Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Fontaine archivesTravaux en cours sur la terrasse de cette brasserie, carrefour Archives/Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

    Tout ce qui caractérise ce site est sur la prise de vue : la "Fontaine des Haudriettes", de Pierre-Louis Moreau-Desproux, décorée par Pierre-Philippe Mignot auteur du bas-relief représentant une naïade, les Archives Nationales dans le fond et les quatre Ginkgo Biloba, arbres d'exception qui apportent leur ombre à la placette. Tout, sauf la peinture murale de Combas qui décore le mur pignon de l'immeuble de droite, inspirée par Don Quichotte avec, disent ses détracteurs, une touche assez marquée de misogynie.

    La terrasse fermée existante a été abattue. A sa place commence à s'élever une nouvelle structure destinée à la remplacer. Une réplique des "Deux Magots" nous dit le propriétaire du fond Pascal Ranger, propriétaire et gérant d'une multitude de cafés/restaurants à Paris, dont le "Café des Phares" 7 place de la Bastille et "L'amuse-Gueule" récemment ouvert au 7 rue Rambuteau (IVe).

    Nous en acceptons l'augure mais nous constatons pour le moment que l'emprise de la nouvelle terrasse a été modifiée : plus profonde sur la partie Haudriettes, plus étroite sur son retour vers Archives. Pas sûr que le piéton s'y retrouve en faisant le bilan mais reconnaissons que le passage qui lui est laissé entre la contre-terrasse et la terrasse renouvelée est plus grand.

    La direction de l'urbanisme, sous-direction du paysage de la rue nous informe qu'un dossier a été déposé en février 2015 et que le projet a été approuvé. Il consacre deux types de terrasses : ouverte sur la rue des Haudriettes, fermée sur la rue des Archives. La distinction est importante vis à vis de la possibilité ou non de fumer dans ces espaces.

    Haudriettes terrasse fontaineSouvenir : un aperçu de la terrasse à l'été 2010, annexion de l'espace public, ardoises-menus posées à même le monument… (Photo DA)

     

    Cet établissement jouit d'une bonne considération des riverains depuis qu'il a corrigé les quelques dérives qui lui ont été reprochées au début de son lancement dans la configuration actuelle. On espère qu'il saura conserver leur estime. En étant notamment attentif à l'état du monument classé qui est, de fait sinon de droit, sous sa surveillance citoyenne : la fontaine, monument qui date de 1764 où elle fut construite sur ordre du Prévôt des Marchands et du prince François de Rohan, de sa restauration en 1836 par David et de son déplacement sur le site actuel en 1933 en vue d'élargir la rue.

    Gérard Simonet

     

  •   Sans-titreSiège de la Direction  de l'Urbanisme, qui a quitté depuis plus d'un an le bâtiment du 17 boulevard Morland (IVe), 121 avenue de France/promenade Claude Lévi-Strauss (XIIIe) (Photo VlM)

     

    Dans le cadre d'un point annuel établi, "Vivre le Marais !" a rencontré Bertrand Lericollais, sous-directeur à la Direction de l’Urbanisme, en charge du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, et deux cadres de sa direction, Élisabeth Morin et Sébastien Leparlier.

    Nous avons évoqué un à un les différents dossiers que nous avons signalés au cours des derniers mois desquels il ressort que des PV ont été dressés par les 24 inspecteurs et contrôleurs de terrain. Il s’agit soit de terrasses non conformes ou non autorisées, soit de pose d’enseignes non appropriées, soit de réaménagement de devantures, effectuées sans dépôt de permis de construire et souvent aussi sans avis de l’architecte des Bâtiments de France (ABF) pourtant nécessaire dans le secteur protégé du Marais.

    Malgré plusieurs PV, certains propriétaires n’obtempèrent pas. Dans ce cas,  la DU adresse une lettre de mise en demeure et sans résultat le dossier entre dans le voie judiciaire. Nous avons évoqué les 3 dossiers patents du IVe à savoir la place du Marché Sainte-Catherine, la place du Bourg Tibourg et la rue du Trésor, que connait bien la DU.

    La tension est au maximum avec la place du Bourg Tibourg puisque les quatre établissements qui y sont établis, dont "L’Étincelle" qui fait l'angle avec la rue de Rivoli, ont fait l'objet de procès-verbaux dirigés vers le Procureur de la République. Ils courent le risque d'être traduits en correctionnelle. "Vivre le Marais !" a rappelé à ce propos que l'association est prête à se porter partie civile et à le signifier au Procureur si la DU considère que son aide peut être utile, ce que nous croyons par référence à des expériences passées.

    Il a été rappelé que le relais de la DU était assuré le soir et le week-end par les agents de la Direction de la Prévention et de la Protection de la Ville de Paris (DPP).  Il nous a été signalé que suite à une  délibération récente du Conseil de Paris,  une  remise de 6 mois des droits de voirie avait été accordée aux établissements touchés par les attentats de novembre.

    Concernant les procédures appliquées, il nous est confirmé que pour les permis de construire, comme les rénovations, l’ABF est systématiquement saisi pour avis, d’autant que la DU est « au carrefour du code de l’urbanisme, du code de l’environnement et du code du patrimoine. » A ce titre il nous est spécifié que la DU est particulièrement vigilante sur les velux et autres fenêtres installées sur les toits car elles sont rarement visibles de la rue.  En matière de terrasses sur les toits, Bertrand Lericolais souligne toute l’importance de bien travailler en amont la prévention de ces difficultés au travers des règlements de copropriété, le meilleur rempart selon lui à des désagréments de ce type y compris les locations saisonnières.

    Cette rencontre utile et agréable nous conforte dans l’idée que la DU, avec les moyens dont elle dispose,  agit de façon à faire respecter le règlement en général ainsi que les règles propres au secteur sauvegardé du Marais (PSMV).

    Dominique Feutry

     

  •    A1Devanture et vitrines joliment décorées de la nouvelle papeterie "La plume du Marais" 11 rue Rambuteau  (IVe) (Photo VlM)   

     

     

    Nous avions indiqué dans un précédant article  (29 novembre 2015) que certains commerçants du Marais  avaient pris comme thème de décors de Noël,  le blanc. Nous parlions alors de forêt blanche. Au fil des jours, plus nous approchons des fêtes de fin d'année, de plus en plus de vitrines, les devantures de magasins et nos rues scintillent de couleurs de fêtes et de nombreuses lumières.

     

    A2Les belles illuminations de la rue Rambuteau (Photo VlM)

     

    Chacun apporte sa touche, les décorations étant légères ou chargées,  harmonieuses ou surprenantes,  mais peu importe il faut attirer le chaland, se distinguer souvent parmi beaucoup d'autres et se renouveler en étant inventif. Une sorte de concours avant la lettre.

     

    A2Sapin rouge galerie Vivienne (IIe)  (Photo VlM)

     

    Les illuminations publiques lorsqu'elles existent apportent souvent la touche finale. Les boules aux petites lampes de la rue Rambuteau par exemple sont d'un très bel effet.

    L'ensemble donne chaud au cœur et rassure en ces temps de doute.

    Dominique Feutry

     

  • MontorgueilRassemblement, tracts et banderoles. Les riverains disent NON à McDonald's

     

    Comme les habitants du Marais l'ont fait il y a cinq ans à la "pointe Rivoli" (IVe), les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier.

    Une démarche judiciaire devant le Tribunal Administratif a été entreprise par McDonald's contre le deuxième refus signifié par la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris.

    Les riverains nous demandent de relayer leur protestation. Nous le faisons bien volontiers. Voici leur message :

     

    MC DONALD'S ATTAQUE UNE NOUVELLE FOIS LA VILLE DE PARIS EN JUSTICE
    Depuis samedi matin 5 décembre, la rue Montorgueil affiche en grand son opposition 
    au projet de fastfood géant que McDonald´s veut implanter au début de la rue piétonne
    Montorgueil. Grâce à l'amitié que nous fait le propriétaire d'un appartement bien situé,
    quatre affiches géantes ont pu être mises en place sur une façade donnant sur la rue pour
    appeler les riverains et les passants à dire non au projet de la multinationale de la
    malbouffe.
    Pourquoi ces affiches géantes? Parce que la menace McDo revient.
    En juin dernier, nous pensions avoir gagné. La Ville de Paris venait de refuser pour la
    2ème fois de suite le permis de construire demandé par McDo. Mais nous venons d'avoir
    la confirmation que McDonald´s a une nouvelle fois attaqué la Ville de Paris en justice. Dans un recours du 25 août dernier devant le tribunal administratif de Paris, la société
    McDonald´s France demande au juge de forcer la Ville à lui accorder le permis de
    construire sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
    La Ville de Paris doit rendre dans quelques semaines ses arguments aux juges. Ceux-ci
    rendront leur avis au premier semestre 2016. Bloqué depuis six ans par la mobilisation
    de tout un quartier et par une attitude courageuse de la mairie de Paris, soutenue par la
    quasi-totalité des tendances politiques parisiennes, McDonald´s veut forcer la main à
    la Ville.
    Notre mobilisation est donc plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle pour
    encourager la Maire de Paris Anne Hidalgo et les élus parisiens à persévérer dans leur
    refus de ce projet néfaste. Quelles sont nos armes ? À la Ville de livrer la bataille
    juridique contre le roi de la malbouffe qui méprise l'avis des populations et n'a aucune
    éthique. C'est elle qui doit convaincre les juges qu'elle est dans son bon droit. Mais les
    habitants du 2ème arrondissement, les Parisiens et les amoureux de Paris ont eux aussi
    une arme, celle de la communication et de l'opinion publique.

    En disant, en écrivant, en twittant notre refus de nous voir imposer un projet scandaleux,
    nous faisons mal à l'image de McDo. Et McDo déteste ça. McDo déteste que son image
    soit écornée par la polémique. Surtout quand elle est relayée dans le monde entier.
    Surtout quand le géant de la malbouffe est fragilisé par des échecs commerciaux et des
    polémiques incessantes.
    McDo a déjà reculé plusieurs fois à Paris et dans plusieurs villes de France. Dans le
    4ème arrondissement, à Montparnasse, sur l'île d'Oléron, les mobilisations locales ont
    gagné parce que le coût d'image pour McDonald´s devenait trop lourd.
    Pour nous aider et forcer McDonalds à reculer, faites tourner ce mail, photographiez
    les banderoles, copiez nos photos, twittez les, envoyez-les à vos amis sur les réseaux
    sociaux, likez notre page Facebook, parlez de la bataille en cours à vos amis,
    à vos connaissances, à vos élus, écrivez à votre maire (anne.hidalgo@paris.fr et
    jacques.boutault@paris.fr).
    Notre combat n'est pas égoïste mais exemplaire. Nous pouvons le gagner en étant
    tous ensemble. Merci de votre aide. Sur Facebook : https://www.facebook.com/nomcdo/ Sur twitter : @No_Mcdo


  •  

      A0Vitrine mal en point et taguée au 43 rue Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

     

     

    Voilà une vitrine bien mal en point au N° 43  de la rue Chapon (IIIe). Maculée d'inscriptions et de dessins multiples,  elle fait écho a un immense tag fréquemment renouvelé sur un mur en retrait du côté opposé de la rue.

     

    A1Dessin peint sur le mur 60 rue Chapon (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Ce dernier se trouve d'ailleurs aussi dans un secteur particulièrement défiguré  par des "peintures" en fort décalage avec les lieux comme ce "décor" de vitrine rue de Montmorency juste à cote de la maison de Nicolas Flamel au no 53  (voir notre art du 11 novembre 2014) ou le passage privé des Gravilliers écrasé par les graffitis et bombages de peinture.

     

     

     

    Photo-M2

    Tag réalisé depuis plus d'une an sur une devanture du 53 rue de Montmorency (III°) (Photo VlM)

     

     

     

    Ainsi va la mutation de notre société, mais  doit-on s'en contenter avec passivité?

  • A0Le panneau « Liberté, j’écris ton nom » installé sur la façade du Centre Pompidou  (Photo VlM)

     

    Une immense bâche (13mx9m) a été tendue sur la façade côté piazza du Centre Pompidou en écho à l'élan national et international et en hommage aux victimes des attentats et à leurs familles et amis.

    Le dessin qui est reproduit est de Fernand Léger. Il date de 1953 et fait partie des collections du musée. Quant au texte « Liberté, j’écris ton nom », il est extrait d'un recueil de poèmes de Paul Eluard publié en 1945 et dont le Centre Pompidou détient un exemplaire.

    Le Président du musée à l'origine de cette installation a indiqué lors d’une interview  que ce dessin et ce vers "…expriment la force de la création et de l’esprit face à la force brutale et à la barbarie ».

    Dominique Feutry

     

     

  • Sans-titreQuelle place pour les piétons sur cette voie en zone 30 ? (Photo Le Parisien)

     

    A l’usage il apparait que les zones de rencontre, les zones 30, ou les zones piétonnes qui pourtant visent à réduire le nombre de voitures et de motos car elles sont censées rouler au pas sur les voies concernées (voir nos articles des 07 août et 26 octobre 2014), ne soient pas une si bonne chose pour les piétons. Dans les faits le plus souvent l’espace libéré pour ces derniers est occupé par les terrasses des bars et restaurants, par certaines étales de commerces, des ventes à emporter…

    Terrasse contrescarpe 02 06 11

    Dans la pratique, le piéton pourtant prioritaire se fait klaxonner par les automobilistes irascibles ou des conducteurs de scooters ou motos. Le paradoxe est qu’il est en fait moins en sécurité que sur les trottoirs sauf sur ceux nombreux annexés par les cyclistes et les propriétaires de deux roues motorisées. On nous signale même des cas de véhicules garés devant les portes d’entrée des immeubles, empêchant la sortie avec une poussette ou un fauteuil roulant…

     

    Téléchargement

     

    Bien qu’il ne soyons plus dans le Marais, il nous a été rapporté que des comptages faits par la mairie du IIe arrondissement font état du passage de 3000 voitures/jour rue Montorgueil !

    L’annonce récente de la Mairie de mettre en place des brigades vertes dès 2016 va dans le bon sens mais cela sera-t-il suffisant ? Les habitudes qui ont été prises seront difficiles à endiguer. De même la question se pose de savoir s’il faut encore développer le nombre de rues en zone 30 et les voies piétonnes qui nécessitent des travaux coûteux au regard des abus multiples constatés…et des piétons inquiets en permanence sur le qui-vive. Sur le fond la question mérite vraiment d’être posée !

    Il sera intéressant de connaitre les résultats constatés dans le IIIe arrondissement devenu quartier test.

    Dominique Feutry

     

  • Le pont25 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo Atelier Du Pont)

     

    C'est malheureusement une devanture disgracieuse à l'enseigne de "Lize Créations" qui assaille le regard quand on arrive à hauteur du 25 de la rue. Coffrages inappropriés qui masquent l'architecture propre à cet immeuble XVII/XVIIIème siècle, enseigne agressive qui fait peu de cas de l'esprit du règlement du plan de sauvegarde…

    Il ne faut pas en rester là. En pénétrant dans le long boyau qui était sinistre, on découvre qu'on a changé radicalement de décor. Les dimensions sont les mêmes mais c'est comme si un magicien avait transfiguré les lieux. Les cloisons et l'éclairage créent une ambiance "art déco" avec un point de fuite qui invite à aller jusqu'au bout découvrir ce que l'endroit nous réserve.

    Michel le comte 25 couloir 02 11 15Le couloir du 25 (Photos VlM)

     

    Pour mesurer le chemin parcouru, il faut revenir cinq ans en arrière. Dans un article du 11 avril 2010, que nous invitons nos lecteurs à relire, intitulé : "Rue Michel le Comte : incursion dans le Marais des années 50", nous décrivions l'état de délabrement de ces parcelles d'immeubles qui évoquaient plus un squat qu'un ensemble résidentiel.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et son premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault s'y sont attaqués dans l'intention de réaliser des logements locatifs à caractère social et consolider l'existence des locaux d'entreprises qui sont installées là. C'est le bailleur social de la Ville, la SGIM (société de gérance d'immeubles municipaux), qui en a été chargée en tant que maitre d'ouvrage.

    Michel le comte 25 bureaux 02 11 15

    Le résultat est remarquable. Le long couloir, doté d'un éclairage innovant, n'est plus le coupe-gorge qu'il a été et les activités commerciales semblent désormais s'épanouir dans leur cadre de travail rénové.

    L'architecte des bâtiments de France n'avait pas à l'époque exprimé d'exigences déraisonnables. Seule la façade sur rue avait fait l'objet de son attention ainsi que la cour intérieure pavée. La façade n'a pas changé. On regrette au passage que nos lois qui comportent une prescription de trois ans pour les devantures et enseignes de commerces n'aient pas permis de recréer une devanture digne du Marais et que les personnes influentes en la matière n'aient pas voulu ou su négocier un accord satisfaisant avec le propriétaire/gérant.

     

    Michel le comte 25 bâtiments sur cour 02 11 15

    La cour elle aussi est restée dans son jus et c'est bien heureux. L'herbe qui pousse entre ses pavés séculaires lui donne un petit air de campagne. C'est une tâche verte entourée d'immeubles dont le style XVIIIème a été conservé à l'exception  d'un des côtés dont l'architecture est résolument contemporaine, avec des pans métalliques et des volets immenses qui se plient en accordéon (voir détails – Atelier du Pont – maitre d’œuvre).

     

    Michel le comte 25 bâtiments modernes 02 11 15

    Dans la partie centrale, les escaliers d'époque ont été fort heureusement conservés :

    Michel le comte 25 escalier ancien 02 11 15 Michel le comte 25 escalier ancien bis 02 11 15

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il a fallu cinq années pour parvenir à ce résultat. Par sa taille, cette réalisation est de la veine de ce qui a été fait par la même municipalité pour la "Cour de Venise", rue Saint-Gilles dans le IIIe.

    Prochainement, ce seront 29 logements qui seront livrés et 29 familles nouvelles qui viendront accroitre la population du IIIe qui, à l'inverse du IVe qui perd des habitants, continue à se développer, signe que les conditions de vie dans cet arrondissement restent plébiscitées par la population.

    Il reste une question : quel est le bilan financier prévisionnel de cette opération dont la finalité est sociale mais le coût ne l'est visiblement pas ? S'il s'agit d'une machine à créer du déficit que la mairie devra combler en attribuant chaque année une subvention d'équilibre à la SGIM, la charge retombera sur les contribuables parisiens et comme toujours sur les classes moyennes. Ceux qui se reconnaissent dans cette catégorie de citoyens aimeraient avoir des précisions à ce sujet au moment où Anne Hidalgo fait savoir qu'il lui manque 400 Millions d'€ pour boucler le budget 2016.

    Gérard Simonet

     

     

  • AffichePhoto VlM

     

    Le 57 rue des Archives (IIIe) offre un mur pignon avec son voisin du 55 qui attire les affiches sauvages comme les mouches sur le miel. Il serait facile pour la Mairie de Paris d'y mettre fin en pratiquant le "prélèvement d'office" (*)  d'une amende – assez lourde au demeurant – puisque les annonceurs indiquent ouvertement leur identité. Elle ne le fait pas. C'est trop de travail, sans doute…. Résultat : à travers nos quartiers les affiches pullulent, en couches, arrachées, lacérées, pour finir en lambeaux sur les trottoirs, contribuant à donner de Paris une image qui n'est pas des plus flatteuses.

    De là à découvrir que les dernières affiches sauvages sont à l'effigie de l'ex "première dame de France" Carla Bruni Sarkozy, il y a l'espace d'une énorme surprise, le temps de se demander si on ne rêve pas.

    Son mari étant comme on le sait président du parti "Les Républicains", nous sommes intervenus auprès de son équipe de campagne pour demander qu'elle diligente un commando avec mission de retirer ces placards. C'est à notre avis un service que nous leur rendons bien que, chacun le sait, aucune motivation partisane ne nous le commande. 

     

    Nous recevons ce jour-même la réponse suivante des responsables locaux du parti "Les Républicains" :

     

    Je me présente rapidement, je m’appelle Frantz Roncier et je suis responsable des Républicains dans le 3ème [arrondissement] pour Marie-Laure Harel. 
     
    Je viens de lire votre article concernant Mme Bruni-Sarkozy sur des affiches et je suis stupéfait par celles-ci… Le parti et moi-même ne sommes pas au courant de cette affiche d’autant qu’il n’y a visiblement aucun rapport ni avec les régionales du 6 et 13 décembre ni avec le parti Les Républicains. Je tiens aussi à vous faire souligner, depuis la prise de fonction de Melle Harel dans l’arrondissement, aucun affichage sauvage a été relevé des Républicains. Notre exigence à ne pas détériorer nos biens, nous sont communs. 
     
    Je me répète mais ni les Républicains, ni l’équipe du 3ème sont à l’initiative de cette affichage sauvage.
     
     
    Je reste à votre disposition si besoin.
    Frantz Roncier

     

    Nous avons répondu à M. Roncier pour le remercier et lui demander de faire en sorte que ces affiches disparaissent et que le commanditaire soit verbalisé.

     

    (*) Le recouvrement des frais supportés par la municipalité au cours des opérations de nettoyage peut être désormais effectué auprès des bénéficiaires de cette publicité. (arrêté du 15 décembre 1995 et délibération n° 2012 DPE 63-3 des 24, 25 et 26 septembre 2012 relatifs à l'enlèvement d'office des affiches aux frais du responsable de l'affichage illicite – Mairie de Paris).

     

  • St gervais st protais façade 27 02 12Place St Gervais, Église St Gervais St Protais (Photo VlM)

     

    Lors du récent conseil de quartier Saint-Gervais, alors qu'il est mentionné par le 1er adjoint de la mairie du IVe que les quatre projets lauréats du vote du budget participatif du IVe ayant reçu le plus de votes n’atteignent pas le montant de l’enveloppe du budget participatif de l'arrondissement équivalent à 824 600 €, il est précisé que le 5e projet en tête du vote ne peut être accepté car il provoquerait un dépassement de l’enveloppe budgétaire.

    Or les règles apportées par la Mairie de Paris stipulent qu’il n’est pas possible qu’une Mairie d’arrondissement complète un budget. Dommage pour les habitants, car il aurait suffi de réduire quelques subventions non essentielles pour pallier ce dilemme. Quant au projet d'aménagement de la place Sainte-Catherine, son montant a été jugé trop élevé ! La mairie du IVe dit néanmoins souhaiter que les projets, sur lesquels il a été fourni un important travail depuis des années, aboutissent. Elle s'engage à travailler avec la société Bruiparif afin de sensibiliser les restaurateurs et trouver des solutions pour mesurer et résorber les problèmes de bruit dan le cadre de l'expérimentation du conseil de la nuit ?…(notre article du 22 octobre 2015 ). 

    La question des masseuses devant la Halle des Blancs Manteaux est abordée ensuite. Pour la mairie cette présence est un problème qui relève de l’occupation illégale de l’espace public et il est proposé de mettre ce sujet à l’ordre du jour de la prochaine réunion entre les quatre Conseils de quartier du IVe et le Commissaire de Police. Voilà pourtant des mois que cette affaire connue perdure et comme pour le nourrisseur de pigeons, près du Centre Pompidou, les autorités tergiversent, piétinent et le dossier comme beaucoup d'autres s'enlise… 

    Il est annoncé concernant les terrasses et bars qui occupent une bonne partie de la place du Bourg-Tibourg qu'une procédure serait en cours. La solution relèverait à l'avenir de la mise en commun dès janvier 2016 des différents services qui interviennent sur l’espace public. Va t-on constater davantage de verbalisations face aux incivilités croissantes ? Nous le souhaitons vivement car cette place est sacrifiée aux activités mercantiles. 

    L'état des rues des Rosiers et du Trésor fait ensuite débat. "Vivre le Marais !" a alerté les autorités sur ce réel problème. Là encore la mairie souhaite réunir les commerçants de la rue des Rosiers avec le Maire du IVe pour aborder ces problèmes d’incivilité, les verbalisations du Commissariat ayant augmenté depuis deux ans ainsi que les passages des services de la propreté. Quant au Conseil de rue de la rue du Trésor et sa charte qui permettait à l’époque de veiller au vivre ensemble des restaurateurs et des habitants de la rue, elle semble battue en brèche suite notamment à des travaux importants en cours dans l’immeuble du 5 rue du Trésor qu'occupait une Galerie. La mairie insiste sur fait que la totalité de l’entretien des plantations ne revenait pas qu’aux services de la ville, mais celui des pieds d’arbres était à la charge des commerçants. On sait dans quel état ils sont dorénavant (voir nos articles des 16 septembre et 15 octobre 2015). La mairie du IVe soulève la question de la pérennité d’une charte et souligne le manque de vigilance sur la rue du Trésor. A quoi bon alors signer des chartes comme cela est pourtant souvent préconisé par les élus, si elles ne sont pas suivies  ? 

    Une 3ème place était inscrite à l'ordre du jour, la place Saint-Gervais et le projet d'aménagement la concernant dans le prolongement d'une rencontre entre Pierre Colboc (Président de Marais-Quatre) et le Maire du IVe Christophe Girard qui a proposé qu’un groupe de travail prospectif s'active sur ce dossier. Mais d'emblée Julien Landel a précisé que les budgets de la Ville et les projets en cours ne permettraient pas à la Mairie du IVe d’engager des travaux pour la place Saint-Gervais pendant cette mandature. Tout juste alors est-il possible de faire de la prospective… 

    Décidément ce sont les fonds qui manquent le plus. 

    Dominique Feutry