Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • A00Projet aménagement de la crypte de du Parvis de Notre Dame et création d'une place basse au niveau de la Seine (vue 3D) 

     

     

    Un projet trop énorme pour les uns, des transformations nécessaires pour les autres, une opportunité pour certains et un dossier exceptionnel pour les architectes et le secteur du BTP, voilà ce qui ressort des commentaires divers, notamment de la part des médias, au projet d'aménagement de l’Île de la Cité.

    Depuis l'annonce d'une exposition à la Conciergerie (salle des Gens d'armes) consacrée à ce projet les avis enflammés nourrissent le débat. L'architecte Dominique Perrault a été chargé avec Philippe Bélaval, le président du centre des monuments nationaux par François Hollande de proposer une évolution de l'Ile, sachant que le Palais de justice va quitter le lieux, ainsi que le Direction de la Police Judiciaire et que les locaux de l'hôtel Dieu sont pour la plupart libres.

    L'Île de la Cité est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et le Président de la République estime qu'elle « n'est pas un lieu de vie… » alors que « ...son avenir est un enjeu majeur non seulement pour Paris, mais pour la France entière. ». A l'aune de ce constat les responsables du projet soulignent que « l'ancienne Lutèce » est devenue, depuis les grandes transformations de la capitale par Haussmann, un centre regroupant des grandes administrations avec un développement non coordonné, où demeurent à peine 1 000 habitants lorsque 14 millions de touristes se pressent chaque année à Notre-Dame. Il est tentant de faire une comparaison avec l’Île Saint-Louis proche, très visitée elle aussi, mais qui a su préserver son ambiance « village »

    Trente cinq propositions sont faites portant autant sur la circulation et la création de passerelles, sur l'aménagement de deux places, la suppression de parking, la couverture en verre des cours intérieures des bâtiments, la création de promenades, la transformation du marché aux fleurs (les petites constructions caractéristiques seraient abandonnées pour du verre) et la végétalisation plus significative de la place Dauphine.

    Tout ceci peut paraître intéressant, davantage dans le temps présent, même si l'emploi massif de verre rappelle l’architecture du Bauhaus actuellement exposé au musée de Arts décoratifs. Mais le plus essentiel, la sollicitation des habitants a t-elle été entreprise, plutôt que de les cantonner aux petits dossiers du budget participatif et de les autoriser à donner seulement un avis lors de la visite de l'exposition ?  A-t-on pensé au financement colossal nécessaire pour un Ville et un État endettés, principaux propriétaires des biens visés par le projet ? Le montant d'un milliard d'€ a été avancé. Ne va t-on pas fransformer l'endroit en lieu de fêtes nocturnes avec force bars installés ici et là et sur les barges? On ne sait même pas quelle sera la destination des immeubles libérés par les administration sur le départ, ni véritablement celle de l'Hôtel Dieu. Mettre en avant la perspective des Jeux Olympiques qui nécessiteront déjà un budget conséquent n'est pas réaliste et n'a pas grand chose à voir avec ce chantier.

    De nombreuses zones d'ombre subsistent donc sur l'évolution de l'Ile de la Cité.  Aucune proposition concurrente n'a été présentée. Au plan financier d'autres investissements importants sont en cours (l'ensemble immobilier du boulevard Morland, la caserne des Minimes …). Faut-il s’attaquer de façon aussi radicale à un quartier historique ?

    Tout ceci ne relève t-il pas pour l'instant du domaine de l'utopie alors que notre économie reste à la peine et les recettes manquent ?

    Il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

    Dominique Feutry

     

  • Réunion XeRéunion dans le Xe, autour de Frédéric Hocquard (Extrait d'un tweet de F. Hocquard)

     

    Son compte Twitter, d'où le réseau "Vivre Paris !" a prélevé quelques messages, est édifiant. Pour lui, au cœur de la problématique de "la nuit" qu'il est chargé de gérer, il y a les fêtards/consommateurs, le lobby des industriels des boissons et de la nuit et accessoirement la police et la mairie. Sans oublier les "Pierrots de la Nuit", notoirement inutiles et qu'il porte aux nues. Les habitants (qui sont pourtant ses électeurs) ne comptent pas.

    Pour preuve une "commission de régulation des débits de boissons" qui s’est tenue fin janvier dans le Xe arrondissement. C’est une initiative dont nous ne pouvons que nous réjouir. Cependant les riverains, et donc les principales victimes des nuisances sonores d’une nuit non régulée et d’une occupation de l’espace public sans limites, n’étaient pas conviés à cette réunion. Est-ce un oubli de M. Hocquard, ou bien une volonté de sa part de tenir les Parisiens à l’écart de ces réunions ?

    Pot de ferRue du Pot de Fer dans le Ve (extrait d'un tweet de F. Hocquard : même en pleine  hiver, les terrasses sont animés rue du Pot de Fer !)

     

    La rue du Pot de Fer, dans le Ve arrondissement, est bien connue pour ses nuisances nocturnes du fait du grand nombre de bars qui s’y trouvent. Elle est aussi habitée. Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit, a posté une photo sur Twitter et, dans un commentaire à l’orthographe chancelante, il se réjouit de cet attroupement au beau milieu de la rue, une rue notoirement connue pour ses nuisances nocturnes, des riverains qui ne peuvent pas dormir et M. Hocquard qui s’en réjouit !

    M. Hocquard a clairement choisi son camp. A nouveau, il oublie qu'il est un élu, et qu'il est censé défendre l'ensemble des parisiens et non être le porte-voix des lobbies.

    Article rédigé par le réseau "Vivre Paris !", dont nous sommes membre.

     

  • NetCarrefour Beaubourg/Rambuteau le samedi 11 février envahi par une forêt d'affiches "Netflix"

     

    Nous avons assisté ce matin-là à une altercation entre un groupe de trois passants, vraisemblablement des habitants du quartier si on en juge par leurs motivations, et ceux qui ayant installé ces affiches de publicité pour "Netflix" se préparaient à les photographier pour justifier de l'exécution de leur mission auprès de leur commanditaire.

    Au nom du "règlement de publicité de la Ville de Paris" qui interdit le recours aux éléments du paysage urbain que sont les poteaux et potelets pour y agrafer des affiches, les riverains les ont enlevées et déposées à l'écart, en dépit des protestations de celui qui les avait installées, en reconnaissant cependant qu'il n’avait pas le droit de le faire… 

    Peu de temps après, les affiches étaient revenues car le préposé avait fait le guet et ne s'était pas tenu pour dit. Un message en milieu d'après-midi d'un habitant du Quartier de l'Horloge nous apprenait que, passant au carrefour, il avait été choqué de voir cette forêt d'affiches et avait décidé de les retirer toutes. Peine perdue, vers 18h00 elles étaient revenues.

    Affiches tapis persans 15 01 17Affiche "tapis persans" de la vague de janvier

     

    D'autres messages nous apprenaient par ailleurs que les marchands de "tapis persans" avaient fait fort en placardant des panneaux en quantité rue de Bretagne et à la Bastille. Nous avons pris alors la décision de solliciter l'aide de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), cette unité nouvelle mise en place par la Mairie de Paris pour lutter contre les incivilités en tout genre.

    Nous venons d'être informés, par la cheffe de la circonscription des arrondissements du centre, du résultat de son intervention qui s'est déroulée tout le week-end. Elle nous apprend que : "à la suite des signalements reçus samedi 11, les équipes de lutte contre les incivilités ont commencé leurs actions le jour même et les ont poursuivies dimanche 12 février.

    Samedi, deux colleurs d’affiches ont été pris sur le fait et verbalisés.

    Toutes les affiches de vente de tapis rue Chapon sur le secteur Bastille – Marais – République ont été retirées (70 affiches). Concernant les affiches Netflix, 122 affiches ont été retirées samedi place de la Bastille. Dimanche matin, il n’y en avait plus lors de notre passage à Rambuteau – Beaubourg".

    Il nous est précisé que, "l’effet dissuasif repose sur la facturation aux annonceurs des frais engagés par la Mairie de Paris (*), qui est plus efficace que la verbalisation des afficheurs lorsqu’ils sont pris sur le fait".

    La DPSP, toutefois, nous met en garde en passant contre la tentation des riverains d'enlever les affiches eux-mêmes, au nom du principe de droit qu'on ne doit pas se faire justice soi-même et en dépit de l'émotion légitime qu'on éprouve, sachant que les afficheurs peuvent être agressifs. Elle souligne que le retrait d'affiches a pour effet de réduire le montant financier du remboursement des frais réclamés au contrevenant….

     

    (*) C'est ce qu'on qualifie de "recouvrement d'office" qui conduit à faire payer à l'annonceur le coût de l'enlèvement de la totalité des affiches concernées, coût qui se chiffre rapidement à plusieurs dizaines de milliers d'€

     

  • Rue Ste Apolline Paola tresses et salon DiosseRue Ste Apolline (IIIe)

     

    On se rappelle notre article du 23 septembre qui commentait les échanges entre d’une part le Maire du IIIe arrondissement entouré de deux adjoints, et les riverains des rues Blondel, Sainte-Apolline et de l’impasse de la Planchette (IIIe), de plus en plus exaspérés qui demandent que des mesures soient prises afin de faire  « face à la montée grandissante de l'insécurité, de la mono activité, des trafics, de l'insalubrité, de l'alcoolisation, des nuisances sonores de jour comme de nuit et des incivilités quotidiennes… »

    Ces habitants sont aujourd'hui regroupés au sein de l’ARQAM, « l'Association pour la Renaissance du quartier Arts et Métiers », qui fait désormais partie de la galaxie "Vivre le Marais !" à l'issue de son adhésion collective.

    Les élus avaient annoncé qu’ils mettraient en œuvre des actions visant  à juguler les difficultés rencontrées dans ce quartier en lien avec  les services compétents, le police et les services de la propreté notamment. Il a même été question de l’installation d’une caméra de surveillance.  Le but étant d’empêcher les trafics, le travail illégal … Il a même été envisagé de réactiver la SEMAEST, une société d’économie mixte de la Ville de Paris qui a vocation à cela, afin qu’elle réintroduise d’autres activités lors de la cession de fonds de commerce.  

    En conclusion, notre article se terminait ainsi « Rendez-vous a été pris pour un nouveau point de situation dans deux mois, le Maire souhaitant par ailleurs avoir connaissance de tous les incidents et actions touchant ce quartier ».

    Qu’est-il advenu depuis ?

    Nous avons appris qu’une demande d’installation de portails métalliques devant le parking privé du n°1 impasse de la Planchette, là où s’installent la nuit différents consommateurs et dealers bruyants,  avait reçu un avis favorable de la Ville. Reste à obtenir l'avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France.

    La mairie suit aussi le dossier de demande d’arrêté préfectoral anti-consommation alcool en soirée auprès de la Préfecture mais il est  difficile de savoir si, et à quelle date, le Préfet de police le signera.  Ce genre d'arrêté est courant dans Paris où on en compte une trentaine. Ils ont fait la preuve de leur efficacité, notamment dans le IVe.

    Toujours avec l’aide de la mairie, le sujet ayant été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre, des espoirs se portent sur l’installation peut-être prochaine d’une  caméra de surveillance (angle des rues Blondel – Sainte Apolline et Saint-Martin).  Ce point comme le précédent a été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre.

    Des procédures diverses soit judiciaires, soit autres, liées par exemple à la maintenance non réalisée d’extracteurs et/ou conduits de fumée dans des restaurants, au travail illégal de certains commerces, ont été  engagées.

    Au cours du récent échange de "Vivre le Marais !" avec ses interlocuteurs du Commissariat du IIIe (voir article du 07 février 2017) nous avons été informés que le secteur faisait l’objet d’une surveillances renforcée.

     

    Postscriptum du 14 février

    Un message du Premier adjoint à la Mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault, nous apprend que l'Architecte des Bâtiments de France vient de donner son "avis conforme" au projet de grille de l'impasse de la Planchette, suivant en cela l'avis favorable qu'avait rendu le Maire du IIIe. La voie est désormais ouverte au règlement de cette affaire.

     

  • Montmorency 4 façade U Express 10 02 17La supérette U Express 4 rue de Montmorency dispose d'un autre accès au 109 rue du Temple (IIIe)

     

    Nous nous étions fait l'écho dans notre article du 3 septembre 2016, de la réaction  de rejet des riverains à l'égard de l’enseigne U Express, qui s’approprie selon eux toujours plus l’espace public pour le fonctionnement de son activité sans considération pour les riverains et usagers de la rue de Montmorency.

    Ils nous font part de leurs griefs : "Tous les matins la circulation est rendue impossible, la rue étant bloquée par les camions de livraison stationnant sur la chaussée.

    "La gestion des déchets fait fi elle aussi des riverains et usagers. C’est à notre connaissance, la seule enseigne alimentaire du quartier à procéder de la sorte . La technique consiste à entasser 2 à 3 fois par semaine sur les trottoirs et les places de stationnement livraison proches du magasin un nombre invraisemblable de chariots contenant papiers, cartons, films plastiques. Tout cela  bloque évidemment le trottoir et oblige les piétons et tout particulièrement les parents munis de poussettes conduisant leurs enfants à la crèche située au n°8, à descendre du trottoir et emprunter la chaussée pour atteindre l’entrée. Le risque est encore plus grand pour les enfants accompagnés à pied qui courent au devant des parents et descendent du trottoir sans prendre garde".

    Montm 2

    "Ces poubelles sont déposées 2 à 3 fois par semaine aux environs de  7h30 le matin alors que la collecte a en général lieu en fin de matinée. A l’issue du ramassage, papiers et cartons jonchent la rue et les trottoirs . Les déchets attirant les déchets, la rue n’a jamais été aussi sale, l’angle en retrait du n° 4 est un véritable dépotoir et des tags ont fait leur apparition sur le mur qui vient d’être ravalé" .

    "Les services de la Mairie chargés de la propreté alertés sur cet état de fait ont pris, fin décembre, l’engagement de faire procéder à des contrôles mais pour l’instant nous n’avons pas constaté de réels progrès".

    "Un autre point qui ne manque pas de surprendre est la passivité des services en charge du stationnement. Les deux places réservées aux livraisons  sont totalement ignorées par les services de la Préfecture bien qu’elles soient en permanence occupées par des véhicules « sangsue » dont l’un à l’effigie du magasin. Ils ne font l’objet d’aucune verbalisation malgré un stationnement qui n’a rien de temporaire. Résultat pour les habitants du quartier, les véhicules n’ont d’autre solution pour charger ou décharger que de bloquer la circulation, ce qui est source d’embouteillages, de pollution atmosphérique et sonore".

    Propos recueillis auprès du "collectif Montmorency"

     

  • Ste croix 37 affichage sauvage 05 02 17Pied d'immeuble du 37 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    Cette rue du IVe rivalise avec la rue des Archives toute proche pour le nombre de flyers au goût douteux qui envahissent les rebords de fenêtres, les voitures garées et tout support qui se prête à leur présentation, avant qu'ils n'aillent croupir en bouillie innommable dans les caniveaux d'où les agents de la propreté ont le plus grand mal à les déloger.

    Elle détient désormais le record du plus long placard d'affiches sauvages de Paris : 20 mètres de linéaire d'affiches collées sur le pied d'immeuble du n° 37, en cours de travaux. Un seul et même annonceur s'affiche sur ce panneau, qui n'hésite pas à se livrer à un matraquage publicitaire, d'autant plus scandaleux qu'il est illicite.

    Une organisation s'en préoccupe en France. Il s'agit d'une association nationale qui a sa délégation à Paris : R.A.P. pour "Résistance à l'Agression Publicitaire". Trois de ses animateurs nous ont rendu visite aujourd’hui. Ils nous ont exposé leur programme d'action en direction des mairies et de l'assemblée nationale, en coopération  avec l'association "Paysages de France" qui lutte contre la pollution visuelle et la préservation des paysages.

    Rap 1Thomas Bourgenot, Khaled Gaiji (président) et Fabien Tipon (derrière l'objectif) de R.A.P.  avec Gérard Simonet et Jean-Claude Théodart de "Vivre le Marais !" (Photos VlM)

     

    Ils dénoncent comme nous la prolifération d'agences de communication qui ont fait de l'affichage sauvage leur fonds de commerce avec la complicité des annonceurs dont la plupart sont de grandes marques qui n’hésitent pas à sacrifier le paysage de la rue et même ses monuments à leur appétits marchands. 

    Les maires d'arrondissements, Pierre Aidenbaum (IIIe) et Jacques Boutault (IIe) notamment, sont montés au créneau pour que l'Hôtel de Ville et Mao Péninou, Adjoint à la Maire de Paris pour la propreté, prennent les mesures qui s'imposent et obtiennent si nécessaire un changement du cadre législatif ou réglementaire. Il faut savoir que le recouvrement d'office que la mairie est en droit d'appliquer et qui coûterait cher aux annonceurs et aux publicitaires, implique qu'il y ait notification d'infraction et un délai d'attente de 15 jours avant retrait des affiches fautives.

    C'est largement assez pour que l'affiche ait fait son effet et rempli son but… Largement assez pour dissuader les fonctionnaires de la mairie de s'y lancer. Les statistiques en témoignent.

    Il y a autour de nous auprès des riverains une volonté de compenser, par des actions directes, l'incapacité qui dans ce domaine comme dans d'autres caractérise le laisser-aller ambiant dont les citoyens se plaignent en France. Nous sommes convenus avec R.A.P. de canaliser cette volonté et prendre des mesures pour répondre à l'agression de façon rapide et efficace  En attendant, chacun peut agir avec les moyens dont il dispose. Nous constatons d'ailleurs que le rejet des affiches sauvages est visible par le traitement que les habitants individuellement leur font subir.

     

  • SaucL'enseigne "saucisse" de "Saucette" 30 rue Beaubourg (IIIe) (Photo FF)

     

    Pensant peut-être que la devanture couleur sang de bœuf n’était pas assez visible, les propriétaires du nouveau restaurant « Saucette » qui a remplacé au n° 30 de la rue Beaubourg (IIIe) le précédent établissement dénommé « l’Amphora », viennent d’installer une enseigne pour le moins curieuse. 

    Entre la crevette et le bonbon rose orange, nous découvrons en approchant de l’immeuble qu’il s’agit d’une vulgaire saucisse… Le règlement du secteur sauvegardé du Marais ne l'interdit pas, pour autant qu'elle satisfasse aux conditions de dimensions, de positionnement et d'éclairage (*), mais n'est-ce pas incongru ? Ou bien est-ce tout simplement un clin d’œil au musée Pompidou qui fête actuellement ses 40 ans ?

    Nous interrogerons les nouveaux propriétaires à la première occasion.

    Dominique Feutry

     

    (*) Dépliant "Enseignes & devantures dans le Marais" selon le PSMV

     

     

  • DSC00672Le grand thermomètre du quartier de l'Horloge (Photo UC)

     

     
    Le grand thermomètre de la rue Brantôme a été cassé au début de l'année 2012 par un acte de vandalisme.

    Il a fallu cinq années pour qu'il soit réparé et remis à son emplacement d'origine dans le quartier de l'Horloge. L'ASSACTIVE, l'association des habitants du quartier, a beaucoup œuvré auprès de l'ASLQH,  c'est-à-dire le syndicat des copropriétaires, pour aboutir à ce résultat…

    Une nouvelle fois un acte d'incivilité totalement gratuit a été à l'origine de ces désagréments qui ont traîné en longueur mais le résultat est appréciable. Le thermomètre est comme neuf.

    "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage "

     

  • Ccs zGrande affiche du Centre Culturel Suisse sur le mur pignon du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) ; à droite l'entrée de leur boutique (Photo VlM/MT)

     

    Un grand critique d’opéras disait de certains metteurs en scène, « plus ils sont mauvais, plus ils choquent et plus ils sont sûrs que l'on parle d’eux ». Il semble que le Centre Culturel Suisse veuille leur emboîter le pas, il ne sait plus quoi inventer pour attirer désespérément l'attention des promeneurs du Marais.

    Les responsables ont décidé en effet, cette saison, d'apporter leur modeste participation non seulement pour provoquer et choquer, mais aussi peut-être pour suivre une nouvelle tendance, en placardant une  grande affiche posée sur le mur de l'Hôtel de Poussepin qui montre, sur fond couleur "rose layette", une fontaine qui n'est autre qu'une série de sexes féminins en train d'uriner. L’auteur de cette réalisation est un peintre Allemand dont nous tairons le nom et celui donné à sa production.

    La vulgarité s’affiche sur 2 mètres sur 3 (!) et prône ainsi la "scato-macho-culture" pour tous.

    Il faut se rappeler que le Centre Culturel Suisse, financé en totalité par les contribuables suisses, avait déjà provoqué les foudres de la Confédération Suisse, en 2004, avec notamment une pièce de théâtre au cours de laquelle se mêlaient vomissements et épanchements d’urine … Il s'agissait soi-disant d’une protestation "artistique" contre la démocratie directe suisse.

    L’an passé, durant de longs mois, le même centre avait aussi infligé une exposition de dessins représentant exclusivement des anus…. Nous pourrions aussi citer en 2014,  une performance "soi-disant féministe" consacrée au bonheur d'être une prostituée.

    Dès lors, avec une telle sensibilité artistique et sociale et l'état de dégradation scandaleux du petit passage historique des Arbalétriers où le Centre Culturel Suisse copropriétaire est installé depuis 30 ans, on s’étonne que les autorités laissent prospérer un tel creuset où se côtoient inconvenance, provocation et vulgarité. Pour le cas – très probable – où l’Ambassadeur de Suisse en France l'ignorerait, nous lui communiquons ce soir le lien vers notre article en espérant qu'il agisse avec la dignité qu'on prête généralement aux comportements des helvètes.

    Évènement rare de part de "Vivre le Marais !" nos lecteurs le comprendront, nous déconseillons vivement cette exposition sans intérêt qui heurte, blesse et transgresse l’esprit et l’image du Marais.

     

  •     5f17c5fc0d068029e8239e087eeeb8db_imageVue d'avion de l'Ilot Morland (IVe) (photo Réinventer Paris)

     

    Le mois dernier la Commission du Vieux Paris a examiné l’important dossier du projet de restructuration lourde de l'îlot Morland choisi par le jury du concours « Réinventer Paris ». Dans son compte rendu il est écrit que «  la Commission regrette le choix d'un projet qui transforme radicalement la composition en H voulue par Albert LAPRADE et entraine la transformation en cour fermée du parvis d'entrée, inséparable de l’identité du lieu. » Cette restructuration qui  transformera tout un quartier n’a pas fini de faire polémique et il faut s’attendre à d’autres critiques faute de concertation suffisante comme pas mal d’autres dossiers d’importance engageant l’avenir de la ville.

    Autre sujet soumis à la Commission au cours de cette même séance, l'Hôtel de Coulanges. Sur ce dossier il est indiqué que « la Commission prend connaissance d'un plan de l'hôtel de Coulanges daté du 27 juin 1775, qui montre que les baies du rez-de-chaussée des deux pavillons donnant sur la rue des Francs-Bourgeois étaient ouvertes et que le rez-de-chaussée de la rotonde sur jardin présentait un mur plein. Elle lève en conséquence son refus concernant la création de nouvelles ouvertures du côté de la rue mais confirme en revanche son opposition au projet de percement des fausses fenêtres situées dans l'axe de la rotonde (l'absence de percement à l'étage étant, lui, attesté à la même date par une archive écrite).»  Il sera intéressant de connaitre quel sort sera réservé à cet avis ?

    Notons aussi dans le IVe le réexamen du projet de rénovation du Théâtre de la Ville pour lequel « la Commission, après avoir pris connaissance des dernières modifications apportées au projet de restructuration du volume du hall, réitère le vœu pris en faisabilité le 24 juin dernier, qui demandait un plus grand respect de l’original. ».  Là encore l'avis de la Commission sera ou ne sera pas suivi !