Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Tapis orient 27 12 18

    Rue du Temple (IVe). La mystification autour de la vente de ces tapis a été analysée et dénoncée par Rafaële Rivais dans le blog SOS Conso du quotidien Le Monde en date du 23 mars 2015

     

     

    Au risque de leur faire une publicité qu'ils ne méritent pas, voici les affiches qui ont pullulé hier dans nos quartiers. Prévenue, la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la Ville de Paris s'en est saisie. Elle nous assure qu'elle "va intervenir pour retirer ces affiches et faire payer au commanditaire les frais occasionnés pour effectuer ces retraits".

    Nous apprenons vendredi 28 que 74 affiches ont été retirées rues du Temple, Rambuteau, Archives, Quatres Fils, Haudriettes, Sainte Croix de la Bretonnerie, Saint Merri. Un Constat de Recouvrement a été établi pour faire payer au commanditaire les frais engagés par la Ville pour retirer ces affiches. 

     

    Post-scriptum du 30 décembre

    Pendant ces trois jours de fin d'année, le marchand de tapis et la DPSP ont joué au chat et à la souris. Le marchand remettait les affiches en place quand les agents de la mairie les enlevaient. Au total, suivant la DPSP, ce sont 234 affiches qui ont été retirées et  confisquées rues du Temple, Rambuteau, Bretagne, Archives, Renard, Verrerie, Ste Croix, Vieille du Temple, Réaumur, Turbigo…. sans compter les affiches que les habitants ont enlevées eux-mêmes.

    Un jeu que la Mairie de Paris ne doit plus tolérer. Les moyens existent, il faut qu'elle se les donne. Merci en tout cas aux agents de la DPSP qui se sont mobilisés alors qu'ils étaient sollicités par ailleurs pour le maintien de l'ordre face aux manifestations qui sont devenues maintenant monnaie courante.

     

  • Arbalétriers

    Le passage des Arbalétriers, à hauteur du 38 de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

     

     

    Marie, une riveraine du passage, nous écrit en qualifiant de "grotesque" ce qui se passe à propos de ce passage qui, on le rappelle est privé, mais constitue avec ses maisons à encorbellement et sa chaussée pavée un des rares vestiges que nous ayons dans le Marais et à Paris des 14ème et 15ème siècles. On se souvient que c'est dans ce cadre en 1407 que fut assassiné le duc d'Orléans, par les argousins du duc de Bourgogne Jean sans peur au retour d'un rendez-vous galant avec la reine de France Isabeau de Bavière.

    Nous avons publié un article au mois d'août pour regretter que la remise en état de la chaussée ait été faite "à la hussarde" par le Centre Culturel Suisse sans qu'ait été respectée la procédure de déclaration préalable à la direction de l'urbanisme de la mairie de Paris et à l'ABF (architecte des bâtiments de France). Il a été reproché à la confédération suisse d'avoir sacrifié les pavés d'origine en les sciant par le milieu.

    La mairie de Paris et l'ABF ont choisi de fermer les yeux, préférant ne voir que le bon côté des choses à savoir la remise en état d'une chaussée en fort mauvais état. Tous les riverains n'ont pas été de cet avis. Certains d'entre eux ont adressé une protestation écrite à la direction de l’urbanisme. Les recours en la matière sont du ressort du Préfet de Paris/Île de France. Ses services ont été saisis. En réponse, un courrier envoyé aux protestataires pour leur apprendre que le centre culturel suisse avait déposé auprès de la mairie le 21 septembre une demande de régularisation, dont on voit d'ailleurs le panneau d'affichage sur le vantail de la grille.

     

    Panneau

    Le panneau. (Cliquer gauche pour agrandir)

     

    Une demande d'autorisation préalable qui intervient après l'exécution des travaux ! Même la presse suisse ne s'en est pas remise ! (PRO FRIBOURG, 14/09/2018)

    La préfecture de Paris-Île de France (qu'il ne faut pas confondre avec la préfecture de police), sous la signature de Raphaël Hacquin, Directeur de l'équipement et de l'aménagement de Paris, admet implicitement qu'il y a eu manquement puisqu'il signale le dépôt de la demande de régularisation et précise qu'il se charge de l'instruction de l'affaire.

    On va voir si lui aussi passera l'éponge. A force de tolérer que la loi ne soit pas respectée on s'achemine vers une société sans règles de vie, sans ce ciment que sont les lois qui garantissent le "vivre ensemble". Paris, première destination mondiale des touristes, et le Marais avec ses trésors architecturaux, historiques et culturels, méritent mieux que l'attitude passive de ceux qui ont la charge de leur conservation.

     

    A la veille des fêtes de fin d'année, le bureau de l'association et moi-même vous souhaitons un joyeux Noël avec vos proches et une année 2019 pleine de satisfactions et de bonheur       ♥ ♥ ♥  

    Gérard Simonet  

    Président

     

     

  • Haud 5bis

    C'était une maroquinerie en gros, un importateur de produits made in China, SOLANO, 5bis rue des Haudriettes (IIIe), qui s'est distingué par son attention scrupuleuse à ne pas déranger le voisinage. Livraisons discrètes, aussi discrètes que son enseigne à laquelle il avait renoncé pour ne pas risquer d’enfreindre les règles du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais… Il a toute notre sympathie dans la poursuite de ses activités qu'on lui souhaite fructueuses.

     

     

    Derrière ces vitres teintées, les travaux ont commencé. Une déclaration de travaux a été déposée le 20 septembre auprès de la direction de l'urbanisme pour la transformation de la devanture en vue de l'installation d'une agence immobilière.

    Si le pétitionnaire nous lit, qu'il sache que les riverains lui souhaitent la bienvenue et qu'ils sont attentifs au choix de la couleur qui sera retenue pour la devanture. Le Marais n'impose pas de règle pour le choix des couleurs mais il exclut les teintes "criardes". Et les néons. L'occupant précédent laisse un bon souvenir mais le choix de couleur qu'il avait fait n'était pas des plus heureux !

    Quant à l'enseigne, celle qui est sur le bandeau de façade (enseigne parallèle) doit recourir à des lettres de taille modérée, en tout état de cause inférieures à 30 centimètres. L'enseigne perpendiculaire (ou "en drapeau") est limitée à 80×80 centimètres hors tout et doit se placer au-dessous du plancher du premier étage. 

     

  • Anglais

     S.O.S. les anglais débarquent… (Photo VlM)

     

     

    Tant pis ! A notre corps défendant on va leur faire de la publicité….

    Il n'y a pas que nos côtes qui subissent des déferlantes. Paris est envahie pas ces affiches en papier glacé imprimées recto-verso, qui invitent à apprendre à parler anglais. Plusieurs formats sont visibles : A3 et A4, souvent agrafées sur les poteaux ou potelets, A5, format tracts et A6 les plus courantes qu'on trouve scotchées sur les descentes d'eau et autres supports.

    Il y a 1.700 kilomètres de voies à Paris. Les affiches sont partout, à raison d'une tous les dix mètres. On en déduit qu'il y en a environ 170.000. Peut-être 100.000, peut-être 200.000…. Un très grand nombre en tout cas. Le collage de ces publicités sauvages a nécessité de véritables groupes d'intervention organisés.

    Que fait la mairie de Paris ? les services de la propreté et la DPSP (direction anti-incivilités) ? Apparemment rien, aussi on leur demande de réagir. Retrouver les commanditaires de cette agression n'est pas très complexe : un numéro de téléphone fixe figure sur les affiches (nous l'avons occulté pour des raisons évidentes) ainsi qu'un téléphone en 06 (lui aussi occulté). Il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre des moyens démesurés et d'être un fin limier pour remonter à la source et sévir.

    En attendant, parisiens excédés, faites comme nous, retirez ces affiches (à peine scotchées). Il suffit qu'un habitant ou habitante sur dix en décolle une pour que l'invasion soit jugulée ! Pour notre part, nous avons largement dépassé notre quota.

     

    Post-scriptum du 30 octobre

    Message reçu de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection).

    Votre signalement bienvenu a été pris en compte et ces affiches ont fait l’objet d’enlèvements et de verbalisations.

    150 affiches ont été retirées par la DPE [direction de la propreté] ce matin 31 octobre dans les 3e et 4e arrondissements avec les verbalisations qui vont de pair


    Bien cordialement

    Gilles ALAYRAC

    Sous-directeur de la Tranquillité Publique à la DPSP – Mairie de Paris

     

    Dommage qu'on en ait retiré autant…. la note aurait été plus salée !

     

     

  • Terrasse carreau du temple 25 10 18

    Une terrasse parmi d'autres au Carreau du Temple (IIIe) où le piéton est déclaré non grata au point qu'il emprunte les pistes cyclables…

     

     

    A l'approche des élections municipales, le débat que nous avons soulevé depuis des années maintenant dans les arrondissements et au sein de la mouvance "Vivre Paris !", auprès de la Mairie et de la Préfecture de police se développe, se structure et s'affirme autant dans ses analyses que dans ses propositions.

    Le magazine d'information hebdomadaire l'Obs (ex Nouvel Observateur) publie une série d'articles signés de la journaliste Véronique Radier sur le thème des nuisances sonores et du retard de Paris sur certaines villes européennes comme Rotterdam, de la confusion entre musique et bruit et de la montée en puissance des défenseurs des riverains qui prônent une démarche rationnelle dans le traitement des conflits de voisinage avec les bars bruyants.

    La création de l'association "Habiter Paris" dirigée par le Dr Bertrand Lukacs est commentée ainsi que ses objectifs.

    De son côté, l'association nationale "60 Millions de Piétons" nous informe des règlements applicables aux engins électriques qui envahissent actuellement les trottoirs : hoverboards, trottinettes électriques, gyropodes, mono-roues". Une bonne nouvelle pour tous ceux qui trouvent désormais dangereux de se déplacer à pieds…

    A lire absolument :

     

     

     

     

  • St martin

    Voisinage de la porte Saint-Martin (IIIe) (photo VlM)

     

     

    L'îlot en question est délimité par le boulevard de Sébastopol et la rue Saint-Martin avec une incursion à l'est dans l'impasse de la Planchette, le boulevard Saint-Denis au nord et la rue Papin au sud.

    Depuis longtemps, les riverains se plaignent du comportement des visiteurs du quartier. Voici ce qu'écrit l'un d'eux, président de l'association ARQAM (renaissance du quartier Arts & Métiers) :

    "Comment pouvons-nous accepter des gens en situation illégale qui narguent les policiers quand ils leur demandent leurs papiers pour les verbaliser pour consommation d'alcool dans la rue Saint-Martin et la rue Sainte Apolline en contravention avec l'arrêté préfectoral, qui répondent agressivement aux policiers qu'ils n'ont pas de papier et voient nos policiers qui s'en vont sans insister ?

    La pose d'une caméra permettrait de vérifier instantanément la pertinence de l'appel sur le 17 d'un habitant du quartier pour se plaindre d'un vacarme, d'un trouble à l'ordre public, etc…  L'installation d'une caméra à l'essai par le commissaire central du IIIe Vincent Gorre avait donné de bons résultats. Elle a été retirée depuis mais le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous assure qu'il maintient sa pression sur la préfecture de police pour que cette caméra soit enfin inscrite au budget d'investissement de la Ville et installée dans un avenir proche".

      355 rue Saint-Martin et 2 rue Blondel 4 9 2016
    Attroupement nocturne devant le 2 rue Blondel (Photo VlM/MA)

     

     Le fléau qui sévit ici c'est l'alcool et son corollaire la drogue. L'arrêté préfectoral du 16 février 2017 qui visait à limiter sa consommation est annulé pour laisser place à un nouvel arrêté du 9 octobre 2018 qui est plus strict dans sa définition.

    Si le périmètre reste le même, l'interdiction de consommer de l'alcool entre 16h00 et 07h00 est complétée par une interdiction de la vente à emporter de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe. 

    Les attendus qui accompagnent cette annonce sont édifiants. Le plus significatif : "considérant le rapport du commissaire central du IIIe […. ] qui établit formellement un lien de causalité entre vente à emporter de boissons alcooliques, l'alcoolisation d'individus consommant de l'alcool sur la voie publique ainsi que les troubles et les nuisances générées par ces individus alcoolisés particulièrement en fin d'après-midi et la nuit dans le secteur Sébastopol/Saint-Denis/Saint Martin/ Papin/Planchette" et ceci : durant la période estivale 2017 les effectifs de police sont intervenus à près de 800 reprises."

    Les dispositions annoncées ne sont sans doute pas aptes à elles seules à ramener un calme absolu dans le secteur mais elle sont un signal positif donné aux riverains dont beaucoup pensent à quitter le quartier à la recherche d'un secteur plus paisible. En interdisant de plus la vente à emporter on attaque le fléau à sa source. Il est possible de l'éradiquer ou le déplacer, pour autant que contrôles et sanctions soient au rendez-vous.

     

     

  • Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Beaubourg 52 façade era immob 08 10 18

     Avant, à gauche. Maintenant, à droite…Quelques finitions seraient les bienvenues.

     

     

    Pendant des lustres, nous avons subi au 52 rue Beaubourg (IIIe) la vision calamiteuse d'une devanture en déshérence recouverte de couches d'affiches stratifiées se détachant en larges croûtes pour finir sur le trottoir.

    Rien n'a servi de signaler cette anomalie aux services de la mairie de Paris. Quand les situations atteignent ce niveau de gravité, aucun professionnel ne souhaite agir car c'est peine perdue. On dit outre Atlantique :"lipstick on a pig"  ("du rouge à lèvres sur un cochon").

    Certains riverains vont penser : "encore une agence immobilière", comme ils auraient dit "encore un opticien", ajoutant qu'on manque de commerce de bouche alors qu'il y en a une demi douzaine dans le secteur. Nous sommes plutôt enclins à nous réjouir car ce type d'activité ne génère aucune nuisance de voisinage tout en préservant l'esthétique du site. En rappelant que nous revenons de loin, avec des locaux commerciaux dans la rue qui étaient quasiment tous des grossistes importateurs d'articles de maroquinerie.

     

  • Mains

    Tout a commencé en 2010 avec des mains qui se joignent…

     

     

    Il a fallu en 2010 une campagne commanditée par les professionnels de la nuit, les débitants de boissons et les fabricants de matériel de sonorisation, dans le but de catalyser des nuits parisiennes jugées trop molles par ceux qui en vivent, pour que plusieurs associations de quartiers dans Paris, qui souffraient déjà de nuisances dues à l'occupation abusives de l'espace public et du tapage nocturne d'établissements recevant du public, s'unissent sous le nom de réseau "Vivre Paris !" pour obtenir un entretien avec Bertrand Delanoë.

    Mao Péninou nous fut désigné comme interlocuteur. Chargé à l'époque du "bureau des temps", une responsabilité un peu absconse, il nous confirma qu'il organiserait des "états généraux de la nuit" en novembre 2011. Nos représentants y prirent part et l'impression qu'on en conserve avec le recul est que les habitants, les parisiens, y occupèrent une place que les prémices de cette manifestation ne laissaient pas franchement espérer.

     

    Hocquart rvp 13 05 14

    Réunion en 2014 avec Frédéric Hocquard (de face au centre) à l'Hôtel de Ville

     

    La mouvance "Vivre Paris !" ne cessa de se développer par l'adhésion de nouvelles associations et l'organisation de manifestations en France et à l'étranger. Les élections municipales de 2014 et la mise en place d'un nouveau conseil de Paris sous l'autorité d'Anne Hidalgo, fut à l'origine de nos premières déconvenues. En effet, il parut clair à nos yeux que le "conseil de la nuit" rattaché à l'élu Frédéric Hocquard ayant rang de Maire-Adjoint, pourvu d'un véritable staff et rattaché au Premier-Adjoint Bruno Julliard, avait plus vocation à promouvoir la nuit parisienne qu'à se préoccuper de la santé et de la tranquillité des parisiens.

    Les entretiens que nous avons eus avec M. Hocquard ont été dans l'ensemble courtois et constructifs, plutôt agréables, mais les mesures qui se sont succédé, à notre grand regret, n'ont pas été à la hauteur de nos espérances. 

    Dans les débats qui se sont déroulés au sein de la "Plateforme de la vie nocturne", en septembre 2017, la prise en compte du phénomène de l'alcoolisme des jeunes et ses effets catastrophiques sur leur santé ont été éludés. Une après l'autre, à l'exclusion bien entendu de celle de notre représentant, les interventions se sont appliquées à réfuter les nombreuses nuisances qui découlent des festivités nocturnes. Il est apparu évident que cette manifestation, qui portait l'espoir d'une entente sur des mesures concrètes pour réguler la relation entre les commerçants de la nuit et les habitants, n'avait été qu'un instrument de promotion du marché des noctambules.

    De la même manière, Frédéric Hocquard s'applique en ce moment à mettre en place dans les arrondissements, des commissions chargées de suivre les établissements connus pour leurs nuisances. Il y en a des dizaines dans un arrondissement comme le XIe. Ces commissions regroupent des représentants de la mairie, de la police, de la DPSP (lutte contre les incivilités) et des syndicats de la profession des débitants de boissons. Vous avez bien lu : il n'y a personne pour parler au nom des habitants ! Certes, la mairie est censée le faire, mais pourquoi se priver du témoignage direct de ceux qui souffrent et ne pas leur donner l'occasion de s'exprimer et de se défendre ?

    Que dire aussi du fait que ces commissions se dessaisissent des dossiers dès qu'une procédure judiciaire, trop souvent inévitable, est entamée ?

    Sur le terrain, chez nous en tout cas dans le Marais, dès qu'un dossier devient sensible, les autorités les plus qualifiées se mobilisent et interviennent. On en rend compte à longueur d'articles sur ce blog… Nous sommes naturellement impliqués en tant qu'association représentative et c'est généralement le Maire en personne, le Commissaire central et le Directeur de cabinet du Préfet de police qui agissent. 

     

    Pierre au Lard 1Occupation de l'espace public et tapage nocturne au Who's rue Pierre au Lard (IVe)

     

    Nos attentes envers l'Hôtel de Ville sont principalement un cadre transverse, une méthodologie générale pour le traitement des litiges en circuit court, un guide pour la lutte contre la drogue et l'hyper alcoolisation, notamment chez les jeunes, et une propagande intelligente pour prôner le respect des autres, de leur intégrité, de leur tranquillité et de leur sommeil. La délégation de Frédéric Hocquard nous a envoyé un signal positif dans ce sens au début de l'été. C'est une piste qu'il faut poursuivre.

    C'est le rôle de la mouvance "Vivre Paris !" de conduire cette recherche de dialogue et de concorde avec les élus actuels si on y parvient mais aussi avec les candidats aux élections municipales de 2020. Notre devoir est de les éclairer sur ce que les parisiens-électeurs attendent. Cette entité informelle qui a résisté longtemps aux forces centrifuges qui sévissent souvent dans les corps sociaux est éclatée aujourd'hui en plusieurs composantes. Comme dans les partis politiques, des courants existent chez les représentants de "Vivre Paris !" Des ego s'expriment et quelques fois s'opposent sur la façon de procéder mais leur but à tous est identique : le respect de l'espace public et la tranquillité des riverains.

    Il apparaît évident aux gens de bon sens et de bonne volonté que ces groupes doivent se rapprocher pour constituer une entité "Vivre Paris !" structurée, dirigée et unique, habilitée à s'exprimer au nom des parisiens et éclairer les dirigeants de demain sur les exigences qui sont les nôtres.

    Gérard Simonet

      

  • 17 rue Beautreillis

    La rue Beautreillis (IVe)

     

     

    Insuffisamment annoncée, d'après les riverains dont beaucoup l'ont manquée, une réunion convoquée par Ariel Weil  Maire du IVe, s'est tenue lundi 24 septembre en mairie pour annoncer des travaux "d'apaisement" du quartier de la rue Neuve St Pierre, qui inclut les rues Beautreillis et de l'Hôtel St Paul.

    Au titre du "budget participatif", 275.000 € sont affectés à ce programme, qui comprend :

    • la transformation de la rue Beautreillis en "rue partagée" entre modes de transport, sur le modèle de l'espace St Paul rue de Rivoli
    • les mêmes changements pour la rue Neuve St Pierre avec de surcroît la perspective d'une transformation certains jours en "rue des enfants", cette idée que le IIIe a mise en oeuvre avec la "rue'Golotte", que les commerçants riverains ont accueilli vent debout !
    • Quant à la rue de l'Hôtel St Paul, ce sera une véritable rue piétonne

    Il y avait peu de monde à cette réunion où notre association était présente. Le projet est plutôt bien accueilli. Il faut dire que la relation dans ces rues entre les habitants et les commerçants est satisfaisante. Notre représentante a exprimé le regret cependant que la description qui en faite par la mairie ne mette pas en avant le bien-être résultant pour les riverains et leur protection contre les nuisances sonores dont on sait qu'elles prospèrent dans ces voies qui sont plus ou moins piétonnisées. 

    GDV-NL

     

     

  • Nazareth

    Rue N.D. de Nazareth 38 et 40, les cafés-restaurants "Le Coltrane" et "Le Cosmos", au seuil de la rue du Pont aux Biches (IIIe)

     

     

    Les propriétaires de ces deux établissements avaient contesté devant le Tribunal Administratif la décision de retrait de l'autorisation de terrasses dont ils bénéficiaient. Le tribunal a rejeté leur demande par le jugement du 31 mai 2018 que nous avons publié en annexe à notre article du 7 juin.

    Les choses ne sont pas rentrées dans l'ordre durant l'été. Les deux établissement continuent à perturber le voisinage comme si rien ne s'était passé.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en a tiré la leçon : il fait appel à la police pour que les terrasses en infraction soient dégagées. A cet effet, il a présenté un vœu en conseil de Paris le 26 courant qui a été voté à l'unanimité Téléchargement. 

    Le Préfet de police, à travers son directeur de cabinet Matthieu Garrigue-Guyonnaud, a répondu "qu’ils examinent les conditions dans lesquelles la force publique pourra être mobilisée afin d'assurer l'exécution de l'arrêté municipal avec le concours de la municipalité".

    Qu'il s'agisse du IIIe ou du IVe, et nous semble-t-il de l'ensemble des arrondissements parisiens, il semble qu'il y ait désormais l'amorce d'une prise de conscience des autorités municipales que la population parisienne ne doit pas subir les excès de comportement de ceux qui sont obnubilés par leur tiroir-caisse. Il est évidemment tentant de s'étaler bruyamment sur l'espace public pour en faire ses choux-gras sans respecter le droit à la tranquillité des riverains mais il ne faut pas s'étonner que ceux-là réagissent et obtiennent de leur élus, qui leur doivent le mandat qu'ils exercent, le droit d'être défendus.

    GS