Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Parcs & jardins

  • Paris le parisien 01 03 19

    Paris, photo du quotidien "Le Parisien", avant l'incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019

     

     

    La course à la mairie de Paris est ouverte. Les partis fourbissent leurs armes, les états-major préparent les alliances et les médias commentent. Notre association ne prétend pas refléter l'opinion générale des parisiens et n'est pas non plus forcément le miroir de Paris-centre mais elle puise sa vision de Paris dans les échanges qu'elle entretient depuis 12 ans avec un nombre croissant d'habitants qui nous lisent et réagissent. A ce jour, 2.125.684 pages de notre blog ont été lues, chiffre très proche de la population parisienne (la comparaison n'a bien entendu aucun sens…)

    Nous ne faisons pas de prosélytisme car il serait trop ardu pour nous qui sommes tous bénévoles de gérer une population d'adhérents qui pourrait aisément atteindre les 10.000 ou plus. Nous pensons simplement que l'opinion de ceux qui nous suivent n'est pas circonscrite au groupe qu'ils constituent. A ce titre, il y a tout lieu de penser que nos attentes sont aussi celles d'un très grand nombre de parisiens.

    Nous avons décidé de les faire connaitre à ceux qui souhaitent garder le pouvoir pour poursuivre leur tâche et à ceux qui veulent le conquérir. Nous leur demanderons de prendre connaissance des sujets qui nous mobilisent et sur lesquels nous attendons une réaction, des réponses et des engagements.

     

    Ce qu'on veut pour Paris. Les grands thèmes sont en caractères gras :

    • Arrêt de la densification de Paris intra-muros. Des espaces de respiration et de la verdure
    • Priorité à la propreté des rues et du mobilier urbain. La fin de l'affichage sauvage, des flyers et des graffiti. Arrêt de l'ouverture des parcs publics la nuit.
    • Pollution de l'air : interdiction progressive des véhicules à moteurs thermiques. Mesures immédiates contre les deux-roues bruyants et polluants. Instauration du stationnement payant pour les motos et scooters et mise en oeuvre de leur contrôle technique
    • Evolution progressive vers des véhicules tout électriques
    • Circulation autos/motos limitée dans les arrondissements centraux. Non concernés : les riverains et les véhicules de livraisons et de services, publics et privés. Attention renforcée aux conditions de déplacements des personnes à mobilité réduite.
    • Pérennisation de l'accès réservé aux piétons et circulations douces sur les voies sur berges avec obligation du contrôle des dérives festives nocturnes
    • Maîtrise des dépenses et équilibre budgétaire. Amorce de remboursement de la dette. Arbitrage sur les 300 Millions d'€ de subventions versées aux associations fantaisistes pour en finir avec le clientélisme dans ce domaine. Report des économies sur le budget propreté
    • Une police, municipale ou non, qui soit visible et qui sanctionne les incivilités : code de la route et de la ville, jets de déchets et de mégots sur la voie publique, tapage, lutte contre les nuisances sonores et l'occupation illégale du domaine public  par des activités marchandes (bars, restaurants…)
    • Une direction de l'urbanisme et du paysage de la rue qui fasse respecter les règles d'urbanisme et le PSMV (qualifiés désormais de  SPR "Sites Patrimoniaux Remarquables")
    • Une politique financièrement raisonnable de création de logements sociaux. Priorité de leur attribution à ceux qui sont au service de la société (policiers, infirmières, pompiers etc…)

     

    Ce qu'on ne veut pas à Paris, la version en creux de ce qu'on veut et,

    • Des hausses d'impôts
    • Des mesures communautaristes
    • L'invasion du tourisme de masse
    • L'anarchie dans les locations saisonnières
    • Les JO de 2024 sans référendum des parisiens
    • la Tour Triangle
    • Les tours du XIIIe 

     

    Gérard Simonet

     

  •  

    Sully tags

    Sully géné

     

     

     

     

     

     

     

    Berges de la Seine, pont de Sully, AVANT  (31 mars 2019) à gauche, APRES  (19 avril 2019) à droite (Photos VlM)

     

     

    Le résultat est spectaculaire. L'état de ce mur qui borde les berges de la Seine à hauteur du pont de Sully (IVe) était honteux. Notre signalisation à travers l'application DansMaRue n'ayant rien donné, nous en avons saisi le nouveau Maire-adjoint en charge de la propreté auprès de la Maire de Paris, Paul Simondon que nos adhérents ont eu l'occasion de rencontrer et d'écouter à notre assemblée générale du 4 avril dans la salle des fêtes de la mairie du IVe.

    L'événement démontre qu'il n'y a pas de fatalité : quand on s'organise pour remédier au vandalisme, on le maîtrise. A la remarque qu'on ne peut pas être partout à la fois, on peut répondre d'abord que c'est une question de moyens et de priorités. Si la mairie de Paris n'a pas pris conscience de ce fléau, il est encore temps de le faire. Si elle décide d'en faire une priorité elle doit aussi s'intéresser aux causes et attaquer le problème à la base, avec l'aide vraisemblablement nécessaire du parlement qui doit revoir les règles du jeu. Elles ne sont sans doute pas adaptées à l'enjeu aujourd'hui.

    On ne peut que remercier et complimenter les service de la propreté pour le travail accompli tout en leur rappelant que rien n'est jamais acquis, surtout dans ce domaine : à l'extrémité du champ de la photo nous avons décelé ce matin de nouveaux graffiti qui préfigurent, si on n'y prend garde, un retour de l'invasion générale que nous avons dénoncée. 

     

    Sully dét

    C'est l'occasion d'appliquer la méthode "LIFO" que nous préconisons (last in, fist out). Si ces tags sont enlevés tout de suite, ce sera un signal donné aux vandales que cet endroit est surveillé et qu'il ne sert à rien de dépenser son énergie et des bombes de peinture à 11 € pour une exposition éphémère. Si on attend un mois ou plus, de toute façon le travail sera le même, mais le désir de l'auteur aura atteint son accomplissement et il pourra s'orienter vers de nouvelles exactions.

    Nous déposons une nouvelle signalisation. Si M. Simondon décide de nous appuyer, c'est tant mieux mais il n'est pas exclu que le dispositif en place fonctionne tout naturellement. C'est ce que nous souhaitons car les interventions exceptionnelles ne sont pas la solution durable étant donné le nombre de sites concernés.

     

    Post-scriptum du 23 avril :

    Paul Simondon nous informe que les nouveaux tags ont été retirés ce matin. Belle démonstration du mode LIFO (last in fist out). Bravo !

     

     

  • Berges pont sully tags 30 03 19

    La promenade du "Parc des Rives de Seine" à hauteur du pont de Sully, rive droite – IVe – Vision cauchemardesque du cadre paysager (Photo VlM 30/03/19)

     

     

     

    Les aménagements des berges de la Seine n'ont pas à ce stade convaincu tout le monde mais on ne trouve plus aucun responsable politique sérieux qui prévoie s'il est élu de revenir à la situation antérieure où la voiture régnait en maître sur la voie Georges Pompidou.

    Cette réalisation sera-t-elle portée au crédit de l'équipe municipale en place, de la Maire Anne Hidalgo et de son Adjoint aux déplacements Christophe Najdovski ? Une part du trafic voitures dans Paris s'est-il évaporé comme l'annonce la mairie de Paris qui avance le chiffre de 5 % de baisse sur un an ? La pollution en oxydes d'azote et particules fines s'est-elle améliorée sur les berges et sur les quais ? Il est probable que les mesures soient objectivées et consolidées d'ici les élections de 2020 et que nous serons dès lors en mesure de nous prononcer sur des données exactes.

    En attendant, les responsables actuels ont  tout intérêt à mettre en valeur le cadre exceptionnel que constitue les berges et les rives de Seine qui sont bordées des plus beaux monuments dont se prévaut l'humanité. Tolérer une dégradation comme celle que nous dénonçons est regrettable ; c'est de surcroît une erreur tactique.

    Nous avons déposé un signalement sur l'application "DansMaRue". L'accusé de réception que nous avons reçu de la mairie de Paris a été renvoyé à Paul Simondon qui a repris depuis peu les rênes de la propreté à l'Hôtel de Ville en remplacement de Mao Péninou, et au Maire du IVe Ariel Weil. Nous avons rencontré Paul Simondon il y quelques jours dans le cadre de ses fonctions et je rappelle qu'il nous fait l'amabilité d'intervenir le 4 avril à notre Assemblée Générale. Un invité d'honneur qui sera cordialement mais fermement interpellé sur l'état de la propreté de Paris et sur les mesures qu'il envisage à court terme.

    Il vient de nous répondre par retour (et un dimanche) pour nous dire  : "C’est effectivement édifiant ! Je demande une intervention rapide".

    Il va le faire sans aucun doute mais il conviendra de s'organiser pour la suite. Il faut pour ce genre de nuisance définir la réplique adéquate : surveillance et traitement des files d'attente, en rappelant à M. Simondon et à ses services que l'attitude la plus appropriée pour décourager et éradiquer un tel phénomène, tout comme l'affichage sauvage, est de la traiter en mode LIFO (last in, first out).

    J'ai eu l'occasion il y a peu, de recueillir le témoignage de Jean-Claude W. qui a été directeur d'Alsthom en charge de la livraison et de l'installation du métro du Caire. Dès leur mise en service, les rames sont revenues lourdement taguées de leur premier jour de sortie. Une catastrophe ! Cellule de crise la première nuit : on décide de nettoyer à fond toutes les rames. Au deuxième jour, le phénomène avait faibli, au troisième il avait disparu. L'explication est dans le fait que l'objectif des tagueurs est que leur oeuvre persiste. Il faut ajouter l'existence d'un agent modérateur : le prix exorbitant de la peinture nécessaire à recouvrir une cible aussi grande…

    Gérard Simonet

     

     

  •  

    Thorigny arbres 19 03 19

    Les trois érables sauvés de l'abattage en 2017

     

     

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum, en compagnie de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de Pénélope Komitès, Maire-Adjointe de Paris en charge des espaces verts ont inauguré le 18 mars ce nouveau jardin qui longe la rue de Thorigny et jouxte le musée Picasso. Il portera le nom de Berthe Weill (1865-1951), galeriste d'art moderne qui a été la première à vendre à Paris des toiles de Picasso et de Matisse. Elle organisa aussi la seule exposition du vivant de Modigliani.

    Ce jardin a été en 2016 l'enjeu d'une bataille lancée par les riverains de la rue de Thorigny pour la préservation des cinq grands érables existants, tous voués à l'abattage par les services de la Ville. C'est l'arbitrage du Maire Pierre Aidenbaum qui a ramené la paix en proposant de conserver trois de ces arbres et d'en planter une série de nouveaux.

    D'un point de vue architectural et pour le paysage de la rue, cet ouvrage est une réussite. Il est ouvert au public avec un espace de détente et de lecture pourvu de bancs d'où l'on peut voir une partie très riche de la façade du musée Picasso, ex Hôtel Salé, ex Hôtel Aubert de Fontenay, siège à sa création en 1829 de l'Ecole Centrale des Arts & Manufactures qui a élu domicile par la suite au 1 rue Montgolfier toujours dans le IIIe. On peut voir notamment le fronton en arc de cercle de la façade côté cour frappé aux armes des Aubert de Fontenay.

    Treize arbres nouveaux y ont été plantés, qui vont à terme renforcer la végétalisation du lieu et créer de l'ombrage propice à la détente.

     

    Thorigny espace lecture 19 03 19 Thorigny picasso 19 03 19Vues de l'espace lecture avec son mobilier (à gauche) et de la perspective sur le musée Picasso ("Hôtel Salé") à droite (Photos VlM)

     

    Les riverains ont un jugement positif de cette réalisation. Avec une réserve toutefois : le mobilier urbain sur l'espace détente est jugé trop dense et anarchique. André Metzger le décrit ainsi : "la partie haute du jardin est encombrée de meubles en désordre qui donnent un sentiment de bazar, mais ce défaut pourra être corrigé dans l'avenir…"

    GS

     

  • Berges rive droite pont marie 17 02 19La berge rive droite de la Seine au Pont Marie (Photo VlM)

     

    Face à ce spectacle idyllique de la berge rive droite à hauteur du Pont Marie et de l'Île Saint-Louis (IVe) un samedi d'hiver sous le soleil, on a du mal à imaginer le retour des voitures. En dépit des opposants qui dénoncent la politique d'Anne Hidalgo et de Christophe Najdovski (Europe Ecologie les Verts) en la matière, cette réalisation sera portée au crédit de la municipalité actuelle lorsque les élections de 2020 auront lieu.

    Il ne s'agit pas d'une prise de position politique mais d'une analyse objective de la situation que chaque prétendant, de notre point de vue, a tout intérêt à faire sienne..

    GS

     

     

  • Quai propre

    Au fond, le pont de Sully (Photos VlM)

     

    Voici à quoi elles ressemblent le long de cette promenade qui permet d'échapper au tunnel Henri IV, long de 240 mètres, qui fait partie de la voie Georges Pompidou réservée à la circulation automobile jusqu'à l'été 2016. La paroi est propre mais des "spectres" significatifs témoignent qu'elle ne l'a pas toujours été. 

     

    Quai sale

    Voici en effet à quoi elle ressemblait il y a quelques jours encore. Le 10 janvier nous avons signalé la situation aux services de la propreté de Paris via l'application "DansMaRue" en nous demandant très sérieusement si ce genre d'intervention, à l'adresse incertaine, faisait partie de leur mission. Par précaution nous avons sollicité le soutien d'Ariel Weil, Maire du IVe.

    Il y avait ceci également….

    Quai tagué

     

    Tout a disparu aujourd'hui, fors les spectres. Les imbéciles qui ont dégradé ce paysage exceptionnel en tireront la satisfaction de laisser une trace et la fierté d'avoir tenu la vedette sur notre site Internet qui de surcroît la pérennise….

    Il nous reste à remercier la mairie de Paris qui a été efficace. Avec un effet retard toutefois que nous regrettons car nous ne viendrons collectivement à bout de ce fléau que si la réponse de la Ville est immédiate et ne laisse ainsi aucune jouissance malsaine à ceux qui dépensent du temps et de l'argent (les bombes de peinture coûtent cher !) à dégrader l'environnement. De source autorisée, on a appris que les sous-traitants de la Ville ont été changés ce qui peut expliquer le dysfonctionnement constaté. Nous allons voir sur d'autres signalisations si on est désormais sortis de la période de rodage !

     

  • Hôtel d'aumontL'Hôtel d'Aumont côté Seine (Photo VlM)


    Peu d'édifices du Marais peuvent se prévaloir, comme l'Hôtel d'Aumont, d'autant de pères
    putatifs. On en attribue
    la paternité tantôt à François Mansart, tantôt à Louis Le Vau, mais
    Libéral Bruand est également cité. Les derniers travaux d'agrandissement et d'embellissement datent du milieu XVIIème siècle/début XVIIIème.
    Il est depuis 1936 la propriété de la Ville de Paris, loué en 1957 avec bail emphytéotique au Tribunal Administratif de Paris qui y a établi sa Cour d'Appel

     

    Isabelle Knafou, Directrice de cabinet du Maire Ariel Weil, nous adresse une information détaillée sur ce qui est prévu à un horizon assez proche :

    Le conseil d'arrondissement du IVe a voté, à l'unanimité, lundi 3 décembre, une délibération concernant la création un grand espace vert face à la Seine, comprenant le réaménagement et l’extension du Square Albert Schweitzer. Ce chantier doit débuter en septembre 2019 et se terminer en février 2020.

    Le programme qui a été soumis au vote prévoit l’aménagement d’un jardin public élargi
    dans la partie
    basse du site (près de la Cité Internationale des Arts) et l’ouverture au public
    du jardin haut fermé
    depuis 2015 (situé près de l’Hôtel d’Aumont).

    L’objectif de cet ambitieux projet vise à offrir aux habitants de notre arrondissement un très bel endroit de détente, de promenade et de loisirs sur une surface totale de 5080 m². Dans la partie basse, le programme propose de réaliser une ouverture qui réunira le square Albert Schweitzer et le jardin des Arts. Il composera un nouvel espace unitaire et cohérent aux multiples usages possibles.

    Le réaménagement de ces parcelles permet d’augmenter substantiellement la part de végétal de la partie basse (975 m² au lieu de 365 m² actuellement). Le programme prévoit :

    • la création de larges pelouses ensoleillées, agrémentées de fleurissements et de plantations variées,
    • l’organisation de deux espaces de jeux séparés à destination des jeunes enfants (petits jeux sur ressorts) et des adolescents (ping-pong et baby-foot),
    • un Théâtre des Petits, monté dans le cadre du Budget Participatif 2017, situé en retrait de la rue, à l’abri du bruit.

    Ces différents espaces permettront des usages et des ambiances diversifiés. Les principes
    d’aménagement retenus visent à préserver les ouvertures visuelles sur la façade de l’Hôtel
    d’Aumont et assurer la délimitation et la sécurité de la Cité Internationale des Arts.

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" sous la signature de Philippe Baverel nous a fourni le 7 décembre un reportage documenté du projet. Nous savons le Maire Ariel Weil très attaché à cette réalisation qui arrivera à point nommé dans la compétition pour les municipales. Quel dommage qu'il n'y ait plus rien à faire pour corriger l'esthétique indigente de la Cité Internationale des Arts qui s'étend le long de la rue de l'Hôtel de Ville, face à l'Île St Louis !

     

    Cité des artsLa Cité Internationale des Arts (Photo VlM)

     

    Avec tout près de là les berges de la Seine qui offrent du pont de Sully au Pont Neuf une marche de plus de 3 kilomètres dans chaque sens et sans voitures dans un décor grandiose, le IVe arrondissement fait bien des envieux et se mesure avantageusement au IIIe qui dispose de son côté, avec les jardins du quadrilatère des Archives Nationales (temporairement et partiellement fermés pour travaux), d'un espace là-aussi paradisiaque.

    Les bonnes fées lui ont attribué Notre-Dame, la partie est de l'Île de la Cité (il suffit de traverser le boulevard pour accéder à la Sainte Chapelle), l'Hôtel Dieu, les trois-quarts de la place des Vosges, l'Hôtel de Sully, Beaubourg et le Centre Pompidou….  Il possède maintenant le Parc des Rives de Seine. Avec l'Hôtel de Sens tout proche de l'Hôtel d'Aumont, le futur jardin est un atout supplémentaire qui lui est donné. Il reste à chacun d'en faire le meilleur usage.

    GS

     

  • Sq l finiL'Hôtel Salé au fond, héberge le musée Picasso. Le jardin attenant est séparé du square public connu sous le nom de Léonor Fini par une grille de protection.

     

     

    Notre concitoyen Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS et journaliste pour Médiapart est un observateur attentif des événements de son quartier, et des nuisances qui en découlent quelques fois. Il nous adresse le commentaire suivant à propos des aménagements qui ont eu lieu dans le jardin public qui jouxte le jardin de la façade arrière du musée Picasso :

     

    Le square Léonor-Fini, ou le cauchemar participatif

     

    Après la « rue Golotte » (on est prié de rire), la réhabilitation du square Léonor-Fini, sur fonds des budgets participatifs. Celui-ci en avait bien besoin. Après deux mois de travaux, nous y sommes, et consternation absolue…

    Le bon sens a-t-il définitivement déserté les couloirs de la Mairie du 3e arrondissement et de la Ville de Paris ?

    Sur le plan esthétique, la façade de l’Hôtel Salé, l’une des plus belles du Marais, est amochée par la disposition disgracieuse de jeux dignes d’un supermarché, en pleine perspective, bien au milieu des pelouses. On s’étonne que l’architecte des Bâtiments de France ait laissé passer une telle monstruosité au cœur du périmètre sauvegardé du Marais.

    Sur le plan écologique, les jeux d’enfants ont été disposés le plus près possible de la rue, à portée des gaz d’échappement, alors qu’ils étaient auparavant placés au fond du square, à l’angle du bâtiment technique et du jardin du Musée Picasso. Enfin, par égard pour la tranquillité du voisinage, ces jeux comprennent une espèce de xylophone qui résonne dans tout l’espace délimité par les immeubles et le musée, sans égard pour le repos des résidents, déjà exposés au tapage nocturne des débits de boisson voisins.

    A tout le moins, nous demandons le démantèlement immédiat de cette machine à bruit, qui est une manifestation supplémentaire du mépris dans lequel notre municipalité tient ses administrés, tout électeurs qu’ils soient. Il en va de la santé des personnes âgées, et moins âgées, qui habitent les immeubles mitoyens.

    Jean-François Leguil-Bayart

     

  •  

    Berges fréquentées pont neuf 22 02 18 Berges dimanche matin 22 04 18

     

     

     

     

     

     

     

     

    La foule au Pont Neuf, en 2018 et les restes éloquents d'une nuit genre "saturday night fever" en avril 2018  (Photos VlM, cliquer gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

    Pour nous faire aimer les berges piétonnes, alors qu'il serait judicieux de mettre en avant leur caractère bucolique, la beauté et la sérénité des lieux et le respect qu'elles inspirent consacré par l'UNESCO, Anne Hidalgo et son Adjoint à la Voirie et aux déplacements, Christophe Najdovski (qu'on a connu mieux inspiré…) nous proposent LA FÊTE pour le 18 novembre.

    Avec l'affiche que nous reproduisons, comme s'il n'y avait pas assez avec le Canal St Martin, ils invitent les parisiens du centre (et d'ailleurs) à montrer ce que ces berges peuvent devenir si la Mairie de Paris s'engage dans ce sens : un espace livré aux marchands, à la consommation d'alcool (et de drogues), au bruit des sonos individuelles et un vaste dépotoir que le spectacle de certains dimanches matin, avant l'intervention coûteuse d'une armada d'agents de la propreté, laisse malheureusement augurer.

    C'est dommage ! Tout le monde n'est pas d'accord avec la politique qui a été conduite sur le réaménagement des Rives de Seine mais il y avait suffisamment d'avis favorables pour que l'opinion finisse par y adhérer. Pourquoi gâcher cette perspective en organisant dès maintenant ce que nous ne voulons pas voir arriver ?

     

      Berges

     

    Vous nous invitez à la fête, nous resterons chez nous à l'abri de nos fenêtres à triple vitrage. Mais nous ne désespérons pas que notre message soit entendu pour que la voix de la raison, celle des riverains et de ceux qui ont fait de ce site leur lieu de promenade favorite soit entendues.

    Gérard Simonet

     

  • Hôtel de soubise 22 03 14

    L'espace (ou quadrilatère) des Archives Nationales héberge plusieurs Hôtels qui sont tous des monuments historiques : sur la photo, les Hôtels princiers de Soubise et de Clisson 

     

     

    Nous en avons informé nos lecteurs dans un article publié le 1er août : tout l'espace des Archives Nationales, avec ses monuments et ses jardins, se préparait à interdire l'accès au public pour travaux pendant trois ans !

    Le maire du IIIe Pierre Aidenbaum avec l'appui du Maire du IVe Ariel Weil, est intervenu auprès du Secrétaire Général du Ministère de la Culture Hervé Barbaret pour obtenir des aménagements en vue de calmer l'immense déception des habitants, relayée par notre association, qui ont pris l’habitude de fréquenter les jardins depuis leur ouverture au public en 2011.

    L'enjeu est pourtant de taille : restauration des Hôtels de Soubise et de Rohan, des Grands Dépôts Louis-Philippe et Napoléon III, exposition dans l'Hôtel de Rohan des décors de la Chancellerie d'Orléans et ouverture aux piétons du passage Est-Ouest vers la rue Vieille du Temple, dit Ruelle de la Roche,

    Aussi le compromis trouvé pourrait satisfaire tout le monde. Il est convenu que les jardins à l'anglaise des Hôtels particuliers d'Assy, de Breteuil et de Fontenay, qui bordent la rue des Francs-Bourgeois, et qu'on qualifie volontiers de "romantiques" tant ils le sont, resteront accessibles au public à partir de la cour de l'Hôtel de Soubise dont l'entrée monumentale se situe au n° 60 de la rue.

    Une réunion publique se tiendra en mairie du IIIe le 27 septembre pour présenter cette solution aux habitants concernés.

    GS