Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Blois

     

    Nous sommes nombreux à avoir un préjugé réservé pour ne pas dire défavorable à l'égard du street art. Il faut dire que ses adeptes donnent le sentiment d'avoir un goût prononcé pour la provocation avec des thèmes agressifs qui créent autour des sites décorés un sentiment de violence et d'insécurité.

    Celui que nous publions échappe à cette critique. Il est esthétique, en harmonie avec le paysage urbain et apaisant.

    Hélas, nous ne sommes pas à Paris mais à Blois, sur les bords de la Loire, à proximité du célèbre château….

     

  • PerleMur-pignon du 93 rue Vieille du Temple, carrefour Quatre-Fils (IIIe), face à la célèbre brasserie La Perle.

     

    Dites nous ICI ou en "commentaires" ce que cette décoration vous inspire ; nous reproduirons ici même votre texte dans l'ordre d'arrivée de vos interventions.

     

    ====================

    "A quoi sert le plan de sauvegarde du Marais exigeant des habitants de soigner leur façade si c'est pour mettre ce genre de mur « patrimonial ?" Geneviève DV.

     

    "Plutôt moche ! Je ne comprends pas le sens.  Daniel S."

     

    "Bonjour à tous.  Je m’intéresse toujours à ce mur autrefois si disgracieux ; Laissons libre court aux inspirations des artistes Ça ne plaît pas toujours à tout le monde mais est ce un problème car de toute façons ces inscriptions sont éphémères ! Ce sera toujours ainsi !!! Attendons le suivant 😉😉 Jean Jacques P."

     

    "Bonjour à vous tous. Pas génial, mais laissons les artistes s'exprimer tant que leurs œuvres restent décentes. Daniel Pj"

     

    "Habitant dans le Marais, nous aimerions oublier "les murs" omniprésents. Là, c'est plus que difficile ! Comme presque toujours, l'"adaptation" de l'œuvre à son environnement n'est pas prise en compte que ce soit par l'artiste, les décideurs etc. L'important semble de pouvoir plaquer/caser une "création" (Fresque, sculpture..) et peu importe quoi et où. Elisabeth"

    "C’est affligeant ! Lilas Ch"

    "La création artistique est subjective par essence et ne fait pas forcément l'unanimité. Le centre Pompidou est super moche mais désormais il fait parti du décor et il a replacé un îlot vétuste et miséreux. Maupassant disait de la Tour Eiffel, qui n'était pas faite pour demeurer, qu'il valait mieux être sur l'édifice plutôt que de le voir tant il le trouvait laid et inutile. Le groupe statuaire de la "danse" de Carpeau ornant le côté droit de l'Opéra Garnier a été jugé laid et scandaleux en son temps, le compositeur de cour Salieri, très ordinaire, était préféré à Mozart qui est un virtuose unique, des salons des "refusés" se sont organisés pour recevoir et exposer les œuvres refusées par les grands salons artistiques et renommés etc. Donc, comme le souligne JJ P, avant c'était un mur lépreux et moche et désormais il accueille des œuvres de toute façon éphémères; et celle-ci est le résultat d'une certaine maestria même si on n'aime pas. L'art n'est pas fait pour être beau mais donner une représentation du monde au moment de la création. Et je trouve d'autant plus remarquable de se donner de la peine pour créer une œuvre qui ne durera pas. Marie Benedicte"

    "Une horreur probablement pertinente à Hong Kong mais une insulte au patrimoine parisien. Cette image grotesque est indigne de la capitale et arrêtons de parler de travail d'artiste à son propos : n'est pas artiste qui veut ! Résident du 11ème"

    "Ce n’est pas beau !!! Je ne comprends pas ce que cela représente et je n’ai aucune envie de le regarder. Michèle W."

    "Je déteste ces murs criards, aux couleurs vulgaires, aux dessins agressifs… L'espace public ne doit pas être privatisé par quelques personnes. David Dubois"

     

    "Je n'apprécie pas particulièrement cette peinture, mais je pense qu'on pourrait la laisser vivre un peu, contrairement aux tags : De façon générale, je regrette qu'il y ait confusion, et identité de traitement, entre tags (les "signatures", sans vocation artistique, à effacer rapidement) et les peintures (à vocation artistique, plus ou moins réussie, selon les gouts, qu'on pourrait laisser un temps). Il me semble qu'à ce même endroit, il y a quelques années, il y avait eu une peinture assez réussie, que ce site avait signalé, en indiquant qu'il demanderait son enlèvement immédiat "comme pour tous les tags". Françoise c."…

    "Quelle agressivité dans les couleurs et banalité dans le graphisme ! Si l'objectif est de recouvrir un mur dégradé et d'éviter qu'il ne soit envahi par des tags immondes, c'est plutôt réussi et la démarche mérite bien d'être généralisée. La réalisation est soignée, et contrairement à certains j'y vois un incontestable travail d'artiste. En revanche les couleurs sont beaucoup trop criardes et le thème est inadapté au Marais. L'intituler "Mur du Marais" avec la signature de l'artiste en grand me semble prétentieux. Comme s'il n'existait qu'un seul mur dans le Marais… J'ai un peu de mal à comprendre la logique des services de l'urbanisme, si prompts à faire intervenir l'Architecte des Bâtiments de France pour vous mettre en demeure si vos nouvelles fenêtres ne comportent pas le nombre de croisillons réglementaires. L'ABF a-t-il seulement été consulté ? Il serait intéressant que la mairie publie un cahier des charges à respecter pour ces fresques de façades (couleurs, dimensions…), afin que les artistes puissent s'exprimer librement dans le respect du beau patrimoine de notre ville. Hugues M. "

    "Ce mur change régulièrement pour le meilleur et… le moins bon! A titre personnel, je suis preneur, j'aime que le quartier soit vivant et cela y participe. Etienne R, ERA"

    "Même si je n'aime pas toutes les œuvres, je trouve plus agréable qu'un mur gris, les couleurs gaies, souvent utilisées. Martine P."

    "Beurk, le mur ! Lees de F.

    "Le seul intérêt que j’y vois, est de décourager (pour un moment) les graffitis sales et moches. Dire que j’aime est une autre affaire… mais bon, avec le temps, il va passer au soleil ! Brigitte AD"

    "Tout ne se vaut pas. Pourquoi pas écrire sur les murs, mais sous certaines conditions. pas dans n'importe quel lieu, pas n'importe quoi. Il faut également que cette image ou écriture donne un plus esthétique à l'ensemble. Or, ici l'image choque, n'est pas belle et détruit l'ensemble esthétique de ce quartier. Donc, je ne suis pas d'accord avec ce projet. Malvina T."

    "Quand va t on arrêter de dégrader les murs parisiens ? Le tag est omniprésent tout est laid et sale. Que le mairie intervienne et sanctionne. On veut un Paris propre ! Astrolabe"

    "Je trouve la peinture sur le mur pignon moche, les couleurs agressives. Anne Iacino."

    "Celle là est particulièrement moche et les précédentes l’étaient pour la plupart (pas toutes). François M."

    "C’est navrant, il y’a tant de jeunes avec du talent et voici ce que l’on ose mettre en exergue ; qui a choisi le pseudo artiste ? Régine Cardin"

    "L'art n'existe que par l'émotion qu'il suscite, en toute subjectivité bien sûr.
    Pour moi, cette fresque est grossière et agressive. En clair, je n'aime pas et déplore la liberté qui est donnée aux auteurs sans concertation des résidents qui se voient imposer cette "œuvre" au quotidien. Fabrice B."

    "L'horreur. Que dirait la ville si je peignais mes volets en rose et rouge ? Eh bien, c'est pareil : ça ne s'intègre pas et on est, rappelons le, en secteur sauvegardé. Adrien B."

    "Qui, cette Gorgone, veut-elle pétrifier ? m1933"

    "Ce mur accueille des fresques éphémères, comme le mur rue Charlot : qu'une des oeuvres déplaise, je ne pense pas que cela soit un problème ? Ils essayent de suivre l'air du temps (en l'occurrence, celle-ci est pour l'année du serpent de bois)… Donc oui, j'aime bien les "Murmures" de la rue, ça change des cris et du vacarme 😉Laurence."

     

     

  •  

    Saint-Antoine 96

    Devanture du commerce de restauration rapide Sweetbaker, 96 rue St Antoine (IVe) (Photo VlM/DT)

     

     

    Plusieurs résidents du Marais (IVe) nous ont signalé cette incongruité. L'un d'eux a saisi l'Architecte des Bâtiments de France qui est intervenue et a constaté le 20 décembre 2024 : "la réalisation de travaux sans autorisation, car l’UDAP [unité départementale pour l'architecture et le patrimoine] de Paris n’a pas été saisie pour avis. Ces travaux par leurs dispositions (de couleur, rayures et grilles de ventilation toute hauteur notamment) portent atteinte au Site Patrimonial Remarquable [du Marais] et son Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV)."

    Que va-t-il se passer maintenant ? C'est l'occasion pour nous de rappeler l'évolution de la réglementation en matière d'urbanisme et ses conséquences sur la sauvegarde du patrimoine dont nous sommes dépositaires dans le Marais.

    Jusqu'en 2008 l'ABF était un point de passage obligé pour les municipalités qui devaient impérativement soumettre les travaux d'urbanisme à son Visa Conforme. L'ABF disposait de moyens et dressait procès-verbal avec risques de poursuites pénales, avec ou sans l'appui de la municipalité.

    Ces pouvoirs de l'ABF faisaient grincer des dents et de nombreux commentateurs en dénonçaient ses effets malthusiens sur le volume des affaires.

    Le gouvernement de Nicolas Sarkozy décida alors de partager également le pouvoir d'appréciation de la conformité entre l'ABF et le Maire. En même temps les moyens dédiés aux services territoriaux dont dépendaient l'ABF étaient soumis à une cure d'austérité. C'est ainsi que l'ABF qui gérait le Marais IIIe et IVe en 2008 est en charge aujourd'hui du Marais, de son SPR (site patrimonial remarquable) et des Xe et XVIIIe arrondissements.

    Ce n'est pas faire injure aux ABF que de dire que leur influence, aux côtés de la mairie et de la technostructure de l'Urbanisme dont les moyens sont considérables, est difficile à exercer. Nous pensons que ce déséquilibre n'est pas à l'avantage de la protection du patrimoine.

    On le sent bien dans la conclusion de notre ABF Avila TOURNY : "Afin de revenir à un état normalisé, j’en ai informé la Direction de l’urbanisme de la Ville de Paris qui en tant qu’autorité compétente en matière de délivrance des autorisations d’urbanisme est chargée de procéder aux verbalisations des infractions."

    Le Sous-directeur du permis de construire et du paysage de la rue, à la Direction de l'urbanisme, lira vraisemblablement notre article. On espère qu'il reconnaîtra le bien-fondé de la demande et sanctionnera l'infraction.

    Gérard Simonet

     

  • Banc

    Il était une fois, en 2016, place de l'Ecole Militaire (VIIe), un banc Davioud qui ne demandait rien à personne et convenait à tout le monde avec son esthétique XIXème siècle bien parisienne.

    Mais "la bande au professeur Nimbus est arrivée" comme dit le poète à l'Hôtel de Ville et a "frappé les lieux d'alignement" en faisant sauter ces bancs en dépit des bons et loyaux services rendus.

    Huit ans après ils sont heureusement de retour. Entre temps la gabegie s'est emparée des lieux et les idéo-écolos s'en sont donné à cœur joie au nom d'une "transformation de l'espace public" que personne sauf eux ne réclamait.

    TabouretsDes tabourets champignons en lieu et place du banc Davioud…

    La SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France), alias "Sites et Monuments", nous livre à ce propos un diaporama signé François Béchade qu'il faut voir si on a envie de rire gaiement. N'hésitez pas, vous passerez un bon moment, en vous demandant comment la mairie de Paris a pu accepter que des adjoints d'Anne Hidalgo se livrent à de telles facéties qui ont défiguré Paris un temps, au frais des contribuables.

    Merci, pour clore cette saga, à Emmanuel Grégoire (*), alors Premier adjoint de la Maire, qui a décidé la fin des massacres et pris l'engagement que Paris ne s'en prendrait plus à ses bancs et autres grilles d'arbres. Il est intervenu de manière plus générale pour que cesse le projet de révision en profondeur du mobilier de Paris. Notre paysage urbain a grâce à lui échappé au zadisme auquel un courant de pensée l'avait tragiquement voué !

     

    (*) Les parisiens lui en ont apparemment su gré en l'élisant député de la 7ème circonscription (dont le IVe) en 2024

     

  •  

    CasemateCes terrasses fortifiées irrégulières ont refait leur apparition depuis la fin de l'été (Photos VlM/SB)

     

     

    Il avait été notifié aux cinq bars-restaurants de la place en mars 2024 au titre de la charte de la place du Marché Ste Catherine conclue avec la mairie de Paris l'interdiction formelle de remonter les infrastructures indésirables à l'approche de l’hiver 2024. Des parois qui créent des espaces fermés et donnent à ce lieu élégant et secret l'allure d'une casemate peu conforme à l'esprit du lieu.

    On s'est réjoui à l'époque que le Maire de Paris-centre Ariel Weil se soit mobilisé pour faire respecter l'engagement des restaurateurs pour des écrans ne dépassant pas 1,30 m de hauteur.

    On découvre aujourd'hui que des parois métalliques sont un peu partout en cours de réinstallation et nous apprenons avec étonnement que les services de l'urbanisme de la mairie de Paris auraient donné leur feu vert ?

    Il n'a pas été possible à ce stade d'obtenir des explications du Maire Ariel Weil ni de son cabinet. Cette demande est pourtant bien légitime compte tenu des événements de l'an dernier.

    Place ste cath

    On est en droit de se demander s'il n'existe pas une fracture entre l'autorité locale qui s'est toujours montrée attentive au respect des règlements, soucieuse de ses administrés, d'une part, et la technostructure de l'urbanisme de la Ville de Paris, encline à oublier visiblement le bon droit pour booster ses redevances de terrasses en cédant du terrain aux exploitants….

    GS

     

  • Renée vivien photo
    Lieu de deal, cible des tagueurs, rendez-vous des nourrisseurs maniaques de pigeons, carrefour des assoiffés du petit matin et asile des pauvres hères qui n'ont pas d'autre havre pour dormir, telle est cette place qui n'en est pas une, qui n'a pas le statut de square et que pourtant nous aimons tant car elle est porteuse de "l'esprit des lieux" avec sa fresque monumentale…  (Photo VlM. Les tags ont été nettoyés depuis)

     

    Depuis qu'un Maire-adjoint du IIIe, Yves Contassot, Vert et entreprenant, décidait qu'on ferait de ce lieu historique (*) une sorte de placette qui reçut même un nom quelques années plus tard, cet espace a fait couler encre et salive.

    On a demandé leur avis aux riverains des conseils de quartiers. Ils se sont sentis obligés de triturer leurs méninges pour remercier les détenteurs du pouvoir de leur donner la parole. Il s'en est suivi un déluge de propositions, toutes respectables mais passablement irréalistes.

    Utopiques même, quant on sait que la mairie n'a guère plus de 100.000 € à leur consacrer !

    Nous saisissons cette occasion pour renouveler notre recommandation : "Laissez cette placette en l'état mais réparez ce qui doit l'être, clôtures, bancs, fontaine, corbeilles… et entretenez la végétation !".

    Dans la restitution des réflexions du groupe de travail. il est indiqué par la mairie qu'elle pourrait en fin de compte retirer la clôture et refaire du carrefour, comme il y a 25 ans, un simple espace de transit. Difficile de se prononcer sur le sujet. N'hésitez pas pour nous aider à publier vos commentaires. Ils seront utiles au débat.

    GS

     

    (*) Voir article du 22 mars 2022

     

  • Rideau 3

    Galerie d'art nouvelle (une de plus mais on n'est pas contre !) à l'angle rue Beaubourg/impasse Berthaut (IIIe) (Photo VlM/DD)

     

     

    Danielle D. nous écrit :

    "Une idée pour dynamiser votre campagne, ô combien justifiée, contre la pollution visuelle représentée par les rideaux métalliques des commerces affreusement tagués : la Ville de Paris devrait lancer une campagne ou un concours pour inciter les commerçants, dont les boutiques sont équipées de tels rideaux, à les faire peindre comme l'a fait le propriétaire de la galerie (ex-café, bureau de tabac) située à l'angle de la rue Beaubourg et de l'impasse Berthaut ? Voir la photo des rideaux métalliques récemment peints et qui depuis ont repoussé les tagueurs.
    Il pourrait y avoir un ou plusieurs thèmes, tels que la nature, le patrimoine, l'histoire du quartier….
    Bien cordialement.

     

    Nous remercions Danielle pour sa proposition. Elle mérite d'être entendu et commentée. Entendue, par la mairie de Paris et ses services de la propreté, car ces rideaux hideusement tagués sont la honte de Paris et contribuent à l'atmosphère anxiogène qui règne dans nos rues, en particulier la nuit, quand ils sont baissés et exposés à la vue.

    Commentée, car le dossier de ce fléau est épais. Il faut commencer par rappeler que, dans le Marais en tout cas, ces rideaux ne devraient pas exister car ils sont bannis du paysage urbain par le règlement du secteur sauvegardé du Marais de 1996. Si volets il y a, ils devraient se trouver en arrière de la vitrine avec leur coffrage, hors de portée des tagueurs. 

    S'il y en a autant, c'est que la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, ne peut intervenir, avec visa conforme de l'ABF, qu'à l'occasion de travaux dûment déclarés. Cette condition fait que malheureusement les rideaux prospèrent….

    Ils échappent généralement aux signalisations des habitants sur le site DansMaRue qui décline car certains gérants des commerces s'y opposent par crainte que leur devanture soit altérée par les projections de solvants.

    On relève aussi une attitude "capitularde" de certains qui pensent que sitôt enlevées ces signatures de dérangés de l'ego reviendraient dare-dare. Ils devraient plutôt les attendre au tournant et leur mettre la main dessus avec des amendes à la clé. 

    Alors l'attitude de cette galerie d'art qui a pris les devants en décorant sa propre devanture est peut-être une solution. Il faudrait tout de même que l'esthétique soit préservée par l'obligation de déposer un projet en  mairie et obtenir un accord éclairé de l'urbanisme et le visa des Bâtiments de France.

    GS

     

  •  

    Panneau 2

     

     

    Apparition d'un énorme panneau lumineux publicitaire au croisement Quatre-Fils/Vieille du Temple dans le IIIe, aux flancs de la "terrasse estivale" de la brasserie la Perle.

    Le Maire de Paris-centre n'en a pas été informé par l'Hôtel de Ville. Il  a modérément apprécié !

     

  •  

    LapieUne exposition qui déborde de la galerie RX&SLAG sur le parvis du 18 rue des Quatre-Fils (IIIe), délaissé par les jeunes, amateurs du skate-board et du ballon rond (Photo VlM)

     

     

    Cette exposition surprenante suscite un cortège de visions hallucinantes qui rassemble les Mégalithes de Stonehenge, les Moaï de l'Île de Pâques, les Tikis polynésiens, les Totems amérindiens, dans un bain d'outrenoir au goudron façon Pierre Soulage.

    Telle qu'elle est, sur fond de fresque multicolore qui s'est emparée du mur-pignon de l'immeuble suivant, elle ne laisse pas indifférent. Voici les termes du communiqué de l'agence qui en fait l'annonce :

     

    "Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie RX&SLAG, Christian Lapie poursuit sa recherche autour d'un motif récurrent qu'il décline – ses sculptures de gardiens bienveillants –, en poussant le désir de simplification de ces silhouettes minimales à son maximum, pour renforcer une certaine idée de pureté. Il réunit en une procession ou une file indienne 16 sculptures dans les espaces de la galerie (les salles de la vitrine et des poutres, jusque sous la verrière), pour une invitation à partager un moment méditatif et hors du
    temps.

    Intitulée « Les ombres incertaines », elle traduit l'obsession de l'artiste pour ce thème, convoquant à la fois des archétypes, l'inconscient et une mémoire universelle. En complément, l'artiste a créé deux grandes peintures au goudron et une sculpture monumentale accueille le visiteur juste à l'extérieur de la galerie."

     

    GS

  •  

    Perle

    Sur le mur-pignon du 93 rue Vieille du Temple, à l'angle Quatre- Fils (IIIe) c'est la valse des décors ! (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Piloté par le gérant de la brasserie La Perle, 78 rue Vieille du Temple, en face et en diagonale, ce mur privé est l'objet d'un accord tacite avec son propriétaire pour accueillir des décors en résonance avec l'actualité. On peut aimer ou pas les œuvres qui se succèdent, elles nous ont débarrassé des graffiti calamiteux et des dépôts sauvages qu'on a subis pendant des années avant que Jean-Philippe "de La Perle" intervienne pour mettre un terme à ce qui était un sinistre dépotoir.

     

    Quatre-fils 2 mur pignon 31 12 14L'état du mur en 2014….

     

    La nouvelle fresque est de Fansack (ou Fan Sack), un street-artiste chinois né à Chengdu. Tout le monde a deviné qu'il a voulu ici célébrer le nouvel an chinois sous le signe du dragon.

    Cette peinture  particulièrement voyante voire agressive ne répond sans doute pas aux critères esthétiques du SPR (site patrimonial remarquable) du Marais mais elle est intrinsèquement belle, à deux pas du musée Picasso qui recèle lui aussi des oeuvres du maitre qui en ont choqué plus d'un. 

    C'est aussi un signal d'amitié donné aux gens issus d'une immigration chinoise réussie, qui en est à sa troisième génération (*) et participe activement au renouveau de quartiers entiers comme celui des Gravilliers dans le IIIe.

    GS

     

    (*) La vague de 1975 a suivi l'exemple des 14.000 chinois venus bien avant en 1914 combattre à nos côtés contre les allemands