Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Lutte contre le bruit

  • Etats generaux nuit tribune

    Introduction des Etats Généraux depuis la tribune de la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville

     

    Nous avons décidé de laisser la parole à deux adhérents de "Vivre le Marais !" dont nous publions les commentaires, et au réseau d'associations  "Vivre Paris !" – très présent dans le débat – qui publie un communiqué de presse.

     

    Marie-Anne Stoeber

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    Il y avait foule dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, les 12 et 13 novembre pour participer à ces Etats Généraux de la Nuit : 400 personnes pour la séance d'ouverture, 6 à 800 par la suite. Qui exactement ? Beaucoup de représentants d'associations de riverains, parmi lesquels le réseau « Vivre Paris !», des propriétaires et des présidents de syndicats d'établissements de nuit, des membres de conseils de quartiers, des élus d'arrondissements, probablement aussi des journalistes et beaucoup de représentants de la Préfecture de Police, y compris le Directeur de Cabinet du Préfet.

    Un géographe apparemment noctambule et en tous cas très disert nous a longuement présenté les différents aspects de la nuit dans une grande ville.           

    Mao Peninou, adjoint au maire de Paris, chargé en particulier du « bureau des temps », et organisateur de la manifestation, puis Bertrand Delanoë lui-même, sont venus en préambule nous dire leur désir que tout le monde s'entende bien, pour que l'on puisse à fois dormir, travailler, se déplacer, s'approvisionner et faire la fête dans Paris la nuit sans trop se gêner.

    Les vrais problèmes ont été abordés en atelier. Nous avons participé aux ateliers « les commerces de la nuit » et « tranquillité publique et médiation » qui nous concernaient plus spécialement. Anne Penneau, présidente de l'association des habitants de la Butte aux Cailles, et intervenante dans l'atelier « commerces de la nuit », a fait un exposé très argumenté sur l'ensemble des nuisances supportées par les riverains et  sur le peu de solutions actuellement dégagées.

    Après diverses interventions, en général de bon niveau, la conclusion a été qu'il y a un besoin de régulation de la nuit. (Eh oui!)

    Gérard Simonet faisait partie du panel de l'atelier « Tranquillité publique, médiation ». Il a apprécié qu'aient été évacuées les idées fantaisistes, du style « label quartier festif » ou " les bars doivent pouvoir ouvrir et faire de la musique toute la nuit " ; Il a suggéré qu'on implante des activités festives aussi dans la couronne de Paris, qui n'en a pas assez, que l'on n'aille pas au-delà de la norme "une licence IV de débit de boissons pour 400 habitants", qu'on arrête de concentrer les autorisations de nuit dans les secteurs où elles sont déjà nombreuses. Il s'est dit prêt à essayer la médiation entre riverains et commerçants. (Ce terme m'a semblé être un peu utilisé par les représentants de la Mairie comme une incantation magique, la chose devant permettre à tous de s'écouter, et de s'entendre…

    Espérons que cela fonctionne, malgré les expériences mitigées de certaines associations. Mais après tout "Vivre le Marais !" a bien réussi à signer une charte de bonne conduite avec le SNEG ! En tout cas M. Peninou, très réservé sur le « zoning » et très attaché à une politique de mixité sociale, se dit prêt à financer une commission de médiation dans chaque arrondissement.

    J'avoue que la force et la motivation m'ont manqué pour participer aux débats nocturnes, prévus pour s'étaler de 23h. À 2h. du matin… 

    Les rapports (dans notre cas, complètement à côté de ce qui avait été dit) et les conclusions de tout cela ont été données le samedi. M. Peninou a clôturé les Etats généraux en alignant un certain nombre d'actions à lancer par la mairie, et entre autres, en plus des commissions de médiations par quartier : études d'objectivation des nuisances, en particulier le bruit (insonorisation), campagne de com. sur le respect du voisinage, comités de suivi des ces états généraux qui rassembleront les diverses parties prenantes, limitation du travail de nuit, ouverture d'espaces festifs et culturels de nuit, là où cela ne gêne pas (Gaîté Lyrique, berges de la Seine) et  modification de la législation des amendes (actuellement 35€).

    Quelles conclusions tirer de tout cela ?  Mon impression est plutôt positive. Bien sûr, ce n 'est pas une grand messe comme cela qui va régler tous les problèmes. Mais au moins la Mairie fait un effort de communication, de réflexion et de mise en commun des questions et des points de vue, et prend le soin de réunir tout le monde. A  nous maintenant de rester vigilants, et de continuer à ne pas nous laisser bercer de bonnes paroles….

     

    Antoine Di Pasquale

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    J'ai assisté les 12 et 13 novembre ainsi que la nuit du 12 au 13 aux exposés et débats organisés par la Mairie de Paris sur "Les nuits à Paris".

    J'y étais en tant que membre du conseil d'administration de Vivre le Marais et surtout en tant que Parisien par choix, ayant vécu dans d'autres pays et grandes villes, amoureux de Paris le jour et profitant du vaste choix de Paris la nuit.

    Je ne m'attendais à rien ; j'y suis allé l'esprit ouvert à tout .

    J'ai apprécié l'organisation de l'évènement par Mao Peninou et je suis reparti effaré par  la naïveté de certains propos de responsables notamment d'un jeune élu au conseil de Paris, arrogant et sûr de lui, l'absence de vision, de capacité de leadership des responsables en charge de notre ville sur le sujet des "Nuits de Paris" bien sûr et la main mise du lobby des commerçants sur la vie des Parisiens.

    J'ai participé àdeux ateliers de travail l'un sur "Les commerces la nuit " et l'autre sur "tranquillité publique, médiation". Les débats furent intéressants mais le consensus impossible, chacun des camps ne voulant céder un iota  de sa position de départ.

    Le comble fut le lendemain lorsque les rapporteurs firent un debriefing des débats où les participants se demandèrent si les rapporteurs avaient assisté à la même réunion.

     J'étais aussi au débat de nuit animé par Frederic Taddei sur : "Quelles évolutions pour les nuits festives"

    Grosse déception car l'animateur s'est laissé entrainer sur les conflits entre commerçants et riverains et le sujet ne fut pas traité comme il l'aurait du l'être, tout du moins jusqu'à 1h30 du matin au moment où j'ai décidé de quitter l'hémicycle où se déroulait le débat.

    Il est clair pour moi que Paris la nuit ne se meurt pas, bien au contraire elle reste toujours la ville lumière. Prenons garde cependant qu'elle ne devienne la ville de la spéculation immobilière et de la beuverie et du bruit à outrance aux mains des mêmes spéculateurs.

     

    Communiqué de presse de '"Vivre Paris !" :

    RÉSEAU « VIVRE PARIS ! »

     Pour le droit de dormir la nuit

    et de circuler sans entrave sur l’espace public le jour

     www.vivre-paris.fr – 01 40 28 06 21 – 06 75 21 80 34 – contact@vivre-paris.fr

     

    COMMUNIQUÉ (15/11/10)

     

    Etats-généraux de la nuit : le bilan du réseau de riverains "Vivre Paris !"

     

    Le réseau "Vivre Paris !", qui réunit 18 associations d'habitants représentant 13 arrondissements de Paris, a participé activement aux Etats-généraux de la nuit et remercie la Ville de Paris pour l’organisation de cette manifestation, la richesse des thématiques abordées et le fait que des points de vue contradictoires ont pu s'exprimer.

     Pour le réseau, le premier grand enseignement de ces états-généraux est que le "Paris de la nuit" est loin de mourir : avec 1.000 établissements ouverts au-delà de 2 heures du matin (contre 60 seulement pour la petite couronne), les Parisiens n'ont pas à se plaindre d'un manque d'animation nocturne, et d'ailleurs 92 % d'entre eux se disent satisfaits de cette offre.

     A noter, inversement, le chiffre indiqué par le géographe Luc Gwiazdzinski, selon lequel, après minuit, 95 % des 2,2 millions de Parisiens dorment (ou essaient de dormir). Il est d’autant plus essentiel que la minorité de ceux qui font la fête respectent le droit au calme réclamé par la majorité. On peut regretter au passage que le poids économique de « la nuit qui dort » (avec notamment les 1.500 hôtels parisiens) n’ait pas été suffisamment souligné au cours de ces états-généraux de la nuit, de même que le coût économique, social et en termes de santé publique qui résulte de la privation de sommeil pour ceux qui vivent et travaillent le jour et souffrent des nuisances sonores pendant la nuit.

     Les membres de "Vivre Paris !" ont été soulagés d'entendre Mao Péninou, dans ses conclusions, rejeter fermement certaines propositions farfelues du lobby des établissements de nuit, comme la demande de "zonage" de Paris, avec identification de quartiers festifs où les riverains n'auraient plus le droit de se plaindre. Mao Péninou a réaffirmé au contraire l’objectif de mixité fonctionnelle de l’ensemble des quartiers, où la fête, le travail et le sommeil doivent pouvoir cohabiter harmonieusement. La Mairie de Paris n'a pas relayé non plus la demande d’un « diagnostic bruit » qui serait réalisé au moment de l'acquisition d'un appartement afin d’empêcher les habitants de faire des recours ultérieurs, ni celle d’une révision de la loi anti-bruit de 1992 et du décret de 2006, en faveur d’un plus grand laxisme.

     Les associations de riverains sont prêtes à participer activement aux commissions de médiation que la Ville veut créer dans chaque arrondissement. Elles se rangent cependant à l’avis de Renaud Vedel, sous-préfet et directeur-adjoint du cabinet du Préfet de police de Paris, selon lequel ces efforts de médiation ne sauraient en aucun cas remplacer ou freiner les procédures légales mises en œuvre par la police lorsque des riverains portent plainte. Les deux démarches doivent être menées en parallèle. Si la médiation aboutit avant l’issue de la procédure, celle-ci peut s’arrêter ; mais en attendant, la procédure doit suivre son cours, pour le cas où la médiation ne donnerait pas de résultat satisfaisant.

    Les associations d’habitants sont conscientes que de nombreux exploitants font tout leur possible pour limiter les nuisances sonores à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des immeubles où leurs établissements se trouvent. Elles comptent s’appuyer sur ceux qui respectent les règles pour faire pression sur ceux qui ne les respectent pas : non seulement ces derniers exercent une concurrence déloyale vis-à-vis des premiers, mais ils contribuent à dégrader l’image de l’ensemble des établissements de nuit aux yeux des Parisiens. 

     Le réseau « Vivre Paris ! » restera vigilant pour s’assurer de la mise en œuvre concrète et de l’efficacité des mesures qui ont été annoncées par la Ville de Paris, telles que l’intervention de clowns ou de mimes pour inciter les fumeurs à faire moins de bruit sous les fenêtres.

                                                                             

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

         

  • Raidd bar fête musique 2010

    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe). "il faudra que la fête de la musique retrouve sa véritable vocation". Christophe Girard, élu du IVe, Maire-Adjoint chargé de la Culture, Mairie de Paris.

     

    Ces "états généraux de la nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre à l'Hôtel de Ville. Un "comité de pilotage" a été constitué en juillet. Une série d'ateliers se seront penchés entre temps sur des thèmes variés : médiation, culture, transports, réglementation etc …. Nous avons participé, au nom de "Vivre Paris !", aux ateliers "médiation" et "culture de la nuit".

    Mao Péninou, Adjoint chargé de la qualité des services municipaux, s'est vu charger de l'organisation de ces "états généraux". Il a retenu trois thèmes, "la nuit qui fait la fête, la nuit qui dort, la nuit qui travaille". Cette proposition nous a paru sincère et pertinente.

    Le comité de pilotage s'est tenu le 8 juillet. On a découvert alors sa composition. Perplexité de notre part : des associations "de circonstance", créées tout récemment, siégeaient avec nous. Pour avoir droit au chapitre, nous avions constitué "Vivre Paris !", en réunissant des associations qui ont pignon sur rue depuis plusieurs années. D'autres ne sont pas donné cette peine. Simples émanations d'intérêts marchands locaux, elles ont été retenues d'office, dans un premier round dont nous étions absents. On mettra cette approche sur le compte de la précipitation des organisateurs. Ils ont pris le risque de jeter un doute sur l'objectivité de leur démarche.

    Tout aussi surprenante, l'absence d'objectifs explicites pour ces "états généraux" et de processus pour réglementer le déroulement des discussions et la prise de décisions éventuelles. Mao Péninou semble, a priori, se contenter de la perspective que ces "états généraux" débouchent sur des orientations générales à long terme. Pourquoi pas ? Il se pourrait que chacun y trouve finalement son compte.

    Le premier atelier, consacré à la médiation a semblé consensuel. On a suggéré la création de cellules dédiées à cette tâche.  Mais sur ce sujet, le consensus est plus apparent que réel. Pour les habitants, la médiation doit s'exercer à l'apparition d'un problème, le bruit d'un établissement par exemple. Pour les professionnels de la nuit, la médiation est attendue pour adoucir l'application de sanctions. Evidemment, les habitants n'en veulent pas dans cette acception-là. Ils ont déjà tellement de mal à obtenir des sanctions qu'ils admettraient mal qu'elles puissent être différées ou atténuées.

    Le dernier atelier était consacré à la culture. Il a été ouvert par Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris pour la Culture. Christophe Girard pétille d'intelligence et d'humour. Cet égaré en politique a su incarner la culture à Paris dans ce qu'elle a de plus large, dans l'espace, dans le temps et dans la forme. Autant dire qu'il considère que la culture doit vivre la nuit comme le jour. Il est d'ailleurs l'inventeur de la "nuit blanche", tout comme Jack Lang a été l'inventeur de la "fête de la musique".

    Il a fait passer dans sa courte introduction le message que les activités de nuit doivent rester respectueuses de la tranquillité des riverains. Détail important, la nuit pour lui (comme pour nous) commence au coucher du soleil. Elle englobe donc tous les spectacles traditionnels qui nous sont familiers : cinéma, théâtre, concerts, restaurants, dîners en ville, conférences, expositions, discothèques et ne se définit pas uniquement comme la nuit des nignt-clubs qui commence à deux heures du matin pour aller au-delà du lever du jour.

    Dans ce contexte, y a-t-il un déficit de culture dans les nuits parisienne ? Son adjointe a répondu par la négative en donnant une série de statistiques de fréquentation à Paris et en province qui montrent, avec des rapports de 1 à 100,  la domination écrasante de la capitale. Cette donnée, associée au fait que Paris est la ville la plus visitée au monde et une des plus dense en habitants, milite fortement pour une déconcentration de la culture vers la périphérie de Paris pour commencer et vers la province ensuite. Le projet de "grand Paris" ou "Paris métropole" arrive à point nommé. Cessons de raisonner sur Paris intra muros – et a fortiori Paris centre historique -, et décentralisons la culture.

    L'assistance s'est efforcée de définir ce qu'elle entend par "culture". On a vu tout de suite l'enjeu : la distraction, le divertissement, appartiennent-ils au domaine de la culture ? Pour certains, le mixage de trois disques par un DJ qui crée une ambiance, en fait partie. C'est naturellement la voie ouverte "au tout et n'importe quoi" mais l'assemblée, avec sagesse et de façon unanime, s'est défaussée d'un combat stérile en optant pour une définition sans frontière de la culture. Après tout, les huit notes monodiques de la musique de "touche pas au grisbi", trônent sans complexes au panthéon des chefs-d'oeuvre aux côtés des "variations Goldberg".

    L'intérêt de ne pas cloisonner la culture, c'est aussi d'y faire entrer des populations de jeunes par une porte, quelqu'étroite qu'elle soit, en leur permettant ensuite de circuler en s'enrichissant à l'intérieur. Chacun suivant son inclination pourra trouver la forme de son choix dans un parcours individuel  d'initiation.

    Il faut ajouter à ce "rapport d'étape" que les discussions se déroulent dans une atmosphère amicale avec des gens qui privilégient l'argument à l'invective. C'est donc une occasion pour ceux qui se sont toujours croisés sans se parler, en s'insultant quelques fois, de se rencontrer enfin et de se connaître. On découvre alors qu'il n'y a pas que des exploitants avides et des riverains grincheux.

     

    Pour que votre voix soit entendue dans ce débat, rejoignez l'association. Comment ? Cliquer ICI

     

     

  • Nuages et ciel

    La nouvelle est rude pour le pouvoir d'achat des parisiens. Après la hausse vertigineuse des impôts locaux en 2009, la mairie récidive en 2010 avec des niveaux de taxes foncière et d'habitation en progression de près de 10%. On connaît l'argument : "les impôts ne sont pas élevés à Paris". On oublie de dire que se loger chez nous coûte beaucoup plus cher qu'ailleurs et que la modération fiscale apportait une légère atténuation. Qui disparaît maintenant. 

    On aimerait en compensation que se dessine la perspective d'une amélioration de notre cadre de vie. Deux initiatives de la Mairie de Paris nous en font douter : la révision du règlement des étalages et terrasses, en croissance explosive cette années, et l'organisation "d'Etats Généraux de la Nuit", sous la pression des professionnels de la boisson et de la nuit, qui réclament plus de "tolérance" dans l'exercice de leurs activités.

    Leur exigence va jusqu'à demander que des quartiers soient déclarés "festifs" avec, à la clé, l'interdiction pour les riverains de se plaindre. Le Marais est leur cible. Ceux qui l'habitent seraient citoyens de seconde zone puisqu'ils ne bénéficieraient plus de la protection de la loi commune. Inutile de dire que nous nous opposerons avec la plus extrême vigueur à cette tentative.

    Nous avons tous remarqué l'expansion cette année des terrasses de bars dans Paris, au détriment de l'espace laissé au public, de son confort et de sa sécurité. La Mairie de Paris nous propose un "avant-projet" pour un nouveau règlement, qui  fait la part trop belle aux commerces. Notre ami Laurent Jeannin-Naltet, Vice-Président de l'association nationale "Droits du Piéton" et membre du réseau "Vivre Paris !" auquel nous appartenons, nous livre une illustration sans complaisance du dossier (Télécharger ICI).

    Les "Etats Généraux de la Nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre. "Vivre le Marais !" et d'autres composantes de "Vivre Paris !" font partie du "Comité de Pilotage". Nous refuserons toute disposition qui attenterait à la tranquillité des parisiens et au calme de leurs nuits. Mais nous aurons fort à faire. Le lobby du milieu de la nuit s'efforce d'influencer ceux qui nous gouvernent. En dernier recours s'il le faut, avec le soutien des Maires des arrondissements du centre, Pierre Aidenbaum (IIIe), Dominique Bertinotti (IVe), Jean-François Legaret (Ier) et Jacques Boutault (IIe), nous en appellerons au Maire de Paris Bertrand Delanoë et au Préfet de Police de Paris Michel Gaudin, dont nous sommes convaincus qu'ils sont attentifs au bien-être des parisiens.

    Nous espérons que vous serez nombreux à la réunion du 15 09 10  concernant le règlement des terrasses.

    Et si vous ne l'avez pas encore fait, il est temps d'adhérer à notre association pour l'aider dans sa démarche bulletin d'adhésion ICI.

                                                                                                                                                      

     

     

     

  • Terrasse sur rue

    Terrasse rue des Lombards (1er-4ème). Ce qui nous attend dans le Marais si les pouvoirs publics ne réagissent pas.
      

    Ils commencent à réagir cependant. C'est le Maire du VIe et le Commissaire Central, les premiers, qui en ont pris l'initiative. Dans une lettre co-signée aux responsables d'établissements recevant du public, divulguée par "Vivre Paris !", réseau d'associations auquel nous appartenons, il les met en garde contre les débordements de terrasses et contre le bruit généré par les clients qui consomment sur l'espace public.

    Voici la copie de cette lettre.

    Les Maires et Commissaires Centraux des IIIe et IVe arrondissements en prendront surement connaissance avec intérêt. Chacun a naturellement le choix de ses moyens d'action compte tenu du contexte local mais l'exemple venu d'ailleurs est porteur d'enseignements qu'il ne faudrait surtout pas ignorer.

  •  

    Peninou mao 

     Mao Peninou, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la qualité des services publics municipaux et de l'accueil des usagers.

      

    Trois associations membres du réseau "Vivre Paris !", ACCOMPLIR (Les Halles-Montorgueil), A.Ab.V. (Association Anti-bruit de Voisinage) et "Vivre le Marais !" ont été reçues le 10 juin par Mao Peninou et son Directeur de Cabinet Thomas Perez-Vitoria. D'autres associations du réseau, qui comporte désormais 13 membres, seront également reçues le 22 juin. Mao Peninou disposera ainsi d'une vision panoramique de la problématique telle que, dans leur diversité, les habitants de Paris la vivent.

    L'accueil a été radicalement différent de celui que nous avait réservé le 8 mars Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris et instigateur de ces "états généraux". Sa vision unilatérale de la nuit parisienne, essentiellement attentive aux intérêts des professionnels de la nuit, exploitants d'établissements et fabricants de boissons et matériel de diffusion de musique amplifiée, excluait a priori d'y associer les associations de défense des riverains.

    Dans une lettre adressée le 10 février au Maire Bertrand Delanoë,  nous avions pris position sur cette campagne surréaliste dont le thème était "Paris s'endort, Paris se meurt". Elle assénait des contre-vérités au point que Christophe Girard, Adjoint au Maire de Paris pour la Culture, la qualifiait publiquement de "cabale". Comment prétendre que Paris est une ville en déclin alors qu'avec ses 30 à 35 millions (suivant les sources) de visiteurs par an, elle est la ville la plus recherchée au monde. Pas forcément pour ses nuits, mais pour son rôle majeur dans le création, son dynamisme économique, son patrimoine historique et architectural, sa vie culturelle, ses monuments, ses spectacles, sa gastronomie, son art de vivre, la douceur de son climat et son romantisme.

    Sensible à nos arguments, M. Delanoë nous faisait recevoir par Renaud Helfer-Aubrac, un membre de son cabinet, pour nous rassurer sur ses intentions de nous impliquer dans les "états généraux de la nuit" lorsqu'ils auraient lieu. Le rendez-vous d'aujourd'hui avec Mao Peninou, à qui le Maire Bertrand Delanoë  a choisi de confier l'organisation et la gestion de cet évènement, a confirmé cet engagement.

    Les dates retenues sont les 12 et 13 novembre 2010. Dès juillet, des ateliers seront constitués autour de thèmes que nous devrons choisir. Les associations de "Vivre Paris !" en seront membres actifs et nos représentants seront présents à la tribune et rapporteurs. L'ambition de Mao Peninou est de parvenir à traiter équitablement  "la nuit reposée, la nuit travaillée, et la nuit festive" en veillant au respect mutuel des uns et des autres.

    Nous ne pouvons qu'approuver cet objectif. Le respect des individus et des lois qui sont le ciment de notre république a toujours été notre credo.

       

  • Millot gabriel commissaire central IIIe

    Gabriel Millot, Commissaire Central du IIIe, dans son bureau, hôtel de police de l'arrondissement

                                                                                                                                            

    Le IIIe est connu comme un arrondissement relativement calme. C'est sans doute l'une des raisons qui font que les commissaires centraux n'y officient que deux ou trois ans. Pour avoir apprécié avec beaucoup d'entre eux leurs qualités humaines et professionnelles, nous avons donc eu assez fréquemment l'occasion de regretter leur départ.

    Pour l'heure, M. Millot est bien installé dans ses fonctions. Nous nous en réjouissons car le dialogue avec lui est fructueux.

    Nous avions identifié quelques foyers d'instabilité. Au premier chef, le squat du 28 rue de Montmorency. Le sujet a été largement traité dans notre article du 31 mars. Il s'agit d'un dossier qui est resté exemplaire jusqu'au début de l'année : convention d'occupation précaire accordée par le propriétaire aux squatters dans l'attente du démarrage des travaux, accord entre le propriétaire et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum pour que des logements à caractère social soient offerts après réhabilitation (loyers de 17 €/m²) et promesse donnée par les squatters de libérer l'immeuble au début de l'année.

    La moitié des occupants a joué le jeu. Une autre moitié a décidé de s'enraciner dans les lieux, rompu tout contact et s'est engagée dans des activités nocturnes et bruyantes qui ont incommodé les habitants des immeubles voisins, au point de les conduire à signer des pétitions et à porter plainte.

    La bonne foi des squatters ne pouvait plus dès lors leur servir de défense. Hier matin, 26 mai, de bon matin, la police est intervenue avec l'accord de la préfecture et de la mairie pour déloger les occupants. Il n'y a pas eu d'incident. Les travaux de réhabilitation vont commencer dès le 31 mai, selon les propriétaires de l'immeuble.

    Autre foyer de tension : le "Café Marais", 10 rue des Haudriettes. Paisible lorsqu'il fait restaurant (une carte généralement appréciée), il devient insupportable lorsqu'il loue sa salle pour des soirées privées jusqu'à 2h00 du matin. On assiste alors à des bacchanales effrénées avec musique techno sans retenue, des allées et venues entre la salle et la rue, l'occupation du trottoir, les cris des plus excités … Un scénario que les riverains de la rue connaissent trop bien. Les plaintes ont été nombreuses. Samedi 22 au soir, une patrouille de police est intervenue et a dressé procès-verbal. Le bar encourt une amende. Il est surtout menacé désormais de fermeture administrative. 

    L'abcès autour de "La Trinquette", 67 rue des Gravilliers, dont nous avons parlé dans notre article du 3 mars, n'est pas percé mais Gabriel Millot y voit clair désormais. Il y a, selon lui, plusieurs sources de nuisances qui prennent le relais l'une de l'autre. Il faut rappeler que dans cette portion de la rue, on ne compte pas moins de quatre débits de boissons : "Andy Walhoo", le "404", "le Derrière" (sic), "la Trinquette", dont les contributions au bruit ambiant se succèdent ou se cumulent, et même un  cinquième qui a récemment attiré l'attention de la police pour tapage nocturne : le "Canard Pékinois". On a envie de dire à la police, en pastichant Arnaud Amaury, légat du Pape, au siège de Béziers contre les "hérétiques" en 1209 : "verbalisez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !"

    Les habitants des Gravilliers quant à eux ne se démobilisent pas. Ils l'ont dit au Maire Pierre Aidenbaum qui fait une nouvelle tentative d'apaisement dans une lettre datée du 17 mai (voir ci-dessous).
    Le dossier reste chaud.

                                                                                                                                                     

    Gravilliers la trinquette lettre maire IIIe 

                                                                                                                                                   

  • Vieille du temple la perle
     

    Brasserie "La Perle", 78 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Son succès insolent de bar classique-branché où le champagne "Ruinart" se consomme pour 9.80 € la coupe (et 3 € pour une bière), ne fait pas que des enthousiastes.

    Jean-François Leguil-Bayart est directeur de recherches au CNRS. Il vit à proximité de ce lieu de vie, en face du jardin du musée Picasso. Pour le meilleur mais aussi, nous explique-t-il, pour le pire. Il lui consacre une "chronique" dans les pages de la "revue européenne d'analyse des sociétés politiques".

    Elle relate l'histoire de sa cohabitation avec la brasserie qui a débouché récemment sur une action en justice où il a obtenu la condamnation de la brasserie à une amende de 450 € et 1 € symbolique de dommages-intérêts pour la partie civile.

    L'auteur nous demande de publier sa chronique. Le sujet mérite à tout le moins un débat qui peut d'ailleurs s'avérer constructif. Avertissement : le document n'engage que son auteur et en aucune manière l'association et le blog.

    Téléchargement Chronique de Jean-François Leguil-Bayart


    Pour communiquer avec M. Leguil-Bayart, adressez nous un message en cliquant à gauche dans "me contacter", avec vos coordonnées. Nous ferons suivre.

     

  • Hôtel de ville entrée lobau

    Hôtel de Ville, entrée 5 rue de Lobau (IVe)

                                                                                   

    En réaction aux exigences irrecevables formulées par les participants à "l'observatoire des lieux de vie et de diffusion musicale", qui se sont fait l'écho de la campagne de communication lancée par les professionnels de la nuit et de la boisson sur le thème de "Paris se meurt, Paris s'endort", nous avons adressé  cette lettre à Bertrand Delanoë le 10 février 2010.

    Renaud Helfer-Aubrac, membre de son cabinet, nous a reçus hier en nous assurant que le Maire était "très sensible aux problèmes que nous évoquions". Nous en avons pris acte.

    Nous étions trois pour représenter le réseau "Vivre Paris !". Nous pensons avoir été entendus. Nous avons désormais l'assurance de participer de façon active (pas seulement dans la salle, mais à la tribune) aux "états généraux de la nuit" lorsqu'ils se tiendront, à l'initiative de Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris.

    Pour "Vivre le Marais !", et pour toutes les composantes du réseau "Vivre Paris !", la qualité de vie des parisiens passe par la maîtrise du bruit la nuit et l'utilisation équitable de l'espace public.

    A ce propos, "Vivre Paris !" a remis un texte qui est notre contribution à une évolution de la réglementation des terrasses que la Mairie de Paris étudie actuellement. Cette démarche nous préoccupe, compte tenu de l'explosion des terrasses constatée depuis que la loi anti-tabac interdit de fumer dans les lieux publics.

    Loin d'admettre qu'il faut élargir l'emprise des bars, nous considérons comme une limite à ne pas dépasser celle qui résulte de l'application de la règle actuelle à savoir "un tiers pour la terrasse et deux-tiers pour les piétons", avec un minimum de 1,60 mètre, que nous aimerions voir passer à 1,80 mètre, avant le premier obstacle.

                                                                                                                                        

  • Bruit sommeil troublé 

    Comment dormir la nuit quand c'est la fête autour de vous ?

                                                                                                                                           

    Cette photographie onirique décrit les tourments d'un brave garçon qui cherche à dormir quand tout s'agite autour de lui. En vérité, elle le rend plutôt antipathique avec son air grincheux et ses accessoires du dormeur : T-shirt démodé, pantoufles, lampe de chevet et réveille-matin.

    Ne rions pas trop de nous-mêmes. On a tendance de nos jours à considérer que l'agressé n'a que ce qu'il mérite. Le bruit, quand il empêche les gens de se reposer la nuit est une vraie torture. En particulier lorsqu'il prend la forme d'un motif rythmé de musique amplifiée, avec des basses qui se transmettent par la maçonnerie des immeubles. Même faible, un son répétitif agit sur l'organisme comme un supplice chinois.

    Selon Bruitparif, dont nous avons rencontré la Directrice Fanny Mietlicki, les franciliens considèrent le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1. Pour les uns, il s'agit des avions. Pour les autres, de bruits de circulation autoroutière ou ferroviaire. Pour nous, à Paris, le bruit est lié à la circulation automobile et au voisinage.

    Une directive de la Commission des Communautés Européennes émise en 2002 imposait aux Etats membres de publier une carte du bruit pour les grandes villes et, au plus tard en 2006, un plan de mesures visant à éliminer le bruit. La Ville de Paris, dès 2003, publiait une carte du bruit disponible sur Internet. Considérant, ce qui est vrai, que le bruit est fortement corrélé au trafic automobile, la Ville s'était bornée à faire un changement de la variable trafic en variable bruit, en introduisant tout de même quelques modulations intelligentes telles que la nature du revêtement, l'éloignement des façades, etc …

    Cette "carte du bruit" ignorait complètement les émergences locales telles que concerts de klaxons dus aux encombrements ou diffusion de musique amplifiée. Des campagnes de mesures ont eu lieu depuis pour réconcilier la théorie avec la réalité mais l'échantillonnage est resté trop faible pour que le résultat reflète la réalité telle qu'on la perçoit.

    En tout état de cause, le diagnostic est intéressant mais l'important est le plan d'action qui en découle. La Commission fixait 2006 comme date limite aux grandes villes pour annoncer leur plan. La Mairie de Paris s'en est provisoirement acquittée en annonçant effectivement un plan PLAN 2006, qui n'a pas reçu le commencement d'une exécution 4 ans après.

    On y trouvait pourtant des propositions intéressantes, notamment l'éradication du bruit des klaxons, particulièrement désagréable et stupide, ou la création de médiateurs dans les mairies pour régler les conflits provenant des "lieux de vie" (bars, discothèques ….). Mais pour cela, il faut des mesures, et pour le moment nous sommes forcés de constater qu'il n'y en pas. Dans les milieux proches du sujet, on estime cependant que la Mairie de Paris ne peut pas différer ces mesures au-delà de la fin de cette année.

    Cette obligation heurte de front la démarche des professionnels de la nuit et de ceux qui les soutiennent. Comment lutter contre le bruit si on autorise les bars à diffuser de la musique et à faire danser toute la nuit ? Si on renonce aux fermetures administratives de ceux qui enfreignent les règlements de façon répétitive ?

    L'idéal serait bien sûr que les intéressés agissent avec responsabilité et modération. Un lieu de diffusion de musique correctement insonorisé, un niveau de son maitrisé, des consommateurs respectueux du voisinage peuvent parfaitement cohabiter avec les riverains. Bruitparif teste actuellement un appareil mis au point en Scandinavie, qui ressemble à une grande oreille, dont la couleur varie en fonction du niveau de bruit. Les seuils sont ajustables. Le gérant de l'établissement peut ainsi montrer à ses clients si le bruit qu'ils génèrent se situe en zone verte, orange ou rouge. Un appareil de ce type est en cours de test en ce moment dans un pub du XVIe.

                                                                                                                                          

    Bruitparif indicateur

     

           

                                                                                                                                                                                         

  •  Cassan la veys

    Dans les arrondissements centraux de Paris, où l'agitation bat son plein, les riverains ont laissé libre cours à leurs rêves bucoliques.

      

    Aux "Européennes" de 2009, la liste des Verts s'était placée en tête dans trois des quatre arrondissements du centre (35 % dans le IIe). Aux "Régionales" de 2010, la même tendance se manifeste à l'issue du premier tour. Certes, Jean-Paul Huchon s'en sort mieux que Harlem Désir, tandis que l'UMP est à peu près stable, mais les Verts font bonne figure dans le Ier, caracolent en tête dans le IIe, talonnent le PS dans le IIIe et sont tout proches de l'UMP et du PS dans le IVe.

    Les Verts, à tort ou à raison, et malgré le parfum d'utopie qui les entoure, malgré la perplexité voire la désapprobation que suscitent leurs prises de position sur certains sujets de société, sont associés dans la pensée collective à la défense de la qualité de vie dans les quartiers qui souffrent le plus de l'invasion de l'espace public, des désordres en tout genre, de la pollution et du bruit.

    On les trouve en tête dans les quartiers les plus touchés, au sommet desquels se place Montorgueil, présenté jadis comme le laboratoire d'un urbanisme écologique, dont le Maire, Jacques Boutault, est obligé désormais de combattre les dérives, soutenu par ses administrés dont il a réussi néanmoins à garder la confiance.

    Ils commencent à peser dans le Ier où l'UMP reste dominant, car "les Halles" sont là avec leur cortège de nuisances et leurs terrasses invraisemblables, dans la continuité du IIe, de Montorgueil et de St Denis.

    Ils font jeu égal avec les deux grands dans le IVe, qu'on présente souvent comme le pôle magnétique de la fête dans le Marais. Ils talonnent le leader PS dans le IIIe, bastion socialiste, que les désordres nocturnes commencent à envahir, attisés par la rue de Bretagne, haut lieu de la mode et de la création, arrosés par le chapelet de bars de jour et de nuit, qui jalonnent l'axe est-ouest de La Perle à Michel le Comte, et qui lancent leurs métastases sur des lieux inattendus comme la rue des Gravilliers.

    Faute d'avoir accordé suffisamment d'attention aux attentes des habitants, les partis dominants se partagent ce qui reste. Leurs prises de positions récentes sur les revendications des professionnels de la boisson et de la nuit, en dépit des mises au point qui ont suivi, ont fait penser aux habitants, sans doute à tort, qu'ils n'étaient pas au centre de leurs préoccupations.

    Ils ont eu raison pourtant de souligner qu'il y a d'autres enjeux bien plus fondamentaux dans ces élections régionales que vouloir dormir la nuit ou circuler sans gêne et sans danger sur les trottoirs. Mais pourquoi alors les têtes de listes d'Île de France ont-elles prêté une oreille si attentive aux leaders de la fête, dont les arguments sont contestables, sans même nous consulter ?

    Notre analyse ne signifie pas que le salut viendra des Verts. Les Verts cristallisent peut-être en ce moment nos aspirations mais on a le droit de douter qu'ils aient l'envie et les moyens de les exaucer. Ils ne sont d'ailleurs aux commandes ni de l'Etat ni de la Ville qui, eux, gèrent notre quotidien. A ceux-là nous disons qu'il y a des pressions en ce moment et des exigences que nous ne pouvons pas accepter.

    Assouplissement du règlement des terrasses, extension des autorisations ; musique et danse dans les bars la nuit, sans limite d'heure ; prise en charge par la collectivité des frais d'insonorisation ; quartiers réservés à la fête ; beuveries nocturnes. Voilà ce dont nous ne voulons pas. Pensez à notre qualité de vie au quotidien, nous prêterons alors une oreille plus attentive aux projets de "Grand Paris" ou "Paris Métropole". Et vous verrez sans doute se dégonfler le réservoir des abstentionnistes dont le niveau, à ce scrutin, a atteint des records absolus.