Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • Pierre au lard 3 date 03 11 11 Pierre au lard boyau 04 01 13

    La rue Pierre au Lard (IVe) commence par un entonnoir qui longe le Café de la Gare (à gauche) et termine sa course, à angle droit, par un boyau dans la rue Saint Merri (à droite).

     

    Ils sont vingt riverains à avoir déposé un recours il y a plus d'un an auprès du Tribunal Administratif contre les permis de construire délivrés par la Mairie de Paris à la "SAS Moovment", dont le président est le gérant du COX, pour un projet de "Bar-Club" de nuit pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes. Permis "tacite", obtenu dans un premier temps, confirmé opportunément par un arrêté du Maire de Paris peu de temps après.

    En réponse à la requête des riverains, le Tribunal a d'abord statué en référé. Par ordonnance du 2 décembre 2011, il a suspendu la décision d'accorder un permis de construire, dans l'attente du jugement sur la requête en annulation.

    L'audience "au fond" s'est tenue le 30 novembre 2012 (un an après). Les parties en présence viennent de recevoir la notification du jugement dont lecture a été donnée le 31 décembre 2012. Les deux permis (tacite et explicite) sont annulés ; la Ville de Paris versera 3.000 € à chacun des deux groupes de requérants et 70 € pour les dépens ; les demandes de dédommagement de la "SAS Moovement" au titre du code de justice administrative sont rejetées.

    Ce jugement fait droit à la demande des riverains. Les considérants précisent que le règlement de sécurité dans les établissements recevant du public impose notamment qu'une façade au moins donne sur une voie de huit mètres de large minimum. Dans ce projet, les deux façades donnent sur des voies de 3,09 mètres, très en-deçà de la largeur minimum requise.

    Il reste pour nous tous à comprendre comment l'entourage du Maire de Paris a pu soutenir ce projet contre l'avis unanime du conseil du IVe arrondissement, de son Maire de l'époque Dominique Bertinotti qui s'est donné la peine de motiver son refus en faisant justement valoir l'exiguïté des voies, du Maire actuel Christophe Girard, du chef de l'opposition municipale Vincent Roger, de la Députée Martine Billard ; comment un service de la Préfecture de Police a pu donner son visa de sécurité alors qu'on était si loin des conditions requises. Et que la Commissaire Centrale du IVe, Johanna Primevert, bien consciente des particularités locales, avait elle aussi émis un avis défavorable sur la pertinence d'un projet de cette nature sur ce site-là dans l'arrondissement ?

    Pierre au lard vue du 24 renard 04 01 13

    A ceux qui n'auraient pas compris encore la nature de l'enjeu pour les riverains, aujourd'hui soulagés, voici une vue prise de chez l'un d'eux. Outre l'atteinte aux exigences de sécurité sanctionnée par le tribunal, on perçoit bien à quel point ce projet de grande boite de nuit (bâtiment à couverture métallique, sur deux niveaux, à droite sur la photo) est enchâssé dans un ensemble résidentiel dense, où les nuisances propres à son activité et au flux de clients allant et venant toute la nuit auraient été extrêmement préjudiciables à la fragile harmonie du quartier. Une harmonie que tout le monde appelle de ses voeux mais qui est tributaire du sens de la mesure de chacun. 

    Il faut espérer enfin qu'avec ce dossier et la mobilisation qu'il a provoquée, la Mairie de Paris ainsi que la Préfecture de Police reconnaissent qu'elles sont là pour servir les citoyens et non pas les intérêts commerciaux de quelques uns.

    Yvon Le Gall

    Vice-président pour le IVe

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  • Images
    Panneau de début de "zone de rencontre"

    Interrogé récemment par un grand quotidien, Julien Bargeton, adjoint au Maire de Paris chargé de la circulation, a précisé que l’équipe municipale souhaitait multiplier les « zones de rencontre » et qu’à ce titre une concertation serait organisée afin de déterminer les endroits qui pourraient être retenus. Il s’agira surtout de lieux passants avec des commerces ou de rues étroites dans lesquels sont situés des écoles ou des équipements publics.

    Une « zone de rencontre » a été définie dans le code de la route par un décret du 30 juillet 2008. Il permet aux maires, à l’instar d’expériences venues de la Suisse ou de la Belgique, d’aménager des zones de circulation plus larges que ne le permettaient les « zones 30 » ou les « aires piétonnes ». Tous les véhicules peuvent emprunter ces zones, mais la priorité est donnée aux piétons (excepté sur les tramways) qui n’ont pas l’obligation de circuler sur les trottoirs et parallèlement la vitesse des véhicules motorisés est limitée à 20 km/h. La réglementation habituelle demeure, notamment en ce qui concerne la législation pour les personnes à mobilité réduite et la signalisation. De même, il est conseillé si cela est possible, de prévoir des espaces réservés aux piétons non accessibles aux véhicules motorisés.

    ImagesCAG8FRT6Stationnement sauvage rue Rambuteau

             

    En résumé, la chaussée et le trottoir s’effacent l’un l’autre. Des panneaux spécifiques délimitent et signalent les « zones de rencontre ». La rue Rambuteau (notre article du 8 décembre 2012) est un exemple d’un tel aménagement. Un certain nombre de projets sont déjà avancés parmi lesquels figure à juste titre la rue de la Verrerie (IVe). Elle sépare les deux magasins du BHV et il est vrai que rendre cette zone semi piétonne, tout en réglementant la vitesse de circulation, serait un plus. La rendre totalement piétonne n’aurait-il pas été préférable ?

    Images Panneau de fin de "zone de rencontre"

                   

    A l’usage il semble que sur ces zones la coexistence est harmonieuse entre d'une part les piétons prioritaires et d'autre part les véhicules, en particulier ceux qui sont motorisés pour lesquels la vitesse est limitée. De plus, ces zones réduisent normalement le bruit et la pollution dégagés par les moteurs. Par contre, les automobilistes ou les motards ne doivent pas profiter de la symbiose qui existe dans ces espaces entre chaussée et trottoir pour stationner leur véhicule sur des aires qui ne leur sont pas réservées. C’est d’ailleurs le constat qui est malheureusement fait dans la partie réaménagée de le rue Rambuteau.

    Enfin, une question importante se pose, combien coûtent ces aménagements ? Pour l’adjoint au maire, le coût est très variable et oscille entre celui de la simple pose de panneaux de signalisation à celui d’un réaménagement complet de l’espace. Ainsi, le prix du réaménagement de la rue Rambuteau que chacun s’accorde à dire qu’il est très réussi, serait le plus cher, soit 4.580 € le m2… !

    Dominique Feutry

     

  • Forez picardie

    Il s'est déclaré sur cet îlot, entre trois rues : Charlot, Forez et Picardie (IIIe)

     

    C'était un bar-restaurant sans histoires en 2002. Quelques mètres de façade sur la rue du Forez, à l'angle du 57 rue Charlot (IIIe). En 2007/2008, il cède le fond à "Innamorati", un restaurant italien dont le propriétaire abat un mur intérieur et ouvre une porte pour agrandir sa surface le long de la rue, vers la rue de Picardie, au grand dam des habitants de l'immeuble qui assurent que les opérations ont été pratiquées sans autorisation.

    En 2011, les locaux sont repris par "Wilbrick's". Les nouveaux exploitants démolissent un mur porteur et s'agrandissent encore sur la rue de Picardie. Le magasin de luminaires qui fait l'angle Picardie/Forez devient le restaurant japonais "Nanashi", dont le propriétaire est le même que celui de "Wilbrick's".

    Les riverains se plaignent du bruit le soir jusqu'à deux heures du matin. Les locaux ne sont appremment pas insonorisés. La police du IIIe est venue constater, ainsi que le "Bureau d'Action Contre les Nuisances" (BACN) de la Préfecture de Police de Paris. Les inspecteurs de la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris sont intervenus quant à eux pour verbaliser les travaux d'urbanisme réalisés sans autorisation.

    Nous avons affaire aujourd'hui à un litige qui présente plusieurs facettes judiciaires :

    • Les propriétaires ont assigné l'exploitant au civil devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour travaux entrepris sans l'autorisation de l'assemblée générale de l'immeuble. L'audience se tiendra le 28 mars 2013
    • La Direction de l'Urbanisme a dressé un procès-verbal destiné au Procureur de la République. Nous sommes dans une affaire pénale qui peut faire l'objet de poursuites en correctionnelle. Les habitants ont la possibilité de se porter partie civile par lettre adressée au Procureur de la République.
    • Le BACN a dressé un procès-verbal pour nuisances sonores nocturnes. C'est un dossier pénal du ressort du Tribunal de Police. Les prévenus sont MM. Dov Attia et Adrien Samsam Bakhtiari. Les riverains se sont portés partie civile en qualité de plaignants et de victimes. L'audience est prévue au 1er février 2013. "Vivre le Marais !" pourrait les suivre en vertu de ses statuts et du fait que les riverains concernés sont pour plusieurs des membres de l'association

    Ce dossier, que nous suivons avec beaucoup d'attention, est symptomatique des dérives festives qui menacent la qualité de vie des habitants du Marais. Elle étaient plutôt le fait du IVe, jusqu'à maintenant, mais le IIIe pourrait bien subir le même sort si les habitants n'y prennent garde. Comme l'ont fait les riverains des rues du Forez et Charlot, ils doivent saisir les autorités compétentes en matière d'urbanisme (Mairie de Paris) et de police (commissariat et BACN) sans compter les poursuites éventuelles au civil pour les litiges de copropriété. Nous attendons aussi que le Maire de l'arrondissement, Pierre Aidenbaum, garant de l'ordre public, assume d'orchestrer leur résistance et d'user de sa vigilance pour éviter que de nouveaux foyers s'alument.

    Gérard Simonet

     

     

  • Cox attroupement 23 03 12 recadRue des Archives et square Ste Croix (IVe) occupés, vendredi 23 mars 2012

     

    Le cabinet d'avocats retenu par les riverains, dans un courrier adressé en fin de semaine dernière au Préfet de Police de Paris avec copie au Maire d'arrondissement Christophe Girard, rappelle que quatre plaintes pour troubles réguliers à l'ordre public avec occupation des trottoirs et de la chaussée et tapage nocturne ont été déposées courant janvier 2012 auprès du Commissaire Central du IVe.

    Une de ces plaintes a fait l'objet de suites. Il s'agissait de tapage nocturne émanant du FREEDJ, un bar de nuit du 35 rue Ste Croix. Après constatation, la Préfecture lui a infligé neuf jours de fermeture administrative, ramenés à six par souci de conciliation.

    Les trois autres qui concernent le COX-BAR et l'occupation du trottoir de la rue des Archives et des trottoir et chaussée du square Ste Croix (une rue qui débouche sur la rue des Archives), ont été instruites par le Commissariat du IVe qui a conclu sur une demande de retrait de l'autorisation de terrasse. Cette information a été confirmée par le Commissaire du IVe en réunion de mairie avec les conseils de quartiers le 9 octobre. Depuis le mois d'avril, la mesure proposée est bloquée par la Préfecture de Police, qui n'a pas jugé bon de s'en expliquer avec les riverains.

    Les riverains attendent désormais une réponse concrète de la Préfecture pour que cesse enfin une situation choquante qui donne le sentiment d'une démission de l'Etat. A défaut, ils envisagent  de saisir la juridiction administrative d'une demande de réparation formée contre lui.

    Nous sommes à leurs côtés pour les soutenir, en compagnie de l'association-amie "MARAIS QUATRE" et de l'association "Les Droits du Piéton", toutes membres de "Vivre Paris !".

    Dominique Feutry

     

     

  • Jean pierre timbaud rue des trois bornes nuit sept 2012Rue des Trois Bornes, une nuit de septembre, dans le XIe

     

    La situation est devenue ingérable dans le XIe. Nos amis du "Collectif Riverains du XIe", membres comme nous de "Vivre Paris !" ont essayé de mettre en oeuvre les dispositions que la Mairie de Paris et la Préfecture de Police, avec la contribution de Bruitparif, ont proposées dans le sillage des "états généraux de la nuit". Les conclusions sont rapportées dans un document dont nous vous invitons à prendre connaissance, présenté comme un "bilan au 30 septembre 2012".

    Trois bornes soirée trottoir 2012Jean pierre timbaud soirée privée sept 2012

     

     

     

    Rues des Trois Bornes et Jean-Pierre Timbaud – XIe, "dîner trottoir" et soirée privée en octobre

     

    Il est important que vous perceviez la détresse et la colère des habitants qui ne demandent qu'à vivre normalement chez eux. Vous comprendrez mieux sans doute notre combat, dans nos deux arrondissements du Marais, pour que la situation reste sous contrôle, comme elle l'est aujourd'hui si l'on exclut la seule et unique pierre d'achoppement que nous nous efforçons de surmonter.

    Il est utile que nous vous donnions cette information sur nos voisins pour que vous ne pensiez pas que  notre action a un caractère isolé et obsessionnel. C'est simplement parce que nous pensons que Paris doit rester une ville "à vivre", avec des habitants, et non pas un parc d'attractions dévolu aux touristes ou visiteurs en goguette en quête de beuveries nocturnes. Cette réflexion sera un enjeu important des élections municipales de 2014. Comme à l'ordinaire, nous resterons politiquement neutres mais très engagés sur ce thème. Au sein de "Vivre Paris !" et avec, nous l'espérons, votre soutien actif.

    Gérard Simonet

     

  • Poitou 35 bar lounge coktails 01 11 12

    "Noma", 35 rue du Poitou (IIIe), un bar-lounge-coktails, restaurant sushis, dont l'activité a cessé il y a quelques mois

     

    Rien ne laisse soupçonner le moindre problème de voisinage avec cet établissement, rien si ce n'est l'incertitude des riverains face à son devenir. On voit que le local est "à louer". Un nouveau débit de boissons pourrait s'y établir.

    Echaudés par ce qu'ils constatent un peu partout dans Paris, avec ce concept nouveau du "bar dehors", ils redoutent l'arrivée d'un nouveau bar et les conséquences pour leur tranquillité.

    Sylvain, la tentaine, vit au 37, l'immeuble voisin. Avec ses voisins, ils ont placé un calicot qui annonce : "Non à l'ouverture d'un bar au 35".

    Poitou 37 calicot 01 11 12Rue du Poitou, 37

     

    Faute de faire régner l'ordre dans la ville, la Mairie de Paris et la Préfecture de Police portent la responsabilité d'une psychose qui s'installe chez les parisiens. Ils connaissent trop le sort de quartiers sinistrés par une fréquentation nocturne dont le comportement échappe à tout contrôle. Voir l'article de "Vivre Paris !" : bilan catastrophique des actions contre les nuissances sonores des bars rue Jean-Pierre Timbaud (XIe)

    Rien d'étonnant dans ces conditions qu'ils manifestent leur inquiétude avant la lettre. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui connait particulièrement bien les lieux, et le Commissaire de Police Yves Lafille, sont prévenus. Sans doute ne peuvent-ils rien à ce stade mais si les choses tournaient mal, que les riverains se rassurent, on peut penser qu'ils seraient prompts à la riposte.

    Gérard Simonet

     

  • Rambuteau peut être photo ancienne
    D'où l'on peut voir que la situation s'est plutôt améliorée depuis : photo de la rue Rambuteau vers 1910

     

    Depuis la dernière assemblée générale," Vivre le Marais !" a été particulièrement actif sur nombre de dossiers ainsi que nos articles ont pu l’illustrer.

    Nous avons participé aux réunions de conseils de quartiers IIIe et IVe qui permettent de faire valoir notre point de vue aux représentants de la police et aux autorités municipales en matière de sécurité, de respect des règles de stationnement, de propreté, de contrôle du bruit, de la pollution et des tags.

    A notre grand regret, au dernier Conseil du Quartier Saint-Avoye, la municipalité du IIIe arrondissement n’était pas représentée.

    Dans le cadre de réunions périodiques, nous rencontrons la Directrice de l’Urbanisme et ses adjoints. A ce titre nous sommes amenés à signaler les cas de non respect du règlement (nous avons participé à sa négociation en 2011) des terrasses et étalages (cf article du 15 mai 2012). Il s'agit généralement de débordements sur l'espace public, d'aménagements extérieurs non conformes, d’affichage intempestif et autres sujets de son ressort. Nous avons pu ainsi avancer sur certains dossiers et continuons nos échanges sur d’autres.

    Le commissaire du IVe arrondissement a organisé récemment une concertation à laquelle nous étions conviés. De nombreux sujets sont passés en revue. Outre des explications données sur la façon dont sont effectuées les fermetures administratives d’établissements non respectueux des règles en vigueur, des informations nous ont été fournies sur la mise en œuvre du plan de vidéo surveillance (cf article du 26 octobre 2012).

    Des "collectifs" de riverains se sont constitués autour de conflits particuliers de voisinage : Gaîté Lyrique, îlot Charlot/Picardie, hangar Lissac, dans le IIIe, et rue Pierre au Lard, Renard, Archives/Ste Croix, Quincampoix dans le IVe. Ces collectifs sont associés à "Vivre le Marais !" qui les assure d'un soutien actif.

    Nous étions présents au compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le IVe sur le thème de "La nuit à Paris" et avons restitué en deux articles (3 et 4 septembre 2012) la teneur des discours et des réponses aux questions des participants. Nous avons qualifié cet exercice "d'ode à la fête" en regrettant qu'il puisse être vu aussi comme "l'apologie du bruit". 

    Nuit de folie   Bruit boucher oreilles jeune homme

    Nous n’hésitons pas non plus à solliciter des rendez-vous auprès des Adjoints au Maire de Paris en charge des questions qui touchent les préoccupations de l’association. Dans ce cadre, nous avons rencontré François Dagnaud Maire-Adjoint en charge de la propreté et du traitement des déchets (cf articles des 02 et 21 juin 2012) et Mao Péninou dont les compétences portent sur l'Accueil et le Bureau des Temps. M. Péninou est à l’origine des "états généraux de la nuit" auxquels nous avons participé afin de veiller à ce que les nuisances nocturnes auxquelles les habitants sont souvent malheureusement soumis (cf article du 22 juin 2012) restent sous contrôle.

    Des réunions sont projetées prochainement avec Airparif, la Direction de l’Urbanisme ainsi que plusieurs conseils de Quartiers.

    La culture n'est pas en reste dans notre programme. Les visites guidées ont repris sous l'impulsion de Marie-Françoise Masféty-Klein, nommée entre temps présidente de l'association amie  MARAIS QUATRE,(anciennement "Aubriot-Guillemites").

    Dans le cadre des élections législatives "Vivre le Marais !" a reçu plusieurs candidats afin d’échanger sur leurs programmes (cf articles des 13 avril, 26 et 28 mai, 3 – 7 et 10 juin 2012).

    Bien entendu, nous n’hésitons pas à saisir par écrit toute autorité compétente (Mairie, Préfecture…) si nous l’estimons nécessaire. Nous échangeons aussi, fort des expériences de chacun, avec nos amis d’autres associations plus particulièrement celles du réseau "Vivre Paris !". Nous sommes prêts, si nécessaire, à aller devant les tribunaux si nous estimons que l'Etat (Mairie et Préfecture) ne font pas leur devoir de protection du citoyen.

    Nous restons par ailleurs mobilisés sur la défense de notre liberté d'expression, contestée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour prétendues diffamation et injures publiques, par le COX, dont l'occupation régulière de l'espace public ne s'est pas départie pour autant.

    Un nouveau bilan sera fait lors de notre assemblée générale de printemps. Nous remercions nos adhérents de la confiance qu’ils nous témoignent  au travers notamment des messages que nous recevons et des commentaires postés sur ce blog.

    Dominique Feutry

     

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  • Cox attroupement 06 04 12 a 20h45 recad
    Soirée ordinaire au COX, vers 21h00, avril 2012. Au centre, la rue des Archives, et son affluent en haut à gauche : le "square" Ste Croix de la Bretonnerie, une rue qui fait le tour par derrière du pâté de maisons pour finir rue Ste Croix (IVe). En haut à gauche, un "Starbucks" et plus au fond un restaurant américain style années 50, "HD Dinners", invisible et inaccessible du fait de la foule

     

    Le phénomène d'attroupement le soir devant cet établissement de la rue des Archives (IVe) ne date pas d'hier. Dans le passé, jusqu'en 1995, c'était un bar de quartier comme il y en avait tant. Les nouveaux exploitants en ont fait un concept fondé sur un "business model" original : accueillir les clients sur l'espace public, debout leur verre à la main, sur le trottoir ou sur la chaussée.

    En 2009 les riverains ont réalisé que la situation n'était plus tenable. Tant pour les habitants du square Ste Croix très gênés pour rentrer chez eux, que pour les passants de la rue des Archives, obligés de se dévier de leur route en empruntant la chaussée, comme on le voit très bien sur la photo. Et bien sûr pour les riverains habitant l'immeuble concerné ou les immeubles de l'autre côté de la rue. Subir tous les soirs un attroupement aussi dense, la musique et le bruit des voix qui vont avec, n'est évidemment pas un sort enviable.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, s'était efforcée en réponse à la contestation, de trouver une solution d'aménagement de la rue capable de satisfaire l'exploitant et les riverains. C'est peu de dire que la tentative s'est soldée par un échec. La signature par les parties concernées d'une "charte des bons usages de la rue des Archives" en 2010 a porté un apaisement momentané mais rien n'a changé aux positions des uns et au comportement des autres. Les réunions du "conseil de la charte", censées en assurer le suivi, se sont espacées au point de sombrer dans l'oubli.

    Plusieurs plaintes ont été déposées au commissariat de police et instruites par ses fonctionnaires. A ce jour, la Préfecture de Police n'a pas donné suite à leurs conclusions. Poursuivre dans une attitude qui attesterait de la faiblesse de l'Etat, ferait de ce bar le bénéficiaire d'un privilège indû que les citoyens ne peuvent accepter. Que dire aussi des conclusions que ne manqueraient pas de tirer les autres établissements ?

    Le nouveau Maire du IVe, Christophe Girard, a reçu les représentants de "Vivre le Marais !" et de "MARAIS-QUATRE". Il les a assurés de sa volonté de faire en sorte que la Loi soit respectée dans son arrondissement. On apprend aujourd'hui qu'il pourrait décider de créer un "vase d'expansion" légitimé, aux consommateurs du bar en leur offrant de l'espace public sur le square Ste Croix. A charge pour les exploitants de faire respecter les nouvelles limites.

    Les riverains s'interrogent sur les raisons qui feraient que la municipalité (aux frais du contribuable ?) cède ainsi devant un "fait accompli". Va-t-on ensuite, sur ce précédent, accorder les mêmes faveurs à tous les établissements qui reproduisent le modèle du COX ?

    Enfin, empêchera-t-on le COX de repartir du territoire concédé pour élargir à nouveau son domaine sur ce qu'il reste d'espace public, sachant que cette politique a été au bout du compte payante ?

    Yvon Le Gall, vice-président chargé du IVe

     

  • M6 illustration émissionSoir de juin rue des Archives, 2011

    M6 visuel

    Dans le cadre de son émission "Enquête Exclusive", M6 a diffusé le 23 septembre 2012 à 22h55 un reportage sous le titre : "Le Marais, quartier chic, nuit chaudes". Pour le voir ou le revoir http://www.boursier.com/actions/actualites/news/m6-record-pour-enquete-exclusive-sur-les-nuits-chaudes-du-marais-499296.html?sitemap

     

    Les habitants ont participé avec M6 à de longues et multiples séances de tournage. Nous sommes habitués à constater, dans des cas semblables, que l'heure de tournage se résume in fine à cinq  secondes de projection et que la plupart des acteurs se trouvent réduits à l'état de fantômes. Dans le cas présent, c'est plus grave : nous ne reconnaissons pas nos quartiers.

    Voici ce qu'en dit Yvon Le Gall, vice-président de l'association "Vivre le Marais !", en charge du IVe :

                     

    M6 annonce que le numéro inédit
    d'Enquête Exclusive, présenté par Bernard de la Villardière et diffusé
    dimanche 23 septembre à 22H55, sur le thème "Quartier chic et nuits
    chaudes : les secrets du Marais", a rassemblé 1,9 million de
    téléspectateurs, pour une part d'audience record de 18,6% auprès de
    l'ensemble du public. (Source: Boursier.com)

    Las !
    Les habitants du Marais se seraient bien passé d'un reportage à grande
    audience qui caricature de manière aussi outrancière la population du
    quartier. Nos cousins de province retiendront de cette émission que le
    Marais est peuplé d'homosexuels excentriques, habillés de cuir ou
    déguisés en bonnes soeurs, de juifs ultra-violents, de vendeurs de
    falafels orthodoxes et de grands bourgeois calfeutrés dans des hôtels
    particuliers. 
                     
    Commençons
    par la soi-disant communauté gay. Ce terme est un fantasme marketing
    qui ne relève d'aucune réalité tangible. Une orientation sexuelle n'a
    jamais défini une communauté : y a-t-il une communauté SM (sado masochiste) ? Une communauté
    des adeptes des "parties fines" ?  Et cette appellation de "quartier
    gay" ? Si après plusieurs décennies les gays et les lesbiennes ont gagné,
    de haute lutte, le droit à l'indifférence ce n'est pas pour qu'on leur
    rebatte les oreilles de mots qui évoquent le ghetto, quand bien même on lui
    donnerait l'apparence d'un Disneyland gay animé par quelques limonadiers
    opportunistes.
                                   
    Il est grotesque
    de créditer systématiquement les commerces gay d'un impact sur le prix
    de l'immobilier local. Le Marais est un quartier central, proche de la
    Seine et doté d'un patrimoine architectural époustouflant. Fatalement,
    les prix de l'immobilier dans ce quartier ne pouvaient, tôt ou tard, que
    décoller pour rattraper les quartiers en tête de peloton tels que
    St-Germain des Prés. Il faut observer que le Haut-Marais (IIIe) subit le même syndrome alors que son caractère est tout différent.
                                   
    Le
    sympathique rabbin Touitou aura-t-il apprécié l'insistance avec
    laquelle l'équipe de M6 a suivi les ultra-violents de la LDJ (Ligue de
    Défense Juive) ? Beaucoup d'habitants du Marais ont découvert l'existence
    de ce groupuscule à l'occasion du reportage qui suggère que la rue des
    Rosiers c'est un peu Beyrouth en 1982 … Cerise sur le gâteau : des
    policiers dont on se demande s'ils sont simples ou aveugles et qui
    regardent benoîtement la LDJ coller des tracts racistes pratiquement
    sous leur nez ! La Préfecture de Police et le commissariat devraient être
    morts de honte devant l'image de cette patrouille complaisamment
    passive. Leur ministre de tutelle appréciera.
                                 
    Le
    meilleur pour la fin ? Le méchant habitant ronchon qui stigmatise les
    gentils fétards qui hurlent le soir sous ses fenêtres. La réalité est que
    l'inaction des pouvoirs publics, mairie et services de police, sur les nuisances causées par certains commerces et leurs clients a
    exacerbé les tensions entre les habitants et ces commerces. D'aucuns
    écrivent régulièrement que "la nuit se meurt à Paris", c'est évidemment faux et en tout cas elle ne
    meurt pas en silence …
                                    
    Pour
    le plaisir, nous signalons à Julia Montfort, qui a réalisé ce reportage, que ce n'est pas grâce à une pétition que le bar "Le FreeDJ"
    a obtenu une remise de peine lors de sa fermeture administrative du
    printemps dernier. La raison est tout autre et nous invitons Madame
    Montfort à vérifier ses sources quand elle commente des sanctions
    administratives. 
                             
    Par
    contre, nous avons hautement goûté le passage où le patron du FreeDJ
    explique que son établissement est fermé à la gent féminine. A une
    époque de lutte contre toutes les discriminations, ce passage fut un
    grand moment de tolérance, d'ouverture d'esprit et de "vivre ensemble" …
                               
    En
    conclusion, il est regrettable que M6 ait choisi de faire du
    spectaculaire en diffusant ce reportage qui donne une vision aussi
    violente qu'hystérique du Marais. Quid des  commerces en tout genre, des galeries d'art, de la création, de la mode, des activités du tertiaire, des artisans
    d'art, des musées publics ou privés ? Et surtout, où sont passés les
    habitants du Marais ?
                                 
    Yvon Le Gall
    Vice-président de "Vivre Le Marais !" pour le IVe

                                                           
                                                                                     
  •  

    Hipsters2

    Image des "hipsters", qu'on peut définir par "bobos, branchés, adeptes d'un chic négligé"

     

    On peut lire cet article aujourd'hui 19 septembre 2012 dans l'International Herald Tribune, sous la signature de l'agence Reuters :

                                             

    City's tourist boom provokes backlash from residents

    BERLIN

    Tourism to Berlin is booming and filling the debt-ridden city's coffers with much needed cash, but not all berliners are cheering the influx of visitors.

    Some blame the tourists, especially the "easy-jet set" people, who take the budget airline to Berlin to party through the night. They have been blamed for a host of ills, from rising rents to noise pollution. A gallery in an area known for its trendy bars featured for months a scrawled sign in the window "Sorry, no entry for hipsters from the US".

    Berlin is now Europe's third most visited city, after London and Paris. Nine new hotels are set to open by 2013.

     

    L'article tombe à propos. Le 2 octobre, le Maire de Paris rend visite aux habitants du IVe pour son compte-rendu traditionnel de mandat. Le thème de son intervention est "La nuit à Paris". Exaspérés par l'agitation nocturne de certains sites et les nuisances qui en découlent, les riverains vont sans aucun doute se rendre en masse à cette invitation pour écouter quelles sont les mesures que leur Maire leur annonce pour que cesse leur souffrance.

    Ils peuvent se rendre compte, en apprenant ce que pensent les berlinois, qu'ils ne sont pas les seuls à subir la "fête débridée". Ils pourraient cependant être déçus. Bertrand Delanoë ne viendrait-il pas leur annoncer au contraire des mesures pour développer la nuit parisienne, précisément dans le quartier où ils vivent ?

    On a confirmation par Reuters que Paris est déjà la première destination du monde pour le tourisme. Veut-on devenir plus premier que le premier, au détriment bien sûr de la qualité de vie des parisiens. Pour tout dire, on aurait préféré que le Maire choisisse pour thème "la qualité de vie à Paris" et qu'il nous dise comment il entend, dans le IVe, régler le problème de la saleté, de l'occupation de l'espace public, des flyers qui nous envahissent, des tags qui poussent comme des champignons (vénéneux), des champs d'épanchement d'urine et de l'affichage sauvage. On a peur au contraire qu'il nous expose des projets (sous prétexte de mieux respirer, on lance les paris), dont on sait qu'ils aggraveront la situation que tout le monde dénonce.

    Gérard Simonet

     

    Traduction de l'article :

    BERLIN

    L'explosion du tourisme provoque une réaction des résidents.

    Le tourisme explose à Berlin mais remplit les caisses de la ville très endettée. Cependant, tous les "berliners" n'acceptent pas avec joie l'afflux de visiteurs.

    Certains reprochent aux touristes, particulièrement aux adeptes des compagnies à bas coût, des jeunes gens autour de vingt ans, de venir à Berlin pour faire la fête la nuit. Ils sont blamés pour de multiples  nuisances, depuis la pression à la hausse sur les  loyers, jusqu'à la pollution par le bruit. Une salle, dans un secteur connu pour ses bars "tendance", affichait un message gribouillé sur sa devanture : "Désolés, nous n'acceptons pas les hipsters américains".

    Berlin est maintenant la troisième ville la plus visitée du monde, après Londres et Paris. L'ouverture de neuf nouveaux hôtels est prévue en 2013.

    REUTERS