Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • IMG_3097Échafaudage installé à côté de la porte d'entrée de l'église des Blancs Manteaux au 53 de la rue des Francs Bourgeois (IVe) (photo VlM)  

     

     

    Nous avons tiré la sonnette d’alarme sur l’état des lieux de culte de Paris pour lesquels la Mairie avait alloué un budget insuffisant face à l’ampleur des travaux à mener (notre article du 31 mars 2015). Depuis lors quelques efforts ont été entrepris notamment dans notre quartier ou plusieurs édifices ont bénéficié de travaux importants (l’église Saint-Merri, Saint-Paul Saint-Louis, Saint Gervais-Saint Protais). Pour les autres des travaux d’urgence sont menés au fil de l’eau (Saint Louis en l’Ile, Saint Nicolas des Champs, Saint-Denys du Saint Sacrement…).

    Actuellement ce sont des travaux de toiture qui sont entrepris sur le toit de l’église des Blancs Manteaux, côté rue des Francs Bourgeois au 53. Un échafaudage a été installé voilà 2 semaines, sans doute pour colmater des fuites d’eau qui nuisent toujours à ces édifices.

    Le patrimoine religieux de Paris est parmi le plus riche au monde, riche de ses bâtiments, riche de son mobilier et des œuvres d’art qui s’y trouvent sans oublier le patrimoine organistique de tout premier ordre. Nous estimons que ce patrimoine unique est un atout et pas seulement une charge pour la Ville qui pendant des années a baissé le budget alloué aux réparations et à l’entretien. Il semble que l’équipe aujourd’hui en place ait pris conscience de l’enjeu.

    Quant à l’église des Blancs Manteaux rappelons que dans un article du 1er octobre 2013 nous dénoncions déjà la malpropreté du parvis côté rue des Blancs Manteaux là où se trouve la façade qui est celle de l’ancienne église Saint Éloi des Bernardins, aujourd’hui détruite, qui s’élevait sur l’Ile de la Cité (voir notre article du 1er septembre 2012). Cette malpropreté perdure encore certains jours sur les escaliers devenus un lieu de rassemblement de jour comme de nuit ! Nous avons signalé au service de la propreté du secteur que cet endroit devait faire l’objet d’une attention particulière des équipes de nettoyage.

    Dominique Feutry

     

  • St martin 280 conservatoire a&m 01 10 16Portail monumental d'accès au CNAM (conservatoire national des arts & métiers qui s'est installé sur le site du prieuré dans les bâtiments disponibles, 280 rue St Martin (IIIe)

                  

     

    Nous sommes ici dans une partie du IIIe dont on parle peu mais qui est probablement l'une des plus fascinantes du Haut-Marais (*), celle en tout cas qui porte la marque la plus forte du passé et de notre Histoire. Elle s'étend du Prieuré Saint Martin des Champs, jusqu'à l'Enclos du Temple, qui était tout proche.

    En partant du Square du Temple, où s'élevait le palais du Grand Prieur de l'ordre des Templiers, on se rappelle que c'est Napoléon III qui le fit démolir, parachevant ainsi l'action préventive de son oncle Napoléon Ier qui avait décrété l'éradication des vestiges de la tour du Temple, prison de la famille de Louis XVI, devenus lieu de pèlerinage pour les royalistes.

    On atteint rapidement l'église du prieuré de Saint Martin des Champs, qui héberge aujourd'hui une partie du musée des Arts & Métiers. Le trajet n'est que de 200 mètres environ le long de la rue Réaumur. Une promenade assez plaisante, d'ailleurs, car elle permet de voir, dans un alignement d'immeubles post haussmanniens, côté impair, quelques bâtiments dans le style "Art Nouveau" (du n° 35 au n° 41), caractéristique des constructions parisiennes du début du XXème siècle.

    Ce prieuré, dont les origines remontent au XIème siècle, est doté d'une enceinte du XIIIème siècle dont il nous reste aujourd'hui des murs et une tour à l'angle de la rue du Vertbois (IIIe). Une deuxième tour se cache non loin de là à l'intérieur d'un immeuble privé situé 7 rue Bailly (IIIe). Elle abrite un escalier hélicoïdal qui a réussi à se lover dans son diamètre.

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11 Bailly escalier tour prieuré st martin

    Tour d'enceinte rue du Vertbois                          Intérieur de la tour rue Bailly – photo JPD

     

    Dans cet ensemble de bâtiments prestigieux, qui abritent actuellement le CNAM (conservatoire national des arts & métiers), tour d'enceinte, église, cloître, réfectoire, qui virent se succéder pas moins de 65 prieurs dont quelques cardinaux, les époques se superposent et les styles se mélangent. On trouve du roman, du gothique, des signes de la renaissance sur les ouvertures de l'église et pour finir des bâtiments de la fin du XIXème siècle.

    St martin prieuré réfectoire et entrée monumentale musée 26 11 11 St martin prieuré cloitre 26 11 11

    A gauche, réfectoire du XIIIème siècle d'un gothique épuré (qui devient bibliothèque du CNAM en 1845) et entrée monumentale du musée. A droite, le cloitre (encombré de nombreuses constructions parasites)

     

    Plus au sud, mais toute proche dans la rue Saint Martin, se dresse l'église dans le style gothique flamboyant de Saint Nicolas des Champs (voir notre article du 13 octobre 2012). Louis Braille, l'inventeur de l'écriture tactile pour aveugles et mal-voyants, y a tenu l'orgue autour de 1850.

    On voit que le secteur est riche en monuments, riche par son histoire. Le musée des Arts & Métiers à lui seul, qui constitue un pôle d'attraction, ravira ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la science et à l'industrie. Une curiosité y est présentée plusieurs fois par jour, dans l'abside de la chapelle, l'expérience du fameux "pendule de Foucault", qui met en évidence la rotation de la terre sur son axe.

      Réaumur prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11 St martin église prieuré st martin façade
      Église (chapelle) du prieuré de St Martin des Champs. A gauche le chevet roman (rue Réaumur) et à droite la façade gothique (rue St Martin)

     

    C'est aussi dans ce cadre d'une grande richesse intellectuelle, architecturale et historique, à hauteur du CNAM rue St Martin, mais de l'autre côté de la rue, que s'élève le théâtre de la Gaîté Lyrique.

    Il borde le square qui s'étale entre les rues Denis Papin et Salomon de Caus (IIIe). L'édifice, dans sa version actuelle date de 1861. Il devient en 1873 le "temple de l'opérette" sous la direction de Jacques Offenbach. Les œuvres d'Offenbach sont légères, bouffes même, mais sa musique et les livrets qui l'accompagnent en font l'émule de Rossini et même de Mozart. La Gaîté Lyrique garde aujourd'hui la mémoire de son génie. Serge Diaghilev et ses "ballets russes" prirent la suite à la fin de la guerre de 14-18 en imprimant eux aussi au monument la marque de leur prestige.

    Gaïté lyrique 22 11 11La Gaîté Lyrique et son square

     

    Le théâtre connut ensuite une série de déboires et de faillites. Il végète jusqu'en 2001, date à laquelle le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et Bertrand Delanoë, devenu Maire de Paris ont procédé à sa reconversion et décidé d'en faire un centre culturel dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles.

      Bailly 7 gédimat tour endos 19 11 16Bailly 7 gédimat tour endos 19 11 16

     Rue Bailly (IIIe) : extrados de la tour et restes de poutres anciennes, magasin Gédimat

     

    La tour de la rue du Vertbois n'est pas le seul vestige du mur d'enceinte comme il est dit plus haut. L'autre tour, de cinq à six mètres de diamètre, est dissimulée à l'intérieur des constructions qui bordent la rue Bailly, au cœur du magasin de fournitures pour le bâtiment "Gédimat" qui va du 5 au 9 de la rue. Un point de vente qui a fait peau neuve récemment et a dû se préoccuper de "sa tour", sous le contrôle des Bâtiments de France. On y est bien accueillis et la direction ne répugne pas à laisser les visiteurs observer le site et prendre des photos. On y voit l'intrados et l'extrados de la tour. Une ouverture en forme de porte permet de passer de l'un à l'autre.

    L'aménagement du magasin comporte un faux-plafond qui masque la partie haute de la tour. On peut estimer sa hauteur à une dizaine de mètres néanmoins.

    Bailly 7 gédimat tour & wc 19 11 16

    Détail croustillant qu'on ne va pas reprocher au gérant de ce magasin fort bien tenu : un angle de prise de vue un peu pervers montre côte à côte l'extrados de la tour, les marchandises en vente et la cuvette du WC attenant …! (Photos VlM, cliquer gauche dans l'image pour agrandir)

     

    Gérard Simonet

     

    (*) On n'est plus ici stricto sensu dans le Marais tel que les documents administratifs le définissent mais le patrimoine existant, l'architecture des constructions et leur Histoire militent pour que cette partie de Paris soit assimilée au Marais. On peut relever en revanche que la rue Bailly, elle,  est bel et bien dans le Marais.
     
  • Tapis Tapis Tapis

     Quel est le prix à la tonne ?

     

    Un groupe de riverains s'est mobilisé ce 16 novembre pour retirer ces panneaux qui défigurent la rue de Turenne (IIIe et IVe). Nous en avons informé la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), la nouvelle unité de 1.900 personnes (*) que la Mairie de Paris vient de créer pour lutter contre toutes les incivilités dans la capitale. 

    Rappelons que cette façon de faire de la publicité est interdite à Paris au titre du règlement de la publicité. Il n'est pas difficile aux forces de l'ordre d'intervenir puisque l'adresse du point de vente est indiquée sur le panneau. Nous serions reconnaissants à la DPSP de faire le nécessaire et d'éradiquer cette pratique qui enlaidit la ville.

    Nous ne croyons pas que l'activité de vente en elle-même soit illicite, dans la mesure où chacun est capable de ne pas croire ce qu'on lui raconte et de faire la part du boniment dans une réclame commerciale à sensation, même trompeuse. C'est évidemment le mode de communication employé que nous condamnons.

     

     (*) L'effectif sera de 3.400 personnes si la réforme du statut de Paris est mise en œuvre et si les agents de sécurité chargés du stationnement (" les pervenches") rejoignent la DPSP comme c'est prévu.

     

     
  •    MaxresdefaultFaçade illuminée lors de la manifestation des 160 ans du BHV Marais

     

    La façade du BHV Marais a pris ses allures de fête et c’est ce soir 16 novembre  que les illuminations seront allumées.

    Fait plutôt rare à Paris, sachant que le thème des décors et des animations est  la montagne,  une descente aux flambeaux  de 60 moniteurs de L’École de Ski Français de Val d’Isère est prévue. Jusqu’au 31 décembre de nombreuses activités destinées aux clients sont annoncées parmi lesquelles  des cours de ski  et des ateliers pour les enfants. 

    Le BHV Marais devient le temps des fêtes de fin d’année  le lieu de convergence des  « montagnards » et  le BHV Marais clôt ainsi  les festivités de ses  160 ans d’existence.

     

  • IMG_3030Prochainement un magasin "La Vie Claire" s'installera 16 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (photo VlM)  

     

    La rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), comme nous l'écrivions, évolue. Après un fromager (notre article du 11 novembre 2016), c’est un magasin « La Vie Claire » qui va remplacer au n° 16, le supermarché Franprix auquel avait succédé pendant quelques mois l’enseigne du groupe Auchan « A 2 Pas » qui a fermé cet été.

    Fondée en 1946 « La Vie Claire » était à l’origine une coopérative qui permettait à ses abonnés de disposer d’une « alimentation saine ». Transformée ensuite en société, elle devient en 1965 la Société Française d'Alimentation Saine.

    Reprise dans les années 80 par le Groupe Bernard Tapie qui n'a pas réussi à lui donner le dynamique attendue malgré la rénovation du réseau, "La Vie Claire" est cédée plusieurs fois et appartient aujourd’hui au chef d’entreprise Régis Pelen via la holding Investissement et Développement. Régis Pelen a lancé les marques diététiques Bjorg et Bonneterre. 

    Depuis la croissance exponentielle des produits bio, la Vie Claire, avec 180 millions d'euros de chiffre d’affaires et avec 267 magasins en 2015, est devenue une affaire rentable qui se trouve à la 2ème place des réseaux en franchise de vente d'alimentation biologique.

     

  • Tapis persans affiche 12 11 16

     

    Une fois de plus, on découvre dans les arrondissements du Marais, une forêt d'affiches de ce type sur les potelets qui protègent les trottoirs de l'invasion des voitures. Elles sont disgracieuses et gênent la visibilité des piétons. Autre grief, elles participent d'une volonté de "matraquer" les passants car elles se suivent au rythme d'une paire d'affiches tous les dix mètres.

    Pour éviter de leur faire une réclame que les organisateurs ne méritent en aucune manière, nous avons flouté l'adresse. il faut savoir que le message ne dit pas toute la vérité. Il laisse insidieusement penser que les prix sont intéressants parce qu'il s'agit de "saisies". Dans la réalité, "l'entrepôt des douanes " dont il est question n'est que le nom d'un entrepôt ordinaire dont on exploite opportunément le nom, et les rabais s'appliquent à des prix majorés bien supérieurs aux prix de marché.

    Ce type d'affichage n'est naturellement pas autorisé. La police d'arrondissement est intervenue quelques fois mais considère que sa mission n'est pas de se consacrer à ce genre d'incivilités. Quand les riverains retirent ces affiches, dans un geste citoyen, elle les soutient et effectue un contrôle sur les autorisations de vente mais son engagement va guère au-delà. Il est vraisemblable que la création de la DPSP (direction  de la prévention, de la sécurité et de la protection) au sein de la Mairie de Paris, dont la mission est la lutte contre les incivilités, sera mieux à même de prévenir le déferlement de cette pratique. Qu'on imagine ce que serait Paris et son environnement si tous ceux qui ont quelque chose à vendre utilisait ce qui ressemble à un poteau pour faire la promotion de leur marchandise !

     

  • Temple 60 pastelli devanture 12 11 16Mary, devant sa boutique "Pastelli", 60 rue du Temple (IIIe) – Tél 06 62 52 51 03 (Photo VlM)

     

    Contrariée de voir le mur pignon de l'immeuble d'à-côté recouvert en permanence d'affiches sauvages qui enlaidissaient le décor de son local commercial, Mary une jeune italienne et son associé Christian Mitouillard ont eu l'idée de le recouvrir d'un tapis de verdure.

    Il n'est pas tout à fait écologique puisqu'il s'agit de faux lierre acheté chez Leroy-Merlin mais le résultat est radical et le coût des quelque cinq mètres carrés de fausse verdure n'a pas dépassé 100 €. Autre avantage, aucun entretien ! Quant à la pose, tout bricoleur du dimanche est capable de l'effectuer en peu de temps.

    Quand on sait les dégâts que peuvent faire les afficheurs sauvages, on se dit que d'autres que Mary pourraient s'inspirer de son inventivité.

    Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Dégâts de l'affichage sauvage au 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Mary n'est pas seulement disciple de Christophe Colomb, elle est une spécialiste des glaces italiennes. Elle a obtenu en 2008 le "cône d'or" d'un concours de glaces italiennes artisanales.

    Temple 60 pastelli trophée 12 11 16

    Plus de cent parfums sont proposés. On peut les déguster autour d'une table comme dans un  salon de thé, accompagnées de fruits coupés du matin. Elle s'est installée pour commencer rue François-Charles Dupuis dans le IIIe puis s'est déplacée vers la charnière des IIIe et IVe, tout près de la rue Rambuteau, au 60 rue du Temple, où elle prend la place d'un grossiste.

     

     

  •   A4La bibliothèque Forney (Hôtel de Sens ) dans le quartier Saint-Gervais (IVe) 

     

    Le conseil de quartier Saint-Gervais a tenu une séance le 10 novembre. Nous retenons des différents sujets traités les points ci-après.

    En attendant le démarrage des travaux d'aménagement de l'Hôtel Dieu (dans deux ans), le maire du IVe souhaite y accueillir des migrants. Il a été annoncé par la même occasion qu'une salle de la mairie serait ouverte aux sans abris de Janvier jusqu'à mi Mars. Un appel a été lancé aux bonnes volontés pour aider avec la Croix Rouge, et Emmaüs, à servir les repas entre 18 h et 21h00.

    A été annoncée l’organisation le 5 décembre à 18h00 d’une réunion publique à la mairie du IVe avec la Fondation Galeries Lafayette. Cette dernière a lancé d'importants travaux dans un immeuble de la rue au Plâtre pour s'y installer et propose de participer au financement de la réfection de la rue 

    La mairie annonce qu'elle va dresser la liste des établissements de l'arrondissement ne respectant pas le règlement de terrasses afin de la communiquer à la nouvelle Direction Prévention Sécurité et Protection (voir notre article du 26 octobre 2016 ) qui verra son rôle de régulation de l'espace public renforcée.dès le 1er janvier prochain. A ce propos le 1er adjoint Julien Landel n'a pas souhaité répondre à une question relative au procès en cours avec un exploitant de la place du Bourg Tibourg. Il signale cependant le cas d'un bar de la rue Quincampoix dont l'autorisation de terrasse de 6 mois n'a pas été renouvelée et ajoute « tous ceux qui ont signé le contrat citoyen et ne l'on pas respecté seront privés de terrasse ! » Il se félicite en revanche des bars à terrasse du terre plein Saint-Paul qui eux ont respecté la charte. Il semble selon Julien Landel que tous ces abus doivent cesser… ! Nous ne pouvons que nous féliciter de cette évolution alors que nous dénonçons ces abus depuis des années, ce qui ne nous empêchera pas de demeurer vigilants.

    Une proposition est faite en séance par un participant d'installer de grands panneaux amovible destinés aux tagueurs afin de protéger les murs des renfoncements d’immeubles en angle. Il ne semble pas que cette idée ait provoqué l'enthousiasme du conseil…

     

  • Quincampoix 59 le 05 11 16Le cloaque du 59 rue Quincampoix (IVe) (Photo riverain)

     

    Le caractère burlesque du nom de cette rue qui traverse du nord au sud deux arrondissements centraux de Paris ne suffit plus à nous faire sourire quand on l'évoque : elle recèle un des spots les plus pourris de la capitale !

    Par deux fois, récemment, nous avons dénoncé la situation en parlant de "dépotoir" (articles du 22 octobre et du 6 juin) et de cloaque. Deux mots pour la qualifier. Le personnage à la fois historique et de légende qui chez nous incarne le courage et le panache (*) rétorquerait "c'est un peu court jeune homme, on pouvait dire, Oh Dieu, bien des choses en somme, tenez" : moi, Monsieur, si je vivais ici il faudrait sur le champ que je déménageasse. Vulgaire : si c'est là que tu crèches, c'est vraiment dégueulasse. Étudiant : si ma chambre de bonne donnait sur ce merdier, sûr que je chercherais autre part pour crécher.

    Voilà ce que nous inspire ce 59 de la rue Quincampoix dans le IVe. Le Maire de l'arrondissement, Christophe Girard, ne donne pas le sentiment de vouloir s'en occuper et réagit nullement aux protestations des riverains. Il pleut sur lui comme sur les plumes d'un canard. Nous l'interpelons une fois de plus et sans dramatiser pour qu'il nous dise (1) qu'il est au courant, (2) qu'il a ou qu'il va intervenir (en nous informant de difficultés particulières s'il y a lieu, nous sommes capables de comprendre). Ce faisant il nous montrera qu'il n'est pas insensible aux plaintes de ses administrés. Ce dont nous doutons quelques fois….

    GS

     

    (*) Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

     

    Postscriptum du 10 novembre

    Nos lecteurs seront ravis de savoir que notre alerte a reçu des réponses presque immédiates :

    • De Matthieu Clouzeau, Directeur de la DSPP (direction sécurité prévention protection), l'unité anti incivilités de la Mairie de Paris. Il nous dit ceci :
      Merci pour ce signalement.
      Nous allons engager une action ciblée sur la rue Quincampoix.
      Je ne manquerai pas de vous tenir informés.
      
    • De Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville. Voici le message de sa Conseillère Technique Laurence Carcel :
      Je tiens à vous informer que, en lien avec la Mairie du 4ème arrondissement, une équipe de la division locale de
      propreté est intervenue mardi 8 novembre après-midi afin de collecter les objets encombrants déposés au 59, rue
      Quincampoix.
       
      Pour votre complète information, je précise que les sacs de gravats n’ont pas pu être retirés par les agents lors de
      l’opération de mardi car, en raison de leur volume et poids, cet enlèvement nécessitait l’utilisation
      d’un engin spécial  muni d’un grappin. La division s’apprêtait à programmer cette prestation auprès de la Circonscription
      fonctionnelle mais ils ont constaté, mercredi 9 novembre au matin, que les sacs de gravats avaient disparu.
       
      Les équipes maintiennent une vigilance particulière sur cet espace propice aux dépôts sauvages. De plus, la Direction de la Prévention,
      de la Sécurité et de la Protection a été saisie pour ces dépôts récurrents qui pourraient être issus  d’un chantier à proximité.
       
      Enfin, la Mairie du 4ème et la division locale de propreté engagent une réflexion pour mettre en place un dispositif qui
      limiterait les dépôts à cette adresse, dans l’attente de la réouverture du local. 
      

      On est tentés de conclure que quelque chose a changé à la Mairie de Paris depuis que Anne Hidalgo a décidé de prendre le taureau par les cornes en matière de sécurité et de traitement de incivilités. Nous en avons eu la prémonition à l'issue de nos entretiens du 25 octobre avec Matthieu Clouzeau. Ces évènements récents autour de la rue Quincampoix semblent conforter nos impressions.

     

     




  • Grenier st lazare 30 fromager 11 11 16La fromagerie-épicerie fine "Les Saisons", 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) Tél. 07 84 06 40 03  (photoVlM)

     

    A nouveau ceux qui soulignent la disparition progressive des petits commerces de bouche au profit des magasins de prêt à porter et de luxe vont être démentis. En effet  nous constatons et nous espérons qu'il s'agit d'un mouvement pérenne dans notre quartier, malgré encore quelques fermetures, des ouvertures. Récemment une épicerie a ouvert rue du Temple (voir notre article du 09 novembre 2016) et il y a peu une fromagerie-épicerie fine s'est installée 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe). Elle remplace une agence immobilière.

    Voilà qui permet à la rue pour laquelle un projet des  travaux d'aménagement a été retenu dans le cadre du budget participatif de se trouver valorisée car elle mérite mieux qu'une abondance de mobiliers urbains et un parking à l'abandon qui la rendent bien triste.

    Avant d'entrer dans la fromagerie-épicerie fine l'odeur de fromages "d'exception" est déjà prégnante. Une jolie vitrine surmontée d'une enseigne drapeau à l'ancienne réalisée en fer forgée attire le chaland.  

     

    Grenier st lazare 30 enseigne 11 11 16

    L’intérieur est très joliment aménagé, la gérante Mariette Goldas-Grammont explique qu'elle est passée de la banque au fromage et que les produits proposés proviennent de la fromagerie Wullus de Saint-Omer dont le responsable avec qui elle est associée et auprès duquel elle s'est formée est Paul-Alexandre Wullus maître fromager et affineur. Ce dernier dernier viendra en appui dans la boutique plusieurs fois par semaine. Sont aussi en vente de la charcuterie fine et du vin … La dégustation est possible sur place et des sandwichs sont  à la vente pour les plus pressés.  

    Nous souhaitons que cette implantation commerciale réussisse et soit attractive pour d'autres commerces de bouche dans le secteur.  

    Dominique Feutry