Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

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    Lorsque nous est donnée cette chance de pouvoir passer quelques jours à la campagne, de retour à Paris, exception faite de la densité de l’habitat, de la population et de la circulation, deux différences significatives s’imposent à nous. Il s’agit de la qualité de l’air, sujet sur lequel nous aurons l’occasion de revenir à la rentrée, et du bruit, thème dont nous serons amenés à reparler ultérieurement, tant les formes que revêt cette nuisance sont nombreuses (cf article de Vivre Le Marais du 25 juin 2012 intitulé « Les bruits,oui. Le bruit, non. »).

    Nous souhaitons simplement dans cet article apporter notre éclairage concernant le bruit occasionné par les klaxons et les sirènes.

    Malheur au conducteur qui ne démarre pas au quart de tour aux feux de signalisation quelle que soit l’heure à laquelle ce « manquement » ose se produire, fort heureusement le conducteur qui suit veille…Pourtant un simple appel de phare aurait suffi…Des automobilistes, des chauffeurs de camions et autres véhicules utilitaires ont érigé en règle le principe de klaxonner (ce qui est interdit sauf danger immédiat) dès qu’ils estiment que le conducteur les précédant ou se trouvant en face ne roule pas comme il faut ou commet une faute de conduite. L’imprudent n’est- il pas finalement le donneur de leçon lui-même qui risque d’affoler le conducteur et de donner des frayeurs aux passants, tout en réveillant ceux qui dorment paisiblement mais qui ont le malheur d’habiter sur le trajet des impudents ? Il y a 10 ans, le Président de Vivre le Marais avait déjà alerté les autorités et ce problème avait même fait l’objet d’un article dans le Parisien étayé par des mesures réalisées dans le Marais par l’Observatoire du bruit (357 coups de klaxon enregistrés dans un appartement en 24 heures dont 138 dépassaient les 80 décibels). Des amendes sont prévues mais il faut prendre le contrevenant sur le fait et leur faible montant (38€) n’est pas assez dissuasif ? 

     

                                                       Vieux klaxon 

    Les solutions « miracle » n’existent pas. Le fait de renforcer la pédagogie dès l’apprentissage ou le réapprentissage du code de la route serait un premier pas mais de long terme. Il faudrait aussi repenser les matériels et préconiser l’utilisation d’appareils au son moins agressif sur le mode de ceux utilisés par les bus. Des campagnes d’affichage rappelant les nuisances liées à l’usage des klaxons auraient certainement un effet préventif. Enfin, il importerait de davantage verbaliser et d’augmenter le montant des amendes.

                                        Gyrophares de différentes couleurs

    Le problème est différent lorsque l’on aborde la question des sirènes. La législation est claire, seuls les véhicules d’intérêt général prioritaires (SAMU, SMUR, police, incendie, douanes …) et les véhicules d’intérêt général bénéficiant de facilités de passage (Interventions EDF/GDF et les transports sanitaires ou de fonds, de détenus, d’organes…) ont le droit de disposer de sirènes et de feux clignotants. Dans le premier cas les sirènes sont à 2 tons, pour les autres véhicules prioritaires elles sont à 3 tons. Quant aux feux, ils sont bleus, respectivement tournants et à éclat. Nous ne louerons jamais assez l’utilité de ces moyens pour le transport des personnes en danger, des organes ou pour les interventions incendie. Par contre faut-il systématiquement mettre en action à la fois les sirènes et les feux dans les autres cas ? Ne serait-il pas opportun le plus souvent de ne mettre que les feux, notamment la nuit où la circulation est nettement moins dense ? Des sirènes moins hurlantes ne rempliraient-elles pas la même fonction ? Des contrôles sont- ils opérés sur les véhicules qui n’entrent pas dans la catégorie des véhicules d’intérêt général et qui pourtant disposent de sirènes et de gyrophares sans y être autorisés échappant ainsi aux règles du code de la route et se permettant de rouler à vive allure au risque de créer des accidents.

    Vivre le Marais abordera ces questions dans le cadre des rencontres avec les autorités compétentes notamment dans le cadre des nuisances liées au bruit afin de suggérer des solutions et participer à leur mise en œuvre.

     

    Dominique Feutry

  • Delacomptée jean-michel mairie IIe 22 06 12

    Jean-Michel Delacomptée accueilli par Elisabeth Bourguinat (ACCOMPLIR), dans la salle des mariages de la mairie du IIe

              

    "Le bruit c'est la vie, proclament les frivoles. Balivernes : le bruit est un échec, une tare. Et le bruit des autres avant tout : une intrusion, une entaille, un cambriolage, un viol. Comparaisons banales. Mais un cambriolage en effet, un viol en moins tragique, une atteinte flagrante à l'intégrité du corps".

    "La vie est sonore, bien sûr. Qui le conteste ? C'est pourquoi je distingue le bruit des bruits. Le bruit n'a rien à voir avec la vie. Alors que les bruits, eux, appartiennent au monde environnant".

    Jean-Michel Delacomptée

     

    Il nous a présenté son livre "Patit éloge des amoureux du silence" (Gallimard, à l'incroyable prix de 2 €), dont des passages ont été lus avec talent par une comédienne qui a su choisir les phrases qui nous ouvrent les yeux sur ce que nos oreilles subissent. 

    Dans un style agréable au service d'une érudition qui élève le sujet au rang d'un essai philosophique, il nous fait découvrir une réalité qu'on ressentait confusément mais qu'on n'avait pas encore analysée. Lui a fait l'effort de la conceptualiser. Par cela, sa contribution est un recueil de définitions, de références utiles, d'informations qu'apprécieront, pour se défendre, ceux qui sont soumis à la torture d'un bruit qu'ils ne peuvent supporter.

    Nous avons rappelé, au moment des interventions du public, que la Préfecture de Police dispose avec le "Bureau d'Actions Contre les Nuisances" (BACN), d'un service efficace dont nous avons éprouvé les performances à diverses reprises. Il n'intervient pas sur les bruits de la rue, par contre, qui restent du ressort des polices d'arrondissements.

     

  • Etats generaux nuit tribune

    "Etats généraux de la nuit" novembre 2010. Bientôt deux ans que cette manifestation s'est tenue pour réconcilier la vision des professionnels de la nuit et des habitants de Paris.

     

    En tentant de marier la carpe et le lapin, Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris élu du XVIIIe, chargé de l'organisation des "états généraux de nuit", a pris le risque de mécontenter tout le monde. 

    Il a réuni ce matin des représentants de "Vivre Paris !" pour une préparation à la réunion de suivi des mesures consécutives aux "états généraux de la nuit". Cette réunion se tiendra le 27 juin.

    Elisabeth Bourguinat avait ouvert le débat en déclarant que depuis novembre 2011 où a été remise à la Direction de l'Urbanisme une liste de 120 terrasses illégales ou devenues illégales depuis le nouveau règlement du 1er juin 2011, la mairie de Paris a été incapable de supprimer une seule de ces autorisations. 

    Mme Bourguinat a déclaré que la situation, qualifiée de "bombe à retardement", "était catastrophique, car les habitants constatent tous les jours que la Ville a perdu le contrôle de l'espace public, que son incapacité à agir soit subie ou délibérée".

    Anne Penneau a également dénoncé le fait que dans son quartier de la Butte aux Cailles (XIIIe) ce sont les commerçants qui "font la loi, au sens strict puisqu'ils ont le pouvoir, car la mairie s'incline devant leur refus de l'implantation du dispositif Bruitparif qui permettrait de constater les émergneces sonores et de les comparer à ce que le code de santé publique tolère".

    Gérard Simonet a souligné la recrudescence des attroupements de personnes le soir, debout leur verre à la main, devant les bars coutumiers de cette pratique ; exemple regrettable pour les autres établissements, très tentés d'en faire autant. Il a regretté que se développe un peu partout la pratique qui consiste à servir des boissons alcooliques aux gens dans la rue, alors même qu'existent des arrêtés préfectoraux qui l'interdisent.

    Il a néanmoins donné acte à la Préfecture de Police et au commissariat du IVe arrondissement des sanctions concrètes qui ont été prises à l'égard d'un bar de nuit de la rue Ste Croix, suite à des plaintes de riverains.

    Mao Péninou a explicitement dit qu'il se refusait à condamner ces pratiques au motif qu'un bar fonctionne de cette manière depuis 15 ans, tout en mettant en doute la réalité des nuisances qui en découlent. Il a ajouté : "s'il ne s'agissait que d'appliquer le règlement il suffirait d'envoyer des policiers, ce n'est pas de ça que l'on parle, on est là pour trouver des médiations".

    Cette phrase dit tout sur le sens de la "médiation" en question : quand la loi est un frein aux ambitions de certains, on essaie de l'accomoder. Pas l'ambition, mais la loi !

    Les participants ont réagi vivement à cette déclaration, notamment Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" pour le IVe. Il a justement fait remarquer que ceux qui vivent là, comme lui, sont mieux placés qu'un élu du XVIIIe pour apprécier la gravité des nuisances. Les deux représentantes de "Vivre Paris !" ont vivement contesté cette vision des choses et décidé après quelques échanges avec notre interlocuteur de quitter la salle. En protestant qu'un élu de la République puisse dire que les lois ne sont pas nécessairement destinées à être respectées et que son rôle à lui est de "réguler" les conflits lorsqu'ils se présentent.

    Nous devons à la sincérité de nos propos de dire que la position de M. Péninou a quelque peu évolué après le "clash" de nos amies. Il veut bien admettre que si un établissement enfreint les lois et règlements de façon établie, notamment par des constats de police, il conviendrait que la mairie de Paris fasse le nécessaire pour que les choses rentrent dans l'ordre.

    Gérard Simonet

                 

  • Fête musique 2011 jardin haudriettes
    Groupe de musiciens amateurs en 2011 dans le IIIe

     

    Nous attendons tous la fête de la musique 2012, jeudi 21 juin, avec un mélange de joie et d'appréhension. La joie que nous inspirent ces amateurs de coins des rues qui viennent se produire avec enthousiasme mais sans prétention, comme l'avait voulu le créateur de l'évènement, le très célèbre Jack Lang. L'appréhension de voir une fois de plus des quartiers livrés à la fureur des décibels d'une musique amplifiée qui n'a pas sa place dans cette fête populaire, car elle étouffe ceux qui s'inscrivent dans la tradition.

    Cette année encore, il y aura deux points chauds : la rue des Archives, sur les branches de la croix qu'elle forme avec la rue Ste Croix de la Bretonnerie, et la rue du Temple (IVe). Dans une lettre adressée au Préfet de Police, l'an dernier, nous avions demandé que ces deux secteurs bénéficient de dispositions identiques pour éviter la surenchère et que soit interdite l'installation d'enceintes acoustiques sur les trottoirs.

    Nous avons revu les autorités compétentes cette année. Le Commissaire Central du IVe nous a assuré qu'il veillerait à ce que la fête se déroule dans des conditions comparables à 2011. La police autorisera pourtant une fois de plus la fermeture des rues à la circulation automobile. L'attitude se veut "réaliste" mais elle ne recueille pas l'assentiment des riverains.

    Pour deux raisons au moins : elle stigmatise une partie du quartier pour en faire une zone de non-droit à vocation marchande où tout serait permis – en tout cas toléré, et elle enfreint la liberté de circuler, un droit que la fête de la musique ne devrait en aucun cas occulter. Ne serait-ce que pour des impératifs de sécurité. Comment un véhicule de secours (médecin, pompiers, ambulance) pourrait-il intervenir dans des rues dont la fermeture a donné le signal de leur occupation par la foule ?

    La fête de la musique donnera un avant-goût de ce que sera la "gay-pride" quelques jours plus tard, le samedi 30 juin. Cette manifestation participe d'un mouvement mondial qui lutte contre l'exclusion intolérable, trop souvent violente, dont sont victimes des personnes en raison de leur orientation sexuelle. Elle a son parcours à Paris, autorisé par la Préfecture de Police. Les organisateurs ne semblent pas avoir réussi à ce jour à lui trouver un point de chute où pourrait se tenir un grand rassemblement de tous les sympathisants.

    Beaucoup viennent finir la nuit dans le Marais. Plus que la capacité de nos établissements peut en accueillir. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, Ministre Déléguée à la famille dans le nouveau gouvernement, a décidé cette année d'offrir la place Baudoyer, devant la mairie, et un buffet convivial. "Sans alcool", a-t-elle précisé, dans sa déclaration au conseil d'arrondissement du 11 juin ! Tout indique, car il s'agit d'un samedi et qu'il n'y a pas d'heure limite convenue, faute d'organisation, que les excès que nous redoutons pour la fête de la musique, soient largement dépassés à cette occasion.

    Gérard Simonet

     

    Post-scriptum :

    Compte-rendu des habitants d'Archives-Sud à l'issue de la fête : cliquez dans le lien ci-dessous  "commentaires"

     

     

  • Bruit image ASEF

    Voitures, klaxons, deux-roues motorisés, travaux, musique amplifiée, tagage nocturne … qui n’a jamais souffert du bruit ? S'il peut agacer ou énerver, il a également des impacts physiologiques directs : perte de l’audition, troubles du sommeil, dépression, stress, maladies cardiovasculaires !

    Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bruit est le second facteur environnemental – après la pollution atmosphérique – en termes de dommages sanitaires en Europe.

    Pour faire le point, l’ASEF vous propose sa synthèse … Cliquez ICI

    Il n'est pas inutile, à ce propos, de rappeler les recours dont vous disposez à Paris. En particulier, le Bureau d'Action Contre les Nuisances (BACN) de la Préfecture de Police de Paris. Il est compétent en matière de nuisance sonore provenant d'un établissement recevant du public. Nous lui avons consacré un article le 3 janvier 2011, avec coordonnées et mode d'emploi.

    Gérard Simonet

     

      Intéressé par l'association : cliquer ICI

                                                                                     

                              

  • Bruit image CNB  Bruit femme se bouchant oreilles

     

     

     

     

     

     

    ce bruit qui tue…

    Ce bruit qui tue …

    CE BRUIT QUI TUE

                                                

    A tous nos adhérents  et sympathisants

    préoccupés par l'aggravation des nuisances sonores dans l'espace public :

    établissements bruyants  débordements des terrasses,

    tapages nocturnes par les fumeurs et fêtards alcoolisés …

     

    une date à retenir :

     vendredi 22 juin 2012

    de 18h à 20h

         Le réseau « VIVRE PARIS ! »

    organise une  lecture d'extraits du livre :

     

     « PETIT ELOGE DES AMOUREUX DU SILENCE »

     suivie d'un débat avec l'auteur

      Jean-Michel Delacomptée

       qui nous parlera des ravages du bruit :  

                   « …Vous le redoutiez, il jaillit. Vous l'aviez oublié, il revient… »                     

                                       

          Rendez-vous le 22 juin à 18h à la mairie du IIe arrondissement

         8, rue de la Banque

         Salle des Expositions

       Métro : Bourse (ligne 3) – Autobus : 29

                                                                                       

  • Préfecture police font wallace 11 05 12

    Fontaine Wallace devant le Préfecture de Police de Paris, 9 boulevard du Palais (IVe)

     

    Le bar de nuit le "FREEDJ", 35 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe), dont le gérant du COX détient une part significative, vient d'être frappé d'une mesure de fermeture administrative de neuf jours, à compter du 12 mai 2012, par le Préfet de Police de Paris.

    Elle fait suite à un procès-verbal de la police et à une série de plaintes déposées fin janvier par des riverains du carrefour Archives-Ste Croix (IVe). Des résidents qui souffrent la nuit du comportement bruyant des clients qui stationnent sur le trottoir et la chaussée et des occupants de l'immeuble qui en avaient assez de passer des nuits blanches à cause du bruit interne à l'établissement

    La fermeture n'est pas une fin en soi. Elle n'a de sens que si elle contribue à rétablir un équilibre dans le quartier entre ceux dont l'activité se déroule la nuit et ceux, nombreux dans notre urbanisme très dense, qui travaillent le jour et veulent se reposer la nuit. Parvenir à cet équilibre et le maintenir dans le Marais est une gageure car c'est un quartier résidentiel où toute activité bruyante se propage dans des structures de bâtiments anciennes et où les bruits extérieurs se répercutent en s'amplifiant dans des rues étroites qui font caisse de résonnance.

    Trois conditions au minimum sont requises pour que règne un semblant d'harmonie. Au dessus de tout : éviter la concentration. Des lieux de vie nocturnes sont gérables s'ils ne sont pas les uns sur les autres. On peut ainsi espérer limiter les flux de personnes qui vont de l'un à l'autre car elles se trouvent diluées dans l'espace à défaut de l'être dans le temps. Ensuite, évidemment, insonoriser les locaux qui diffusent de la musique. Et, troisièmement, disposer d'un service d'ordre qui fait la police à l'entrée et à la sortie. Les "Pierrots de la Nuit", inaugurés à grand frais pour le contribuable par la Mairie de Paris, sont à cet égard une douce plaisanterie dont chacun convient.

    On l'aura compris, le nombre et la densité sont des données capitales. C'est pour cette raison, entre autres, que nous sommes opposés à l'ouverture d'une boite de nuit de grande capacité au 1-3 rue Pierrre au Lard (IVe). Quand ses promoteurs auront pris la mesure réelle du problème, les solutions se dessineront d'elles-mêmes et nous pourrons peut-être enfin envisager une entente cordiale.

     

    Post-scriptum du 31 mai 2012

    Dans un souci de conciliation, le Préfet de Police a ramené la sanction de 9 à 6 jours.

    En revanche, le "Bureau d'action contre les nuisances" de la Préfecture de Police, statuant sur des "nuisances sonores causées par l'activité de l'établissement" en réponse à la plainte d'un riverain, a dressé un procès-verbal de 5ème classe pour infraction au code de l'environnement. Il a été transmis au Parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris

     

     

  • Cox attroupement 23 03 12

    Consommateurs du COX, 15 rue des Archives (IVe) le 23 mars 2012 en soirée (clic gauche dans la photo pour agrandir)

     

    Il nous est reproché par un réquisitoire "supplétif", à la suite de la plainte déposée contre nous par le gérant du COX, d'avoir été le porte parole des riverains dans leur protestation contre l'occupation du trottoir et de la chaussée de la rue des Archives et du square Ste Croix (IVe) le soir par des client du COX qui consomment debout leur verre à la main, au-delà de l'espace autorisé pour la terrasse.

    La photo ci-dessus a été prise depuis l'immeuble d'en-face le 23 mars 2012, et renouvelée le 25 mars à peu près à l'identique. Selon le gérant du COX,  les déclarations qu'il nous prête sont diffamatoires. Que dire de cette photo ? Sommes-nous tous collectivement victimes d'une illusion d'optique ?

    Les pintes que les consommateurs tiennent à la main en consommant debout relèveraient-elles aussi du mirage ?

    La terrasse "de fait" qui s'étend sur quasiment tout le trottoir au droit de la façade du bar, et sur l'ensemble du trottoir et de la chaussée du square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe) qui débouche sur la rue des Archives, est-elle conforme au règlement de la Ville de Paris ? Les autres établissements du Marais, qui s'appliquent à  le respecter, aimeraient bien le savoir pour leur propre gouverne.

    On verra ce que la justice en pense, le jour où se tiendra l'audience à laquelle nous nous préparons.

     

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  • Chambre correctionnelle 17 audience bourguinat 09 12 11
    Une partie du groupe qui a soutenu Gilles Pourbaix et Elisabeth Bourguinat, cités par M. Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris, pour diffamation.

      

    L'audience s'est tenue comme prévu le 9 décembre. On a écouté les plaidoiries de Gilles Pourbaix, Elisabeth Bourguinat, association ACCOMPLIR, membre de "Vivre Paris !", un témoin journaliste, l'avocat de M. Brossat, l'avocate de Gilles et Elisabeth et le Procureur de la République, sans compter les nombreuses interventions du président.

    M.Ian brossat ne s'est pas déplacé pour participer à l'audience. Le Procureur de la République l'a regretté.

    Il y a eu de la passion et de l'émotion. Des mots inappropriés aussi. Par exemple, l'utilisation du mot "chancres" par le défenseur de M. Brossat, pour qualifier les critiques de nos associations, qu'il considère comme de la diffamation.      

    Le Procureur de la République a requis la relaxe.

    Le jugement a été mis en délibéré pour le 3 février 2012.

     

  • Gaïté lyrique 22 11 11
    La "Gaîté Lyrique" vue depuis le parc, rues Papin et Salomon de Caus, dans le IIIe

                  

    Nous sommes ici dans une partie du IIIe dont on parle peu mais qui est probablement l'une des plus fascinantes du Haut-Marais (*), celle en tout cas qui porte la marque la plus forte du passé et de notre Histoire. Elle s'étend du Prieuré Saint Martin des Champs, jusqu'à l'Enclos du Temple, qui était tout proche.

    En partant du Square du Temple, où s'élevait le palais du Grand Prieur de l'ordre des Templiers, on se rappelle que c'est Napoléon III qui le fit démolir, parachevant ainsi l'action préventive de son oncle Napoléon Ier qui avait décrété l'éradication des vestiges de la tour du Temple, prison de la famille de Louis XVI, devenus lieu de pélerinage pour les royalistes.

    On atteint rapidement l'église du prieuré de Saint Martin des Champs, qui héberge aujourd'hui une partie du musée des Arts & Métiers. Le trajet n'est que de 200 mètres environ le long de la rue Réaumur. Une promenade assez plaisante, d'ailleurs, car elle permet de voir, dans un alignement d'immeubles post haussmanniens, côté impair, quelques bâtiments dans le style "Art Nouveau" (du n° 35 au n° 41), caractéristique des constructions parisiennes du début du XXème siècle.

    Ce prieuré, dont les origines remontent au XIème siècle, est doté d'une enceinte du XIIIème siècle dont il nous reste aujourd'hui des murs et une tour à l'angle de la rue du Vertbois (IIIe). Une deuxième tour se cache non loin de là à l'intérieur d'un immeuble privé situé 7 rue Bailly (IIIe). Elle abrite un escalier hélicoïdal qui a réussi à se lover dans son diamètre.

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11 Bailly escalier tour prieuré st martin

    Tour d'enceinte rue du Vertbois                      Intérieur de la tour rue Bailly – photo JPD

     

    Dans cet ensemble de bâtiments prestigieux, qui abritent actuellement le CNAM (conservatoire national des arts & métiers), tour d'enceinte, église, cloitre, réfectoire, qui virent se succéder pas moins de 65 prieurs dont quelques cardinaux, les époques se superposent et les styles se mélangent. On trouve du roman, du gothique, des signes de la renaissance sur les ouvertures de l'église et pour finir des bâtiments de la fin du XIXème siècle.

    St martin prieuré réfectoire et entrée monumentale musée 26 11 11 St martin prieuré cloitre 26 11 11

    A gauche, réfectoire du XIIIème siècle d'un gothique épuré (qui devient bibliothèque du CNAM en 1845) et entrée monumentale du musée. A droite, le cloitre (encombré de nombreuses constructions parasites)

     

    Plus au sud, mais toute proche dans la rue Saint Martin, se dresse l'église dans le style gothique flamboyant de Saint Nicolas des Champs. Louis Braille, l'inventeur de l'écriture tactile pour aveugles et mal-voyants, y a tenu l'orgue autour de 1850.

    On voit que le secteur est riche en monuments, riche par son histoire. Le musée des Arts & Métiers à lui seul, qui constitue un pôle d'attraction, ravira ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la science et à l'industrie. Une curiosité y est présentée plusieurs fois par jour, dans l'abside de la chapelle, l'expérience du fameux "pendule de Foucault", qui met en évidence la rotation de la terre sur son axe.

      Réaumur prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11 St martin église prieuré st martin façade
      Église(chapelle) du prieuré de St Martin des Champs. A gauche le chevet roman (rue Réaumur) et à droite la façade gothique (rue St Martin)

     

    C'est dans ce cadre d'une grande richesse intellectuelle, architecturale et historique, à hauteur du CNAM rue St Martin, mais de l'autre côté de la rue, que s'élève le théâtre de la Gaîté Lyrique.

    Il borde le square qui s'étale entre les rues Denis Papin et Salomon de Caus (IIIe). L'édifice, dans sa version actuelle date de 1861. Il devient en 1873 le "temple de l'opérette" sous la direction de Jacques Offenbach. Les œuvres d'Offenbach sont légères, bouffes même, mais sa musique et les livrets qui l'accompagnent en font l'émule de Rossini et même de Mozart. La Gaîté Lyrique garde aujourd'hui la mémoire de son génie. Serge Diaghilev et ses "ballets russes" prirent la suite à la fin de la guerre de 14-18 en imprimant eux aussi au monument la marque de leur prestige.

    Le théâtre connut ensuite une série de déboires et de faillites. Il végète jusqu'en 2001, date à laquelle le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et Bertrand Delanoë, devenu Maire de Paris réfléchissent à sa reconversion et décident d'en faire un centre culturel dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles.

    Dans cet esprit, les organisateurs des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus en 2010, proposent que le square et son jardin soient ouverts toute la nuit pour accueillir des festivités musicales.

    On imagine aisément les dégâts, le bruit et la difficulté d'en assurer la sécurité.

    Gaïté lyrique jardin hôtel golden tulip
    Les abords du square : dans cet alignement d'immeubles haussmanniens, l'hôtel trois étoiles "Golden Tulip", qui se sent responsable de la tranquillité de ses clients, et un centre de détention de la préfecture de police destiné aux jeunes délinquants, dont la gestion est particulièrement difficile.

     

    Face à cette perspective, une association de défense des riverains de la Gaîté Lyrique s'est constituée et s'oppose au projet d'ouverture du parc la nuit. A l'Hôtel de Ville, Mao Péninou, Maire-Adjoint chargé du suivi des "états généraux" et instigateur de cette initiative, que nous avons rencontré le 22 novembre, reconnait qu'elle pose de sérieux problèmes pratiques et qu'elle pourrait bien ne jamais voir le jour (ni la nuit !). Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, donne l'impression de se hâter lentement vers cette nouvelle exubérance de la Mairie de Paris. On dit même qu'il serait carrément contre et qu'il l'aurait fait savoir.

    Inutile de dire que nous le soutenons dans cette attitude.

    Gérard Simonet

     

    (*) On n'est pas ici strictement dans les limites administratives du Marais, telles que les fixe le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais mais on en est proche et par leur caractère d'anciennes villes fortifiées dans la ville, les deux communautés du prieuré St Martin et de l'enclos du Temple font partie intégrante de l'histoire du Marais.

     

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