Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • Consommateur debout

    J'ai eu le plaisir de rencontrer il y a presque quatre ans Eric Labbé, celui qui "fait le buzz" en ce moment avec l'élection d'un "maire de la nuit". Nous partageons, je peux le dire car il n'y a en cela rien de diffamatoire, le même intérêt pour la cosmologie. La passion de l'espace-temps cher à Einstein, l'infini et les étoiles. Pas celles que voit ce consommateur en levant pour la nième fois son verre. Les vraies, qui reproduisent peu ou prou notre soleil à des milliards de milliards d'exemplaires.

    Eric Labbé organise des évènements et il a montré qu'il sait le faire. C'est lui, en 2010, qui avait eu l'idée de cette pétition sur le thème des "nuits parisiennes qui meurent en silence". Initiative soutenue à la Mairie de Paris par Ian Brossat, puis par Mao Péninou, Maire-Adjoint chargé du Bureau des Temps, à qui Bertrand Delanöe avait confié la tâche d'organiser des "états généraux de la nuit".

    Le cahier des charges de M. Labbé vis à vis de ceux qu'il défend se résume à quelques objectifs : représenter par un "maire de la nuit" les gens qui veulent se divertir à Paris et par voie de conséquence ceux qui leur en procurent les moyens, c'est-à-dire les propriétaires de lieux nocturnes, les débitants de boissons et les fournisseurs de matériel de sonorisation ; rendre l'exploitation des établissements plus aisée en allégeant leurs obligations et les sanctions en matière de maintien de l'ordre et de respect du voisinage. Accessoirement, essayer d'obtenir des subventions de la Ville ou de la Région, sur nos impôts, pour financer des travaux d'insonorisation.

    On retrouve les mêmes arguments qu'en 2010 pour le même but poursuivi, pour une même cible : les élus de Paris. Alors, il convient de rappeler quelques vérités.

    Rappeler d'abord que les gens qui "font la fête" à Paris sont minoritairement des parisiens qui vivent et votent à Paris. Les candidats à l'élection du Maire de Paris ne doivent pas s'y tromper ! Lors de la séance d'ouverture des "états généraux de la nuit", le 12 novembre 2010, Luc Gwiazdzinski, géographe d'un cabinet d'études commandité par la Ville, nous apprenait qu'à partir de minuit, 95 % des parisiens sont couchés et veulent dormir. Il en résulte que la majorité (75 % selon certaines sources) des noctambules de Paris ne sont pas des parisiens.

    Ce même cabinet d'études soulignait que pour 1.000 établissements de nuit dans Paris intra-muros, il n'y en avait que 60 dans la couronne. Chacun sait qu'il y a 10 millions d'habitants en périphérie pour 2,2 millions à Paris. On constate la disproportion des ratios. Paris regorge d'activités nocturnes, dans un habitat résidentiel très dense donc inadapté, mais trône au milieu d'un désert.

    Alors, nous disons à ceux qui veulent bien nous entendre : ne vous acharnez pas à vouloir étouffer la plainte des parisiens qui ne peuvent pas se reposer la nuit, ne leur demandez pas de partir à la campagne quand le bruit les rend fous, n'essayez pas de convaincre les pouvoirs publics qu'ils doivent ignorer la protestation légitime de ceux qui souffrent. Nous disons nous, au contraire, qu'ils doivent être encore plus défendus.

    Observons que les défenseurs de la nuit débridée ne font aucun cas d'autres activités nocturnes au moins aussi respectables : les restaurants, le cinéma, le théâtre, l'opéra, les concerts, les soirées en ville, les évènements culturels, les expositions, les nuits thématiques, les séminaires…. Autant d'activités qui ne créent généralement pas de nuisances. Voilà ce qu'un Maire éclairé, soucieux de hausser le niveau de sa ville, doit soutenir et ne pas se borner à promouvoir la bamboche de M. Eric Labbé et de son allié "Culture Bar-Bars".

    Car Paris et ses nuits ne meurent pas. Paris est la ville la plus visitée du monde (27 millions de touristes en 2012, autour de 35 millions en 2013 – source Wikipédia). Si Paris meurt, que dire des autres ? Paris souffre plutôt d'hyperactivité. Bientôt, il sera impossible de prendre le métro, les taxis sont introuvables, il est même difficile de marcher dans les rues les week-ends. Si Paris est la ville de loin la plus fréquentée, personne ne veut croire que tous ces gens ne sortent pas le soir. C'est bien ce qu'on observe du reste en parcourant la ville la nuit.

    Les candidats à la Mairie de Paris doivent bien réfléchir. S'ils écoutaient les sirènes de "Culture Bar-Bars", et si le gouvernement et ses ministres décidaient de les suivre, ils développeraient sans doute l'économie de la nuit. Mais les parisiens s'en iraient. Paris s'acheminerait vers une sorte de ville "Club Med". On en perçoit les prémisses dans le IVe arrondissement. C'est le plus agité du Marais. Il perd ses habitants (6,84 % de baisse entre 1999 et 2007). A l'inverse du IIIe, plus sage, qui progresse chaque année. Certes les mouvements sont lents, comme les aiguilles de l'horloge, mais l'heure tourne.

    Dans les immeubles, on constate déjà que les habitants traditionnels sont remplacés par des visiteurs, sympathiques au demeurant avec leurs valises à roulettes, qui profitent d'un contrôle insuffisant de la location meublée saisonnière, le nouvel eldorado des propriétaires qui voient dans cette pratique la seule façon de faire un investissement rentable dans l'immobilier – et la loi Dufflot n'est pas encore promulguée !

    Les candidats déclarés nous laissent perplexes à ce stade. Anne Hidalgo veut nommer un Maire-Adjoint à la nuit. Un de plus, nous répond Nathalie Kosciusko-Morizet qui la raille sur le fait qu'il y déjà trop d'Adjoints, dont le coût individuel serait de 600.000 € par an. Ajoutons qu'il existe déjà un Maire-Adjoint faisant fonction de Maire de la Nuit. C'est Philippe Ducloux qui a repris les fonctions précédemment tenues par Mao Péninou pour le suivi des "états généraux de la nuit".

    Nous attendons avec intérêt que les autres se prononcent. On commence à percevoir leur intérêt pour les thèmes que nous défendons. Il faut qu'ils aillent plus loin, il faut que les ténors (ou sopranos) revoient aussi leurs positions, trop ambigües à notre gré.

    Nous tenons cependant à les rassurer. Il n'est pas indispensable de trancher dans le vif. Chacun s'accorde à dire que dans le Marais, qui est un véritable laboratoire en la matière, les choses se passent bien car chacun respecte l'autre. Notre association n'y est sans doute pas étrangère. Il y a tout juste, on va dire, UN abcès par arrondissement. Dans ce cas on le traite avec l'aide des mairies, de la police et de la préfecture et, s'il le faut, des tribunaux. Mais attention, l'équilibre est fragile et chacun en est conscient. Il n'y a pas de place pour l'implantation de nouveaux "lieux festifs" susceptibles de faire pencher intempestivement la balance. On l'a vu pour la rue Pierre au Lard, l'Îlot Charlot et la place Thorigny.

    Nous publierons avec plaisir les réponses des uns et des autres. Mme Kosciusko-Morizet a déjà fait l'honneur de sa visite aux associations réunies en formation "Vivre Paris !" ; Mme Hidalgo a été officiellement invitée à nous rencontrer, les autres sont les bienvenus. M. Labbé aussi, avec qui nous ne partageons pas toutes les analyses, mais nous savons en discuter dans la bonne humeur.

    Sachant que si la conversation s'échauffe, nous avons toujours la ressource d'aller faire un tour dans les galaxies.

    Gérard Simonet

     

  • Forez picardie angle 25 10 13Attroupement de personnes et leurs motos, angle rues du Forez et de Picardie (IIIe)

     

    La colère est à son paroxysme chez les habitants de l'îlot Charlot-Forez-Picardie tandis que l'agitation nocturne bat son plein. Déjà condamné en février par le Tribunal de Proximité de Paris, le propriétaire des établissements concernés, le "Jackets" – un rock-bar – (ex "Wildricks") et le "Nanashi", ce grand patron de la nuit parisienne redouble d'initiatives qui rendent la vie impossible aux riverains. Avec une demi-douzaine de boites, dont l'aménagement du pont Alexandre III que lui a confié le Maire de Paris Bertrand Delanoë, il devrait pourtant s'estimer comblé et avoir une pensée citoyenne pour ceux qui souhaitent vivre tranquillement chez eux.

    Forez jackets calicot nuiit à nos nuits 22 10 13
    Plusieurs calicots ont fleuri sur les immeubles. Savoir dire avec poésie son exaspération n'est pas à la portée de tout le monde !

     

    Suite aux plaintes diverses enregistrées, une décision de fermeture administrative de ces deux établissements, de respectivement quinze et trente jours, est à l'examen par la Préfecture de Police de Paris. C'est la seule sanction qui puisse toucher sérieusement ces gens-là car ils se déclarent insolvables quand il s'agit de verser les dommages-intérêts auxquels ils sont condamnés.

    Dans un courrier adressé le 23 octobre 2013 aux plaignants, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum déclare qu'il a "demandé au Préfet une intransigeance et une grande fermeté à l'encontre des bars et restaurants qui rendent la vie des riverains insupportable".

    Il s'engage également à intervenir auprès de la Direction de l'Urbanisme pour des travaux effectués sans les autorisations requises, en demandant qu'elle dépose plainte, et signale à son attention une installation interdite de terrasse sur un trottoir de moins de 2,2 mètres.

    Il conclut en assurant qu'il fera tout pour ramener la quiétude dans ce quartier, très éprouvé nerveusement depuis plusieurs mois.

     Le collectif "Picardie Forez"

     

    Post scriptum du 30 octobre 2013

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous prie de publier sa réponse à notre article :

     

    "Suite à la publication de plusieurs articles sur le site "Vivre le Marais !" concernant le 3e arrondissement, je me permets de vous transmettre un certain nombre d’informations.

    Tout
    d’abord, je vous confirme que suite à une pétition des riverains de
    plusieurs établissements situés rue de Picardie et rue Forez, j'ai
    renouvelé mes interventions auprès du Préfet de Police et du Commissaire
    de Police du 3e arrondissement pour que leurs services
    rétablissent la quiétude du quartier avec une grande fermeté à
    l’encontre des bars et restaurants qui rendent la vie des riverains
    insupportable. Vous trouverez ci-joint la lettre que j’ai fait parvenir à
    l’ensemble des habitants de ces rues.

    Ensuite,
    je tiens à réaffirmer avec force l’action de la municipalité pour la
    tranquillité des habitants. Les établissements nocturnes se doivent de
    respecter le droit  au calme des riverains. Aussi, aucune autorisation
    de terrasse ouverte n’a été donnée aux établissements de la rue de
    Picardie entre la rue de Bretagne et la rue Pérée, le trottoir étant
    inférieur à 2,20m. De même, la Mairie du 3e arrondissement
    comme la Ville de Paris ont donné un avis défavorable pour la demande de
    permis de construire concernant la modification de devanture du
    restaurant Nanashi. Le gérant ayant malgré tout procédé aux
    modifications refusées, la Ville de Paris a déposé plainte sur ma
    demande.

    Enfin,
    concernant les questions de sécurité, j’ai toujours été favorable à
    l’installation des 24 caméras, dont la localisation a été étudiée en
    collaboration avec la Préfecture de Police. Aussi, je ne peux que me
    réjouir, qu’après un formidable travail des forces de police judiciaire
    et grâce au concours d’une caméra implantée à proximité l’auteur de
    l’homicide d’un employé d’un établissement sensible de la rue des
    Haudriettes survenu en décembre 2012 ait pu être confondu. Cependant, je
    partage votre opinion sur l’importante baisse des effectifs de police
    dans Paris avec 2500 postes supprimés sous le précédent quinquennat.
    Comme vous le savez, avec Bertrand DELANOE et Anne HIDALGO, nous
    militons auprès du Préfet de Police pour qu’il récupère ses effectifs au
    nom de la sécurité des Parisiennes et des Parisiens.

     

    Pierre AIDENBAUM

    Maire du 3e arrondissement"

     

  • Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Un établissement de la rue des Trois Bornes (XIe)

    Le sens de nos actions dans le Marais, c'est de faire en sorte que cet état de la rue des Trois-Bornes dans le XIe arrondissement, ne soit pas chaque soir notre lot.

    On retrouve là-bas les mêmes attroupements la nuit rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, St Maur … avec les mêmes dérives : alcoolisation, cris, rixes, dégradation de l'environnement et déchets sur la voie publiques. Sans oublier le bruit d'une musique  "d'ambiance" qui envahit les immeubles et empêche les habitants de dormir.

    La situation n'a fait qu'empirer ces derniers mois. Les "Pierrots de la Nuit" s'y sont cassé leurs ailes d'anges et la Mairie de Paris s'avoue dépassée par les évènements. C'est donc sur la Préfecture de Police que revient la charge de rétablir l'ordre.

    Déjà, la fermeture administrative pour neuf jours du bar "Quartier Général" rue Oberkampf est actée. Elle fait partie des premières mesures
    résultant de l'action collective  des riverains. Chacun perçoit qu'il s'agit d'un symbole important concernant un établissement
    jusque là perçu comme intouchable.

    Aujourd'hui 16 octobre, le "Collectif Jean-Pierre Timbaud", appuyé par "Vivre Paris !", écrit au Garde des Sceaux, au Ministre de l'Intérieur et au Ministre de la Santé.Nous lui apportons notre soutien sans réserve.

    Il est par ailleurs reçu par le Directeur de Cabinet du Préfet, Nicolas Lerner. Un manifeste en forme de propositions pour apaiser les nuits du "Village Timbaud" lui sera remis. Nous en publions le contenu pour qu'il soit clair aux yeux de tous à quel point il faut être actifs et vigilants pour que les quartiers où nous vivons ne glissent pas, faute de mesures prises à temps, vers un état de crise où le retour au calme s'avère hasardeux.

    Manifeste des riverains


    Le 18 octobre 2013

    Réponse du Directeur de Cabinet de Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris, chargé du dossier

    Monsieur le Président de l’association « Vivre le marais » ,

    Je
    me permets de revenir vers vous suite à votre mail du 16 octobre
    dernier concernant les riverains du secteur de la rue Jean Pierre
    Timbaud,

    En
    premier lieu, il n’est pas exact de dire que la Mairie « s’avoue
    dépassée par les évènements ». La ville de Paris a toujours souhaité
    favoriser le développement
    de services nocturnes à Paris (pour ceux qui travaillent la nuit) tout
    en préservant la tranquillité des habitants .

    Des
    actions ont été mises en place, et en particulier  depuis les Etats
    Généraux de la Nuit 2010 : dispositif des correspondants de nuit, les
    chartes locales
    des usages dans plusieurs quartiers de Paris et le dispositif de
    prévention des risques nocturnes « Fêtez Clairs », les Pierrots de la
    Nuit, les commissions de médiation « nuit » dans chaque arrondissement,
    les « Chill Out » …

    La ville est et restera mobilisée sur les problématiques de Nuit.

    Ensuite
    , si il est exact de dire qu’il y a eu une réunion en préfecture de
    Police, je tiens à préciser que celle-ci avait pour objectif la mise en
    place d’un dispositif particulier de sécurité sur le secteur précité
    . La compétence « sécurité » qui revient exclusivement, à Paris, à la
    Préfecture de Police.  Il est utile de vous préciser également que la
    Mairie du 11ème arrondissement
    et la mairie de Paris étaient présentes à cette réunion.

    Je
    mets Jean-François REVAH, Président de l’association des Riverains de
    la Rue Jean-Pierre Timbaud, en copie de ce mail car je crois savoir
    qu’il vous rendra
    destinataire très prochainement d’un compte rendu de son association
    sur notre réunion en préfecture.

    Vous en souhaitant bonne réception et restant à votre disposition,

    Très cordialement à vous,

    Le directeur de cabinet de l'adjoint au Maire de Paris Philippe DUCLOUX, en charge des questions liées à la vie nocturne

       

  •  

    Cox tribord affichette terrasseAffichette apposée par le COX sur sa devanture, délivrée "par erreur" par la Mairie de Paris

     

    La requête déposée par six riverains et trois associations devant le Tribunal Administratif contre l'Etat, Mairie de Paris et Préfecture de Police, à propos des débordements du COX, suit son cours.

    Dans un mémoire adressé au Tribunal, la Mairie de Paris se défend en précisant que le COX-BAR, exploité par la société BRV, ne dispose d'aucune autorisation de terrasse. confirmant ainsi un courrier daté du 15 avril 2013, adressé à l'avocat des riverains, qui leur apprenait que l'autorisation avait été accordée en 1996 à la société "TRIBORD", radiée du registre du commerce en 2003, et non renouvelée depuis au COX-BAR.

    Le mémoire conclut qu'en se référant à une "terrasse ouverte" pour constater les débordements, la Préfecture de Police a fait référence à une autorisation qui n'existe pas. Dès lors, selon ce mémoire, les troubles sont passibles de l'arrêté préfectoral du 10 décembre 2009 (interdiction de la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique, hors terrasses régulièrement constituées, et de la vente à emporter), qui selon la Mairie de Paris, convient à ce type de situation dans le secteur concerné.

    C'est la thèse que nous avons toujours soutenue. Nous espérons fermement qu'elle sera mise en oeuvre. Il n'en reste pas moins qu'un gros cafouillage s'est bel et bien produit à la Mairie de Paris, Direction de l'Urbanisme, qui a agi depuis 2003 comme si la terrasse existait, au point d'adresser au bar l'affichette reproduite ci-dessus (dont le retrait a été exigé de l'exploitant en avril 2013). Du reste, la DU avoue que ce cas n'est pas isolé car face au nombre d'autorisations délivreés elle n'a pas les moyens, dit-elle, de vérifier toutes les cessions pouvant intervenir.

    Il nous reste à prendre connaissance du mémoire de la Préfecture de Police. En bonne logique, cette péripétie qui n'est pas à la gloire de la Mairie, a tout de même de notre point de vue le mérite de paver la voie à une solution pérenne du problème.

    Yvon Le Gall

    Vice-président IVe

     

  • Blancs manteaux parvis église 01 10 13

    Eglise des Blancs Manteaux (IVe). Le parvis

    Nous avions décrit à plusieurs reprises de l’histoire (article du 01/09/12) et parlé des animations culturelles (12/01/2011 et 20/03/2013) de l’église des Blancs Manteaux (IVe) dont le parvis est orné d’une façade provenant de l’ancienne église Saint Eloi des Bernardins, aujourd’hui détruite, qui s’élevait sur l’Ile de la Cité.

    Malheureusement les 9 longues marches construites au pied de cette façade qui permettent d’accéder à l’édifice par la rue des Blancs Manteaux (IVe) sont devenues, ainsi que le palier et le trottoir qui les encadrent, un lieu de rassemblement et de fêtes bruyant où sont attroupées des personnes indélicates souvent alcoolisées qui n’hésitent pas en sus de cette pollution sonore à mettre l’endroit dans un état de saleté déplorable. Tâches de graisse, mégots et cannettes, bouteilles cassées, papiers et autres détritus en tous genres s’invitent à la vue de tous, gâchant le lieu, ne respectant ni l’entrée d’un édifice cultuel, ni les passants qui entrent pour visiter ou prier, obligés de slalomer entre les bouteilles, les papiers gras et les personnes souvent encore vautrées sur les marches.

    Du théâtre situé juste en face (15, rue des Blancs Manteaux), les clients qui attendent au guichet voient eux aussi ce triste spectacle qui tranche avec celui pour lequel ils se sont déplacés !

    Pire encore, que peuvent penser les élèves qui longent la bâtisse pour se rendre en classe à quelques pas de là ou au square tout proche et voient ces saletés joncher les escaliers et le trottoir. Quel modèle laisse-t-on aux jeunes ? Cette situation intolérable est une provocation si l’on sait qu’à quelques dizaines de mètres, dans la même rue, est installé le Clos des Blancs Manteaux (au N° 21) qui propose des animations pour tous dans " …le cadre d’une démarche éco-citoyenne…" où il est nécessaire de "…changer nos habitudes et préserver notre environnement proche… " Sic. Cette proximité, avouons-le, ne manque pas de sel !

    "Vivre le Marais !" comme il se doit, va alerter les autorités afin que cessent ces agissements qui créent, de jour comme de nuit, une vraie nuisance aux habitants et accentuent cette impression de laisser-aller qui, aux yeux des visiteurs, ternit, ce qui est dommageable, l’image du quartier et de Paris, déjà atteinte par les tags, l'affichage sauvage et les flyers.

    Dominique Feutry

     

  • Nuit-blanche
    L'affiche de la Nuit Blanche 2013

     

    Comme chaque année arrive désormais avec l'automne la Nuit Blanche ! Elle se déroulera la nuit du samedi 5 octobre.

    La Nuit Blanche réunit des talents en matière de créativité, de productions artistiques intéressantes mais il est possible aussi de rencontrer le pire.La danse, le théâtre, la musique, les projections de films, les expositions de peintures de sculptures et photographies sont de la partie.

    L'examen du programme 2013 nous conduit à vous conseiller "L'installation lumineuse, sculpture les Sentinelles des Dieux et le Jardin de l'Olympe". Un parcours féérique ouvert jusqu'à 3h00 du matin entre les Archives Nationales, rue des Archives (IIIe), qui sera temporairement la Cité des Dieux à deux pas du Jardin Magique abrité par le Crédit Municipal, rue des archives (IIIe), où les végétaux s'illumineront au passage des visiteurs. Pour rester sur la nature et jusqu'à 2h00, il sera possible de regarder, Square du Temple situé rue de Bretagne (IIIe), un arbre tout habillé de néons et de photographies illuminées représentant les différentes parties du corps auxquelles feront écho des danseurs installés dans le kiosque. Plus curieux et pour la amateurs de monstres, deux lieux à na pas manquer, le Carreau du Temple rue Perrée (IIIe) qui abritera de 20h00 à 2H00 une sculpture-vivarium dénommée "Ceinture 2013" dans laquelle s'ébattront des notamment des reptiles…Le Square Georges Cain rue Payenne (IIIe) se focalisera, au travers de projections, sur le rôle du monstre dans notre imaginaire.

    NB01-550x459La cour des Archives Nationales (IIIe) lors de la Nuit Blanche 2012

     

    Mais il y aura aussi le bruit et le théâtre de la Gaité Lyrique sera particulièrement gâté ! Nous attirons pourtant régulièrement l'attention des élus et des autorités compétentes (cf notre article du  21 septembre 2013) sur ce lieu, pourtant emblématique de la création musicale sous le Second Empire. Il va se voir affliger la diffusion en continu de 21h00 à 4H00, soit durant 7h00, d'enregistrements sonores de cris d'oiseaux intitulés "Birds 1997-2013". De quoi rendre insomniaques tous les riverains du secteur…! Une telle "attraction" (d'ailleurs en est ce une ?) a-t-elle sa place a cet endroit ? N'aurait il pas été plus judicieux de l'installation dans un grand parc, assez loin des habitations ? Nous ne sommes pas contre la "Nuit Blanche" qui est attractive, mais doit-on sous ce prétexte, tolérer tous les débordements, faire participer tous ceux qui ne sont pas intéressés par cette fête ainsi que les personnes âgées , les enfants et les malades… ?

    Les "activistes" de ce week-end un peu fou avouons le, doivent-ils imposer unilatéralement leur bon plaisir à tous ? Nous répondons que non en sachant que tant que des éléments incontrôlés agiront de la sorte sans se préoccuper des autres et bien la Nuit Blanche gardera malheureusement ce côté noir qui la caractérise malgré la volonté de ses promoteurs à la vouloir toute blanche.

    Dominique Feutry

     

  • Gaïté lyrique 22 11 11La "Gaîté Lyrique" vue depuis le parc, rues Papin et Salomon de Caus, dans le IIIe (Photo VlM)

     

    Le collectif des riverains de la Gaîté Lyrique obtient une première satisfaction. Le bureau d'action contre les nuisances de la Préfecture de Police de Paris (BACN), à la suite d'une intervention de ses inspecteurs au mois d'août, vient de mettre en demeure la direction du théâtre de se conformer aux dispositions du code de la santé publique relatives au bruit.

    Le rapport se réfère à la diffusion de musique amplifiée square Emile Chautemps à l'occasion des évènements "SAY WATT, le Culte du Sound System", un nom qui n'annonçait que trop la couleur.

    Ces réjouissances ont eu lieu les 7 et 21 juillet puis les 11 et 25 août. Les "états généraux de la nuit" de novembre 2010 avaient suggéré l'ouverture la nuit des parcs de la Ville pour y accueillir des concerts. Voici ce que nous écrivions le 24 novembre 2011 à propos de la Gaîté Lyrique :

    "Face à cette perspective, une association de défense des riverains s'est constituée et s'oppose au projet d'ouverture du parc la nuit. A l'Hôtel de Ville, Mao Péninou, Maire-Adjoint chargé du suivi des "états généraux" et instigateur de cette initiative, reconnait qu'elle pose de sérieux problèmes pratiques et qu'elle pourrait bien ne jamais voir le jour (ni la nuit !). Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, donne l'impression de se hâter lentement vers cette nouvelle exubérance de la Mairie de Paris. On dit même qu'il serait carément contre et qu'il l'aurait fait savoir".

    Il n'a pas été totalement convaincant (ni peut-être convaincu) car les concerts ont eu lieu. De jour, cependant. Le constat des acousticiens est édifiant néanmoins : pour une émergence tolérée de 6 décibels, ils en ont mesuré autour de 18 ! Il convient de rappeler qu'une émergence de 3 décibels, compte tenu de l'échelle logarithmique de ces grandeurs, correspond à un doublement du volume. Une émergence de 18 décibels correspond à un bruit 64 fois trop fort !!! On comprend la détresse des riverains.

    Le rapport fait droit à la plainte des riverains et conclut sur la mise en demeure de la "Société de Gestion de la Gaîté Lyrique", qui pourrait déboucher sur un procès-verbal en cas de récidive, avec traduction devant le tribunal correctionnel compétent.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Article_discotheque               Un lieu de fête la nuit

     

    Après la pétition de 2010 qui prétendait que Paris, ville la plus visitée du monde, était menacée de mort lente, une campagne du même genre vient d’être lancée pour la désignation d'un "maire de la nuit" à Paris. Il s’agirait d’un scrutin fictif organisé sur les réseaux sociaux et dans les établissements nocturnes transformés pour l’occasion en bureaux de vote. Le faux élu pourra ainsi se parer des plumes de ce faux titre pour se prétendre le porte-parole des vrais fêtards ; des noctambules qui feraient ainsi le jeu du collectif des professionnels de la nuit, initiateurs du projet.

    Tous les moyens sont donc utilisés et inventés, voire copiés, pour promouvoir la nuit à Paris et influencer les vrais candidats aux vraies élections municipales. Certains d’entre eux ont déjà imprudemment murmuré qu’ils étaient favorables au développement des activités festives de nuit. Nous nous ferons un devoir de les signaler à l'attention des électeurs parisiens. 

    Les candidats seraient bien inspirés de résister à ce forcing qui renouvelle la tactique inaugurée aux "états généraux de la nuit". Nous refusons que nos rues, nos places et nos quartiers passent sous la domination de débits de boissons qui dictent leurs règles, ne respectent pas les autorisations de terrasses, n’ont que faire du bruit qui empêche les habitants de dormir et laissent des lieux publics dans un état de saleté que nous ne cessons de condamner, en dénonçant l’alcoolisme associé, qui se développe notamment chez les jeunes. Il existe heureusement des exploitants au comportement exemplaire que nous pourrions qualifier de citoyen mais malheureusement leur action est souvent occultée par l’activisme des autres.

     

    Alcool-bar_376              La fête la nuit est souvent synonyme d'alcoolisation

                

    Nos futurs élus doivent donc bien réfléchir avant de s’engager sur ce terrain car les voix gagnées d’un côté seraient largement perdues de l’autre. Les habitants ne tolèrent plus en effet ces incivilités, ils veulent vivre normalement. Si ces gesticulations portaient leurs fruits, cela ne serait pas de bonne augure pour Paris qui contrairement aux idées inoculées ici ou là perdrait à l’évidence de son attrait. L’activité serait pénalisée, la mono activité des bars de nuit occuperait en effet des rues entières tuant les activités de jour, le commerce de proximité disparaîtrait et il ne resterait plus aux habitants qu'à fuir des lieux devenus ternes et sans âme.

    C’est sans compter heureusement sur l’action de tous ceux et celles, ils sont de plus en plus nombreux, qui ne se résoudront jamais, comme "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", à de telles transformations de nos quartiers qui finalement ne profiteraient qu’à quelques-uns.

    "A vouloir trop courir, on trébuche" dit l'adage…

    Dominique Feutry

     

  •  011
    La place du Marché Sainte Catherine (IVe)

     

    Nous informions nos lecteurs dans un article du 23 juillet dernier du triste sort réservé aux habitants de la place du Marché Sainte Catherine (IVe) confrontés chaque soir et chaque nuit au bruit incessant des terrasses extensives des restaurants ceinturant la place. Nous nous interrogions sur l’action des autorités à qui nous demandions par écrit des actes.

    Nous avons obtenu des réponses du Commissaire Central et du Maire du IVe arrondissement, en revanche aucun retour de la part du Directeur de l’Urbanisme. La police, en effet, de concert avec la mairie du IVe est intervenue durant l’été pour une concertation entre les protagonistes et une mise en garde des exploitants. Dès lors des contrôles ont été effectués et des procès verbaux dressés par la police et par la DPP (direction de la prévention et de la protection de la mairie de Paris), pour non-respect des autorisations de terrasse.

    Mais hélas la faiblesse du montant des contraventions (38€) et le fait que la police ne puisse pas indéfiniment mobiliser des effectifs à cette seule action ont fait que l’accalmie a été de courte durée. Dès le début du mois, le bruit et les débordements ont à nouveau été constatés, les mauvaises habitudes et les incivilités revenant au galop ! Les riverains qui ont décidé de se battre ne sont pas prêts de baisser les bras. Ils feront tout, nous les soutenons dans cette entreprise, pour que les autorisations de terrasse soient respectées et que le bruit soit contenu. *

    Il est regrettable que le concertation et les efforts menés par les pouvoirs publics n’aient abouti qu’à de si courtes accalmies.

    Il est regrettable que les exploitants ne raisonnent que « business » sans se soucier de leurs voisins résidents.

    Certains font remarquer que l’encombrement de la place est souvent tel qu’il ne faut pas sous-estimer les risques d’entraver l’accès aux véhicules de secours (SAMU, Pompiers…). Il serait effectivement dommageable qu’en raison uniquement d’un incident sérieux, des mesures plus énergiques soient enfin appliquées afin que la place retrouve une vie et une occupation plus normales !

    Dominique Feutry

     

  • Pierre au  lard psmv révisé 

    PSMV révisé, quartier St Merri (photo du dossier prise en mairie du IVe le 12 mars 2013 pendant l'enquête publique, par Anne-Sophie Pubellier). La parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard apparait en jaune en bas à gauche sur le plan. Cette couleur signifie que l'immeuble a vocation à être démoli. D'autres parcelles apparaissent en jaune aussi, mais frappées de la lettre "E", qui indique que la démolition ne peut être demandée tant qu'une activité économique s'exerce. Il n'y a pas de "E" sur la parcelle de la rue Pierre au Lard. La Mairie de Paris, qui a approuvé ce plan révisé, ne peut se déjuger en y autorisant l'installation d'une boite de nuit.

    (Double cliquer dans la photo pour agrandir)


    Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais est un des aspects du dossier. La cinquième demande de permis de construire est toujours en cours d'instruction par la Direction de l'Urbanisme au 17 boulevard Morland. Le Maire du IVe, Christophe Girard, devait faire connaitre son avis, comme l'avait fait la Maire précédente Dominique Bertinotti en s'y opposant. Après avoir été reçue avant les vacances par M. Girard, l'association amie "MARAIS-QUATRE" espérait une réponse. Elle se fait attendre.

    Le Préfet de Police de Paris, de son côté, s'est vu notifier par le Tribunal Administratif, l'obligation de réexaminer l'autorisation de nuit qu'il avait retirée au restaurant le "WHO's, 14 rue St Merri, partie prenant du nouveau projet de boite de nuit. Le Préfet devait rendre sa décision fin juin. Il semble qu'il ait renouvelé son refus car nous constatons de visu que l'établissement est inactif la nuit.

    La mobilisation de l'association de parents d'élèves et des enseignants contre l'implantation d'un établissement de nuit à deux pas des écoles primaire et maternelle et du centre sportif, a attiré l'attention de ceux qui considèrent justement que les enfants doivent être protégés des débordements inhérents à ce genre d'activité. Près de 500 personnes ont signé la pétition.

    Bloche

    Patrick Bloche, député PS et conseiller de Paris

     

    Enfin, le Député de la 7ème circonscription (qui inclut le IVe), Patrick Bloche, est intervenu récemment après avoir accordé un entretien aux riverains de la rue Pierre au Lard. Dans un courrier adressé à Anne Hidalgo, première Adjointe à la Mairie de Paris et candidate au fauteuil de Maire en 2014, au Préfet de police Bernard Boucault et au Maire du IVe Christophe Girard, il souligne les raisons qui conduisent les riverains à refuser le projet et demande que leurs craintes "fassent l'objet d'une attention toute particulière".

    Le collectif Pierre Aulard