Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Musique

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    Concert-récital piano-chant lyrique du 16 novembre, cathédrale Sainte-Croix des arméniens (Photos et reportage PARISMARAIS.COM Pascal Fonquernie)

     

     

    Merci à Pauline Feracci et Magali Albertini de nous avoir offert de découvrir ou de réentendre une partie du répertoire du chant lyrique, avec une jubilation qu'elles ont su communiquer à l'ensemble de l'assistance.

    Organisé par "Vivre le Marais !" et Culture & Patrimoine, cet évènement, le premier du genre, ouvre un espace culturel nouveau dans le Marais qui met l'accent sur le chant lyrique : opéra, opéra-comique, mélodies. Un concept déposé sous le nom de "Moments Lyriques du Marais", avec un clin d’œil à Schubert et aux schubertiades.

    Dans une église, la cathédrale Sainte Croix des arméniens (IIIe), qui a accueilli 120 personnes, René Andréani, musicien éclectique qui est aussi chef d'orchestre et de chœurs, nous a présenté les airs dans une approche didactique qui visait à les situer dans la pièce dont elles sont extraites et au sein de l’œuvre du musicien. On a plus de plaisir à savoir ce qu'on écoute et à qui on le doit !

    On ne l'a pas dévoilé, le programme était construit sur un thème : "Les caprices féminins". En plein débat sur le harcèlement il était prudent de ne pas l'alimenter en sous-entendant que les caprices sont propres aux femmes… (la donna è mobile, dit Verdi…). Le choix des airs reflétait bien pourtant l'option qui avait été prise… sur proposition de Pauline !

     

    Pauline feracciLa soprano Pauline Feracci

     

    On a successivement entendu des airs célèbres d'Ambroise Thomas, Victor Massé, Johann Strauss, Giacomo Puccini, Daniel Auber, Gaetano Donizetti, Jacques Offenbach, Léo Delibes et Giacomo Meyerbeer, dont Pauline avait gardé en dernier son air fétiche : "Ombre Légère", extrait du "Pardon de Ploërmel".

    De son côté, la pianiste est intervenue en soliste pour interpréter un entracte de Carmen de Bizet, une composition à plusieurs voix qu'elles a su exprimer avec délicatesse, et l'ouverture d'Orphée aux enfers d'Offenbach avec un "galop infernal" (le cancan) à faire éclater le piano.

      Magali 16 11 17La pianiste Magali Albertini

     

    On a apprécié la présence, parmi les personnalités, de Jaques Scaglia, fondateur et directeur du festival de Canari dont le concours international de chant lyrique a été l’inspirateur de notre initiative. C'est là que nous avons eu le bonheur de découvrir et apprécier les deux musiciennes qui se sont produites chez nous.

    Gérard Simonet

     

  • Porche ste croix des arméniensCathédrale Ste Croix des Arméniens, 6 ter rue Charlot/13 rue du Perche (IIIe). Le porche est l’œuvre de Victor Baltard (1805-1874). Au tableau d'affichage, notre concert-récital (Photos VlM).

     

     

    Les affiches de "Vivre le Marais !", associée pour la circonstance à "Culture & Patrimoine", ont été posées sur les grilles de la cathédrale du culte catholique arménien de Paris. En tout bien tout honneur car elles n'ont rien de "sauvage", ont recours au tableau d'affichage et respectent ainsi nos engagements vis à vis de l'environnement !

    Elles rappellent que notre concert d'ouverture des "Moments Lyriques du Marais ®" approche. L'église offre 280 sièges. Il y a de la place encore pour ceux qui souhaitent nous rejoindre pour créer autour d'un évènement exceptionnel une occasion de rencontre et d'échanges entre nous autour de ce que la musique a de plus grand : le chant lyrique, à savoir l'opéra et l'opéra-comique.

    Le cadre architectural convient à cet objectif. Il découle de l'existence au XVIIème siècle d'un monastère des frères capucins et d'une chapelle derrière ce grand mur austère qui borde la rue Charlot côté pair mais qu'un charmant clocheton surmonte et parvient à égayer aujourd'hui.

    Ste croix arméniens mur et clocheton

    La chapelle, agrandie au XIXème siècle, a ses lettres de noblesse : Madame de Sévigné et de nombreuses personnalités qui habitaient le Marais l'ont fréquentée. A cette époque, le célèbre facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll y  construit deux orgues, l'un monumental en fond de nef et un autre, miniature, installé dans le chœur derrière l'autel.

    César Franck, le grand musicien franco-belge, ainsi que Léo Delibes et Jules Massenet ont joué sur cet orgue. Autre détail historique lié à l'église : les vêtements sacerdotaux du prêtre qui assista le roi Louis XVI avant son exécution ont été conservés dans l'église jusqu'en 1998, date à laquelle la mairie de Paris les a repris, pour ne plus les rendre…

    Il m'est agréable de constater que l'évènement du 16 novembre associe l'architecture, l'histoire et la musique. En cela, il est en résonance avec l'objet de notre association. La voix y ajoute un élément humain qui irrésistiblement me fascine : avec les deux cordes vocales dont nous disposons tous et pas davantage, la cantatrice, guidée par la pianiste, s'efforcera de nous charmer en livrant une infinie variété de sons, jusqu'aux extrêmes, de timbres, de couleurs. Autant d'effets susceptibles de la magnifier et de la rendre sublime à ses auditeurs. 

    Gérard Simonet

     

    Participation aux frais : 20,00 € par personne, à régler à l'entrée

    Réservation des places dans l'ordre d'arrivée des règlements :

    . par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" – 6 rue des Haudriettes – 75 003 – Paris

    . ou par Paypal, paiement sécurisé, cliquez dans "faire un don" et laissez vous guider :

               

     

     Renseignements : 06 80 88 87 10

    programme  détaillé

     

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    A2Les installations extérieures du musée Picasso, sources de nuisances sonores pour les riverains 

     

     

    Le musée Picasso renoue avec les incivilités. Durant tout le week-end, il a gâché la vie des habitants des immeubles aux alentours de son jardin où une tente a été installée pour accueillir des invités. 

    Une musique de "piano bastringue"en boucle, le brouhaha des invités et un générateur tournant à plein régime ont eu raison de tranquillité du quartier. Les riverains, bien qu’équipés de double vitrage qui s’avère insuffisant face à l'intensité des décibels, craignent que cette installation soit pérenne et ont demandé au Président du musée Laurent Lebon de cesser ces manifestations.

    A4La tente installée dans le jardin du musée vue de la rue des Coutures Saint-Gervais

     

    Il est inadmissible en effet de faire subir aux riverains les conséquences collatérales des besoins de financement du musée dont l'essentiel des ressources est assuré par des subventions. A ce titre tous les voisins perturbés paient donc deux fois, via leurs impôts d'une part et en subissant les nuisances qui leur sont imposées d'autre part comme le ferait un suzerain donnant des fêtes en son château au mépris de la plèbe des alentours.

    Passé le cocktail, le brouhaha des invités sortant de la tente pour entrer dans le musée est insupportable comme l'est ensuite le bruit de rangement du traiteur…

    On peut aussi se poser la question de la légalité de cette installation qui défigure la façade d'un monument historique. Celle-ci n'est pas plus acceptable que ne l'était l'hideuse pergola qui a été démantelée.

     

    A1Le soir la fête continue 

     

    Il est surprenant que les importants travaux de rénovation qui ont coûté plus de 60 millions d'€ aux contribuables avec achat à prix d'or d'un immeuble rue des Quatre Fils pour y installer les services administratifs n'aient pas prévu la création d'une salle pour organiser manifestations et soirées?

    La presse a été alertée, une plainte va être déposée et "Vivre le Marais !" a informé les autorités compétentes de cette privatisation de fait de tout un quartier, sur la simple instigation d'un musée et de sa direction pour le bon plaisir de quelques "happy few" qui ne résident pas sur place et s'insurgeraient très certainement face à de tels agissements prés de leur lieu de résidence !

    Il serait intéressant que le Maire du IIIe en tant que membre du conseil d’administration du musée se préoccupe de faire cesser ces nuisances sonores qui indisposent de plus en plus ses administrés habitant aux alentours. Nous savons que la préfecture de police de son côté a été pressante à l'égard du président Laurent le Bon qui s'est efforcé d'apporter des apaisements, dont nous attendons avec attention les effets.

     

     

  • Pauline feracci portraitPauline feracci portrait

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Pauline Feracci (soprano) et Magali Albertini (pianiste et chef de chant), lauréates du concours international de chant lyrique de Canari

     

     

    Dans le cadre des "Moments Lyriques du Marais®",

    un concept et une marque que nous venons de créer, et en partenariat

    avec Culture & Patrimoine, venez nous retrouver pour affirmer

    avec nous votre attachement et votre soutien

    à la musique instrumentale et au chant lyrique,

    autour de deux lauréates de prix et concours internationaux.

      

     

    Récital piano et chant

    jeudi 16 novembre 2017 à 20h00

    en la cathédrale Sainte Croix des Arméniens,

    6 ter rue Charlot (angle rue du Perche) Paris 3ème

     

     

    Au programme un duo chant/piano (opéra et opéra-comique) :

    • Giacomo Meyerbeer
    • Giacomo Puccini
    • Léo Delibes
    • Jacques Offenbach
    • Gaetano Donizetti
    • Georges Bizet
    • Ambroise Thomas
    • Johan Strauss
    • Victor Massé
    • Daniel François Esprit Auber

    Présentation : René Andréani

     

    Biographies : Pauline FeracciMagali Albertini

      

    Participation aux frais : 20,00 € par personne, à régler à l'entrée

    Réservation des places dans l'ordre d'arrivée des règlements, qui sont reçus dès à présent :

    . par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" – 6 rue des Haudriettes – 75 003 – Paris

    . ou par Paypal, paiement sécurisé, cliquez dans "faire un don" et laissez vous guider :

               

     

    Venez nombreux. Nous ferons de cette rencontre un hymne à la musique et à la joie partagée !

    Gérard Simonet

     

    Renseignements : 06 80 88 87 10 ou vivrelemarais@orange.fr

     

  • Fonquernie 1Pascal Fonquernie, fondateur et directeur général de PARISMARAIS.COM s'entretient avec Gérard Simonet, président-fondateur de "Vivre le Marais!", à l'issue d'une rencontre avec Marie-Françoise Masféty-Klein, présidente de "Culture & Patrimoine Paris Marais"

     

     

    Deux associations sans but lucratif, "Vivre le Marais !" et "Culture & Patrimoine Paris Marais (*)" d'une part, une SAS à vocation commerciale, PARISMARAIS.COM d'autre part, ont ceci en commun : elles exercent leur activité dans le Marais (plus largement dans le centre historique de Paris qui regroupera bientôt au sein d'un arrondissement unique les quatre premiers arrondissements de Paris).

    Leur matière première est l'information. L'usage qu'elles en font et leur finalité sont différents. Mais quoiqu'il en soit leur rôle commence par une analyse des dossiers, l'écoute des acteurs, un jugement et une formulation de l'information destinée aux lecteurs.

    Le tour d'horizon auquel nous avons prodédé consiste à vérifier si nos opinions convergent (ou divergent) sur chacun de ces dossiers. Les sujets ne manquent pas : logement et urbanisme, déplacements et place de la voiture, tourisme et attractivité de Paris, politique de la nuit, évènements culturels, Jeux Olympiques de 2024, locations touristiques, propreté de la Ville, pollution atmosphérique… et deux thèmes chapeau : la protection du patrimoine collectif et la qualité de vie des habitants.

    Une première série d'entretiens montre que les communautés que nous constituons sont proches d'un consensus. C'est important car la position des uns est renforcée par l'opinion convergente des autres. Ceux qui sont en charge de la cité ne peuvent pas l'ignorer.

    Ce mécanisme est déjà le moteur de "Vivre Paris !" à ceci près que l'objet de ce réseau d'associations parisiennes est centré sur l'occupation de l'espace public et le droit au sommeil et n'entre pas normalement dans les débats sur les nombreux sujets qui nous concernent dans le Marais.

    Faut-il aller plus loin que ces constatations et structurer le consensus qui se dégage ? C'est un sujet dont nous allons débattre. Nos lecteurs peuvent utilement nous éclairer en nous faisant part de leurs réactions et  commentaires.

    GS

     

    (*) Cette association-amie orientée vers les évènements culturels, notamment les visites guidées, a son propre site qui décrit ses activités. Voir par exemple la visite guidée des "passages couverts de Paris"

     

  •   A0

     

    Pour la 3ème édition de la « Traversée du Marais »,  du vendredi 8 au dimanche 10 septembre 2017, un parcours de rues au « carrefour de tous les arts » sur le thème « A contretemps ! » a été retenu cette année.  Des concerts, de la  danse, du  théâtre, des projectionsconférences et ateliers ainsi que des visites d’ateliers d’artistes sont prévus.

    Cette manifestation permettra aussi  la découverte ou la redécouverte des hôtels particuliers, jardins et lieux atypiques du Marais.

    Retenons parmi les activités prévues, une danse du chorégraphe Yoann Bourgeois au Carreau du Temple (dimanche de 15h00 à 17h00)la visite des coulisses de la Maison Européenne de la Photographie  ( samedi et dimanche de 11h30 à 12h30), un concert de flûtes « Circle Flute »aux Archives nationales (samedi et dimanche 15h00-16h00 et 17h00),  théâtre « Soir orageux les gens passent » (Dimanche 18h00-20h00)  au Musée de la Chasse et de la Nature, un spectacle de mime (samedi de 15h00 à 18h00) à la Bibliothèque Forney , "A la recherche du temps perdu" au Musée Victor Hugo le samedi 09 septembre de 19h00 à 20h00 et une visite costumée au XVIIIe siècle au Musée Cognacq Jay (samedi  de 14h30-15h30), des "expérimentations magiques et poétiques"  à l’Hôtel Sully (samedi 14h00-17h00) et un bal Guinguette (samedi 16h30-20h00) dans le square du Temple.

     

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    A3Les véhicules  d'intervention des pompiers de la caserne des pompiers sortis rue de Sévigné pour laisser place au bal dans la cour (photo VlM) 

     

      

    Comme chaque année, devenu presque un rituel à l'instar d’ailleurs de ses consœurs à Paris et en banlieue, la caserne Sévigné, au n° 7 de le  rue, est parée des couleurs bleu, blanc, rouge. Elle a sorti ses véhicules qui sont rangés en épi le long de la chaussée en prévision du bal du 14 juillet, l’événement de l'année pour les occupants de l'Hôtel de Chavigny, une aubaine pour ceux qui s'y rendent et profitent de la vue intérieure des bâtiments  (voir notre article du 09 juillet 2015).

     

    A1L'entrée principale de l'Hôtel de Chavigny avec drapeaux et banderole (photo VlM)

     

    Une grande scène a été installée dans la cour avec sono et projecteurs. 

    La 11ème compagnie que nous avons rencontrée dans le cadre des préparatifs réserve une ambiance bon enfant à ses visiteurs, tout en assurant un haut niveau de sécurité. On ne le sait pas toujours, si les pompiers sauvent des vies, ils sont aussi d'excellents organisateurs.    

       A2Une entrée de la caserne avec son arche de ballons tricolores (photo VlM) 

     

      

    Les 13 et 14 juillet de 21h00 à 04h00. Entrée 6€ avec une boisson.

     

  •     Nonza 10 07 17Village typique du Cap Corse : Nonza

     

     

    Il a fallu que les vacances 2017 nous éloignent de Paris pour réaliser qu’il se passe assez loin de la capitale des évènements qui sont en résonance avec les combats que nous menons à Paris tout au long de l’année. Disons le tout de suite : vous allez être entrainés dans un tourbillon narratif qui mélange des sujets qui n’ont entre eux aucun rapport… en apparence.

    Précisons pour commencer ce qu’est Canari. Un village du Cap Corse éclaté sur onze hameaux dont chacun a sa chapelle votive tandis que la piève (centre) bénéficie d’une église baroque de belle taille dédiée à Saint-François. Elle est attenante à un couvent qu’on doit aux moines franciscains qui l’occupèrent jusqu’en 1729, date de la première révolte des Corses contre les Génois. En représailles, les Génois l’incendièrent. En souvenir de Saint-François, le couvent, restauré désormais et transformé en gîte rural, a pour enseigne "i fioretti (les petites fleurs)", par référence au recueil qui porte ce nom, florilège anonyme de contes miracles et histoires merveilleuses sur la vie du saint.

    CouventCanari : le couvent « i fioretti » et l’église Saint-François (Photos VlM)

     

    La configuration des lieux, avec l’église, le couvent et son cloitre, propices à la tenue de concerts et à l’hébergement des chanteurs et  membres du jury, a donné l’idée à Jacky SCAGLIA, issu de la diaspora du village, de réaliser son rêve d’ancien chanteur de la Scala de Milan en lançant en 2003 un festival sous la forme d’un concours international de chant lyrique pour chanteurs d’opéra et opéra-comique. Il se déroule sur une semaine fin août début septembre.

    L’initiative de Jacky SCAGLIA a bénéficié du soutien d’un des plus grands barytons que la France ait connu : Gabriel BACQUIER, un Leporello, un Rigoletto et un Falstaff mémorables. C’est sous son autorité qu’ont été ouverts le concours et une master-class, dont il a partagé la direction avec la soprano Michèle COMMAND, 1er prix de chant et d’art lyrique du conservatoire de Paris. Ils ont depuis cédé la présidence à Renée AUPHAN qui a dirigé avec autorité et compétence depuis 2002 l’Opéra de Marseille.

    Il a fallu une étincelle dans les yeux de Jacky SCAGLIA pour que le projet prenne corps. De la même manière, c’est à Michel RAUDE que nous devons le festival du Marais dont l’idée a germé en 1961-62 sur la découverte de poutres peintes d’un plafond Louis XIII dans l’Hôtel de Vigny, rue du Parc Royal (IIIe). Il s’en suivit, avec la loi Malraux, un programme de restauration du Marais dont la première réalisation fut l’Hôtel de Marle, rue Payenne (IIIe). A la date d’aujourd’hui, tous les immeubles monuments historiques ont été sauvés et réhabilités (paradoxalement c’est l’Hôtel de Vigny, propriété des Thés Mariage Frères, celui par qui le sauvetage est arrivé, dont la restauration est la plus tardive).

     

    Clocher Canari et le Cap Corse : un cadre et un panorama d'exception

     

    Il serait présomptueux de prédire au festival de Canari un succès aussi massif que celui du Marais qui en 50 ans a vécu une renaissance et une mise en valeur qui en font le secteur le plus visité de Paris. Cependant nous constatons une similitude de destins qui nous invite, de part et d'autre de la Méditerranée, à faire savoir par le biais de nos moyens de communication respectifs notre satisfaction de constater que la musique, la vraie, celle qui s’exprime par la voix et les instruments, n’est pas prête à se laisser étouffer  par la musique enregistrée et amplifiée, celle qui nous est infligée notamment par les débiteurs de boissons alcooliques à chaque occasion  de "faire la fête".

    Autre raison, face au tourisme de masse, nous constatons avec satisfaction que les médias commencent à réagir devant le péril qui menace les centres-villes historiques. Les élus qui ont la responsabilité de les gérer le font très mollement car leur ambition personnelle les pousse à attirer sur leur ville les projecteurs de la renommée. En cela, ils poursuivent une politique égocentrique qui fait peu de cas de l’intérêt national, et bâtissent leur réputation en sacrifiant au besoin le bien-être de leurs administrés ou des pans de leur patrimoine collectif.

    C’est ainsi qu’on a maintenu Roland Garros à Paris au prix de la destruction partielle des Serres d’Auteuil en retirant à Versailles, qui n’a pas de contrainte d’espace, l’opportunité d’héberger le tournoi. C’est ainsi qu’on est prêts à grands frais à la Mairie de Paris à livrer en pâture les principaux monuments de Paris en 2024 pour accueillir le charivari que sont les Jeux Olympiques.

    Palmarès 1Annonce du palmarès 2016 par Renée AUPHAN

     

    Face à cette grande braderie, il est réconfortant de se dire que la France dispose sur son territoire d’une multitude de sites comme Canari qui se surpassent pour offrir à leur échelle des spectacles d’une grande qualité, magnifiés par le cadre naturel dont ils bénéficient. Des spectacles qui ne doivent rien aux artefacts de l’électronique et à ses décibels et aux adjuvants trompeurs que sont l’alcool et les stupéfiants.

    Nous voulons qu’ils aient une large place à Paris pour perpétuer le « Festival du Marais » qui a signé l’acte de baptême de son renouveau. Dans cette optique, Canari est pour nous l’occasion de le dire : nous soutenons avec force la musique vocale et instrumentale et souhaitons qu’elle occupe une place plus large encore dans l’image que les médias véhiculent du Marais.

    « Vivre le Marais ! » qui combat sur deux fronts, le patrimoine collectif dont nous sommes dépositaires et la qualité de vie des habitants, s’associe à « Culture et Patrimoine » une association amie qui a vocation à faire connaitre ou redécouvrir Paris et le Marais, son centre historique et culturel, pour adresser leurs encouragements aux organisateurs du "Concours International de Chant Lyrique de Canari" et à toutes les communes de France pour que la culture se décentralise et draine en la répartissant la manne du tourisme. Nous espérons que ce parrainage soit un exemple suivi de relation décentralisée entre Paris et d’autres régions de France.

    Des membres de nos deux associations ont décidé à titre personnel de financer un prix « Paris Marais » de 1.000 €. Nous serons membres du jury pour son attribution en comptant que le ou la lauréate poursuive avec nous à Paris des relations autour de son art ; des évènements auxquels nos adhérents et sympathisants seront conviés.

    Gérard Simonet

     

  • Bruit klaxons

     

     A propos des klaxons

    C'est le plus stupide des bruits car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération. C'est le plus brutal aussi car il ne prévient pas, à l'inverse d'un véhicule bruyant dont le bruit apparait, croit, culmine puis décroit jusqu'à disparaitre, contrairement au klaxon qui frappe sans prévenir comme un coup de poignard.

    Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Une enquête réalisée par nos soins en son temps montrait que les coups de klaxons étaient à 90% le fait de véhicules à l'arrêt. 

    S'agissant des 10% restants, ils étaient dus pour l'essentiel à des véhicules en mouvement, généralement des deux-roues motorisés à l'avertisseur strident, désireux de manifester leur désir de voir des occupants de la voie se ranger humblement et prestement à leur passage. Il n'y a pourtant aucun danger dans ce cas, encore moins immédiat ; seul un désir malsain du conducteur de montrer sa force et sa capacité à nuire.

    Autant dire que ces coups de klaxons relevés sont strictement inutiles et n'ont pour raison que d'exprimer un agacement, par exemple, à l'égard d'un véhicule qui ne repart pas assez vite à un feu de croisement. Ou pour râler contre un livreur en pleine-voie. Ou pour quelque autre raison encore plus futile. Pourquoi laisser dans les mains des conducteurs un moyen de nuire alors qu'il peuvent se manifester silencieusement par des appels de phares ?

     Nous appelons depuis longtemps le Ministère de l'Intérieur à trouver une réponse à ce qui apparait clairement comme une ineptie car elle crée pour nos concitoyens, sans contrepartie, une souffrance inutile. Dans ce domaine comme d'autres, avec notre réseau social, nous savons que nous nous battons contre des moulins à vent mais nous contribuons mine de rien à façonner une opinion publique sur des sujets qui seraient sans cela confisqués par ceux qui ont le pouvoir et par les médias qui prospèrent dans leur sillage.

    Il suffit pour s'en convaincre de voir à quel point les médias se sont gargarisés des perturbations que la Mairie de Paris à créées pour simuler les épreuves des J.O. de 2024, au point qu'un accident grave de la circulation s'est produit ; en soulignant que de l'avis des parisiens, ce samedi 24 juin, avec en plus la Gay-Pride, la manifestation du soir place de la République et les "Solidays", ils ont vécu l'enfer. Nous sommes les seuls (ou presque) à le dire mais nous ne croyons pas que notre parole se perde totalement dans les sables.

     Ampli

     

    Sur les politiques festives, leurs débordements et l'alcoolisation des jeunes

    De même que sur la scène internationale la position que nous avons adoptée concernant les J.O. de 2024 a fait école auprès des villes candidates puisque tour à tour Boston, Hambourg, Rome et Budapest ont sagement décidé de renoncer, on a vu progressivement les villes considérées comme "attractives" du point de vue de l'activité nocturne changer de Maire et modifier leur politique à cet égard. C'est le cas de Rome avec Virginia Raggi, de Barcelone avec Ada Colau qui ont décidé de s'attaquer à la problématique du tourisme de masse et de ses nuisances. A Berlin, ce sont les habitants qui se sont manifestés vigoureusement avec le slogan "hipsters go home !".

    Mais c'est aussi le cas, et "Vivre Paris !" s'en fait l'écho, de New York, "la ville qui ne dort jamais", mais qui veut "baisser le ton" comme le rapporte le quotidien "La Provence" d'aujourd'hui, qui nous apprend que :" New-York est l'une des villes les plus bruyantes du monde, mais elle se soigne. La ville s'est lancée dans un programme inédit : enregistrer tout l'éventail des bruits de la ville et de ses 8.5 millions d'habitants, afin de les réduire…. Les capteurs de bruits, qui transmettent l'information  par Wi-Fi à des serveurs, ont été testés dans Greenwich Village. Il en est prévu 100 d'ici fin 2017 pour un coût de 4.6 millions de $"

    Il existe à Paris, depuis 2014, un "conseil de la nuit" placé sous l'autorité du premier Adjoint Bruno Julliard et dirigé par Frédéric Hocquard, élu du XXe. Jusqu'à ce jour, il est apparu aux représentants des habitants du réseau "Vivre Paris !" qu'il s'est plutôt soucié des intérêts des industriels de la nuit et des bars. Il s'ensuit une situation insoutenable dans certains quartiers où la bière coule à flots dès le soir venu et où la musique enregistrée et amplifiée qui lui est systématiquement associée, envahit les rues la nuit en privant les riverains de sommeil.

    Nous venons de vivre la 35ème édition de la fête de la nuit. Nous le disons chaque année : cette fête doit permettre à des chanteurs et des instrumentistes de se produire dans la rue. Les machines à décibels qui les étouffent doivent être bannies de la manifestation. Faire de la musique, ce n'est pas tourner un bouton pour  déverser des kilowatts de sons afin d'attirer les consommateurs chez soi. L'objectif est dévoyé et l'agression de ceux qui le subissent est à son comble.

    Ceux qui viennent de recevoir un mandat pour conduire la France doivent prendre conscience de ces aberrations et apporter les inflexions qui s'imposent en s'inspirant des exemples qui nous viennent de l'étranger. Nous le leur rappellerons avec application.

     GS

     

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    AB1Des musiciens se préparant à jouer rue Pecquay (IVe) (photo VlM) 

     

     

    Beaucoup, beaucoup de monde (bas de la rue des Archives, une partie de la rue du Temple, devant les mairies d'arrondissement…  

    Beaucoup de bruit (énormes baffles aux fenêtres avec un niveau de décibels élevé souvent insoutenable …).

    Beaucoup d'alcool accentué par la canicule … Le lien entre ce dernier et la musique n'est pas évident ?

    Beaucoup de projecteurs  et de lumières, de matériels comme cette très grosse boule recouverte de petits miroirs pendue à un élévateur entre le Cox  et l'Open Café (établissement qui venait de rouvrir après des travaux suite à un incendie), des fumées type feux de Bengale, des brumisateurs attiraient le chaland  en sus des concerts organisés ou improvisés de tous styles avec des musiciens de tous niveaux.

    La police de son côté avait pris des mesures alignées sur l'enjeu sécuritaire actuel. Les secteurs "les plus chauds" étaient interdits à la circulation automobile comme l'an passé. Quelques débordements ont été constatés à certains endroits,  conséquence de forte alcoolisation.

     

    AB0Grosse boule recouverte de petits miroirs pendue à un élévateur entre le Cox et l'Open Café (photo VlM) 

     

    Les services de la propreté ont eu fort à faire eux aussi les déchets habituels abondaient de même que les épanchements d'urine et autres laisser-allers. De toutes façons les toilettes mobiles étaient en nombre trop limité.

    Curieux aussi pour ceux qui se rendaient au travail ce jeudi 22 juin de croiser encore des fêtards très avinés qui n'avaient d'autre solution que d'aller dormir.

    Il est dommage et navrant de constater que les fondements à l'origine de la fête de la musique aient été dévoyés au fil du temps. La fête de la musique était au début une musique essentiellement jouée par des amateurs, mais surtout de la musique vivante et pas enregistrée comme trop souvent aujourd'hui. 

    La musique n'est plus l'essence de cette manifestation mais le prétexte aux excès de décibels, aux excès éthyliques qui provoquent malpropreté,  bagarres, débordements qui vont bien au-delà des horaires limitant la manifestation. Ainsi en est-il du bruit infligé aux riverains !

    Si la musique est là pour nous élever, nous transcender, il est regrettable en revanche que la fête de la musique puisse justifier tant d'incivilités. 
     

    Dominique Feutry