Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • A2Inspecteurs habilités de la DPP (photo Mairie de Paris)

     

    "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" ont rencontré des représentants de le Direction de la Prévention de la Protection (DPP) et du Centre d’Action pour la Propreté de Paris (CAPP), deux organismes qui dépendent de la Mairie de Paris.

    Nous souhaitions cet échange afin de mieux connaitre nos interlocuteurs, leurs moyens et leur mode d’action tout en spécifiant combien notre quartier était meurtri par l’affichage sauvage et parsemé de flyers dans certaines rues telles que la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe). Nous avons cité la problématique des nuisances sonores notamment la nuit dues aux terrasses des bars et restaurants  en citant la place du Marché Sainte–Catherine, la rue des Archives ou la place Bourg Tibourg (IVe). Il nous est assuré que dans ces lieux des opérations régulières de verbalisation sont menées. Il nous est même demandé de ne pas hésiter à signaler à la DPP les lieux les plus touchés.   

    M. Pascal Davy–Bouchene, Sous-Directeur de la DPP représentant M. Matthieu Clouzeau le Directeur qui n'a pas pu assister au rendez-vous, nous a indiqué que sa direction disposait sur Paris de 1000 agents dont 600 inspecteurs de sécurité des parisiens, intervenant sur les équipements publics, c’est-à-dire le patrimoine municipal y compris le dimanche même si les inspecteurs sont moins nombreux. La mission est de lutter contre les incivilités, le chiffre de 40 000 PV dressés l’an passé étant cité. L’objectif des verbalisations est de les  rendre « plus fluides, plus efficaces avec obligation de paiement immédiat de sorte à faire mal au portefeuille… », en particulier dans notre quartier agité la nuit ce qui veut dire immanquablement plus de nuisances.

    A1Sur les flyers, le constat qui nous est donné est qu’il y a moins de stickers mais davantage de flyers. Cela est le résultat d’une anomalie juridique judicieusement exploitée qui fait que les cartes publicitaires, mises sur les pare-brises des voitures, ne peuvent pas donner lieu à verbalisation par les équipes de la DPP car ces véhicules sur lesquels elles sont disposées sont considérées comme des propriétés privées ! Seul le conducteur pris sur le fait en train de mettre à terre le papier en question peut être verbalisé ! 

    Il faut préciser que le code de l'environnement interdit le dépôt de tracts sur les biens immeubles. Il aurait suffi que les députés l'amendent en ajoutant "et meubles". Nous avions pensé ingénument en 2012 qu'avec une mairie de Paris et un parlement de la même couleur politique l'affaire serait "pliée". Hélàs, les parlementaires ruraux n'ont pas voulu retirer aux maires de leurs communes la possibilité de faire de la publicité pour leurs kermesses locales ! Voila pourquoi nous subissons le fléau des flyers. De notre point de vue, si la demande avait été soutenue avec vigueur, le problème aurait été réglé. Il reste aux Maires, singulièrement celui du IVe, à trouver ses propres solutions.

    Pour les terrasses et les nuisances sonores liées, il nous est signalé que l’amende montera à 135 € à la rentrée prochaine  (PV de classe IV) à la suite de la volonté de la Mairie de Paris de les alourdir pour non-respect du règlement. Le recouvrement se fera d’office et une procédure plus lourde est prévue pour ceux qui seront verbalisés pour la troisième fois. A ce titre d’ailleurs le CAPP signale que toute entrave à la circulation, à la liberté de passage ou à la sûreté du fait d’encombrements (déchets, dépôts divers…) seront aussi verbalisés 135 €.  L’expérience en cours rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) est citée (voir notre article du 21 décembre 2014).   

    En ce qui concerne le marquage au sol, comme l’affichage sauvage, le CAPP nous indique que les fautifs paient à la  fois le déplacement  des entreprises  qui interviennent et le coût de l’enlèvement lui-même. Depuis le 1er juin d’ailleurs suite à une décision du Conseil de Paris,  3 heures forfaitaires d’un montant de 399 € sont facturées outre l’intervention ensuite, pour chaque infraction sachant  que c’est la société de marketing qui est mandatée par les commanditaires qui désormais paie.

     

    A2Pancarte sauvage de vente de tapis rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux annonçant des "ventes de tapis" à des prix concurrentiels sont souvent l’œuvre de gens du voyage qu’il est difficile de retrouver et donc de verbaliser. Seules sont inquiétées les personnes qui leur louent des locaux. Dès lors pour contourner cela, les ventes ont lieu de plus en plus dans des camions près des adresses des locaux où ils étaient auparavant exposés et il devient plus difficile de verbaliser. 

    Bien entendu des actions conjointes sont entreprises avec la police. 

    Plusieurs annonces nous sont faites en conclusion. Tout d’abord dans le prolongement de la proposition électorale de la Maire de Paris de créer des brigades vertes, 2016 verra sans doute le rapprochement des  services de la DPP et du CAPP de manière à renforcer les moyens d’action.  Des discussions sont aussi en cours entre la Mairie de Paris et la Préfecture de police quant aux ASP ces agents rémunérés par la Mairie mis au service de la police, afin de renforcer les compétences tant en matière de circulation que de stationnement. La Ville  souhaiterait réaffecter ces personnes pour ses propres besoins. Nous avons enfin appris incidemment qu’un projet de réaménagement de la place du Bourg Tibourg serait à l’étude ?  

    Nos interlocuteurs reconnaissent que leur action est de longue haleine dans un environnement et face à des comportements qui ont beaucoup changé. Ils soulignent qu’arriver à la sanction de fermeture temporaire d’un établissement qui bafoue les règlements reste difficile. 

    Ils insistent pour que nous les sollicitions lorsque nous constatons des dérives  notamment via l’application « Dansmarue ». 

    Pierre Colboc, président de Marais-Quatre 

    Dominique Feutry, président de "Vivre le Marais !"

     

     

  • Passage désirLe "Passage du Désir", 23 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    C'était en 2008, il y donc sept ans, ce magasin ouvrait ses portes dans le IVe avec son pendant rue St Martin (IVe). Il suscita un article de notre part que nous vous invitons à redécouvrir car il décrit les prémisses de l'évolution dont nous constatons les effets sur nos quartiers aujourd'hui.

    Vous verrez que nous avons plutôt applaudi (sans frénésie cependant) à l'apparition de ce commerce plutôt insolite, car il n'avait et n'a toujours rien de vulgaire et qu'il respecte les codes du Marais en matière d'urbanisme. Mais nous avions à cette occasion alerté les élus, les deux Maires notamment, sur le risque que nous avions qualifié de "pigallisation" de nos quartiers. Allusion à leur spécialisation dans les commerces consacrés aux plaisirs en tous genres, dont on sait qu'ils ne font généralement pas bon ménage avec une certaine idée du paysage de la rue.

    Derrière ce néologisme, provocateur à dessein, se dissimulait deux visions différentes du Marais, alors que la révision de son PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) se profilait. Il y avait en effet deux façons d'interpréter le concept de "mise en valeur". L'une que nous avons toujours privilégiée qui est la réhabilitation et la restauration "pour l'amour de l'art" ; l'autre qui en faisait saliver déjà plus d'un, la possibilité d'exploiter extensivement notre cadre historique et son patrimoine sur des bases marchandes, dans la mesure où il faisait peu de doute que le succès commercial de masse serait au rendez-vous.

    Nos entretiens avec le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous avaient laissé penser que son option était a priori la deuxième. C'est pourquoi nous avions entrepris à l'époque de l'éclairer sur les conséquences prévisibles de cette orientation et son incidence sur la qualité de vie des habitants. Nous avions utilisé à cette occasion le terme de "pigallisation". Le mot avait rendu le Maire perplexe mais peut-être l'a-t-il incité à méditer. Il est vrai que les litiges que nous vivons aujourd'hui avec le musée Picasso et le Carreau du Temple semblent démentir qu'il ait infléchi son orientation mais on peut penser qu'il ait été dans les deux cas entrainé à son corps défendant dans des stratégies d'entreprises où seul le résultat financier compte. On espère toutefois qu'il s'en souviendra et que son entourage en tirera la leçon.

    On se souvient de sa déclaration au moment des élections municipales de 2014 d'où il ressortait que sa priorité serait désormais la qualité de vie et la tranquillité des habitants. Sans doute est-il prisonnier des opérations déjà lancées mais on peut espérer au minimum qu'il réfléchira à deux fois avant d'en lancer de nouvelles. Il est significatif, par exemple, que le Premier-Adjoint du IIIe, Gauthier Caron-Thibault, ait donné un avis défavorable à la demande de permis de construire du "restaurant sur le toit" du 2 rue des Quatre-Fils (nonobstant le fait que la mairie de Paris n'en ait tenu aucun compte…). Les mois qui viennent nous diront si notre analyse est pertinente ou candidement naïve.

    Dans le IVe Dominique Bertinotti était à la barre. Nous ne dirons jamais assez quelle a été sa détermination, quel a été son courage dans l'affaire de la grande boite de nuit de la rue Pierre au Lard, dont la réalisation aurait déstabilisé le secteur. Son successeur Christophe Girard a suivi la même voie, en se rendant ultérieurement compte que la solution du problème était contenue dans la révision du PSMV.

    Mme Bertinotti a aussi œuvré, mais sans succès, à résoudre le scandale de l'occupation de l'espace public par le COX-BAR. Elle a cru en 2010 que la signature par toutes les parties d'une "charte des bons usages de la rue des Archives" conduirait à la fin des conflits. On sait qu'il n'en a rien été.

    Bertinotti archives charteDominique Bertinotti présentant sa charte aux commerçants de la rue des Archives, le 25 mai 2010

     

    Christophe Girard a pris la suite en 2012. Le mieux qu'on puisse dire est qu'il subit aujourd'hui une situation qui le dépasse (notre article du 21 juin). Sauf pour lui à nous apporter la preuve du contraire dans les mois qui viennent.

    Les craintes que nous formulions en 2008 se sont vérifiées mais l'orientation prise ne débouche pas à l'évidence sur cette "pigallisation" que nous avions appréhendée. Les commerces douteux n'ont pas fleuri. A leur place c'est le luxe qui s'impose avec la gentrification  des quartiers. Au détriment il est vrai du commerce de proximité qu'on regrette comme un vieil ami qu'on aimait et qui disparait sans qu'on puisse réellement en vouloir à quiconque.

    Gérard Simonet

     

  • A5Le Musée Picasso éclairé par de puissants projecteurs pour le défilé, toutes les habitations alentour sont éclairées comme en plein jour (Photo JFLB)

     

    Nous publions ci-dessous un article de Jean-François Leguil Bayart concernant les animations non muséales qui se multiplient au musée Picasso à l'instar de ce qui existe dans d'autres lieux emblématiques du Marais et de Paris en totale contradiction avec la qualité de vie que sont en droit d'attendre les habitants qui se sentent de plus en plus marginalisés par leurs élus. 

     

    "Comme il était à craindre, le Musée Picasso, contraint par son business plan à autofinancer 61% de son budget de fonctionnement (Libération 17 juillet 2014) entend privatiser l’Hôtel Salé autant que nécessaire et exercera, pour ce faire, sa souveraineté sur le quartier, sans égard aucun pour ses habitants. C’est ainsi que les riverains du square Léonor-Fini, du jeudi 25 au vendredi 26 juin, ont vécu à l’heure d’un défilé de mode : invasion de la rue Vieille-du-Temple par une nuée de camions polluants qui ont squatté toutes les places de stationnement résidentiel entre la rue des Coutures-Saint-Gervais et la rue des Quatre-Fils, essais de sono tonitruants, illumination de la façade de l’Hôtel Salé mais aussi des immeubles avoisinants que balayaient des projecteurs éclairant l’intérieur des appartements comme en plein jour.

    Réponse benoite du musée à l’interpellation de Vivre le Marais : « dans le cadre de ses activités (il) accueille exceptionnellement un défilé de mode qui ne durera pas plus de trente minutes ». Sauf que la performance de trente minutes a été précédée de plus de vingt-quatre heures de préparatifs. Sauf que les riverains du square Léonor-Fini avaient eu droit à un spectacle d’acrobates tout aussi bruyants quelques semaines auparavant. Sauf que l’on a quelque peine à comprendre le rapport entre « les activités » du musée Picasso et un défilé de mode qui participe plus de la fashion week que de l’art du Maître.

    Tout comme au Carreau du Temple, un établissement culturel se transforme en lieu d’exposition marchand. Tout comme au Carreau du Temple, les riverains, les premiers concernés, en sont les premières victimes, et l’objet de l’indifférence, quand ils se taisent, du mépris, quand ils s’expriment, des pouvoirs publics. Tout comme au Carreau du Temple, ces derniers, directement impliqués dans la gestion de l’établissement culturel, par le biais de leur présence au sein du conseil d’administration, voire leur présidence de celui-ci, pratiquent le mélange des genres en faisant passer la tranquillité et la santé publiques, dont ils sont redevables en tant qu’élus, après l’intérêt marchand. Carreau du Temple et Musée Picasso, même combat des riverains ! Terrasse du Jules et restaurant-toit de La Perle, même combat des riverains !

     

    A2Camions stationnés tôt le matin rue Vieille du Temple afin de préparer la manifestation (Photo JFLB)

     

    Ces événements n’ont rien d’ « exceptionnel ». Ils institutionnalisent un état d’exception dont les habitants du Marais font les frais, et que consacrera le classement imminent de leur quartier en zone touristique internationale, à la faveur de la loi Macron. Comme dans tout état d’exception qui se respecte, les droits des citoyens ne sont plus garantis par les autorités publiques qui accordent des dérogations à qui mieux mieux, permettant aux prédateurs de la nuit de faire valoir qu’ils ont obtenu les « autorisations » nécessaires et leur prodiguant une indulgence sans limite quand ils s’affranchissent de ces dernières. Ce n’est pas parce que le Musée Picasso a obtenu l’autorisation administrative d’illuminer l’intérieur des appartements jouxtant le square Léonor-Fini, et la brasserie La Perle le permis de construire un restaurant sur le toit du 2 de la rue des Quatre-Fils, que leur accaparement de l’intimité des riverains et la violation de leur droit au sommeil sont pour autant légitimes et acceptables.

    Il n’empêche que, dans un état d’exception, le Cox et les Jules peuvent exploiter une terrasse sans autorisation administrative avec la complicité de fait de la municipalité, La Perle enfreindre la législation sur l’ivresse publique sans encourir de fermeture administrative comme l’a illustré le scandale Galliano… et le Musée Picasso faire passer du tapage nocturne pour de la culture, voire de l’art.

    Soumis à la pression du lobby puissant et plein d’entregent des entrepreneurs de la nuit, ayant transformé les établissements culturels en partenariats publics-privés et les ayant ainsi rendus tributaires de la loi du profit, en proie à l’hybris de l’industrialisation touristique de la capitale bien qu’elle soit déjà la ville la plus visitée au monde, fantasmant sur les euros des millions de voyageurs chinois annoncés et les retombées supposées des Jeux Olympiques, les édiles de Paris se jettent dans une fuite en avant qui piétine les droits élémentaires de ses habitants : droit au sommeil, droit au repos notamment dominical, droit de circuler librement sur les trottoirs, droit à un marché du logement résidentiel déconnecté de la bulle des locations saisonnières frauduleuses, droit à des commerces de bouche, droit à une ville sans publicité sauvage à vague prétexte culturel, droit à l’égalité devant la fiscalité ou la réglementation relatives aux engins à moteur, droit de ne pas voir ses impôts grevés par des investissements inconsidérés en faveur d’événements sportifs mondiaux qu’entachent la corruption, le dopage et la spéculation télévisuelle – en bref, droit à une vie normale et non dérogatoire.

     

    A6Préparatifs dans les jardins du musée, on aperçoit les colonnes d'amplificateurs … (Photo JFLB)

     

    Certes, la municipalité a pris des mesures utiles à la qualité de la vie depuis une décennie, en particulier en matière de transports publics, et s’efforce d’endiguer le phénomène des locations saisonnières. Mais sa politique débridée de marchandisation de la ville et son culte niais de la fête de masse la mettent en contradiction avec elle-même. Fascinés par la course à l’échalote de la nuit la plus in (et la plus bruyante) dans laquelle les a précipités le lobby des limonadiers "new age", les édiles ont pris le parti de snober leurs électeurs. Ils oublient que la victoire dans les urnes de la nouvelle équipe municipale de Barcelone doit beaucoup au ras le bol de ses habitants à l’encontre du tourisme de masse qui a dénaturé leur ville.

    Nous sommes de plus en plus nombreux, dans le Marais, à avoir retenu la leçon et à faire dépendre nos suffrages à venir des réponses qui seront apportées aux scandales du COX, des "Le Jules" et de "La Perle"– entre autres – et à la dérive marchande des établissements culturels tels que le Carreau du Temple ou le Musée Picasso."

    Jean-François Leguil-Bayart

    Directeur de recherches au CNRS – Journaliste

     

  • A3L'entrée du soir du "Café Cour" par le passage donnant sur la Tour Pierre Alvart de l'enceinte Philippe Auguste 57 bis rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous évoquons souvent le nombre important de bars-cafés qui 's'installent à la place de commerces de bouche et font que leur densité s'accroit parmi les commerces à l'instar de ce que nous constatons pour les boutiques de prêt à porter.

    Notre surprise fut grande toutefois ces derniers jours passant devant le Crédit Municipal  rue des Francs Bourgeois (IVe) de découvrir que le vénérable établissement venait d'ouvrir un café à son tour.

    Dénommé "Café Cour", il est installé dans la cour intérieure de l'institution 55 rue des Francs-Bourgeois (IVe) et le soir alors que les bureaux sont fermés, il reste ouvert. L’accès se fait alors par le 57 c'est-à-dire par l'étroit passage menant à la Tour Alvart de l'enceinte de Philippe  Auguste. Une charmante hôtesse accueille et renseigne les passants voulant s'y rendre et des panneaux sont affichés pour expliquer qu'il y a là un bar car on ne le voit pas de la rue.   

    il s'agit d'un café éphémère ouvert jusqu’en septembre, dans lequel il est possible de dîner bio et de profiter d'une animation. "Sans le bruit des terrasses ambiantes" tel est un des slogans de la publicité, il est vrai que cela est devenu une chose rare dans la quartier !

    Une incitation pour aller découvrir cet endroit paisible.

     

  • Carnaval-7-95fe9L'affiche du carnaval tropical du 28 juin 2015

     

    Après la  fête de la musique dont nous avons dénoncé les excès (notre article du 22 juin 2015) arrive ce samedi, 27 juin,  la Gay Pride qui créera à n'en pas douter une forte animation dans notre quartier. Mais ce n'était pas suffisant pour nos autorités il fallait encore davantage puisque le 28 juin est annoncé le "Carnaval Tropical", le Marais figurant sur le parcours ! La publicité fait état de "2 500 "carnavaliers" à pied et une trentaine de chars, venus des 4 coins du monde… aux costumes plus beaux les uns que les autres qui seront présents pour vous faire danser au rythme des musiques tropicales". 200 000 spectateurs sont attendus. 

    Un défilé de plus pourrions-nous dite dépités et blasés !

    Pourquoi vouloir appliquer cette sorte de matraquage d'un Marais de la fête qui va totalement à l'encontre du souhait de ses habitants ?

    Alors que nous avons soulevé la question de la densité excessive du Marais, pourquoi s'ingénier à y concentrer les touristes et les fêtards ?

    Notre quartier n'en peut plus, il étouffe ! Veut-on éliminer ses habitants qui au final deviennent gênants?

    On voudrait laisser pratiquement croire que sans fête, il n'y a pas de salut pour le Marais ? Eh bien nous disons non!

    On se demande si la volonté ambiante ne serait pas de faire perdre au Marais son âme pour mieux le tuer ? L'autisme des politiques est inquiétant voire suspect.

    Dominique Feutry

     

  • Girard et gérard 28 02 14Christophe Girard aux côtés de Gérard Simonet, quai des célestins (IVe) en mars 2014 (Photo VlM)

     

    Nous remercions le Maire du IVe Christophe Girard pour sa réponse à notre article du 13 juin 2015 dans "Vivre le Marais !". Sans aller jusqu'à parler de "dialogue de sourds", il serait exagéré de prétendre que nous avons été globalement entendus.

    Nous parlons "maintien de l'ordre", il répond "identité"… Nous publions intégralement sa réponse sans commentaire. Il appartient à chacun d'en juger. Pour les actions engagées, il reste quelques mois avant les prochaines échéances électorales pour vérifier si elles portent des fruits. Dans une mairie, comme dans une entreprise, il ne suffit pas d'affirmer qu'on s'active, il faut que les résultats soient au rendez-vous.

    Il y a un point néanmoins sur lequel il nous parait important de réagir. Nous affirmons que le IVe est fait de quartiers où la diversité règne. Nous refusons avec vigueur toute étiquette réductrice. Le Marais n'est pas un quartier de juifs, de chinois, d'homos, d'hétéros, de blancs, de noirs, de jeunes, de vieux, de bobos ou autres. C'est un secteur sauvegardé avec un patrimoine collectif exceptionnel et un kaléidoscope de populations qui côtoient un nombre grandissant de visiteurs du monde.

    Des gens qui n'ont qu'un souhait : vivre et travailler en harmonie avec leur environnement. Le Marais, qui s'étend sur les IIIe et IVe arrondissements, bien au-delà de la rue des Archives dont il est fait mention, aucun groupe communautaire n'a le droit de se l'approprier et les lois de la République valent pour tous avec la même rigueur et la même justice.

    Pour le reste, voici la  lettre de M. Girard :

     

    Paris le 17 juin 2015

    Objet : Réponse à votre article du 13 juin 2015 dans « Vivre le Marais »

    Monsieur,

    Vous avez, dans le cadre d’un article publié sur le blog de Vivre Le Marais, exprimé votre opinion sur un certain nombre de sujets importants du 4e arrondissement. Je tiens à vous apporter des éléments de réponse, votre article ne faisant pas mention des actions que j’ai entreprises avec mon équipe municipale en lien avec la Mairie centrale.

    En ce qui concerne les « flyers », je suis, comme vous, très préoccupé par la pollution engendrée par ces milliers de prospectus distribués et que l’on retrouve, par voie de conséquence, sur le domaine public.

    Dès le début de la nouvelle mandature, je me suis attaqué à ce problème complexe en déposant un vœu au Conseil d’arrondissement et au Conseil de Paris de juillet 2014, qui a été adopté par ces deux assemblées.

    Ce vœu, relatif à la distribution gratuite de prospectus commerciaux dans le 4e et à Paris, comportait un certain nombre de demandes, dont la mise en application est actuellement à l’étude par la Préfecture de Police et la Ville de Paris.

    Au travers de ce vœu j’ai notamment demandé à la Préfecture de Police l’inclusion du Marais dans la liste des lieux où la distribution gratuite de prospectus commerciaux écrits ou imprimés est interdite, dispositif prévu dans le cadre de l’arrêté préfectoral, n°2004-17923 du 13 septembre 2004, modifié par l’arrêté préfectoral n°2007-20990 du 6 septembre 2007. Cette liste d’interdictions spécifiques comprend des lieux tels que la Place de l’Etoile, l’Avenue des Champs-Elysées, ou une partie de la rue de Rennes et du Boulevard Saint-Michel.

    S’agissant de la législation actuelle, seule la personne qui jette le prospectus sur la voie publique est susceptible d’être verbalisée. Une évolution législative est nécessaire pour interdire la pose de prospectus sur les biens meubles dont font partie les véhicules de particuliers. À ce jour, aucune majorité n’est susceptible de se dégager sur ce sujet au Parlement, un grand nombre d’élus de territoires ruraux et de petites villes étant opposé à toute restriction de la distribution de prospectus gratuits.

    Récemment, j’ai par ailleurs demandé au Commissaire du 4e arrondissement, pleinement conscient de la situation, d’écrire directement aux commanditaires de ces distributions afin de les appeler à davantage de modération. Cette problématique fait l’objet d’une vigilance aussi grande que possible du Commissariat en sachant que les évènements du mois de janvier ont impliqué une mobilisation très importante des services de Police parisiens, mobilisation toujours en cours dans le cadre du Plan Vigipirate renforcé.

    Pour que les mesures ne soient pas uniquement répressives, nous travaillons dans le cadre du Conseil de la nuit, instance pilotée par Frédéric Hocquard, Conseiller parisien en charge de la nuit, sur des moyens de communication innovants à proposer aux établissements nocturnes dont l’activité nécessite une certaine publicité.

    S’agissant du Cox et plus globalement des établissements gays du Marais et de la rue des Archives, permettez-moi de faire un point de contexte et d’histoire. La présence de ces établissements fait partie de l’identité du quartier, tout comme l’As du Fallafel dans la rue des Rosiers fait partie de l’identité du Pletzel. La capitale est aussi reconnue comme une ville de tolérance grâce à l’existence et à la diversité historique de ces quartiers.

    Par ailleurs, j’entends aujourd’hui beaucoup d’inquiétudes sur la gentrification du quartier, l’arrivée d’enseignes haut de gamme installées par le secteur privé ou le départ d’habitants et de certains commerces de proximité qui ne peuvent plus assumer les prix pratiqués par les propriétaires. Mon rôle en tant que Maire est de veiller aux équilibres et de trouver avec les habitants et les acteurs économiques des solutions concrètes et respectueuses. Ainsi je m’étais opposé à l’ouverture d’une nouvelle boite de nuit devant l’école Saint-Merri/Renard mais je suis favorable au maintien de la vie nocturne caractéristique du Marais et de ces établissements dans le respect de chacun.

    Autre exemple : pour la traditionnelle Fête de la musique j’ai fait part de mon avis favorable à la fermeture de la rue des Archives pour permettre au plus grand nombre de profiter de l’ambiance de la rue, le Marais étant attractif bien au-delà des frontières de l’arrondissement. Pour autant je me suis opposé à l’installation d’éléments acoustiques et amplifiés sur l’espace public incitant les établissements à privilégier les ambiances musicales entre leurs murs plutôt que dans la rue dans un souci constant de maitrise du volume sonore.

    La recherche du compromis passe bien évidemment par une attention portée par les établissements à leur environnement en matière de propreté et de nuisances sonores. J’y travaille avec mon équipe municipale en lien avec les Adjoints de la Maire de Paris et les associations. Mais cela passe également par une certaine acceptation de l’identité de ce quartier que nous ne voulons pas voir disparaitre.

    Nous voulons avec Anne Hidalgo, Maire de Paris et Bruno Julliard, son premier Adjoint chargé de la Culture et de la Nuit, garder l’image d’une ville ouverte, tolérante et riche de ses diversités. Nous avons donc tous des efforts à faire.

    Enfin j’aurais aimé que vous preniez en considération le climat nouveau qui touche notre arrondissement depuis le 11 janvier dernier et les efforts remarquables de notre ville, de la Préfecture de Police et du Commissariat pour assurer la sécurité de tous.

    Christophe Girard

    Maire du IVe

     

  • AfficheRue du Temple le 12 juin, affiches sauvages installées sur tout ce que la rue compte de poteaux et potelets (Photo VlM)

     

    Nous sommes naturellement conscients des diverses responsabilités qu'un Maire d'arrondissement doit assumer. Mais au-delà de la gestion ordinaire sur laquelle nous avons peu de raison de nous attarder, dans le IVe les citoyens attendent du Maire que des dossiers spécifiques à cet arrondissement, sensibles et bien identifiés soient pris à bras le corps et réglés. Ils ne sont certes pas simples, mais on n'élit pas un Maire pour ne traiter que des affaires banales.

    Lors de nos entretiens avec Christophe Girard, à la veille et après les élections municipales de 2014, nous les avons évoqués. Il nous avait assuré et même convaincus qu'il avait autant la volonté que la capacité de le faire. Certains nous ont mis en garde. Nous sommes restés confiants. Un an après, nous sommes obligés de constater que nous avons été abusés.

    Ces dossiers, nous ne cessons d'en parler. Le Maire une fois élu nous avait annoncé comment il entendait s'y prendre et il n'a jamais cessé de nous dire qu'il s'en occupait. Nous constatons sur le terrain que loin de se résorber, les problèmes s'intensifient.

    Il  s'agit pour commencer de l'affichage sauvage qui se traduit généralement en fin de semaine par des forêts de poteaux et potelets où des affiches sont agrafées, à l’image de cette publicité du "Gibus Club" qui a envahi l'espace Archives-Temple-Ste Croix (publicité à laquelle nous contribuons à notre corps défendant !). On connait l'identité du commanditaire. Il encourt de sérieuses amendes. M. Girard devrait peser de tout son poids pour obtenir de la Ville qu'elle les applique et qu'ainsi les auteurs soient dissuadés de récidiver…

     

    Cox attoupement 17 04 15à 21h13Consommateurs devant le COX-BAR le 3 mai 2015 à 21h13

     

    Dossier suivant : l’exploitation illégitime de l'espace public par certains bars de la rue des Archives qui occupent souvent tout le trottoir et d'autres portions de l'espace public alors qu'ils n'ont même plus d'autorisation de terrasse, et en font la rampe de lancement de clients, la nuit, vers d'autres établissements voisins. L'action auprès du Tribunal Administratif d'un collectif de riverains et d'associations a obtenu que la mairie de Paris retire l’autorisation de terrasse mais le tribunal a considéré que la préfecture de police avait agi comme il convenait en se limitant à des "avertissements" (aussi efficaces qu'un cautère sur une jambe de bois). Le Maire avait assuré qu'il chercherait la solution de son côté. On attend toujours qu'il la trouve.

    Dernier dossier, ces flyers qui prolifèrent sur les voitures et les rebords de fenêtres pour finir sur la chaussée, parfois collés sur le trottoir, but ultime de leur distribution par des donneurs d'ordre sans scrupules qui se soucient peu de propreté et n'ont aucune pensée pour la dignité des agents de la Ville qui doivent le matin ramasser dans le caniveau des cartons gluants qui collent aux doigts. La solution radicale est une modification du code de l'environnement interdisant le dépôt de tracts sur les biens meubles que sont les voitures. Une majorité existe au parlement pour faire aboutir un texte qui viendrait d'une personnalité de la même sensibilité politique. Rien pourtant n'a été fait.

     

    Flyers sur voiture 29 03 14Invasion d'une voiture par des flyers racoleurs

     

    Alors, un Maire conscient que la pollution due aux flyers est indigne du domaine exceptionnel dont il a la responsabilité désignerait deux personnes pour procéder les jeudis et vendredis soirs à la récupération et à la destruction de ces tracts. Des citoyens le font, de manière irrégulière et à leurs risques, pourquoi pas des agents de la mairie ?

    En résumé, sur ces trois dossiers nous avons fait confiance à Christophe Girard et nous sommes déçus. Qu'aurait fait l'opposition (qui a été à deux doigts de le battre) ? Au vu des positions qui sont défendues par son État Major sur plusieurs dossiers parisiens nous avons des raisons de craindre qu'elle ne se serait pas illustrée. Aussi que personne ne s'étonne, quand viendront les élections régionales de décembre, que la défiance à l'égard des partis politiques soit plus forte que jamais et que les extrêmes fassent le plein. Les exemples de Barcelone et Madrid sont édifiants. Si rien ne se passe d'ici là, nous n'aurons aucune envie d'appeler nos adhérents et lecteurs à la raison.

    Gérard Simonet

     

  •    OMB_5769Intérieur du restaurant "Le Jules" installé dans le Carreau du Temple (IIIe)

     

    Alors que les riverains se sont offusqués de constater que le restaurant du Carreau du Temple,  « Le Jules », avait installé une terrasse non autorisée,  nous avons relayé d’ailleurs leur  surprise dans un article du 7 juin, la presse fait état d’un nouvel épisode dans ce feuilleton à rebondissements. 

    Il est indiqué en effet qu’après avoir retiré finalement sa terrasse, « le gérant du restaurant le Jules, réclame 244.161 € d’indemnités pour manque à gagner » au responsable de la Société publique locale du Carreau du Temple présidée par le Maire du IIIe arrondissement.

    La raison tiendrait  à la difficulté d’exploitation de ce commerce causée par des températures jugées anormales,  soit  très basses soit très élevées, et donc inadaptées  qui règneraient  dans le restaurant, ce qui ferait fuir la clientèle. Sans doute le phénomène est-il la conséquence de la structure même de la halle où l’établissement est abrité.  

    Force constats d’huissier, lettre recommandée,  force communications dans  les médias, tous les moyens ont été mis en avant pour justifier cette demande assez inattendue. On s’interroge  toutefois sur les conditions dans lesquelles les sportifs qui fréquentent les installations du Carreau peuvent pratiquer leur entraînement ? Et sur ce plan aucun avis  négatif  ne nous a été signalé.

    Finalement est-ce que toute cette théâtralité n’est pas une  manœuvre pour forcer  l’obtention d’une  autorisation de terrasse ? Ou bien est-ce tout simplement un cas d’école qui illustre le surnombre de bars et de restaurants trop souvent considérés par ceux qui les ouvrent  comme le Graal pour remplir ses poches alors que la concurrence est forte et que la situation économique n’est pas des plus favorables ?

    Reste que cette affaire doit être méditée par tous les  acteurs concernés.

     

  •   B2La terrasse du restaurant "Le Jules" avec chaises et tables, le matin du 7 juin 2015 (Photo VlM)

     

    Nous avons rapporté sur notre blog les péripéties entre l'administration du Carreau du Temple et les riverains au sujet des perturbations engendrées par l'établissement depuis son ouverture qui a provoqué un regain d'agitation du quartier. (voir nos articles des 12 novembre 2014 et 15 avril 2015). Ainsi les bars et restaurants avec terrasses se sont multipliés, ce que les habitants dénoncent du fait notamment du bruit occasionné le soir et la nuit (pour lequel de nombreux calicots émaillent les fenêtres des immeubles proches).

    Une charte de « bonne conduite » a bien été signée par les exploitants mais un des commerces, « Le Jules » installé dans le Carreau du Temple même, est l'objet de toute l'attention des riverains car il a demandé à bénéficier d'une terrasse, la terrasse de trop pour ces derniers. Celle-ci a en effet été refusée mais fait l'objet d'une seconde demande à la Direction de l'Urbanisme. Pourtant, sans attendre, et donc en toute illégalité et sans vergogne, les responsables du restaurant viennent néanmoins d'installer 12 tables et 36 chaises en terrasse … Une façon de forcer la main ou de s'affranchir des règlements.

    Le Parisien vient de le relater dans ses colonnes par le menu détail.

    Les projecteurs se tournent donc de plus en plus vers ce lieu du Haut Marais qui devient symptomatique de la multiplication des terrasses et des nuisances qu'elles provoquent lorsqu'elles ne sont pas maîtrisées.

    Les riverains n'ont pas tardé à réagir. Dans une lettre datée du 8 juin, adressée au Maire du IIIe par le collectif du Carreau du Temple et à toutes les autorités de la Ville, ils dénoncent ce qu'ils qualifient d'illégalités et se plaignent des nuisances dont ils se considèrent les victimes. Plus que jamais, cette affaire du "Jules" empoisonne la vie du quartier, la classe politique doit prendre désormais ses responsabilités et en tirer les leçons. 

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    Las-vegas-casino

     

    Après la trouvaille des bars sur les toits, un cinéma flottant sur la Seine, voilà maintenant que ressurgit l’idée d’ouvrir des casinos à Paris, une manière d’attirer encore plus de noctambules dans la capitale qui n’en compte sans soute pas assez. Une façon aussi de garnir les caisses de la ville qui manque de recettes même si nos édiles se défendent de vouloir « transformer Paris en Las Vegas ».

    En effet si la Maire de Paris affiche un certaine réserve sur cette idée, elle se trouve néanmoins face à un dilemme, ne pas pouvoir augmenter les impôts des parisiens suite à sa promesse de campagne tout en souhaitant engager de gros chantiers comme la piétonisation de la Rive Droite,  la création de logements sociaux, la construction de grandes tours ou l’édification d’immeubles sur les ponts.

    A la suite de la demande du gouvernement, le préfet Jean-Pierre Duport a été chargé d’un rapport sur la fermeture des derniers cercles de jeux parisiens et leur remplacement éventuel par des casinos. Le résultat de ses travaux sera rendu début juin.

    Si des casinos sont implantés à Paris, les parisiens auront bien du souci à se faire, une mauvaise nouvelle et un  mauvais signe qui leur seraient adressés. Car la conséquence est évidente, ces créations amèneront encore plus de touristes, plus de bruit la nuit avec tous les désagréments associés bien connus que nous avions maintes fois décrits sur notre blog.

    Espérons que les élus de Paris sauront raison garder, nos quartiers n’ont pas besoin de nouveaux afflux de visiteurs attirés par le jeu, la fête et la vie nocturne.

    Soyons au moins une fois davantage écoutés face à des intérêts purement mercantiles car la qualité de vie des habitants n’a pas de prix.