Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • P1080488Bar-Tabac "Le Fontenoy", 7 rue Rambuteau (IVe), en rénovation. Les barbouilleurs en tout genre sont passés par là (Photo VlM)

     

    Autour du 15 mai, "Le Fontenoy" cèdera la place à "L'Amuse-Gueule", un bar-brasserie du groupe Pascal RANGER, qui détient 39 établissements à Paris, dont "Les Phares" place de la Bastille et "La Terrasse des Archives", devant la Fontaine des Haudriettes (IIIe).

    Le débit de tabac va disparaitre. On ne va pas s'en plaindre au nom de la santé publique. En revanche, il serait agréable aux riverains que la boite aux lettres installée rue Pecquay y reste.

    Au vu de la façon dont "La Terrasse des Archives" est tenue et de son respect de l'espace public, le quartier n'a qu'à se réjouir du changement de propriétaire et de concept. Bon vent à Pascal RANGER pour son nouvel investissement.

    Gérard Simonet

     

     

  •   Bretagne devanture café ancien ret 07 10 122010

     

    On a tous le souvenir un peu ému de cette devanture qui était un trompe-l’œil en forme de café ancien à l'angle nord des rues de Bretagne et Debelleyme (IIIe).

    Elle a disparu un jour, autour de 2010, pour laisser la place à un décor de fast food à l’enseigne de "Subway".

     

    Bretagne subway déco 20 06 122012

     

    Les plus bienveillants d'entre nous ont estimé que cet ouvrage n'était pas du meilleur goût et qu'il nous faisait sincèrement regretter la fausse devanture du café-bar ancien. On a eu droit successivement à des variantes, toutes plus indigentes les unes que les autres.

    Jusqu'à ce jour tout récent où, ô miracle, le mur coté Bretagne a cessé d'être aveugle et ouvre désormais sur une devanture qui n'est plus factice. L'exploitant en a obtenu l'autorisation de la Direction de l'Urbanisme et des Bâtiments de France.

     

    P10804782015

     

    "Subway" laisse la place à un établissement de restauration. Nos informations font état d'une succursale du "Pain Quotidien", un concept de table d'hôte venu de Belgique où on sert des tartines garnies et des boissons, comme on peut le voir à hauteur du 12 rue des Archives dans le IVe.

    L'établissement n'est pas encore ouvert mais il a déjà sa terrasse. Un peu envahissante si on se réfère au règlement de la Ville de Paris. On espère que tout rentrera dans l'ordre le jour de l'inauguration. On espère aussi que son gérant ait le bon goût d'effacer les inscriptions qui défigurent ce qui reste encore du trompe-l’œil au-dessus du store.

    (Photos VlM)

     

  • 92906816La foule des visiteurs à l'intérieur du Louvre sous la pyramide

     

    La statistique impressionnante est tombée. 2014 a vu le nombre de touristes parcourant la planète passer la barre des 1,100 milliard c'est-à-dire  51 millions de plus que l’année précédente et semble–t-il le mouvement est loin de devoir s’arrêter lorsque l’on sait que les voyages, souvent à bas coût, se développent de façon exponentielle.

    Mais voilà, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), comme l’Unesco, commencent à tirer la sonnette d’alarme notamment à l’égard des sites les plus visités, souvent appelés les « must see ». Outre les dégradations, il y a aussi les salissures et déchets induits, l’usure accélérée des monuments, les vols (une statue volée ou abîmée chaque jour à Angkor Vat…), la pollution provoquée par les cars qui déversent les cohortes de visiteurs, la gêne pour la circulation et le bruit pour les autochtones.

    Des ouvrages raisonnés sur ce sujet du tourisme de masse font état de l’inquiétude de leur auteur pour l’avenir. Ils en viennent à préconiser des mesures drastiques allant de la limitation quotidienne du nombre de visiteurs, à la visite sur réservation, voire à la fermeture définitive comme pour la grotte de Lascaux.

    Lorsque l’on sait que Notre Dame reçoit chaque année 14 millions de visiteurs, le Sacré Cœur et le Louvre autour de 10 millions, la Tour Eiffel près de 7 millions et que le Centre Pompidou approche les 4 millions, on comprend que ces lieux puissent être victimes de leur succès. Si l’activité économique induite qui s’y attache est florissante, les monuments souffrent et les réparations dues à l’usure et aux dégradations deviennent fréquentes et coûteuses. Le tableau de Corot volé en 1998 au Louvre en pleine affluence n’a jamais été retrouvé, ni le carnet de dessins de Picasso dans le musée du même nom.

     

    0RRBXvMmRUZNSKE4CpKurOFGVt4@500x378La foule de touristes devant Notre Dame

     

    Les déclarations de l’OMT et de l’UNESCO arrivent donc à point nommé à un moment où le tourisme a pris une ampleur telle que nous sommes parfois proches de la rupture. Il est donc temps de réfléchir à une autre façon de faire connaître ces merveilles. Les touristes doivent être mieux éduqués, plus respectueux et sensibilisés en amont de leurs périples. Les responsables doivent être davantage à l’écoute de ceux qui vivent les conséquences négatives du tourisme devenu trop industriel et à l’écoute des habitants qui subissent ces flots continus de visiteurs. Un sujet qui n’est pas simple, qui concerne de nombreux pays et se concentre essentiellement à Paris pour la France.

    Si le nombre de touristes continue à croître au rythme actuel, il faudra bien en passer par de sérieuses évolutions des pratiques existantes tant de la part des visiteurs que des pays d’accueil les plus visités.

    Dominique Feutry

     

  • BHVLe mur du BHV Marais Homme rue de La Verrerie (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La presse s’est fait l’écho des chiffres communiqués par la Mairie de Paris concernant les projets de végétalisation  retenus par nos édiles à la suite de l’appel à proposition dénommé « Du vert près de chez nous ».

    209 projets qui seront réalisés en 2015 ont été sélectionnés sur les 1 500 présentés. L’adjointe chargée des espaces verts a précisé se pencher sur le création d’un « permis de végétaliser » dont le but serait d’alléger les démarches administratives des habitants qui porteront une installation végétale  pour la Ville.

    Parmi les arrondissements « favorisés » se trouve le XXe  arrondissement qui a eu le plus grand nombre de dossiers retenus, 20 au total. Les Ve, VIIe, et VIIIe étant les parents pauvres.

    Nos deux arrondissements du Marais font pâle figure alors que les espaces verts manquent. Seuls quelques projets sont retenus pour le IIIe. Le Passage Pont au Biche et la rue du Vertbois  bénéficieront d’un mur végétalisé, alors que la rue Dupetit-Thouars recevra des bacs à fleurs. Quant au IVe, deux murs végétalisés sont prévus rue Simon Le Franc et rue Saint Martin. Des bacs à fleurs seront installés rue Saint-Merri (voir notre article du 16 janvier 2015) et place Teilhard de Chardin.

     

    Rue trsorLa rue du Trésor (IVe) un bel exemple de végétalisation

     

    La carte des implantations peut être consultée sur le site de la Mairie « paris.fr ».  Site qui précise d’ailleurs que « pour sélectionner ces projets, la ville de Paris s’est fondée sur l’avis des mairies d’arrondissements et une série de critères objectifs, tels que la répartition par type de projets, la superficie des arrondissements et leur nombre d'habitants, la présence d'espaces verts ou les possibilités d’entretien participatif ».

    Alors que la densité du bâti est très élevée dans nos quartiers du centre de Paris, nous disons à nos élus d’arrondissements, en paraphrasant la phrase célèbre d'un pape contemporain, « N’ayez pas peur »… de végétaliser, cela fait partie des souhaits de vos administrés.

    Dominique Feutry

     

  • Cox attoupement 12 04 14 à 20h58Objet de la requête des riverains : la passivité de la Mairie et de l’État contre l'occupation journalière du trottoir de la rue des Archives (IVe) et de la chaussée du square Ste Croix, et la consommation sur l'espace public. (Photo PG)

     

    Le jugement nous a été notifié le 3 février 2015. Il décide en substance :

    Article 1er : Les requêtes des six requérants personnes physiques et des associations «Vivre le Marais !», «Marais-Quatre» et «Les Droits du Piéton» sont rejetées.

    Article 2 : Les conclusions présentées par la société BRV, exploitante du COX-BAR, sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

    Article 3 : Le jugement est notifié à l'ensemble des requérants, au préfet de police, à la Ville de Paris et à la société BRV.

    Délibéré après l’audience du 20 janvier 2015.

     

    Cox attoupement square ste croix 29 03 14 à 20h45Occupation de la voirie du square Ste Croix de la Bretonnerie. (Photo ALB 29 mars 2014).

     

    Nous sommes profondément choqués par ce jugement qui ne fait aucun cas du ressenti par les citoyens-riverains et ceux qui les représentent d'une situation qui dure depuis des années. Les personnes morales et physiques concernées réfléchissent à la suite qu'elles donneront à cette décision qui s'apparente beaucoup trop à une réponse du type "circulez, il n'y a rien à voir".

    Collectif Archives-Sainte Croix

     

  • AALebonLaurent le Bon,  Président du musée Picasso (Photo The Art Arena)
     

    Vivre le Marais ! accompagné de plusieurs riverains a été reçu par Laurent Le Bon, le Président du musée Picasso en présence du directeur des travaux.

    L’ordre du jour portait sur le bruit occasionné par le système de fermeture de la lourde porte du porche classé de la rue de Thorigny. Les échanges comme à l’accoutumé ont été chaleureux et emprunts de courtoisie et d’écoute. Il nous a été annoncé que l’installation allait être changée et que d’ici la fin du mois de février ou tout début de mars, le bruit serait contenu et la porte se refermerait plus délicatement, ce qui a rassuré les riverains réveillés très tôt le matin et cela 7 jours sur 7.

    Incidemment nous avons évoqué le risque que des autocars stationnent près du musée. Pour l’instant de rares cas de stationnement intempestif ce sont produits. M. le Bon a rappelé qu’il s’agissait d’un sujet du ressort de la Préfecture de Police et que la piétonisation programmée du IIIe arrondissement, en particulier de tout ce secteur de l’Hôtel Salé, constituerait un frein aux velléités des « « tour operators » et autres entreprises qui exploitent des autocars. Néanmoins il va compléter les informations figurant sur le site du musée de manière à indiquer que le stationnement aux alentours proches du musée n’est pas possible.

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     Portail d'entrée dans  la cour de l'Hôtel Salé rue de Thorigny (IIIe)

     

    Au fil de la discussion quelques informations complémentaires nous ont été communiquées. ce sont près de 300 000 visiteurs (dont peu en groupes) qui ont pris le chemin de l’Hôtel Salé depuis sa réouverture sans que les riverains en pâtissent véritablement. De récentes améliorations ont dû être entreprises pour améliorer le système de chauffage trop insuffisant en cette période de saison froide.

    Laurent Le Bon a indiqué aussi qu’il tenait absolument à ce que le Musée soit en « symbiose » avec les riverains. Il n’est pas partisan d’organiser des grandes manifestations bruyantes qui perturberaient le quartier même pour trouver les recettes nécessaires pour équilibrer le budget de l’établissement. Il nous apprend que des réflexions sont menées quant à l’aménagement des horaires d’ouverture suite à la préconisation du Président de la République lors de sa visite inaugurale de cet automne. Actuellement le musée est ouvert tous les jours de 11h30 à 17h30 (sauf le lundi), ce qui est peu comparé aux standards existants.

    Il rappelle qu’il souhaiterait voir les deux jardins, celui du musée et le jardin public Léonor Fini réunis afin de donner plus d’espace à ceux qui le fréquentent. Enfin il réitère le vœu que la rue de Thorigny soit en partie piétonnisée afin de sécuriser l’accès des piétons au musée, deux accidents ont été évités de justesse tant les trottoirs sont étroits et certains conducteurs irresponsables.

    Dominique Feutry

     

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    Photo-101La rue du Grenier Saint-Lazare immense parking de cars et de motos (Photo VlM!)

     

    Nous l'avons dit à moult reprises aux élus, à la police et en particulier à Pierre Aïdenbaum Maire du IIIe (notre article du 13 septembre2014) et au Commissaire Central Adjoint Cyril Lacombe (notre article du 5 novembre 2014), le Marais ne doit en aucun cas, et malgré la présence de nombreux musées, devenir un parking pour cars de tourisme et bus scolaires. Deux sujets préoccupent plus spécifiquement en effet les riverains. La rue du Grenier Saint Lazare où les cars s'en donnent à coeur joie en matière de stationnement, du fait de la présence de magasins de duty free et de la proximité du Centre Pompidou, et le Musée Picasso qui vient de réouvrir.

    Malgré nos demades réitérées, malgré nos mises en garde, la rue du Grenier Saint-Lazare déjà encombrée par le stationnement des motos est devenue un immense parking de cars qui y stationnent quotidiennement moteurs tournant à plein régime car les toursites doivent trouver la chaleur dans les véhicules lorsqu'ils reviennent de leur visite/achat. Ils n'hésitent pas à se garer devantr les deux arrêts de bus de la ligne  29' et si la place manque à le faire aussi sur la voie réservée aux bus et taxis rue Beaubourg juste après l'intersection avec la rue du Grenier Saint-Lazare !

    Photo-150Rue du Grenier Saint-Lazare, 24 janvier 2014, le bus de la ligne 29 ne peut s'arrêter à son arrêt habituel où stationne un car de toursime ! (Photo VlM!)

     

    Quant au musée Picasso les craintes des riverains pourtant rassurés par le Maire du IIIe sur le fait qu'il n'y aurait pas de stationnement de cars  dans les rues adjacentes à l'Hôtel Salé  (sauf pour les handicapés) constatent  malheureusement aujourd'hui qu'il n'en est rien, des cars en stationnement de touristes se rendant au musée ayant été observés rue de la Perle à la hauteur du N° 2, là où se trouve justement l'arrêt du bus de la ligne 29. Lorsque les chauffeurs de cars "en infraction" dans ce secteur sont interrogés, ils font tous remarquer qu'aucune information n'est donnée sur les sites ad hoc du Musée Picasso, de  la Mairie de Paris ou de l'Office du Touisme, quant aux lieux dédiés au stationnement des cars…

     

    Photo-2-1Photo d'un car de tourisme prise le 24 janvir 2015 au 2 rue de la Perle (IIIe) (Photo JFLB)

     

    Il faut que les autorités concernées se mobilisent et agissent,  les riverains confrontés déjà à la pollution de l'air, aux nuisances nocturnes, aux nuisances sonores, aux dégradations diverses, à l'afflux de touristes aux abords des musées et monuments du Marais, ont la réelle impression d'être des oubliés de la Ville sauf dans le domaine des impôts et taxes qui ne cessent de grimper et dont ils peinent à trouver les véritables contreparties, particulièrement en matière de qualité de vie qu'is sont en droit d'attendre et qui se dégrade sensiblement.

    Nous allons alerter uen nouvelle fois le Maire, le Commissaire Central du IIIe dont les sevices sont mobilisés par ailieurs, ainsi que le Président du musée Picasso que Vivre le Marais ! doit rencontrer très prochainement.

    Dominique Feutry

     

  • Tag charlotLe train mille pattes, 37 rue Charlot, angle Bretagne (IIIe)

     

    Ce mur pignon suscite bien des convoitises dès qu'il est propre. C'est généralement le photographe du Marché des Enfants Rouges qui en dispose avec ses reportages-photos. Cette fois, d'autres en ont pris possession pour nous livrer un train (ou une rame de métro) d'inspiration écologique puisque l'énergie est fournie par des paires de jambes. Signalons au passage que ces jambes sont plutôt celles de femmes ce qui en dit long sur la volonté de l'artiste de les promouvoir.

    Peut-être a-t-il obtenu la permission du propriétaire du mur pour agir. De nuit comme il se doit. Mais rien n'est sûr. Ces colonnes lui sont d'ailleurs ouvertes s'il est désireux de s'en expliquer.

    On ne peut pas dire que l'oeuvre soit artistique, décorative ou simplement détestable. On est dans ce qu'il y a de plus conventionnel en la matière. Mais elle est sans nul doute contraire au caractère du secteur sauvegardé du Marais. Certains plaideront qu'il faut faire cohabiter les styles. Sans pour autant justifier cette assertion. Il en est ainsi de nombreuses formules magiques qui fusent en ces temps de déroute de la pensée.

    Nous nous bornerons à demander à tous ceux qui sont réservés à l'égard de cette oeuvre de ne pas y apporter en douce leur touche personnelle en l'aspergeant de leurs propres bombes de peintures. Certes toutes les formes d'expressions sont louables et doivent cohabiter mais on sait ce qu'il est advenu de la Tour de Babel et de ses promoteurs !

     

  •  Tumblr_me3ly8fWoQ1rla5keo1_500Art populaire ou gribouillages ?

     

    En partenariat avec "Culture et Patrimoine", il vous est rappelé notre  conférence sur le thème :

     

    L’art urbain ou street art : pollution et/ou création ?

     

    Le samedi 24 janvier à 13h45

    Maison des associations du IIIe, 5 rue Pérée 75 003

    (M° Temple, République, Filles du Calvaire)

     

    Que vous vouiez aux gémonies le street art ou que vous l’appréciiez, Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, conférencière, vous fera connaître sa récente origine et son internationale expansion.

    Après avoir été longtemps considéré comme une expression marginale de l'art, l'Art Urbain, encore appelé Street Art, est aujourd'hui reconnu comme un mouvement incontournable de la scène artistique contemporaine. Prolifique, protéiforme, extrêmement dynamique et mouvant, l'art urbain est présent aux quatre coins de la planète, de Paris à New York, de Sao Paulo à Shanghai, de Londres à Berlin… En établir une liste exhaustive serait une entreprise quasi impossible car, quotidiennement, des artistes urbains voient le jour et laissent leurs messages sur les murs des villes.

    Si les premières manifestations de l'art urbain remontent aux années 1960, il ne faut pas oublier que s'exprimer dans la ville est une pratique fort ancienne puisque le mot « graffiti » au singulier « graffito » est un terme d'archéologie pour désigner toutes inscriptions et dessins tracés sur les murailles et les monuments des villes de l'Antiquité. Le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner toutes formes de peintures, pochoirs, collages, dessins laissés sur les murs, les portes, les rideaux de fer des boutiques de nos villes contemporaines. Quelques noms célèbres : Taki183, JonOne, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, les Pixacao, Jérôme Mesnager, Miss.Tic, Nemo, Jef Aerosol, M.Chat, Zoo Project, Vhils et tant d'autres à découvrir…

    Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence en vous remerciant de prévenir Marie-Françoise Masféty-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents.

     

  • Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée Lobau (IVe) (photo VlM)

     

    Le réseau "Vivre Paris !" (représenté par les associations "Vivre le Marais !" ACCOMPLIR, "les Droits du Piéton", "Jean-Pierre Timbaud" (XIe), "la Butte aux Cailles" et "le Canal Saint Martin") a rencontré hier Aurélien Rousseau Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris chargé du pilotage des évolutions liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris, du suivi des questions d’urbanisme, d’aménagement et de grands services urbains, de production de logements, de transports et de mobilités, d’environnement ainsi que d’action foncière et immobilière.

    Cette entrevue constituait le prolongement des différentes rencontres qui ont eu lieu depuis la rentrée d'automne avec plusieurs adjoints de la Maire concernés par nos sujets de préoccupation que sont l'espace public et son occupation notamment les terrasses abusives ou illégales, et les nuisances nocturnes avec ses corollaires que sont le bruit et l’alcoolisation massive des jeunes.

    Après un bref rappel de l'historique du réseau qui devient de plus en plus national et européen et de son action, nous soulignons combien nous avons été étonnés que les différents adjoints ou leurs représentants nous renvoient sur leurs collègues sur chacun des sujets que nous abordions, montrant combien le travail au sein de l'Hôtel de Ville semblait « cloisonné » sans aucune transversalité de traitement, ce qui est source d’inefficacité. Aurélien Rousseau nous indique que le rôle du secrétariat général est justement de faire en sorte qu'il n'en soit pas ainsi. Nous lui demandons donc d'agir dans ce sens relativement aux problèmes que nous soulevons et de suivre leur instruction.

    Le thème des nuisances nocturnes est d’abord abordé et nous rappelons que lors du 1er conseil de la nuit du 9 décembre, conseil qui faisait suite aux états généraux de la nuit auxquels nous avons participé, nous sommes restés surpris de la déclaration introductrice d'Anne Hidalgo qui n'a pas dit de façon tranchée que le sommeil était un droit, tout juste est-il, selon elle, une option. Une façon de voir le sujet que nous ne souhaitons plus entendre.

    Bruit sommeil troubléLe repos est un droit fondamental – Déclaration universelle des droits de l’homme (AGNU, 1948, art.26). (et il n'est pas de repos sans sommeil)

     

    De même nous avons trouvé inadmissible que son premier adjoint, Bruno Julliard, conclue ce conseil en laissant supposer en substance que les règlements étaient une chose et qu'il était possible de les contourner. Sur ce point, nous insistons tout particulièrement pour dire que nous resterons vent debout car les règlements qui existent sont faits pour être appliqués. Ils ont été trop souvent bafoués et c'est bien là le nœud du problème car il s'agit d'une question de santé publique.

    Aussi nous rappelons que nous récusons la « médiation » fréquemment prise comme réponse inappropriée, la concertation nous paraît bien préférable. Nous demandons aussi que des diagnostics accompagnent les politiques mises en œuvre. Alors que les "Pierrots de la Nuit" ont coûté prés d'un demi million d'€ aux contribuables parisiens depuis leur création, quel diagnostic chiffré et mesuré en a été fait ? Aucun malheureusement. Il n'est donc plus possible de continuer d'agir de la sorte, les parisiens ont le droit de connaître comment est utilisé leur argent et ce qui en résulte. Nous signalons à Aurélien Rousseau à propos de cette problématique que "Vivre Paris !" organise le 10 février prochain à 18h30, Salle Jean Dame 17, rue Léopold Bellan (IIe), une conférence à laquelle il est invité, sur le thème « Les nuisances nocturnes : une fatalité ?"

    Sur le sujet des autorisations de terrasses, nous parlons d'abus, de non respect des autorisations délivrées qui figurent dans le dernier rapport de l’Inspection Générale de la Ville de Paris  consultable sur le site de Vivre Paris http://www.vivre-paris.fr/docs_pdf2011/rapport_definitif_inspection_generale_sur_terrasses.pdf.

      Terrasse arts & métiersExemple de terrasse au-delà de la terrasse (Photo VlM)

    Des passages mentionnent clairement des insuffisances et des défaillances des contrôles effectués par les agents de la Ville. Nous faisons remarquer aussi le fait que les équipes de la Police de Paris n'ont pas de mission claire en ce domaine. Un certain laisser aller est donc constaté, entraînant des abus et une insuffisance de verbalisation de la part des Agents de Surveillance de Paris (ASP). De leur côté les agents de la DU semblent davantage se préoccuper des enseignes que des irrégularités des terrasses.

    Un exemple consternant proche de la Gare Saint-Lazare, illustré de photos montrant que l'espace public des piétons est sacrifié, est laissé à la sagacité de nos interlocuteurs. L'occupation illégale par certains débits de boissons de la totalité de la surface de la contre allée des Champs Elysées est aussi indiquée. Nous insistons enfin sur la nécessité de travailler en concertation avec nos associations qui ont une bonne connaissance de leur quartier et des problèmes rencontrés.

    Motos st lazareMotos gare St lazare (Photo VlM)

    Aurélien Rousseau qui a rappelé la compétition entre les villes européennes en matière d'attractivité, propose en réponse de trouver des propositions concrètes ensemble, y compris sur la question importante de l'occupation de l'espace public et des terrasses en particulier. Il oublie que Paris est déjà la ville la plus visitée au monde, ce qui associé à une densité d'habitants qui est la plus élevée d'Europe, en fait une ville sursaturée où on souffre du manque d'espace.

    Il se dit prêt à nous recevoir périodiquement pour ce faire, en étant conscient que tout ne sera pas accepté mais qu'il est possible d’avancer, à l'instar de l'expérience mise en oeuvre dans le XIe – rue Jean-Pierre Timbaud par exemple.