Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  •   A3La nouvelle devanture de la boucherie,  "génération SEMAEST", 28 rue des Gravilliers (Photo VlM)

     

    "Toute belle" et d'allure haut de gamme, ainsi pourrait-on décrire la boucherie « Chez Manu » devenue avec les travaux d'embellissement la "Boucherie des Gravilliers", au 28 de la rue éponyme (IIIe). Elle  vient d’être entièrement rénovée et son aspect s'accorde mieux au style du quartier qui s'est "boboïsé".  Elle est tenue par Emmanuel MESNIL venu de sa Normandie natale en pays d’Auge auquel il est attaché.

    Ce dernier a su, depuis plusieurs années qu’il est installé, créer une relation de confiance avec ses clients nombreux qui apprécient son accueil mais aussi la qualité de ses produits. La SEMAEST (société d'économie mixte de l'Est parisien) et la Mairie du IIIe sont à l'origine de son installation pour maintenir la boucherie existante dont l'exploitant partait en retraite, à une époque où il était devenu vital de réagir à une mono-activité de grossistes importateurs de maroquinerie qui occupaient le quartier.

     

    A4L’intérieur de la "Boucherie des Gravilliers",  les produits sont présentés dans des vitrines murales réfrigérées (Photo VlM)

     

    Bravo pour cette réalisation qui embellit et apporte une nouvelle note à la rue.

    Nous attendons avec impatience l’autre rénovation en cours non loin de  là, celle de la boulangerie au N° 52 fermée depuis plusieurs mois  et actuellement semble-t-il en travaux.

    Dominique Feutry  

     

  • 11866223_825249677594841_6700615179453634890_nCarte présentant le projet de ZTI à Paris (Le Monde de l’Économie)

     

    Plusieurs quotidiens nationaux viennent de publier, après la promulgation de la loi Macron des articles où il apparait que le Ministère de l’Économie souhaiterait accélérer le chapitre  du commerce et rédigerait le décret le plus important relatif aux Zones Touristiques Internationales (ZTI) qui permettront aux magasins concernés d’ouvrir les dimanches et le soir jusqu’à minuit. La volonté des pouvoirs publics est de mettre en œuvre ces évolutions le plus rapidement possible. Les élus comme les organisations professionnelles et les syndicats consultés, mais aucun représentant des habitants et riverains (?), doivent rendre un avis sur le projet.

    Pour Paris la donne a changé car de quatre ZTI prévues au départ, nous en sommes dorénavant à douze auxquelles il convient d’ajouter six gares. Le Marais bien entendu figure en bonne place dans ces zones nouvelles.

    Tous les protagonistes, loin s’en faut, ne sont pas d’accord sur cette extension non discutée préalablement. Le ministère de l’Économie se justifie en affirmant avoir réalisé une analyse très fine des parcours des  millions de touristes parisiens et insiste sur la part modeste de ces zones rapportée à la surface totale de la capitale, soit 6%. Mais 6% tout de même ! 

     

    Tourisme paris matchLe tourisme (Photo Paris Match)

     

    La Mairie est pour l’instant sur la réserve et se donne sans doute le temps pour réfléchir avec les intéressés.  Les syndicats de leur côté n’excluent pas d’éventuelles actions y compris judiciaires. 

    De toutes manières ce sujet est un brulot et si une grande part du Marais est englobée dans les ZTI, la fréquentation n’en sera que plus grande. Nous craignons surtout que sous prétexte de renforcer l’activité commerciale et se mettre au diapason des grandes villes internationales, cela renforce les tenants des festivités au détriment des riverains qui  subiront les conséquences que nous connaissons bien, notamment les nuisances sonores, l'invasion de l'espace public et la pollution.

    Ce dossier est donc à suivre de très près dans le contexte de la préparation des élections régionales de décembre et d'un nombre record de touristes en France qui, annonce faite par les médias, passerait de 65 à 85 millions de visiteurs dans l'année.

     Dominique Feutry

     

  •    A2La nouvelle pharmacie 20 rue Rambuteau (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les vacances  d’été sont toujours propices aux travaux, il suffit pour s’en rendre compte de lire les nombreuses publicités mises en avant dans les magasins de bricolage pour s’en rendre compte. C'est souvent aussi le moment où les commerçants profitent de la fermeture de leur magasin pour le rénover ou lui faire peau neuve à la suite d’un changement de propriétaire.

    Aucun quartier n’échappe à ces travaux. Sans prétendre être exhaustif pour le Marais, nous avons remarqué que les magasins PICARD et MUJI tous deux rue des Francs Bourgeois (IIIe et IVe), respectivement aux 48 et 47, étaient en cours de réaménagement. En revanche la boutique toute proche de l'enseigne Picard Surgelés qui abritait la marque Nickel reste fermée et des tags sont peinturlurés sur les vitrines et enlevés régulièrement.

    Non loin de là, 20 rue Rambuteau (IIIe), la pharmacie tenue depuis 30 ans par Sylvaine Yvenou a dû être cédée. Une affichette apposée sur la vitrine indiquait pendant les quelques semaines de fermeture précédant la rénovation combien la pharmacienne était appréciée par les habitants du quartier. Le repreneur a choisi de refaire la façade de la boutique en bleu pâle, sur le fronton est écrit en lettres noires « Pharmacie des Musées ». La pharmacie ainsi rajeunie affiche un bel aspect.

     

    A1Magasin "Le Creuset" 26 rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM)

     

    En face au n° 7 (IVe), les aménagements du bar « Le Fontenoy » (notre article du 20 février 2015) qui a été réuni pour l’occasion au bar-restaurant « Le Felteu » qui le jouxte 15 rue Pecquay, devrait bientôt ouvrir au terme d'une rénovation lourde.

    13 Rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) vient de s'installer avec sa vitrine grise très sobre, le "Comptoir des Savonniers" qui propose toutes sortes de savons traditionnels. 

    Inattendue à cet endroit, une boutique de cocottes en fonte de la marque "Le Creuset " resplendit au  26 rue des Rosiers (IVe). Est-ce dû à la proximité des maisons qui vendent des falafels ?

    Dominique Feutry  

     

  •   P7200038Le mur  de l'école maternelle 40 rue de Archives (IVe), recouvert d'affiches (Photo MGD)

     

     

    Le passant qui longe l'école maternelle 40 rue des Archives (IVe) est consterné par les affiches qui maculent la façade, ajoutant un peu plus à la malpropreté ambiante !

    Pourtant nous sommes dans un lieu qui devrait être particulièrement protégé.

    D’une part, il représente l'école de la République avec tout ce qui y est attaché, comme nous le rappellent à maintes occasions nos politiques, d'autre part c'est aussi la maison des descendants de Jacques Cœur, et quelques témoignages du style renaissance (à droite de la photo)…

    Mais qui est Jacques Cœur pour ceux qui sans scrupule souillent pour souiller ? En ont-ils jamais entendu parler ? 

    "Vivre le Marais !" a prévenu le service enlèvement de la ville afin qu'il intervienne au plus vite, sachant que les commanditaires sont connus, nous espérons qu'ils seront verbalisés (*) car cela est indigne, une manifestation de plus des incivilités qui empoisonnent notre quotidien.

    Dominique Feutry

     

    (*) En effet, l'affichage sauvage est passible de lourdes sanctions (250 € par site, avec recouvrement d'office). A noter qu'il concerne les immeubles …. et pas les meubles, auxquels sont assimilés les véhicules (article L 581-24 du code de l'environnement).

  • PhotoRepavage en cours du passage Sainte- Elisabeth 195 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    En passant près de l'église Sainte-Elisabeth 195, rue du Temple (IIIe) des petites palissades ferment provisoirement le passage du même nom qui longe l'église sur un des ses côtés. Un panneau précise que des travaux de réfection du pavage sont en cours.

    Voila une bonne nouvelle pour cette ruelle  qui rejoint le 195 rue du Temple au 72 rue de Turbigo. Son état de quasi abandon nous avait été signalé par nos adhérents alors qu'elle servait de remise à cartons, cagettes et saletés diverses fréquemment squattée par des personnes souvent alcoolisées. Ce qui n'incitait plus les habitués à emprunter le passage.

     Photo 2Les panneaux publicitaires mobiles sur le mur décoré d'une photographie de la Place de la République (Photo VlM) 

     

    Nous notons que le mur à l'aplomb de l'immeuble qui forme angle avec la rue du Temple sert de support à une immense et belle photographie en noir et blanc de la Place de la République. Il est dommage que celle-ci soit recouverte pour partie et soit donc gâchée par deux panneaux  publicitaires mobiles alors que justement dans les villes de moins de 10 000 habitants ces panneaux publicitaires sont désormais interdits. Tout près d'un édifice religieux classé, le choix de cette implantation est de bien mauvais goût.

    Dominique Feutry       

     

  • IMG_0479Jardin Joseph Migneret : les amélanchiers du Canada en pot sont en train de mourir (Photo EP)

     

    Inauguré le 5 juillet, voilà tout juste un an, à grands renforts de publicité par la Maire de Paris et le Maire du IVe arrondissement, le nouveau jardin Joseph Migneret accessible par le 10 rue des Rosiers ou le 35-37 rue des Francs Bourgeois (IVe) a bien changé depuis lors (voir notre article du 10 septembre 2014).

    Il n'est plus entretenu et surtout plus arrosé alors que la sécheresse sévit depuis quelques semaines. Les arbres fruitiers en espalier meurent. Les amélanchiers du Canada dans les immenses pots meurent aussi. La pelouse est dans un état déplorable. Les ifs en forme de cône n'ont pas été taillés depuis longtemps. Les plantations autour du grand marronnier sont piétinées et détruites. Les clématites derrière le marronnier le long de la grille sont toutes mortes.

    Les habitants des immeubles voisins n'entendent plus les arroseurs la nuit vers 1h du matin comme auparavant. Le jardin est sans doute trop fréquenté avec ses allées de calcaire blanc qui émettent aussi trop de poussières qui recouvrent les feuillages des plantes et les asphyxient.

    Des barreaux de grille pourtant solides ont même été tordues par des personnes malveillantes !

    IMG_0481Des barreaux d'une grille du jardin ont même été tordus… (Photo EP) 

     

    Que va t-il bientôt rester si ce laisser aller perdure et que restera t-il de la biodiversité vantée dans les communications qui ont accompagné l'ouverture du Jardin ?

    IMG_0494bJardin Joseph Migneret : les arbres fruitiers dépérissent (Photo EP)

     

    Alors que toutes les énergies de nos élus se focalisent sur le Paris festif nous commençons à découvrir d'autres conséquences collatérales de cette orientation donnée à la ville, après l'alcoolisation massive, le bruit, la malpropreté voilà désormais nos parcs et jardins qui sont à la dérive.

    Une situation choquante quand l'on sait combien est coûteux l'aménagement de ces espaces et en particulier le jardin Joseph Migneret qui avait tous les atouts pour être un havre de verdure et de paix, formé d'une succession d'espaces joliment ordonnancés mêlant créativité et pittoresque.

      IMG_0477Jardin Joseph Migneret : à l'évidence la pelouse n'est plus arrosée (Photo EP)

     

    Cette situation que nous relaient les  riverains mais aussi les visiteurs est choquante et indigne du Marais. Un laisser aller qui va coûter cher aux contribuables pour remplacer les végétaux qui sont sacrifiés!

    Pourquoi tant de négligences ?

    Dominique Feutry

     

  • A1Détritus square Renée Vivien rue des Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

    Paris est sale, c'est même devenu une tautologie. La capitale de la France est sale, très sale et cela ne fait qu'empirer au fil des mois.

    Les constats sont de plus en plus nombreux et cinglants. Ils arrivent de toute part, les habitants s'insurgent, les touristes comparent le taux de crasse. Tout concourt à ce terrible constat, les salissures, les papiers sales, les traces grasses, les poubelles qui débordent, les mégots, les gobelets jetables, le verre cassé, les canettes qui maculent les trottoirs comme aussi les épanchements d'urine, les flyers souillés ou collés, les crottes de chiens comme les crachats et les déjections canines sans oublier les multiples vomissures jonchant les endroits les plus fréquentés. N'oublions pas les affiches et les dépôts sauvages, les publicités peintes sur les trottoirs et la multiplication des tags.  Quelle vision ! Quelles odeurs ! Quel laisser aller ! Pitoyable et inconvenant à la fois !

    Et les transports en commun ne sont pas en reste, il suffit là encore de comparer notre métro à celui d'autres capitales.

    Les auteurs de cette forme de saccage ont-ils un soupçon de décence à l'égard des agents de la propreté qui n'en peuvent plus mais de nettoyer autant qu'ils leur est possible ces souillures permanentes?

    A1Affiche de la Mairie de Paris pour la campagne sur la propreté voulue par la Maire de Paris, si peu explicite qu'on se demande ce qu'elle veut dire !

     

    Pourtant certains élus qui doivent de temps à autre se déplacer à pied ont des yeux pour constater, des oreilles pour entendre leurs administrés et un nez pour sentir les mauvaises odeurs de plus en plus prégnantes. Mais ils continuent à nier. L'annonce de la Maire de Paris de s'attaquer à la propreté et d'en faire la priorité 2015 (notre article du 27 octobre 2014), la récente opération "Paris fais toi belle" (voir notre article du 20 mai 2015) sont sans effet, elles sont aux antipodes de ce que réclame la situation. Certains édiles essaient même de persuader leurs interlocuteurs qu'il ne s'agit que d'une impression de saleté. Tout au plus concèdent-ils que les incivilités progressent !

    Mais est-ce bien la réponse appropriée à l'importance prise par ce problème qui devient aussi  une question de santé publique. Les rats, les corbeaux et autres oiseaux qui se repaissent des déchets n'ont jamais été aussi nombreux. 

      A3Sans commentaire rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    Paris ne peut plus jouer l'autruche face à cette très sérieuse question de la propreté qui n'est pas nouvelle (voir notre article du. ) mais prend une tournure inquiétante qui déclasse Paris et constitue un sérieux handicap  aux yeux des habitants et des  touristes qui comparent.

    La municipalité, la RATP doivent prendre la mesure du phénomène  qui  gagne du terrain jour après jour et mettre en œuvre des plans d'actions puissants et efficaces qui passent par des moyens sensiblement renforcés, des sanctions plus nombreuses et plus chères à l'égard des contrevenants,  une modification de l'approche actuelle en la fondant davantage sur des systèmes de mesure et des objectifs ambitieux comme le ferait une entreprise confrontée à une problématique de cette importance.

    Avec un conseil à la Maire de Paris dont la réputation est en jeu : rien ne sert de postuler pour les Jeux Olympiques en 2024 si la ville donne le spectacle d'un dépotoir à ciel ouvert. Rien ne sert de coller des rustines ici ou là : c'est aux causes du fléau qu'il convient de s'attaquer. Méditez l'équation : attractivité entraine densification, sur-activité et sur-fréquentation, avec toutes les conséquences de plus en plus insupportables que doivent subir malgré eux les parisiens. Il est grand temps de se ressaisir !

    Dominique Feutry

     

  • A2Une grue devant le Centre Beaubourg (IVe) visible de Notre Dame et des Arts et Métiers

     

    La grue gigantesque en plein milieu de la rue Beaubourg devant le Centre Pompidou (IVe) ce dimanche matin 5 juillet annonce que des matériels sont à nouveau été transportés sur le toit de l'immeuble.

    Comme dans nos précédents articles des 30 avril 2013, 9 février et 8 septembre 2014 il a fallu déplacer à nouveau cet engin impressionnant.

    Avec la perspective, la photographie illustrant cet article laisse imaginer comme un immense tuteur soutenant les tours de Notre Dame !

    La fin des travaux, rappelons le, est prévu en 2016.

     

  • A2Inspecteurs habilités de la DPP (photo Mairie de Paris)

     

    "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" ont rencontré des représentants de le Direction de la Prévention de la Protection (DPP) et du Centre d’Action pour la Propreté de Paris (CAPP), deux organismes qui dépendent de la Mairie de Paris.

    Nous souhaitions cet échange afin de mieux connaitre nos interlocuteurs, leurs moyens et leur mode d’action tout en spécifiant combien notre quartier était meurtri par l’affichage sauvage et parsemé de flyers dans certaines rues telles que la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe). Nous avons cité la problématique des nuisances sonores notamment la nuit dues aux terrasses des bars et restaurants  en citant la place du Marché Sainte–Catherine, la rue des Archives ou la place Bourg Tibourg (IVe). Il nous est assuré que dans ces lieux des opérations régulières de verbalisation sont menées. Il nous est même demandé de ne pas hésiter à signaler à la DPP les lieux les plus touchés.   

    M. Pascal Davy–Bouchene, Sous-Directeur de la DPP représentant M. Matthieu Clouzeau le Directeur qui n'a pas pu assister au rendez-vous, nous a indiqué que sa direction disposait sur Paris de 1000 agents dont 600 inspecteurs de sécurité des parisiens, intervenant sur les équipements publics, c’est-à-dire le patrimoine municipal y compris le dimanche même si les inspecteurs sont moins nombreux. La mission est de lutter contre les incivilités, le chiffre de 40 000 PV dressés l’an passé étant cité. L’objectif des verbalisations est de les  rendre « plus fluides, plus efficaces avec obligation de paiement immédiat de sorte à faire mal au portefeuille… », en particulier dans notre quartier agité la nuit ce qui veut dire immanquablement plus de nuisances.

    A1Sur les flyers, le constat qui nous est donné est qu’il y a moins de stickers mais davantage de flyers. Cela est le résultat d’une anomalie juridique judicieusement exploitée qui fait que les cartes publicitaires, mises sur les pare-brises des voitures, ne peuvent pas donner lieu à verbalisation par les équipes de la DPP car ces véhicules sur lesquels elles sont disposées sont considérées comme des propriétés privées ! Seul le conducteur pris sur le fait en train de mettre à terre le papier en question peut être verbalisé ! 

    Il faut préciser que le code de l'environnement interdit le dépôt de tracts sur les biens immeubles. Il aurait suffi que les députés l'amendent en ajoutant "et meubles". Nous avions pensé ingénument en 2012 qu'avec une mairie de Paris et un parlement de la même couleur politique l'affaire serait "pliée". Hélàs, les parlementaires ruraux n'ont pas voulu retirer aux maires de leurs communes la possibilité de faire de la publicité pour leurs kermesses locales ! Voila pourquoi nous subissons le fléau des flyers. De notre point de vue, si la demande avait été soutenue avec vigueur, le problème aurait été réglé. Il reste aux Maires, singulièrement celui du IVe, à trouver ses propres solutions.

    Pour les terrasses et les nuisances sonores liées, il nous est signalé que l’amende montera à 135 € à la rentrée prochaine  (PV de classe IV) à la suite de la volonté de la Mairie de Paris de les alourdir pour non-respect du règlement. Le recouvrement se fera d’office et une procédure plus lourde est prévue pour ceux qui seront verbalisés pour la troisième fois. A ce titre d’ailleurs le CAPP signale que toute entrave à la circulation, à la liberté de passage ou à la sûreté du fait d’encombrements (déchets, dépôts divers…) seront aussi verbalisés 135 €.  L’expérience en cours rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) est citée (voir notre article du 21 décembre 2014).   

    En ce qui concerne le marquage au sol, comme l’affichage sauvage, le CAPP nous indique que les fautifs paient à la  fois le déplacement  des entreprises  qui interviennent et le coût de l’enlèvement lui-même. Depuis le 1er juin d’ailleurs suite à une décision du Conseil de Paris,  3 heures forfaitaires d’un montant de 399 € sont facturées outre l’intervention ensuite, pour chaque infraction sachant  que c’est la société de marketing qui est mandatée par les commanditaires qui désormais paie.

     

    A2Pancarte sauvage de vente de tapis rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux annonçant des "ventes de tapis" à des prix concurrentiels sont souvent l’œuvre de gens du voyage qu’il est difficile de retrouver et donc de verbaliser. Seules sont inquiétées les personnes qui leur louent des locaux. Dès lors pour contourner cela, les ventes ont lieu de plus en plus dans des camions près des adresses des locaux où ils étaient auparavant exposés et il devient plus difficile de verbaliser. 

    Bien entendu des actions conjointes sont entreprises avec la police. 

    Plusieurs annonces nous sont faites en conclusion. Tout d’abord dans le prolongement de la proposition électorale de la Maire de Paris de créer des brigades vertes, 2016 verra sans doute le rapprochement des  services de la DPP et du CAPP de manière à renforcer les moyens d’action.  Des discussions sont aussi en cours entre la Mairie de Paris et la Préfecture de police quant aux ASP ces agents rémunérés par la Mairie mis au service de la police, afin de renforcer les compétences tant en matière de circulation que de stationnement. La Ville  souhaiterait réaffecter ces personnes pour ses propres besoins. Nous avons enfin appris incidemment qu’un projet de réaménagement de la place du Bourg Tibourg serait à l’étude ?  

    Nos interlocuteurs reconnaissent que leur action est de longue haleine dans un environnement et face à des comportements qui ont beaucoup changé. Ils soulignent qu’arriver à la sanction de fermeture temporaire d’un établissement qui bafoue les règlements reste difficile. 

    Ils insistent pour que nous les sollicitions lorsque nous constatons des dérives  notamment via l’application « Dansmarue ». 

    Pierre Colboc, président de Marais-Quatre 

    Dominique Feutry, président de "Vivre le Marais !"

     

     

  • A2Affiche annonçant l'opération de "Jeune Rue" (IIIe)

     

    Une jeune start-up spécialisée dans la location de boutiques éphémères, HopShop, reprend le projet de la Jeune Rue (voir nos articles des 14 décembre 2014 et 8 février 2015) en lançant une opération de crowdfunding (financement participatif) KissKissBankBank.

    Ainsi seront installés pendant 2 semaines de jeunes entrepreneurs dans des boutiques éphémères, à loyer zéro, dans la rue du Vertbois du 4 au 18 juillet 2015  !

    Designers, stylistes, commerces de bouche et créateurs seront chez eux pendant 10 jours.

    Les entrepreneurs et animateurs de la start up  ont réussi à trouver 10 emplacements.

    Si la campagne de crowfunding réussit (il y a  28.000 euros à trouver), 20 marques (principalement textiles mais aussi de bouche) pourront participer.

    La Ville de Paris ne s'engage pas pour l'instant, compte tenu du fiasco du précédent projet.