Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  •  Sirene bananliseeVoiture banalisée et siréne en action roulant à vive allure

     

    Trop c'est trop ! La recrudescence des sirènes hurlantes sur des voitures banalisées fonçant à vive allure, de jour comme de nuit, aussi bien dans les grandes artères que dans les petites devient de plus en plus problématique.

    Nous avions déjà parlé de ce sujet dans deux articles (19 juillet 2012 et 18 février 2014) mais, depuis quelques mois, le phénomène s'accentue au grand dam des tympans des passants le jour, et la nuit, des riverains réveillés en sursaut en plein sommeil, alors que l'intensité du trafic est au plus bas.

    Des différents témoignages qui nous sont parvenus, il apparaît que la fréquence des voitures avec sirènes et gyrophares en action est concentrée entre 2 et 5 heures du matin et entre 7 et 9 heures lorsque les franciliens se rendent à leur travail ce qui perturbe la circulation alors dense à ce moment là.

      Photo siSirène hurlant en pleine nuit (Photo la Dépêche)

     

    Sans doute que certains véhicules autres que les véhicules de pompiers ou du SAMU équipés de gyrophares et de sirènes doivent pouvoir aller vite face à une urgence. Mais beaucoup d'autres, banalisés, ont-ils besoin  de mettre leur sirène et leur gyrophare en action notamment en pleine nuit alors que peu de véhicules roulent ? 

    Quant à la multiplication des véhicules hurlant à l'heure où nombre d'entre nous se rendent au travail, certains vont jusqu'à penser que leurs occupants ne veulent pas perdre de temps pour se rendent à leur propre travail et qu'ils ont trouvé ainsi la manière d'éviter les embouteillages, les feux tricolores et la gêne provoquée par certains véhicules utilitaires en action.

    Nous pourrions révoltés que des sirènes soient actionnées dans ce but  sachant qu'elles peuvent l'être aussi par ceux qui pensent marquer ainsi une forme de "pouvoir" vis a vis de ceux qui n'en ont pas ou qui ne souhaitent pas s'en prévaloir.

    Il est grand temps que la Préfecture de Police se saisisse de ce dossier qui empoisonne jour et nuit les parisiens. Notre société met de plus en plus en exergue les abus de toutes sortes, pratiqués souvent allègrement par ceux qui sont les plus en pointe pour les dénoncer. Ajoutons donc l'usage abusif des sirènes à la longue liste des "privilèges" qui devraient depuis longtemps faire partie d'un passé révolu.

    Dominique Feutry

     

  • 3banderoles8corderie

    Une vingtaine de banderoles suspendues sur les façades des immeubles et 150 pétitionnaires dénoncent le bruit provoqué par le Carreau du Temple et la mono activité des établissements avec terrasses qui se sont installés tout autour. Pour nombre de riverains,  la nuit est devenue un enfer et les premiers froids d'automne n'y changent rien car les terrassses sont chauffées.

     

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    Les habitants du quartier qui pourtant avaient validé en 2004, lors de la consultation sur le projet du Carreau, un programme « d’équipement de proximité dédié au sport et à la culture », constatent qu'au final ce sont davantage  les activités privées qui sont privilégiées afin de suppléer l'insuffisance de financement de la part de la Ville dans le budget de fontionnement du Carreau.

    Attirés par des manifestations "évènementielles" et l'affluence qui l'accompagne, nombre de bars cafés restaurants cherchent à s'implanter dans ce secteur et obtiennent facilement des autorisations de terrasse. C'est ainsi que la Pizzeria Saint-Joseph (angle Perrée / Picardie) va céder la place à un nouveau  bar à vins… Il y a peu nous relations le risque de voir s'installer, la décision est d'ailleurs toujours pendante,  une terrasse devant le Jules (notre article du 8 juillet 2014), le bar restaurant du Carreau.

    Il y a peu nous relations le calvaire que vivent les habitants de la rue de la Corderie (notre article du 9 novembre 2014). Nous nous souvenons aussi de l'épisode douloureux des bars restaurants de l'ilot Charlot-Picardie-Forez et la décision de justice qui a donné raison aux riverains (notre article du 15 novembre 2013), plusieurs établissements ayant dû fermer.

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    Le collectif "Carreau du Temple" vient donc d'adresser au Maire du IIIe une lettre en date du 12 novembre lui demandant d'agir vis à vis de ses administrés qui n'en peuvent plus et craignent le pire. Les signataires rappellent que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est aussi le Président de la SPL(société publique locale) du Carreau du Temple. Extrait de leur lettre dont une copie nous a été adressée :

    "Nous voulons vous rappeler que si vous êtes Président de la SPL, vous êtes également maire du 3ème arrondissement, garant de la tranquillité publique et chargé de réprimer attroupements, bruits, troubles de voisinage, rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique".

    "Nous nous inquiétons de vous voir préférer la voix du commerce à celle de vos administrés qui vous alertent depuis des mois sur les nuisances engendrées par l’exploitation du Carreau et par le bruit insupportable pour eux des terrasses environnantes."

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    Personne ne peut rester indifférent face à une telle situation ! Nous en appellons à la sagesse de nos élus car nous voyons la colère de ces habitants qui assistent impuissants à la transformation inexorable de leur quartier en un lieu festif. Paris ne doit pas être livrée aux fêtards, notre capitale mérite mieux que cela. Nous voyons aujourd'hui ce qu'il en advient des autres capitales et villes que l'on nous citait pourtant si souvent en exemple (notre article du 9 novembre 2014).  

     

  • 79b04adc_originalRue de la Corderie (IIIe)

     

    Ils n'en peuvent plus ces riverains tant le bruit permanent dû pour l'essentiel à l'occupation de l'espace public empeste leur vie quotidienne et leur sommeil.

    Avec ses airs de village, la rue de la Corderie et ses abords immédiats dont les rues Dupuis et Dupetit Thouars, la place Nathalie Lemel, non loin du Carreau du Temple, constituent une sorte d'enclave pittoresque dans cette partie du Haut Marais. Des petites maisons anciennes restées souvent dans leur "jus", des arbres,  de la couleur sur les façades, des placettes forment un ensemble dont on pourrait rapidement penser qu'il constitue un havre de paix en plein centre de Paris.

     

    NathalieFlamelLes banderolles de mécontentement fleurissent comme d'alleurs tout autour du Carreau du Temple

     

    Hélàs il n'en est rien car plusieurs bars restaurants bénéficant d'une autorisation de terrasse, souvent largement  dépassée (il arrive même que le trottoir soit entièrement occupé par des tables et des chaises), n'ont cure des désagrémets qu'ils occasionnent aux habitants  en ouvrant tard le soir.

     

    Rue dupuisPhoto qui montre le trottoir devenu impraticable à l'angle des rues Dupuis et de la Corderie (Photo A-8-C )

     

    Face à l'incompréhension née des intérêts mercantiles des uns et du besoin de quiétude des autres, "l'Association-8-Corderie" s'est solidarisée avec le collectif "Carreau du Temple" afin d'agir en commun et de sensibilser les autorités qui doivent prendre pleine conscience que ce type de nuisance, surtout la nuit ne doit pas être banalisée en accordant trop facilement des autorisations de terrasses. Il peut en résulter pour la santé des riverains de graves conséqueces, malheureusement le plus souvent durables.

      Rest 1Un autre établissement  bondé, avec sa contre terrasse (Photo A 8 C)

     

    Nous le disons une nouvelle fois, Paris ne doit pas devenir un immense champ de fête nocturne, Paris vit aussi de ses habitants qui ont élu leurs réprésentants à qui ils demandent en contrepartie de les défendre et de les protéger. Est-ce bien le cas dans le secteur de la rue de la Corderie ?

    Dominique Feutry

     

  •   LisbonneLa fête la nuit dans les riues de Lisbonne

     

    "Vivre le Marais !" fait partie du réseau "Vivre Paris !" créé en 2010. Il recouvre la plupart des arrondissements de Paris avec comme objectif  la défense de l'espace public en s’opposant à l’extension excessive des terrasses de cafés et restaurants et contre les nuisances sonores nocturnes de manière à ne pas voir se dététiorer la qualité de vie des habitants.

    Le phénomène du « tapage nocturne festif » ne cesse de s’étendre dans tout Paris. Il touche notamment les quartiers Jean-Pierre Timbaud (11e), le Marais (4e), la Butte aux Cailles (13e), les Halles-Montorgueil (1er- 2e), Belleville-Ménilmontant (20e), Pigalle (9e), le Parc de la Villette (19e), le canal Saint-Martin (10e), mais aussi des « micro-quartiers » comme les rues Princesse, Guisarde et Callot (6e), la rue de Lappe et la rue Daval (11e), la place du marché Sainte- Catherine (4e), la rue des Martyrs et la place des Abbesses (9e), le passage Thiéré, la rue des Taillandiers et la rue Keller (11e)… C’est devenu également un phénomène national et européen. Des associations se sont donc constituées à Strasbourg, Toulouse, Nantes ou Montpellier…mais aussi à Barcelone, Berlin, Lisbonne, Rome, Genève, etc.

     

    Les-habitants-de-cet-ancien-quartier-de-pecheurs-les-manifestations-se-multiplient-depuis-cet-ete-contre-le-comportement-antisocial-de-touristes-de-plus-en-plus-nombreux-afpDéfilé des habitants de Barcelone s'insurgeant contre les ravages nocturnes des touristes (Photo AFP)  

     

    Le réseau « Vivre Paris ! » est en contact étroit avec diverses associations et un mouvement européen est en train de voir le jour. Les demandes portées par ce mouvement sont simples : pour rester vivante, une ville doit être un lieu où les gens peuvent vivre, travailler, et se reposer la nuit, c'est-à-dire dormir. Sans les Parisiens, les Romains et les Lisboètes, Paris, Rome et Lisbonne ne seraient plus de vraies villes, mais de simples décors de cartes postales, des « villes musées ».

    Depuis le début de l'été des représentants du réseau "Vivre Paris !" ont rencontré les adjoints d’Anne Hidalgo concernés par ces questions. Nous tentons de leur faire comprendre que, face à des comportements inciviques et irresponsables, la médiation ne suffit pas et qu’il faut mettre en place des mesures répressives, portées non seulement par la police mais par la Ville de Paris elle-même. Nous attendons de nos élus un discours clair sur les deux questions suivantes : que faire pour que tous les Parisiens aient la possibilité de dormir la nuit ? Quelles mesures la Ville de Paris prévoit-elle contre l’alcoolisation massive et effrayante des jeunes, véritable problème de santé publique et principale cause des nuisances que nous endurons la nuit ?  

    La gestion responsable d’une ville et le développement d’un tourisme de qualité doivent intégrer la notion de respect des autres, de préservation de l’environnement, de développement durable. La principale réponse apportée par l’équipe municipale de Bertrand Delanoë aux demandes du réseau « Vivre Paris ! » avait été la mise en place des « Pierrots de la nuit », des clowns médiateurs à l’efficacité discutable et dont le nombre est dérisoire par rapport aux nuisances.

    Dominique Feutry

     

  • Camions de livraison entravant la circulation

     

    Après le péage de transit envisagé pour les camions de plus de 3,5 tonnes sur le périphérique, la Mairie de Paris souhaite continuer à limiter le nombre de poids lourds qui circulent dans la.  capitale. Leur circulation est régie aujourd'hui par le "règlement marchandises" qui n'impose aucune limite raisonnable à la circulation des poids lourds dans les rues étroites du centre historique de Paris.

    A ce titre est étudiée la possibilité de créer des centres logistiques dans chaque arrondissement. Les marchandises seraient ensuite acheminées au moyen de véhicules propres.

    L’idée est séduisante et va dans le sens de moins de pollution, moins de bruit tout en facilitant la circulation, Paris étant une des villes les plus embouteillés de France. Certaines enseignes, comme Franprix, ont déjà organisé leurs livraisons de manière différente. Elles sont effectuées par bateau sur la Seine vers des plates-formes centrales à quai où s’approvisionnent ensuite les magasins (notre article du 17 novembre 2013).

    Le prochain Conseil de Paris devrait débattre de ce sujet lors de sa prochaine séance. L’enjeu est de taille en matière de pollution de l’air et de qualité de vie. Nous suivrons avec attention la décision qui sera arrêtée…

    Dominique Feutry

     

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    "Vivre le Marais !" a rencontré plusieurs responsables du Commissariat Central du IIIe arrondissement. Le Commissaire Central Adjoint Cyril Lacombe était assisté du Commandant Michel Garot et de MM. Thierry Carcioffo et William Couturier. Un tour d’horizon complet a été dressé avec les autorités de police dont nous avons compris que la préoccupation majeure, outre le maintien de l’ordre, était d’abord la prévention et la pédagogie.

    Sur la question des terrasses non autorisées ou qui empiètent sur les autorisations allouées et qui provoquent des nuisances notamment du bruit, plusieurs actions sont menées. Des actions de prévention et de mise en garde lors de l’arrivée de nouveaux exploitants. Ensuite des contrôles aléatoires ou suite à des plaintes de riverains sont effectués, y compris la nuit, pouvant entraîner des verbalisations. La police connait bien les lieux sensibles situés au cœur de l’arrondissement mais aussi dans le Haut Marais. Bien entendu il est rappelé qu’il y a progressivité dans la nature des interventions sachant qu’une fermeture est une action ultime décidée par la Préfecture de Police. La Mairie de Paris, au travers de la Direction de l’Urbanisme, ainsi que la BACN (Bureau d’Action sur les Nuisances) sont aussi parties prenantes.

    Problème induit par cette vie nocturne dans le quartier, celui de l’alcoolisation. Le Commissaire nous indique que le Commissariat est équipé de cellules de dégrisement.

    Sur les nuisances dues aux manifestations organisées au Carreau du Temple, chacun reconnait que des aires de stationnement pour les camions amenant les matériels n’ont pas été prévues et qu’il est difficile qu’il n’y ait pas de bruit lors de la préparation et du déroulement de ces manifestations. En revanche nous apprenons qu’à la suite d’un concert extrêmement bruyant, la décision a été prise, après verbalisation, de ne plus en organiser dans cet espace.

    Au fil des actions menées journellement par les équipes du Commissariat nous apprenons que les verbalisations à l’encontre des cars qui stationnent illégalement rue Rambuteau et rue Beaubourg sont nombreuses avec paiement immédiat de l’amende, mais il n’est pas possible de mettre un policier en faction chaque jour. Seule une solution passant par des infrastructures empêchant le stationnement sera véritablement efficace. Vivre le Marais va saisir le Maire du IIIe qui connait bien le dossier pour aider à régler cette situation anormale.

    La situation pourrait devenir identique aux abords du musée Picasso qui vient de rouvrir ses portes et il est important que tous les cars (sauf pour les personnes handicapées) stationnent sur le boulevard Beaumarchais. Nous espérons que cette organisation sera retenue.

    Des PV sont quotidiennement dressés à l’encontre de cyclistes et de motocyclistes qui roulent sur le trottoir ou ne respectent pas le code de la route. Les contrôles de vitesse de circulation des véhicules sont fréquents sur les axes principaux de l’arrondissement.

    En matière d’agressions de vols et de cambriolages, le IIIe arrondissement déjà en deçà de la moyenne parisienne est plutôt sur une tendance légèrement baissière. Sur ce sujet le Commissariat dispense, à la demande des copropriétés, des « cours » de prévention des cambriolages.

    Des solutions sociales sont apportées la plus souvent aux personnes vivant dans la rue mais toute action les concernant reste délicate et difficile.

    A propos des ventes à la sauvette, il nous est confirmé qu’il s’agit d’un délit.

    "Vivre le Marais !" retient de cet échange très constructif et convivial avec le Commissariat un grand professionnalisme des équipes, une très bonne connaissance du quartier et de ses spécificités avec la volonté réciproque de coopérer afin d’améliorer la vie quotidienne des habitants de l’arrondissement.

    Dominique Feutry

     

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    Connétable 05 11 14Bar-restaurant "Le Connétable", 2 rue des Haudriettes (IIIe)

     

    Le Commissaire de Police nous le confirme : "Le Connétable" a retrouvé il y a deux mois son autorisation de nuit "à l'essai". En complément de son activité classique de bar-restaurant, il organisait des soirées à thèmes qui duraient jusqu'au petitt jour. Il a par le passé créé des troubles à l'ordre public qui se sont traduits notamment par une condamnation pour tapage nocturne le 6 mai 2011 devant le Tribunal de Police de Paris.

    Depuis près de deux ans, sur avis de la Brigade de Repression du Proxénétisme (BRP) qui est chargée de son suivi et de la Police de Proximité du IIIe, la Préfecture de Police lui avait retiré son autorisation de nuit, c'est-à-dire la possibilité de rester ouvert au-delà de 02h00 du matin. Cette fermeture a ramené le calme au carrefour de la rue des Archives et le long de la rue des Haudriettes.

    Consulté par la Préfecture, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avait exprimé un avis défavorable au retour de l'autorisation.

    Le mois de décembre 2014 marquera la fin de la période d'essai. Il faut reconnaitre qu'il n'y a pas eu de troubles ces derniers mois mais "une hirondelle ne fait pas le printemps". Le bar a pris des engagements : créer un fumoir pour éviter la sortie des consommateurs et assurer une médiation efficace avec contrôle devant l'entrée. Il faut espérer que la Préfecture s'en préoccupe au moment de prendre sa décision. En tout état de cause, la sagesse à notre avis, par respect pour les riverains qui ont trop souffert des débordements de l'établissement, serait de reconduire la période d'essai pour s'assurer que l'effet des mesures prises soit pérenne.

     

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    Le prix de l’eau devrait augmenter en 2015 à Paris. La plupart des médias en ont fait récemment leur une, montrant souvent leur étonnement vis à vis de la Ville qui a pris en régie ce service, confié il y a 4 ans encore à des intérêts privés, afin notamment d’en contrôler le coût ? Dès 2011 la municipalité avait d'ailleurs décidé de baisser le prix de l’eau potable de 8 %.

    Mais voilà, ce qui n’avait pas été prévu se produit, à savoir une baisse de la consommation d’eau qui remet en cause le modèle existant dès lors que les recettes escomptées ne sont plus au rendez-vous. Parallèlement les charges du personnel repris lors de la « remunicipalisation » des 3 sociétés gérant le réseau ont dû, comme le prévoit la loi, être harmonisées avec celles des autres agents de la Ville, grevant d’autant le budget.

    La Chambre Régionale des Comptes estime que Paris ne pourra pas échapper à une hausse du tarif de l’eau et au recours à l'emprunt,  d’autant qu’Eau de Paris chiffre à 17 millions € la remise en état du réseau d'eau non potable qui est devenu vétuste. Un groupe de travail mis en place par la Mairie et la Régie réfléchissent actuellement au meilleur scénario possible à mettre en œuvre pour répondre à cette situation.

     

    Fontaine_Wallace_St-Sulpice_00[1]Une fontaine Wallace symbole de l'eau à Paris

     

    Il est un fait certain, les parisiens devront mettre la main au porte-monnaie. Il est vrai que la qualité de l’eau est essentielle. Chacun doit savoir aussi que le prix de l’eau est bas à Paris comparé à celui d'autres villes françaises. Il est toutefois toujours désagréable d'apprendre tardivement des hausses de prix alors que le problème est connu depuis quelque temps et qu’au final les parisiens seront sollicités.

    On nous parle de budget participatif de 20 millions € destiné à tous les parisiens, une formule certes intéressante, mais n’y-a-t-il pas d’autres priorités à traiter préalablement, telles celle de l’eau qui aux yeux des habitants est bien plus importante ? A force d’accroître le fardeau des coûts (taxe de balayage, stationnement, tarifs de certains services, eau…) cela risque de rendre les parisiens encore plus exigeants en matière propreté, de réduction du bruit la nuit, de pollution atmosphérique, de sécurité… et sur ces dossiers il y a fort à faire!

    Dominique Feutry

     

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    "Vivre le Marais !", en compagnie de Marais-Quatre et des représentants des collectifs du Marché de la Place Sainte-Catherine, Saint-Merri/Pierre au Lard et Archives-Sainte Croix de la Bretonnerie ont été reçus le 21 octobre par le Commissaire central du IVe arrondissement Eric Moyse et plusieurs membres de son équipe de direction.

    Ces rencontres périodiques que l’on pourrait qualifier de « partenariat » permettent de répondre aux préoccupations et d’échanger sur les sujets qui intéressent les habitants du quartier.

    En ce qui concerne les Etablissements qui engendrent du bruit la nuit qui ne respectent pas l'espace public et les autorisations de terrasse délivrées et/ou la réglementation en matière de consommation d’alcool, la réponse du Commissaire est sans embage, elle est celle de l’application du droit.

    Bien entendu des dossiers doivent être constitués et les infractions constatées par les forces de police. A cet effet le nombre de passages dans les commerces connus pour enfreindre régulièrement les règles a été augmenté et les effectifs renforcés. Ce travail quotidien devrait aboutir à une évolution favorable sans parler pour autant de miracle. A ce titre il est spécifié que deux fermetures ont été décidées récemment et il est probable que d’autres interviendront. Dans ces cas l’arrêté sur la vente d’alcool au-delà de 21H00 n’avait pas été respecté.

    Des participants ont insisté sur l’évolution de certains bars vers la formule « bar-club » dénomination avec laquelle ils s’autorisent à se transformer en discothèque avec force décibels et alcoolisation que doit subir le voisinage. Dans ce cas il est recommandé d’appeler le commissariat.

    Les riverains ont rappelé qu’ils n’étaient pas contre ces activités mais que leurs responsables devaient respecter leur voisinage. La conclusion du Commissaire Moyse sur ce sujet est de savoir où se situe la limite entre « supportable et ordre indispensable… ».

    Le cas de la place Sainte-Catherine fait l’objet d’une surveillance accrue mais il est demandé par les membres présents du collectif que la police se rende surtout sur les lieux lorsque le temps est clément, le pic de fréquentation induit crée alors des débordements qui peuvent aller jusqu’à empêcher les véhicules de secours de se rendre au pied des immeubles. Deux cas ont été rapportés. La police travaille sur ce dossier en relation avec la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection - Mairie de Paris). Des verbalisations ont été dressées.

    Le Commissaire rappelle que les verbalisations sont systématiques dès qu’une infraction est constatée. Leur nombre a d’ailleurs doublé en quelques mois. L’objectif est de mener les « récalcitrants » au Tribunal de Police avec lequel les forces de l’ordre coopèrent efficacement. Les amendes sont alors bien plus élevées que celles dressées par les policiers (35 €), elles sont majorées en cas de récidive, ce qui n’est pas sans effet pour l’exploitant et peuvent aller jusqu'aux fermetures administratives.

    Les vols à la tire ont diminué devant les lieux les plus touristiques comme Notre Dame suite au doublement des interpellations. Les vendeurs à la sauvette sont aussi interpelés et leur marchandise saisie. Sur les abus des deux roues motorisées ou non y compris l’encombrement de l’espace réservé aux piétons, il nous est annoncé que le nombre de verbalisations nous sera communiqué prochainement. 

    Pouvoir échanger ainsi périodiquement est une manière de relater le vécu des habitants, d'anticiper les problèmes et d'une certaine façon d'aider à les résoudre en bonne entente avec les forces de l'ordre qui se félicitent comme nous de ces réunions.

    Dominique Feutry

     

  • Rambuteau 58Rue Rambuteau, carrefour avec rue Saint-Martin, été 2003, trottoirs, chaussée et bancs publics la nuit ne désemplissent pas (Photo Renato H.)

     

    Au moment où nous sommes tentés de nous réjouir de l'achèvement des travaux d'aménagement de la portion de la rue Rambuteau qui va de Beaubourg à Archives (IIIe et IVe arrondissements), nous découvrons la détresse des habitants qui vivent la même transformation depuis bientôt deux ans le long du tronçon Sébastopol-Saint Martin.

    Bars à vins, crêperies, stands de vente à emporter, jazz-bands "live" tard dans la soirée, restaurants fenêtres ouvertes diffusant  leur musique, bancs publics assaillis, ivresse, bagarres, hurlements, odeurs….. Voilà en vrac ce que les riverains nous rapportent.

    Un collectif s'est formé. Cette année, lassés d'attendre que les choses rentrent dans l'ordre, ils ont signé une pétition en date du 23 juin à destination des Maires du IIIe et du IVe, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard et du Préfet de Police de Paris. Ils rappellent justement que ce secteur fait l'objet d'un arrêté du Préfet de Police n° 00082 de 2010 portant interdiction de la vente à emporter la nuit. C'est pourtant ce genre de vente et la consommation qui s'en suit qui sont à l'origine des nuisances qu'ils subissent.

    Le Préfet de Police leur a répondu le 30 septembre, sous la signature de Yvan Cordier, directeur de Cabinet, pour leur notifier des informations qui de notre point de vue peuvent infléchir sérieusement le cours des évènements :

    • avertissement et neuf jours de fermeture administrative pour le bar à vin SERDA,
    • neuf jours également de fermeture administrative pour dépassement d'horaire, extension de terrasse et rixe, à la "Crêperie de Paris",
    • procès-verbal de terrasse abusive à l'encontre de la "Crêperie Chouchou"

    En revanche, l'établissement "Le Cavalier Bleu", qui a changé de gérant au 1er janvier, affiche depuis un comportement civique.

    On voit que la préfecture de police est décidée à ne tolérer aucun dérapage. Il est utile de préciser qu'un procès-verbal n'est pas une sanction anodine. Il donne généralement suite à une comparution devant le Tribunal de Police de Paris, dont les sanctions peuvent être lourdes de conséquences, surtout en cas de récidive. Ceux qui après une ou plusieurs fermetures temporaires ont été  conduits à arrêter leur exploitation s'en souviennent amèrement.

    Le collectif a édité un album photos des nuisances nocturnes que ses membres subissent depuis de longs mois. Un exemplaire a été remis à Frédéric Hocquard, le conseiller auprès du Premier Adjoint à la Maire de Paris, Bruno Julliard, en charge précisément de "la nuit". Nous soupçonnons qu'il a été nommé à ce poste au départ pour promouvoir la nuit débridée à Paris. Nous l'avons rencontré depuis et nous espérons qu'il a bien compris depuis que "la nuit" c'est aussi la période où ceux qui travaillent, les enfants, les personnes âgées ou malades, cherchent le repos.

      Rambuteau 19 09 14Travaux rue Rambuteau, dernier tronçon. Septembre 2014. (Photo VlM)

     

    Cet épisode nous met en garde contre les dérives qui pourraient maintenant se manifester sur la portion de cette rue Rambuteau dont les deux maires d'arrondissements nous ont fait la faveur d'un réaménagement de même nature. Ce que nous en voyons aujourd'hui, à quelques jours de la fin des travaux, est de bon augure.

    Ils n'ont pas lésiné sur la qualité en nous offrant du granite partout pour le dallage des trottoirs. La rue est donc pavée des meilleures intentions. Nous veillerons à ce qu'elle ne devienne pas un enfer, forts de l'expérience de nos amis du secteur Beaubourg. L'association des commerçants de la rue, dont  les membres ne souhaitent pas voir la rue envahie par la vente à emporter et les piques-niques spontanés de jour comme de nuit, sera notre alliée pour une surveillance active.

    Gérard Simonet