui s’installent pour  distraire consommateurs et passants dans un brouhaha insupportable.

    Est-ce là la rançon d’avoir laissé croître une  mono activité au détriment d’activités diversifiées et plus équilibrées… ?

    Et que dire de la saleté qui s’installe. Une photographie que nous reproduisons ci-dessous illustre à elle seule le phénomène.

      20150913_182842L'entrée de la rue du Trésor aujourd'hui : un mini dépôt d'ordures, une partie de la végétation ayant disparu (Photo LM)

     

    N’ayons pas peur des mots, nos rues sont de plus en plus outragées et la passivité dont font preuve ceux dont la fonction est pourtant d’empêcher cette dérive est consternante. La rue Rambuteau, autre exemple, refaite à grands frais l’an passé est devenue « dégoûtante », certaines parties des trottoirs sont encrassées et « graisseuses »,  des pots non autorisés et inadaptés installés par des commerçants fleurissent ici ou là, des branches d’arbres sont cassées et plusieurs grilles en métal à leur pied défoncées quand certains potelets sont sectionnés … 

    N’y a-t-il pas lieu à concentrer une partie des dépenses de la ville à corriger ces évolutions  inquiétantes  qui vont crescendo plutôt que de les consacrer à l’opération dite « budget participatif » (notre article du 4 septembre), les  projets retenus risquant de subir le même sort que les aménagements mentionnés ci-dessus ? 

    Les habitants sont  inquiets, ils n’acceptent plus de subir cette montée des nuisances, une régression rampante. Ils  ne resteront certainement pas muets et inactifs.   

    Dominique Feutry  

     

  • Picardie jacket's 04 12 13Le Jacket's, rue de Picardie (IIIe) (Photo VlM)

     

    Déjà condamnés une première fois pour tapage nocturne avec fermeture administrative, puis une deuxième fois pour les mêmes raisons à sa réouverture, les dirigeants du Jacket's étaient convoqués pour une troisième fois ce 11 septembre 2015 devant le Tribunal de Police de Paris pour une nouvelle récidive.

    L'association représentée par son président Dominique Feutry a assuré la défense des riverains face au comportement irresponsable de celui qui est pourtant considéré comme "le champion de la nuit parisienne".  Il a des intérêts dans une quinzaine d'établissements dont le luxueux "Showcase" du pont Alexandre III rive droite et le "Faust" rive gauche, avec la bénédiction de la Mairie de Paris qui lui en a confié la gestion…

     

    AddyAdrien Samsam Bakhtiari – dit Addy Bakhtiar –

     

    Le Tribunal n'a pas été tendre à son égard : il écope de 450 € d'amende et 3.000 € de dommages-intérêts pour les plaignants, dont notre association qui s'était portée partie civile.

    Il reste à obtenir le règlement de cette condamnation. M. Bakhtiar ne nous a pas habitués, malgré ses moyens, à obtempérer sur première et simple demande…

    Il apparait à l'occasion de cette nouvelle affaire de tapage nocturne que les situations rentrent dans l'ordre quand le Maire et le Commissaire Central d'arrondissement conjuguent leurs efforts pour venir en aide aux riverains et faire dresser procès-verbal. Nos expériences montrent que le Tribunal est de son côté particulièrement attentif au respect de la tranquillité des citoyens et ne supporte pas qu'il y ait récidive.

     

  •   Spring
    Place de la République, vestiges de la manifestation "Charlie" (Photo "Spring in Paris – WordPress")

     

    Dans une lettre du 20 juillet dernier, le Maire du IIIe arrondissement Pierre Aidenbaum, fort des nombreuses plaintes qu’il a reçues de riverains et de commerçants, attire l’attention de la Maire de Paris sur  «… les nuisances sonores engendrées par la succession de concerts organisés place de la République… ».

    Dressant la liste des événements qui se sont déroulés sur la place depuis le printemps, y compris des manifestations, il souligne combien ceux-ci, de jour comme de nuit, sans oublier les nuisances dues aux montages et démontages des installations insupportent au plus haut point habitants et salariés concernés. Il demande à la Maire de Paris en associant les maires des autres arrondissements riverains de «…réétudier la politique sur la validation des concerts sur la place…» en ajoutant qu’il faut «… une occupation équilibrée de la place …».

    Il est vrai que la place de la République n’est plus que l’ombre de ce qui était pourtant attendu lors de sa restauration longue et coûteuse. Nous reprendrons les propos d’un riverain qui nous a écrit à son sujet et décrit la situation telle qu’elle est.  «… Cette place était un lieu de rencontre, de discussion, d'échange. La place de la palabre calme et enjouée. Un magnifique terrain de jeu pour tous les âges et dans la bonne humeur et  le respect mutuel. Les minorités pouvaient s'exprimer sans déranger les autres. Les événements étaient originaux et sans excès. Même le bistrot était réussi sympa, sans prétention et accessible à tous. Je trouve que cela tourne vinaigre. La saleté a fait son apparition, les dalles se dégradent déjà, la crasse, la graisse des vendeurs de merguez, les traces des boissons diverses, tessons de bouteille, emballages des kebab, mac do, et gobelets sont de retour. Les SDF se sont réapproprié les bancs. Les manifestations nocturnes qui génèrent de la pollution sonore et autres n'ont aucun sens …».

    N’oublions pas non plus les tags et dégradations qui ont envahi la statue à la gloire de la République, œuvre des frères Charles et Léopold Morice, restaurée elle aussi à grands frais lors des travaux d’aménagement de la place… 

    Au vu de l’état de la place de République et de ce qui s’y passe, faut-il vraiment que la Maire de Paris se lance dans de nouveaux aménagements des places de la Bastille et de la Nation pour finalement dupliquer l’exemple grandeur nature donné par l’évolution de la République ? 

    La Maire et son équipe doivent réagir, la place de la République montre de façon criante les limites du « tout festif » voulu, encouragé et développé sans mesure. Les nuisances de tous ordres, les dégradations, la pollution, le « ras le bol » des riverains et des  salariés constituent une  sérieuse alerte qui doit être prise rapidement en compte. Que ce soit "Vivre le Marais !" ou le réseau "Vivre Paris !" auquel adhère notre association, ce n’est pas faute pourtant d’avoir lancé aux autorités de multiples mises en garde, mais elles n’ont pas été prises au sérieux ou ont donné lieu à des « mesurettes » bien éloignées des enjeux. 

    Le temps du « n’importe quoi et du laisser-faire » doit céder la place à celui de « l’écoute et d’un certain sens de la mesure ». 

    Dominique Feutry

     

  • Affiche-festival-les-Traversées-du-marais-parcours-musical-dans-les-plus-beaux-lieux-du-marais-11-12-13-septembre-2015-organisé-par-Marais-Culture-3e-et-4 Affiche du festival  "Les Traversées du Marais" qui aura lieu du 11 au 13 septembre

     

    On nous annonce pour les vendredi, samedi et dimanche 11, 12 et 13 septembre un nouveau festival dénommé « Les Traversées du Marais » avec cette mention « découvrir le quartier autrement en musique (balades musicales, installations, performances, siestes littéraires  et éclectisme ouvert à toutes les sensibilités) ».  En fait il s'agit de la réédition de la même manifestation qui s'est déroulée l'an passé du 11 au 21 septembre mais rebaptisée "festival" pour l'occasion.

    Les mairies des IIIe et IVe arrondissements, la Ville de Paris et le ministère de la Culture sont aux manettes et s’appuient pour ce faire sur  Marais et Culture (un réseau composé des principaux musées et institutions culturelles  du Marais)  et "… un collectif de 21 acteurs culturels".

    La publicité mentionne que ce festival se déroulera dans des lieux aussi prestigieux qu’insolites.

    "Vivre le Marais !" connait bien certains des lieux retenus pour avoir écrit nombre d’articles à ce sujet liés à certains abus puisqu’il s’agit notamment du Carreau du Temple et du musée Picasso ! D’autres lieux seront de la fête puisque la Maison Européenne de la Photographie, le Crédit Municipal, les  Archives Nationales, le musée de la Chasse et de la Nature et la maison de Victor Hugo entreront aussi dans la danse…

    Nous ne sommes pas naïfs et sous prétexte de culture, nous craignons une nouvelle fois que ce festival, en particulier pour les manifestations nocturnes, soit le prétexte à abus ce qui est malheureusement de mise presque chaque fois.  Les riverains seront exposés au bruit. Comme toute fête, ce festival va attirer un public nombreux et aura pour conséquences des rues sales, des épanchements d’urine, de l’abus d’alcool…

    Le  Marais a-t-il vraiment besoin de ce type de manifestation pour vivre et attirer le public ?

    Nous sommes dubitatifs et nous saurons apprécier en toute objectivité  si ce festival est vraiment «l’ héritier, même  lointain, de feu le festival du Marais» tel que le met en avant la publicité !   

     

    Au total pas moins de 25 manifestations sont au programme dont nous donnons quelques exemples :

    Vendredi 11 septembre :
    Musée national Picasso-Paris : concerts de Burning Peacocks (19h) et Tahiti 80 (20h) (entrée libre – réservation via le site du musée)
    Bal d’ouverture avec Faubourg Simone au  Carreau du Temple
    de 20h à 23h en entrée libre

    Samedi 12 septembre :
    Installation sonore d’Alain Français aux Archives Nationales de 14h à 20h
    Chorale dirigée par Coline Serrault au Jardin de l’hôtel de Sully à 17h

    Dimanche 13 septembre:
    Installation d’Erik Samakh au Musée de la Chasse et de la Nature de 14h à 20h
    Concerts de  Kyrie Kristmanson, Love, I Obey (avec Rosemary Standley) et  Simon Dalmais à la Mairie du IVe à 17h (entrée libre)
    Concert de Peter Von Poehl au Musée national Picasso-Paris à 20h  (entrée libre – réservation via le site du musée)

     

     

  • 11866223_825249677594841_6700615179453634890_nCarte présentant le projet de ZTI à Paris (Le Monde de l’Économie)

     

    Plusieurs quotidiens nationaux viennent de publier, après la promulgation de la loi Macron des articles où il apparait que le Ministère de l’Économie souhaiterait accélérer le chapitre  du commerce et rédigerait le décret le plus important relatif aux Zones Touristiques Internationales (ZTI) qui permettront aux magasins concernés d’ouvrir les dimanches et le soir jusqu’à minuit. La volonté des pouvoirs publics est de mettre en œuvre ces évolutions le plus rapidement possible. Les élus comme les organisations professionnelles et les syndicats consultés, mais aucun représentant des habitants et riverains (?), doivent rendre un avis sur le projet.

    Pour Paris la donne a changé car de quatre ZTI prévues au départ, nous en sommes dorénavant à douze auxquelles il convient d’ajouter six gares. Le Marais bien entendu figure en bonne place dans ces zones nouvelles.

    Tous les protagonistes, loin s’en faut, ne sont pas d’accord sur cette extension non discutée préalablement. Le ministère de l’Économie se justifie en affirmant avoir réalisé une analyse très fine des parcours des  millions de touristes parisiens et insiste sur la part modeste de ces zones rapportée à la surface totale de la capitale, soit 6%. Mais 6% tout de même ! 

     

    Tourisme paris matchLe tourisme (Photo Paris Match)

     

    La Mairie est pour l’instant sur la réserve et se donne sans doute le temps pour réfléchir avec les intéressés.  Les syndicats de leur côté n’excluent pas d’éventuelles actions y compris judiciaires. 

    De toutes manières ce sujet est un brulot et si une grande part du Marais est englobée dans les ZTI, la fréquentation n’en sera que plus grande. Nous craignons surtout que sous prétexte de renforcer l’activité commerciale et se mettre au diapason des grandes villes internationales, cela renforce les tenants des festivités au détriment des riverains qui  subiront les conséquences que nous connaissons bien, notamment les nuisances sonores, l'invasion de l'espace public et la pollution.

    Ce dossier est donc à suivre de très près dans le contexte de la préparation des élections régionales de décembre et d'un nombre record de touristes en France qui, annonce faite par les médias, passerait de 65 à 85 millions de visiteurs dans l'année.

     Dominique Feutry

     


  • Musée Picasso, soirée du 4 août 2015. Cliquez dans la vidéo : renversant !

     

    Plusieurs articles récents de notre blog ont relaté les soirées bruyantes qui se déroulent à la chaîne dans le jardin du Musée Picasso dont personne n'imaginait qu'il devienne ce que nous appelions (voir notre article du 10 juillet) "un champ de foire" c'est à dire une destination dévoyée par rapport aux activités mêmes de tout musée qui se respecte.

    Dorénavant face à la multiplication, à la diversité et surtout aux horaires auxquels ont lieu les dites manifestations le jardin du musée est devenu une cour des miracles. En effet, les rassemblements se succèdent à un rythme effréné. La foule est attirée sans doute par tant de décibels en un tel lieu !

    Le problème est que les riverains sont saoulés par ces "événements " à répétition qui se déroulent aussi bien le soir que dans la journée… Il suffit pour s'en rendre compte d'écouter la courte vidéo que vient de nous adresser un habitant montrant à quelle intensité de bruit le quartier a été soumis en plein après – midi le 4 août… Une horreur si nous ajoutons aussi le brouhaha créé préalablement par les spectateurs nombreux qui devaient faire la queue rue des Coutures Saint-Gervais avant de pénétrer dans l'ex-jardin du musée, devenu salle de spectacles en plein air.

    Voilà comment est rentabilisé le musée ! Qui aurait pu concevoir un telle évolution des activités de l'établissement après les travaux gigantesques entrepris et qu'il faut désormais rentabiliser pour boucler le budget de fonctionnement ? Le droit au sommeil et le droit à la tranquillité des habitants riverains sont bafoués en toute légèreté par la direction du musée qui a davantage les yeux rivés sur ses comptes que sur les préoccupations de ses voisins ; une forme de mépris grave et délétère.

    Cet enfer auquel sont soumis les riverains ne peut rester sans suite. "Vivre le Marais !" vient d'alerter les autorités compétentes sur ces abus de droit  répétition.

    Dominique Feutry

     

  •  Ste catherineLa place telle que nous l'aimons…
     
     
     
    La place du Marché Sainte Catherine pour laquelle le maire du IVe et ses Adjoints  avaient promis des améliorations est plus bruyante que jamais pour les riverains qui en cette période estivale subissent chaque jour les nuisances sonores nocturnes des bars et restaurants. Leurs clients attablés aux nombreuses terrasses se lâchent créant un  brouhaha et des cris qui se multiplient, l'alcool aidant … Pour accentuer le tout, des musiciens ambulants se produisent chaque soir au mépris de la tranquillité des habitants qui se trouvent privés de sommeil 
     
    Comme à chaque fois en pareille circonstance, les riverains sont ignorés et leurs récriminations sont jugées presque éhontées, notamment par les exploitants des établissements qui n'ont d'attention que pour leur tiroir-caisse !

    Cette situation n'est pas acceptable. Elle pose la question des droits des citoyens qui paient au final leurs impôts pour ne pas connaître ce qu'est la quiétude…, le droit pourtant dû au sommeil…, la possibilité d'ouvrir leurs fenêtres par forte chaleur…! 

     
    Ste catherine occupation généralePanorama de la place la nuit
     
     
    Les riverains n'en peuvent plus.
     
    Un rapide verbatim donne l'étendue de leur exaspération.  
     
    "Je ne comprends pas pourquoi la Mairie ne fait rien ! Passés les beaux discours et les belles promesses électorales c’est la loi des restos qui s’impose et tout le monde s’en moque. Le "conseil de la Place" ne sert à rien en dehors d’essayer de nous endormir. Hélas le vacarme des terrasses qui ne respectent pas leurs limites et les musiciens qui défilent sans contrainte nous empêchent précisément de dormir et nous obligent à vivre toutes fenêtres fermées !!…
     
    "Et comment faire pour que Le bistrot de la place cesse de s'étendre ? Entre le magasin vide devant lequel la terrasse s'est étendue, les tables s'étalent également en largeur de plus en plus. Jamais la limite n'est respectée. La surface est impressionnante"…
     
    "La situation place du Marché Sainte-Catherine est insupportable, les terrasses occupent tout l’espace et comme vous savez, le bruit se répercute comme sur une scène de théâtre. Les habitants sont exaspérés par les nuisances sonores . Venez faire un tour le soir ! Vous verrez que les restaurateurs se moquent de vos règlements. Pourquoi ne faites-vous pas des verbalisations tous les soirs ?"… 
     
    Une question revient sans arrêt lancinante :  Que fait le Maire?  

    Car sur le terrain ce sont les restaurants et leurs exploitants qui mènent le bal… les riverains étant devenus quantité négligeable.
     
    Les élus du IVe montrent à nouveau qu'il y a loin de la coupe aux lèvres en termes d'annonces dont ils ont le secret, puisqu'au lieu d'une amélioration de la situation à laquelle ils devaient s'atteler, celle-ci ne fait qu'empirer. A l'approche des élections régionales, et il ne reste plus beaucoup de temps aux élus pour réagir, les riverains tant ignorés, voire oubliés, de la Place du Marché Sainte-Catherine sauront faire les comptes au moment de glisser leur bulletin de vote dans l'urne.

    Dominique Feutry

     

  • Faire la fête 11 05 14Image de fêtards,(illustration Huffington Post)

     

    La presse qui ne semblait pas accorder grande importance au sujet du bruit lié aux fêtards commence à prendre la mesure du problème en s’emparant de la question de l’alcoolisation des jeunes et de ses conséquences en ricochet sur la santé des habitants. 

    Les titres récents de plusieurs quotidiens nationaux, régionaux ou d’émissions de télévision « un français sur trois gêné par les nuisances sonores nocturnes » ou bien « Le Canal Saint-Martin, haut lieu de l'alcoolisation parisienne… » sont révélateurs. Ils constituent peut-être les prémices d’une petite révolution salutaire, une prise de conscience d’un phénomène qui tendait à se banaliser au détriment des riverains au seul profit des fêtards et des tiroirs caisse de ceux qui les entrainent dans cette spirale infernale de la boisson et du n’importe quoi ensuite. 

    La question du bruit nocturne incessant qui peut polluer toute une rue, tout un quartier s’ajoutant souvent au bruit diurne ambiant est cruciale car le bruit soutenu à un certain niveau de décibels entraîne immanquablement des problèmes de santé publique qu’il faut arrêter de vouloir sous-estimer. Toutes les études le démontrent, le nombre de personnes touchées, de tous les âges,  grandit chaque jour. 

    Nous le rappelons nous sommes face à une forme de pollution qui s’ajoute aux autres pollutions connues. Pour cette raison mais aussi du fait de l’action de nos associations, des réseaux que nous avons constitués et des collectifs de riverains qui fleurissent ici et là, au travers d’une communication appropriée et soutenue, que le phénomène est pris davantage en considération.  

    Nous sommes en effet face à un phénomène de société et il doit être endigué, sinon au moins régulé. Personne ne peut accepter aujourd’hui qu’un lobbying  habilement exercé puisse se permette d’empester la vie de milliers d’habitants à Paris  comme dans d’autres villes de province ou d’autres pays ! Cela suffit et a déjà bien alimenté notre blog depuis que nous sensibilisons nos lecteurs et tous les acteurs sur cette question. 

    Nous observons donc l’évolution en cours, sans baisser la garde, mais il est certain qu’un pallier vient d’être franchi. Les politiques, les élus et autres acteurs vont devoir cesser de faire l’autruche et agir sans faux semblant. Leurs électeurs attendent des résultats, les incantations ne suffisent plus.

    Dominique Feutry

     

  • A2Photo du Musée Picasso prise à minuit

     

    Les manifestations extérieures bien au delà des heures habituelles d'ouverture se succèdent semaine après semaine au Musée Picasso. Le jardin devient un petit champ de foire en plein cœur du Marais dérangeant allègrement et sans vergogne  les riverains qui ont le malheur d'habiter là. Hier et ce matin encore tout le secteur raisonnait de la fiesta.  Sonorisation et projecteurs puissants, allers et venues des invités, des véhicules et des équipes d'installation puis de démontage… (voir notre article du 1er juillet 2015).

    "Ce musée est le vôtre, vous êtes chez vous" se plaît à dire  malicieusement et avec déférence à ses visiteurs, le Président du Musée Laurent Le Bon. En fait il n'en est rien, le musée est bel et bien à lui, il est en train d'en faire sa chose avec l'aval de sa hiérarchie et du conseil d'administration.

    Eh bien les riverains ne l'entendent pas de cette oreille, ils sont à cran. Un musée voué à la fête n'est pas de mise, de surcroit dans cet endroit où la densité des habitants est élevée. 

    A1Installation en cours dans le jardin du musée la veille de la manifestation

     

    Nous demandons à Laurent Le Bon et à ses pairs d'arrêter ces déviances…. Le Marais, redisons le encore s'il le faut, n'est pas une annexe de la Foire du Trône !

    Dans la fiche métier d'un conservateur du patrimoine, ce qu'est Laurent Le Bon, fiche publiée par l'ONISEP, il est précisé que pour assurer ce poste le conservateur doit être "… pédagogue et communicant, il va à la rencontre du public…" en réalité c'est à l'encontre des riverains que semble aller Laurent Le Bon. Attention ils sont à bout !

    Dominique Feutry