Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  •   IMG_1196Les travaux d'amélioration du chauffage urbain à l'angle des rues du Temple et de La Verrerie (photo VlM)

     

      

    D’importants travaux ont lieu actuellement à l’angle des rues de La Verrerie et du Temple (IVe) devant l’entrée du BHV et il ne s’agit pas de l’aménagement d’une nouvelle sortie de métro dans le cadre du prolongement de la ligne 11 (voir notre article du 16 janvier 2017).

    En fait ce sont des travaux d’entretien du chauffage urbain. Des barrières délimitent à plusieurs endroits les emplacements concernés et la circulation est interdite rue de La Verrerie entre les rues du Temple et des Archives et sur la portion de la rue du Temple, entre la rue de Rivoli et la rue de la Verrerie.

     

    IMG_1198Imposant matériel installé rue du Temple (photo VlM)

     

    D’après les informations affichées, il est expliqué que le caniveau en béton armé servant de protection au réseau de chauffage urbain est remis en ordre. Puis de nouvelles canalisations sont posées et soudées sur place et contrôlées ensuite par un organisme agréé avant que ne soit coulée une dalle de protection en béton armé.

    Un schéma très bien documenté à l’appui de ce chantier nous informe que le chauffage urbain est constitué d’une double canalisation, l’une pour la distribution de chaleur qui arrive des sites de production comme les déchetteries, l’autre servant au retour de l’eau vapeur.

     

  •    A4Effervescence devant le 1-3 rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre au soir (photo EK)

     

     

    Depuis quelque temps déjà les habitants de la rue Saint-Merri et de la rue Pierre au Lard (IVe)  se sont inquiétés de travaux discrets menés à l’intérieur du local situé derrière le restaurant à l’enseigne du Who's, craignant la résurgence, de façon déguisée, de la boîte de nuit dont l’installation n’a finalement pas été autorisée et pour laquelle nous avons rédigé de nombreux articles sur notre blog (voir notamment celui du 18 avril 2015). En effet, dans le cadre de la révision du PSMV(plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, la parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard, de mauvaise qualité de bâti et étant destinée à devenir un espace vert, aucun permis de construire ne pouvait plus être accordé sur ce site.

    Nous savons que les autorités compétentes ont visité les lieux durant les travaux et qu’a priori il n’auraient rien vu d’illicite, il ne s’agirait que d’une extension du restaurant dans les locaux qui étaient prévus à l’origine pour y installer une boite de nuit.  

    Mercredi soir cependant l’attention des riverains a été attirée par un va et vient nouveau, comme l’attestent les photos jointes à cet article prises vers 23h00. La ruelle Pierre-au-Lard était recouverte d’un tapis rouge pour les VIP qui se présentaient côté rue Saint-Merri. Ils notaient la présence d’un service d'ordre privé, des voitures stationnées qui fermaient la rue Pierre-au-Lard et des activités en musique tant au rez-de-chaussée et au premier étage que sous la verrière et derrière des fenêtres en verre sablé.  

     

    A2Voitures en stationnement rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre 2017 (photo EK)

     

    Que signifie cette effervescence nouvelle ?

    Est-ce simplement une nouvelle entrée du restaurant ou bien davantage ? Tous les riverains sont dubitatifs et se demandent si l’on ne va pas découvrir que les autorités ont été trompées quant à la destination réelle de ce lieu.

    Il importe que les riverains soient rassurés par la mairie et la préfecture et qu’une information officielle soit adressée au collectif Pierre au Lard. Les habitants ne veulent pas subir ce que d’autres vivent du fait de la présence d’établissements égoïstes préoccupés surtout par le remplissage chaque soir de leur tiroir-caisse !

     

  •   IMG_0704Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)  

     

     

    Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé  à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »

    Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins  « transformés en dépotoirs de longue durée …»  plus les 30 000 poubelles grises à vider.  

    Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un  nettoyage en phase avec les besoins.  Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête,  « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !

    Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné.  Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons. 

     

    IMG_0833

    Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)

     

    Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. «  On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit… », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il,  "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures,  pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.

    Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.

    Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."  

    Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.

     

  •    Stravinski 24 09 17 La place Stravinsky et l’église Saint-Merri  (Photo VlM)

     

     

    De nombreux sujets ont été évoqués lors du conseil de quartier Saint-Merri du 11 septembre dernier.

    Il a  été annoncé tout d’abord que le Maire du IVe,  Christophe Girard organiserait son compte rendu de mi-mandat le 14 octobre à l’espace des Blancs Manteaux.

    La journée du grand nettoyage (voir notre article du 21 septembre 2017) a été promue et le 1er Adjoint Julien Landel a précisé qu’après la Place des Vosges l’an passé, cette opération ciblait cette année la rue Rambuteau (il est vrai que "Vivre le Marais !" a mentionné à plusieurs reprises son mauvais entretien). Information a été donnée sur la réalisation prochaine de street-art sur le mur pignon du 131-133 rue Saint-Martin face au Centre Pompidou, projet voté lors du budget participatif de 2014. A cette occasion les membres du conseil ont souligné combien le ravalement du mur du Cloître Saint-Merri tardait, ces travaux étant en attente depuis 2 ans déjà.  

    Dans la foulée, le détail du calendrier des travaux de réaménagement du complexe Saint-Merri est communiqué. L’équipement sportif sera fermé durant plus d’un an, quant à l’école les aménagements seront effectués sur 3 étés.

    A propos des commerces de bouche qui « ferment dans ce secteur  ou sont en souffrance », Julien Landel a évoqué la multiplication des locations saisonnières (voir nos différents articles sur le sujet et la prise en compte très récente de ses effets néfastes par la mairie de Paris).  

    Est abordé ensuite le sujet des statues de Rodger et Piano réalisées par l’artiste Xavier Veilhan exposées actuellement à la galerie Perrotin et destinées à être installées sur la place Edmond Michelet après déplacement du Kiosque qui s'y trouve. 

    Le problème du nourrisseur de pigeons est revenu dans le débat, malgré les demandes de la mairie, le malaise est perceptible puisque cette situation perdure depuis des années sans réelle avancée malgré tous les problèmes et toutes les nuisances qui ont été largement évoquées sur notre blog. Renoncement ou impuissance de l’administration, nul ne sait réellement pourquoi ce dossier  piétine autant ? 

    Deux sujets terminent la séance. Celui du plan d’accès et des règles de stationnement du « plateau Beaubourg », un sujet qui remonte à 2009 et qui s’est enlisé. Il va être repris avec un groupe de travail ad hoc qui pourrait peut-être intégrer un représentant du Centre Pompidou.  Enfin le conseil de quartier souhaite pousser plusieurs dossiers sélectionnés pour le budget participatif 2017, notamment l’aménagement rue des Archives devant l’église et le cloître des Billettes et la mise en accessibilité de la rue des Lombards et de la Verrerie.

     

  •  IMG_1185 La pizzeria "Lucky Luciano" 182 rue Saint-Martin (IIIe) (photo VlM)

      

     

    A deux pas du passage Molière et sur le trottoir opposé, à  la place d'un salon de coiffure moyennement entretenu il faut le reconnaître, vient d'être ouverte après d'importants travaux durant l'été une trés grande et belle pizzeria. Par sa sobriété elle s'insère agréablement dans cet immeuble à la façade XVIIIe présentant de magnifiques ferronneries et un mascaron intéressant qui orne le dessus de l'ouverture  centrale.

    "Lucky Luciano", tel est le nom inattendu de cette pizzeria. Elle fait partie d'une petit groupe de restauration créé par Pierre Parodi en 2011 qui possède trois autres établissements, Cour des Petites Écuries (Xe),  rue des Dames et rue Lévis (XVIIe).

    Un critique gastronomique a écrit a propos de la cuisine de ce restaurant  "si ce n’est l’enseigne hommage à la fameuse et farouche icône mafieuse, rien de bien violent du côté de cette pizzeria nouvelle donne, lâchant bravement les habituelles déclinaisons de genre entre les quatre murs d’un décor revu et corrigé «arte povera.» "

    A noter qu'il est possible d'y acheter d'excellentes pizzas à emporter.

     

  • Barres contre terrasseRue des Barres (IVe) et chevet de l'église St Gervais St Protais. Un des plus beaux paysages urbains de Marais, dont les élégants degrés sont malencontreusement enlaidis par la contre terrasse du restaurant "Julien" (Photo VlM)

     

     

    L'article du "Parisien" du 23 septembre va causer suivant les cas vanité, jalousie ou amertume chez les élus et habitants du Marais. Comment ont-ils mené leur étude à la rédaction du journal ? Voici ce qu'ils en disent :

    "Nous avons traité des milliers de statistiques disponibles pour les 385 communes de plus de 5 000 habitants que compte la région [Île-de-F – NDLR]. Ces données ont servi à nourrir trente et un indicateurs que nous avons classés en huit catégories. Le poids de celles-ci varie en fonction de deux critères : ceux qui sont « capitaux » tous les jours et à tout âge (transport, sécurité, environnement, coût de la vie) pondérés avec le coefficient 10 et ceux que nous avons jugés « utiles » (éducation, santé, commerce, sport et loisirs), auxquels nous avons attribué le coefficient 5. A l’intérieur de chaque catégorie, les indicateurs pèsent plus ou moins. Par exemple, dans «environnement», le fait de disposer d’une grande surface boisée dans sa commune pèse deux fois plus que le fait d’être voisin d’une commune «verte». Au contraire, dans «coût de la vie», un prix de l’immobilier élevé fait perdre des places dans le classement". Accès à l'article complet.

    Sur ces bases-là, le champion est Charenton avec 76,7 points. Le Ve arrive en 3ème position ex-æquo avec le VIIIe à 76,1 pts, puis suivent les IVe en 6ème position et les VIe, XVIe et VIIe. Le 1er est 28ème et le IIe au 83ème rang. Le IIIe déçoit un peu : on ne le trouve qu'en 63ème position.

    Il y a toujours matière à exégèse dans ce genre de classement, qui rappelle un peu celui de Shanghai pour les universités. Il y a fort à parier qu'il fera parler dans les chaumières et dans les mairies. S'agissant du Marais, il faut reconnaitre objectivement que le IVe est favorisé par rapport au IIIe par la présence de la Seine et des Îles St Louis et de la Cité mais le IIIe a d'autres atouts que la méthode adoptée n'a pas dû capitaliser.

    GS

     

  •  Agent nettoiement 27 02 12Ramassage manuel des déchets, une nécessité incontournable (Photo VlM)

     

     

    « La Journée du Grand nettoyage »…. C'est à grand renfort de publicité que la mairie de Paris annonce cette opération fixée au 30 septembre prochain,  la première édition remontant à 2014.

    Il n'y a pas  de mots assez forts  pour valoriser cet événement, « Rendre plus belle la capitale » « Acteurs du Paris durable », « Devenez ambassadrices et ambassadeurs de la propreté de votre quartier », « Opération conviviale de nettoyage… pour susciter l’attention des usagers et des riverains à veiller au respect de l’espace public et à la gestion des déchets »…

    En fait le constat est accablant. Comme le souligne le site Paris Vox à ce sujet à propos de la capitale « n’est-ce pas reconnaitre qu’elle n’est pas aussi propre qu’elle devrait être et démontrer la démission des pouvoirs publics face à la saleté ambiante ». Car la réalité est  bien celle de la présence sur nos trottoirs, au pied de nos habitations,  dans nos rues,  des  déchets de tous ordres jetés sur les trottoirs, des collecteurs de verre et  des poubelles qui débordent ou dont le contenu est jeté par ceux qui les fouillent  systématiquement, les traces et odeurs d’urine, les déjections canines, des pourtours d'arbres emplis de saletés et de mégots, de l’affichage sauvage,  des tags  sans parler de tout ce qui est fixé sur les murs depuis des années allant des carrelages aux morceaux de cadres de  bicyclettes  qu’on laisse plantés à la vue de tous des années durant.

    La multiplication des nuisibles est aussi la conséquence de cette situation qu’amplifie aussi la politique voulue de la fête.

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    L'affiche de la mairie de Paris annonçant la journée du grand nettoyage du 30 septembre 2017

     

    Vraiment ce type d’opération que prône la mairie est une quasi provocation pour ceux qui savent combien leur coûte la taxe de balayage et la taxe d'enlèvement des ordures ménagères ! Montants qui sont d’ailleurs doublés si vous avez le malheur d’habiter un immeuble situé à l’angle de deux rues.

    Faut-il donc vraiment en passer par là, par des allocations de matériels supplémentaires pour les équipes chargées de la propreté en utilisant le budget participatif ou bien laisser des associations japonaises organiser des opérations nettoyage dans les quartiers touristiques de la capitale ? Certes nous ne pouvons pas négliger l'existence d'incivilités mais nous sommes tout de même au 3ème plan propreté lancé par la Maire de Paris depuis son élection !

    Dominique Feutry

     


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    Voici ce qu'on entend par "rue'Golotte" : le rue des Coutures St Gervais occupée essentiellement par des adultes qui déambulent parmi une série de jeux désuets auxquels personne ne semble s'intéresser… (Photo PF)

     

     

    Tout ça pour ça ! La mairie du IIIe s'est mise dans un beau bourbier et son Maire Pierre Aidenbaum n'a rien trouvé de mieux que d'invectiver le président de "Vivre le Marais !" qui essaie depuis quelque temps de lui ouvrir les yeux.

    On a toujours dit que cette opération n'a aucun intérêt sinon pour quelques idéologues qui se sont activés en conseil de quartier pour que 75.000 € prélevés sur nos impôts soient affectés à ce projet à travers le fameux "budget participatif" de la mairie de Paris.

    De notre côté, nous avons suggéré des alternatives pour donner aux enfants des espaces plus adaptés et plus faciles à sécuriser.

    En fin de compte la mairie a sacrifié une rue qui ne demandait rien à personne, où vivent des habitants et travaillent des commerçants. On n'a pas tenu compte de leur opposition à un dispositif qui interdit le passage des véhicules de secours et ne fait aucun cas de la réticence de la clientèle des commerces à s'aventurer dans une rue occupée.

    En cette période de menace terroriste, la police nationale n'a pas souhaité se charger de la sécurité de la rue. Elle a demandé à la mairie du IIIe d'assurer la sécurité. Laquelle n'ayant pas les moyens s'en est défaussée sur …. l'association de parents d'élèves ASC4F qui est l'instigatrice du projet.

    Les choses ne peuvent pas en rester là car c'est trop sérieux. Si le Maire Pierre Aidenbaum n'en convient pas et ne s'emploie pas à rechercher une alternative raisonnable, c'est une question qu'il faudra régler d'une manière ou d'une autre.

    GS

     

  • Coutures st  gervais blog caron-t 30 06 17Lancement de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais (opération "rue Golotte") le 30 juin 2017. Photo extraite du blog du Premier Adjoint à la mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault.

     

     

    Que n’ont-ils osé ? Obtenir des documents concernant l’opération dite « rue Golotte », c’est-à-dire de son vrai nom rue des Coutures Saint-Gervais, en saisissant  le tribunal administratif faute de pouvoir les obtenir à la mairie du IIIe et à la mairie de Paris.

    Le Maire du IIIe arrondissement a profité d’un conseil d’arrondissement ce 11 septembre, devant une salle quasiment vide et des participants interloqués, pour tacler violemment "Vivre le Marais !" « …une association qui se permet de recourir au tribunal administratif… ». Un crime de lèse-majesté inadmissible, une audace jamais vue dans la longue carrière de l’élu … de surcroit en plein été et dont "il saura se souvenir".  Pensez, cette association, a-t-il ajouté, a même eu l’impudence de ne pas adouber le choix de la Mairie de Paris d’organiser des jeux Olympiques à Paris !

    La réalité est que, si nous avons dû nous résoudre à engager une action devant le Tribunal Administratif pour obtenir les documents, c’est parce que nos trois demandes simples (sur le site Internet de la Mairie de Paris, par e-mail du président au 1er adjoint du 3ème, puis par une conseillère de Paris, relayant notre demande) sont restées sans réponse et que nous devions impérativement disposer de ces documents pour en juger avant la récidive de "rue'Golotte" annoncée pour le 15 septembre.

    L'autre réalité est que la transformation de cette rue en aire de jeux pour enfants (voir nos articles des 13 septembre 2016, 27 février, 04 et 21 août 2017) nous a valu nombre de sollicitations de riverains et d’habitants et un appel à l'aide des commerçants de la rue, contrariés par cette décision.  Fallait-il rester les bras ballants face à ces demandes dès lors que des habitants ne résidant pas dans cette rue sont à l’origine du projet ?

    Nous regrettons que le Maire ait profité de cette tribune donnée par le conseil d’arrondissement, qui n’offre pas de droit de réponse, pour étaler tout son courroux vis à vis de notre association connue et reconnue dans le Marais qui compte plus de 2 000 adhérents  et  sait reconnaitre ce qui n‘est pas bon pour la qualité de vie de ses habitants en le faisant savoir sans ambages.  Son fonctionnement est très démocratique malgré les insinuations qui ont été faites au cours de cette même réunion et nous mettons un point d’honneur à publier les avis contraires à nos positions soit au titre du droit de réponse soit dans les commentaires figurant sur le blog.

    Cette réaction a choqué les participants. L’un d’eux, médusé, nous a écrit ceci « Je souhaitais vous témoigner ma sympathie suite à l’agression que vous avez subie ce soir, sans avoir la possibilité de vous défendre et de répondre. … j’ai été envahi par l’émotion face à tant de violence… Pourquoi ce sujet déclenche autant de haine chez les élus ? Qu’est-ce que cela cache ? » Chistophe G.

    Une telle intolérance et une telle diatribe de la part du Maire nous rassurent. Elles montrent que notre association met le doigt sur certains sujets qui contrairement au discours officiel ne vont pas dans le sens des attentes des électeurs parisiens pour améliorer leur vie quotidienne.

     

    "La démocratie c'est la différence, avec la tolérance, avec la liberté et le respect, et nous devons vivre dans ces différences" . Extrait du discours de Simon Pérès à l'Université de Liége (janvier 2009).  

     

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    A0

    McDo

     Banderoles et pancartes anti MacDonald's déployées rue Montorgueil (IIe) le 9 septembre 2017  (Photo DR-Le Parisien) 

     

     

    Comme les habitants du Marais l'avaient fait auparavant à la pointe Rivoli (IVe), nous rapportions le 8 décembre 2015,que « les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier. « 

    A nouveau ce samedi 9 septembre les riverains et « anti-malbouffe » ont installé des banderoles dans cette rue et souhaitent lutter contre McDonald's pour lui signaler qu'il n'est pas le bienvenu à l'angle des rues Réaumur et des Petits Carreaux. Après des essais infructueux et des actions en justice la Ville de Paris s'est vue contrainte de délivrer un permis de construire qui a mis le feu aux poudres alors que les travaux doivent débuter incessamment.

    Un vœu du collectif qui se bat contre cette arrivée sera déposé au prochain comité arrondissement du IIe afin que la mairie revienne sur ce permis.

    Cet exemple montre que les habitants ne souhaitent plus subir ce qu' ils pensent être contraire à une certaine qualité de vie, même dans le centre de Paris, qu'il s'agisse de bruit , de nuisances diverses, de travaux, de propreté, d’alimentation et de standardisation commercaile par les marques.

    Cette affaire précise, qui resurgit, sera intéressante à suivre en ce sens qu'elle peut constituer un cas d'école. Aussi les élus et autres décideurs doivent être vigilants quant au souhaits de leurs administrés  « les personnes qui dépendent d'une administration, d'une autorité administrative » dit la définition du dictionnaire à laquelle nous ajoutons "qui ne doivent pas pour autant tout subir…"