Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Sans-titre L'état du passage des Arbalétriers (IIIe) (Photo VlM!) 

     

    Voilà un an (30 mars 2015), une nouvelle fois encore,  et ce depuis 2010 ( !) date de la première alerte, notre association s’insurgeait de l’état de délabrement et de saccage du passage des Arbalétriers (il débouche 38 rue des Francs Bourgeois IIIe) en plein centre historique du Marais, là où les touristes affluent lorsque, venant du Centre Pompidou, ils rejoignent la place des Vosges et vice versa.

    Que doivent- ils penser de l’état de droit, de l’impunité dont jouissent ceux qui s’ingénient à massacrer le passage en y apposant tags et barbouillages divers, aussi odieux que laids et gratuits. La presse relatait récemment la mobilisation d’étudiants de Sciences Po Paris qui eux se battaient pour trouver les fonds nécessaires permettant de restaurer des chefs d’œuvre oubliés…

    Que faisons-nous ?

    Alors que nous avons la chance de disposer de ce lieu historique où ce sont joués des évènements de notre histoire, situé dans un environnement visité par des touristes du monde entier, ce trou béant d’indifférence et de désintérêt laisse songeur. N’y a-t-il aucune solution pour faire arrêter ce massacre ? L’argent manque-t-il tant pour ne pas pouvoir aider à sa restauration et à sa protection ensuite? Attend–on un miracle soudain alors que chacun sait combien sont élevées les subventions distribuées par la Mairie de Paris à de multiples associations  (voir notre article du 12 octobre 2015) ?

    Il est grand temps de se pencher au chevet du passage des Arbalétriers. Le traitement qui lui est réservé depuis des années est une injure à notre histoire et à notre quartier.

    Dominique Feutry

     

  • A3La façade de la boulangerie du 52, rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Fermée depuis plusieurs mois, la boulangerie  de la rue des Gravilliers (IIIe), une "petite institution" dans le quartier,  est à louer. Nous parlions déjà dans un article du 25 janvier dernier de son avenir incertain et aussi en 2013 dans un article du 04 mai !

    Aux dires des riverains,  la pose d'une pancarte "à louer" ne fait plus aucun doute, la boulangerie ne rouvrira plus et conforte leur affirmation.

    Le matériel a été discrètement enlevé, le conduit d’évacuation des fumées aurait été  supprimé, il serait  même question d'un litige entre le propriétaire et le dernier locataire ou son successeur ?

    L'affaire parait confuse mais il est un fait, la boulangerie est  bel et bien fermée depuis des mois et il y a fort à parier qu'elle ne rouvrira plus,  son sort il est vrai tenait à un fil depuis 2013 lorsque les anciens boulangers qui l'exploitaient  ont pris leur retraite.

    Dommage pour le  quartier,  dommage pour les habitués,  dommage pour les odeurs agréables qui s’échappaient du fournil et embaumaient la rue.

    Dominique Feutry

     

  • Mesloisirs overblogAnne Hidalgo part en chandelle… ou en vrille ? (illustration mes-loisirs.over-blog)

     

    Elle donne le tournis. Après avoir lancé « réinventer Paris » afin de réaménager différents lieux de la capitale, c’est maintenant la Seine qui va être l’objet de toutes les attentions. En effet la Maire de Paris vient cette fois de déclarer au JDD  qu’elle souhaitait aménager certains sites longeant le fleuve.  Dans les différentes propositions avancées, il y le projet de construire trois  « passerelles-café» qui abriteraient, comme le nom l’indique, des cafés mais aussi des restaurants voire des hôtels  … sorte d’écho à une autre annonce faite en son temps de construire sur les ponts existants ainsi qu’il était de mise au Moyen-Age.

    La cathédrale Notre-Dame ne serait pas épargnée non plus puisqu’il est question d’installer à ses pieds une construction flottante (quai Montebello (Ve) ! Lorsque l’on découvre l’emprise que représente sur la Seine à la hauteur du quai d’Austerlitz l’hôtel flottant qui est en cours  de finition, on se dit qu’il sera de plus en plus difficile d’emprunter la Seine pour y naviguer. A été abordé aussi avec le journaliste un dossier d‘agriculture urbaine sur un terrain à Ivry sur Seine…

    Après les ponts, les berges de la Seine, les places, le logement social, les tours,  les surfaces en sous-sol non utilisées, le rehaussement des toits, sans compter aussi le réaménagement des  Halles (dont le résultat et les coûts sont discutables) et les J.O. de 2024,  la frénésie de construction et la volonté de changer l’aspect de la capitale s’emballent. Dangereuse façon de conduire la gestion municipale alors que les budgets sont serrés et difficiles à équilibrer, que bien d’autres sujets mériteraient une telle énergie mobilisatrice, la sécurité, la propreté, la pollution, l’accroissement des espaces verts, l'amélioration des transports en commun, la prise en compte des ravages des nuisances diverses notamment sonores dues à la promotion de la fête dont une autre conséquence est la montée exponentielle de l’alcoolisme…

    Le temps n’est-il pas venu pour l’équipe municipale de se focaliser sur les habitants et de les écouter un peu ? Cette remarque peut paraitre banale à ceux qui n’écoutent plus et pourtant elle est la base même d’un management réussi.

    Dominique Feutry

     

  • A8Les arbres sur la gauche de la rue de Thorigny sont plantés  dans l'espace à réaménager
     

    Les habitants concernés et intéressés sont conviés par le maire du IIIe, son  premier adjoint chargé notamment des personnes âgées et son adjointe chargée des espaces verts, à une réunion publique le lundi 21 mars à 19h00 à la Mairie du IIIe afin de présenter le réaménagement du jardin à l'angle des rues de Thorigny et de la Perle, un espace vert faisant partie de la résidence pour personnes âgées Madeleine Béjart qui a été de l'avis des élus  longtemps délaissé.

    Ce projet fait suite  à une concertation débutée en 2015 et il prévoit semble t-il des équipements innovants qui favorisent la quiétude et les rencontres intergénérationnelles : potager partagé, coin lecture, plantation d'arbres fruitiers…

      A11La masse de verdure sur la droite vue du début de la place de Thorigny correspond à l'espace objet du projet

     

    Comme le précise l'invitation du Maire "cette réunion sera l'occasion de faire part des observations avant la finalisation du projet" car l'ouverture du nouveau jardin n'est programmée que pour l'année prochaine.

    Cette  initiative est intéressante et permettra de mettre en valeur un  espace vert, ce qui n'est  pas si fréquent dans le quartier. Nous espérons  que tout sera fait pour le préserver et qu'il sera fermé la nuit afin d'éviter car ce serait dommage le regroupement de fêtards qui nuiraient à la quiétude de l'endroit.

    Dominique Feutry

     

  • A2Des fleurs peintes par Sun Young Min

     

    En cette fin de "fashion week" et en lien avec l'année de la Corée  en France des fleurs éphémères  de Sun Young Min ont été peintes sur la boutique de maroquinerie de la marque Jason Briggs,  78 rue des Gravilliers  (IIIe).

    Sun Young Min a exposé à Paris en mai 2010 où elle s'était fait remarquer par la qualité de son dessin.

     

    A1 Peintures éphémères  de Sun Young Min 78 rue des Gravilliers  (IIIe)

     

    Le site qui lui est consacré résume son parcours ainsi "…d'origine coréenne, née en 1982 a Séoul, Sun Young Min vit et travaille en France. Après un cursus à l'université de Yong In , focalisée sur la peinture et les philosophies occidentale et orientale, Sun Young Min développe dans sa peinture sa propre vision du monde, basée sur un parallèle avec la nature."

     

    A1Sun Young Min dans son atelier (Photo Fubiz net)

     

    Il est vrai que les couleurs chatoyantes utilisées pour ces fleurs aériennes aux formes particulières ont du quoi charmer.

    Dominique Feutry

     

     

  • Afficher l'image d'origine

    L’école Saint-Merri vue côté rue Saint-Merri

     

    Les habitants proches de l'école Saint-Merri viennent de recevoir  une invitation du Maire du IVe Christophe Girard les conviant  " à prendre connaissance du projet de restructuration du multi équipement St Merri, projet inscrit au Plan d’Investissement de la Mandature, d’Anne Hidalgo, Maire de Paris."

    La  réunion aura lieu le jeudi 24 mars à 19h dans la salle des fêtes de la Mairie du IVe.
    Il est précisé que "la Direction du Patrimoine et de l’Architecture de la Ville de Paris est pilote du projet ainsi que les directions concernées (Direction des Affaires scolaires et Direction Jeunesse et sport), La Maîtrise d’œuvre ayant remporté l’appel d’offre, Urban Kultur, et l’équipe municipale du 4ème seront présents pour répondre à toutes vos questions."
     
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    L'état du passage piétons le long de l'école et de la piscine Saint-Merri (IVe) ( Photo VlM)
     
    Nous savons que depuis les dernières élections municipales le maire du IVe s'était engagé a revoir cet ilot qui il est vrai est en décalage avec le reste du secteur, la circulation y est très dense avec  toute la pollution aux particules induite et l'état de saleté du passage entre l’immeuble et la rampe de sortie des automobiles, le long  du bâtiment, est effrayant?  Cet engagement avait  nourri des espoirs auprès des habitants, des parents d'élèves fréquentant l'école éponyme et des habitués de la piscine… Puis il fut indiqué compte tenu de budgets serrés que cette opération était reportée, remplacée par une micro aménagement de la rue Saint-Merri (voir nos articles des 02,12 et 28 octobre et 24 mai et 05 décembre 2015).
     
    Afficher l'image d'origineLa trémie végétalisée et aménagée de la rue Saint-Merri (IV') (Photo VlM)
     
    La réunion prochaine annoncée tend à prouver que le projet évolue et que des aménagements de cet ensemble dit Saint-Merri vont être annoncés. Nous recommandons aux personnes concernées de se rendre à cette présentation afin de découvrir les annonces du Maire d'arrondissement d’autant que jusqu’à présent ils n'ont pas été vraiment consultés ni associés ni notre association d'ailleurs.
    Nous vous tiendrons informés des évolutions qui seront annoncées.   

     

  • Barbette 20 magasin 12 03 1612 rue Barbette (IIIe) le 12 mars 2016

     

    S.O.S. des riverains de la rue Barbette (IIIe) : ils font face à une invasion à laquelle ils ne s'attendaient pas, conséquence de l'ouverture d'un magasin à l'enseigne "Supreme", qui vend des accessoires de l'habillement (T-shirts, casquettes, porte-clés, boxer-shirts etc …). Elle suscite un engouement qu'on peut mesurer à la taille des rassemblements de jeunes acheteurs : deux à trois cents par fournée.

    Les choses ne sont pas forcément liées mais d'énormes tags agressent les passants sur le côté impair de la rue.

    Barbette 15 tags 12 03 1615 rue Barbette (IIIe) (Photos VlM)

     

    Cette activité nous vaut un article de Jean-François Leguil-Bayart :

     

    "Supreme" privatise la rue Barbette !

     

    Inauguration, le 10 mars, de la deuxième boutique européenne de la marque américaine "Supreme". Paris se hausse enfin au niveau de Londres. J’ai dit « boutique », pardon, mon côté franchouillard… Non, il s’agit d’ « un shop », ce qui, vous l’aurez compris, est complètement différent. http://www.sneakers.fr/supreme-paris/

    Lorsque l’on voit ces centaines de consommateurs, d’une moyenne d’âge d’une vingtaine d’années, faire la queue, pendant au moins une heure, pour acheter, au prix que l’on peut deviner au luxe des moyens humains et publicitaires déployés pour cette ouverture, on se dit, en effet, que le suprême de l’aliénation marchande est atteint.

    Mais cela ne prêterait pas autrement à conséquence si le trottoir des numéros pairs de la rue n’était pas purement et simplement privatisé par « le shop » depuis deux jours. Une queue de consommateurs, sur la moitié de la rue, occupe toute la largeur du trottoir, entrecoupé de barrières mobiles type VIP à la hauteur des sorties d’immeubles, et progresse au bon vouloir d’une dizaine de vigiles.

    En face « du shop », le trottoir est également accaparé par les vigiles et leurs barrières. La chaussée, quant à elle, est embouteillée par les berlines UBER qui déposent leur juvénile clientèle, fière comme Artaban de se voir ouvrir la portière par un chauffeur.
    Ce qui veut dire que les passants, à commencer par les enfants du collège, les mamans à poussette, les personnes âgées, sont priés d’emprunter la chaussée à leurs risques et périls.

    Une question : de quelle autorisation administrative « le shop » dispose-t-il pour privatiser ainsi l’espace public ? Une deuxième question, s’il n’en dispose pas : que fait la police ? Et une troisième, s’il en dispose : au nom de quoi la Ville de Paris ou la Préfecture de Police concède-t-elle les trottoirs au détriment des résidents ou des passants, et à l’avantage d’une activité lucrative privée ? Ces questions exigent d’autant plus réponses que « le shop » nous donne un avant-goût de ce qui attend le Marais du fait de son classement autoritaire en zone touristique internationale.

    Jean-François Bayart

    Directeur de recherches au CNRS

     

    Témoignage d'une habitante : le premier jour (jeudi 10 mars) la file commençait rue des Quatre-Fils. Photo :

    Barbette

     

  • Poste

     

    Nous sommes intervenus il y a plusieurs semaines auprès du bureau de la Poste des Archives pour qu'il se préoccupe de l'état de ses boites aux lettres, dont celle-ci de dimension respectable qui trône à l'entrée et qui croulait sous les tags. Nous avons demandé qu'il se préoccupe de leur remise en état.

    Le hasard nous a fait passer là quand le service spécialisé terminait son travail sur la première des boites : l'effacement de tags aussi stupides qu'immondes, à l'aide d'un solvant dont il faut se protéger car il agresse les voies respiratoires. Le technicien nous a révélé qu'il lui a fallu deux bonnes heures pour en venir à bout. Il s'apprêtait alors à passer deux autres heures sur les boites jaunes de dimension habituelle qui complètent le dispositif rue Pastourelle.

    Nous ne savons pas si la Poste a déposé plainte. Ce serait utile pourtant, afin d'éviter que ce genre de dégradation se banalise et faire que leurs auteurs soient recherchés et poursuivis.

    On peut dire aussi que nous manquons de pragmatisme en France : le bureau devrait disposer d'un pot de peinture jaune (ou d'une bombe aérosol) pour effacer sans délai la trace de ces actes débiles. La perspective d'une existence éphémère découragerait leurs auteurs.

    Il y a fort à craindre cependant que les syndicats s'y opposent ou exigent des contreparties déraisonnables. Nous allons tout de même le suggérer à la Poste !

     

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    A4La vitrine de l'ancien magasin d'optique 56 rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    A de nombreuses reprises déjà, nous avons dénoncé le comportement inadmissible de ceux qui profitent de la fermeture d’un magasin, suite à une cession d’activité par exemple, pour utiliser la devanture comme nouveau terrain d’affichage sauvage et il y en a malheureusement de plus en plus en ces temps de conjoncture économique morose.

    Rappelons sur ce point les articles que nous avons écrits, l’un le 14 novembre 2014 concernait plusieurs cas rues Chapon et Michel Le Comte (IIIe) ou bien un autre plus récent, le 9 février dernier,  à propos des vitrines situées à l’angle des rues de Turenne et du Parc Royal (IIIe).

    Si nous insistons autant sur ce genre d’incivilité c’est pour mettre en exergue, alors  que le phénomène prend de l’ampleur au fil des mois, l’inefficacité de l’administration pour l’éradiquer tant vis-à-vis des propriétaires ou locataires, que des commanditaires des affiches et de ceux qui les posent, alors même qu'elle dispose de l'arme absolue : le "recouvrement d'office".

    Il faudra quand même bien s’emparer tôt ou tard de ce sujet qui contribue à entretenir cette mauvaise impression de malpropreté et de laisser aller.

    En attendant, nous avons signalé le cas de la rue Beaubourg aux services de la propreté via l’application «DansMaRue».

    Dominique Feutry

     

  • Bourg tibourg 35 thé français 01 03 1635 rue du Bourg Tibourg (IVe) 

     

    Harmonie des formes et des couleurs entre cette porte laquée bleue et la devanture du petit commerce de "thé français", annexe de Mariage Frères.

    Bourg tibourg alpinistes Courage, intrépidité pour ces hommes-araignées qui entretiennent l'immeuble du 23 de la rue.

     

    Bourg tibourg 23 coatzl 06 03 16Bourg tibourg 23 coatzl 06 03 16Devantures. A gauche, n° 21, magasin de prêt à  porter "Coatze" : un classicisme qui convient bien au Marais. A droite opticien "Parici" : un contraste de couleurs agréable mais la grande baie vitrée interpelle, aux côtés  de l'architecture bavarde de la porte.

     

    Bourg tibourg 12 coude fou peinture 06 03 16Bourg tibourg 12 coude fou peinture 06 03 16Restaurant "Le Coude Fou", au n° 12, et ses peintures naïves

     

    Bourg-tibourg place 21 01 16

    La rue du Bourg Tibourg rejoint la rue de Rivoli en s'élargissant par ce qu'on a coutume d'appeler une place. L'endroit est délicieux mais les terrasses des cafés-restaurants en prennent à leur aise en faisant fi des limites qui leur ont été attribuées.

    Avec un clic gauche dans les photos on obtient des images agrandies de haute qualité.

    Morale : il y a toujours quelque chose à voir et à faire rue du Bourg Tibourg !