Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

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    SimondonPaul Simondon, élu du Xe arrondissement (Canal St Martin), a été conseiller auprès de la Maire du Xe, en charge des déplacements, de l'espace public, de l'urbanisme et de la propreté avant d'assumer en 2018 la délégation à la propreté auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo (Photo VlM)

     

     

    Il fait peu de doute que la propreté sera au cœur de la campagne des élections municipales de 2020. Nous l'avons rappelé à M. Simondon qui nous a reçus ce jour en compagnie de son conseiller Xavier Simonin. Il avait pris connaissance de l'article et des recommandations que nous avons publiés à ce propos le 3 mars sous le titre "Le nouveau plan propreté de la mairie de Paris suffira-t-il à redresser l'image de la Ville ?"

    Averti et conscient de l'importance de notre association, de ses ramifications et de son implication dans la vie parisienne dans son ensemble par son attachement à la mouvance "Vivre Paris !", il accepte notre invitation à l'AGE (assemblée générale extraordinaire) que nous tiendrons le 4 avril en mairie du IVe. Il sera notre invité d'honneur pour nous informer des récents développement de sa délégation et de ses moyens techniques et humains au service de la Ville. Il répondra ensuite aux interrogations de la salle.

    Gérard Simonet

     

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    Moscot 2Boutique d'optique Moscot, 26 rue du Temple (IVe). Sont critiquables la couleur jaune vif, et la taille monumentale des lettres de l'enseigne parallèle. Satisfecit à l'inverse pour l'enseigne "en drapeau" discrète et élégante.

     

     

    Le règlement du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, qui date de 1996 mais reste en vigueur, stipule que les couleurs des devantures dans le Marais sont libres mais exclut qu'elles soient "criardes". Il exclut aussi la présence d’éclairages néon.

    Cet opticien (un de plus mais pourquoi pas ?) a décidé de provoquer la galerie en s'affranchissant de ses obligations esthétiques. C'est à nos yeux plus grave qu'une infraction, c'est de la sottise. En effet, si le Marais est recherché c'est en raison de l'élégance de son architecture et du décor que constitue le linéaire des boutiques avec leurs devantures. Chacune d'elle contribue à la beauté de l'ensemble dont elle doit se sentir solidaire. Rompre avec cette règle de conduite c'est pour le commerçant se tirer une balle dans le pied…

    Il y a dix ans, on aurait signalé la chose à l'ABF (architecte des bâtiments de France). Sophie Hyafil, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, serait intervenue. D'ailleurs, la transformation d'une devanture doit faire l'objet d'une demande d'autorisation à la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris et l'ABF est dans la boucle. On est en droit de croire que sa remplaçante, Samanta Deruvo, a eu ce dossier sur son bureau et a zappé, sachant qu'elle en a trop à examiner avec peu de moyens et que son avis est de moins en moins regardé.

     

  • St martin st merri

    Espace libre au carrefour des rues du Cloître St Merri et St Martin dans le IVe. Un mur-pignon affreusement tagué auquel la copropriété ne veut pas toucher…

     

     

    Jean-Louis Missika est Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme et de l'architecture. C'est quelqu'un qui aime étonner. C'est ce trait de caractère qui l'a sans doute poussé à lancer un projet par arrondissement "pour embellir Paris". Et comme c'est dans l'air du temps, il a  affirmé que ce projet serait conduit sur un mode participatif avec les parisiens.

    Chaque arrondissement a sélectionné un site à améliorer. Dans le IIIe, le choix s'est logiquement porté sur les abords du gymnase Michel le Comte. Dans le IVe c'est cette sorte de placette qui a été retenue.

    Les riverains au préalable s'étaient prononcés par vote sur un nombre important de projets. On connaissait donc a priori le choix des habitants. On ne leur a pourtant pas laissé le bénéfice de leur décision : un jury de 25 personnes qualifiées constitué par la mairie de Paris a été chargé d'examiner ces projets et de se déterminer, sans réelle considération pour le choix des citoyens… 

    Nous avons accepté l'offre qui nous a été faite d'être membre de ce jury. Il s'est réuni le lundi 18 mars sous la présidence de Christophe Girard, Maire-Adjoint en charge de la culture auprès de la Maire de Paris, en présence de Claire Germain, directrice des affaires culturelles de la Ville, et du Maire du IVe Ariel Weil.

    Il a fallu toute la maestria et le sens de l'humour de Christophe Girard pour régler l’embrouillamini qui a suivi le premier tour. Le choix de habitants, un rhinocéros stylisé, sobre et viril, grandeur nature ou  presque, installé sur un socle en pierre au milieu de la place, n'a recueilli que la voix solidaire mais solitaire de Vivre le Marais !

     

    St merri pastel

    "Nos curieux voisins", le choix de Christophe Girard Adjoint à la Culture de la mairie de Paris

     

    Le choix soutenu par Christophe Girard, "nos curieux voisins", un décor pastel  dont l'intention est de "sublimer la beauté d'un paysage quotidien", à son grand désappointement n'a pas obtenu la majorité qui est allée à "Six Mètres Cubes", un socle minéral qui supporte une série de neuf "œuvres contemporaines diverses" qui permutent tous les trois mois.

     

    St merri cube

    Le lauréat : "Le Socle" et  une des 9 œuvres

     

    Le président a alors fait remarquer qu'il convenait de choisir non pas un seul mais deux projets car les ABF (architectes des bâtiments de France) ont leur mot à dire et ont émis un avis défavorable sur le projet élu. Sachant que notre rhinocéros était hors course, nous avons en notre âme et conscience soutenu le choix du président Christophe Girard "nos curieux voisins", qui s'est donc affirmé comme un recours dans la mesure où les ABF ont émis un avis favorable à son sujet.

    L'affaire n'est donc pas encore tranchée entre ces deux projets qui restent dans la course. On attend par ailleurs et avec intérêt de savoir de quel genre d'embellissement le gymnase Michel le Comte va bénéficier dans le IIIe… Mais là nous ne sommes pas dans le jury.

    GS

     

  • Chauffage terrasse 1
    Batterie de "parasols" de chauffage au gaz sur la terrasse d'une nouvelle brasserie du IVe (photo VlM)

     

     

    Nous sommes au lendemain de la grande manifestation internationale "La marche pour le climat" dont les jeunes, à Paris notamment, ont pris une part significative avec des slogans en soutien à l'action sociale des gilets jaunes et en direction aussi du gouvernement pour exiger des mesures radicales en faveur du "climat".

    Leur jeune âge nous rend leur démarche sympathique. au point d'en oublier l'incohérence immanente qui réside dans le fait qu'ils soutiennent deux démarches contradictoires. "Agir pour le climat" : sont-ils prêts à renoncer au smartphone et à la trottinette électrique car ces accessoires fonctionnent sur des batteries qu'il faut fabriquer et une électricité qu'il faut produire ? Doivent-ils renoncer à découvrir  le monde car le fioul que consomment les avions produit massivement le CO² qui alimente l'effet de serre ? La liste de ces interrogations est longue, la réponse est douloureuse….

    Quant à leurs aînés, dont certains manifestent par procuration, on les entend peu dénoncer les bateaux de croisières qui ressemblent à des îles flottantes dont la consommation de fioul lourd est elle aussi responsable de l'effet de serre et de la pollution de l'air dans les ports.

    Dans de nombreux domaines, que nous soyons jeunes ou vieux, notre attitude est plein de contradictions. La lutte contre le dérèglement climatique passe  par une rationalisation de nos comportements. A commencer par les voitures.


    DusterSUV/Cross Over  Renault "Duster"

     

    Alors Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault en 2013 déclarait qu'il y avait urgence à développer une voiture consommant 2 litres d'essence aux 100 km. Constructeurs et consommateurs ont fait la sourde oreille et l'industrie de l'automobile a été florissante en 2018 avec des voitures du type SUV sur-équipées, dont l'attrait principal est de ressembler à des véhicules tout terrain qui sont lourds, alors que la sagesse écologique voudrait qu'on aille vers des véhicules simples, dépouillés et très légers.

    Autre constatation autour de nous : tous les cafés-restaurants de Paris qui le peuvent ont une terrasse chauffée, à l'image de celle que nous avons photographiée. Quand c'est au gaz, elle chauffe l'atmosphère et produit du CO². Quand c'est électrique, il n'y a pas d'émanation localement mais c'est de l'énergie qu'on gaspille et de l'électricité qu'il faut produire dans un ailleurs qui se trouve à son corps défendant pollué. 

    Le passage au "tout électrique" suppose qu'on sache produire du courant dans les règles de l'art écologiques. Soyons francs et directs : on ne sait pas le faire ! La prolifération des batteries fera un temps les affaires de la Chine, qui organise sa filière monopolistique de pays producteur des composants que sont  le lithium, le cadmium et les terres rares, au prix d'un ravage des paysages qui ne sera pas toujours toléré, même dans un pays où la soif de consommer fera oublier un temps l'environnement.

    Les éoliennes ont déjà provoqué en France la création de 1.000 associations qui s'opposent à leur implantation.  Leur empreinte carbone est considérable du fait de l'énorme plateforme en béton qui leur sert de socle.  Les panneaux solaires sont comme les éoliennes des sources intermittentes de courant, de piètre qualité environnementale. Nous sommes tributaires là encore de fournisseurs étrangers comme la Chine.

    Alors, que faut-il faire ?

    Vélo acquatique 1910Cette innovation a 110 ans. Faut-il la ressortir ? (Roger Viollet)

     

    Sans tarder réduire notre consommation énergétique : trajets voitures, déplacements avions/bateaux, chauffage résidentiel, isolation des locaux. Si c'est politiquement possible, revenir à la politique de hausse régulière du prix de l'énergie en veillant que le produit de la consommation par le prix unitaire du KWH reste à peu près constant.

    Lancer le programme déjà évoqué de construction d'un véhicule simple, léger, de faible consommation (2 litres/100 km ou moins) et en faire le produit de base pour les déplacements de ceux qui ne peuvent bénéficier de transports en commun, notamment en milieu rural.

    Maintenir les centrales nucléaires en activité aussi longtemps que notre économie n'aura pas trouvé son nouveau paradigme. Le coût de leur démantèlement n'existe que si on les démantèle, comme aurait dit La Palice. Contentons nous de les entretenir et notre électricité restera compétitive. En gagnant du temps, on peut aussi espérer que les chercheurs du monde entier trouveront dans les prochaines décennies la source miracle d'énergie que nous sommes incapables aujourd'hui d'imaginer.

    Et pour commencer avec le plus facile, demandons à nos municipalité de mettre un terme au scandale énergétique que constitue le chauffage de l'atmosphère sur les terrasses des cafés-restaurants…

    Gérard Simonet

     

  • St merri piscine école

    L'école St Merri et ses sinistres abords avant les travaux (Photo VlM)

     

     

    En réponse à notre article du 9 mars sur les "projets embellir Paris", Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous envoie des précisions que nous publions avec plaisir car elles nous éclairent sur un dossier qui a été de tout temps délicat. Il induit en effet un combat entre fonctionnalités et esthétique mais aussi entre les tenants d'un certain conservatisme de bon aloi dans le Marais et l'ouverture à l'architecture contemporaine (de bon aloi si possible…) :

     

    "A la demande du Maire du 4e arrondissement, je me permets d’apporter un rectificatif à votre présentation des travaux du multi-équipement Saint-Merri, réalisé il y a quarante ans par les architectes Roux et Lombard, et emblématique d’une époque qui n’est pas manifestement pas du goût de tous…

    Le programme de cette opération d’envergure menée par la Ville de Paris consiste principalement en la restructuration complète de la piscine, des bains-douches et des vestiaires du gymnase et en la rénovation partielle du groupe scolaire Saint-Merri Renard (avec notamment le remplacement des menuiseries bois sur cour et au 4ème étage sur rue et la création d’un jardin pédagogique sur la toiture terrasse du 5ème étage).

    Démarrés en août 2017, les travaux touchent d’ailleurs bientôt à leur fin. La piscine et les bains-douches seront rouvertes au public dès cet été tandis que le gymnase accueillera à nouveau les sportifs à la fin septembre.

    L’opération n’a donc pas vocation à améliorer l'esthétique de ce bâtiment mais vise essentiellement à améliorer le confort d’usage des équipements, leurs performances énergétiques et l’accès pour tous les publics. Toutefois, certains aménagements iront bien dans le sens d’une amélioration esthétique de ses abords jusqu’ici sombres, étroits et sales.

    D’abord, les grandes parois vitrées ouvrant sur le hall du bâtiment associées à un nouveau traitement des arcades apporteront lumière et visibilité à l’ensemble de la façade. Surtout, le Maire du 4e, Ariel Weil, a souhaité que l’espace soit dégagé devant le bâtiment, au niveau de la sortie de la voie souterraine des Halles, grâce à l’aménagement d’un véritable parvis. Ces travaux démarreront cet été pour une durée de six mois.

    J’invite toutes celles et ceux qui souhaitent en savoir plus à assister à la réunion publique qui se tiendra à ce sujet à la mairie du 4e arrondissement le 11 avril à 18h30.

    Cet aménagement contribuera certainement à embellir Paris, comme la démarche du même nom initiée par Anne Hidalgo. N’hésitez pas à aller voir les différents projets sur le site embellir.paris et à voter pour vos préférés.

    Ne doutons pas que Vivre le Marais et son président, qu’Ariel Weil a convié à participer au jury qui choisira le projet lauréat du 4e arrondissement, saura lui-aussi peser en faveur du plus beau projet.

    A suivre !

    Isabelle Knafou"

     

  • DPSP_en_patrouille

    Inspecteurs de sécurité de la DPSP mairie de Paris

     

     

    Nous avons reçu des appels ce week-end de résidents du secteur Turenne pour nous signaler une nouvelle vague d'affiches sauvages "tapis d'orient" autour du point de déballage situé au 3 rue du pas de la Mule (IVe). On se souviendra qu'il s'agit du local qui abritait la boucherie Gillot qui a cessé son activité l'an passé au mois de juin.

    L'information nous est parvenue dimanche. Elle a été transmise à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui a immédiatement réagi en détachant sur place une patrouille. Elle a procédé à l'enlèvement de 82 affiches déposées illégalement sur
    le mobilier urbain de la Ville. Le chef d'équipe a pris contact avec le contrevenant présent au
    3 rue du pas de la mule. Son identité a été relevée afin d’établir un constat de recouvrement d'affiches et faire ainsi payer le commanditaire pour cette intervention.

    Affiche pas de la mule

    Il s'agit une fois de plus de "tapis d'orient". Des remises alléchantes dont on ne dit pas à quel prix elles s'appliquent, une indication de provenance qui joue sur la référence aux douanes alors que le bâtiment entrepôt des douanes de Paris  "n’a aucun lien avec les douanes.  Il s’agit d’un ­bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. (SOS Conso Le Monde 23 mars 2015).

    Nous rendons hommage à la rapidité d'intervention de la DPSP qui préfigure la police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait l'annonce récemment, en espérant qu'elle parvienne à éradiquer le phénomène de ventes au déballage basées sur l'affichage sauvage. Les parisiens ne veulent plus de ces panneaux agrafés sur tout ce que la ville comporte de poteaux ou potelets qui ont pour but d'ameuter les foules. Les annonceurs, là encore, doivent se le tenir pour dit !

     

  • Gymnase michel le comte embellir paris

    Gymnase Michel le Comte, carrefour Temple/Michel le Comte (IIIe)

     

     

    Le Marais paye lui aussi son tribut à la laideur. Le IVe a l'école/piscine Saint Merri, conçue pour être avant-gardiste mais qui défigure toute une portion de la rue du Renard. Cette rue nous offre heureusement à quelques encablures un duo d'immeubles Art Nouveau et Art Déco qui semblent là érigés l'un contre l'autre pour illustrer trente années de création en matière d'architecture comparée.

    Renard 12 synd épicerie française et renard 10

    Les travaux engagés pour améliorer l'esthétique du bâtiment en béton qui abrite l'école, contemporain du centre Beaubourg, ses abords et les cheminements  apporteront sans doute un réponse. Sera-t-elle à la hauteur des attentes ? La mairie du IVe s'y est investie sur deux mandatures successives. Nous saurons bientôt si son engagement est venu à bout de la laideur congénitale de l'édifice.

    Dans le IIIe, la palme de la laideur va incontestablement au gymnase Michel le Comte qui date des années 80. Son préau et la dizaine de colonnes qui le délimitent en font un espace rebutant, désordonné et sale. Les commerces qu'il abrite ne sont pas mis en valeur. C'est finalement le centre des impôts qui s'en sort  le mieux car il s'est étendu en absorbant l'espace jusqu'aux colonnes dont on ne voit que le demi cercle extérieur. 

    On dit depuis longtemps que le bâtiment dans son ensemble devrait subir un lifting. Il y a quelques années, le Maire Pierre Aidebaum l'avait fait ravaler. On s'est accordé à dire qu'il n'était pas devenu plus beau mais qu'il était moins laid…

    Le sujet refait surface à propos du projet d'Anne Hidalgo "Embellir Paris" (à consulter)" dont on découvre qu'il s'intéresse à notre gymnase. Pour en faire quoi ?

    Le site de la mairie de Paris propose quelques idées (à feuilleter). Rien de bien créatif. Quelques coups de peinture plus ou moins farfelus. A titre d'exemple….

     

    List_16x9_capture_decran_2019-02-28_a_16.42.49_51d64Le gymnase Michel le Comte revisité en rose bonbon…

     

    Exprimez votre avis. On va s'efforcer de guider le projet vers quelque chose de raisonnable, en accord avec notre Maire. Il a vu juste avec les trois fresques de Sempé, Combas et L. Hours qui rehaussent le décor de lieux du IIIe qui en avaient besoin. On ne croit pas qu'il accepte de céder aux facéties déjantées de gens qui ne pensent qu'à se faire remarquer.

    GS

     

     

  • Brigade urgence propretéBrigade urgence-propreté (Photo mairie de Paris)

     

     

    Ceux d'entre nous qui bénéficient d'une expérience professionnelle dans de grandes entreprises savent que face à une difficulté majeure, quelques fois insurmontable, le management se doit de présenter un "plan d'action" et des mesures pour l'implémenter. On n'est pas sûr du résultat mais il faut de l'action pour obtenir, de la part de ceux qui jugent, de la bienveillance et du temps.

    C'est peu de dire que la Mairie de Paris s'est construit une mauvaise image en matière de propreté et elle en est responsable car elle a concentré ses moyens financiers sur d'autres dossiers qu'elle avait jugé au départ plus importants. A l'approche des élections municipales de 2020 elle doit convaincre qu'elle est prête à modifier ses priorités, qu'elle prend le dossier au sérieux et qu'elle est capable d'amener Paris au niveau des grandes villes qui ont su le traiter.

    Elle vient d'annoncer un plan sous le titre "De nouvelles mesures pour la propreté". Il s'agit principalement de l'extension du nombre de "brigades urgence propreté" déjà expérimentées dans les arrondissements du nord, de nouvelles poubelles et de la répression des infractions (jets de mégots par exemple). 

    Les parisiens approuvent ces mesures a priori mais ce ne sont pas les plans qu'ils vont regarder maintenant, c'est le trottoir, c'est l'état des murs et devantures tagués et recouverts d'affiches sauvages, du mobilier urbain (bancs publics, armoires électriques de commandes des feux, boîtiers électriques d'alimentation de l'éclairage, parcmètres, poteaux et potelets, plaques de rues, boites à lettres, tuyaux de descente d'eau….), tout un paysage de la rue que faute d'attention on a laissé se dégrader au point que la situation peut sembler irréparable.

    Il n'y a pourtant rien d'irrémédiable, il faut s'en donner les moyens en procédant à des arbitrages financiers pour que les améliorations ne viennent pas gonfler de déficit et la dette. Un nouvel élu en la personne de Paul Simondon a été nommé Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo pour relever le défi. Il est désormais sous les feux des projecteurs.

    GS

     

  • Sempé détLa très jolie fresque du Sempé, rue Froissart (IIIe), carrefour boulevard des Filles du Calvaire (Photos VlM)

     

     

    Nous nous excusons auprès de Jean-Jacques Sempé, dont nous aimons la délicatesse et le talent jusqu'à lui trouver une similitude dans les couleurs avec Raoul Dufy, et auprès de la Mairie de Paris, d'avoir manqué l'inauguration  le 16 février par Anne Hidalgo et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum de la fresque qui habille depuis lors un mur nu de la rue Froissart. 

    Franceinfo Culturebox en a fait un excellent reportage qui réserve une large place à la vie de l'artiste, à la jeunesse difficile qu'il a eue, et à sa carrière d'humoriste artistique.

    Sempé géné

    Vue de la fresque dans son cadre

     

    Il y a tout lieu de se réjouir que la Ville nous ait gratifiés de cette oeuvre décorative. Soucieux de perfection, nous formulons néanmoins trois remarques dont deux peuvent être exaucées : (1) la fresque aurait gagné à occuper une surface un peu plus grande sur son support (là, il n'y a plus rien à faire…), (2) le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs et (3) les tags hideux du rez-de-chaussée doivent disparaître. La Ville sait faire, on s'étonne qu'elle n'ait pas encore agi…

    GS

     

  • Haudriettes soleil d'hiver
    Eclairage public type "Marais"

     

     

    Frédéric Hocquard, Maire-Adjoint de Paris délégué à la nuit, président du "conseil de la  nuit", dont on a souvent regretté son attention insuffisante en faveur de la protection de la qualité de vie des parisiens a décidément pris un virage puisqu'il s'implique maintenant dans des activités d'intérêt général notamment l'amélioration de l'éclairage public.

    Le service de l’éclairage de la Ville nous invite à découvrir les dernières innovations en matière d'éclairage urbain. Pour nous convaincre des progrès réalisés dans ce domaine, des essais nous sont proposés sur trois voies parisiennes aux noms fort plaisants : rue de Croulebarbe, rue des Reculettes et place de la Bergère d'Ivry, toutes trois dans le XIIIe.

    La présentation se déroulera le mardi 13 mars à 19h30. Au programme :

    • détection de présence place de la Bergère d’Ivry ;
    • télégestion avec gradation des niveaux d’éclairement rue de Croulebarbe et détection de présence des retours piétons ;
    • comparaison des ambiances lumineuses et du rendu des couleurs des rues de Croulebarbe (LED) et des Reculettes (En Sodium Haute Pression).

    Si vous êtes intéressés, faites le savoir à Thierry Charlois, qui fait partie de la délégation de Frédéric Hocquard, en vous inscrivant par mail auprès de lui : thierry.charlois@paris.fr