Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée du personnel et des visiteurs, rue Lobau (IVe)

     

     

    Le collectif d'associations s'est réuni sous le mot d'ordre RENDEZNOUSPARIS,. Il exprime très bien ce que les parisiens ressentent face à l'extension sauvage de terrasses existantes et l'apparition de nouveaux espaces réquisitionnés par les bars-restaurants avec des aménagements qui défigurent le paysage de la rue. Elle sera reçu en début de semaine par Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la mairie de Paris, en charge de l'urbanisme et des relations avec le terrain des arrondissements.

    Il sera entouré des Maires-adjoints concernés, notamment Frédéric Hocquard en charge du tourisme et de la nuit et Olivia Polski commerce/artisanat. Il nous semblerait tout indiqué que l'adjointe à la santé Anne Souyris et le garant de notre sécurité Nicolas Nordman soient également présents ou, pour le moins, impliqués. Nous en avons eu confirmation pour M. Nordman. Mme Souyris sera vraisemblablement présente ou en tout cas représentée.

    Les associations ont formé leur délégation : elle est composée de sept membres désignés principalement en fonction de leurs compétences. Une plateforme revendicative a été élaborée par le collectif et communiquée à M. Grégoire. Télécharger ici

     

     

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    Grégoire emmanuel la croixEmmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris (Photo La Croix)

     

     

    La réponse à la lettre ouverte "RendezNousParis" du 21 septembre à Anne Hidalgo des associations parisiennes d'habitants regroupées dans une démarche "Vivre Paris !" est arrivée le jour même : le "Premier Ministre" de l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris, qui a l'urbanisme dans ses attributions, propose de recevoir une délégation des représentants du mouvement.

    A la mairie de Paris, l'urbanisme recouvre les permis de construire et le paysage de la rue, dont le règlement des étalages et des terrasses est devenu depuis le dé-confinement et les décisions de la Maire de Paris "le dérèglement de l'étalement des terrasses", comme nous l'avons longuement expliqué et regretté dans notre lettre.

    M. Grégoire sera accompagné des Adjoints concernés. Gageons qu'il s'agira d'Olivia Polski en charge du commerce et de l'artisanat et de Frédéric Hocquard, en charge du tourisme et de la nuit. On regrettera une fois de plus qu'il n'y ait aucune délégation à la qualité de vie des parisiens et à la santé publique. Elle seraient pourtant utiles dans les circonstances actuelles. Notre délégation aura vocation à rétablir un équilibre qui fait aujourd'hui cruellement défaut.

    On salue la réactivité du Premier-adjoint et on l'en remercie. Les associations doivent constituer leur délégation et trouver une date. Il faut rappeler à ce propos que nous sommes tous animés du désir d'aider une profession à surmonter la crise du COVID mais que nous sommes attentifs au respect de notre environnement, de la santé des citoyens et de leur droit au sommeil.

    GS

     

     

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    Terrasse pl fontaine timbaud 17 09 20 chalengesTerrasses place de la Fontaine Jean-Pierre Timbaud (XIe), 17 septembre 2020  (Photo Chalenges)

     

     

    L'essentiel de ce que la société civile parisienne compte de citoyens mobilisés contre la politique d'abandon de l'espace public aux bars-restaurants en cette période de post-confinement, s'est retrouvé pour signifier à la Maire de Paris Anne Hidalgo et à ses Adjoints ses préoccupations face à ses déclarations récentes à la presse.

    Ces parisiens rassemblés dans leurs associations de quartiers et représentées par elles demandent à être reçus par la Maire de Paris par la lettre ouverte qui suit :

     

    EXTENSIONS  de  TERRASSES  à  PARIS  jusqu'en  JUIN  2021

    LETTRE  OUVERTE à Anne HIDALGO

    Les associations de riverains et d’artisans parisiens demandent à être reçues d’urgence par la Maire de Paris

     

    De nombreuses associations de la société civile, représentantes de riverains, d’usagers de l’espace public, d’artisans parisiens, demandent à être reçues par la Maire de Paris à la suite des annonces faites en matière de terrasses et de piétonisation.

    Ces décisions, présentées hier comme des mesures de compensation temporaire à la fermeture d’établissements pendant la période de confinement, sont aujourd’hui énoncées comme pérennes. Une modification du Règlement des étalages et terrasses, dont les conséquences risquent d’être très dommageables aux riverains et aux artisans, est en effet annoncée.

    Dans un contexte où les Parisiens ont besoin d’apaisement, de solidarité et de proximité, les signataires regrettent la brutalité et la verticalité de la méthode mise en œuvre, qui se traduit par l’éviction des maires d’arrondissement et par la mise à l’écart des associations représentant les habitants et une multitude de professions.  Aucune organisation professionnelle n’a été entendue à part celles des Cafés Hôtels Restaurants… Tout cela est en totale contradiction avec les promesses d’une politique plus participative.

    Les signataires déplorent l’incapacité de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police à faire respecter la « charte des engagements » et donc leur impuissance à protéger les Parisiens contre les risques sanitaires et les nuisances générées par les terrasses « éphémères ». Ils s’inquiètent en effet d’une dérégulation encore moins contrôlée de l’espace public, alors que les risques de propagation du coronavirus, les nuisances sonores, l’alcoolisation massive, les comportements antisociaux, ont redoublé avec l’entrée en vigueur de cette décision.

    En tant que citoyens, les signataires s’alarment d’un mouvement sans précédent de privatisation et de marchandisation de l’espace public parisien, ainsi que de sa totale soumission aux seuls intérêts privés des débits de boisson, au détriment des autres professions doublement pénalisées par la pandémie et les terrasses qui les privent d’espaces de livraison et de stationnement.

    Ils constatent enfin qu’une étape supplémentaire a été franchie dans l’exclusion de l’espace public des personnes à mobilité réduite, dont le droit de circuler est toujours plus entravé à Paris, au point d’être aujourd’hui remis en cause par l’élargissement des terrasses.

    Devant la gravité de cette situation, les organisations et citoyens signataires appellent la Maire de Paris à ouvrir dans les plus brefs délais des discussions concernant son projet.

    Paris, le 21 septembre 2020

    Contact presse :

    rendeznousparis@gmail.com

    Numéro de téléphone : 06 80 04 20 13

     

    Les associations signataires listées ci-dessous représentent tous les arrondissements de Paris (sauf le 15ème…) :

    Association Belleville Couronnes

    Association pour la Défense des Riverains et l'Animation du Quartier des Halles (ADRAQH)

    Association des Riverains du Canal Saint-Martin

    Association Fiers d'être Artisans IDF

    Association Habiter Paris

    Association Riverains  Sedaine

    Collectif Clichy-Blanche

    Collectif des Riverains de la place du Marché  Sainte Catherine

    Collectif Droit au Sommeil

    Collectif Nuisances Sonores

    Collectif rue Marie et Louise

    Collectif pour l'Amélioration du Cadre de vie du Quartier Belleville Saint-Maur

    Collectif Riverains Folie Méricourt

    Collectif Riverains Impasse Guéménée

    Collectif Riverains de la place Jean-Pierre Timbaud

    Collectif Riverains Jean-Pierre Timbaud

    Collectif Vivre République

    Réseau Vivre Paris ! (regroupe 20 associations présentes dans 18 des 20 arrondissements)

    Vivre le Marais ! Vivre Paris centre ! (regroupe des associations et collectifs de Paris-Centre)

  • Hôtel raoulÉtat actuel du portail de l'Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe)

     

     

    Nous en avons parlé à la veille des élections municipales et signalé l'intervention du Député Pacôme Rupin auprès de la Directrice de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) d'île-de-France, Karine Duquesnoy, pour lui demander de "prendre en charge la restauration du portail et redonner une auguste place à ce bâtiment". Aucune suite ne semble avoir été donnée à ce jour à cette démarche. (Article du 22/06/2019).

    Ariel Weil, alors candidat à la mairie de Paris-centre et concurrent de Pacôme Rupin, sans prendre d'engagement formel, s'était montré ouvert à une solution où la mairie de Paris ferait l'acquisition symbolique de ce monument pour en assurer la pérennité.

    Il est temps de donner du souffle à ce projet. Carine Rolland, qui a remplacé Christophe Girard au poste d'Adjointe à la culture à la mairie de Paris, devrait s'y intéresser aux côtés de notre nouveau Maire de Paris-centre Ariel Weil. Nous les prions de prendre connaissance de la demande en ce sens que nous adresse Michel Cribier, Président du conseil syndical de l'immeuble qui héberge le portail :

     

    Aujourd’hui, en saillie au 6 rue Beautreillis, dans le Marais (IVe), se dresse un curieux vestige dont l’état de décrépitude attire la commisération des promeneurs : c’est un portail isolé, enserré dans une maçonnerie largement fissurée juste encore suffisante pour le maintenir debout ; un figuier abrite le portail de son feuillage ; à son fronton une inscription en lettres jaunes se déchiffre à peine : Hôtel de Jean-Louis Raoul.

    Cet hôtel dont ne subsiste que ce portail, une ancienne horloge apposée à proximité et quelques garde-corps en fer forgé aux fenêtres de l’immeuble récent, a été construit par Paul Ardier, un ministre d’Henri IV en 1604. Il était un des tout premiers hôtels « entre cour et jardin » à être construit sur ce modèle que l’on retrouve à l’Hôtel de Sully. Au gré des successions il reste la propriété des descendants jusqu’à la Révolution où il est «partagé avec la Nation» car un de ses membres avait rejoint l’armée des Princes.

    En 1810 Jean-Louis Raoul (1751-1844), un fabricant de limes d’une qualité exceptionnelle, originaire de l’Aveyron, achète l’Hôtel aux aristocrates ruinés descendant du constructeur. C’est alors qu’il prend son nom actuel. L’Hôtel Raoul reste dans la famille des descendants de l’industriel, mais perd progressivement son lustre d’antan.

    L’Hôtel est démoli au début des années 1960, juste avant la loi Malraux de protection du Marais. Il est donc un des tout derniers hôtels particuliers à avoir subi ce sort funeste, mais l’intervention in extremis de M. Laprade, architecte des bâtiments de France, ne peut préserver que le seul portail.

    Juridiquement le portail reste donc la propriété des lointains descendants de M. Raoul. Il est aujourd'hui dans une sorte de déshérence et ses propriétaires en ont à un moment envisagé la démolition. Heureusement leurs requêtes réitérées en 2018 ont été refusées suivant en cela les vœux de la Commission du Vieux Paris qui, elle, demande son acquisition par la Ville.

    Les propriétaires sont d’accord pour le céder pour 1 €. C’est donc une somme symbolique qui permettrait à la Ville d’en avoir la propriété et d’en assurer l’entretien, la mise en valeur et la protection. À défaut, la dégradation du portail contraindra à une démolition qui privera le quartier et Paris d’un vestige et d’une curiosité historique de grande valeur pour les riverains et les visiteurs. Ainsi durant l’été dernier pas moins de 2 à 3 groupes avec conférencier s’arrêtent par jour devant ce vestige, sans compter ce jeu de piste où les participants doivent trouver l’heure indiquée par l’horloge aux dauphins.

    Une pétition demandant cette acquisition par la Ville a déjà été signée par plus de 725 personnes.

    Michel Cribier

    Pour en savoir plus : Hôtel Raoul, par Michel Cribier

     

     

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    Terrasse espacée le parisien 30 05 20
    "Terrasse étendue" fin mai 2020 (Photo "Le Parisien")

     

     

    Le journaliste Jean-François Leguil-Bayart, signataire de l'article paru ce 10 septembre sur Médiapart, a la dent dure à l'égard de la Maire Anne Hidalgo et du Préfet Didier Lallement. Mais si le jugement est teinté de parti-pris, le style est séduisant et les faits sont là. Nous les avons nous-mêmes relatés : débordements au canal St Martin, aux Halles, à la Butte aux Cailles, nuits chaudes et alcoolisées à Oberkampf/Jean-Pierre Timbaud, place du Marché Ste Catherine, rue des Archives et le COX, le WHO's et le Gibus…. La liste est longue avec partout des manquements à la charte que les exploitants ont signé à deux mains en sachant qu'ils ne la respecteraient pas.

    L'article de Jean-François Leguil-Bayart sur Médiapart

     

  • Ste catherine aquarelle decoudun
    Place du Marché Ste Catherine "avant" ; aquarelle de Jean-Charles Decoudun, janvier 2006.

     

     

    En réponse aux nombreuses plaintes des riverains de la place, résumées dans un manifeste de Patrick Broders, président-fondateur du comité d'aménagement de la place, le Maire de Paris-centre Ariel Weil vient d'enjoindre par écrit et fermement aux bars-restaurants de la place de respecter les conditions imposées par la "charte COVID" qu'ils ont accepté de signer pour bénéficier des avantages qu'elle leur offrait (télécharger courrier Ariel Weil).

    Weil lettre bandeau

    Ariel Weil s'appuie sur l'autorité d'Emmanuel Grégoire, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge de l'urbanisme, d'Olivia Polski (Adjointe au commerce), Nicolas Nordman (sécurité, DPSP…) et Frédéric Lénica Directeur de cabinet de la Maire de Paris, sur les pouvoirs de Didier Lallement, Préfet de police de Paris… pour signifier aux établissements qui se sont lancés à l'assaut de la place et des rues affluentes avec leurs terrasses, l'obligation ;

    • de libérer le terre-plein de la place, occupé par des tables et des chaises "pléthoriques, incompatibles avec un cadre de vie apaisé" de jour et de nuit, sources de "nuisances sonores intempestives", le 30 septembre 2020 au plus tard,
    • de  "retirer tout mobilier urbain gênant l'accès des riverains à leurs portes d'immeubles ainsi que les voies pompiers"
    • de "respecter les principes de la charte des terrasses" qui ont été approuvés avec la signature de la charte
    • de veiller aux horaires de fermeture des installations éphémères (22h00), "qui n'ont pas été respectés".

    Le Maire demandera "la fermeture administrative" des établissements qui ne respecteraient pas les règles de sécurité et "la suspension des autorisations des terrasses initiales" à ceux qui se signaleraient par des nuisances sonores inacceptables (NB : des capteurs BRUITPARIF sont en place pour des mesures objectives).

    La lettre du Maire se termine par l'affirmation "qu'il ne lui serait pas agréable d'atteindre ce stade ultime mais qu'il ne pourra en être autrement tant que le quartier n'aura pas retrouvé une atmosphère sereine".

    Les habitants de la place et du secteur ont réagi très favorablement à la lecture du courrier du Maire car il porte un coup d'arrêt à une dérive intolérable et définit les principes d'un retour à une situation normale. Il reste la crainte cependant que la place ne retrouve pas l'état qui a été le sien au moment où la mairie a imposé que les terrasses n'aillent pas au-delà des croisillons métalliques qui ont été installés pour contenir les terrasses. 

    Le hasard fait que ce même 4 septembre 2020 où nous recevions la copie de la lettre du Maire, les riverains par la voix de Patrick Broders s'adressaient à lui pour lui dire qu'ils "demandent un retour – sans extensions – aux autorisations de terrasses délimitées par les croix de Saint André implantées sur la place du Marché Sainte Catherine ainsi qu'une attention particulière pour les implantations des rues adjacentes".

     

    (*) Le terme désigne un bruit discordant généré par de nombreuses personnes, du tapage ou encore du bruit accompagné de désordre (Wikipédia)

     

     

     

  • Ste catherine place occupée   28 08 20Occupation du terre-plain central de la place du marché Ste Catherine (IVe) (Photo VlM/PB)

     

    On s'y attendait : Anne Hidalgo a annoncé cette semaine la prolongation jusqu'en juin 2021 des mesures applicables aux terrasses des bars-restaurants. Le principe reste le même : les établissement font "leur marché" sur l'espace environnant en occupant la portion de l'espace public qui les intéresse !

    La protestation est immense. Les habitants font figure de sacrifiés sur l'autel des commerçants car la preuve est faite notamment de la Butte aux Cailles (XIIIe) aux rues agitées du quartier Oberkampf (XIe), aux Halles (1er) et dans le quartier Montorgueil/Greneta (IIe), que les conditions imposées aux commerçants par la charte COVID  ne sont pas respectées.

    Patrick Broders, président du comité d'aménagement de la place du marché Ste Catherine dans le IVe, décrit pour sa part la situation en s'adressant par écrit au Maire de l'arrondissement Paris-centre Ariel Weil  :

     

    "L'accaparement de l’espace public est totalement démesuré et hors tout accord avec les autorités sauf à ce que l’on nous le dissimule ! Le brouhaha  ambiant est épouvantable dans les appartements sous les 300 fenêtres des riverains. 

    C’est un véritable scandale aussi bien sanitaire (au sens large du terme) qu'écologique : que fait-on vraiment ici pour préserver les riverains, espèce en voie de disparition ! Et je ne vous parle pas encore de la gestion sanitaire des cuisines et des nuisances engendrées dans les parties communes des immeubles de la place : c’est une véritable catastrophe et le manque de réaction VÉRITABLE des services publics n’a d’égal que l’outrecuidance des restaurateurs qui se croient ABSOLUMENT TOUT PERMIS !
     
    Peut-on encore espérer quelque chose d’efficace de la part de la mairie (les accès des secours ne sont eux-mêmes absolument pas respectés ) ? Permettez-nous de commencer à en douter à la vue de tous ces échanges épistolaires dont les restaurateurs se moquent éperdument !
     
    Entendez ici un cri de désespoir largement partagé par l’ensemble des habitants de la Place du marché Sainte Catherine et des rues avoisinantes (Jarente en particulier)".
     
     

    Il fait oralement une constatation amère : il y a à l'Hôtel de Ville auprès d'Anne Hidalgo une Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui défend les intérêts des marchands et des artisans, un Adjoint Frédéric Hocquard qui s'occupe du tourisme et de l'activité nocturne. Tous deux prêtent une oreille attentive aux revendications des bars-restaurants. Qui se préoccupe de la qualité de vie des parisiens, de leur tranquillité, de leur sommeil, mis à mal par les récents événement ? Personne !

    Il convient pourtant de faire la part des choses. Les annonces de la Maire de Paris visent à sauver l'essentiel des 8.000 bars-restaurants de la capitale, une activité économique à laquelle les parisiens sont attachés, quand ils n'ont pas de raison de souffrir de leur présence et c'est souvent heureusement le cas.

    Emmanuel Grégoire, Premier Adjoint auprès de la Maire de Paris, a pris le soin de préciser que l'heure de fermeture des terrasses restait 22h00, que le contrôle du bruit serait renforcé et que les amendes seraient portées de 138 à 500 €.

    Sur de telles bases il pourrait y avoir consensus. Mais tout repose sur la bonne foi des acteurs. Si les commerçants trichent, comme nous en faisons le constat là où existent des conflits, si les forces de l'ordre restent les bras ballants, tergiversent ou procrastinent, c'est la guerre assurée, une guerre qui est appelée à durer avec ses batailles, ses drames, ses implications judiciaires.

     

    OberkampfIntervention récente des forces de l'ordre rues Oberkampf, St Maur, JP. Timbaud (XIe)

     

    C'est pourtant  à la paix que nous aspirons. Le Maire d'arrondissement en détient les clés. Il doit identifier les points sensibles de son territoire et y concentrer les moyens d'intervention et de sanction de la DPSP et de la Police nationale pour contraindre les exploitants à respecter les règles. A défaut, il ne serait pas digne de notre confiance et de notre estime.

    S'agissant de la place Ste Catherine, nous lui rappelons qu'on a affaire à un site patrimonial remarquable équipé des moyens de mesurer objectivement le bruit et de sévir en conséquence. L'occupation du terre-plain central par les restaurants n'est pas acceptable. Nous demandons que le Maire obtienne sans délai sa libération totale et définitive.

    Nous nous efforçons d'apporter une vision apaisée du conflit. Cependant si aucun résultat n'était au rendez-vous nous rejoindrions la foule des mécontents dans une démarche protestataire, collective et judiciaire. Les jours qui viennent nous éclaireront sur la vraisemblance ou  non d'une possibilité d'apaisement du conflit actuel.

    GS
     
  • Adraqh 1Terrasse "COVID" dans le quartier des halles (Photo VlM/ED)

     

     

    Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) nous prient de diffuser le message qu'ils adressent aux autorités de Paris-centre, Maire de l'arrondissement, Directeur de la DPSP (police municipale) et Commissaire central de police :

     

    Mesdames, Messieurs,
     
    Nous sommes saisis ce jour par de nombreux riverains des Halles.
     
    La fête bat son plein pour les TV spectateurs de football Ligue des Champions qui se déroule en ce moment. Les terrasses et leurs abords sont pleins à craquer. Dans ces conditions nous vous alertons à nouveau tout d'abord sur le bruit insupportable qui émane de ces bars ou les supporters crient sans arrêt et ensuite font éclater des pétards jusque tard dans la nuit.
     
    Ensuite nous sommes étonnés compte tenu des dernières directives dites sanitaires de la Préfecture de voir des terrasses entières sans masques avec des gens au coude à coude  sans qu'aucun rappel à la loi ne soit fait alors que des riverains tranquilles qui passent à côté de ces terrasses reçoivent au même moment des PV pour non port du masque !
     
    Une situation hors du commun, vous en conviendrez qui ne va pas dans le sens de l'égalité des droits des citoyens et qui exacerbe les tensions. Nous vous demandons instamment de procéder aux actions nécessaires pour le retour à une situation acceptable pour les milliers de riverains des Halles.
     
    Ci-joint des photos des groupes de joyeux supporters. Zones concernées: rue de la Truanderie, rue de la Cossonnerie, rue Saint Denis, rue du Jour. Non exhaustif.
     
    Respectueusement vôtre.
     
    Emmanuel Duprat                                                       Claude Philippe
    Président ADRAQH                                                     Secrétaire Générale ADRAQH
     
  • Ste cath Espace general et Bancs publics privatisés rédPlace du Marché Ste Catherine : mainmise des bars-restaurants sur le terre-plain, l'espace et les bancs publics (photo VlM/PB)

     

     

    L'avocate des riverains vient d'adresser un courrier recommandé A/R à la Maire de Paris, préalable à une requête auprès du Tribunal Administratif en vue d'invalider ses mesures de dérégulation de l'espace public.

    Ce qui est demandé à ce stade :

    • faire retirer les tables installées sur le terre-plain central de la place
    • se conformer aux aux arrêtés et règlements en vigueur
    • dépêcher les agents municipaux pour contrôler les distances d'emprise sur la voie publique et des directives pour la lutte contre le Covid 19
    • retirer l'autorisation de terrasse aux établissements ne respectant pas les obligations de la charte

     

     

  • Ste catherine ducoudun redLa place du Marché Ste Catherine, aquarelle, par courtoisie de l'auteur Jean-Charles Decoudun

     

     

    Il y a maintenant sur la place environ 500 couverts dressés dès le lever du jour pour permettre  d’assurer un ou deux services quotidiens, midi et soir. Vous imaginez ??

    En l’espace d’un clin d’œil et sous les yeux d’une Mairie qui parait totalement impuissante en face des restaurateurs sans scrupules, la Place du Marché Sainte-Catherine a été comme « privatisée » et elle est devenue l’une des plus grandes cantines à ciel ouvert de Paris. Tout est confisqué !

    Les promeneurs ne peuvent plus s’asseoir sur les bancs publics pour se reposer, lire ou rêver sans devoir s’excuser auprès des clients attablés à moins de 50 cms d’eux. Bonjour l’ambiance et la sécurité sanitaire !

    Les mamans ou les papas doivent faire du gymkhana  avec leurs poussettes ou leurs caddies. Les enfants qui sont maintenant bannis de la Place ne peuvent plus jouer tranquillement comme ils le faisaient autre fois : adieu les petites courses folles, adieu les jeux de ballons et de chats perchés sur les plots. Les touristes, eux, n’ont plus le droit de découvrir cette petite place merveilleuse qui contribuait à faire la renommée du Marais.

    Tous sont donc laissés pour compte : les familles du quartier, les "vieux", les enfants, les handicapés, les passants :  tous ont été chassés !!  Circulez, il n’y a plus rien à voir…. Par contre il y a « à boire et à manger » si vous en avez les moyens ! …et tous ces riverains « travailleurs du jour » qui veulent dormir la nuit ou « travailleurs de la nuit » qui aspirent à se reposer le jour… ils n’en peuvent plus !

    Les riverains ? parlons-en. Pour eux c’est triple voire quadruple peine ! …et s’ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à aller habiter ailleurs ! D'abord ils ne peuvent plus rentrer chez eux sereinement sans se faufiler entre les tables et devoir s’excuser auprès des clients eux-mêmes attablés, pour atteindre l'entrée de leurs immeubles.

    Ensuite, leurs 350 fenêtres donnant sur la place sont définitivement condamnées à rester fermées nuit et jour pour éviter l'énorme brouhaha généré par ces 500 couverts et les conversations, ponctué par la musique des baladins, le tout amplifié par la caisse de résonance formée par les immeubles de la Place du Marché Sainte-Catherine.

    Enfin ils subissent toutes les nuisances possibles à l’intérieur de certains immeubles, puisque les cuisines minuscules installées dans les caves ou dans les arrière-boutiques et qui avaient déjà du mal à servir autrefois la cinquantaine de clients attablés sur les espaces de terrasses autorisés, doivent maintenant en servir chaque jour le triple ou le quadruple.

    Mais tout cela n'est autorisé ( ??) que jusqu'à 22 heures, direz-vous ! Peut-être mais ce n’est pas du tout le problème : LE PROBLEME c’est « TOUT  l’ESPACE NUIT et JOUR »… … car c’est aussi oublier qu’à partir de 22h00, c'est la valse des guéridons et des chaises qui prend le relai sur le terre-plein central.

    …. Et sur les terrasses, dont les 2,50 m d’espace autorisé (délimités par des croix de Saint André) sont largement dépassées, le service continue jusqu'à pas d'heure… et sur le coup de 02h00 du matin, alors que les conséquences de ces implantations sauvages devraient avoir disparu, les clients éméchés prennent le relais en terminant leur nuit sur les bancs publics (les même bancs « confisqués » que ceux de tout à l'heure) avec force éclats de voix, chansons, vociférations quand ils n’urinent pas sur les soubassements des immeubles.

    Mais que fait la mairie ? Serait-elle dépassée par cette sauvagerie ? (on aimerait des explications !). Et que fait la Police ? Pas grand-chose, hélas, devant cet état de non droit et de laxisme avéré des autorités normalement compétentes. Et si l’une comme l’autre prétendent « tout faire » pour éviter ces abus et ces débordements, on aimerait les croire mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’est suivi d’aucun résultat tangible.

    Ce  « commerce sauvage » et cette « prise de liberté  de quelques uns »  privent TOUS LES AUTRES  (sans exception) de leur propre liberté, de leur tranquillité et de TOUS LEURS AUTRES DROITS qu’une municipalité responsable est supposée devoir leur garantir.

    Madame la Maire Anne Hidalgo, Monsieur le Maire Ariel Weil, répondez s’il vous plait !… car on espère encore pouvoir compter sur vous !

    S’il vous plait, rendez-nous nos modestes « droits de vivre » de simples citoyens, de simples parisiens, de simples piétons, de simples riverains, de simples touristes attachés à la beauté et à la sérénité (provisoirement ?) perdues des lieux

    On vous remercie par avance !!

    Patrick Broders

    Président d'honneur et fondateur du “Comité d’aménagement de la Place  du Marché Sainte Catherine"