Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

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     Peut-être la fin de ce type de calicot sur les immeubles autour du Carreau du Temple (IIIe) ?

     

    Seize exploitants des bars–restaurants situés autour du Carreau du Temple viennent de signer, en présence du Maire de l’arrondissement, la Charte du Vivre Ensemble du quartier des Enfants Rouges. Ils s’engagent ainsi à respecter un code de bonne conduite qui comprend un certain nombre de dispositions destinées à éviter les abus quant à l’occupation des surfaces de terrasses autorisées, à l’absence de musique en terrasse et au respect des horaires de fermeture.

    Un autocollant « Respect à tous les étages » sera fixé sur les vitrines des commerces signataires.

    Bien entendu c’est une avancée pour les riverains excédés par  l’évolution de cette partie du IIIe arrondissement et les nuisances dont ils sont victimes (voir nos articles des 24 septembre, 12 novembre, 8 décembre 2014 et 14 mars 2015). Restera à suivre la mise en pratique de cet engagement. Le  Maire n’a pas caché, face au collectif de riverains qui s’est organisé, aux  plaintes qu’il a reçues, aux pétitions dont il a eu connaissance et aux nombreux calicots qui flottent sur les immeubles pour dénoncer le bruit ambiant, qu’il fera preuve de fermeté en cas de débordement, ce qui est plutôt rassurant.

    Reste désormais à juger des faits et de l'usage de cette charte  : un signe de bonne volonté avec une réelle mise en pratique des engagements prévus ou bien un simple moyen de gagner du temps. Si les avis divergent à ce sujet, nous osons croire que la première des deux options est la bonne.

    Dominique Feutry

     

  • Magasin "Nature et Découvertes" de la Tour Montparnasse

     

    Dans une récente interview, Antoine Lemarchand annonçait quelles étaient les nouvelles ambitions pour  "Nature et Découvertes", l'entreprise qu'il dirige contrôlée à 85% par sa famille.

    Si un nouveau magasin ouvrira prochainement à Cologne, d'autres ouvertures de commerces de taille assez modeste sont prévues. Le fils du fondateur de cette marque devenue emblématique a aussi annoncé l’ouverture à l'automne du plus grand magasin à Paris. Le site retenu pour ce "navire amiral" a été choisi dans le Marais aux 20-20B rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) où est envisagé un magasin sur plusieurs étages. L'enseigne, fondée en 1990, compte 85 magasins et 1 000 collaborateurs

    Notre quartier continue donc à attirer des noms connus. Avec "Nature et Découvertes", nous quittons le sempiternel secteur du prêt à porter et la section de la rue qu'il va investir ne peut que bénéficier de cette arrivée car l'emplacement choisi est actuellement inoccupé et bien triste…

    Dominique Feutry

     

  • Photo 1Armoire électrique "customisée" à l'angle des rues Vieille du Temple et des Francs-Bourgeois (Photo VlM!)

     

    Est-ce l’effet contagion de la curieuse exposition ayant pour thème le « street art » qui se tient actuellement au tout proche Crédit Municipal de la rue des Francs-Bourgeois (IVe) ?

    Est-ce « l’œuvre»  d’un solitaire qui souhaite laisser son empreinte dans le quartier ?

    Est-ce tout simplement par désamour de la couleur marron ?

    Nous n’avons pas la réponse mais certaines armoires de protection des installations d'éclairage public   du quartier ont pris de la couleur !

     

    AcdSeconde armoire électrique "customisée" au même endroit à l'autre angle (Photo VlM)

     

    Ainsi en est-il de celles situées dans l’angle formé par les rues Vieille du Temple et des Francs Bourgeois (IVe), juste à côté des magasins Fragonard et Repetto, des couleurs fluorescentes ont été employées et il est impossible de manquer ces réalisations.

    Cette pratique existe à Versailles, la ville ayant passé commande auprès de l’école d’Art Mural implantée dans la commune. Mais le registre des peintures réalisées est tout autre. Nous doutons que la Mairie du IVe arrondissement soit à l’origine d’une quelconque commande de ce type.

     

    NB: Des tagueurs ont déjà sévi sur les murs de la partie de la rue Saint-Merri en cours d'aménagement ! 

     

    PhotoLes aménagements en cours déjà tagués rue Saint-Merri (IVe) (Photo VlM) 

     

  •  Photo 1Une papeterie-cadeaux qui a conservé sa vitrine des années 50 remplace l'agence de voyages du 11 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM) 

     

    Après la rénovation de la rue Rambuteau ce sont les commerces qui s’y trouvent qui évoluent. Des travaux sont entrepris pour moderniser certains d’entre eux comme le bar « Le Fontenoy » au N° 7 (voir notre article du 20février 2015)  et d’autres voient leur activité changer. 

    C’est la cas de l’agence de voyages Gallia installée depuis des années au n° 9 qui a été cédée il y a quelques mois. Elle est devenue depuis peu une boutique de papeterie-cadeaux où l’on peut trouver de très belles cartes de souhaits en souvenir de Paris avec de jolies enveloppes, des crayons et stylos originaux ou des gommes et taille-crayons rappelant à certains leur enfance. Des gadgets sont aussi de la partie comme cette statuette en résine de la reine d’Angleterre  qui ne cesse de hocher la main droite, l’autre bras retenant l’inséparable sac à mains. 

    La rénovation est de bon goût et bien réussie car la vitrine datant des années 50 a été simplement appropriée conservant son entourage en bois verni, son bandeau supérieur de petits carreaux vitrés et surtout ses deux vitres bombées aux angles de chaque côté. Peut-être ont-elles été exécutées dans l’atelier du dernier bombeur de verre qui existe à Paris , 17 rue Pont aux Choux (IIIe)  et tenu aujourd’hui pas Hugues Desserme ? 

    Dominique Feutry

     

  •   AbÉtat actuel de la station Autolib' du 20 rue de la Perle (IIIe). Vive le "street art" ! (Photo VlM)

     

    Lorsque les stations Autolib' ont été installées, nous avions rédigé un article (30 septembre 2012) pour indiquer que leur esthétique n'était pas en phase avec leur environnement. Nous avions d'ailleurs illustré notre propos par une photographie représentant la station se trouvant devant le 20 rue de la Perle (IIIe). Depuis, elles ont souvent subi toutes sortes d'outrages, saccages, tags, affiches, occupation intempestive avec toutes les saletés qui sont laissées sur place ….

     ABALa guérite devant le 20 rue de le Perle (IIIe) peu après son installation (Photo VlM)

     

    Un « classique » pour le mobilier urbain comme le soulignait récemment un article d'un grand quotidien intitulé « la carte de France du vandalisme », l'auteur s’inquiétant de l’extension de ce phénomène dans tout l'hexagone, y compris en zone rurale, et insistant sur le fait que notre pays étant le plus touché au monde !

      AcLa saleté à l'intérieur de la guérite Autolib' 20 rue de le Perle (IIIe) (Photo VlM)

     

    Aussi nos guérites n'échappent-elles pas à cette triste évolution. S'agissant de celle la rue de la Perle, elle est toute taguée et bien sale à l'intérieur, mais le plus criant est qu'elle se trouve au pied de l’immeuble qui abrite la direction et les services administratifs du Musée Picasso… Un joli spectacle pour les visiteurs souvent étrangers qui y sont reçus. Il en est de même pour les nombreux touristes qui passent à cet endroit pour visiter le Marais et le Musée tout proche. Quant aux riverains, ils sont écœurés par de tels agissements et l'insuffisante réactivité qui est engagée pour éliminer cette saleté et décourager ceux qui maltraitent ces installations.

    Dominique Feutry

     

  • Rencontre Clic gauche dans l'image pour agrandir (Photo VlM)

     

    Plus vraie que nature ! C'est la découverte des passants de la rue Michel Le Comte (IIIe) ce mercredi, abandonnée sur le trottoir au milieu de détritus variés. N'était-ce l'absence de tête et de bras, et une académie trop parfaite, on aurait juré que cette femme mutilée était réelle. La rencontre méritait une photo.

     

  • Arbalétriers rive 56-58 vieille du TempleMaison en encorbellement, passage des Arbalétriers (IIIe) ; l'état indigne de la "rive ouest"

     

    Certains copropriétaires excédés et désespérés viennent de  créer l' association " Pour la sauvegarde du passage des Arbalétriers Paris-le Marais" tant ils sont dans une situation de non-droit et d'impuissance face aux vandales qui se servent de ce passage comme bon leur semble, en toute impunité.

    Une page Facebook avec le même intitulé permet de se rendre compte de l’étendue des nuisances, salissures, tags, dépôts d’ordures et autres avatars auxquels doivent faire face non seulement les copropriétaires mais aussi les habitants de ce secteur, les passants et touristes qui sont atterrés par l’état du passage.

    Aucun soutien de l’administration  (mairie, préfecture de police..) n’a été apporté, seule une sensibilisation a pu être faite par "Vivre le Marais !" au travers de nombreux articles. Dans le plus récent (20 mars 2015) nous rappelions que « nous avons pesé de tout notre poids pour sa réhabilitation. A l'est on a été écoutés (la rive orientale est en excellent état), mais l'autre rive est restée dans un état déplorable. Les copropriétaires concernés sont forcément responsables. Ils vivent dans un secteur prestigieux mais refusent de s'acquitter de la responsabilité de sauvegarde qui est la leur. Quant à la mairie, elle joue les Ponce Pilate. Combien d'années faudra-t-il attendre pour que la sagesse s'impose ? »

    Ce nouveau cran dans le mise en œuvre d’actions vise à obtenir la réhabilitation complète de cette ruelle chargée d’histoire et "Vivre le Marais !" soutient bien entendu cette initiative.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0316Installation du 1er kiosque "Lulu dans ma rue" prés du métro Saint-Paul  (IVe) (Photo EP)

     

    « Lulu dans ma rue ». Cette dénomination peut faire sourire et pourtant si le test qui démarre est concluant les kiosques qui lui seront dédiés comme celui qui vient d'être installé place Saint Paul pourraient se  multiplier dans la capitale (5 prévus par arrondissement en 2017), puis dans d'autres villes françaises.

    Le postulat de départ est qu'il est souvent difficile pour les particuliers de trouver quelqu'un pour lui assurer de petits services. Poser des cadres ou des tringles à rideaux, remplacer un carreau cassé, refaire une prie électrique ou remettre un joint à un robinet est souvent difficile et s'apparente à un parcours du combattant. En prime lorsque l'artisan idoine a été trouvé, le coût parait disproportionné par rapport à l'importance de la réparation et l'énergie dépensée, conséquence du cout horaire facturé, plus les déplacements, plus les taxes…

    Voulant concilier rapidité à trouver à proximité de votre domicile, un artisan, un réparateur ou une personne pouvant assurer certains types de services (ménages, commissions, garde d'enfants….) et coût réduit, l'idée est venue de mettre en place toute une organisation ad hoc avec des points d'accueil comme ce kiosque nouvellement installé. Une  sorte de conciergerie ouverte au public. L’enjeu est d’améliorer la qualité de vie des citadins par des services de proximité (bricolage, nettoyage, petites livraisons…). Tel est l’enjeu de Lulu dans ma rue

    L’initiative Lulu dans ma rue, soutenue par la mairie du IVe, est intéressante. Son concepteur,  Charles Edouard Vincent est le fondateur d’Emmaüs Défi qui se définit comme "un chantier d'insertion,un laboratoire d’innovations sociales recherchant les meilleures solutions pour lutter contre la grande exclusion et permettre à chacun de retrouver sa dignité et sa place dans la société."

    L'idée consiste non seulement  à combler un vide pour les citadins, mais aussi de pouvoir permettre à des particuliers de créer leur micro entreprise. Ils seront en effet formés conseillés, accompagnés et suivis de telle sorte que les services de conciergerie qu’ils rendront soient irréprochables. Si les travaux n’étaient pas de qualité, la pérennité du dispositif serait vouée à l’échec.

    Les artisans ayant déjà pignon sur rue ne seront pas lésés ou concurrencés bien au contraire puisqu’ils rechignent pour des raisons compréhensibles à effectuer ce type de petits travaux et quand ils les acceptent, le prix facturé est alors prohibitif pour les consommateurs pour les raisons évoqués ci-dessus. En revanche pour des  travaux plus importants, ils seront toujours sollicités.

    Notons enfin que les services proposés par Lulu dans ma rue ont vocation à être enrichis en fonction des besoins qui seront exprimés par les utilisateurs.

    Nous souhaitons pleine réussite aux promoteurs de ce projet intéressant et ô combien utile dans nos quartiers. 

    Dominique Feutry

     

  •   Le modèle d'abribus avec une ouverture à l'arrière dont près de 2000 implantations sont prévues 

      

    Mal abrités, exposés aux 4 vents, trouvant difficilement l'affichage des horaires  des bus, les usagers des abribus, s'ils reconnaissent une belle ligne à ce mobilier urbain (notre article du 14 novembre 2014),  n’en sont pas moins critiques quant à ses fonctionnalités pratiques.

    Ils regrettent les anciens abris qui les protégeaient mieux de la pluie ou du froid.

    Ils ne comprennent pas notamment pourquoi une partie de la paroi arrière est ouverte ?

    Alors que la Maire de Paris a inauguré cette semaine ce nouvel  équipement, les responsables  de la filiale SOPACT (groupe Jean-Claude Decaux)  qui a conçu le mobilier, ont répondu à ces objections.

    Ils soulignent d'abord que des études poussées ont présidé à leur conception allant jusqu'à adapter le matériel de chaque lieu d’implantation à son environnement spécifique. L'ouverture de la vitre arrière est voulue afin de faciliter l'accès aux handicapés, aux parents avec des  poussettes. En compensation pour une meilleure protection les toits (photovoltaïques) ont été agrandis. Si des éclairages intelligents, des ports USB pour recharger les portables existent, les parisiens ne retrouvent pas le confort attendu qui devait être supérieur à celui des précédents abris ! Même les bancs sont jugés trop étroits.

    Un des abribus de la ligne 29 comparé à l'ancien modèle en encadré

     

    Ces remarques assez fréquentes, il faut en convenir, ne doivent pas être négligées. Les concepteurs de ces installations (près de 2 000 sont prévues dans la capitale) devraient tenir compte de toutes ces remontées. Outre les tests (voir notre article du 27 novembre 2013), ont-ils vraiment travaillé en amont de concert avec un groupe d’utilisateurs ? La Mairie avait-elle inséré cette obligation dans le cahier des charges qu’elle a établi ? Les passagers des bus sont en droit de se poser la question !

    Dominique Feutry

     

  • Affiches tapis 22 03 15Elles ont fleuri par dizaines dans le IIIe et le IVe samedi 21 et dimanche 22 mars. Inesthétiques, faisant écran à la vue et tout simplement interdites, elles constituent un fléau auquel nous entendons mettre fin (Photo VlM)

     

    En dépit de la désapprobation des riverains qui en ont visiblement éliminé une partie, la campagne sauvage en faveur des "tapis persans" et de la salle d'exposition du 6 rue Simon Lefranc est restée bien présente rue des Archives, Rambuteau, Beaubourg, rue du Temple etc … Peu importe à ces marchands sans gène qu'on soit  ici au cœur du Paris historique, dans un secteur sauvegardé…. et que la pratique soit interdite, voire dangereuse car ces panneaux de grande taille gênent la visibilité des passants lorsqu'ils traversent la rue.

    Nous nous en ouvrons à la police dans le but d'éradiquer cette forme d'agression.

     

    Post-scriptum # 1 du 23 mars :

    Le Blog du quotidien "Le Monde" reprend notre article, notre photo et la thématique

    A lire, l'article de Rafaële Rivais

     

    Post-scriptum # 2 du 23 mars :

    Le Commissaire de Police du IVe nous répond :

    Votre signalement a retenu toute notre attention, ce type d'affichage perturbant l'esthétisme urbain.

    Concernant le 4ème arrondissement, les effectifs de police sont intervenus ce week-end et resteront mobilisés.

    La société va être contactée, mise en demeure de se conformer à la législation en vigueur et rappelé à la loi afin qu'ils ne réitèrent pas de tels comportements agressifs.

    Cordialement

    Commissaire central adjoint
    Adeline CHAMBOLLE.

     

    Nous avons  tout lieu de penser que ces campagnes d'affichage sauvage ne se produiront plus de sitôt. Il faut néanmoins que chacun y aille de sa vigilance et n'hésite pas à intervenir sachant désormais où est le bon droit.