Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

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    Rue du Temple (IIIe), devant l'Hôtel St Aignan, Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (Photos VlM)

     

    Il y a une dizaine d'années, nous avions interpelé le Maire du IIIe à propos de l'autorisation qui est donnée chaque année à une association qui défend les traditions chinoises, d'installer des lanternes sur les façades des immeubles de certaines rues du Marais.

    Nous avons de la sympathie pour les cultures asiatiques et nous apprécions qu'elles s'expriment. En même temps,  nous sommes soucieux du respect de l'architecture et du paysage de la rue dans le Marais qui est le centre historique de Paris, protégé par un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) que nous avons vocation à défendre.

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    Lanterne en cours d'installation sur la façade du 72 rue du Temple (IIIe)

     

    A ce titre, l'accrochage sur des façades privées, pendant deux semaines, de décorations qui ne sont pas compatibles avec l'urbanisme et l'architecture XVIIème – XVIIIème du Marais nous a conduit à exprimer nos réserves. On ne peut pas simultanément défendre le patrimoine collectif dont nous sommes dépositaires et accepter qu'il soit traité à la légère par des initiatives qui en sont éloignées.

    Cette pratique a pris naissance dans un quartier où sévissait un monopole de grossistes-importateurs asiatiques en maroquinerie. La plupart d'entre eux sont partis depuis pour laisser la place à une économie diversifiée dont nous nous réjouissons. La célébration voyante d'une fête qui n'est plus celle des nouveaux occupants, est bien accueillie mais le tracé d'un parcours ou d'un territoire à l'aide de lanternes sur les immeubles soulève des interrogations. De même que le choix de certaines rues du Marais et pas d'autres, et de certains immeubles dans ces rues, pour leur attacher une étiquette dans laquelle des habitants ne se reconnaissent pas.

    Le moment nous parait venu, avec les nouvelles générations nées et éduquées en France, de convaincre les commerces comme "Euro Yu Bag's" dont on voit l'enseigne ci-dessus, d'accepter de revoir leurs devantures pour les mettre aux normes du Marais (ils s'en sont dispensés par le biais de la prescription de trois ans) et d'entrer dans le jeu de la mise en valeur du secteur pour bénéficier pleinement de son prestige. A ce titre, le maintien d'une tradition déphasée comme l’accrochage des lanternes est contre productif.

    On peut attendre de leur aggiornamento une démarche d'intégration et d'adhésion aux valeurs qui font de Paris, avec son histoire, sa culture, son architecture et son romantisme, une partie du patrimoine de l'humanité. Les fêtes, événements, célébrations, des communautés étrangères font partie de la vie parisienne mais se doivent de rester en harmonie avec les codes et traditions qui font le caractère de notre ville.

     

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    Pont des arts paris metro hotel de ville station planUne des sorties de la station de métro Hôtel de Ville sur la ligne 11 (photo Gingko)

     

    Des prospectus ont été adressés récemment aux riverains de la ligne 11 du Métro Chatelet-Mairie des Lilas faisant mention de  travaux importants dans le but de prolonger jusqu’à Rosny-Bois-Perrier  (soit 6 km supplémentaires, la construction d'un viaduc et 6 nouvelles stations) avec mise en service d’un nouveau matériel roulant, ce qui  nécessite  des aménagements  dans certaines  stations existantes.

    Ainsi  la station Hôtel de Ville va bénéficier comme d’autres, de nouveaux accès reliant les quais à la voirie de manière à fluidifier les déplacements et afin de répondre à la réglementation en vigueur concernant le temps d’évacuation des voyageurs. Une nouvelle sortie sera créée rue du Temple (côté numéros pairs),  non loin de rue de la Verrerie  (IVe).

    Les quais du métro devraient aussi être renforcés et rehaussés de façon à être compatibles avec les nouvelles normes.  

    Des travaux d’aménagement préalables se dérouleront  jusqu’en septembre 2018, en particulier ceux visant à déplacer les réseaux souterrains (conduites d’eau et de gaz, égouts, chauffage urbain …).  La date de livraison de l’ensemble du chantier est annoncée pour décembre 2020.

    Notre quartier ne sera pas le plus affecté par ses travaux mais la création d’une nouvelle sortie au carrefour Temple-Verrerie va indéniablement modifier l'aspect de celui-ci.

    Dominique Feutry

     

  • TapisCarrefour Saint-Martin/Rambuteau, une des nombreuses affiches sauvages qui ont envahi le IIIe ce week-end

     

     

    Plusieurs messages nous sont parvenus ce matin : ils signalent l'implantation d'une nouvelle vague d'affiches agrafées sur les poteaux/potelets du IIIe. Chaque informateur y ajoute son score : "j'en ai retiré six, dix …à tel endroit". On a autre chose à faire le week-end, sa baguette de pain dans une main, que de dégager ces panneaux de leur support et de trouver une poubelle pour les accueillir. On n'a pas d'autre choix pourtant quand ils sont là !

    Nous en faisons part à la nouvelle unité de lutte contre les incivilités, la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection), rattachée à la Mairie du Paris, pour qu'elle entreprenne la démarche qui s'impose et évite la récidive. Nous rejoignons en cela les injonctions formulées par le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en direction de ceux qui ont en charge le maintien de l'ordre. Il a ouvertement déclaré la guerre à ce type d'infraction et on l'en remercie. On aimerait que les résultats de son engagement soient maintenant au rendez-vous.

     

  • A1100 Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place du Bourg Tibourg (IVe) (Photo Marais-Quatre)

     

    Un article récent du Parisien faisait état du mécontentement des propriétaires de bars restaurants bénéficiant d'une autorisation de terrasse, à l'annonce de l'augmentation de la redevance décidée par la Mairie de Paris. Chacun sait que le montant de cette dernière est très bas, notre association l'a souligné à plusieurs reprises. En effet, excepté les établissements situés dans les sites les plus touristiques de la capitale où la redevance est majorée, partout ailleurs celle-ci est rapidement amortie par les recettes générées par les tables installées en terrasse.

    Il n'y a pas lieu de sortir nos mouchoirs, mais plutôt de s'insurger une nouvelle  fois contre les abus de terrasses,  c'est-à-dire celles qui ne respectent pas les surfaces autorisées, celles qui ne sont pas autorisées ou celles qui défigurent leur environnement immédiat.

    Le IVe arrondissement est bien loti sur ce plan. Deux endroits en particulier sont concernés, la place du Marché Sainte-Catherine et la placette prolongeant la rue du Bourg Tibourg. Nous nous sommes exprimés à à maintes reprises sur les terrasses autorisées des établissements qui s'y trouvent. Non seulement elles sont disgracieuses mais elles apportent des nuisances multiples, notamment du bruit pour les riverains, une occupation significative du domaine public et des rapports quotidiens souvent houleux avec les habitants.

    Le paroxysme reste cependant l'espace à l'extrémité de la rue du Bourg Tibourg où les bars/restaurants sont "dotés" d'une double terrasse (voir nos articles des 6 novembre 2014 et 11 janvier 2015). Nous venons d'apprendre par la mairie du IVe, à l'origine de l'action en justice diligentée contre l'un d'eux, à savoir l’Étincelle, que celle-ci n'avait pas prospéré, le procureur ayant classé le dossier "sans suite" (*).

    Très contrariée par ce "revers", la mairie du IVe réfléchit à la façon d'agir, sachant que la Direction de l'Urbanisme peut toujours refuser le renouvellement de l'autorisation.

    La Mairie de Paris a montré dans cette affaire qu'elle n'entend pas fermer les yeux sur les libertés que prennent certains établissement avec l'espace public quand ils se l'approprient. Nous souhaitons plus généralement qu'elle ne soit pas tentée d'appliquer une politique plus favorable aux terrasses dans le but d'augmenter des recettes dont elle a bien besoin. Une attitude qui aggraverait les nuisances pour les riverains et rendrait la tâche difficile aux équipiers de la nouvelle brigade contre les incivilités.

    Dominique Feutry

     

    (*) C'est l'illustration des carences de la Justice dans notre pays. Quand les autorités administratives font leur travail et le conduisent à leur terme, le Procureur de la République réduit leur rôle à néant en décidant qu'il n'y a "pas lieu" de porter l'affaire devant le tribunal compétent. Voir notre article à ce sujet du 24 décembre 2015.

     

  •   P1080020Stand publicitaire… du "Point Virgule" sur le trottoir opposé à son implantation 14 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe)  

     

    La salle de spectacles « le Point-Virgule » situé 7 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) à l’angle de la rue du Bourg Tibourg a étendu son périmètre en ce dimanche 8 janvier en s’installant sur le trottoir d’en face, devant le 14, avec tente, appareils de chauffage, ballons, banderoles publicitaires, etc…

    Bien que déclaré et autorisé, ce type d’installation pour organiser en soirée (et plus tard encore) des cocktails est de plus en plus fréquent sur nos trottoirs.

    Il nous est souvent rétorqué que la rue étant piétonne cela n’apporte aucune, voire peu de gêne. Rappelons que le bruit nocturne en particulier est source importante de problèmes de santé et qu’il est regrettable que les autorités soient plus enclines à favoriser ce type de manifestation et la fête en général plutôt que de limiter et de réguler la montée des nuisances qui découlent de celles-ci.

     

  •   A0102Magasin IGN, 50 rue de la Verrerie (IVe) 

     

    Plus jeune, je suis passé plusieurs fois à Saint-Mandé à la boutique IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) et aussi une autre boutique IGN située dans le centre la France, au milieu de nulle part.

    Avec grand plaisir, j’avais vu l’ouverture d’une boutique IGN 50 rue de la Verrerie, près du BHV (voir article du 22 octobre 2010)

    J’y traînais des fois, en admirant les cartes en relief, les cartes à différentes échelles dont les cartes IGN.

    Mais la boutique s’était diversifiée avec plein  de cartes mondiales, d’atlas, de guides de randonnées, de vieilles cartes de Paris, de guides géographiques et historique comme les cartes de la bataille de Verdun ou des plages du débarquement.

    L’ambiance était sympa, le sous-sol regorgeait de cartes détaillées de tous les coins de la France, on pouvait passer du temps à regarder, à admirer, à s’émerveiller, à voyager.

    C’était un endroit super sympa pour pouvoir faire des cadeaux de toutes sortes. 

    En ce début janvier, alors que j’allais d’un pas résolu vers la boutique IGN, de la rue de la Verrerie (IVe) pour me trouver un guide pour visiter un pays asiatique, une tristesse infinie m’a envahi  lorsque j’ai vu le panneau de la fermeture du magasin, de son déplacement vers un nouveau Georoom, plus loin, très loin, à Saint-Mandé, il faut prendre le métro, la ligne 1,vers l’Est, un autre voyage.

    Il reste aussi Internet avec son catalogue en ligne, mais il manque le côté papier, le côté tactile, on ne s’évade plus autant.

    François Riche 

     

  • Pastourelle 24 paul smith 04 01 17Paul Smith au 24, devanture "en applique", enseignes discrètes, couleur "classique".

     

    Cette rue du IIIe offre à la vue deux paysages distincts. : A l'est elle abrite une série d'hôtels particuliers qui ont tous fait l'objet de réhabilitations avec création de logements en copropriété. On n'en voit que les murs d'enceinte et les portails, avec une exception toutefois aux numéros 15 et 17 de part et d'autre de la ruelle Sourdis qui se distingue par la présence de tourelles.

    La portion ouest, bordée par la Poste, est le domaine de boutiques qui surprennent par leur nombre, leur variété et la qualité de leur décoration.

    Paul Smith, créateur anglais de vêtements et accessoires pour hommes et femmes, au "style éclectique", ouvrait la boutique du haut il y a juste un an. C'est la quatrième à Paris. Son choix de la rue Pastourelle est un pari que cette voie a un vrai un potentiel d'attraction des promeneurs.

     






    Pastourelle 26 charlie 05 01 17Charlie – Horloger – 26 rue Pastourelle. Autre devanture en "applique" respectueuse des règles du Marais

     

    La peinture est encore fraiche. La boutique a ouvert en octobre. C'est la première de Charlie Watch, horloger "fashion", à Paris. La décoration est réussie mais il n'a échappé à personne que Charlie-Watch a déployé une campagne d'affichage sauvage à hauteur notamment du 57 rue des Archives dont le mur pignon est placardé d'une douzaine de ses affiches. Que ses propriétaires ne s'étonnent pas si les riverains du Marais lui tiennent rigueur de cette agression visuelle qui peut d'ailleurs donner lieu à des amendes conséquentes de la part de la Mairie de Paris.

     

    Pastourelle 30 état d'esprit 05 01 17"État d'Esprit", boutique-galerie design, 30 rue Pastourelle. Il s'agit ici d'une boutique d'intérieur qui présente des objets et du mobilier design de luxe et des pièces vintage des années 60 et 70.

     

    Enseignes et couleurs discrètes comme il convient au Marais, mais le coffrage du rideau métallique, que le règlement du plan de sauvegarde exclut,  est malheureusement resté en place car il préexistait à l'ouverture du nouveau commerce.

     

    Pastourelle linteau 05 01 17L'immeuble du 30 abrite aussi ce local qui est fermé depuis longtemps. Il pourrait lui aussi héberger une activité commerciale. A noter que la devanture "en tableau" (car elle s'inscrit à l'intérieur de l'architecture du bâtiment) est parfaitement conforme aux exigences du plan de sauvegarde. La combinaison d'un linteau massif en bois et des deux colonnes ouvragées qui le soutiennent est d'un effet esthétique assez intéressant. Le rideau métallique est contenu et dissimulé à l'intérieur de cet ensemble.

     

    Pastourelle 32 terra cotta 05 01 17 (1)Terracotta, au 32. Enseigne et couleurs sont de bonne facture mais on regrette que ce coffrage, comme précédemment, ait été conservé

     Comme son nom ne le dit pas, Terracotta est un fabricant de bijoux fantaisie.

     Pastourelle 32 encadreur longueville 05 01 17


    Ets Longueville, au 34. Antiquités, encadrement, décoration dit sa vitrine. Une devanture qui est presque "en tableau" tant sa structure s'inscrit dans la modénature de la façade. Pas de coffrage disgracieux ici.

     

    Pastourelle 36 encadreur mondineu 05 01 17Au 36, atelier Guy Mondineu, une autre boutique d'encadrements

     

    Pastourelle 38 soif d'ailleurs 05 01 17 (2)Au 38, "Soif d'ailleurs", devanture austère qui s'intègre bien dans l'esthétique générale de la rue, propose des vins venus "d'ailleurs"

     

    Particularité de ce caviste  : il ne vend pas de vins français mais assure que sa gamme dépasse souvent en qualité les vins de chez nous. Son magasin n'est pas seulement une boutique mais un centre "œnologique" avec une salle de réception qu'on peut privatiser pour des réunions de famille ou professionnelles.

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    D'autres commerces mériteraient d'être inclus dans cette monographie qui est volontairement limitée. On pourrait citer et commenter aussi : le restaurant du n° 16, la boutique de vêtements d'Ewa Lipinska au 18, le restaurant "La soupe Thaï" au 24, à côté de Paul Smith, le magasin ancien "Dorure Argenture" du 40, la brasserie "Le Roi de Pique" au 48 qui jouxte "Tattoo" dont le style est provocateur à dessein (il n'est pas à coup sûr dans la ligne de l'esthétique du Marais…) et en face un réparateur de montres et horloges Christian Plantin au 35.

    Peut-on imaginer une plus grande diversité sur un linéaire de 150 mètres à peine ? Oui me diront certains, il n'y pas de commerces de bouche… La belle affaire, il y a Manu le boucher rue des Gravilliers, une supérette en tournant le coin rue des Archives, et en faisant 200 mètres vers le nord on arrive dans la  rue de Bretagne qui en regorge.

    GS

    (Photos VlM)

     

     

  • Bred20170104_154826
     Devanture de la BRED, 40 rue de Bretagne (IIIe) – A gauche le 31 décembre – A droite le 4 janvier (Photo VlM)

     

    Non sans impertinence, nous avons publié un article le 31 décembre qui suggérait que cette devanture défigurait le paysage de la rue, à deux pas de la mairie du IIIe, au vu et au su des dizaines d'élus et agents qui l'occupent.  En capacité d'intervenir, force est de constater qu'ils se sont purement  et simplement tourné les pouces ce qui laisse penser que la qualité de l'environnement les intéresse peu.

    Qu'ils veuillent bien nous le pardonner, c'est un peu pour les provoquer et les réveiller que nous avons déclenché la procédure d'appel au service de nettoyage de la mairie de Paris "DansMaRue".

    Le cahier des charges leur impose un délai de dix jours. Nous avons constaté qu'en règle générale ils s'acquittent de leur tache beaucoup plus vite. Ces derniers temps, nous avons relevé des délais d'intervention de deux à trois jours !

    Dans le cas présent, le travail a été fait (et bien fait) en trois jours ouvrés. Tout n'est pas à jeter dans la façon dont la propreté est assurée à Paris. Il reste bien sûr une multitude de points noirs mais c'est aussi en louant ce qui doit l'être qu'on stimule le désir de s'améliorer.

    Les tags et les affiches sauvages sont une plaie à Paris et dans le centre historique. Le Marais, qui connait une fréquentation en forte progression, les attire comme les mouches sur la confiture. L'engagement des habitants est indispensable. Il ne faut pas hésiter à intervenir, au minimum en signalant les anomalies au service compétent, comme nous l'avons ait pour la BRED. Voici le lien, une fois de plus :

    "DansMaRue"

    pour se connecter et déposer sa signalisation. L'ergonomie du site n'est pas encore parfaite. Il faudrait la soulager de détails qui ne servent à rien et peuvent dérouter l'usager. Mais nous en témoignons : il marche !

     

  • A11Le mur couvert d'affiches et de graffitis à l'angle des rues du Renard et Saint-Merri (IVe) (photo VlM)

     

    Lorsque les touristes et piétons traversent la rue  du Renard ( IVe) à l'extrémité sud du Centre Beaubourg, afin d'emprunter la rue Saint Merri, un spectacle désolant fait alors face à eux. Des affiches nombreuses ainsi que des graffitis "habillent" le mur à l'angle de l'immeuble du n° 20 rue du Renard et du n° 16 rue Saint-Merri (IVe)  là où se trouvait autrefois la sortie du passage souterrain, qui a été obstrué, sous la rue du Renard …

     

    A12Papiers et saletés laissés sur le pavage engazonné aménagé au dessus de la trémie au début de la rue Saint-Merri (IVe) (photo VlM) 

     

    En face le sol pavé et engazonné du coin de verdure aménagé sur la trémie est jonché de papiers sales!

    Quant au mur de côté de l'école Saint-Merri juste à côté, de vieilles affiches à moitié décollées et délavées pendent dans le vide, accentuant l'aspect de délabrement de saleté et de laisser-aller ambiant de cet  endroit que traversent en nombre chaque jour écoliers, habitants et touristes !

    La mairie du IVe ne semble nullement préoccupée par cette situation pourtant connue.  Au contraire la malpropreté s'est installée durablement et ceux qui devraient  empêcher cette évolution semblent avoir baissé les bras et s'être résignés à laisser progresser cette dégradation qu'ils favorisent finalement en n'agissant pas !

     

    IMG_0106Affiche pendante sur le mur côté Saint-Merri de l’école éponyme (IVe) (photo VlM) 

     

    On s'étonne de l'invasion de rats et des mauvaises notations des touristes concernant la propreté, or ces situations se multiplient malheureusement …

    Dominique Feutry

     

  • 20161227_161535Mille-feuilles d'affiches collées qui forment une croute épaisse qui n'a rien d'appétissant (Photos VlM)

     

    Rien n'a changé depuis qu'on s'est fait l'écho de l'état inadmissible du mur pignon du 67 rue du Temple (IIIe), angle Rambuteau, contre l'agence de la Caisse d’Épargne. Les afficheurs vandales n'osent plus trop y coller leurs affiches tant le support apparait désormais fragile.

    Enfin, c'est partiellement faux : on peut découvrir depuis peu une nouvelle série de petites affiches montrant une nymphe callipyge dans le plus simple appareil. De quoi en réjouir quelques uns mais la couche de sédiments-papier est encore plus épaisse et menace de tomber sous l'effet de la gravité, comme la "Vénus Callipyge" du regretté Georges Brassens. Il est tout de même choquant d'en arriver là !

    Nous envoyons un nouveau message aux services de la propreté. Cette fois c'est un signal de détresse. Un S.O.S. En cette époque où chacun y va de ses bonnes résolutions, on aura peut-être la chance de tomber sur un interlocuteur qui aura fait le vœu d'être plus attentif aux signalements que nous leur adressons !

     

    Postscriptum # 1

    Nous recevons un message en retour de "Propreté de Paris" : l'unité spécialisée "désaffichage" est prévenue et pourrait intervenir aujourd'hui même 28 décembre.

     

    Postcriptum # 2

    Engagement tenu. L'équipe de "désaffichage" est intervenue vers 14h00.

    Temple 67 affiches à terre 28 12 16Temple 67 désaffichage 28 12 16

     Grattage des multiples couches de papier et aperçu des déchets sur le sol (Photo VlM)

     

    Dernières opérations : finition au karcher et enlèvement des déchets

    Temple 67 desaffichage finition 28 12 16
     

     Cette opération vécue en direct nous inspire plusieurs réflexions :

    La première, c'est la constatation que les services de la mairie de Paris savent être efficaces et réactifs quand ils le veulent. Dans le cas présent, l'intervention a eu lieu dans les quatre heures suivant la signalisation ! Rappelons par ailleurs que la durée moyenne d’intervention pour l'effacement de tags, telle que nous la mesurons, est de deux ou trois jours ouvrés alors qu'à notre connaissance l'engagement contractuel est de dix jours. La performance mérite d'être soulignée.

    Pour l'affichage sauvage, la performance moyenne est décevante. Nous renouvelons notre suggestion sur le mode opératoire : traiter les signalisation en LIFO et non en FIFO ("last in first out" au lieu de "first in first out"). Pourquoi ? En mode FIFO (celui qui est logique en apparence) lorsqu'une affiche apparait, son enlèvement est mis en attente au profit de signalisations anciennes. Pendant ce temps, plusieurs jours généralement, l'affiche sauvage remplit sa mission puisqu'elle est visible et en bon état.

    A l'inverse, si on retire la plus récente, pour l'afficheur et l'annonceur l'investissement dans ce mode de communication est perdu. Si une dizaine de sites sont traités dans la journée, ce sont dix échecs pour l'activité illicite qu'est l'affichage sauvage. On peut parier que progressivement les annonceurs se découragent, au moins crée-t-on une dynamique dans ce sens et un cercle vertueux qui laisse plus de temps pour traiter les priorités suivantes et en faire baisser le nombre.

    Ensuite, on ne doit pas oublier que la performance des services de la propreté à Paris dépend des moyens qui lui sont affectés. L'énorme communication qu'on nous annonce pour la nuit du 31 décembre pour promouvoir la candidature de Paris pour les J.O. de 2024 s'ajoute à des dépenses considérables que la Ville accepte d'engager pour un objectif qui n'est pas partagé par les parisiens et dont tout indique qu'il sera un gouffre financier comme il l'a été pour Londres et Athènes et une source supplémentaire de nuisances pour les habitants. Tous les parisiens en revanche aspirent à vivre dans une une ville propre. Anne Hidalgo serait bien inspirée de faire comme les maires de Hambourg, de Boston et de Rome qui ont retiré leur candidature en décidant d'écouter la population qui s'était prononcée contre l'accueil chez eux des J.O.

    Si nous faisions de même à Paris, les moyens affectés à la propreté pourraient être augmentés sans que le budget de la Ville et son endettement prévisible en soient alourdis. Pour le plus grand bonheur de la grande majorité des parisiens ! Mais notre bonheur est-ce vraiment ce que nos élus recherchent ?