Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • IMG_2760La  Colonne de juillet entourée d'une palissade en bois pour sa restauration (photo VlM)

     

    Une palissade (déjà taguée!) vient d’être dressée tout autour du socle de la Colonne de juillet place de la Bastille, «le plus haut monument funéraire de Paris » affirme le site internet la mairie de Paris.

    Le Centre de Monuments Nationaux qui en assure la gestion pour le compte de l’État entreprend une restauration annoncée depuis plusieurs mois visant à la rendre accessible au public en 2018 lorsque la place de la Bastille sera rénovée (voir nos articles des 18 novembre 2014 et 24 juin 2015).

    Ces travaux comprennent une reprise de l’étanchéité et de la couverture avec modification du dispositif de gestion des eaux pluviales, la restauration de l’intérieur et de l’extérieur (pierres, ouvrages d’art, sol et de terrasse, installations techniques). Seuls les décors intérieurs de marbre attendront une restauration ultérieure après leur assèchement. Notons que cette restauration nécessite aussi de veiller à ce que la patine extérieure soit homogène avec le fût de la colonne.

    Ainsi protégée, nous sommes sûrs que durant cette période la colonne ne subira pas le sort qui a été réservé à la statue de la place de la République dont les mutilations ont été récemment réparées.

    Dominique Feutry

     

  • Chapelle Loire avant
    Chapelle Loire avant

     

     

     

     

     

     

     

     Une chapelle de la Loire avant (à gauche) et après travaux (à droite) (Photos SPPEF)

     

    Dans un article daté du 19 août, la "Tribune de l'Art" sous la signature de Didier Rykner, dénonce le décret qui vient de paraitre.

    Extraits :

    "Il y eut, dans les années 60 et 70 en France, une vague de destruction urbaine sans précédent en temps de paix. On croyait que ces errements étaient derrière nous. Il n’en est rien. Les dernières années ont déjà été difficiles pour le patrimoine. Celles qui viennent promettent d’être tragiques.

    Alors que le ministère de la Culture vient d’accoucher, fort difficilement, d’une loi patrimoine à bien des égards moins protectrice que la précédente, alors que la loi sur la transition énergétique avait pris en compte dans son article 14 la nécessité de protéger le bâtis ancien des opérations d’isolation par l’extérieur, le ministère de l’Écologie vient de tout balayer d’un revers de main. La loi, après amendement, prévoyait en effet de limiter ces travaux à un certain type de bâtiment et en « tenant compte des spécificités énergétiques et architecturales du bâti existant ». Le décret va bien au delà. Nous assumons totalement la comparaison : les menaces qui vont peser sur le patrimoine français sont équivalentes à celles que nous décrivons au début de cet article.

    Ce décret, qui traduit la volonté du gouvernement de François Hollande, impose aux propriétaires de mener sur leurs habitations des travaux qui détruiront définitivement la beauté des villes et des paysages français. Toute maison ancienne qui ne se trouverait pas dans une zone protégée (soit plus de 90% du territoire français) est ainsi menacée. Lorsque l’on voit à quoi ressemblent les travaux d’isolation par l’extérieur effectués avant même qu’ils deviennent quasiment obligatoires, on sait à quoi l’on s’attend.
    Les associations tentent de communiquer sur le vandalisme effroyable qui se profile, mais pour l’instant dans un silence assourdissant des médias qui ne semblent pas avoir conscience de la catastrophe à venir. Toute la France sera touchée. Tout ce qui fait la beauté de notre pays est désormais mis en péril par l’incompétence crasse de nos dirigeants. Le silence du ministère de la Culture sur ce sujet est honteux et prouve une nouvelle fois qu’il ne sert pas à grand-chose".

    Les associations de défense du patrimoine engagent le combat contre l'application d'une loi qui sacrifie le patrimoine de la France aux intérêts marchands d'entreprises qui sont l'arme au pied pour partir à l'assaut de ce qui fait la beauté et l'attractivité de la France. A leur tête, la SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France) et Alexandre Gady qui est par ailleurs un grand connaisseur du Marais (voir leur article du 16 juillet 2016)

    Gérard Simonet

     

  • Terrasse arts & métiersUne dérive courante : des rangées de tables et de chaises ajoutées à la terrasse autorisée. Paris IIIe (photo VlM)

     

    L'Inspection Générale de la Ville de Paris (IGVP) vient de publier un rapport intitulé Audit des modalités d'attribution et de vérification des autorisations de terrassesDéjà en 2004 un rapport similaire avait été rédigé et suivi malheureusement de peu d'effets. Espérons que le sort réservé au rapport 2016 sera plus concret. Selon nos sources, c'est le groupe des "Verts" de la mairie de Paris qui serait à l'origine de l'intervention de l'IGVP.

    Ce rapport apporte la confirmation de toutes les dérives de la Direction de l'Urbanisme (DU) dans l'attributions et le contrôle des autorisations de terrasses. La DU ne peut plus contester des situations irrégulières et inadmissibles qui se sont accumulées au cours des années. Tous les moyens sont bons pour retarder les mises en conformité qui, selon la DU, ne manqueront pas de soulever de nombreux et graves problèmes. En résumé : les passe-droits ont été si nombreux depuis tant d’années que la situation est devenue ingérable.

    Parmi les 31 recommandations de l’Inspection Générale, nous retiendrons la n° 18 (page 66), préconisant la signature d’une charte de déontologie par les inspecteurs de la DU, alors que ceux-ci sont déjà fonctionnaires et assermentés. Cette demande en dit long sur ce qu'elle sous-entend.

    Au vu de ce rapport, on peut dire que le chemin parcouru depuis la création du Réseau « Vivre Paris ! » (RVP) est considérable et les résultats fructueux : c’est en effet largement sur la base de documents fournis par l'association "Les "Droits du Piéton", membre de RVP, que l’Inspection Générale a demandé et obtenu des clarifications de la part de la DU sur son étonnante gestion de l’espace public parisien.

    Terrasse contrescarpe 02 06 11Sans paroles (Photo RVP)

     

    La conclusion de la synthèse (p.6) est sans appel : "La mise en œuvre de l’ensemble de ces dispositions relatives à l’application du règlement et à la verbalisation des infractions nécessite une volonté politique ferme, nécessaire pour mettre fin à la situation actuelle : un règlement compliqué, qui n’est ni appliqué (par les inspecteurs du paysage de la rue en raison de leurs passages insuffisants sur le terrain), ni respecté (par les commerçants impunis), ni sanctionné (la justice attribuant tardivement des amendes non dissuasives)."

    Ce document souligne ce que "Les Droits du Piéton" et le Réseau "Vivre Paris!" dénoncent depuis longtemps : l’anomalie qui donne aux inspecteurs la responsabilité d’instruire les demandes et de veiller ensuite à la conformité de l’usage qui en est fait, ce qui est contraire aux règles de séparation des pouvoirs de l’administration française.

    Le Réseau "Vivre Paris!" demande que l'attitude de la DU soit désormais fondée sur des éléments strictement juridiques (respect du règlement de 2011 sur les étalages et les terrasses) mais aussi sur la transparence, la déontologie et le sens de la morale publique de la part de l'ensemble des élus et fonctionnaires municipaux. 

    Gilles Pourbaix

    Réseau "Vivre Paris !"

     

     

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    Beaubourg1Le salon de tatouage du 9 rue Saint-Merri où se pressent de nombreuses célébrités 
     
     
     
    Plusieurs reportages ont été diffusés récemment à la télévision insistant sur un aspect du Marais que la plupart de ses habitants ignorent, notre quartier serait devenu selon les journalistes le principal centre des tatoueurs. Seize adresses ont été recensées ce qui en ferait la plus importante densité par habitant de la capitale !
     
    Compte tenu de l'engouement actuel pour le tatouage, ce qui était autrefois l'apanage des matelots ou de certains peuples d'Océanie,  laisser accroire que le tatouage est devenu une des spécificités du Marais est malhonnête et exagéré. Tout au plus faut-il souligner qu'un salon de tatouage situé rue Saint-Merri (IVe), compte parmi ses clients des célébrités du monde du sport et du spectacle. 
     
    Notre quartier n'est-il pas déjà suffisamment prisé pour que certains lui inventent encore de nouvelles spécificités qu'il n'a pas vraiment alors qu'il est devenu le lieu le plus à la mode, le plus  branché, le plus créatif du centre de Paris. Ce qui finit par ternir son image. 
     
    Non le Marais n'est ni un quartier de bobos, ni un quartier gay, ni chinois, ni juif…. mais le quartier d'une grande diversité de personnes qui n'ont pas besoin d'étiquette pour exister. Il n'est pas une sorte de nirvana  où chacun peut laisser libre cours à tous ses fantasmes ou toutes ses envies. Le Marais est le Marais, centre historique de Paris, une pépinière de monuments et de lieux de charme et un pôle d'activités ; tout autre chose en somme que les sobriquets dont on cherche à le parer.
     
    Et malgré les dérives que nous dénonçons au fil des articles que nous publions, c'est un secteur de Paris où il fait bon vivre et travailler…!
     
    Dominique Feutry
     
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    Aidenbaum-La-statue-de-la-Republique-est-devenue-un-depotoir-!La statue de la place de la République devrait bientôt être débarassée de tout ce qui l'entoure et la salit (photo Europe N°1)

     

     

    Beaucoup avaient fait leur deuil de revoir un jour la statue de la République retrouver son lustre et son aspect originels !

    Pourtant malgré la  " sanctuarisation" et " l'iconisation" du lieu les autorités ont pris la décision d'enlever ou de déplacer et d'archiveraux archives de la ville tous les témoignages, inscriptions, billets, objets etc… qui entouraient, voire noyaient la statue.

    Deux semaines seront nécessaires pour remettre statue et socle ettn état.   

    La place, même comme lieu de mémoire, ne demandait nullement d'être ainsi maculée.  Le Maire du IIIe arrondissement avait parlé de dépotoire? Déjà  la restauration "impersonnelle" et "minérale" de ce lieu symbolique de la République  avait donné lieu à bien des polémiques  sans oublier malheureusement les personnes qui se sont tuées en chutant de la statue…

    Espérons que cette restauration certainement très coûteuse qui s'ajoute à celle déjà effectuée lors de la reconfiguration de la place, ne sera pas vaine et qu'elle ne subira pas de nouveaux saccages dès la première manifestation venue ……

    Dominique Feutry

  • Archives 79 renault 10 04 16 Le garage Renault, 79 rue des Archives (IIIe), bientôt occupé par les fondations F. Sommer et H. Cartier Bresson (Photo VlM)

     

    Plusieurs adhérents et des riverains nous ont interrogés pour savoir quelle serait la destination du garage Renault aujourd’hui fermé au 79 de la rue des Archives (IIIe).

    Dans un article du 10 avril 2016 nous indiquions « La rumeur qui circule nous souffle que le nouveau propriétaire serait Bernard Arnault à travers le groupe Arnault S.A., qui aurait l'intention de transformer le bâtiment pour en faire des bureaux, dont le musée de la Chasse et de la Nature deviendrait locataire pour y loger son administration. Une galerie d'art pourrait s'y installer également en étage. »

    Le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris (BMO) en date du 26 juillet apporte des précisions dans la rubrique  « liste des permis de construire délivrés entre le 16 et le 30  juin » derniers.  Nous apprenons qu’à la demande  des fondations F. Sommer et H. Cartier Bresson, c'est-à-dire du Musée de la Chasse et de la Nature, bien connu dans notre quartier et de la fondation du célèbre photographe située dans le XIVe arrondissement,  le garage va être transformé en musée  au rez-de-chaussée et une cour pavée sera créée après démolition des rampes d’accès aux étages de l’immeuble et modification des circulations verticales. Deux galeries de liaison seront installées  entre les bâtiments ainsi qu’un patio et une nouvelle verrière, la réfection des façades est annoncée, pour un total de  97 m2  de surface nouvelle et  695 m2 démolis.

    Nos informations étaient donc les bonnes mais néanmoins incomplètes dans la mesure où la Fondation H. Cartier Bresson est entrée dans le jeu de cette évolution elle aussi.

    Nous donnerons de nouvelles informations lorsque le projet prévu fera l’objet d’une annonce officielle.

     

  •  IMG_2679État du 59 rue Quincampoix (IVe) le 27 juillet 2016 (photo VlM)

     

    Il existe dans Paris, et malheureusement le Marais est aussi concerné, des foyers de saleté qu’il semble difficile d’éradiquer. Soit ils sont l’objet de tags apposés en masse, soit ils sont devenus des lieux d’affichage intempestif, soit ils servent de dépôt d’ordures avec ou sans stationnement anarchique de motos ou de bicyclettes pour compléter le tableau, soit ils sont tout à la fois

    L’exemple le plus emblématique, car le plus ancien, est sans aucun doute l’angle des rues Vieille du Temple (IIIe). C’est effarant à quelques mètres du musée Picasso, c’est-à-dire là où les touristes passent en masse. On nous dit que le propriétaire de l’immeuble incriminé ne souhaite plus agir et préfère laisser son mur en l’état. Cerise sur le gâteau,  l’entrée des bureaux des services de la propreté de notre secteur jouxte ce mur immonde.

    IMG_1693Angle des rues Qincampoix et Rambuteau (IVe) (photo PC)

     

    Autre cas non loin de là, le mur de la Maison de l’Europe (35-37, rue des Francs Bourgeois IVe) formant angle avec la façade du magasin Uniqlo (ancienne usine des cendres) est devenu un panneau d’affichage géant qui ne semble gêner personne. Le problème est que les touristes ne sont pas aveugles, ils ne comprennent pas un tel laisser-aller dans un tel secteur historique ? Le mur de l’Hôtel Lamoignon qui fait face au Musée Carnavalet est à nouveau sale car il souffre du même problème.  

      Sans-titreEtat du mur à l'angle des rues des Quatre Fils  et Vieille du Temple (IIIe)  (photo VlM)

     

    La rue Quincampoix (IVe) de son côté pourrait garder son caractère « vieux Paris » si un dépôt d’ordures agrémenté d’abondance de tags au n° 59 ne venait perturber son aspect. La honte pour notre image, la honte pour ceux qui sont chargés de la propreté, la honte pour nous parisiens de  laisser croître un tel cloaque.

    Quand va- t-on revoir les habitants jeter du haut de leur fenêtre, comme autrefois,  le contenu en tous genres de leurs seaux ? Quelle régression tout de même ! Quelle inconsistance ! Quelle montée des incivilités ! Quel manque de fermeté dans les actions de prévention et de sanctions !

    Tout cela n’est pas digne d’une ville aussi visitée que Paris ! Des solutions existent mais il faut pour cela de la fermeté, de la volonté  (c'est-à-dire verbaliser davantage) et de l'imagination (végétaliser, approprier et passer chaque jour pour éviter que la saleté attire la saleté…), quitte a accroître les budgets correspondants en prélevant les sommes sur les subventions inutiles.

    Au rythme où vont les choses, il n’est pas loin le temps où les rues seront des poubelles pour de vrai !

    Dominique Feutry

     

  •   IMG_2557 Vue du terrain d'éducation physique qui pourrait être recouvert d'une énorme bâche en PVC. Photo prise de la rue Beautreillis, en arrière plan l'école de la rue Neuve Saint-Pierre (IVe)  avec la cour et ses arbres (photo VlM)

     

    Le collectif "Beautreillis – Charles V – Saint-Paul – Neuve St-Pierre" qui défend le patrimoine, l'environnement et la qualité de vie autour du Terrain d’Éducation Physique (TEP) de  la rue Neuve St-Pierre vient de nous informer qu’il avait écrit à la Maire de Paris.

    Nous avions relaté cette affaire dans un article daté du 9 juin 2016 dans lequel nous expliquions que des travaux allaient être engagés sur cet ilot et qu’il était « prévu de recouvrir le terrain de sport d'une sorte de bâche en matière plastique aux proportions impressionnantes, 30 m par 20 m et 7 m de  hauteur minimum…. » ! Depuis nous avons appris que la hauteur serait même de 9,22 m ! Les riverains et des parents d'élèves reprochent à la mairie du IVe d’avoir mené ce dossier sans véritable concertation.

    Dans son courrier de recours gracieux le collectif demande l'annulation du permis de construire d'un grand gymnase pérenne sur le TEP,  Une copie de cette demande  a été envoyée à le Direction de l’Urbanisme, une autre à la Direction du Patrimoine et de l'Architecture bénéficiaire du permis de construire et une troisième copie à destination du Maire du IVe arrondissement accompagnée de la pétition le concernant qui a circulé dans le quartier.

    Les élus parisiens mettent souvent en avant la concertation avec les habitants dans leur mode d’action. Cet exemple montre que celle-ci ne s’entend pas toujours au sens littéral du terme et qu’il peut exister des entorses pour passer en force. A ce titre, le projet ainsi biaisé provoque la colère des riverains bien déterminés à être entendus.

     

  • Sans-titreParvis de l'église et du cloître des Billettes rue des Archives (IVe) (photo VlM)

     

    Dans le cadre de l’opération « budget participatif 2016 » que nous avions annoncée dans notre blog le 24 janvier dernier, le site de la Mairie de Paris précise que 3.162 projets ont été déposés.  Est en jeu, pour les dossiers qui seront définitivement  retenus, la somme de  500 millions d’€  soit 5% du budget d’investissement annuel  de la Ville.

    Depuis plusieurs mois, les services de la Mairie ont procédé à l’analyse de ces propositions sous l’angle de leur faisabilité et sous celui de leur coût financier.

    Ceux qui ont passé ce premier filtre de faisabilité et de budget ont été étudiés ensuite dans des commissions d’arrondissement (comprenant maire, élus, représentant de la Mairie de Paris, collège dit « citoyen », représentants des conseils de quartier et d’instances de « démocratie locale »).  Les dossiers sélectionnés ont été réexaminés ensuite dans une commission « centrale » ad hoc de la Mairie de Paris composée de plusieurs adjoints, d’élus et d’un collège « vie citoyenne ».

    77972Calendrier du processus budget participatif 2016 (Document Mairie de Paris, clic gauche pour agrandir) 

     

    Il ressort de tous ces examens que 17 dossiers du IIIe arrondissement sont sélectionnés pour le vote final et 15 pour le IVe.

    Nous retiendrons parmi ces 32 projets, le remplacement des jeux d’enfants du Square Léonor Fini (proche du musée Picasso) ou bien l’amélioration de la rue du Grenier Saint-Lazare ou celui du parvis de l’église Saint-Nicolas de Champs ainsi que la végétalisation du Square Renée Vivien (angle rues des Haudriettes et du Temple). Dans le IVe sont proposés la végétalisation de la rue de Sully et le renforcement de celle à l’angle des rues des Archives et des Blancs Manteaux, l’amélioration de l’illumination de l’Hôtel de Sens ou l’embellie de la rue des  Archives  autour  du Cloître des Billettes.

    Le vote des habitants pour départager les projets sera ouvert du 16 septembre au 2 octobre prochains.

    Alors n’hésitez pas à aller sur le site de la Mairie de Paris, https://budgetparticipatif.paris.fr/bp/  pour plus d’information.

    Dominique Feutry

     

  • A1Les arbres du jardin Thorigny (angle rues de la Perle et de Thorigny) – IIIe – que les riverains  souhaitent conserver (photo Google)

     

    En 2015 la Mairie du IIIe envisage d’ouvrir au public le petit jardin rue de Thorigny, affecté à la maison de retraite de la Perle (dite résidence Madeleine Béjart) qui l’entretient peu. Sans concertation avec les riverains, le programme est élaboré par les élus, fondé sur la biodiversité végétale et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, il prévoit l’abattage des cinq érables actuels.

    Le 21 mars 2016 ce projet est soumis au Conseil de Quartier Archives, qui l’accepte sans réserve.

    Aussitôt l'information se diffuse, un collectif est créé, qui pétitionne contre l’abattage des arbres et recueille en 2 semaines plus de 250 signatures, ce qui est considérable.

    Le 8 juin 2016 "Vivre le Marais !" publie un article concernant cette destruction d’arbres hauts de douze mètres, âgés de cinquante ans.

    Le 16 juin 2016 une réunion sur place permet à chacun d’exprimer son avis : l'élue en charge à la Mairie défend son projet ; les représentants de la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE) expliquent que l'ombre actuelle empêche toute plantation en sol ; le collectif exprime son opposition à l’abattage et "Vivre le Marais !" tente d'élaborer une solution au conflit.

    On apprend le bon état sanitaire des arbres, le bien-fondé de leur plantation et leur incompatibilité avec la diversité botanique et l’accessibilité demandées par la Mairie et votée par le Conseil de Quartier. En fin de réunion, un compromis est envisagé, qui conserve deux des arbres côté place et réaménage "en jardin d’ombre" le reste de la parcelle.

    Mais le 15 juillet à la déception des habitants, les nouveaux documents communiqués par la DEVE ne font que finaliser le projet précédent. Sur la perspective (demandée par  "Vivre le Marais !" et enfin fournie) on peut déplorer :

    • la petitesse hors d'échelle des arbres
    • l'emprise excessive des allées minérales
    • la forte présence des grilles
    • les plantations hétéroclites et bariolées
    • la disparition de l’intimité de la résidence.

    Les riverains et les pensionnaires de la maison de retraite n’ont pas demandé la modification de l’état actuel et s'opposent au projet municipal.

    L'espoir « administratif » de conserver ces arbres réside dans l’Architecte des Bâtiments de France qui doit donner son "avis conforme" sur le projet présenté…

    Patrice Roy

     

    Voyez et jugez :

    Jardin thorignyJardin thorigny bis.png

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche le projet de la mairie

    A droite la proposition des riverains de conservation des érables (cliquez gauche dans la photo pour agrandir)