Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Parcs & jardins

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    Sans-titreSaccages et vols ont eu raison des essais de plantations autour de certains arbres de la rue Beaubourg, leur pourtour est aujourd'hui en partie cimenté (Photo VlM)  

      

     

    De plus ne plus de riverains constatent médusés, mais cela est malheureusement dans l’air du temps et s’ajoute à la liste impressionnante des incivilités  dont la montée est exponentielle,  que les potiches,  les pots et les plantes qu’ils essaient de faire pousser  ici et là pour verdir leur quartier sont très souvent dérobés  pour alimenter on ne sait quel marché parallèle ou tout simplement fleurir le balcon ou la fenêtre des « sauvageons » chapardeurs eux mêmes.  

    Que ce soit autour des arbres, sur les fenêtres ou dans les squares et jardins publics, les tentations ne manquent pas pour ces voleurs sans scrupule qui agissent  en plein jour  comme de nuit. Il semblerait d’ailleurs que le Marais soit particulièrement visé par ce type de pillage coûteux!  

    Comment de tels personnages, vils et au final irrespectueux,  peuvent-ils  agir de la sorte en s’accaparant ce qui ne leur appartient pas et en faire sans doute, tel un héros, un acte de gloire ayant permis d'obtenir le bien d'autrui sans débourser un liard ? C’est si facile amusant et jouissif…

    La DPSP, la nouvelle brigade contre les incivilités, a de quoi faire car beaucoup d’individus ne respectent plus grand-chose, se servent comme bon leur semble, ne risquant rien voire pas grand-chose.

    Drôle d’époque, illustration d'une société déboussolée où chacun fait ce qu’il veut,  comme il veut, au détriment des autres mais peu leur importe…

    Un habitant d'une commune du Nord de la France interrogé par un quotidien résumait récemment la situation suite à des vols répétés de plantes, fleurs et arbustes:  "C’est la même chose dans d’autres domaines, on pourrait faire une liste à la Prévert de tous les biens volés quotidiennement. »

    Dominique Feutry

     

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    A12Statue de Louis XIII square de la place des Vosges (IVe) 

     

     

    Depuis le 1er juillet et jusqu’au 3 septembre, 16 parcs et jardins dont le square Louis XIII  place des Vosges, ouvrent 24 heures sur 24 "afin  d’offrir de la fraîcheur aux parisiens" (NDLR : et aux noctambules) est-il expliqué par la mairie  

    La Ville n’hésite pas à affirmer que l'expérience de l'an passé a été satisfaisante et que les parisiens ont été séduits puisque " 141 000 à 210 000 parisiens (on imagine qu'il y avait aussi des touristes …) se sont rendus dans les parcs le soir et la nuit."

    Mais il y a un petit hic, les déchets ! Il est question de l'équivalent de 70 gros containers, la ville va donc devoir renforcer ses équipes de nettoyage et recourir à des sociétés privées. Elle a dû aussi installer des toilettes mobiles.

     

     

    IMG_0873Toilettes mobiles devant l'entrée du parc Louis XIII (photo VlM)

     

    Les nuisances quant à elles seraient marginales, il est juste question de 41 signalements et seulement la moitié dus au bruit… le reste étant des barbecues sauvages ou des détériorations de matériels (arrosage notamment) ou des incursions des 2 roues motorisés, voire plus grave des agressions sexuelles… Aussi pour en tenir compte un des parcs source de problèmes avec les riverains ne sera ouvert que le week-end.

    La mairie assure que cette année des agents de sécurité seront déployés ainsi qu'une brigade cynophile et des dispositifs anti intrusion ont été prévus.

    Quant au coût global de cette opération, s'il était de 381 000 € en 2016, il sera de 360 000 € en 2017…

    A suivre

     

  • Sdf75Quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Il se prénomme Jimmy et dit avoir été SDF victime de la Maire de Paris qui refuse de lui attribuer un logement à sa convenance. Citons le : "LOL (mort de rire – ndlr) ! Depuis deux mois, trois jeunes graffeurs vraiment très sympas me font une pub d'enfer ! Tant que la Hidalgo refusera de me reloger correctement, c'est à dire logement social décent, ils vont « signer » mon site SDF75 sur tous les gros arbres de Paris ! Il y en a déjà plus de 220…. (voir nombreux articles via Google "SDF75")

    Voilà pourquoi les plus beaux arbres de Paris, des platanes centenaires, sont défigurés par cette inscription dont l'auteur explique qu'elle n'est pas de lui mais de sympathisants, des fois que la mairie de Paris s'aviserait de l'assigner en justice pour dégradation de bien public ou autre fondement tout aussi pertinent.

    Il reconnait 220 crimes et il est fort probable que le chiffre ait progressé entre temps. Va-t-on le laisser poursuivre le massacre ? Nous prenons contact avec l'Hôtel de Ville ainsi que la mairie du IVe, où Pacôme Rupin, candidat "En Marche" aux législatives a été conseiller municipal et ne peut pas ne pas avoir remarqué cette agression caractérisée contre notre environnement et notre patrimoine végétal. En même temps, nous portons l'affaire auprès du directeur de la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention), Matthieu Clouzeau, chargé de la répression des incivilités (et c'en est une !)

    Si la mairie décide de poursuivre l'auteur au pénal, nous nous porterons volontiers partie civile. Mais on connait la lenteur des actions en justice. Il faut donc sans tarder effacer ces dégradations. A notre avis, s'agissant d'un support végétal vivant, la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – Carine Bernede) doit associer ses compétences avec celle de la DPE (direction de la propreté – Patrick Geoffray). Nous les saisissons du problème. La priorité nous parait être la suppression des inscriptions sur les arbres ou leur couverture par un voile de peinture inoffensive. En rendant les inscriptions invisibles on découragera le vandale de poursuivre.

    GS

     

  •    Renard 12 art nouveauFaçade de l'Espace Renard 12 rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    L'été approche, des nuits plus chaudes et voilà que la part belle est redonnée aux fêtards de la nuit de tous poils qui, sous prétexte d’amusement, ruinent non seulement  leur santé mais surtout celle des habitants des quartiers dans lesquels ils sévissent. Nous en voulons pour preuve les témoignages que nous avons reçus récemment de parisiens des IIIe et IVe arrondissements. 

    Tout le quartier autour de  l'école Saint-Merri a été gravement incommodé vendredi 9 juin par une soirée dans l'Espace "Renard" 12 rue du Renard (IVe) à l'emplacement du Théâtre éponyme. L'immeuble incriminé, utilisé en partie pour des soirées privées, a été manifestement privatisé jusqu'à quatre heures du matin.
    Des habitants ont alerté la police qui n'est malheureusement pas intervenue… Les bouchons d’oreille ont dû être utilisés par  les uns et l'insomnie a eu raison de tous les autres.
     
     
     
    A11Intérieur de l'Espace Renard  12 rue du Renard (IVe) 
     
      
     
     
    Il est tout de même hallucinant qu'une poignée d'individus décidés à faire la fête puisse perturber le sommeil des habitants de tout un quartier. L’impunité est telle désormais que tout est permis et bientôt on nous rétorquera que cela est normal, que chacun doit vivre comme il l’entend et selon ses envies. "Vivre le Marais !" va interroger le commissariat du IVe et lui demander ce qu'il compte faire en pareille situation. Des habitants ont décidé de rencontrer le gérant des locaux en question. Quant au "Collectif Saint-Merri", il réfléchit sur la suite à donner. 
     
     
    Autre exemple, celui de  la Gaieté Lyrique 3bis, rue Papin (IIIe).  Les nuisances s'y multiplient la nuit comme l'illustrent les deux photos publiées avec cet article prises il y a quelques jours. Après une certaine accalmie les riverains se morfondent en constatant, impuissants, "le laxisme des institutions concernées." Pourtant il suffit de se rendre sur les lieux la nuit pour constater  les attroupements de groupes bruyants, l'alcoolisation qui règne en maître, la circulation et le stationnement d'automobiles et de deux roues rue Papin, pourtant piétonne et les nombreuses altercations autour de dépôts suspects dans les arbustes bordant le square Emile Chautemps. Le matin, atterrés, les habitants qui ont passé une nuit agitée doivent en plus, en sortant le matin, éviter les épanchements d'urine, les détritus et autres saletés jonchant le sol…
     
     
    IMG_7220 (1)
     
     
     
    IMG_7219Photos d'une nuit ordinaire devant la Gaité Lyrique  (Photos GT)
     
     
     
    L'image de Paris, avec cette promotion illimitée de la fête nocturne, se délite peu à peu, contrairement à ce que peuvent annoncer les promoteur de la fête. A force de pratiquer de la sorte en ne défendant pas du tout Paris, contrairement aux allégations diverses qui circulent ici et là, la mairie risque fort de se retrouver comme l'apprenti sorcier qui ne sait plus arrêter le sortilège. Sauf qu'alors ces mauvais génies ne seront pas les seuls à "trinquer", ils entraîneront dans leur chute tous les parisiens, y compris ceux  qui défendent leur ville de tous ces excès dangereux et inutiles.
     
    Dominique Feutry
     
  •  AAAAALa mairie de Paris à la peine à endiguer la prolifération des rats !

     

    A la suite de nos articles (1er et 8 décembre 2016) traitant de l'infestation des rats dans les squares de notre quartier, nombre de journalistes, étudiants et chercheurs français et étrangers se sont focalisés sur le sujet (notre article du 15 mars 2017), pendant que la mairie entreprenait des mesures de prévention en fermant notamment 9 squares dont ceux de la Tour Saint-Jacques (IVe) et  Charles-Victor Langlois rue des Blancs Manteaux (IVe) tout en lançant l’éradication des rongeurs. 

    Force est de constater, 6 mois passés, que la situation a peu évolué. Les squares sont toujours fermés, preuve que les rats sont encore présents.et prospèrent. 

    A qui la faute ?

    Aux rats eux-mêmes, rusés et "intelligents" qui ne se laissent pas traquer si facilement dit-on.

    A ceux qui continuent à laisser sur les trottoirs et à côté des poubelles, ordures, restes de nourriture et papiers gras dont raffolent nos rongeurs…

    A  la mairie de Paris qui ne met pas suffisamment de moyens pour combattre les rats (produits de dératisation insuffisamment puissants et moyens humains trop limités).

    Les Parisiens sont lassés par cette situation et frustrés de ne pouvoir profiter des squares avec l'arrivée des beaux jours. Ils s'étonnent de croiser encore autant de rats Il sont atterrés par un tel manque de résultat, alors qu'il s'agit d'une question de salubrité dans une ville à forte densité de population, très fréquentée par les touristes par ailleurs !    

    Pourtant un spécialiste de ces questions, l'auteur du livre "Des rats et des hommes", Pierre Falgayrac, expert en hygiène et sécurité préconise dans son ouvrage des mesures simples, afin de réguler le population des rats, seule solution pérenne à ces yeux.

    Il recommande de 

    • Dératiser les égouts avec des biocides en ciblant très précisément les alentours des commerces de bouche (supermarchés et restaurants), en prenant soin d’utiliser des appâts plus appétissants que la nourriture que les rats peuvent trouver dans les poubelles à la surface ;

    • Placer des pièges mécaniques à noyade dans les espaces verts, que l’on déplace d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet de ne pas fermer les parcs, car ces pièges sont sans crainte pour l’homme ou les autres animaux (chiens, oiseaux, etc.) ;

    • Nettoyer les trottoirs deux fois par jour, surtout aux abords des commerces de bouche ;

    • Dératiser une zone un mois avant d’y faire des travaux, car les travaux font fuir les rats des égouts qui surgissent alors sur terre.

    Bien entendu une meilleure sensibilisation, une éducation des Parisiens et des touristes qui doivent apprendre à ne pas jeter à terre les restes de nourriture et les emballages, compléteront le dispositif. 

    Il est grand temps que les équipes ad hoc de la mairie passent  la vitesse supérieure !

    Dominique Feutry

     

  • IMG_3293 (3)Aspect actuel du mur de l’angle du 2 de la rue des Quatre-Fils et du 93 de la rue Vieille-du-Temple (IIIe) (photo JFLB)

     

    Depuis les plaintes et les protestations dont Supreme a fait l’objet ces derniers mois, de la part des riverains de la rue Barbette, de la rue des Quatre-Fils, de la rue Vieille-du-Temple, et au-delà, l’enseigne a quelque peu modifié ses modes opératoires, tout en restant fidèle à sa philosophie d’occupation et de prédation de l’espace public[1]. Le square Léonor-Fini est devenu le nouveau point de convocation des acheteurs qui se sont inscrits sur son site Internet.

    Chaque jeudi, il est désormais investi dès le matin par une centaine de jeunes consommateurs, encadrés par des vigiles qui les acheminent par petits groupes vers la rue Barbette, après vérification de leur identité. Progressivement, le square et le trottoir de la rue Vieille-du-Temple se transforment en souk informel, jusque vers 16h, les primo-acheteurs attendant leur clientèle sous la surveillance des vigiles, mais aussi de « gros bras » stockant la marchandise dans une ou plusieurs voitures garées à proximité de l’entrée du square. De leur propre dire, ces revendeurs cèdent au prix de 300 € des tee-shirts qu’ils ont achetés le matin au prix de 50€, et réalisent chaque jeudi après-midi une marge bénéficiaire de quelque 1.000 €. Au nez et à la barbe du fisc, mais au vu et au su de Supreme, qui contrôle ce dispositif informel par ses vigiles, sans doute pour éviter tout braquage qui ferait mauvais genre.

    Faut-il rappeler que toute activité lucrative est interdite dans les parcs et jardins publics de la Ville de Paris ? Ainsi va l’État de droit dans le Marais, dans l’indifférence absolue des pouvoirs publics, plus prompts à réprimer les manquements occasionnels à la loi ou à la réglementation que leur viol systématique, à jours et à heures fixes annoncés sur Facebook, par un commerce ayant pignon sur rue… et désormais sur square.

    Mais apparemment « plus c’est gros, plus ça passe ». L’association « Vivre le Marais ! » s’est récemment réjouie de la réhabilitation du mur de l’angle du 2 de la rue des Quatre-Fils et du 93 de la rue Vieille-du-Temple, qui a été transformé, à l’initiative du patron de la brasserie La Perle, et en accord avec le propriétaire de l’immeuble, en gigantesque panneau d’affichage mis « à disposition d'annonceurs pour des campagnes qui, à ce jour, se sont toutes avérées dignes du cadre architectural et historique ambiant »[2].

    Je ne sais si la fresque orange criard qui a été peinte ce mardi 6 juin répond à cette appréciation. Mais, sous les prétentions artistiques de ce projet, se dissimule de la publicité commerciale pour des marques ou des produits que reconnaissent immédiatement les hipsters, et auxquels renvoient les # des affiches. En réalité, la fresque en question nous annonce ainsi le retour d’une série télévisée,  « Les Filles de Litchfield »[3].

    Elle se retrouve à l’identique sur le canal Saint-Martin, et ailleurs sans doute dans Paris. Trois questions se posent alors. Cette campagne de publicité déguisée sur la voie publique, a fortiori dans un quartier sauvegardé comme le Marais, est-elle légale ? Qui encaisse les redevances de l’affichage, la société Perial Conseil, 9 rue Jadin, Paris XVIIe arrondissement, propriétaire de l’immeuble, ou M. Jean-Philippe Nikoghossian ? Et à quand une fresque, au même endroit, à la gloire de Supreme ?

     

    Jean-François Leguil-Bayart

     

    [1] https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/170417/la-macronisation-du-marais-ou-le-supreme-du-mepris

    [2]  http://vivrelemarais.typepad.fr/blog/2017/05/carrrefour-quatre-fils.html 

    [3] http://www.imagesdubeaudumonde.com/2017/06/elles-reviennent.les-filles-de-litchfield-orange-is-the-new-black.html

     

  • Berges rive droite pont marie 01 06 17Dix heurs du matin. Une jeune femme médite face à l'Île Saint Louis. Tout est propre autour d'elle mais depuis cinq heures du  matin des agents de la propreté se sont activés pour nettoyer les lieux (Photo VlM)

     

     

    Elle tient le petit café sur les berges où il possible de consommer au bord de la Seine en terrasse pour 1€ à 2€50. Le prix le plus bas de Paris pour la vue la plus belle ! La gérante Nadia en est fière mais elle a les pires craintes que son paradis plonge en enfer. En cause, la fréquentation nocturne, entre 22h00 et 3h00 du matin. A ce moment, il n'y a plus aucune présence de contrôle sur les berges. C'est là que des groupes d'assoiffés viennent et s'installent pour consommer les bouteilles d'alcool qu'ils ont amenées avec eux.

    A 5h00, le sol et les équipements sont jonchés de bouteilles vides, de canettes et de déchets divers. Les agents de la propreté doivent alors s'activer pour que les lieux présentent un visage convenable dès les premières heures du matin. L'intervention prend du temps cependant. Le ramassage des mégots et autres objets un par un sur les pelouses est fastidieux et quelque part indigne (un clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image permet de détecter un mégot résiduel entre les pavés. Cherchez…).

    Reconnaissons qu'à 10h00 les sites sont propres. Jusqu'à quand pourrons-nous le dire ?

    Nadia a décidé déjà de prendre des mesures concernant la buvette : elle ferme plus tôt le soir, dès que les bandes qu'elle redoute se pointent. Elle a la chance apparemment de décider de son rythme de travail. Nous sommes début juin et l'annonce de l'ouverture du parc "Rives de Seine" est récente et encore peu connue.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on imagine que deux tendances doivent s'affronter :  celle de Christophe Najdovski, Maire-Adjoint "Vert" en charge de la voirie et des déplacements, qui a misé gros sur le réaménagement des berges et pris des risques à la hauteur de cette initiative. Il faut que tout se passe bien pour lui. La propreté du parc fait partie du challenge et il n'est pas interdit de penser que Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté justement soit pour lui un allié objectif car un échec en la matière sera mis aussi à son bilan et il n'a pas besoin en ce moment, après les rats, de ce nouvel avatar…

    Canal st martin foule 22 04 14Le canal Saint-Martin la nuit

     

    Ils ont contre eux Bruno Julliard, premier Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge entre autres de promouvoir les activités nocturnes de Paris, avec l'aide d'un groupe conséquent qui comprend Frédéric Hocquard, élu et conseiller en charge de la nuit, Thierry Charlois et Gilles Sredic, assisté des "Pierrots de la Nuit" qui ont élargi leur champ d'intervention de la modération (qui n'a rien donné) à la promotion des activités nocturnes. Une force de frappe qui a en tout cas le mérite du nombre, sans compter les subventions versées à l'AMUON qui fournit son cadre juridique aux "pierrots" (100.000 € récemment attribués par le conseil de Paris).

    Cet ensemble qu'on appelle aussi "conseil de la nuit" est vivement critiqué en ce moment par les associations qui composent "Vivre Paris !" car il favorise le lobby de la nuit au détriment de la tranquillité des riverains et de la santé de nos jeunes, qui sont les grandes victimes de l'alcool qui règne en maitre avec la drogue sur les nuits telles qu'on les encourage. C'est lui aussi qui milite pour l'ouverture des parcs parisiens la nuit.

    S'agissant des berges, il est évident que leur fréquentation va croitre dans les semaines qui viennent et que le phénomène nocturne va s'amplifier si rien n'est fait pour le modérer. Entre 22h00 et 5h00 du matin le champ sans aucune surveillance est libre aux pires débordements et les moyens affectés au nettoyage, qui sont convenables aujourd'hui, cesseront de l'être demain. Si ces berges deviennent la réplique à grande échelle du canal Saint-Martin, ce qui pourrait être une grande réalisation de la mandature d'Anne Hidalgo et des alliés Verts deviendrait la honte de Paris et une injure à l'UNESCO qui a fait du site un élément du patrimoine mondial de l'humanité.

    Gérard Simonet

     

     

  • Berges rive d pont marie 25 03 17Berge rive droite entre le pont Louis-Philippe et le pont Marie (IVe) (Photos VlM, clic gauche dans les images pour agrandir)

     

    Face au succès que nous reconnaissons volontiers du nouvel aménagement des rives de la Seine, nous avons quelques fois joué les Cassandre, voire les oiseaux de mauvais augure, en prédisant une dégradation rapide de cet environnement sous l'effet des nuisances d'une fréquentation excessive et de l'intervention des vandales, qui sont malheureux quand ils voient un mur propre et n'ont de cesse que de l'enlaidir de leurs gribouillages.

    Les jours derniers, la réalité a fait mine de nous donner raison : des graffiti en nombre sont apparus sur les murs à hauteur du pont de Sully et d'autres ont commencé à pointer le nez ici ou là. Même la jardinière qui barre l'accès depuis le quai de l'Hôtel de Ville avait troqué son blanc d'hermine contre un fatras de signes cabalistiques à la peinture noire…

    Les services de la propreté de Paris sont intervenus manifestement. Tout est rentré dans l'ordre par enchantement et il convient de le dire et de s'en réjouir.

     

    Véhicule propretéCe véhicule électrique fait la navette pour récupérer les déchets

     

    Propreté bergesCet agent de la mairie de Paris ramasse les déchets un par un, y compris les mégots !

     

    Ils sont très présents sur le site, ces services, et paraissent avoir reçu des instructions strictes pour que l'état de ce qu'on appelle désormais "un parc" soit irréprochable. C'est une gageure quand on se dit que les mois d'été vont voir la fréquentation multipliée par "N" (avec N très grand). On peut y croire néanmoins si la volonté de réussir est aussi forte que nous le pensons.

    Rien n'étant parfait en ce monde, il reste tout de même quelques points noirs qui ne nous ont pas échappé et que nous signalons à l'attention de Christian Najdovski, en charge de la voirie et des déplacements, le mentor de l'opération à l'Hôtel de Ville, et Mao Péninou qui règne sur la propreté.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

    Berges tags Berges tags

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche, sous la rampe d'accès depuis la rue de Lobau, à droite près de la "Maison Rouge"

     

    Les services de la propreté seraient bien inspirés de "finir le job". Un grand merci à eux !

    Gérard Simonet

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

     

  • 8b1bc4c3-5603-4c0b-bee5-6b520078c661 Le fameux tableau "le jardinier" d'Emile Claus

     

     La Bibliothèque Marguerite Audoux expose «  Jardinier aux siècles derniers ».

    Sont présentés des catalogues commerciaux du XIXème siècle, des calendriers, des semis du début du XXème siècle, de vieilles photographies, tout un parcours avec  « autant de témoins originaux de la pratique du jardinage issus du fonds de la Bibliothèque Forney » 

    10 rue Portefoin (IIIe) jusqu’au 27 mai 

     

    Nous profitons de cette annonce pour indiquer que le BHV/Marais, à l'occasion de l'opération "sous les pavés, le potager" qu'il organise jusqu'au 21 mai, installera dans ses locaux rue de la Verrerie (IVe), dimanche 14 mai, des stands de fruits et légumes, ainsi qu'une basse cour urbaine avec poules et lapins mais aussi des moutons …

     A2ee136970bdbbc83cbfa1936c3a475aUne affiche publicitaire de l'entre deux guerres vantant une marque de cirage

     

    Dans le cadre du «  Lundi des Arts »  où ont lieu des conférences d’histoire de l’art sur des documents de communication à travers le temps, Robert Morcellet, ancien  professeur  d’histoire de l’Art à l’école supérieure des Arts Appliqués et des métiers d’Arts présentera  « L’affiche entre les deux  guerres ».

    Le commentaire annonçant cette manifestation est ainsi rédigé  « L’affiche va solliciter avec fougue le passant. Pour  revêtir un aspect nouveau : elle offre un espace à la  mode des spectacles  parisiens où on s’enivre de bruit et d’agitation et  participe à la naissance de la réclame »

    Mairie du IIIe – Lundi 15 mai de 19h à  20h30 Entrée libre 

     

  • FermeUn potager de 1500 m2 sur le toit du BHV (photo DB/EM)

     

    Comme l’a fait 3 ans déjà sa maison mère, les Galeries Lafayette, le BHV Marais vient de finir l’installation de ce que d’aucuns appellent une ferme ou un potager vertical sur le toit de son magasin soit 1 500 m2 plantés en partenariat avec l'entreprise « Sous les fraises » (voir notre article du 22 mars 2017). La liste des végétaux utilisés est impressionnante puisque 20.000 plants ont été sélectionnés allant des fraises, aromates, framboises et tomates en passant par les fleurs comestibles et le houblon !

    Voilà une utilisation de terrasse sur les toits bien plus écologique et bien différente des projets voulant les transformer ici et là, et dans le Marais en particulier, en lieux de fêtes nocturnes. Il est prévu des visites pour les écoliers et le public.

    Comme pour les installations réalisées sur le toit de l’Hôtel de Ville (voir notre article du 19 octobre 2016) l’arrosage se fera à 50% par les eaux de pluie. Le compost proviendra de biodéchets. La production sera vendue. Il est même question de produire de la bière, sans oublier le miel provenant d’un rucher de 10 ruches.

    Ce projet s’inscrit indéniablement pour le BHV/Marais dans un engagement en faveur du climat et de la biodiversité.

    Engagement qui fera certainement des émules.

    Dominique Feutry