Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Parcs & jardins

  • Tour st jacques rats 16 12 16Jardin de la Tour Saint-Jacques (IVe) fermé au public (Photo VlM, clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir)

     

    Hier dans le jardin de la Tour Saint-Jacques on comptait les vivants et les morts. Il s'agit des rats bien entendu. Un panneau sur la porte fermée indique que l'accès au jardin est interdit pour cause de dératisation. Il y a des rats morts un peu partout, en effet, et d'autres encore bien vivants qui gambadent joyeusement.

    Les passants s'arrêtent et regardent. Les touristes asiatiques déploient des trésors d'ingéniosité avec leurs perches télescopiques pour les photographier au plus près. Les corneilles sont aussi nombreuses que les rats et se délectent de leur cadavres.

    Une équipe du New York Times nous a posé sur place des questions dans un direct de New York relayé par son bureau parisien. Manifestement cette affaire passionne le monde. La veille c'était CNN et auparavant BBC News de Londres, sans parler des médias français qui tous à l'unisson se sont mobilisés sur cette nouvelle.

    Paris se passerait bien de cette publicité mais l'évènement pourrait être salutaire si la Mairie de Paris en tirait les conséquences. Elle a pris le taureau par les cornes en déployant immédiatement une campagne de dératisation. Il faut maintenant qu'elle se préoccupe des causes et qu'elle s'y attaque pour inverser la tendance. Car il se pourrait que les rongeurs survivent à la tentative de les exterminer. Ces animaux sont intelligents et capables de faire la part de leur salut en choisissant de ne manger que la nourriture fournie en abondance par les passants qui balancent les restes de leur fast-foods par dessus les grilles. Faudra-t- il pour finir s'attaquer aux rats un à un à la carabine ?

    Rat (2)

    L'urgence est de renforcer immédiatement les protocoles de nettoiement des parcs et jardins à Paris. Quoiqu'il en coûte, sachant qu'il y a dans le budget de la capitale des gisement d'économies importants, à commencer par les subventions aux associations fantaisistes. Il faut également revenir immédiatement sur la décision périlleuse d'ouvrir les parcs et jardin la nuit, là où une telle décision a été prise, car elle est antinomique avec la nécessité de garder ces espaces propres.

     

    Diagram-moscow

     

    Il faut enfin engager une réflexion sur la distribution de la population en Île de France. Paris est surpeuplée par comparaison aux autres villes européennes (2,2 Millions pour 105 km²) et le centre de Paris souffre particulièrement d'une hyper-densité d'habitants et de touristes. Le graphique ci-dessus qui provient du site Alain Bertaud, urbaniste et consultant pour la Banque Mondiale à New York (USA) montre (courbe rouge) que la densité culmine  à 2 km du centre avec un chiffre de 300 hab/ha soit 30.000 hab/km². L'histogramme en bleu qui concerne Moscou montre que la population d'une grande ville peut s’étaler régulièrement sur une surface beaucoup plus vaste (22 km de rayon dans ce cas).

    Un espace surpeuplé n'est pas gérable. C'est vrai en matière de sécurité, de nuisances et notamment de propreté. La politique de densification débridée de Paris conduite par Ian Brossat, les efforts de l'Adjoint au tourisme Jean-François Martins pour que Paris attire encore plus de tourisme de masse (*) et des évènements à retentissement mondial comme Roland Garros et les Jeux Olympiques, sont incompatibles avec la mission de Mao Péninou qui a la charge d'entretenir la ville.

    Ces considérations heurtent l'idée reçue qu'il faut intensifier la création de logements et accueillir toujours plus de touristes. Ces politiques sont louables en soi si elles tiennent compte d'une répartition équitable sur l'ensemble du territoire. Elles peuvent s'avérer désastreuses si leurs effets se concentrent sur un espace limité. Nous sommes peut-être en train d'en faire la pénible constatation.

    GS

     

    (*) On évalue à 50 Millions le nombre de visiteurs par an à Paris. Sur la base de 3,9 nuitées par visiteur ("Les Echos" 2015), ce sont 530.000 personnes supplémentaires présentes dans la ville chaque jour, concentrées dans ses zones touristiques. 

     

  • Enfants rouges embellissement 28 01 15La décoration très réussie du Marché des Enfants Rouges (IIIe) (photo VlM)

     

    On a dénombré à ce conseil 6 animateurs pour 3 habitants intéressés par les sujets du quartier. Le reste de l'assistance, 29 personnes, étaient là pour s'inscrire au vide-grenier du 8 janvier 2017.

    Cinq projets financés par la mairie ont été présentés :

    • 1.500 € d'ordinateurs scolaires avec vidéoprojecteurs
    • 6.700 € pour la végétalisation de la rue des Oiseaux
    • 130 € pour une "grainothèque" à la bibliothèque de la rue Portefoin

    et puis curieusement car on n'est plus dans l'emprise du quartier "Enfants Rouges" :

    • 300 € pour l'achat d'un amandier et 2.600 € pour une table d'échecs pour la place Renée Vivien

    Ces projets auraient été détaillés au conseil du 4 octobre mais ils nous ont échappé et ne figurent dans aucun compte-rendu, sauf erreur toujours possible de notre part.

    La sollicitude de ce conseil pour la place Renée Vivien, qui n'est pas de son secteur, (le petit square arboré du carrefour Temple-Haudriettes est dans le quartier Ste Avoye) et sa propension à vouloir y installer des gadgets nous fait sursauter.

    Ce lieu ne demande rien à personne et il faut le laisser tranquille. En revanche, sa clôture métallique nécessite des réparations, ses portes ne ferment pas, et il sert d'entreposage aux bacs à déchets de l'établissement de nuit qui est en face. Il est généralement très sale, car étant mal entretenu il suscite peu de respect, et c'est par là qu'il faut commencer. Et poursuivre avec sa remise en état. Nous exprimons instamment le vœu que le Maire  soustraie ce jardin aux appétits fantaisistes de ceux qui jouent avec, de ramener tout le monde à la raison et d'obtenir de la direction des Parcs & Jardins (DEVE) qu'elle se penche sur son cas.

    Jardin temple haudriettes dépotoir 02 11 15Jardin temple haudriettes dépotoir 02 11 15A gauche l'état trop fréquent du jardin, à droite deux rats cherchant fortune…

     

    On attendait Christine Frey qui devait informer le conseil de ses démarches concernant les nuisances sonores du "Soprano" (notre article du 5 octobre ), dans le secteur Corderie/Dupetit-Thouars mais on a dû se résoudre à son absence.

    Le Vide-Grenier du 8 janvier se tiendra au Carreau du Temple entre 11h00 et 17h30. Cent exposants sont attendus avec des stands de 2×2 mètres, loués 10 € au bénéfice du Secours Populaire.

     

  • Cnn jardin haudriettes bis 14 12 16Cnn haudriettes face 14 12 16

     

     

     

     

     

     

     

     Gérard Simonet avec les journalistes/reporters de CNN, dans le jardin Temple/Haudriettes (Renée Vivien) IIIe

     

    Après BBC News et Le New-York Times, c'est la chaine internationale CNN Int'l qui nous a sollicités pour un entretien audio-visuel sur l'affaire des rats à Paris.

    Tout est parti de la découverte d'un de nos membres le 30 novembre d'un nombre spectaculaire de rats dans le jardin de la Tour Saint Jacques (IVe). Depuis que nous avons publié l'information sur ce blog, la nouvelle a fait le tour du monde.

    Tant pis et tant mieux. Tant pis car la réputation de notre ville est flétrie. Tant mieux car les responsables de sa gestion, l'équipe municipale, vont être incités à tenir compte des mises en garde que nous leur avons adressées depuis de longs mois.

    A court terme, la seule attitude possible est évidemment de se battre contre les rongeurs indésirés en mettant en place des campagnes de dératisation, ce que la Mairie de Paris a lancé nous semble-t-il.

    Mais c'est avant tout sur les causes qu'il faut agir. Rationnellement.

    Les rats prospèrent sur la saleté et la présence de déchets alimentaires due au non-respect de l'environnement. En cause, la surpopulation d'habitants et de visiteurs, leurs comportements et l'inadéquation des moyens de nettoiement. La politique de logement de la Ville est responsable de l’hyper-densité à Paris. Les rats emboitent le pas et s'entassent là où il y a du monde. Elle est responsable d'une politique budgétaire qui consacre trop d'argent à une transformation coûteuse du bâti et qui gaspille des sommes déraisonnables en subventions clientélistes. Au détriment de la propreté et de l'environnement.

    Le tourisme est bienvenu car c'est pour la France une source d'activité et de revenus non délocalisables mais, au même titre que la population, il doit s'étaler sur la plus grande partie de notre territoire et ne pas se concentrer sur Paris et son centre. A ce titre, Paris n'aurait jamais dû sacrifier une partie des serres d'Auteuil pour conserver Roland Garros alors que Versailles était candidate avec des espaces infinis pour l'accueillir.

    Paris ne devrait pas militer non plus pour que les J.O. de 2024 aient lieu chez nous, alors que nous nous apprêtons à subir les "Gay Games" en 2018 et que nous postulons pour l'Exposition Universelle en 2025. Il est triste de dire que les parisiens très majoritairement n'en veulent pas mais c'est la sagesse qui les guide comme elle a guidé les habitants de Boston, de Rome et de Hambourg qui y ont renoncé.

     

  • Conseil paris Le conseil de Paris (Photo "le Parisien")

     

    Si nous devions retenir quelques points clés sur le projet de budget 2017 présenté au Conseil de Paris le 12 décembre, nous pourrions indiquer qu’apparemment  il n’y a  pas d’augmentation de fiscalité directe (engagement  de campagne de la Maire). Toutefois il est prévu de ponctionner, via une taxe spéciale  estimée à 45 millions €, les propriétaires de résidences secondaires (932.000 recensées  à Paris), une  façon pense-t-on  de fluidifier le marché immobilier en incitant les taxés à vendre leur bien… alors que parallèlement  le souhait contestable mais affiché est de renforcer l’attractivité de Paris,  comprenne qui pourra ?

    Les grands postes sont le logement, 460 millions € lui seront destinés (soit  7 200 logements supplémentaires), l’augmentation du nombre de places dans les crèches (+ 650), ce qui est une bonne chose mais qui nécessite des embauches que l’opposition critique en demandant de ne pas remplacer certains départs dans d’autres secteurs de manière à ne pas augmenter les effectifs de la Ville. L’accent a été mis par la Maire sur la DPSP, (la brigade contre les incivilités) dont les effectifs passent de 1 100 à 1 900 agents avec l’apport des équipes placées jusqu'à présent sous la responsabilité du Préfet de police et dont nous avons déjà parlé ici. 51 millions € seront consacrés aux espaces verts et  27,1 millions € à la propreté (voir notre récent article daté du 8 décembre), avec un effort conséquent sur la collecte des bio déchets.

    Sur le fond, si l’équipe municipale s’enorgueillit de pratiquer la stabilité budgétaire, d’avoir une gestion « sobre et responsable », de n’augmenter les dépenses de fonctionnement que de 0,46 %  (soit + 33 millions  €) et de rappeler que l’agence de notation Fitch venait de maintenir la note AA avec une perspective à « stable »,   l’opposition,  se fondant sur le dernier  rapport de la Chambre régionale des comptes et sur la baisse des dotations de l’État, estime que Paris est trop endettée et devrait réduire ses investissements.  A cela il est rétorqué que l’endettement par parisien est de 2.060 €, ce qui serait « faible » comparé à d’autres communes.

    Certains vont jusqu’à pointer l’équilibre du budget qui serait faussé par un habillage (légal d’ailleurs, résultat d'une dérogation interministérielle fort opportune) consistant à inscrire en recettes la capitalisation sur 50 ans des loyers que perçoit la Ville sur les logements qu’elle transforme en logements sociaux.  

    Pour notre part nous préconisons une nouvelle fois une réduction significative des subventions  distribuées à tout vent, car nombre d’entre elles ne ressortissent pas d’un intérêt social, solidaire ou économique mais plutôt de "clientélisme", une pratique que nous avons maintes fois dénoncée. 

    Dominique Feutry

     

  • RatRémy, héros de "Ratatouille " de Disney

     

    En publiant notre article du 1er décembre sur la découverte de centaines de rats dans le jardin de la Tour Saint Jacques (IVe) nous ne savions pas que cette information aurait un retentissement qui dépasse maintenant nos frontières.

    La plupart des médias français s'en sont saisis et ont sollicité notre intervention en direct. Nos voisins d'outre-manche n'ont pas raté l'occasion de nous dénigrer un peu : BBC News en fait ses choux gras aujourd'hui (nous lui avons emprunté l'illustration).

    Ce nouveau déboire ne sert pas l'image de Paris. Il justifie cependant les réticences que nous avons exprimées contre l'ouverture des parcs la nuit. Ces espaces laissés sans surveillance dans l'obscurité complice servent de poubelle à ceux qui viennent y consommer. On ne pouvait pas faire de meilleur cadeau aux rongeurs.

    Au delà des rats, c'est la propreté en général qui est en cause à Paris. Cette municipalité n'écoute pas le message que nous véhiculons au nom des citoyens qui veulent un engagement plus fort en faveur de la propreté. Il ne s'agit pas d'augmenter les impôts mais de tailler dans certaines dépenses. 300 millions d'€ sont distribués aux associations dont beaucoup sont fantaisistes. On peut tailler dans ce chiffre qui fait la part belle au clientélisme.

    Les montants dépensés pour la transformation de bâtiments en vue d'y loger du monde alors que la densité d'habitants a dépassé les limites du raisonnable (*) ne font qu'accroitre l'impossibilité de gérer une ville surpeuplée. Notamment pour ce qui concerne la propreté. S'il n'est pas déjà trop tard, il faut revoir cette politique.

    On va nous répondre qu'il y a un moyen de redresser l'image de Paris : l'organisation des Jeux Olympiques en 2024.  Aura-t-on le temps d'ici là d'éliminer tous les rats …

    GS

     

    (*) Paris est on le sait la ville la plus dense d'Europe avec 24.000 habitants au Km². S'y ajoute le fait qu'elle accueille le plus de touristes : 50 millions par an avec des nuitées moyennes de 3,9 jours, ce qui entraine 534.000 personnes supplémentaires dans la ville chaque jour (Les Échos – données 2015)

     

  • Hocquard-300x168Fréderic Hocquard, Conseiller Délégué auprès du Premier Adjoint de la Maire de Paris, chargé des questions relatives à la "Nuit"

     

    Le Réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" a rencontré Frédéric Hocquard, conseiller délégué auprès du Premier Adjoint, chargé des questions relatives à la "Nuit" accompagné de Thierry Charlois, chef de projet, et de Gilles Sredic, assistant.  Nous rappelons que cet entretien fait suite à une sollicitation de "Vivre Paris !" tout en soulignant combien chacun d’entre nous, investissions beaucoup de temps malgré nos multiples activités et occupations.

    Force est de constater que tous les travaux entrepris dans le cadre du Conseil de la Nuit ont débouché sur peu de choses, si ce n’est des "agressions" à notre endroit allant jusqu’à des dépôts de plaintes infondées de la part de certains associations (Culture Bar Bars) et/ou établissements de nuit, nouveau moyen déployé pour annihiler notre action de défense des riverains.  Frédéric Hocquard répond que "dans ces affaires, son rôle d’élu lui commande d’être neutre…", même si cela "traduit forcément un échec" des efforts engagés dans les travaux qui visent plutôt à favoriser la concertation entre les participants au Conseil de la Nuit. Il s’engage à rappeler lors de la prochaine réunion du conseil que ce type d’attitude utilisée par certains n’est pas souhaitable. Nous attirons l’attention sur le fait que Fréderic Hocquard ne répondait pas, la plupart du temps, aux mails que nous lui adressions. Il se justifie en indiquant que dès lors qu’il se sent "attaqué ou que son action est fortement critiquée, il ne répondait effectivement pas". Cette réponse de la part d’un élu laisse les participants pantois !

     Nous abordons la question du comité des noctambules récemment créé et nos doutes quant à son utilité. Frédéric Hocquard ne partage pas notre avis. Cette instance à laquelle ne participent pas les intervenants au conseil de la nuit (professionnels de la nuit, représentants des associations de riverains..) est réservée aux "usagers de la nuit" comme par exemple des sportifs, c’est un "panel citoyen" qui émettra des avis et des souhaits. Sur les 247 candidats, 30 ont été tirés au sort et seront représentés dans le conseil de la nuit et le groupes de travail associés.

     Sur les nuisances sonores dues aux établissements indélicats, à la présence de foules, dans certains quartiers bien connus, notre interlocuteur parle de "ressenti de la part des riverains" alors que nous estimons plutôt qu’il s’agit d'une véritable souffrance. Mais pour ce dernier tout repose sur la régulation, "…mettre de la régulation est un travail de longue haleine, il faut diversifier…développer autre chose que la consommation… pour occuper les jeunes qui errent le soir ne sachant où aller…". Il ajoute "le modèle à développer à Paris comme dans d’autres capitales est un modèle ouvert dans lequel régulation et cohabitation se côtoient sachant que Paris a la particularité d’être la capitale la plus dense". » Il rappelle que l’application de la loi sur le bruit est du ressort de la Préfecture de Police. Nous nous étonnons de cette réponse alors que des transferts de pouvoirs de police sont en cours. Une note juridique va être demandée à ce sujet et nous sera communiquée. A ce propos est mentionné le retard dans l’installation des sondes expérimentales par Bruitparif, un problème de matériel et la volonté d’avoir des matériels irréprochables. Frédéric Hocquard se dit favorable à la mise en place de davantage de sondes de mesure l’an prochain. Il reconnait aussi comme nous qu’il est étonnant de ne pas pouvoir obtenir de statistiques de la Préfecture de police sur les appels de riverains.

     

    Sans-titreAttroupements la nuit devant des bars de la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) 

     

    Sur l’ouverture de lieux culturels la nuit, à laquelle nous sommes favorables, nous pointons le financement disproportionné sous forme de subventions (note argent) accordées par la Ville pour développer la fête la nuit. Frédéric Hocquard réfute cet argument s’agissant de subventions culturelles (musique) et affirme que l’essentiel du budget est dédié à Bruitparif (70 K€). Thierry Charlois mentionne en regard le coût des agents dédiés à la nuit (7 millions €). Nous attirons toutefois son attention sur des associations subventionnées qui ont dans leur giron de nombreux établissements de nuit et qui sont néanmoins utilisées en médiation, alors que c’est le rôle de la Ville.

    Au sujet du Canal Saint-Martin, Frédéric Hocquard attend beaucoup des nouvelles brigades de nuit contre les incivilités (DPSP). Il faut revoir leur déploiement mais il souhaite aussi une intervention pus ferme de la Préfecture de police. A la question si ce secteur du Canal ne pourrait pas rentrer dans le groupe "nouveaux espaces", il est répondu que c’est à voir mais que ce groupe traite plutôt des espaces ouverts….

    "Vivre Paris !", qui demande depuis plusieurs mois en vain une réunion avec les référents de nuit estime, sauf de rares cas, que ces référents lorsqu’ils sont identifiés promeuvent la fête et ne jouent pas leur rôle, étant même parfois en conflit d’intérêts avec d’autres responsabilités qui leur sont confiées dans leur mairie comme le commerce. Frédéric Hocquard n’a pas cette analyse estimant qu’un certain nombre sont actifs, que la liste de tous les référents existe et qu’il est préférable de les solliciter un à un. Il précise qu’il n’est "pas responsable des référents de nuit même si le Conseil de la Nuit a impulsé leur désignation". Il ne souhaite pas organiser une réunion ad hoc avec eux et "Vivre Paris!". Nous convenons dans ces conditions d’établir une évaluation de l’action des référents de nuit et de la restituer à Frédéric Hocquard.

    Sur les commissions locales dont nous ne comprenons pas bien l’utilité, Frédéric Hocquard insiste sur le fait que ce ne sont pas des comités de suivi de charte mais autre chose. "C’est expérimental dans 2 arrondissements sous la houlette des maires." Ces commissions examinent les infractions établies par un tiers habilité qui donnent lieu à une décision du Préfet de Police. Elles émettent un avis et mettent en place un accompagnement si nécessaire afin d’apporter "un élément de régulation" car "elles servent de filtre…". Nous demandons s’il ne faudrait pas établir un modèle de fonctionnement des commissions ?

    Si l’expérience d’ouverture de nuit des parcs et jardins est présentée comme une réussite nous citons le cas du Parc Montsouris où cela ne s’est pas bien passé…. Il nous est confirmé que l’expérience sera reconduite en 2017.

    Nous abordions le sujet du manifeste de la vie nocturne et nous nous étonnons qu’après nos remarques communiquées en juillet, aucun retour ne nous soit parvenu. Thierry Charlois a pris du retard et nous promet de répondre avant fin décembre.

    Sur l’arrêté instituant des zones protégées dans plusieurs arrondissements, Frédéric Hocquard insiste sur le fait qu’il s’agit du résultat d’un travail de concertation. Dans les rues à forte concentration de bars où il ne sera plus possible d’en installer de nouveaux. Nous soulignons que cette règle risque d’avantager les établissements déjà en place. Nous demandons que soit étudiée en urgence l’extension de cet arrêté dans d’autres quartiers.

     

  • RatsJardin de la Tour Saint-Jacques (IVe) et sa colonie de rats (Photo VlM FB)

     

    On en a compté 200 à vue de nez, hier soir vers 18h00, rien que côté grille rue de Rivoli, qui se pressaient dans le jardin de la Tour Saint-Jacques. Pourquoi cette prédilection ? Les passants sont-ils à ce point attachés à ces petits mammifères qu'ils leur réservent les reliefs de leur restauration rapide ? On sait de surcroît qu'ils prolifèrent dans la saleté. De là à en conclure que ce jardin est un dépotoir…

    Message envoyé à la mairie du IVe pour qu'elle déclenche une campagne de nettoyage et d'élimination de ces pensionnaires, n'en déplaise à ceux qui, sans doute inconsciemment, les font prospérer.

    Nous apprenons qu'il en a été question au conseil d'arrondissement du 29 novembre. Il était temps et il est urgent de ne plus en perdre ! Quand on sait la propension de ces bestioles à se reproduire, la Tour vestige de l'église Saint-Jacques de la Boucherie, aujourd'hui fermée à cause d'eux, serait bientôt devenue un foyer d'infection et une honte pour Paris.

     

    Postscriptum # 1 du 1er décembre

    La mairie du IVe nous communique ce qui suit :

    "Suite à votre article paru ce jour sur votre blog intitulé Les rats s'installent à la Tour Saint-Jacques (IVe) …., nous vous adressons à la demande du Maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, son intervention au Conseil d’arrondissement du mardi 29 novembre sur ce sujet très préoccupant pour notre arrondissement et pour Paris. Comme vous pourrez le lire plus bas, cette communication revient notamment sur les mesures immédiatement demandées par le Maire pour lutter contre les recrudescences de ces nuisibles dans notre arrondissement dont le square de la Tour Saint-Jacques que vous évoquez".

    Sébastien Limouzi, Chef de cabinet du Maire

    Pour accéder à la déclaration de Christophe Girard, cliquer ICI

     

    Postscriptum # 2 du 1er décembre

    L'hôtel de Ville, sous la signature de Mao Péninou, Maire Adjoint en charge de la propreté réagit à notre article et nous informe des mesures prises par sa collègue Pénélope Komitès, Maire Adjointe en charge des espaces verts :

    "Après vérification avec la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – NDLR), l’opération spéciale a débuté hier dans le square de la Tour Saint Jacques . Le square a été nettoyé et fermé. Les équipes de la DASES sont intervenues pour la mise en place de 38 boites d’appâtage avec 114 blocs de produit. Les mêmes opérations ont eu lieu sur le Square Charles Victor Langlois, dans le jardin des Rosiers et les jardinières le long de la rue. La pose de boite correspond au mode de traitement autorisé pour être en règle avec les normes biocides européennes".

    Olivier Hussenot, Conseiller technique auprès de Pénélope Komitès

     

  • Square-du-templeLe square du Temple (IIIe) (photo Histoire de Paris)

     

    Le souhait du Maire du IIIe arrondissement Pierre Aidenbaum de faire évoluer la dénomination du Square du Temple (voir notre article du 11 octobre 2016) ne laisse pas indifférent. Face aux réactions, l'objectif ne serait plus de le "débaptiser" en Square Elie Wiesel  mais en Square du Temple-Elie Wiesel.

    Nombre de parisiens et de non parisiens estiment que le nom actuel du square est le reflet de centaines d'années de notre histoire et qu'à ce titre le devoir de mémoire est nôtre.

    Une pétition lancée sur le site "change.org"  ( https://www.change.org/p/non-au-changement-de-nom-du-square-du-temple-en-square-elie-wiesel)  pour maintenir l'intégrité du nom du square a déjà recueilli à ce jour plus de 3.100 signatures. Elle compte des historiens, des habitants, des amoureux du Paris historique qui aiment le Marais qui  ne veulent pas que ce changement voit le jour.

    Un courrier vient d'être adressé au Maire afin qu'il reconsidère sa positon. Les signataires de ce courrier proposent une autre solution, celle d'apposer le nom d'Elie Wiesel  place de Thorigny. Ils pensent que ce lieu au cœur du Matais est plus neutre,  proche de surcroit du musée Picasso où se pressent chaque année des centaines de milliers de visiteurs.

    Ils espèrent  que Pierre Aidenbaum sera sensible à leur requête et qu’une solution d’apaisement sera retenue.

  • Clouzeau rvp 25 10 19De droite à gauche, Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP, Laurent Jeannin-Naltet, Gérard Simonet, Gilles Pourbaix, Anne Penneau, Jean-François Revah (Vivre Paris !). A la prise de vue Stéphane Devienne, (Photo VlM)

     

    Cette Direction de la Mairie de Paris, que dirige le Commissaire Divisionnaire Matthieu Clouzeau, nous a reçus le 25 octobre en compagnie de Stéphane Devienne en charge du Bureau de régulation de l'espace public. Elle préfigure ce que sera la "Police Municipale de Paris". Il est interdit toutefois de prononcer ce mot tabou car en 2001, quand Bertrand Delanoë briguait la Mairie de Paris, il avait fait du renoncement à cette proposition de son concurrent un argument de campagne majeur. Ses héritiers ont changé d'avis sur le fond mais ils respectent la mémoire de celui à qui ils doivent beaucoup !

    De "police municipale", pourtant, la nouvelle direction en a tous les contours. Pour autant que la loi sur le changement du statut de Paris soit votée (voir article "Le Monde" du 3 août 2016), la responsabilité en matière de respect des règles de civilité sera bel et bien assurée par la municipalité, comme elle l'est dans les autres villes de France.

    Précision importante : le BACN (bureau d'action contre les nuisances) dont nous avons régulièrement souligné le professionnalisme dans le traitement des nuisances sonores et olfactives, passera sous le contrôle de la mairie en rejoignant la DPSP. Matthieu Clouzeau nous rassure à ce propos : il entend conserver cette unité dans l'intégralité de ses effectifs et de ses méthodes de travail (leur assujettissement en particulier au normes de qualité ISO 9001 qui concernent les entreprises de services).

    On sait que la Maire de Paris projette de confier le contrôle et la gestion du stationnement à trois sociétés privées (notre article du 24 octobre). Les 1.500 agents de sécurité de la Ville qui en sont aujourd'hui chargés entreront dans le giron de DPSP pour en grossir les rangs qui compteront alors un effectif de 3.400 personnes, au service de la tranquillité publique et de l'environnement.

    Fourrière poids lourdsUn des services sous-traité au privé par la mairie de Paris : la fourrière. Ici, fourrière "poids lourds" (Photo VlM)

     

    La direction est organisée sur un mode "staff and line", avec une trame de 10 circonscriptions opérationnelles verticales et des fonctions transversales en renfort, notamment la nuit. Les quatre arrondissements centraux (qui attendent d'être regroupés) sont l'une de ces unités de terrain, sous l'autorité de Sophie Lachasse et se son adjoint Daniel Dauphant. Près de nous, le XIe-XIIe sont regroupés ainsi que que les Ve-XIIIe, VIe-XIVe, VIIIe-IXe-Xe.

    Le changement annoncé répond à une logique : puisque nos élus sont jugés au moment des élections sur leur gestion des problèmes de sécurité et d'incivilités il n'est pas anormal de leur donner les moyens de les assumer. D'un autre côté, on apprécie le professionnalisme de la police et son dévouement. Trouvera-t-on l'équivalent chez  des employés municipaux ? Le dessaisissement des ASP de leur tâche vis à vis du stationnement n'est-il pas le signe que les lourdeurs immanentes à la fonction municipale conduisent à une productivité insuffisante ?

    Nous avons posé à M. Clouzeau une question pratique : dans l'état actuel des choses, le réflexe des habitants lorsqu'une difficulté se présente, est "d'appeler la police". Sachant que le respect de l'ordre public, du code de la route, les délits et a fortiori les crimes restent de la responsabilité de la police, comment fera le citoyen ordinaire pour savoir s'il doit appeler la circonscription locale de la DPSP ou le commissariat d'arrondissement qui lui est familier ? On convient que c'est une question sur laquelle il faudra se pencher….

    Nous serons attentifs en tout cas aux sujets qui nous intéressent car ils conditionnent la qualité de vie de habitants de Paris : le propreté, le bruit, l'occupation de l'espace public, l'affichage débridé, la circulation, le stationnement…. La DPSP est constituée dans le but de s'y atteler et d'apporter une amélioration visible. Nous lui faisons a priori confiance. Nous observons à ce propos que l'échange que nous avons eu avec son directeur, le pragmatisme, la compétence et l'ouverture dont il a fait preuve, nous invitent à être raisonnablement optimistes.

    Gérard Simonet

     

  • Thorigny jardin hôtel aubert de fontenayLe jardin Thorigny, ses cinq érables, et l'Hôtel Aubert de Fontenay, dit "Hôtel Salé" (Musée Picasso) (Photo VlM)

     

    Rappelons que la mairie du IIIe, en liaison avec la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement de la Mairie de Paris) avait décidé l'abattage de cinq érables à moitié centenaires, dans le jardin situé entre la maison de retraite de La Perle et le Musée Picasso.

    Regroupés en "collectif" dans notre association, les riverains de la rue de Thorigny, appuyés par les pensionnaires de la maison de retraite, s'étaient manifestés pour affirmer leur opposition à l'abattage de ces arbres que le conseil de quartier Archives avait maladroitement défendu sans en référer, comme c'est souvent le cas, aux intéressés eux-mêmes.

    Alors que les dés paraissaient jetés en juin, on apprenait que l'ABF (architecte des bâtiments de France) Sophie Hyafil, dont le "visa conforme" est obligatoire en secteur sauvegardé, ne souhaitait pas statuer en l'état et demandait la tenue d'une réunion préalable de concertation avec les riverains.

    Cette réunion s'est tenue le 6 octobre en présence du Maire Pierre Aidenbaum qui a affiché son ouverture à une solution plus respectueuse d'un environnement auquel les habitants sont attachés. L'ABF a indiqué de son côté qu'elle n’était pas opposée à la conservation de certains de ces arbres.

    Le Maire a conclu en demandant à la DEVE de travailler sur un nouveau projet qui préserve un nombre d'arbres compatible avec les contraintes techniques. Le dossier, qui pourrait comporter des variantes, sera présenté aux riverains sous quelques semaines.