Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • 220px-St-Paul-St-Louis-DSC_8056La vitrine en cours d"aménagement 3 rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM)

     

    Le 3 juin dernier nous avons publié un article à propos de l'installation à la hâte d'une devanture 3 rue des Rosiers (IVe). Elle ne nous paraissait pas conforme au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais et nous avions alerté la Direction de l’Urbanisme afin de savoir si une autorisation avait été délivrée.

    Prévenu par nos soins Julien LANDEL, 1er adjoint au Maire du 4ème arrondissement vient de nous informer selon les termes suivants que ces aménagements n'étaient pas autorisés : "… Je vous confirme que la DU (direction de l'urbanisme – NDLR) n’a délivré aucune autorisation concernant cette devanture. – Une procédure a été lancée après l’alerte signifiée par le Maire du 4ème…"

    Une nouvelle fois il est démontré que nous devons rester vigilants lorsque nous constatons des travaux qui ne nous paraissent pas conformes et nous remercions vivement l'adhérent de notre association qui habite le quartier de nous avoir alertés.

     

  • A3 Vue éloignée d'un des deux tipis du Square Léopold-Achille, côté rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous longeons le Square Léopold-Achille, côté rue du Parc Royal (IIIe), de bien curieuses structures s'offrent actuellement à notre vue. Toujours magnifiquement fleuri cet espace abrite deux espèces de tipis qui, vus de loin, laissent à penser qu'ils sont destinés aux enfants pour jouer.

    Très vite, dès que nous approchons, nous comprenons que ce sont des agencements recouverts d'une toile spéciale, à l'instar des murs végétalisés, qui seront bientôt, et jusqu'à mi hauteur, habillés de plantes et de fleurs aujourd'hui bien petites au bas de ce montage inattendu. Le haut des deux montures, plus squelettique,  devrait rester dans son état actuel agrémenté néanmoins de fleurs grimpantes, il  apparaitra en contraste avec la partie inférieure qui va se transformer au fil des jours.  

     

    A2Vue rapprochée du second tipi (Photo VlM)

     

    Nous attendons avec impatience le résultat de cet essai. Faisons confiance aux jardiniers qui sont de véritables artistes.

     

  • A1La maison Saadetian, magasin de vêtements civils et militaires 18 rue de Picardie (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Une vieille boutique,18 rue de Picardie, ouverte en 1926 par le grand-père de l'artisan tailleur qui y exerce actuellement. Elle donne un air du passé à ce coin de la rue mais rappelle  aussi comment se présentait le quartier il y a  encore quelques décennies.

    Le propriétaire est passionné par le beau vêtement et  réalise des habits sur mesure. On peut aussi louer un smoking ou une jaquette.

    L'intérêt est qu'à cette adresse il est possible de se faire tailler toutes sortes de costumes, du vêtement d'équitation au costume de cirque en passant par les tenues d'ordres religieux. 

    La publicité précise que " la réalisation est toujours faite aux mesures des clients particuliers ou des comédiens, dans le respect de l'assemblage traditionnel et artisanal: entoilages et doublures de qualité assurent la longévité de vêtements façonnés dans les meilleurs matériaux."

    Les amateurs de beau travail ne doivent pas hésiter à visiter l'atelier, ils découvriront un métier bien vivant.

    Dominique Feutry

     

     

     

  •   B2La terrasse du restaurant "Le Jules" avec chaises et tables, le matin du 7 juin 2015 (Photo VlM)

     

    Nous avons rapporté sur notre blog les péripéties entre l'administration du Carreau du Temple et les riverains au sujet des perturbations engendrées par l'établissement depuis son ouverture qui a provoqué un regain d'agitation du quartier. (voir nos articles des 12 novembre 2014 et 15 avril 2015). Ainsi les bars et restaurants avec terrasses se sont multipliés, ce que les habitants dénoncent du fait notamment du bruit occasionné le soir et la nuit (pour lequel de nombreux calicots émaillent les fenêtres des immeubles proches).

    Une charte de « bonne conduite » a bien été signée par les exploitants mais un des commerces, « Le Jules » installé dans le Carreau du Temple même, est l'objet de toute l'attention des riverains car il a demandé à bénéficier d'une terrasse, la terrasse de trop pour ces derniers. Celle-ci a en effet été refusée mais fait l'objet d'une seconde demande à la Direction de l'Urbanisme. Pourtant, sans attendre, et donc en toute illégalité et sans vergogne, les responsables du restaurant viennent néanmoins d'installer 12 tables et 36 chaises en terrasse … Une façon de forcer la main ou de s'affranchir des règlements.

    Le Parisien vient de le relater dans ses colonnes par le menu détail.

    Les projecteurs se tournent donc de plus en plus vers ce lieu du Haut Marais qui devient symptomatique de la multiplication des terrasses et des nuisances qu'elles provoquent lorsqu'elles ne sont pas maîtrisées.

    Les riverains n'ont pas tardé à réagir. Dans une lettre datée du 8 juin, adressée au Maire du IIIe par le collectif du Carreau du Temple et à toutes les autorités de la Ville, ils dénoncent ce qu'ils qualifient d'illégalités et se plaignent des nuisances dont ils se considèrent les victimes. Plus que jamais, cette affaire du "Jules" empoisonne la vie du quartier, la classe politique doit prendre désormais ses responsabilités et en tirer les leçons. 

  • B1Un trio jouant rue Vieille du Temple le 4 juin 2015 (Photo VlM)

     

    Ce jeudi 4 juin, la rue Vieille du Temple (IIIe et IVe) attirait une foule de jeunes, les uns affairés à se faire photographier dans un studio éphémère à l’angle formé avec la rue de Francs Bourgeois (IVe), d’autres allant prendre livraison un peu plus haut de jeunes charmes à planter, pendant que les plus mélomanes écoutaient un trio de musique classique se produisant non loin de là, des buffets étant installés sur la rue interdite en partie à la circulation.

     

    B2La rue Vieille du Temple barrée par des charmes à la hauteur de la rue Barbette (Photo VlM)

     

    Mais quelles étaient les raisons de cette effervescence et de ces animations bon enfant ? 

    En réalité il s’agissait d’une soirée shopping, dédiée aux hommes, organisée de 18h00 à 22h00 avec une cinquantaine de commerces  de la rue par le magazine GQ. Les invités pouvaient ainsi profiter de réductions sur leurs achats. 

    Un pari relayé sur les réseaux sociaux qui à l’évidence est une réussite.

     

  • Pollution-et-course-a-piedDes gobelets à la volée jetés à terre

     

    Face à la montée de la consommation de cafés à emporter, des sénateurs berlinois proposent d’appliquer une taxe "de 10 à 20 centimes" sur chaque café vendu afin de pallier la problématique des gobelets qui jonchent les rues et qui sont devenus avec les cartons à pizzas (qui seraient taxés eux aussi) une réelle plaie pour la ville.  

    Les estimations portent à 280 millions le nombre de gobelets et tasses jetables vendues chaque année dont une part importante ne finit pas dans les poubelles…

    Les pollueurs, c’est-à-dire les commerçants, supporteraient cette taxe qui risque fort d’être répercutée sur les consommateurs qui ne changeraient sûrement pas leurs habitudes. En revanche la ville aurait ainsi une rentrée fiscale non négligeable de 56 millions € par an, ce qui donnerait des moyens accrus pour améliorer la propreté, mener des campagnes de sensibilisation  et disposer de davantage d’agents pour verbaliser … 

     

    Crédits photo : Mairie de Paris

    Affiche de la dernière campagne de prévention de la Mairie de Paris en faveur de la propreté   

     

    On peut même se demander si cette initiative ne risque pas d'agir comme un catalyseur du comportement incivique. On a affaire ici, c'est vrai, à des allemands …. Avec des français, dont l'esprit frondeur est connu, sachant que le traitement des déchets est frappé d'une taxe ad-hoc nos compatriotes se sentiraient autorisés à se débarrasser de l'objet encombrant en le jetant sur la chaussée sans aucune vergogne.

    L’idée n’est pas nouvelle, toutefois, puisque le "Grenelle de l’Environnement" avait imaginé une "taxe pique-nique", vite enterrée, de 0,90 € par kilo de vaisselle jetable (4 milliards de gobelets sont utilisés en France chaque année).

    Celle-ci mériterait d’être ressortie des cartons car Paris, et d’autres villes, rencontrent  les mêmes problèmes  qu’à Berlin (canettes, verres  et tasses jetables, mégots, bouteilles et verre cassée …). Ce n'est pas en effet, même si elle est louable, la campagne annonçant une amende de 35 € à tout contrevenant  en train de jeter à terre une canette ou une boîte de pizza et de surcroît pris sur le fait qui va enrayer ce type d'incivilité, sachant qu'il n'y aura comme d'habitude personne pour les constater.

    Il ne pourrait plus nous être opposé, comme souvent, que les moyens manquent pour améliorer la propreté, sa prévention et celle de l’alcoolisme. Sauf que, on peut prendre les paris, cette manne aurait tôt fait de combler d'autres déficits sans aucun rapport avec le sujet qui nous occupe.

    Car chacun le sait, la Ville de Paris cherche des recettes supplémentaires. Alors, pourquoi pas, qu’elle ose comme Berlin  taxer les pollueurs ! Et que l’on ne nous dise pas qu’une telle décision risquerait de désavantager Paris dans cette soi-disant course-compétition entre grandes villes de vouloir figurer au  premier rang des destinations pour les fêtes nocturnes…

    Dominique Feutry

     

  • Affiche tapis d'orient 07 04 13   Affichettes 06 03 13 ret

     Ces affiches illicites, que les riverains n'hésitent pas à enlever eux-mêmes (photos VlM)

     

    Qu'il s'agisse de ces grandes affiches cartonnées que les marchands de tapis affectionnent et qu'ils mettent en place certains week-ends sur tout ce qui ressemble à un poteau ou un potelet, ou des affichettes à franges particulièrement disgracieuses, qui tapissent les descentes d'eau, nous avons affaire à des publicités interdites par le "règlement de la publicité et des enseignes de la Ville de Paris".

    Une nouvelle fois nous avons tiré la sonnette d'alarme dans un article du 15 mai 2015.

    Le commissaire central du IIIe nous a avisés qu'il avait contacté la cabinet du Maire de l'arrondissement afin qu'il saisisse la "Direction de la Prévention et de la Protection" (DPP) sur ce  problème récurrent lié à la prolifération de ce type de publicité sauvage car le contrôle du respect du règlement municipal est exercé par les agents de cette direction dont le responsable est Matthieu Clouzeau, Mairie de Paris, 1 place Baudoyer – 75 004 – Paris – Il appartient en effet à cette unité de la Mairie de Paris de prendre le sujet en charge et d'intervenir dès qu'il y aura lieu de le faire.

    Sans attendre les effets de cette intervention auprès des commerçants indélicats, des habitants se sont pris par la main et n'ont pas hésité à retirer eux-mêmes des affiches. Leur geste est compréhensible si les pouvoirs publics restent inertes mais l'idéal serait tout de même que le travail soit fait par ceux dont c'est la mission.

     


  • Sans-titre
    Une devanture en cours d'aménagement, 3 rue des Rosiers (IVe), en décalage avec le style de  de l'immeuble et la rue (Photo EP)

     

    Voilà une devanture en cours de création au 3 rue des Rosiers (IVe) qui, si elle semble de qualité, ne s’intègre pas dans le style architectural de l'immeuble dont elle fait partie ni dans la rue concernée dans un secteur régi par le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    Il est important en effet de respecter une certaine unité, ce qui n'est pas le cas en l'occurrence.

    Aussi avons-nous saisi la Sous-Direction du permis de construire et du paysage de la rue de la Direction de l'Urbanisme afin de savoir si cet aménagement a bien été autorisé ?

    Le 3 juin, les travaux sont finis. Une camionnette immatriculée dans un pays d'Europe de l'Est s'affaire encore devant l'immeuble. Le résultat de ces travaux expédiés pendant le week-end est affligeant. L'esthétique de l'immeuble et par voie de conséquence celle de la rue sont tristement affectées par cet ouvrage.

    On peut en juger sur cette nouvelle photo qui focalise l'attention sur la jonction entre le pilastre de l'immeuble et la nouvelle devanture. Cette réalisation est d'autant plus choquante que de l'autre côté de la porte d'entrée de l'immeuble une devanture conforme aux exigences du Marais est en place depuis des années à l'enseigne du "Loir dans la théière".

     

    Rosiers 3 devanture 03 06 15Vue du rez-de-chaussée. (photo VlM. cliquez gauche pour agrandir).

     

    On peut dire sans hésiter beaucoup qu'on a affaire à un véritable sabotage du Marais, auquel la Ville ne devrait pas rester insensible.

     

    Postscriptum

    Un riverain vient gentiment de nous communiquer une photo de la devanture précédente. A chacun de juger … Qu'en pensent les habitants/copropriétaires de l'immeuble ?

    Mobalpa

     

  • AUne affiche illicite recouverte d’affichettes, ordures illicites et stationnement illicite d'un deux roues le 31 mai au matin à l'angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous disons que la saleté attire la saleté ou bien que les affiches sauvages attirent d’autres affiches et les tags d’autres tags, la photo publiée dans cet article, prise à l’angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) dimanche 31 mai à 9H50, nous en donne une parfaite illustration !

    Que dire ? 

    Tout d’abord que les marchands de tapis auraient tort de ne pas inonder le quartier pour une vente au 113 de Turennes (avec un « s » ?) puisqu’ils réitèrent sans vergogne, aux mêmes endroits, alors que nous l’avions dénoncée,  leur campagne d’affichage  sauvage  (voir notre article du 6 octobre 2014). Il y a d’ailleurs fort à parier qu’ils n’ont été nullement inquiétés et cela même dans les autres secteurs où ils ont sévi (voir nos articles des 09 avril 2013, 22 mars et 25 mai  2015).

     

    A1Un exemplaire, rue du Temple (IIIe) des affiches qui ont littéralement inondé le Haut Marais les 30 et 31 mai (Photo VlM)

     

    Le paroxysme de cet affichage est résumé sur la photo où l’on voit une nouvelle poubelle publique vide mais entourée de sacs d’ordures qu’une personne indélicate (ou plusieurs) a déposé là voyant une affiche sauvage fixée par des ficelles à un potelet. Affiche sauvage elle-même couverte d’autres affichettes….Enfin pour compléter la liste, on aperçoit une vespa stationnée tout à côté alors que ce n’est pas autorisé ! 

    Voilà un  « joli » concentré d’interdits qui illustre, faut-il le rappeler, la montée des incivilités, de l’égoïsme et du laisser-faire.

    A quoi bon alors s’égosiller dans ces conditions si chacun ignore l’autre et si ceux chargés de faire appliquer le règlement ne font rien pour qu’il soit respecté ?

    Navrant ! 

    Dominique Feutry

     

  • Nouvelle image 2Affiches agrafées sur les potelets de la rue des Francs Bourgeois le 23 mai 2015 (IVe) (Photo VlM)

     

    Une pluie d'affiches a inondé le quartier ce samedi 23 mai 2015. Potelets, poteaux, panneaux de signalisation étaient la proie de publicités. Entre des spectacles de guignol, la vente de tapis devenue malheureusement un classique (voir nos articles des  9 avril 2013, 6 octobre 2014 et 23 mars 2015) et  la promotion de la vente de fleurs pour la fête des mères, il y avait l'embarras du choix pour tous et pour tous les goûts.

     

    Nouvelle image 3Autres affiches "logotées" Mairie de Paris sur un pied de panneau de signalisation rue Beaubourg (IVe) (Photo VlM)

     

    Ce qui devient inconcevable, voire incompréhensible, est l'attitude de la Mairie dont le laisser faire est patent alors que ce phénomène est connu depuis longtemps et qu'il prospère en toute illégalité.

    Pire encore, certaines de ces affiches placardées sont "logotées" Mairie de Paris. Ce tampon doit être assimilé à une véritable imprimatur car il donne toute liberté semble t-il à ceux qui en bénéficient !

     

    Nouvelle imageAffiche annonçant un spectacle de guignol (déjà donné depuis une semaine) sur une poteau de signalisation devant le square rue des Blancs Manteaux ('IVe) (Photo VlM)

     

    A quoi bon alors lancer une journée propreté dans nos quartiers (notre article du 20 mai 2015) si par ailleurs ces nombreuses affiches sont laissées un peu partout (avec ficelle, fil de fer et ruban adhésif pour bien les fixer et rendre leur éradication  plus difficile) alors qu'elles enlaidissent nos rues.

    Cette passivité de la mairie et de la police est condamnable et nous laisse pantois. Pourquoi ne pas agir? Pourquoi la mairie cautionne-t-elle ces affichages, les laisse se multiplier?

     Panneau de configurationAffiche "fête des mères" sur un potelet et la porte d'entrée du garage du Crédit Municipal face au fleuriste installé à l'angle des rues Aubriot et des Blancs Manteaux (IVe) (Photo VlM!)

     

    Si la propreté est l'affaire de tous, elle est aussi l'affaire de ceux qui ont autorité sur la Ville et qui doivent tout faire pour que ces pratiques cessent.

    Dominique Feutry