Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  •  18luuo8xjl042pngVers la suppression des feux tricolores

     

     

     

    La question de la suppression des feux tricolores n’est pas nouvelle.  Le très célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) en a fait un sujet d’études.  Plusieurs grandes villes (Philadelphie, Bordeaux, Lyon) ou des villes moins importantes (Abbeville…) l’ont expérimentée avec de résultats probants et le Conseil de Paris a adopté le pirncipe dans la foulée, en février dernier, dans le cadre du grand plan piéton. 

    Une expérimentation de 6 mois vient d‘être annoncée, elle débutera en novembre dans le XIVe arrondissement où 7 carrefours, non loin de la gare Montparnasse, seront dépourvus de feux.  

    Pourquoi  supprimer les feux tricolores ?

    Une telle décision en effet  peut apparaitre  a priori saugrenue. Mais à regarder de près, les raisons qui président ce choix montrent que l’arrêt des feux entraine moins de pollution, moins de bruit et paradoxalement moins d’accidents. 

    Moins de pollution car les véhicules qui s’arrêtent et redémarrent fréquemment consomment davantage de carburant et polluent donc plus. Moins d’arrêt, c’est aussi moins de bruit. Quant à la sécurité des piétons,  les tests démontrent  qu’avec des « cédez-le-passage », les conducteurs sont plus vigilants alors que lorsque le feu passe à l’orange, les conducteurs ont souvent tendance à accélérer… Enfin dernier avantage, le trafic est plus fluide.  

    10 000 accidents en moyenne sont recensés en France chaque année aux feux tricolores ! 

    L’adjoint en charge des Transports à la Maire de Paris, Christophe Najdovski, a annoncé qu’une évaluation serait faite (la Ville de Paris a prévu aussi de mesurer la pollution et les niveaux de bruits, de jour et de nuit) dans le XIVe. A l’issue de celle-ci, précise-t-il,  si ce pilote s’avère concluant, l’extension des suppressions de feux concernerait les carrefours à faible trafic.  Le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) recommande la mise en fonction de feux dès qu’une « rue à 50 km/h voit passer 800 véhicules par heure ».  

    Ce sont surtout les rues à Zone 30 sur lesquelles porte la réflexion de suppression des feux.  Il y a bien longtemps des villes, Nancy par exemple, avaient déjà tenté de limiter la vitesse en réglant les feux de sorte qu’en roulant à 30 km/h si le trafic restait fluide,  l’automobiliste ne rencontrait plus que des feux tricolores verts.

    Reste à montrer que les automobilistes seront disciplinés, que les incivilés seront en baisse et que le nombre d'accidents sera significtivement réduit. Le changement de paradigme devra s'accompagner de comportenements  aux antipodes de ceux que nous constatons chaque jour. 

    Quant au choix des carrefours du Marais qui pourraient être concernés à l'avenir par cette mesure, nous espérons que les habitants seront consultés préalablement ?  

    Dominique Feutry

     

  • A5La boulangerie 34 rue de Montmorency IIIe (photo VlM) 

     

     

    Restée "dans son jus" depuis fort longtemps, la boulangerie du 34 rue de Montmorency a subi peu de transformations, ce qui lui donne cette allure un peu désuète et bien plaisante des années 50 qui redevient tendance. 

    Elle vient de fermer subitement ses portes. Tous les habitants du quartier sont surpris et dépités de perdre ainsi cette véritable institution, d'autant que ce côté ouest de la limite du Marais a vu disparaître nombre de ses boulangeries.

    Celle qui jouxtait l'Hôtel de Montmort rue du Temple (IIIe) est devenue un magasin de gros de souvenirs, Puis une autre, 13 rue des Gravilliers (IIIe), après une succession d'activités de gros, est désormais un salon de thé-restaurant, " Café Ineko" (voir notre article du 20 juillet 2017). Il y a peu enfin au n° 29 de la même rue, la boulangerie-pâtisserie du n° 29 a été transformée en laverie automatique (voir notre article du 22 février 2017).

    Cela fait beaucoup dans un secteur peu étendu. Si la boulangerie de la rue de Montmorency ne conserve pas à l'avenir son activité alors tous les clients seront bien malheureux de devoir changer leurs habitudes. 

    Dominique Feutry

     

  •    A1Un magasin éphémère 28 rue des Rosiers (IVe) (photo SM) 

     

     

    Nous voyons fleurir régulièrement des magasins éphémères ou "pop up stores". Un tendance qui s’accélère vu le nombre de points de vente de ce type que l'on rencontre à Paris et plus particulièrement dans le Marais où les touristes abondent (rue Saint-Martin, rue des Rosiers, rue de Turenne, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue Beaubourg…).  

    Pour certaines marques il s'agit d’un mode de communication pour lancer de nouveaux produits, un moyen d'écouler des fins de saison. Il arrive aussi que ce soit des officines qui ne vendent que sous cette forme comme nous l'avons souvent dénoncé à propos des marchands de tapis et de leur lot d’affiches sauvages qui peuvent inonder tout un quartier. Quant aux propriétaires des locaux c'est une façon des les rentabiliser dans l'attente par exemple de travaux ou de l'arrivée d'un nouveau locataire. Certains commerces ayant pignon sur rue utilisent les mêmes méthodes permettant d'attirer le chaland via les réseaux sociaux.  

    Ces installations de quelques jours perturbent la plupart du temps l’environnement immédiat par la distribution de flyers et prospectus, l'apposition de pancartes/affiches ou tout simplement par les "décorations" des vitrines qui jurent avec celles des autres commerces tout proches.  

     

     

    A1File de clients alertés par une vente privée via les réseaux sociaux 79 rue  Vieille du Temple (IIIe) le 21 octobre (photo JFLB)

     

    La réglementation existe en matière de sécurité, de vitrines, de PSMV, de droit du travail, d'occupation de l'espace public lorsque des files de clients se forment sur le trottoir empêchant les piétons de circuler et les obligeant à marcher sur la chaussée (voir photo ci-dessus)…

    Est-on sûr qu'à chaque fois toutes ces règles soient respectées et les autorisations nécessaires obtenues ?

    La DPSP la nouvelle brigade contre les incivilités a fort à faire en la matière et nous ne manquons pas de lui signaler, ainsi qu'à la police si besoin, les dérives que nous constatons ou qui nous sont rapportées par nos membres.

    Dominique Feutry

     

  • A1Statues des 2 architectes Renzo Piano, l'homme assis et Richard Rogers par Xavier Veilhan (photo VlM) 

     

     

    Inaugurées par Christophe Girard, le maire du IVe pour quelques jours encore et par Serge Lasvignes, le président du Centre Pompidou, les statues des 2 architectes Renzo Piano, l'homme assis et Richard Rogers, l'homme debout (debout) qui ont réalisé Beaubourg voilà 40 ans, sont définitivement installées place Edmond Michelet (IVe)

    Cette réalisation très moderne en acier inoxydable peint a été exposée à la galerie Perrotin qui a participé à son financement avec le groupe  Costes propriétaire notamment du Café Beaubourg (IVe). Elle est l’œuvre du sculpteur  Xavier Veilhan. 

    Propriété du Musée national d’art moderne, l'ensemble mesure 2,60 m de haut sur un socle à plus de 5 m de hauteur. La mairie du IVe a profité de cette installation pour réaménager la place qui améliore ainsi son allure. 

    Interrogé, le sculpteur estime que ces statues de couleurs vertes différentes face au Centre Pompidou " viennent s’inscrire dans la perspective de la vue extérieure du musée…"

      

    IMG_0981La placette à l'angle des rues Saint-Martin et du Cloître Saint-Merri (photo P)

     

    Si la Mairie a mis quelque argent pour réaménager a minima cette placette, elle ferait bien de prendre en main, à quelques dizaines de mètres de là,  une autre placette devenue une sorte de terrain vague qui sert à peu près  à tout, dépose fréquente d’ordures, stationnement de 2 roues,de camping-car, installation de SDF, des bancs maculés de tags et autocollants, mur lépreux etc… Le contraste est saisissant. 

    Nous sommes à l’angle des rues Saint-Martin et du Cloître Saint-Merri (IVe)  sur le côté  de l’église Saint-Merri. Il est intolérable que l'on puisse laisser cet endroit dans un tel état de saleté et d'abandon à la vue des habitants et des touristes si nombreux. Il  y a là une question de salubrité publique !

    Dominique Feutry

     

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    A1La boucherie du 37 rue des Archives au soleil couchant (IVe) (photo VlM)

      

     

    Le 31 juillet dernier notre blog titrait "Fin de partie pour la boucherie de la rue des Archives". Depuis quelques jours par un miracle inattendu, ce commerce très apprécié des habitants a ouvert à nouveau ses portes pour la plus grande joie de ceux qui pensaient comme nous qu'il en était fini de cette boucherie.

    En fait ce sont des Oléronais, David Taillet et Christel, qui depuis 10 jours accueillent les clients de cette enseigne bien connue dans le quartier.

    Exerçant sur l'Ile d'Oléron, les nouveaux exploitants ont souhaité équilibrer leur activité qui est surtout importante à la belle saison mais connait un creux en automne et en hiver, en reprenant cette boucherie en plus qui sera donc fermée durant les vacances d'été. A ceux qui ont pour habitude de passer leurs vacances estivales en Charentes Maritimes, ils pourront retrouver leur boucher parisien sur les marchés de La Bree les Bains et de Saint-Denis d'Oléron.

    Les viandes, la charcuterie, des produits traiteurs appétissants viennent tous de cette belle région. 

    Alors avis aux amateurs de produits régionaux de qualité.

    Dominique Feutry

     

     

     

  •  Facade-le-pavillon-de-l-arsenal-paris-hotel-jeanne-d-arc-maraisLe pavillon de l'Arsenal où s'est tenue le 14 octobre 2017la réunion de mi-mandat de la Maire de Paris (photo lesvoiesdejeanne.com)

     

      

    Réunion faîtière des différentes réunions de mi-mandat des Maires d’arrondissement, la Maire de Paris entourée de ses adjoints réunissait samedi 14 octobre,  à l’Arsenal,  les Parisiens intéressés par son bilan depuis son élection.

    Cette « manifestation » a été perturbée par l’intervention  d’un collectif de motards  et par une manifestation de mal logés du 19ème arrondissement qui avaient été expulsés par la police.

    Au total pendant 3 longues heures, les sujets connus que nous abordons dans notre blog ont été évoqués.

    Après un clip de lancement de la réunion, sont intervenus des "sondeurs" dont Brice Teinturier. Ils ont délivré à l’assistance présente une masse de chiffres…desquels il ressort par exemple qu'un étudiant sur 10 est étranger à Paris (176 nationalités recensées)  et qu’il faut pouvoir les loger. Des logements sont promis mais ils ne sont pas encore construits. Il a été aussi indiqué que 50 % des mariages se terminaient en divorce, que 450 000 personnes sont logées en HLM et que seulement 11% des parisiens quittaient la capitale le week-end. 

    La Maire a  soulignée  l’incompétence" de la Maire de Paris sur le stationnement, la circulation, la verbalisation,  la  lutte contre les incivilités. Mais cela va changer dès le 1er janvier 2018 avec l’action de la DPSP nouvellement créée.

    Sur la voiture, les échanges ont été  parfois difficiles mais il a été réaffirmé qu’il fallait en finir avec le diesel en 2020, les constructeurs automobiles ayant compris qu'il n'y aurait pas machine arrière sur ce plan à Paris !

    Lors de l’intervention sur la propreté qui a vu ses effectifs passer de 1 000 à 1 900 personnes, une des solutions passerait par une nouvelle brigade qui travaille de 18h00 à 23h00 ?

    L’organisation des JO à Paris, on s’en doutait,  a été vantée… de même que la politique du logement mise en œuvre.  

    Quant aux thèmes des transports et de la pollution, ils ont été abordés très tardivement ajoutant à la frustration de participants venus pour poser des questions dont le nombre a été limité. Certains ont souligné combien les trottoirs étaient de plus en plus encombrés et dangereux pour les piétons,  combien était forte la pollution sonore des motos et combien celle aux micro particules l’était sur le boulevard Saint-Germain depuis la fermeture des quais à la circulation automobile.

    Les réponses n’ont pas souvent convaincu,  y compris sur la question des ondes téléphoniques nocives pour la santé (nous serions les moins pollueurs d'Europe) et celle sur la pollution des avions qui survolent Paris même la nuit.

     

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    Sans-titre

    État actuel de la façade de l'immeuble au 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

     

     

     

    Bien qu'ils ne soient pas dans la même situation, 2 bâtiments attendent depuis des mois d'être transformés l'un dans le IIIe et l'autre dans le IVe arrondissement.

    Celui qui est le plus en mauvais état cachant pourtant une intéressante atchitecture, aujourd'hui squatté, criblé de graffitis, tags, affiches sauvages et autres saletés est situé 69-72 rue Beaubourg (voir nos articles des 20 mars et 02 août 2017).  Un permis vient d'être délivré, il a été publié dans le BMO (Bulletin officiel de la Ville de Paris)  du 10 octobre. Il va garder sa destination originelle d'immeuble de bureaux ce qui est une  bonne chose, la quartier doit en effet conserver cette possibilité malgré la montée du nombre de logements passés en location saisonnière ou transformés en logements sociaux.

    Le permis du 25 septembre est ainsi rédigé "Réhabilitation d'un immeuble de bureau de 7 étages sur 2 niveaux de sous-sols, sur rue, cour ouverte à rez-de- chaussée  et cour anglaise côté rue, avec démolitions partielles de plancher à tous les niveaux pour modification des liaisons verticales et remise à niveau d'une partie du plancher du rez-de-chausée, recul de la façade côté cour  avec dépose de la cage d'ascenseur extérieur et surélévation d'un niveau du sol de la cour, suppressiondes exacliers et montte-personnes extérieurs côté rue avec modification des entrées à rez-de-chausée, ravalement avec remplacement des menuiseries extérieures et des stires , modification de l'édicule d'escalier à la toiture terrassse accessible,  avec pose d'un platelage bois et végétalisation..." 

     

     

    6194820_268d62cc-8fd7-11e6-ba22-4b1b0b52eeee-1_1000x625Utilisation en magasin éephémère des locaux de l'ancien bar-restaurant la Comète 6 rue des Archives et 19 rue de la Verrerie (IVe) 

     

     

    L'autre édifice concerné est situé à l'angle des rues de la Verrerie et des Archives, il abritait autrefois le bar-restaurant "La Comète".  Nous savions depuis un certain temps que l'ensemble serait transformé en hôtel. Le permis indique les principauix aménagements et les modifications  qui sont prévus et donc autorisés, il est ainsi stipulé 

    "Aménagement d'un immeuble de 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage d'habitation, d'hébergement hôtelier et commerce, en hôtel de tourisme et commerce avec changement de destination des locaux, création d'un 2ème niveau de sous-sol,  couverture partielle de la cour intérieure par une verrière, ravalement des façades sur rue et cour, modification de la devanture sur rue de la Verrerie,  remplacement des menuiseries extérieures , modification des chien-assis au 6ème étqage, création de 2 ascenseurs de service, agrandissement d'un ascenseur et création d'un escalier supplémentaire…"  A noter que 342,70 m2 de surface sont créés contre 92 m2 supprimés.

    Nous suivrons avec intérêt ces travaux d'ampleur.

    Dominique Feutry

     

  • Fontaine_hotel_soubisePhotographie de a fontaine du Chaume (ou de Soubise) datant de la fin du XIXe siècle au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois (IIIe). On aperçoit en bas du pilastre gauche de la fontaine, la plaque en bronze figurant le niveau de la mer dans le port de Marseille . 

     

      

    Lorsque nous avons relaté à l’occasion de la restauration de la rue Rambuteau la pose d’une plaque au N° 6 qui signalait les clous posés au sol à l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste (notre article du 30 juin 2016), il était inscrit en bas de cette dernière « Poterne du Chaume percée en 1288 et détruite en 1535 », c’est-à-dire sous le règne de François Ier, car elle gênait la circulation à l'intérieur de Paris.

    Mais qu’était cette poterne du Chaume qui a eu aussi pour nom poterne de Braque  ?

    La poterne (petite porte à travers une muraille) ou porte du Chaume se trouvait au 54 rue des Archives, (IIIe) à l’emplacement de l’avant dernier immeuble juste à quelques mètres du croisement avec la rue des Francs Bourgeois. Elle faisait partie des 5 portes de l’enceinte Philippe Auguste construites sur la rive droite de la Seine postérieurement à la construction de l'enceinte avec ses portes originelles, entre les portes du Temple et Barbette.

    Compte tenu de sa proximité avec la tour d’Alvart qui est visible dans la cour du Crédit municipal, certains spécialistes estiment que la tour et la porte ne faisaient qu’un lorsque d’autres sont persuadés du contraire. Le nom « du Chaume » serait, selon Jacques Hillairet, le fait qu’« une ancienne maison couverte de chaume » était à cet endroit.

    A1La plaque signalant l'emplacement de l'enceinte Philippe Auguste rue Rambuteau, avec en bas mention de la poterne du Chaume 

      

    L’évocation de cette porte ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas le rue du Chaume qui existait aussi à cette époque. Pour la situer nous pouvons indiquer qu’elle reliait la rue des Haudriettes à la rue des Blancs Manteaux sur la portion de la rue des Archives correspondante qui l’engloba finalement dans son tracé à la fin du XIXe siècle.

    Enfin une fontaine dénommée fontaine du Chaume qui fut appelée ultérieurement fontaine Soubise figurait au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois. Elle était dans le mur convexe percé d’une porte de l’Hôtel de Soubise. Dessinée par Jean Beausire, elle fut construite en 1710. A cet endroit sont apposées une plaque rectangulaire en bronze reproduisant une nef (symbole de Paris) et une seconde avec des pilastres disposée plus bas.

     

    A2Immeuble du 54 rue des Archives (IVe) construit à l’emplacement de l'ancienne poterne du Chaume

     

     

    Elles font suite à un arrêté de 1856 du Préfet Haussmann que nous reprenons et qui était en lien avec les nivellements effectués par les services techniques de la ville afin de les comparer avec le niveau moyen de la mer « vérification des cotes sera rapportée à des repères en fonte, aux armes de la Ville, placés aux carrefours, aux angles des rues, sur les soubassements des monuments, sur les murs des quais et sur les autres points jugés nécessaires ». A cet endroit inattendu est donc  matérialisé par rapport au sol le niveau de la mer mesuré dans le bassin du port de Marseille.

    Dominique Feutry

     

    Sources diverses dont l'ouvrage de Jacques Hillairet sur les rues de Paris cité supra et celui de Sabine Barles  "La ville délétère. Médecins et ingénieurs dans l'espace urbain, XVIII-XIXe siècle" (Ed Champ Vallon)

     

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    A1Photo montage utilisé sur le site Paris.fr pour illustrer les résultats de l'édition 2017 du budget participatif

     

      

    Beaucoup de publicité savamment orchestrée est faite atour du budget participatif. Les projets comme nous l’avons déjà relaté ne manquent pas autour de thèmes bien pensés "rêve", "récupération", "fabriquons","musique", "culturel", "alimentation", "végétalisation" et autres formules  … qui  flattent les esprits .

    Outre les dossiers trans arrondissements, les résultats du vote "citoyen" de l'édition 2017 du budget participatif pour les IIIe et IVe arrondissements donnent à l’arrivée et respectivement 6 et 10 projets retenus soit  2,355 M€ et 1,583 M€ d’instinctivement possibles. Nos 2 arrondissements cumulent ainsi 16 projets pour 3,938 M€ contre 26 l'an passé. 

    Au-delà de la ferveur des gagnants et des investissements conséquents distribués par nos édiles souvent pour de simples jeux de ballons, quelques bancs ou quelques arbres, on arrive à ce paradoxe où sous l'habillage d'un soi-disant budget participatif, la mairie trouve des habitants qui proposent des projets servant à combler ce qui ressort de ses tâches "régaliennes", telle la propreté (un dossier lauréat consiste à acheter des matériels destinés aux équipes de la propreté ?) ou l’entretien des installations sportives (un autre projet lauréat a pour but de pouvoir remplacer un plafond dans le gymnase de la rue Michel Le Comte! ).

    Que dire aussi de l'avancée des dossiers lauréats des précédentes éditions du budget participatif qui est d'ailleurs consultable sur Paris.fr ? On découvre que  sur les 26 projets  retenus en 2016 pour nos 2 arrondissements du Marais, 2 seulement sont réalisés, 7 sont en cours de travaux pendant que 10 sont en phase d'étude-lancement de procédures et  7  sont au point mort notamment l'aménagement très attendu et fort important de l'espace devant l'église Saint-Nicolas des Champs rue Saint-Martin (IIIe).

    Lenteurs et lourdeurs administratives, complexité de certains dossiers nous sera t-il rétorqué, il n'empêche qu'il y aurait sans doute mieux à faire en concentrant les moyens sur des sujets prégnants (malpropreté, rats, affichage sauvage, tags, épanchements d'urine, mauvais entretien des édifices religieux  ….) en évitant le saupoudrage des deniers publics …

    Dominique Feutry

     

  •   IMG_1194L'esplanade "libérée" de l'Hôtel de Ville samedi 30 septembre 2017 (photo VlM)

     

      

    La place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération avait retrouvé samedi dernier son aspect originel à savoir un espace vide, juste parsemé de lampadaires et de palmiers entre les deux plans d’eau qui la ferment, avec en toile de fond l’Hôtel de Ville lui-même.  

    Plus de chalet qui obstrue la vue sur Notre-Dame, plus de manège, plus de pistes de jeux divers, plus de tentes et stands d’exposition, plus de panneaux kakemonos totems et cloisons d’exposition qui donnaient l’impression d’une place « champ de foire » (voir nos articles des 23 septembre 2016 et 09 juin 2017). Tout a disparu laissant le champ de vue libre, tout à l'imposant et magnifique bâtiment qu'est l'Hôtel de Ville.

     

    IMG_1195Les bancs-poutres inadéquats de l'esplanade de l'Hôtel de Ville (photo VlM)

     

    Seule petite ombre au tableau, les bancs disposés sur les bords de la place, de longues poutres–traverses de chemin de fer qui ne sont pas en total accord avec la qualité de l’Hôtel de Ville. 

    Nous formulons le souhait que l’esplanade ait dorénavant, sinon le plus souvent, cet aspect « libéré » sans être parasitée d’installations pérennes indignes de ces lieux en ajoutant de jolis bancs en harmonie avec cet ensemble unique.

    Dominique Feutry

     

    NDLR (06/10/2017): Malheureusement depuis la rédaction de cet article, l'esplanade est à nouveau encombrée par une immense tente et des totems. La trêve aura été de courte durée… Désespérant !