Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Adonai-hair-cosmetics-5-rue-ste-apollineUne boutique devenue "typique"' de la rue Sainte -Apolline (IIIe)

     

    Nous avons déjà évoqué le cas spécifique des rues Blondel et Sainte Apolline (IIIe) dans un article du 1er décembre 2014 dans le cadre de la création d’un collectif de riverains qui s’insurgeait des désagréments provoqués par la mono activité rampante qui s’installait dans ces deux artères aux commerces auparavant diversifiés. Depuis lors le collectif s’est étendu à  la partie voisine de la rue Saint-Martin qui est aussi concernée.

    Le collectif qui adhère à "Vivre le Marais !" vient d’en appeler par courrier au Maire du IIIe arrondissement face, est-il indiqué, « …au spectacle désolant de nos rues de plus en plus dégradées… » du fait depuis 3 ans « …de l'installation des boutiques … de coiffure, d'onglerie et de restauration ». Il semblerait que des « rabatteurs » chargés d’attirer les clients soient à l’origine « du tapage diurne et nocturne, parlant très fort à toute heure… » et qu’ils se soucient peu « … de la tranquillité des habitants… », ils sont d’ailleurs qualifiés de « … dangereux quand ils sont nombreux et ivres ».

    Selon le collectif, plusieurs boutiques seraient « illégales » et ses adhérents souhaitent que Pierre Aidenbaum agisse pour contenir le phénomène pendant qu’il en est encore temps car il commence à faire tache d’huile. Certes non loin de là (1 impasse de la Planchette, voir nos articles des 13 novembre 2013 et 25 juin 2014), malgré les demandes faites par la mairie du IIIe et des courriers adressés à diverses administrations par le collectif, il n’a pas été possible d’obtenir des propriétaires privés que l’endroit, un accès à un parking qui attire des personnes alcoolisées bruyantes, soit approprié et fermé par une grille.

    L’impatience des riverains est donc à son comble face à cette inertie, impatience doublée de colère car de nouveaux locaux qui se libèrent vont sans doute subir le même sort… alors que l’activité est atone et qu’il est difficile d’expliquer le pourquoi de la pérennité de ces commerces sachant toutefois que des procédures pour travail dissimilé ont été engagés contre plusieurs gérants en 2014 et 2015 sans que la moindre fermeture s’en suive.

    Le collectif suggère que la SEMAEST avec l’appui du maire du IIIe se porte acquéreur des nouvelles boutiques qui se libèrent, afin de pouvoir apporter une réelle diversité dans ces rues et éviter ainsi cette emprise dénoncée par la plupart des riverains.

    La lettre enfin rappelle que l'installation d'une caméra de surveillance au coin des rues Ste Apolline et St Martin a été demandée, selon le commissariat du 3ème arrondissement celle-ci figurerait dans le déploiement prévu en 2017.

    Nous sentons au travers de ce courrier tout le désarroi d’un quartier qui peu à peu s’enlise dans une situation qui lui parait inextricable et provoque des départs d’habitants qui est la pire des solutions, C’est pourquoi le rôle des pouvoirs publics et de ceux qui détiennent l’autorité est essentiel pour apporter des solutions en faisant notamment respecter la loi et la réglementation, un minimum que chacun est en droit d’attendre .

     

  • Puerta-Sol-FB-008Madrid, la Puerta del Sol

     

    L'Adjoint à la Maire de Paris, Jean-François Martins, s'est livré devant les caméras d'une de nos chaines de télévision à un plaidoyer vibrant en faveur de l'EURO 2016 et de ses retombées économiques sur la Ville de Paris. En additionnant allègrement les choux et les carottes, en omettant de dire ce qu'ont coûté à la Ville et à l’État les milliers d'hommes/jours consacrés à la sécurité et à l’évacuation de centaines de tonnes de déchets, il en a conclu que Paris mérite bien son étiquette de "ville festive".
     
    De quoi nous renforcer dans notre opinion qu'il faut désormais agir avec une détermination renforcée pour que Paris soit recherchée et appréciée pour son romantisme et pour les qualités qui en ont fait la ville-lumière dans les domaines de l'art, de la culture et de la création et non pour son aptitude à être un Luna-park où l'alcool règne en maitre dans des bacchanales nocturnes.
     
    Il est intéressant à ce propos d'apprendre, selon le "Canard Enchainé" du 13 juillet, que l'Adjoint à la santé, Bernard Jomier, en contre-point à son homologue au tourisme, lance un cri d'alarme pour dénoncer les dégâts sanitaires et les hospitalisations causés par la consommation excessive d'alcool pendant le même EURO 2016. Une belle cacophonie au sein du staff de la Maire de Paris !
     
    Cette analyse est partagée dorénavant par les villes françaises qui ont inscrit leur action dans le cadre de "Vivre la Ville !" et par les villes européennes qui nous ont précédés ou rejoints dans notre démarche et manifesté avec nous leur attachement à préserver l'harmonie de leur centres-ville entre habitants et fêtards à l'occasion de nos assises du 31 mai 2016 à Paris.
     
    Une bonne nouvelle : notre réseau international compte désormais un groupement de plus, celui des associations madrilènes.
     
    Esteban Benito, urbaniste et président de la "Asociación de Vecinos de Chueca (Madrid-Centro)" nous informe que la coordination d'associations de riverains madrilènes qu'il préside, rejoint avec enthousiasme notre organisation européenne (*).
     
    Un long échange avec Esteban confirme que les habitants de certains quartiers de Madrid connaissent exactement les mêmes vicissitudes institutionnelles que celles que nous rencontrons au sein de "Vivre la Ville !" Esteban a pris connaissance du contenu de notre manifeste européen et il y retrouve pleinement ses préoccupations et ses attentes.

     

    (*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)

     

  • Gravilliers 77 le médina 08 07 16Restaurant oriental/Pizzéria La Médina, 77 rue des Gravilliers (IIIe), avant transformation (Photo VlM/DL)

     

    Des travaux sans autorisation affichée ont fait l'objet d'une signalisation d'un riverain, transmise à la Sous/Direction du permis de construire et du paysage de la rue de la mairie de Paris.

    Le service compétent confirme en ces termes qu'il n'y pas eu de demande déposée : "l'agent en charge du secteur va procéder à une mise en demeure en invitant le contrevenant à régulariser cette situation sous un délai de quinze jours".

    Voici à quoi ressemble la devanture en travaux :

     

    Medina travaux(Photo VlM/DL)

    Le résultat ne serait pas nécessairement inapproprié. Mais pourquoi alors ne pas respecter les procédures d'urbanisme qui assurent la sauvegarde et la mise en valeur de nos quartiers dans l'intérêt de tous ?

    Au-delà de ce rappel citoyen, il est utile de préciser que ces comportements sont passibles de poursuites au pénal. Les contrevenants s'exposent à être traduits en correctionnelle et condamnés à des amendes, dommages-intérêts aux parties civiles et inscription au casier judiciaire.

     

  • Kiosque-JournauxA gauche le kiosque à journaux typique de Paris, un de ses emblèmes ; à droite le nouveau kiosque (sans commentaires)  

     

    Malgré de nombreuses mises en garde (dont notre article du 23 mai 2016), une pétition qui a tout de même recueilli 40.000 signatures,  la Maire de Paris persiste et signe en ayant fait voter par son Conseil le remplacement des kiosques à journaux  «… Second Empire signés de l’architecte Gabriel Davioud, décédé en 1881. »

    180 kiosques à journaux haussmanniens (sur 409 kiosques divers existants) vont donc disparaître avant la fin de l’année au profit des nouveaux kiosques signés du designer Matali Crasset qui ne font pas l’unanimité, loin s’en faut. Certains élus les auraient qualifiés de «photocopieuses" voire de "poubelles géantes". Il ne subsistera donc plus que 49 kiosques haussmanniens qui seront "adaptés et mis à la disposition de la ville"

    Un adhèrent nous a écrit et avoue que l’enlèvement de ces kiosques est une perte de repère et de s’interroger sur les nouvelles lubies de la Maire pour changer ce qui fait le charme de Paris ou tout le moins ce qu’il va en rester en s’attaquant peut-être  aux fontaines Wallace, aux colonnes Morris et pourquoi pas aux stations de métro conçues par Guimard. Si Paris ne lui plait pas ainsi, autant tout changer, en faire une capitale banalisée, sans âme et lisse.

    Notre analyse ne serait pas complète si nous ne révélions pas ce que le commanditaire des nouveaux kiosques, Mediakiosk, a annoncé, c’est-à-dire le coût de ce remplacement, un investissement de 51,4 millions d’euros ! Peut-être qu’à long terme terme les 4.000 faces publicitaires de ce nouveau mobilier permettront d’amortir une telle dépense.

    « Il faut être fier d'avoir hérité de tout ce que le passé avait de meilleur et de plus noble. Il ne faut pas souiller son patrimoine en multipliant les erreurs passées. " (Mahatma Gandhi)

    Dominique Feutry

     

  • IMG_2629Le bâtiment du 24 rue de Sévigné (IVe) abritait l'ancien siège de  l’Union syndicale des débitants de vins et liquoristes de Paris et de la banlieue (photo VlM)

     

    La rue de Sévigné est connue non seulement parce qu’elle est la rue du musée Carnavalet, mais aussi parce qu’elle comporte nombre de bâtiments anciens remarquables. Dans les listes qui en dressent l’inventaire, l’immeuble qui se trouve au n° 24 est rarement mentionné. Pourtant il a abrité durant de nombreuses années, encore gravé dans la pierre, le siège de l’Union syndicale des débitants de vins (et liquoristes de Paris et de la banlieue) fondée en 1883 et encore gravée sur la façade. Le syndicat était installé auparavant 59 rue du Temple  (IIIe), à l'angle de la rue Geoffroy l'Angevin.

    De style XIXème siècle, le bâtiment présente des éléments intéressants, des gardes corps de belle facture, et deux médaillons sculptés représentant l'un le "U"' de Union et l'autre le "S" de Syndicale. Deux pilastres semblant reposer sur la corniche séparant le 2 premiers étages encadrent les fenêtres des 2ème et 3ème étages, ce dernier étant terminé par un fronton brisé prolongé de chaque côté par un corniche qui rappelle celle du 1er étage..

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       IMG_2631Plaque rappelant qu'André Masson a habité 26 rue de Sévigné (photo VlM)

     

    Au n° 26 tout à côté, une plaque est apposée sur la façade. Elle rappelle que le peintre André Masson habita les lieux de 1963 à 1987. L'artiste a participé au mouvement surréaliste et a peint le plafond du Théâtre de l'Odéon.Au 1er étage des balconnets portent le monogramme LF qui sont ceux du fit bâtir l'immeuble au XVIIIE siècle , Lesueur-Florent. L'escalier intérieur est d'époque Louis XVI.

     

  • Rep1

    Rep3La statue centrale en bronze, allégorie de la liberté, était trop haute pour être saccagée comme l'a été son piédestal et ses deux statues qui célèbrent l'égalité et la fraternité (Photo VlM-SP)

     

    Il y a trois mois, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum clamait son souhait de voir avant l'été cette place remise en état et tout particulièrement le monument  central en hommage à la République, inauguré en 1883,  que l'on doit aux frères Morice (Léopold pour la statue et Charles pour le piédestal).

    C'est l'été depuis deux semaines, Nuit Debout n'est plus là pour encombrer la place, mais la Ville de Paris n'a encore rien fait. Les parisiens se désolent et se résignent à prendre des photos…

     

     

  • IMG_2614La "Boucherie Hacker Père et Fils" 37 rue des Archives (IVe) (photo VlM) 

     

    A force de dire que les affaires ne tournaient pas bien c’est sa fermeture qui était annoncée au grand désarroi des habitués qui s’y fournissent. Il est vrai que plusieurs propriétaires se sont succédé depuis quelques années et le chaland se raréfiait.

    Bonne nouvelle aujourd’hui, la boucherie du 37 de la rue des Archives (IVe), puisque c’est d’elle dont il s’agit,  a repris des couleurs. Refaite et peinte de couleur gris clair sobre, elle s’appelle désormais boucherie Hacker père et fils, deux professionnels  qui veulent redonner de l’élan à ce commerce de bouche qui fait partie des rares qui subsistent encore dans cette artère.  

    Alors encourageons-les en allant découvrir la qualité de leurs produits et leurs spécialités.  

     

  • Stephane-malka-paris-Terrasse "sur les toits"

     

    Stephane-malka-le-petit-paris-3Immeubles surélevés

     

    C'est bien de Paris qu'il s'agit, comme en témoigne la présence de la Tour Eiffel sur la photo du bas. Rêve d'utopiste ? Projets en cours à la mairie de Paris ? Cauchemar de parisien ?

    Rien de tout cela. Il s'agit de l'illustration d'un article du 22 juin 2016 de la chaine américaine CNN intitulé : "les constructions parasites envahissent le paysage XIXème siècle de Paris !" A lire absolument si on aime les émotions fortes ! Ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare verront aisément de quoi il s'agit grâce aux photos que la journaliste nous propose.

    Bigre ! On connait les méthodes de la chaine qui fait dans le sensationnel ou le facétieux (un peu à la manière de Buster Keaton), avec le plus grand sérieux du monde mais on est là en droit de s'interroger et de creuser un peu plus l'information.

    On découvre qu'un architecte français, Stéphane Malka, publiait en janvier 2015 un livre iconoclaste sur Paris intitulé "Le Petit Pari(s)", et sous-titré "Le Kamasutra architectural", à cause des positions incongrues des constructions qu'il propose. "Le Moniteur" en fait le commentaire suivant : dans l’ouvrage paru aux Éditions Courtes et Longues, l’architecte adopte quatorze positions sur les façades, les toits et les ponts de la capitale pour "faire l’amour au patrimoine parisien".

    Un amour sadique quand on voit ce qu'il fait de Paris. "Le Moniteur" poursuit ainsi : Le livre décrit et illustre des stratégies urbaines alternatives conçues en temps de crise et réalisables avec peu de moyens.

    Et de nous livrer des exemples : "campements furtifs pour marginaux sur murs pignons à l'aide de tentes disposées en échafaudages ; création de logements pour étudiants en extension ou en surélévation d'immeubles dont les façades seraient constituées de palettes en bois formant volets mobiles ; implantation d'ateliers d'artistes dans des dents creuses, etc …"

    MalkaAteliers d'artistes et logements-containers pour étudiants…

     

    Ces élucubrations ne seraient pas dérangeantes si CNN n'avait pas jugé qu'elles sont désormais réalisables  grâce à la loi ALUR de Cécile Duflot, qui modifie les majorités requises en assemblée générale pour décider de travaux. Ainsi selon CNN il deviendrait possible qu'une majorité simple de copropriétaires décide de la surélévation d'un immeuble pour que la décision s'impose.

    On en a froid dans le dos.

    D'autant que nous savons que la Maire de Paris et son Adjoint communiste au logement Ian Brossat sont décidés à densifier Paris pour tenir leur engagement de construction de 10.000 logements sociaux par an pendant la mandature. S'agissant de Paris qui est la ville la plus dense d'Europe et une des plus polluées, il s'agit d'un engagement tragique pour une communauté urbaine qui étouffe déjà sous le nombre de ses habitants et d'un record mondial de touristes. 
     
    On se souvient que l'opposition avait agi à ce propos en véritable moutons de Panurge puisque Nathalie Kosciusko-Morizet avait pour sa part renchéri à 12.000 logements pas an. On est donc en droit de se demander qui peut désormais adopter la position de bon sens que nous défendons. Devrons-nous avoir recours à ces formation "attrape-tout" qu'on a vu fleurir en Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne et ailleurs ?
     
    Gérard Simonet
     
     
  • IMG_2601

    IMG_2611Peintures murales à Colombo, auteur Marko93 (Photos MT)

     

    A Colombo, Sri Lanka, les emplacements des peintures murales sont négociés et celles-ci 
    sont inaugurées avec le concours
    d'un orchestre français de jazz qui n'abuse pas des
    décibels : le "Gala Swing Quartet". Dans un environnement
    culinaire concocté par le
    restaurant de Jacques et Laurent Pourcel.

    Financement assuré à 90 % par la mobilisation de fonds privés.

    "Haiku" (*) pour la première : "Ballet de couleurs "Et danse calligraphique "Insuffler la vie"

    "Haiku" (*) pour la deuxième :

    "Paris pendentifs
    "Regard d'avant le sourire  
    "Capter l'être humain"

    * Haiku = F
    orme poétique d inspiration japonaise
    Michel T.

    La mairie de Paris devrait s'inspirer de cette politique au lieu de laisser les crypto artistes s'approprier des murs sans l'autorisation des propriétaires et infliger aux habitants une vision de l'art qui n'est pas forcément la leur, généralement peu conforme au cadre ambiant. Le Marais, dont les monuments historiques sont régulièrement maltraités par des barbouilleurs ou des afficheurs publicitaires, pourrait ainsi bénéficier du jugement de gens avisés, dont l'esthétique est le métier.

     

  • Sans-titreLe  bâteau-hôtel "Off Paris Seine" du quai d'Austerlitz, au centre la piscine (Photo Urban attitude)

     

    Inédit pour certains, mesurant 80 m de long  sur 18 de large, l’Hôtel flottant  « Off Paris Seine » qui vient d’ouvrir quai d’Austerlitz a de quoi étonner.  Avec ses 54 chambres ses suites et sa piscine, l’exploit de cette  constriction est à l’honneur des  chantiers de Dieppe.

    Bénéficiant d'une concession de 35 ans, cette installation représente un investissement de 11 millions d'€.

    Si cette création peut être discutée en raison de la part de marché prise par Airbnb et ses consœurs au détriment de l'hôtellerie classique qui constate une baisse significative d'activité, la problématique qui se pose aussi, et surtout, est celle de l'encombrement de la Seine.

    Le 15 juin dernier l'accident d'un bateau heurtant le Pont Royal qui a fait 6 blessés ou le triste naufrage de 2008 qui a entrainé la mort de 2 personnes montrent que la navigation sur la Seine est dangereuse. Aussi installer de nouvelles barges, de nouveaux bateaux le long du fleuve, quelles que soient leur finalité (restaurants, bars, hôtels, boite de nuit, habitation, cinéma, piscine, galerie d'exposition etc…), n'est pas raisonnable. L'encombrement qui s'en suit réduit incontestablement la partie navigable et accroit les risques d'accident. Nous l'avons signalé dans notre courrier adressé au Président de la commission d'enquête publique sur le projet d'aménagement de la rive droite. Nous avons d'ailleurs ajouté que les rives de la Seine étant inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, elles devraient naturellement conserver leur intégrité.

    La question se pose aussi d'un autre point de vue. Dès lors que pour réduire la pollution atmosphérique la voie navigable est de plus en plus privilégiée au détriment des camions pour le transport de marchandises alimentant la capitale (voir notre article du 7 novembre 2014), nos élus seraient bien inspirés en lien avec les spécialistes chargés de l'exploitation du fleuve, d'établir un plan d'aménagement de la Seine facilitant et développant  la navigation plutôt que de la rendre contrainte.

    Dominique Feutry