Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Non classé

  •  

    Tournelle gsTravaux sur le pont de la Tournelle, 17 novembre 2020 (Photo VlM. Cliquez gauche pour agrandir)

     

     

    La mairie de Paris-centre vient de lancer un service d'information sur la voirie et les travaux qui fleurissent un peu partout. Son style familier et convivial tranche avec le mode ampoulé qui caractérise généralement les messages officiels. Voilà enfin des gens qui informent sans vouloir convaincre ! Nous en avons retenu un échantillon : les travaux sur le pont de la Tournelle.

    Le pont de la Tournelle et le pont Marie, reliés entre eux par la rue des Deux Ponts dans l'Île St Louis (IVe) donne accès au quai de la Tournelle dans le Ve sur la rive gauche.

    Si vous êtes convaincus de son intérêt, abonnez vous gratuitement au service !

     

     

    Extrait des dernières annonces :

    LE PONT DE LA TOURNELLE SOIGNE SON ÉCLAIRAGE

     

    C'est quoi ce chantier ?

    Les illuminations du pont de la Tournelle sont renouvelées.
    Le maître d'ouvrage est la direction de la Voirie et des Déplacements de la Ville de Paris.

    Quand ?

    Du 9 novembre au 27 novembre : 
     - Dans le sens quai de la Tournelle (5e) à quai d'Orléans (4e) : du 09 au 18 novembre.
     - Dans le sens quai d'Orléans (4e) à quai de la Tournelle (5e) : du 19 au 27 novembre

    Quels impacts ?

     - Le pont de la Tournelle sera fermé à la circulation automobile et aux cyclistes dans le sens 5e vers 4e du 9 au 18 novembre.
     - Le pont de la Tournelle sera ouvert à la circulation automobile (sur une ou deux voies uniquement selon les phases) dans le sens 4e vers 5e du 19 au 27 novembre
     - Les cheminements piétons seront neutralisés d'un côté ou de l'autre selon les phases (il sera donc toujours possible d'emprunter le pont à pieds).

     

  • Ste catherine place occupée depuis joséphine floutée 08 08 20Place du Marché Ste Catherine : la fête à Neu-Neu !

     

     

    On apprend que les lieux très fréquentés à Paris comme le marché des Enfants Rouges ou la place du Tertre sont désormais passibles du masque. Très bien, c'est une bonne décision, mais comment se fait-il que notre place du Marché Ste Catherine qui ne désemplit pas de jour et de nuit, ne soit pas visée ?

     

  • Fete musique 2008

     

    Lorsque Jack Lang créa la Fête de la Musique (dit-on) en 1982, le mot d'ordre était : "installez vous au carrefour avec votre instrument,  jouez  et chantez !" Toutes formes de musiques étaient à l'honneur et devaient être célébrées.

    On peut lire à ce sujet : "Il fallait un événement qui permette de mesurer quelle place occupait la musique dans la vie individuelle et collective. Un mouvement spectaculaire de prise de conscience, un élan spontané pour alerter l’opinion et peut-être aussi… la classe politique. C’est pourquoi le ministère de la Culture eut l’idée d’organiser une Fête de la Musique en 1982. Une fête non-directive, qui rassemble tous les Français pour qui la musique compte. Maurice Fleuret, Télérama – 15 juin 1983."

    On sait ce qu'il en est advenu : la fête est devenue, dans beaucoup de quartiers, un prétexte à attirer du monde et vendre de la bière. La musique est devenue "sono" et chaque débit de boissons y est allé de ses décibels pour capter des clients. Impossible de faire entendre sa clarinette en Si bémol au coin de la rue quand on est noyé sous le vacarme des sons amplifiées !

    Les rassemblements étant interdits, on peut penser et espérer que le cru 2020 sera différent avec moins de bruit, moins de monde et davantage de musique, la vraie, sans amplification, celle qui sort d'un instrument, et de chants redevables des seules cordes vocales de musiciens en chair et en os.

    En espérant que cette inflexion ne soit pas un feu de paille, s'impose dans les ans à venir et s'installe pour les siècles des siècles.

     

     


  • Braque clisson 08 05 18La rue de Braque et l'Hôtel de Clisson (IIIe) (Photo VlM – clic gauche dans la photo pour en apprécier les détails)

     

    Houx

    Le bureau de l'association, le conseil d'administration et son président vous adressent leurs meilleurs vœux de bonheur et de réussite pour l'année nouvelle.


    Cette année 2020 verra la poursuite de nos actions en faveur du patrimoine exceptionnel dont nous sommes dépositaires dans nos arrondissements du centre de Paris. Nous poursuivrons nos efforts, avec les autorités en place, pour assurer la tranquillité des riverains et leur qualité de vie.

     

    Nous continuerons à développer nos activités culturelles autour des visites guidées-conférences et concerts lyriques et instrumentaux, dans le cadre des "Moments Lyriques du Marais" qui ont pris leur essor en 2017 et sont devenus des événements incontournables de la vie culturelle et artistique du Marais et de Paris-centre.

     

     

     

  • Grenier st lazRue du Grenier Saint-Lazare côté pair, avec sa contre-allée (Photo VlM)

     

     

    Cette rue garde le souvenir d'une politique urbaine discutable des années 70, qu'on appelle souvent les années Pompidou. Culte de la bagnole, des tours et des immeubles en béton. Le Centre National Georges Pompidou date aussi de ces années-là et avec lui la Piazza Beaubourg qui a causé la destruction d'un grand nombre d'immeubles des XVIIème et XVIIIème siècles qui méritaient d'être restaurés et mis en valeur.

    La rue du Grenier St Lazare présente deux faces aujourd'hui : côté pair des immeubles anciens qui ont survécu à l'holocauste, pleins de charme grâce à une réhabilitation de bon goût, côté impair les immeubles du "Quartier de l'Horloge". Il serait cruel de les présenter côte à côte car on devine où irait notre préférence question esthétique. Encore que selon leurs résidents il soit plutôt agréable de vivre dans ces immeubles récents.

    La rue du Grenier St Lazare a la particularité de posséder une contre-allée et un parking VINCI souterrain sur six niveaux accessibles par un ascenseur à voitures, inutilisé depuis 2014. Les deux rives mais surtout la rive paire abritent de nombreux commerces et des activités de services. Tous sont intéressés, de même que les riverains, par ce qui se prépare du côté de la mairie de Paris.

    Le projet de réaménagement est désormais bouclé. Les travaux devraient commencer avant l'été. Il reste à finaliser certains choix comme la nature du recouvrement de la contre-allée et du terre-plein central (dalles de granite ou revêtement plus spartiate). En fonction des options, le budget (dit participatif) pourrait baisser de 450.000 à 250.000 €. Le granite c'est beau, mais il n'est pas inutile de se préoccuper du porte-monnaie des contribuables parisiens…

    L'objectif reste néanmoins, selon le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum, de "donner de la vie à la contre-allée et la rendre attractive, favoriser une circulation douce et restituer le caractère historique du lieu". L'entrée au parking souterrain sera déplacée vers la rue et l'affectation de cet équipement devrait changer. Nous sommes plusieurs à souhaiter pour lui, plutôt qu'un parking à nouveau, une boite de nuit ou un gymnase privé, une activité du type "une pièce en plus" de location d'espaces de stockage.

    Les containers de verre et de vêtements seront déplacés. Tous ces mouvements permettront la création de 42 places vélos et 17 places motos (côté rue) et la mairie compte sur le départ en 2021 de la police de rue aux Ours et la libération de toutes les places de stationnement confisquées (pour la bonne cause) pour créer des places de stationnement motos en nombre.

    La contre-allée restera ouverte aux véhicules habilités, pompiers, secours, livraisons. Ceux qui rêvent d'en faire un espace d'expansion de leur commerce avec une terrasse risquent d'être déçus : la mairie s'est fait berner une fois par l'hôtel Georgette au numéro 36. Il a demandé en 2012 à la direction de l'urbanisme une autorisation de terrasse fermée pour servir ses petits déjeuners ; il en a fait en réalité une extension de sa réception donc de sa surface aux frais de la princesse. Un tour de passe-passe qui n'est pas vraiment passé et sur lequel la mairie de Paris pourrait bien revenir car les autorisations de terrasses sont précaires et peuvent être retirées chaque année.

     

  • Magali pauline thibault fleurs 3

     

    C'est la fin de leur prestation. Magali Albertini la pianiste, à gauche, Pauline Feracci la soprano à droite et Thibault De Damas baryton au centre saluent un public encore sous le charme et qui leur dédie ces fleurs.

      

    Magali pauline thibault salut 1 Magali pauline thibault salut 1

     

    Nous avons entendu successivement des airs connus de Mozart, Donizetti, Rossini, Puccini, Bizet, Gounod et Offenbach en solo et en duo par Pauline Feracci et Thibault de Damas et deux pièces de piano solo par Magali Albertini, leur accompagnatrice : la Barcarolle des "Saisons" de Tchaikovski et  le nocturne n° 2 de Chopin.

    Un des spectateurs a enregistré "le Catalogue" extrait de Don Giovanni de Mozart par Thibault de Damas. Même si on est loin de la qualité du direct dans l'église des Blancs-Manteaux dont l'acoustique est remarquable, le talent de Thibault est perceptible et l'accompagnement de Magali remarquable.

     

  •  

    Louvre
      

     

    CULTURE & PATRIMOINE

     

    vous invite, en partenariat avec "Vivre le Marais !",  à une nouvelle et mystérieuse

    visite d’un lieu fort connu et pourtant riche de symboles méconnus

     

    LE LOUVRE ÉSOTÉRIQUE : SON HISTOIRE,

    SON ARCHITECTURE, SON DÉCOR

     

    Mardi 10 avril à 14h15 à la sortie du métro Louvre-Rivoli

    (durée environ 2 heures)

     

    Notre guide, Sylvain Solustri, nous fera découvrir la face cachée du palais du Louvre qui constitue le plus riche souvenir historique de Paris. Haut lieu du pouvoir, il fut pendant plusieurs siècles la demeure des souverains de France. Il n’est guère de palais au monde dont l’histoire soit aussi compliquée. Huit siècles nous contemplent, au cours desquels tous les régimes politiques participèrent à sa transformation, de nos anciens rois à nos modernes présidents.

    Napoléon III fit agrandir et restaurer le Louvre. Les architectes et les artistes qui s’en occupèrent « truffèrent » littéralement les façades de signes que seuls les initiés pouvaient déchiffrer. Nous étudierons cette richissime œuvre sculptée et nous en dégagerons les symboles, temporels ou ésotériques, basés souvent sur une interprétation astronomique et mythologique des lieux.

    Nous raconterons précisément – in situ – les différentes phases de la construction du palais, ses avatars successifs et la vie des grands monarques qui voulurent en faire un lieu de protection ou de prestige, de Philippe-Auguste à François Mitterrand en passant par Henri II, Louis XIV et les deux Napoléon, empereurs sinon initiés, du moins très au fait de la symbolique ésotérique.

    Merci de prévoir une participation de 15 euros pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents à remettre en début de visite. Merci de prévenir de votre venue Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@fre.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41. Nous vous attendons nombreux à cette visite et vous adressons nos fidèles amitiés.

     

  • La croixLe coche et la mouche. Fable de La Fontaine. Illustration "La Croix"

     

     

    Au risque d'être accusés de jouer la mouche du coche, nous nous demandons chaque jour davantage si le combat épistolaire que nous menons depuis quelques années sur les sujets qui intéressent la société, la politique quelques fois, la vie de la cité plus couramment, ne finit pas par influencer ceux qui font l'opinion publique (les médias) et ceux qui en recherchent le soutien (les politiques).

    Le 30 novembre 2016, un membre de l'association découvrait que des rats s'ébattaient aux yeux de tous dans le jardin de la Tour St Jacques. L'information publiée sur le champ fit le tour de la Terre avec des reportages sur le vif de la Télévision danoise, de la BBC, du New-York Times, de la chaine CNN et de tous les médias français.

    Nous dénoncions la malpropreté de Paris. La nouvelle fit écho à notre plaidoirie pour une ville plus propre et le sujet s'est désormais imposé dans les salons de l'Hôtel de Ville où il met sous tension la Maire et ses Adjoints.

    En 2010, alors qu'il était à mi-parcours, Bertrand Delanoë lançait les "États Généraux de la Nuit" à l'instigation d'un certain Ian Brossat, président du groupe communiste au conseil de Paris, plus connu aujourd'hui pour son rôle dans la politique logement de la Ville. C'était l'évènement qui devait transformer Paris en capitale mondiale de la fête et des nuits débridées…

    Nous répondions alors en créant "Vivre Paris !", un collectif ouvert d'associations dont l'objectif est la protection de l'espace public face à l'invasion des terrasses, la tranquillité des parisiens et leur droit à dormir la nuit. Les médias y sont devenus attentifs et il est révolu le temps où les riverains, considérés comme des grincheux, étaient gentiment priés d'aller vivre à Rodez !

    Il ne se passe plus une semaine sans que des journalistes nous contactent pour une interview ou un reportage sur le tapage nocturne et les litiges avec des établissements qui se soucient peu de leur environnement et des lois en la matière. De véritables institutions comme le Zénith, qui s'est cru longtemps en marge de la loi, se voient contraintes par les tribunaux à respecter les résidents et à payer de lourdes amendes avec dommages-intérêts.

    Dès que Paris fit acte de candidature pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2024, nous avons exprimé  notre réserve en soulignant le fait que plusieurs grandes villes, mieux inspirées, s'étaient désistées, par crainte du désastre financier qui les attendaient. L'opinion, endormie un moment par la communication grisante qui en fut faite, et les médias qui savent brosser dans le sens du poil, ont manifesté dans un  premier temps un enthousiasme béat. 

    Il est quelque peu retombé. Une enquête du JDD du 4 février sur un panel de 1.821 personnes montre qu'elles sont à 40% défavorables aux JO de Paris. C'est considérable car les lecteurs du JDD (1.800.000 revendiqués), sont répartis sur la France entière. Seuls les parisiens ont de sérieuses raisons d'être contre et Paris ne représente que 3% de la population française. Il est fortement probable, au vu de ce chiffre, que nous soyons une forte majorité silencieuse à Paris à ne pas vouloir des JO. Si la Maire de Paris avait accepté, comme ses homologues à Hambourg, Boston, Budapest ou Rome l'organisation d'un référendum, le résultat aurait sans doute été sans appel.

    D'autres combats nous mobilisent encore : le traitement inégalitaire des deux-roues motorisés qui ne veulent ni du contrôle technique ni du stationnement payant, défendus en cela par l'association des "motards en colère", prompts à manifester agressivement dans les rues avec leurs engins bruyants et polluants,  la circulation et la place de la voiture, les tours  à Paris et la politique d'hyper densification, les tags et le street art, le logement social qui n'en est pas, les locations touristiques, les idées reçues sur la pollution, la baisse regrettable des moyens et prérogatives des ABF, les conseils de quartiers et le budget démago-participatif, et pour finir la gabegie des subventions aux associations.

    Ces sujets ne sont pas au cœur de l'actualité mais forts de notre expérience et de notre vécu, nous ne serions pas étonnés qu'ils le deviennent à leur tour…

     Gérard Simonet

     

    Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,

    Et de tous les côtés au soleil exposé,

    Six forts chevaux tiraient un coche.

    Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.

    L'attelage suait, soufflait, était rendu.

    Une mouche survient, et des chevaux s'approche ;

    Prétend les animer par son bourdonnement ;

    Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment

    Qu'elle fait aller la machine…

    Jean de La Fontaine

     

  • Coutures st gervais panneaux ruesThorigny/Coutures St Gervais : un carrefour chargé de la culture et de l'histoire du Marais aux flancs du Musée Picasso (IIIe). Rien d'étonnant à ce que des galeries d'art s'y soient installées. On en compte dix sur cent mètres de linéaire (Photo VlM)

     

     

    Un fois encore c'est le quotidien "Le Parisien" qui nous fournit la nouvelle : l'association qui a porté le projet de "rue'golotte" dans le cadre du "budget participatif" de la Mairie de Paris et obtenu une subvention replète de 75.000 € pour sa réalisation, renonce à poursuivre, si on en croit le journal qui cite l'animatrice.

    L'article du 26 septembre nous apprend que la Direction de la Voirie et des Déplacements, dont le Maire-Adjoint à l'Hôtel de Ville Christophe Najdovski assure la tutelle au Conseil de Paris, doit donner son accord pour que les opérations reprennent en avril 2018. On est tenté d'en conclure que cette autorisation n'existait pas pour la manifestation du 15 septembre….

    Sur le "front judiciaire", comme dit Philippe Baverel qui signe l'article pour "Le Parisien", la polémique est en effet retombée quand le Tribunal Administratif a reçu de la mairie les documents que nous avions réclamés sous astreinte, rendant ainsi la démarche sans objet. Laisser croire que le non-lieu s'appliquerait à la mise en cause par notre association de l'occupation de la rue est de la part du journaliste au mieux une erreur et au pire une faute professionnelle.

    Quant à l'attitude du Maire, dont Ph. Baverel dévoile la gérontophobie en rapportant son propos "Vivre le Marais ! ne s'intéresse qu'aux vieux", elle est si grave que nous préférons ne pas la commenter et lui rappeler que même en plaisantant c'est un délit d'afficher un jugement négatif sur une population quelle qu'elle soit, surtout quand on est le premier magistrat de sa commune.

    GS

     

  • Archives 85 graffiti 22 02 14Immeuble 85 rue des Archives (IIIe) dont la façade mériterait un ravalement sérieux et une protection contre l'intrusion des tagueurs (Photo VlM)

     

    Le code de la construction et de l'habitation, articles 132-1 à 5, impose aux propriétaires un ravalement tous les dix ans. Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais ne crée ni obligation ni contrainte particulière de ce point de vue. Chaque municipalité peut par des arrêtés en préciser les modalités d'application.

    Ainsi, l'arrêté municipal du 27 octobre 2000 exigeait que tous les immeubles parisiens soient contrôlés et se voient attribuer une "cotation" à l'issue de campagnes de récolement.

    Un de nos adhérents s'est livré à une enquête sur le IIIe auprès de Gauthier Caron-Thibault, premier Adjoint du Maire. Il en conclut, par une démarche statistique, que les 658 (nombre estimé) copropriétés du IIIe ont en moyenne 6% de probabilité de recevoir une lettre de demande de ravalement dans l'année.

    On a noté cependant une forte accélération en 2015.  Sur la base du nombre de demandes de cette année-là, la probabilité passe de 6 à 11,5 %.

    Évidemment, cette approche statistique n'a qu'une valeur moyenne indicative. Un immeuble qui a été ravalé récemment n'a aucune raison d'être rappelé à l'ordre. Si au contraire il ne l'a jamais fait et se trouve particulièrement marqué, comme sur la photo, il peut s'attendre à la réception d'une injonction pressante. La campagne de récolement des services techniques de l'habitat fait apparaitre un taux de propreté de 87% pour l'arrondissement mais de seulement 81% pour le quartier des Enfants Rouges (où se trouve l'immeuble signalé).

    HaudRue des Haudriettes : le 5 à gauche, le 5bis à droite (Photo VlM)

    Rue des Haudriettes, trois bâtiments nous interpellent. Ce sont des immeubles "de rapport", milieu XIXème, tous identiques, aux transformations près. Le 3 et le 5 ont été achetés en 2001 par la mairie de Paris pour en faire des logements sociaux. Le 5bis est privé, occupé en copropriété. Sur les trente dernières années, seul le 5bis a été ravalé. Les autres sont restés dans leur jus. Notre mémoire n'est pas capable de nous dire depuis quand !