Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • IMG_0377 Photo de la rue des Blancs Manteaux dans sa section proche de la rue Vieille du Temple (IVe), le 13 mars 2017 à 08h00 (photo VlM)

     

    En ce matin ensoleillé, quasi printanier, une grande effervescence régnait rue des Blancs Manteaux à la hauteur du square malheureusement fermé depuis un moment pour infestation de rats.

    Camions, table sur tréteaux occupée par des machines à café à l'usage des nombreux techniciens présents, appareils de tournage de films, câbles et autres installations donnaient un air inhabituel à la rue.

    Le Marais nous le savons est très prisé pour des tournages de films. Nous sommes demandeurs d'information sur la nature du film en préparation. Ceux qui savent seront les bienvenus s'ils nous mettent dans la confidence…

     

    Postscriptum du 15 mars

    Le Directeur de la DPSP, dont nous saluons l'intérêt qu'il prend à la vie de nos quartiers, répond à notre interrogation en nous précisant qu'il s’agit d’une série TV italienne qui s’appelle « Maggie e Bianca Fashion Friends », dont un épisode  s’appellera « DE PARIS AVEC AMOUR » (avec donc 3 jours de tournage à Paris).

     

  •    P3090001Vue du véhicule détruit par les flammes rue des Ecouffes (IVe) (photo MGD)

     

    Alors que nous relations il y a peu (notre article du 06 mars 2017), un incendie vraisemblablement criminel qui s'était produit dans la nuit du jeudi au vendredi 3 mars sur des véhicules garés dans un parking motos devant le 129 rue Vieille du Temple (IIIe), six motos et une voiture ont brulé et sont totalement détruites, à nouveau, un incendie de voiture s'est produit à l'angle des rues du Roi de Sicile et des Ecouffes (IVe) le 07 mars. Le véhicule inutilisable est resté stationné à l'emplacement où il a brûlé .

    Est-ce de la malveillance ou un accident, nous ne le savons mais ce nouvel incendie interpelle et la proximité des dates entre les 2 sinistres est troublante ?

    Osons croire pour l'instant que ce deuxième cas n'est qu'un incident de moteur en surchauffe… !

     

  • Vign-liste-bis_news_conf_haussmann-defsite_d1667Une des photographies exposées actuellement au Pavillon de l'Arsenal dans le cadre de "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann" 

     

     

    Nous vous avions annoncé dans un article du 30 janvier 2017  la trés intéressante exposition "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann qui se tient actuellement au Pavillon de l'Arsenal. Dans ce cadre une conférence particulièrement documentée et étayée "Paris Haussmann-Modèle de Ville" a été donnée le 8 mars par les deux architectes Umberto Napolitano et Franck Boutté, commissaires de l'exposition. Ils ont passé « au crible » devant une salle comble les réalisations d’Haussmann et de son équipe pour en tirer des grands principes pouvant être appliqués dans le contexte et les normes d'urbanisation et de construction  actuels.

    Il a tout d’abord été rappelé qu’en 60 ans (1853-1914), période sur laquelle s’est étendue la puissante dynamique haussmannienne, 60% du territoire parisien a été construit ou reconstruit de 60 000 immeubles nouveaux.

    Se fondant sur les tracés des enceintes anciennes qui entouraient Paris, sur des repères définis souvent pas les monuments existants, « la transformation de Paris par Haussmann peut se lire comme une manipulation des cinq éléments constitutifs du paysage urbain : les voies, les limites, les nœuds, les points de repère et les quartiers.

    L’idée de la ville selon Haussmann s’étend à tout l’environnement construit, depuis les percées et le mobilier urbain jusqu’aux façades des immeubles, à leurs éléments de langage et au vocabu­laire de leur ornementation qui marquent de leur identité tant l’espace public que la sphère privée. »

    L’étude présentée montre que malgré une densité du bâti de 66%, le maillage haussmannien en termes d’accessibilité donne “un périmètre  marchable » sur 400 m de 1er ordre comparé à d’autres villes et il en est  de même de l’accessibilité des services.

    La ville est qualifiée de résiliente en ce sens qu’elle est durable puisqu’elle peut absorber les changements tout en gardant sa struc­ture (avec une grande cohérence de la ville du dessus et de la ville du dessous) et un surdimensionnement initial qui facilite mutations et évolutions.

    « Le tissu parisien est constitué de 3385 îlots « … bâtiments uniques dans lesquels ont été évidées des cours qui sont très hétérogènes en forme et en taille  mais similaires dans leurs typologies du fait de constituants identiques. »

    “En planifiant la ville par le vide – rues, repères urbains et espaces publics –, Haussmann découpe des « plaques urbaines » de superficies et d’échelles variables… L’îlot est le véritable outil de la densité, de cette incroyable compacité qui place Paris parmi les villes les plus denses au monde et en fait la singularité.”

    Enfin il est rappelé que « les immeubles destinés à la location varient de cinq à sept étages avec un rez-de-chaussée pour les commerces s’il est sur un boulevard, la loge de gardien. Puis on trouve un entresol, le 2ème étage bénéficie d’une hauteur sous plafond plus importante et d’un balcon. Les 3ème et 4ème étages identiques ont une hauteur inférieure, le 5ème étage est pourvu d’un balcon, le 6ème  étage est plus bas de plafond et abrite en soupente les chambres des domestiques. » 

    En conclusion, il ressort que le Paris d’Haussmann apparait encore aujourd’hui, malgré bien des évolutions, comme une référence tant aux plans de la résilience, de la densité, de la connexité, que porteur d’identité, d’intensité de mixité et d’attractivité. Une belle leçon du passé.

     

  • QuartierRue des Gravilliers (IIIe)

     

    La rue des Gravilliers (IIIe)  est depuis longtemps  une des rues du Marais qui concentrent les magasins de vente en gros qui ont fait fuir progressivement la plupart des petits commerçants  poissonnier,  boulangers … Face à cette emprise progressive le Maire du IIIe arrondissement a réagi et a fait en sorte de diversifier l’activité tout en maintenant des commerces de bouche (dont le boucher au 28 qui a pu remplacer son prédécesseur prenant sa retraite grâce à un montage avec la SEMAEST), des artisans et en facilitant l’implantation de nouvelles activités, hôtel,  galeries d’art…  

    Depuis quelque temps un mouvement de fond se produit. Les commerces de gros/semi gros quittent la rue, soit pour s’installer en banlieue, soit parce que leur propriétaire prennent leur  retraite, soit pour réaliser une confortable plus-value.  On ne compte plus aujourd’hui  le nombre de fonds de commerce à céder suite à des fermetures qui  semblent s’accélérer. Les pancartes et panneaux « A vendre » foisonnent tant du côté pair que du côté impair de la rue . . .

    Des travaux ont été entrepris déjà par les nouveaux arrivants. Les riverains sont sensibles à cette évolution et s’étonnent de certaines réalisations comme la laverie au n° 52 dont la devanture est  banale, lisse et par trop quelconque, sans imagination, s’insère assez mal dans le cadre du PSMV (voir notre article du 22 février 2017).  Au n° 13 l’ex boulangerie fermée depuis fort longtemps est en cours de transformation, à ce stade des travaux,  le recul de la vitrine laisse imaginer le pire pour cet immeuble XVIIème-XVIIIème qui mérite un meilleur traitement.  C’est dommage de ne pas profiter de ces aménagements pour commencer à redonner à cette vieille rue une harmonie qu’elle a perdue depuis bien des années.  

    Ce serait aussi une incitation pour que le passage des Gravilliers qui relie la rue éponyme à la rue Chapon  soit rénové. Il regroupe plusieurs galeries d’art courageuses d’avoir choisi cet endroit  qui appartient à plusieurs copropriétés qui ont déjà  commercé et c’est une bonne chose  le ravalement des façades de certains immeubles qui révèlent davantage le contraste saisissant avec le rez de chaussée couvert de tags, sale, où sont stockées des poubelles, une voie  plutôt repoussante pour le piéton qui hésite à s’y aventurer. Un simple coup d’œil laisse pourtant imaginer quelle était la qualité de ce lieu autrefois, on distingue de belles entrées obstruées et de très jolies  colonnes en bois.

    La rue des Gravilliers mérite beaucoup mieux. Le défi peut être relevé comme l’a été celui de la rediversification de la rue. Il a été relevé par exemple rue Temple.  

    Pour cette raison tous les  intervenants sont concernés. Les habitants ne doivent pas laisser faire n’importe quoi. Les commerçants qui s’installent ou effectuent des rénovations sont tenus de les réaliser dans le respect du PSMV. La Direction de l’Urbanisme ainsi que l’Architecte des bâtiments de France sont compétents pour y veiller et nous comptons beaucoup sur eux pour faire appliquer les règles  existantes.  Quant à la mairie d’arrondissement elle a aussi son mot à dire.  A ce titre d’ailleurs la rénovation de la boucherie est exemplaire (voir notre article du 28 août 2015) comme l’est celle de l’Hôtel Jules et Jim (notre article du 10 mars 2013).  

    Quant à notre association elle sera toujours présente pour dénoncer les abus,  les excès et ceux qui bafouent les obligations auxquelles ils sont tenus.

    Dominique Feutry

     

  • Fontaine haudriettes repeinte 06 03 17La Fontaine des Haudriettes (1765). Architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux. Bas-relief de Philippe Mignot représentant une naïade

     

    On serait en droit de penser et d'espérer que le nettoyage ou la remise en état d'un monument historique bénéficie d'une priorité élevée dans la hiérarchie des interventions. On vient de faire la dure expérience du contraire avec la porte métallique d'accès à l'hydraulique de cette fontaine monument historique qui se trouve au carrefour des rues des Archives et des Haudriettes (IIIe).

    A l'été dernier, nous avions signalé son état piteux à la direction de la propreté de Paris pensant assez légitimement qu'elle était concernée, en déposant une signalisation sur le site DansMarue, dont nous avons loué récemment l'efficacité. N'ayant pas de réponse après de nombreux jours, nous nous sommes adressés à la direction territoriale de "Propreté de Paris", qui nous apprenait que pour ce genre d'entretien, pourtant banal (il ne s'agit pas d'une restauration mais d'une simple mise en peinture…) seule la direction de l'architecture et du patrimoine était habilitée.

    Dont acte ; un courrier était envoyé à sa directrice Marie-Hélène Borie. Sans succès car sans réponse. Le 17 janvier nous relancions par mail et apprenions que Mme Borie étant en congés, il fallait s'adresser à son adjoint Philippe Cauvin. Ce que nous fîmes et là nous avons commencé à voir le bout du tunnel car M. Cauvin nous annonçait que nous avions tapé à la bonne porte ! Sans autre précision toutefois.

    Des jours ont passé. Déçus mais surtout agacés, nous adressions alors le 2 mars un nouveau courrier à Mme Borie en ces termes :

    En date du 5 décembre l'an dernier je me suis adressée à vous suite à un échange avec "Propreté de Paris" sur l'entretien de la "Fontaine des Haudriettes", […………………..]. La porte métallique d'accès à l'hydraulique est dans un  état détestable (voir photos jointes). Vous ne m'avez pas répondu. Pendant votre absence, votre adjoint  plus réactif, m'a envoyé un court message pour me dire que le sujet était bien de votre ressort et que j'en serais informé. C'était le 17 janvier. [………………….]

    Ce que je demande est simple : que votre direction fasse le nécessaire pour que la porte de la fontaine soit "décloquée" et repeinte. On évitera ainsi les graffiti et les affiches sauvages qui fleurissent là où l'entretien est défaillant.
    Je suis prêt à diffuser un article [pour relater cet épisode] mais je suis tout aussi disposé à annoncer que vous vous préoccupez enfin du patrimoine dont vous avez la charge. J'espère une réponse dans les prochains jours.

    Nous n'avons toujours pas de réponse mais nous constatons que la porte a été traitée comme on en voit l'évidence sur la photo publiée ce 6 mars. Il semble donc que le processus soit engagé et, en dépit des délais, nous en remercions ceux – et vraisemblablement Marie-Hélène Borie – qui s'en sont occupés. Un court message de confirmation de sa part serait pourtant bienvenu.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 7 mars

    Nous avons reçu, et nous en remercions la direction de l'architecture et du patrimoine de la Mairie de Paris, un message de confirmation que nous reproduisons ci-dessous :

    Par courriel en date du 05 décembre 2016, vous avez attiré l’attention des services de la Direction du Patrimoine et de l’Architecture de la Ville de Paris, sur l’état d’entretien de la porte qui donne accès aux installations techniques de la fontaine des Haudriettes.

    Suite à votre sollicitation, le service en charge de l’entretien des fontaines de l’arrondissement  a pris contact avec une entreprise de peinture dans le but de faire remettre en état le revêtement de cette porte. Cette intervention a dû être différée à plusieurs reprises du fait de conditions climatiques défavorables. Je tiens à vous informer que ces travaux ont été effectués très récemment.

    Je vous remercie pour l’attention que vous portez au patrimoine parisien.

    Cordialement

    Véronique LE GALL

    Mairie de Paris

     

  • Coutures st gervais moto 12 12 16
    Rue des Coutures St Gervais, carrefour Vieille du Temple (IIIe)

     

    Une réunion s'est tenue comme annoncé dans notre article du 27 février à la maison des associations du IIIe le 3 mars, entre ceux qui ont porté le projet d'aménagement de cette rue en aire de jeux pour les enfants de l'école des Quatre-Fils et les propriétaires/gérants des galeries d'art qui la bordent. Ces derniers, soutenus par la présence de la Déléguée Générale du comité professionnel des galeries d'art (CPGA), ont expliqué les raisons de leur opposition à ce projet et leur regret de n'avoir pas été consultés sur un dossier qui conditionne la survie de leur activité.

    Les galeristes ont renouvelé leur suggestion d'accueillir les enfants dans le square Léonor Fini qui jouxte le jardin du Musée Picasso, dont le Directeur Laurent le Bon s'est déclaré prêt à aménager une ouverture entre les deux espaces pour que les enfants aient accès à ce haut-lieu de la culture qu'est l'Hôtel Salé.

    D'après les témoignages que nous avons recueillis il y a eu des invectives de part et d'autre, conséquence de la tension très forte qui règne autour de ce dossier. Les galeristes ont fait savoir qu'ils porteraient l'affaire devant la justice si on ne les entendait pas.

    Il est temps à ce propos de s'interroger sur le rôle dans cet arrondissement d'habitués des conseils de quartiers qui poussent et font quelques fois aboutir des projets fantaisistes qui n'ont pas l'accord des principaux intéressés. Nous rappelons une réalité qui  nous semble fondamentale : des décisions qui affectent directement le cadre de vie ou de travail des habitants doivent être conduites par des élus, qui bénéficient d'un mandat des citoyens.

    Ces élus ont vocation à se préoccuper de la protection des intérêts de leurs électeurs. Les membres des conseils de quartier n'ont aucune légitimité et ne représentent qu'eux-mêmes. On voit à l'usage que les projets qu'ils portent (fontaine inutile jardin place Renée Vivien, érables sacrifiés jardin Thorigny et maintenant cette "rue'Golotte") conduisent à des tollés et des tensions inutiles entre les habitants et des préventions à l'égard de la mairie d'arrondissement qui se passerait bien d'avoir à gérer des conflits et des arbitrages difficiles.

     

  •   Beaubourg 52 affiche en croute décolée 03 03 17   Bloc de grandes affiches collées illégalement, effondrées sur le trottoir 52 rue Beaubourg (IIIe) (photo FF) 

     

    La photographie illustrant cet article a été prise sur le vif rue Beaubourg (IIIe) en ce matin du 3 mars. Elle montre jusqu'où peut aller l'excès d’affichage sauvage malheureusement devenu courant.

    La vitrine concernée est celle d'un magasin situé au n° 52 qui est à louer depuis plusieurs mois et sur laquelle les colleurs d'affiches se sont régalés, impunis qu'ils sont de leurs agissements. Ils ont donc collé, collé et recollé en abondance aboutissant à un trop plein qui a eu raison de cette épaisse et lourde croute d'affiches agglomérées qui se sont abattues sur le trottoir et auraient pu blesser des passants.

    La chance a voulu que l'ensemble s'effondre sans que personne ne soit touché mais avec un encombrement maximum du trottoir déjà occupé en partie par des motos en stationnement. Si ces affiches qui rebiquaient aux angles depuis plusieurs jours du fait des pluies abondantes ont été tirées pas des passants indélicats pour faire tomber le bloc qu'elles formaient ainsi, ces gens auraient très bien pu eux-mêmes être blessés.

    La vérité est qu'il est inadmissible de laisser se multiplier les collages sauvages d'affiches ainsi que nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises.

    Défiguration, danger et impunité ne devraient pas faire bon ménage, les services ad hoc de la mairie doivent donc s'impliquer pleinement pour mettre une terme à ces actes ne serait ce pour le cas présent qu'à des fins de sécurisation.

    Dominique Feutry

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

  • St merriLe passage devant l'école-piscine Saint-Merri, rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Il faut pourtant passer par là quand on monte vers le nord la rue du Renard. Ou bien traverser, passer cet écueil et traverser à nouveau en l'ayant évité. Tout concourt au dégoût dans ce sinistre passage : les tags agressifs, les affiches croutées, les déchets et déjections au sol et les relents ammoniaqués de l'urine.

    C'est d'autant plus choquant que cet édifice en béton brut et façades vitrées abrite une école élémentaire considérée comme progressiste et une piscine appréciée de ceux qui la pratiquent. Il est pourtant le plus laid du Marais et probablement de tout Paris, œuvre d'architectes (*) qui à l'instar de leurs contemporains à l'époque où Beaubourg était en construction ont plus cherché à faire sensation que plaire au tout venant.

    Trois architectes américains publiaient un livre en 2003 intitulé "mille bâtiments à Paris"  (L'indépendant du 4e – juillet 2010) qui disait de cet édifice : "cette école élémentaire est un exemple de l'architecture inadaptée des années 1960 qui ne respectait pas le caractère historique des bâtiments originaux. La construction de ce bâtiment en béton a occasionné la destruction de la demeure privée du XVIIe siècle qui existait sur ce site".

    Un site qui est globalement défiguré par une trémie qui conduit au parcours souterrain des Halles et qu'on n'a réussi ni à requalifier vraiment ni à maintenir propre (notre article du 30 décembre 2016)

    A l'indigence de la construction s'ajoute l'horreur du cheminement proposé à sa base. Un parcours détestable que quinze années d'activisme des associations auprès de la mairie du IVe n'ont par réussi à corriger. Il y a un an le Maire Christophe Girard allumait toutefois une lueur d'espoir en annonçant que 25,5 millions d'€ seraient investis dès juillet 2017 pour rénover l'édifice. On attend cette fois des architectes qu'ils soignent l'environnement décrié et s'assurent de la capacité de la Ville à en garantir la maintenance au quotidien.

    Il est possible que la mairie du IVe soit en mesure d'apporter des apaisements à cet égard. Nous serions heureux d'en avoir connaissance et de les publier.

     

     (*) Architectes Alain Gamard, Daniel Lombard et Edouard-Marc Roux

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

  • Archives 72 74 façades 01 03 17Rue des Archives (IIIe) numéros 74  et 76 (photo VlM)

     

     Le soleil d'hiver qui joue sur les façades ravalées des immeubles de nos rues donne quelques fois envie de s'arrêter et de faire une photo. Celle-ci a été prise des marches du bureau de poste de la rue des Archives. Cette position permet de plonger un peu dans les cours et d'échapper aux porches qui sont beaux en soi mais sont un barrage à la vue sur les façades.

    La rue des Archives présente la particularité d'offrir dans sa partie haute une lignée d'hôtels particuliers mitoyens qui, sans être tous exceptionnels, le sont par la densité de belles demeures qui s’enchainent. Qu'on en juge, on trouve successivement :

    • au 68, on ne voit depuis la rue qu'une construction assez lourde du XXème siècle qui cache l'Hôtel du Refuge (XVIIème siècle) dont la façade arrière est visible depuis la ruelle Sourdis
    • aux 70 et 72 les Hôtels de Montescot et de Villeflix derrière leurs portails Louis XIV sur la rue des Archives. Tous deux datent du milieu du XVIIème siècle. Leur restauration après deux siècles d'avanie date de 1992. Il y a une très jolie fontaine Louis XV qu'on ne voit malheureusement pas, dans les jardins qui donnent sur la ruelle Sourdis.
    • aux 74 et 76 les Hôtels de Tallemant et le Pelletier de Souzy, qu'on voit sur la photo, tous deux du milieu du XVIIème siècle comme leurs voisins précédents. Outrageusement défigurés au XIXème siècle, il ont été intelligemment restaurés en 1993. C'est aujourd’hui un immeuble en copropriété.
    • au 78, au- delà de la rue Pastourelle, l'Hôtel Amelot de Chaillou, un peu plus récent (début XVIIIème), dit aussi Hôtel de Tallard (notre article du 19 août 2014). Il a subi lui aussi de profondes dégradations au XIXème siècle pour finir en copropriété suite à une restauration de qualité en 1981. Cet Hôtel s'honore d'un escalier monumental qui est l'un des plus beaux du Marais. Sa cour pavée sert quelques fois de décor au tournage de films d'époque.

    En remontant la rue des archives, c'est 400 ans d'histoire qui défilent.

    GS

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

  • Braque 1 acab 28 02 171 rue de Braque (IIIe). Le collage qui représente un petit bonhomme adorable est parti, c'est dommage, avec l'inscription comme une victime collatérale (Photos VlM)

     

    Ce tag a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin… Signalé le dernier week-end aux services de la propreté de Paris (DansMaRue, à utiliser sans modération s'il y lieu), il était enlevé dès lundi. Il faut dire que le message n'est pas neutre : ACAB est une insulte à la police et le mot d'ordre d'un groupuscule activiste qui se manifeste sur Internet.

    De la même manière, la façade entière d'un immeuble du IIIe rue Beaubourg a été recouverte de graffiti le vendredi 24 février. Mardi 28, elle avait retrouvé un blond vénitien qui s'était affadi avec le temps. Dans les deux cas, l'intervention s'est faite dans les deux jours ouvrables de la signalisation.

    6a00d8341d8a0f53ef01b8d2633979970c-320wiArmoire du carrefour Archives/ francs-Bourgeois

     

    On se rappelle notre article du 22 février qui dénonçait le piètre visage que donne de Paris les armoires électriques des feux de circulation, recouvertes d'affiches qui en strates successives forment des croutes du plus déplorable effet esthétique. Nous en avions cité trois en exemple, toutes aussi hideuses, sans demander pourtant à "Propreté de Paris" de les enlever. Nous étions dans une démarche de sensibilisation. Nous constatons avec la plus grande satisfaction que les services de la mairie de Paris sont intervenus sans être formellement sollicités, sur les trois sites indiqués.

     

    Arm arch fb (2)La même armoire débarrassée de ses oripeaux. Un petit regret : qu'on n'ait pas nettoyé le socle ! NB : il semble que le vélo qui s'appuie dessus, présent sur les deux photos, soit resté là plusieurs jours …

     

    Ces constats, associés à la vague d'interventions de la mairie pour dégager les grands espaces recouverts d'affiches, tendent à montrer que Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris et la technostructure en charge de la propreté qui est sous ses ordres, a pris l'affaire en mains avec des résultats qui sont d'ores et déjà visibles. Ce matin,  nous nous sommes prêtés à un reportage filmé par TF1 à la tour Saint Jacques au sujet des rats. Déception de notre part, si on peut dire, on n'a pas réussi à en voir !

    On pourrait être tentés de jouer la mouche du coche et prétendre que nos interventions répétées sur l'état de notre ville ont fait prendre conscience aux responsables de défaillances dans leur gestion de Paris. Nous n'allons pas jusque là mais force est de constater que les résultats sont palpables. Il n'est pas question d'en rester là bien sûr et j'entends les protestations de ceux qui vont brandir des exemples près de chez eux qui s'inscrivent en faux. Je crois pourtant qu'il est nécessaire, quand les occasion de critiquer sont nombreuses, de souligner ce qui s'améliore pour motiver les gens concernés.

    GS