Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Manequin"Bodycop", rapatrié d'urgence à l'intérieur de la boutique (Photo VlM)

     

    Les gérants de la boutique "Bodytec Club" qui vient d'ouvrir avaient cru judicieux, pour attirer le chaland, de placer ce mannequin du genre "super cop" sur le trottoir en face de leur boutique du 21 rue Michel le Comte (IIIe). Un trottoir assez étroit pour interpeler les passants qui en ont fait la découverte ce matin du 4 avril.

    BodytecLa boutique "Bodytec Club", 21 rue Michel le Comte (IIIe)

     

    Une patrouille de police passait par là, pour une opération de routine. Elle a vu dans ce mannequin un  risque d'attentat potentiel. Il faut dire qu'il était bardé de manière peu commune et faisait penser à ces personnages de jeux vidéo qui massacrent à la sulfateuse.

    M le comte

    Dans le doute, et il n'est pas question de le leur reprocher, la police a fait évacuer la rue et a procédé aux vérifications d'usage. On a dénombré une douzaine de fonctionnaires de police mobilisés. L'opération a duré 45 minutes. L'objet du délit a rejoint l'intérieur de la boutique pour se remettre de ses émotions.

    C'est un avertissement aux commerces. Il n'est pas autorisé, et dans le Marais encore moins, de se livrer à des facéties pour sensibiliser les clients : mannequins, on vient de le voir, mais aussi oriflammes, drapeaux, affiches, chevalets…. sans se soucier des gens qui vivent là et se déplacent dans les rues. Bonne chance tout de même à Bodytec Club qui bénéficie a priori de toute notre sympathie.

     

  • IMG_0492La rue de Turbigo (IIIe) avec  des plots interdisant le  stationnement (photo VlM)

     

    Après le tournage d'un film italien rue des Blancs Manteaux (IVe), il y a quelques semaines (voir notre article du 13 mars 2017) des avis ont été placardés rue de Turbigo annonçant le tournage d'un long métrage "Dans le brume" avec blocage de la circulation dans les rues Conté, Turbigo et Montgolfier (IIIe) où il n'est plus possible de stationner depuis le 31 mars et jusqu'au 03 avril à 20h00.

    La Société ADNP indique dans son avis avoir obtenu les autorisations nécessaires auprès de la mairie et de la préfecture. Quant aux scènes qui seront tournées, elles porteront, est-il expliqué, sur des mouvements de foules et des embouteillages.  

    Peut-être faut-il craindre de rudes moments pour les riverains et des difficultés de circulation en amont du quartier, malgré une fréquentation moindre due au début des vacances scolaires de printemps ?

     

  • A0002testAffiche posée le 01/04/2017  à l'angle des rues Beaubourg et Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

    Les murs, façades, vitrines des magasins non occupés et le mobilier urbain ne pourront donc jamais être propres…

    Après l'affichage sauvage des grandes marques sur lequel nous nous sommes exprimés à maintes reprises arrive maintenant l'affichage sauvage  électoral !

    Ce matin une horde d'afficheurs munis de seaux de colle, de balais de différentes tailles et de sacoches pleines d'affiches pliées, encollaient à l'envie et sans aucune gêne tout ce qui leur semblait convenir pour étaler l'effigie de leur candidat préféré.

    A0002test

    Poseur d'affiches en action rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Tout le IIIe arrondissement a ainsi été salement décoré de la rue Charlot à la rue Turbigo en passant pas la rue Beaubourg et bien d'autres. Saisissant contraste entre le Centre Pompidou désert, fermé pour cause de gréve et le travail actif des encolleurs en pleine action.

      20170329_160607Affiche électorale parmi bien d'autres à l'angle des rues des Archives/Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (photo MBF)

     

    Si des amendes sont infligées au candidat incriminé, est-il prévu par les textes (si elles sont réglées) qu'elles devront figurer dans les comptes de campagne ou bien seront-elles à la charge du candidat voire de son imprimeur ? Il y a de fortes chances que la note pour leur enlèvement soit supportée par les parisiens.

    Il faut absolument durant cette période électorale que la DPSP fasse, sans complaisance aucune, la chasse à de tels abus. De notre côté, nous n’hésiterons pas à demander le boycott de ceux qui en usent.

    Dominique Feutry

     

  • FootC'est le 2 avril 2017 que ce nouveau parc sera inauguré. A l'à-plomb de l'Hôtel de Ville on découvre cette construction étrange en forme de carène de bateau renversée : un terrain de mini-foot sous une résille à grosses mailles

     

    "Nous avons souhaité que seuls des projets à très haut niveau de responsabilité environnementale et sociale soient sélectionnés pour s’installer dans ce lieu emblématique".

    Ainsi s'exprime la Ville de Paris pour présenter l'aménagement du parc. L'examen des attractions et appareils qui sont nombreux le long d'un parcours de 4,5 kilomètres rive droite nous convainc qu'il y a bien eu une réflexion derrière chacun des choix : nature de l'activité, sélection des matériaux, impact social….

    Il ne fait aucun doute que l'animation, la bousculade même pendant les week-ends, seront au rendez-vous. Une réflexion toutefois semble avoir manqué dans l'élaboration du cahier des charges : l'impact esthétique, sur un site où l'harmonie s'impose comme la plus haute des exigences.

    De notre point de vue, il y a eu manifestement une volonté "d'entasser" les attractions. Elles se suivent à la queue leu leu sur une bonne portion des berges qu'elles encombrent visuellement. Elles utilisent certes des matériaux à l'étiquette écolo mais le décor qui en résulte est artificiel et n'évoque la nature que de loin. Il y a aussi cette "salle de foot" dont on se serait bien passé, et le gros filet de pêche qui la tapisse, qui masquent la vue prestigieuse sur l'Hôtel de Ville

    En résumé, ces aménagements donnent à la berge un air apprêté qui nous éloigne du paysage naturel d'un bord de rivière. Le modèle doit un peu trop à Disneyland et pas assez aux bords de Marne. Dommage, car en dépit des critiques que nous formulons et en dehors de toute polémique sur les reports de trafic et le déplacement de la pollution, le résultat est promis à un succès planétaire.

    GS

     

  • Aidenbaum 19 02 14
    Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, au siège de l'association

     

    Lors du dernier conseil de Paris, les 27-28 et 29 mars, le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum a émis un vœu relatif à la propreté.  Rappelant que dès 2014 "la propreté avait été  l’une des priorités de l’équipe municipale », propreté dont il a souligné qu’elle faisait aussi partie des prérogatives  des maires d’arrondissement, le maire du IIIe insiste sur le fait que « ces dispositifs suscitent de réelles attentes de la part des habitants de Paris, et du centre de Paris en particulier."

    "A cet égard" dit-il « je me réjouis du dispositif préventif déployé pour la propreté et la sécurité dans le Marais, avec d’une part le renforcement des effectifs, d’autre part l’élargissement des horaires d’intervention de 7 heures du matin à 23 heures pour le service en journée, et de 22 heures à 7 heures du matin pour les brigades de nuit, et la mise en place de brigades spéciales, d’équipes spéciales le dimanche et les jours fériés, pour entretenir les voies du Marais dans le cadre notamment de l’opération "Paris respire". En effet, durant ces périodes, nos quartiers voient affluer de très nombreux visiteurs, touristes, ce dont d’ailleurs nous nous réjouissons pour l’image de Paris. »

    Il ajoute «  je tiens à saluer plus particulièrement les mesures mises en place pendant les périodes estivales, des manifestations de grande ampleur qui se déroulent à Paris dans le Marais, comme le carnaval tropical, la marche des fiertés ou la fête de la musique. Également, une attention particulière est donnée sur la place de la République, qui pose beaucoup d’autres problèmes, mais c’est un autre sujet. Voilà pour ces lieux, et des interventions spécifiques sont en effet nécessaires et elles existent.

    Les divisions de la propreté démontrent qu’elles ont su considérablement moderniser leur travail grâce à l’implication très forte et positive des agents pour adapter les tournées de propreté à la multiplicité des usages de l’espace public. Je souhaite d’ailleurs, comme beaucoup l’ont fait ce matin, saluer leur professionnalisme et leur efficacité. »

    Rappelant avoir fait voter un vœu à l’unanimité par son Conseil d’arrondissement, afin de renforcer les sanctions contre l’affichage sauvage, vœu voté ensuite par le Conseil de Paris, Pierrre Aidenbaum « souhaite que la Mairie de Paris et la Préfecture de police puissent mener des actions conjointes afin de faire cesser, d’éradiquer ces pratiques par l’application systématique de sanctions dissuasives et leur permettre notamment de déchirer toutes ces affiches qui pullulent à partir du vendredi.

    Il prône  « une action particulière menée aussi en direction des bars et restaurants, notamment pour les obliger à nettoyer leurs terrasses en fin de service, et non pas simplement en balayant les mégots et les saletés dans les pieds d’arbres et dans les caniveaux, mais en ramassant, ce qu’ils ont l’obligation de faire normalement. »

    Voilà qui va dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent les habitants du Marais en particulier, dépités par ces affiches sauvages, les incivilités à l’origine de la saleté (mégots, papiers, canettes, flyers, épanchements d’urine), l’abondance de rats et la multiplication des tags, faute de sanctions dissuasives.

    Puisse ce vœu émis être accepté par le Conseil de Paris et se traduire rapidement par un changement significatif digne de Paris et qui jusqu’à présent n’a que trop tardé.

    Dominique Feutry

     

  • Quatre-fils 18 collages 25 03 17Collages sur le mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Loi scélérate : l'expression est apparue sous la IIIème République à propos de lois d'exception visant les anarchistes. Elle s'est perpétuée sous la Vème République et des hommes politiques de tous bords en ont fait impudemment usage. Dans le langage courant, il s'agit aujourd'hui de dispositions légales ou réglementaires qui contrarient les intentions de certains….

    Ainsi en est-il des tags et de toutes ces dégradations de notre environnement qui défigurent le paysage urbain. Au nom de leur désir de s'exprimer ou de se défouler, des individus prennent possession,  nuitamment en général pour ne pas se faire  prendre "en flagrant délit", de façades, de murs, de palissades et de tout support qui convient à leur entreprise, sans l'accord du propriétaire.

    Ce comportement conduit au saccage de lieux qui font partie de notre patrimoine collectif. Un des rares vestiges que nous possédons à Paris de l'époque du Moyen-Âge est le passage des Arbalétriers, à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Il permettait au XVème siècle d'aller de l'Hôtel Barbette vers la Seine en passant par une poterne dans la muraille Philippe Auguste. C'est en faisant ce trajet nous dit l'Histoire (certains diront : la Tradition) que le Duc d'Orléans, rentrant d'un rendez-vous galant avec la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI,  fut assassiné par les sbires de son cousin le Duc de Bourgogne dit Jean-sans-Peur. C'était en 1407.

    Arbalétriers 29 03 17Rive OUEST du passage des Arbalétriers (IIIe) et demeure en encorbellement. Vue du désastre de ce lieu historique, imputable à ses propriétaires privés et à ceux de la voie. En revanche, la rive EST est entretenue et fait honneur à ceux qui ont entrepris sa réhabilitation.

     

    Ce passage aujourd'hui jette la honte sur ses propriétaires. La légèreté des uns et la cupidité des autres font qu'ils se refusent à prendre les décisions qui permettraient de réhabiliter le site et de le protéger des appétits des vandales. Le Centre Culturel Suisse qui est l'une des personnes morales propriétaires se focalise sur les quelque 40.000 personnes qui entrent chaque année dans cette voie pour accéder à un hangar où ont lieu des expositions ou autres manifestations culturelles. Par ce motif, il se refuse à fermer la grille d'accès quand vient le soir.

    Nous avons tous de la sympathie pour les helvètes qui sont un peuple respectable et qui bénéficient d'une image prestigieuse mais en l'espèce, et nous le disons tout haut à leur Ambassadeur, en permettant aux vandales de sévir dans le passage ils sont vandales eux-mêmes. Ce n'est pas l'image que nous voulons avoir de la Suisse et de sa culture.

    Les "infractions vertueuses" sont un oxymore du même acabit que la "loi scélérate" mais il en est le négatif. En prenant possession d'un mur de la même manière que les vandales mais en y laissant une trace esthétique leurs auteurs nous incitent à beaucoup d'indulgence. Les "parapluies" du mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils appartiennent à cette famille d'infractions qui nous inclinent à accepter qu'en la matière certains en prennent à leur aise avec la loi. Cependant, nous ne donnons pas licence à chacun pour autant de s'octroyer ce droit, considérant qu'il a du talent. La règle reste la règle. La tolérance ne peut être que l'exception.

    Gérard Simonet

     

  • Berges 3La berge rive droite (IVe) entre le pont Marie et le pont Louis-Philippe, samedi 25 mars à 16h00 (Photos VlM)

     

    On comprend devant ce spectacle que l'UNESCO ait inscrit les berges de la Seine au patrimoine mondial de l'humanité. Le trajet qui va du pont des Arts au pont de Sully en passant successivement sous le Pont-Neuf puis les ponts au Change, Notre-Dame, d'Arcole, Louis-Philippe et Marie est un ravissement. Le Palais de Justice et la Conciergerie, puis l'Hôtel-Dieu et l'Île Saint-Louis avec ses immeubles-hôtels particuliers du bord de Seine fournissent au parcours un décor de rêve.

    Depuis la fermeture des berges à la circulation automobile, la mairie de Paris a procédé à une série d'aménagements destinés aux visiteurs : buvettes, toilettes publiques, tables et bancs, terrains de pétanque, mur de varappe, agrès, hamacs et parcours aventures, sans oublier les pelouses pour les amateurs de farniente. On devine même sous des bâches, des sortes de vélos d'appartement qui attendent leur mise en service.

    Les adeptes des circulations douces ont pris possession de l'espace protégé qui leur est offert : vélos, VTTs,  rollers, trottinettes, gyropodes et skateboards slaloment au milieu des piétons, dangereusement parfois.

     

    Berge 1

    Il y deux semaines à peine cette berge était presque déserte. C'était un délice de s'y attarder. Passé l'équinoxe, avec l'arrivée du beau temps et des rayons de soleil, la foule s'y est ruée en masse comme le montre cette photo au pont Louis-Philippe. Elle préfigure ce que sera la situation en mai-juin-juillet et au-delà pour peu que le temps s'y prête.

     

    Berges 2

     

    Les pelouses, déjà très recherchées, pourraient subir le sort des plages de la Côte d'Azur avec des candidats à la bronzette au coude à coude sur l'espace d'un timbre-poste.

    On ne dispose d'aucun moyen de limiter la foule. Il faut donc s'attendre, du fait de l'attractivité du site, à une fréquentation massive. Il faut souhaiter que la municipalité y ait songé et anticipé les problèmes de sécurité et de propreté. A ce stade, le dispositif déployé est sérieux. Les corbeilles sont nombreuses et de multiples engins de nettoiement sont présents pour intervenir en temps réel. Qu'en sera-t-il quand leur déplacement au milieu de la foule sera contrarié ?

    Il n'est pas l'heure encore de dresser des bilans. L'initiative de la Maire de Paris est généreuse, courageuse et inspirée. Les berges se présentent comme un lieu de promenade idyllique qui en enchantera plus d'un. En tant que riverain, il est possible de choisir le jour et l'heure. Il est probable que les matins de semaine nous réservent même en été, même les week-ends, des moments de tranquillité pour jouir pleinement du cadre exceptionnel qui s'offre à nous.

    A deux pas de là, sur les quais rive haute, on paie encore le prix du report de trafic qui accompagne la fermeture des voies basses, comme le souligne un rapport "d'Environnement Magazine" qui se base sur des constatations de BruitParif. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements et de la voirie à l'Hôtel de Ville mise sur une évolution, lente mais probable, des comportements et la création de transports en communs supplémentaires comme le "tram-bus" sur les quais rive droite, dont le lancement est prévu dès l'an prochain.

    TrambusTram-bus : un bus électrique articulé qui circule sur voies protégées (Photo l'Economist)

     

    Il reste que les berges sont un pari auquel on veut croire mais des raisons objectives basées sur des nuisances prévisibles nous conduisent pour le moment à en douter. Il plane sur ce lieu paradisiaque l'ombre du canal St Martin et du secteur Oberkampf. Tout va dépendre de l'orientation donnée à ce nouveau "Parc des Rives de Seine", de son exploitation marchande et, naturellement, des moyens de supervision, de contrôle et d'intervention que la mairie, avec l'aide de sa nouvelle direction "anti-incivilités" (DPSP), sera désireuse et capable de mettre en œuvre. Rendez-vous pour un bilan à la fin de l'été.

    Gérard Simonet

     


  • IMG_0453Ex pâtisserie à céder 21 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM)

     

    Images peu communes pour cette rue si fréquentée, deux commerces de la rue Rambuteau IVe (une pâtisserie au N° 21 et un magasin de yaourts glacés au N° 25 dont nous avions dénoncé l’aspect décalé et voyant) sont à céder depuis plusieurs mois. Une pizzeria qui avait pignon sur rue, Nolita, ouverte voilà cinq ans à l’angle de la rue Pecquay, vient de fermer en fin de semaine dernière en raison d’une baisse persistante d’activité, sans doute plus marquée que dans d'autres magasins. Elle serait remplacée dit-on par une boulangerie japonaise.

    Le commerce souffre !

     

    IMG_0452Ex magasin de yaourts glacés à céder 25 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM) 

     

    Nous l’avons signalé à plusieurs reprises, la faible croissance, la chute du nombre de touristes et la baisse persistante de la consommation ont raison de certaines activités. Même l’ouverture le dimanche n’est pas la panacée comme le précisent des médias concernant la FNAC qui aurait ce jour-là une fréquentation moindre que celle escomptée.

    En réalité, ces petits exemples illustrent l’évolution des modes de consommation. Aujourd’hui le consommateur achète de plus en plus par Internet, achète utile et privilégie davantage les loisirs.

    IMG_0455La pizzeria "Nolita"  à l'angle des rues Rambuteau et Pecquay a fermé ses portes le 25 mars (photo VlM)

     

    Cette évolution et ce comportement qui se sont installés peu à peu sont devenus pérennes et expliquent en partie la disparition de commerces de bouche et de proximité  que nous avions soulignée dans différents articles.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0384Une des sections de la façade maculée de tags et d'affiches sauvages, 69-71 rue Beaubourg, le 19 mars 2017 (photo VlM)

     

    L’immeuble de bureaux situé aux 69-71 rue Beaubourg (IIIe) est depuis des mois inoccupé, abandonné. De facture assez banale et d’une architecture en décalage avec les constructions voisines anciennes, la façade basse du bâtiment, ainsi qu’un mur de refend sont couverts de tags et  d’affiches qui accentuent  son  état d’abandon. 

    Les riverains soucieux d’une ville et d’une  rue plus propres ont alerté les services compétents de la  propreté au travers notamment de l’application « DansMaRue », Vivre le Marais !  a effectué un signalement de son côté et curieusement aucune réaction n’est venue.  Affiches et tags continuent donc de s’accumuler, faute d’être enlevés immédiatement.

    Alors que la Maire de Paris vient de lancer son 3ème plan propreté (voir notre article du 14 mars 2017), ce cas criant d’une action insuffisante,  comme le sont d’autres  points noirs du Marais, tels  la vitrine du  52 rue Beaubourg (article du 4 mars 2017), l’angle des rues de Turenne et du Parc Royal  IIIe (article du 3 septembre 2016), l’angle Temple Rambuteau (article du 21 décembre 2016) et autres  lieux, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue des  Francs Bourgeois (IIIe et  IVe), pour ne citer que les plus patents !

    La tâche est immense, les moyens doivent être à la hauteur des besoins et des actions doivent être menées  par l’administration auprès des propriétaires passifs et négligents.

    Nous le répéterons jamais assez, les élus doivent aller sur le terrain  pour mesurer l’état de mécontentement réel des parisiens sur le sujet de la propreté . Au-delà des effets d’annonce,  ils  attendent en effet des actes forts.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0368

    L'angle des rues des Blancs Manteaux et des Archives (IVe) le 13 mars 2017, fréquemment encombré de dépôts sauvages de  détritus (photo VlM)

     

    Dans le JJD daté du 12 mars, la Maire de Paris a annoncé dix mesures pour lutter contre la saleté de Paris.

    Il s’agit du troisième plan lancé sur le sujet depuis que l’équipe municipale en place a été élue. Autant dire que la tâche est immense et que les mesures doivent être à la hauteur de l’enjeu.

    Nous avons à de nombreuses reprises souligné cette situation tant dans nos articles que lors de nos rencontres périodiques avec  les services de la propreté et notamment avec Mao Péninou, adjoint à la Maire de Paris en charge du sujet (notre article du 15 novembre 2016).

     

    IMG_0358 État des piliers du gymnase de la rue Michel Le Comte à l'angle de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

    Dans les classements internationaux établis à partir des constats faits pas les touristes, Paris fait mauvaise figure sur les questions de propreté, sujet devenu ces dernières années le point noir de la capitale. Bien entendu les habitants eux-mêmes déplorent cet état de fait et l’invasion de rats dont nous souffrons actuellement n’est pas sans lien avec  ce contexte spécifique.

     

    IMG_5057Photo prise samedi 11mars vers 16h00 sur le haut de la piazza du Centre Georges Pompidou (photo VlM/RM)

     

    Le projet « Objectif Paris propre » vise donc à renforcer le nettoyage, la prévention et la verbalisation, notamment dans les zones les plus fréquentées.  C’est ainsi que 100 agents supplémentaires vont être recrutés portant les effectifs des services de la propreté à  7.000 personnes. Comme nous l’avait indiqué Mao Péninou lors de notre échange de novembre dernier les équipes seront réparties par secteur et encadrées par un responsable de quartier. Certaines équipes nettoieront jusqu'à 23h00 dans des lieux ciblés. De nouveaux engins de nettoyage vont être achetés soit un investissement de 22 millions d’€. 1,5 millions d’€ seront consacrés  à la dératisation.  La surveillance et la verbalisation quant à elles seront assurées par la DPSP la nouvelle équipe d’agents assermentés issus de la préfecture de police et rattachés à la mairie de Paris, chargés de la lutte contre les incivilités.

       IMG_0356

    Grand lit installé depuis plusieurs semaines au 66 rue Beaubourg (IIIe) devant une école, utilisé uniquement le jour par son occupant (photo VlM)

     

    Nous sommes bien entendu favorables à ce plan d'autant que le Marais très fréquenté par les touristes est en première ligne. Nous espérons que cette fois sera la bonne malgré, il faut le reconnaitre, la montée récurrente des "incivilités" en ce domaine…

    Dominique Feutry