Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Fresque réparée

    La fresque réalisée par l'atelier de Catherine Feff, création L. Hours, au carrefour Temple-Haudriettes (IIIe), a été remise en état aujourd'hui 23 septembre 2018

     

     

    Il a fallu du temps pour obtenir cette réparation : deux ans environ ! La direction de la propreté de Paris s'est déclarée incompétente et la directrice des affaires culturelles de la mairie de Paris, Claire Germain, a donné le sentiment d'aller à reculons sur un dossier qui était pourtant de son ressort.

     

    Retouches fresque

    Dernières retouches et retrait d'affichettes sauvages

     

    C'est au Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et à sa Directrice de Cabinet Sabrina Boussouar que nous devons le déblocage du dossier après que nous leur ayons fait part de notre volonté, si rien ne bougeait, de commanditer l'opération sur nos propres deniers en intervenant directement auprès de l'atelier….

     

  • Archives 76 façade rénovée21 09 18

    Façade de l'Hôtel début XVIIème siècle construit pour "l'Hôpital du Saint-Esprit" au 79 rue des Archives (IIIe), par le maître-maçon André Messier (Photos VlM)

     

     

    Massacré au siècle précédent, il avait fini dans la peau d'un garage "Renault", un des derniers établissements de ce genre dans le centre de Paris. Rien ne le prédestinait à ce triste sort. Devenu propriété de l'abbaye royale de Saint-Nicolas des Champs en 1633 jusqu'à la Révolution, il se distingue encore aujourd'hui par une étonnante série de fenêtres hautes et de lucarnes passantes.

    Il est un des derniers édifices qui restaient à rénover dans le Marais. La fin d'un processus initié par André Malraux en 1962 qui s'est accéléré depuis le tournant des années 2000 avec l'évolution du foncier, dont les prix qui tournent autour de 12.000 €/m² sont une incitation très forte à investir dans la rénovation du bâti.

    Les investisseurs de la Fondation François Sommer ne s'y sont pas trompés, en se lançant dans la restauration de cette construction destinée à abriter notamment la direction administrative du Musée de la Chasse et de la Nature.  Il est question aussi d'une galerie d'art qui s'installerait en étage. Les travaux devraient s'achever courant octobre 2018.

     

      Archives 80Archives 80 façade portail tagué

     

     

     

     

     

     

     

      Façade du 80 rue des Archives avant 2016 à gauche ; depuis le ravalement  à droite

     

    Comme pour se mettre à l'unisson, l'immeuble d'en face au 80 de la rue, dont la façade a souffert longtemps d'un manque évident d'attention et d'entretien, a été ravalé récemment et a repeint ses volets dont l'état scrofuleux faisait peine à voir. Cette vision appartient au passé. La façade ravalée fait désormais honneur au quartier…

    Gérard Simonet

     

     

  • Arbalétriers
     Le passage des Arbalétriers (IIIe) et le pavage qui fait débat (Photo VlM 21 sept. 2018) 

     

     

    Le 17 septembre nous donnions sur ce blog la parole à Yves Di Maria qui détaillait ses griefs à l'encontre du CCS (centre culturel suisse) accusé de ne pas avoir respecté la décision de justice qui l'obligeait à refaire le pavage du passage à l'identique. D'autres riverains l'avaient rejoint dans sa protestation.

    Cet opinion n'est pas partagée par tout le monde. D'autres riverains déclarent qu'ils approuvent la démarche du CCS et celle du maire du IIIe et de l'ABF (architecte des bâtiments de France) Sophie Hyafil.

    Parmi eux, Stéphane Dufour, copropriétaire du passage et par ailleurs rédacteur en chef de France-Info. Nous reproduisons le message qu'il vient de nous adresser :

     

     

    Je réponds tardivement à votre envoi de la copie du Canard enchaîné concernant le passage des arbalétriers, et je vous remercie de cette attention.

    Moi-même fidèle lecteur du Canard, je regrette toutefois un article à charge, n’ayant pas sollicité de points de vue différents de certains riverains, dont je fais partie.

    Je formulerai d’ailleurs directement cette remarque à mes confrères.

    En effet, sur le fond, je ne suis pas choqué du parti pris choisi concernant les pavés. L’ensemble est propre et harmonieux et n’a rien à voir avec « un carrelage de salle bains » dénoncé par certains. Les suisses, dont les différentes équipes depuis presque 20 ans que je réside sur place, se sont toujours avérées être des voisins charmants et soucieux des nuisances que leur activité peut engendrer. Les procès d’intention qui leur sont aujourd’hui adressés me paraissent disproportionnés et indécents.  Depuis plusieurs années, ce passage était délabré et peu entretenu. Cette situation est aujourd’hui révolue et on ne peut que s’en féliciter.

     

    Arba pavage

     

    Pour ce qui est relatif à l’authenticité des matériaux choisis ou à leur conformité avec l’esthétique du moyen-âge, j’observe simplement que la lumière électrique, les fenêtres à double-vitrage ou les canalisations visibles de tout à l’égoût sont autant de critères anachroniques eux-aussi et qui pour autant ne semblent choquer personne.

    Je tenais donc à vous faire part de ces quelques remarques.

    Vous remerciant une nouvelle fois pour votre intérêt sur ce dossier,

    Je vous prie de croire, cher Monsieur, en l’expression de ma considération la meilleure.

    Stéphane Dufour

     

     

    Il est exact qu'à considérer le résultat, on est davantage choqués par l'état des façades de la rive ouest, honteusement taguées, que par l'esthétique de la chaussée et ses pavés retaillés. Il n'en reste pas moins qu'il y eu de la part du CCS un comportement empreint de légèreté à ne pas respecter la décision de justice et avoir agi sans consultation préalable de l'ABF et des riverains maîtres d'ouvrage.

    GS

     

  • Hôtel de soubise 22 03 14

    L'espace (ou quadrilatère) des Archives Nationales héberge plusieurs Hôtels qui sont tous des monuments historiques : sur la photo, les Hôtels princiers de Soubise et de Clisson 

     

     

    Nous en avons informé nos lecteurs dans un article publié le 1er août : tout l'espace des Archives Nationales, avec ses monuments et ses jardins, se préparait à interdire l'accès au public pour travaux pendant trois ans !

    Le maire du IIIe Pierre Aidenbaum avec l'appui du Maire du IVe Ariel Weil, est intervenu auprès du Secrétaire Général du Ministère de la Culture Hervé Barbaret pour obtenir des aménagements en vue de calmer l'immense déception des habitants, relayée par notre association, qui ont pris l’habitude de fréquenter les jardins depuis leur ouverture au public en 2011.

    L'enjeu est pourtant de taille : restauration des Hôtels de Soubise et de Rohan, des Grands Dépôts Louis-Philippe et Napoléon III, exposition dans l'Hôtel de Rohan des décors de la Chancellerie d'Orléans et ouverture aux piétons du passage Est-Ouest vers la rue Vieille du Temple, dit Ruelle de la Roche,

    Aussi le compromis trouvé pourrait satisfaire tout le monde. Il est convenu que les jardins à l'anglaise des Hôtels particuliers d'Assy, de Breteuil et de Fontenay, qui bordent la rue des Francs-Bourgeois, et qu'on qualifie volontiers de "romantiques" tant ils le sont, resteront accessibles au public à partir de la cour de l'Hôtel de Soubise dont l'entrée monumentale se situe au n° 60 de la rue.

    Une réunion publique se tiendra en mairie du IIIe le 27 septembre pour présenter cette solution aux habitants concernés.

    GS

     

     

  • Image3Image3

     

     

        

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « À Paris, le vandalisme fleurit et prospère sous nos yeux. Le vandalisme est architecte.

    Le vandalisme se carre et se prélasse. Le vandalisme est fêté, applaudi, encouragé, admiré, caressé, protégé, consulté, subventionné, défrayé, naturalisé. Tous les jours il démolit quelque chose du peu qui nous reste de cet admirable vieux Paris. »

    Victor Hugo, «Guerre aux démolisseurs», Revue des deux mondes, vers 1825.

     

    Deux siècles après cette alarme de Victor Hugo, Le Centre « Culturel ?» suisse, vandalise le Passage des Arbalétriers, en plein mois d’août, en sciant en deux les pavés anciens de ce passage privé… « pour offrir une surface aussi plane que lisse, puis reposés façon carrelage de salle de bains »[1] .

    Sans autorisation des pouvoirs publics français, « La confédération helvétique vient de chambouler un passage historique et pittoresque du quartier parisien du Marais pour le doter d’un sol digne d’une piste de rollers ou des rues de Disney-land »[2].

     

    « Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire c’est dépasser son droit.

    Victor Hugo, vers 1825.

    Quelle serait, en Suisse, la réaction des habitants, des pouvoirs locaux, et de la presse, si une institution française s’avisait de changer l’esthétique d’une ruelle à Genève, Saint-Gall, Berne ou Neuchâtel, sans déclaration ni autorisation ?

    Une réunion confidentielle s’est tenue le vendredi 14 septembre, mais la présence des propriétaires et riverains du passage n’était pas souhaitée… Seules étaient admises les personnalités qui tiennent le haut du pavé : le Maire d’arrondissement, un adjoint à l’urbanisme, l’architecte des Bâtiments de France et le maître d’œuvre de la destruction des pavés (l’architecte de la confédération suisse).

    Dans cette affaire, la Confédération Suisse, qui ne dit mot, aurait pris conseil auprès d’un avocat. Dans quel but ? S’employer à quérir une dérogation pour régularisation ? Ou présenter ses excuses et remettre en état le pavage ancien ?

    Paris ne se contentera pas des seules images des pavés anciens réalisées par les photographes du Paris historique, tels Marville, Atget, Brassaï et Doisneau. La Confédération Suisse doit réparation aux parisiens et faire remettre en état le pavage Napoléon d’époque.

    Amis suisses, si vous avez un tant soit peu de considération pour la France, son passé, son histoire, rendez à Paris et aux parisiens le pavage ancien du Passage des Arbalétriers !

    Yves Di Maria, copropriétaire du passage.

     

    1 & 2.  Le Canard enchaîné du mercredi 12 septembre 2018, page 5.

    Voir aussi "Vivre le Marais !" : Passage des Arbalétriers : le vandalisme des suisses

     

  • Weil ariel 20 03 18

    Ariel Weil, Maire du IVe

     

     

    Le Maire du IVe réagit au contenu de notre article du 12 septembre intitulé "les résidents du IVe souffrent des excès et des facéties de leur arrondissement". Il nous demande de publier la réponse que voici :

     

    J’ai beau connaître vos positions fréquemment exprimées au sujet du Marais gay, je suis tout de même surpris de la teneur de votre article d’hier intitulé « Les résidents du IVe souffrent des excès et des facéties de leur arrondissement ! ».
     
    Faire le lien aussi spontanément sans aucun argument tangible (« La raison saute aux yeux », écrivez-vous) entre la baisse démographique du 4e arrondissement et « l’agitation » que vous semblez imputer exclusivement aux établissements et manifestations gays est assez stupéfiante.
    Sur quoi vous fondez-vous pour affirmer ceci ? Qu’est-ce qui vous permet de dire que cette « agitation » est plus préjudiciable aux habitants que le prix du mètre carré ou la pénurie de logement préemptés au profit des locations saisonnières ou touristiques ? Pensez-vous vraiment que les établissements portant haut le drapeau arc-en-ciel soient les seuls à créer des nuisances dans le 4e alors qu’ils ne sont qu’une poignée par rapport aux centaines d’établissements présents dans l’arrondissement ? Enfin, pourquoi faire le lien entre nuisance et communautarisme ?
     
    Nous en avons parlé, je vous l’ai même écrit, je n'aime ni les ghettos ni les identités uniques ou assignées. (Ni même le mot de communauté, quand il est conjugué au singulier). En revanche, je soutiens l’action des associations qui œuvrent contre une homophobie malheureusement toujours d’actualité, même au cœur du Marais, comme nous l’ont prouvé les dégradations des passages piétons cet été. Je les soutiens sous leur formes festive et militante et je crois, que vous le vouliez ou non, que cette dimension fait désormais partie de l’histoire du Marais. Je ne vous dis pas cela dans l’idée de « jeter de l’huile sur le  feu » (sic) mais plutôt parce que cela correspond à mes convictions profondes heureusement partagées par bon nombre de nos concitoyens.
     
    Pour vous répondre très concrètement, les décorations mises en place pour les Gay Games disparaîtront dans les prochains jours. Elles n’ont pas vocation à durer. Concernant l’habillage des passages piétons, j’ai exprimé des réserves au sujet de leur pérennisation et je n’ai pas changé d’avis.
     
    Ceci étant posé, je partage avec vous le droit des habitants du 4e au calme. Au quotidien, la fête ne doit pas se faire au détriment des riverains qui aspirent au repos comme partout ailleurs.
    D’ailleurs, je m’emploie à œuvrer en ce sens à chaque fois que je suis informé d’une tension ou d’un problème entre un habitant et un établissement. Un point hebdomadaire avec la Commissaire du 4e et la Direction de la Protection, de la Sécurité et de la Prévention de la Ville (DPSP), qui font un travail remarquable auprès des riverains comme des établissements problématiques, nous permet de faire un suivi personnalisé de chaque situation ; d’ailleurs, dans la plupart des cas, les choses finissent par s’arranger. Quand ce n’est pas le cas, la solution reste la verbalisation des contrevenants.
     
    Il se trouve que hier matin (le 13 septembre), nous avons inauguré un nouvel outil pour notre arrondissement : la commission de régulation des débits de boisson que vous devez connaître. Pour vos lecteurs qui ne connaîtraient pas ce dispositif lancé à l’initiative de la mairie : il s’agit d’une réunion de professionnels de différents services de la Ville, de syndicats professionnels, de représentants de l’ordre public et d’associations réunis pour trouver un équilibre entre le dynamisme économique et la tranquillité des riverains qui se plaignent des nuisances émanant des bars et restaurants (nuisances sonores et olfactives, problème d’hygiène, envahissement du trottoir, débordement de terrasses, etc.). Concrètement, il s’agit de pointer les établissements les plus problématiques de l’arrondissement et de trouver, avec tous les acteurs présents, la meilleure manière de remédier aux problèmes.
    Cette réunion, présidée par Boniface N’Cho, mon adjoint chargé du commerce et de la nuit et Frédéric Hocquard, adjoint à la Maire de Paris chargé de la vie nocturne et de l'économie culturelle, a étudié les cas de 13 établissements du 4e choisis en fonction des plaintes et signalements reçus par le commissariat, la Préfecture, la DPSP et la mairie du 4e.  Très productive, cette réunion a permis aux différentes parties prenantes de partager constats et informations. Des pistes d’actions ont été dégagées et feront l’objet d’un suivi précis.
     
    J’espère que ce nouvel outil  permettra de remplir deux objectifs que je me suis fixés depuis mon élection : améliorer au cas par cas le dialogue entre les différentes parties prenantes et instaurer une meilleure harmonie entre tous.
     
    Ariel Weil
    Maire du 4e arrondissement 
     
     
    Vous l'aurez compris, nous avons de mauvaises raisons de nous plaindre de ce qui se passe dans le IVe. A chacun de juger.
     
    Un point doit être précisé : la "commission de régulation des débits de boissons" dont il est question dans la réponse de M. Weil est sous l'autorité du "conseil de la nuit" de Frédéric Hocquard à l'Hôtel de Ville, conseil qui a été créé pour promouvoir les activités nocturnes à Paris. Personne ne nous a proposé d'en faire partie dans le IVe car les riverains sont a priori exclus de cette instance.

     

  • Ste croix 43 legay 11 09 18

    Boulangerie Legay Choc, 43 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

     

    On constate que c'est le IVe arrondissement qui proportionnellement perd le plus d'habitants (alors que le IIIe en gagne). La raison saute aux yeux : il y règne une agitation qui fait fuir ceux qui cherchent à vivre paisiblement et attire à l'inverse les opportunistes qui misent sur le développement des locations saisonnières, en forte expansion dans ce secteur.

    C'est dans le IVe que chaque soir le COX-Bar occupe le trottoir avec des centaines de consommateurs leur verre de bière à la main ; c'est dans le IVe que le Who's rend la vie impossible aux habitants des immeubles de la rue St Merri et de la rue du Renard avec l'exploitation de sa discothèque de la rue Pierre au Lard.  La rue du Temple n'est pas en reste avec le RAIDD-Bar qui a plus de retenue mais n'en est pas moins un point chaud du quartier.

    La mairie de Paris, loin de s'en préoccuper, ne déteste pas de temps en temps jeter un peu d'huile sur le feu. Ainsi, au cours de sa deuxième mandature, Bertrand Delanoë annonçait qu'il souhaitait accueillir ce qu'on appelait à l'époque "les Jeux Olympiques Gay", qui sont depuis devenus les "Gay Games". L'organisation à Paris de cette manifestation, en plein été, a drainé une foule importante qui s'est retrouvée dans le IVe.

     

    Passage piétons

     

    En préalable, les animateurs de l'événement à l'Hôtel de Ville ont fait peindre aux couleurs arc-en-ciel des éléments du décor urbain dont l'esthétique en temps normal est contrôlée par l'Architecte des Bâtiments de France car, ne l'oublions pas, on est ici dans le centre historique de la capitale et en secteur sauvegardé. Nous nous sommes exprimés à ce sujet pour rappeler que le communautarisme n'affranchit pas de la  soumission à la loi républicaine. Le Maire du IVe nous avait assuré que ce maquillage disparaîtrait à la fin des Gay Games. Anne Hidalgo en a remis une couche pour punir sans enquête des gens non identifiés et déclarer que cette facétie serait pérennisée ! 

    Il n'est pas acceptable pour nous qui sommes un exemple de diversité dans notre association que cette situation perdure. Elle fait naturellement des émules et la boulangerie Legay Choc nous en fait la démonstration. Nous attendons du Maire du IVe Ariel Weil, garant de la préservation du patrimoine exceptionnel dont il a la charge et de l'ordre public, qu'il prononce la fin de la récréation et des débordements qui l'accompagnent.

    GS

     

     

  • Arbalétriers 25 05 18 géné

    Le passage des Arbalétriers, défiguré…

     

     

    Nous balançons ce matin entre crainte et espoir : une réunion très discrète va se tenir ce jour à 16h30 pour débattre des dispositions à prendre par le Centre Culturel Suisse et le gouvernement de la Confédération à l'égard de leur démarche, heureusement  interrompue par la protestation des riverains, qui conduisait à un pavage "salle-de-bains", comme on peut le voir sur la photo alors que le juge de la mise en état avait statué sur un repavage du passage à l'identique c'est à dire avec les pavés d'époque. (Voir notre article du 26 août 2018)

      Arbalétriers pavage 27 08 18Initialisation des travaux avec des pavés sciés en deux au laser !

     

    Participent à cette réunion avec l'architecte du Centre Culturel Suisse : l'Architecte des Bâtiments de France Sophie Hyafil, qui en a été l'instigatrice et on l'en remercie, et Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint représentant le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum. A noter que les riverains et leurs représentants en ont été écartés !

    Il s'agit donc d'une reprise en mains de la part des autorités compétentes, dont nous espérons vivement qu'elle soit suivie d'effet.

    GS

     

  • Brossat 1

    Ian Brossat, élu du XVIIIème arrondissement à la mairie de Paris, Maire-Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge du logement, président du groupe communiste , tête de liste communiste aux élections européennes de 2019

     

     

    J'ai rencontré Ian Brossat pour la première fois en  mars 2010 à l'Hôtel de Ville où il était déjà à cette époque président du groupe communiste à la mairie de Paris. Nous venions de former "Vivre Paris !", un collectif d'associations parisiennes que nous avions créé en réponse au projet "d'états généraux de la nuit" que portait M. Brossat et pour lequel il venait d'obtenir un budget de 60.000 € pour son organisation, si ma mémoire ne me trahit pas.

    Cet événement, souhaité par les professionnels de la nuit et leurs syndicats, prévu pour novembre 2010 avait pour but de stimuler l'activité nocturne de Paris, que les discothèques, les fabricants de boissons alcooliques et de matériel de sonorisation, trouvaient insuffisamment dynamique à leur goût.

    Nous avions découvert à l'époque un Ian Brossat peu soucieux de la tranquillité des parisiens et de leur besoin vital de dormir la nuit "quand tout s'agite autour d'eux". Aux craintes exprimées par les représentants des associations de riverains que la mairie sacrifie leur qualité de vie aux intérêts marchands des exploitants de lieux festifs, sans aucun souci de santé publique, Ian Brossat rétorquait que nous n'avions pas à nous plaindre car le prix de l'immobilier dont il nous supposait propriétaire avait fait de nous des riches à Paris !

    Déçus par ce contact, nous nous en étions ouvert au directeur de cabinet de Bertrand Delanoë qui nous annonçait en juin que M. Brossat était dessaisi du dossier au profit de Mao Péninou.

     

    Bourguinat 17ème chambre 03 02 12Elisabeth Bourguinat, association ACCOMPLIR, avec son avocate, devant la 17ème Chambre Correctionnelle du TGI de Paris en 2012

     

     Nous avons retrouvé Ian Brossat en 2011 et 2012 au Tribunal de Grande Instance de Paris où il avait décidé d'assigner une de nos amies animatrice de l'association ACCOMPLIR (Ier et IIe) en diffamation pour avoir repris des révélations de la presse sur de sombres histoires de financement occulte de la CGT. Par deux fois, en première instance et en appel, il avait été débouté…

    De quoi nous le rendre peu sympathique. Les positions qu'il prend maintenant pour lutter contre les locations saisonnières pourraient corriger le sentiment qu'on a de lui car c'est un sujet sur lequel les associations de défense des parisiens et de leur qualité de vie s'accordent. "Le Parisien" s'en est fait l'écho dans un article du 5 septembre qui révèle que M. Brossat souhaite que soient interdites les activités d'Airbnb dans les arrondissements du centre de Paris ! Les Maires de nos quatre arrondissements ont exprimé leur sentiment à ce propos. Le moins qu'on puisse dire est qu'ils font état de sérieuses réserves…

    Il n'est pas mauvais toutefois que le Maire-Adjoint à l'Hôtel de Ville montre sa détermination à lutter contre une évolution de l'offre touristique qui a des conséquences dommageables sur le logement dont il a la charge à Paris. A la réserve près que les propositions de Ian Brossat relèvent de l'utopie. L'idéologie dont il s'inspire condamne toute "stigmatisation" mais c'est bien de stigmatisation qu'il s'agit quand il choisit de viser quatre arrondissements de Paris sans se préoccuper des autres.

    Autre remarque : il semble se focaliser sur les propriétaires qui louent leur résidence principale. Que ne voit-il dans le Bulletin Municipal Officiel, qu'il devrait consulter consciencieusement comme nous, que chaque semaine on relève de nombreuses demandes d'autorisation de travaux pour la transformation de locaux commerciaux en "résidences hôtelières" destinées à grossir le parc des logements type Airbnb et les autres. En toute légalité et sans qu'aucune contrainte du genre "120 jours" ne s'applique car il s'agit d'une activité "commerciale" dont la loi garantit la liberté.

    Je m'étonne que cet aspect du problème passe inaperçu, et qu'on nous resserve en permanence cette règle des 120 jours qui ne vise que les propriétaires de résidences principales qui ne sont vraisemblablement que la pointe émergée de l'iceberg.

    De mon point de vue, c'est cette cible des résidences hôtelières qu'il faut prioritairement viser en réglementant  l'activité, en imposant des normes, comme pour la profession de l'hôtellerie, et en s'assurant qu'elle est fiscalisée de manière appropriée.

    Il reste les investisseurs nombreux semble-t-il qui achètent des appartement en vue de les louer de façon précaire. Le règlement de la Ville de Paris interdit que des locaux sous le statut "habitation" soit utilisés à des fins commerciales. Les loueurs en infraction doivent être sanctionnés et Ian Brossat et son administration ont raison de le faire. Il faut que les conseils syndicaux des copropriétés concernés et leurs syndics signalent les manquements et n'aient pas de réticence à coopérer avec les services de la mairie de Paris.

     

    A l'approche des élections, notamment des municipales de 2020, nous nous ferons un devoir d'analyser ce que les candidats ont fait depuis des années sur les sujets qui ont trait au patrimoine et à la qualité de vie des habitants. Leurs propositions, leurs prises de position, seront mesurées à l'aune de l'impact qu'elles peuvent avoir sur les questions qui nous concernent. Je vous les livre en vrac : équilibre budgétaire, impôts locaux, gaspillage des deniers publics, sécurité, propreté, circulation et piétonnisation, lutte contre la pollution, maîtrise de la location saisonnière, occupation de l'espace public par les terrasses, nuisances causées par des activités commerciales en milieu résidentiel, contrôle et maîtrise de la vie festive, entretien du mobilier urbain, affichage sauvage, transports publics…

    C'est sur ces bases également que se dérouleront les interview que nous ne manquerons pas d'avoir avec eux comme nous l'avons fait jusqu'ici mais nous observerons davantage leurs engagements à la lumière des actions passées, comme nous l'avons fait ici pour M. Ian Brossat.

    Gérard Simonet

     

     

  • Beaumarchais 7

    L'immeuble du 7 boulevard Beaumarchais (IVe) (Photo VlM/MD)

     

     

    Un nouveau collectif de 15 habitants vient de se constituer au n° 7 du boulevard. Il regroupe des résidents de cet immeuble pré-haussmannien qui jouxte le 5 où un collectif s'est déjà créé (article du 19 juillet 2018) il y a deux mois pour s'opposer à l’implantation d'un KFC (Kentucky fried chicken ou poulet frit du Kentucky…) à la pl;ace de la boutique DALOYAU. Tous deux ont rejoint "Vivre le Marais !" qui accompagne leur combat.

    Plusieurs médias ont rendu compte de la résistance des habitants contre l'implantation chez eux d'un représentant de la restauration rapide (certains utilisent le terme de "mal-bouffe").