Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  •   2487-anne-hidalgo-devoile-son-projet-de-nouvelle-place-de-la-bastilleVue virtuelle de ce que pourrait être l'aménagement avec le bassin de l'Arsenal et les larges escaliers d'accés à la place de la Bastille (source Paris qui ose)

     

    Sous le numéro 2014- DVD 1131, le Conseil de Paris va examiner, dans sa séance de novembre, le dossier relatif à « l’aménagement des places (Bastille et Nation) et des espaces publics à Paris. Assistance à maîtrise d'ouvrage ».

    Comme pour la place de la République (notre article du 26 juin 2013), il s’agit de repenser les lieux avec en filigranes « la revégétalisation des contours » des places et « la circulation douce ».

    Promesse de campagne de la Maire, l’idée est bonne dans la mesure où ces places et en particulier la Bastille n’ont pas d’âme. Il est d’ailleurs difficile d’imaginer que cette « porte d’entrée Est du Marais » fut un des hauts lieux de notre histoire, si ce n’est la Colonne de Juillet.

    Bien sûr une "large concertation" est envisagée mais qu’en ressortira-t-il ? Nous savons déjà que serait privilégié, un peu comme l’aménagement de la Rive Gauche, l’axe Bassin de l’Arsenal-Bastille avec des marches permettant d’accéder plus facilement aux deux espaces.

      800px-Elefant_der_BastilleGravure représentant un projet d'aménagement de la place de la Bastille au XIXème siècle avec une fontaine éléphant en son centre qui ne vit jamais le jour, sauf le socle qui a servi à installer la Colonne de Juillet. Une  maquette en plâtre a longtemps attiré les curieux avant d'être détruite (Musée Carnavalet) 

     

    Il s’agit là d’un lourd et coûteux chantier et il convient de ne pas répéter les erreurs de la Place de la République que beaucoup trouvent trop minérale, le mobilier est déjà abîmé et les fuites dans les couloirs de la RATP situés au-dessous ont dû être colmatées suite à des malfaçons lors des travaux. Laissera-t-on en place la Colonne de Juillet ou sera-t-elle déplacée, voire remisée dans les réserves de la Ville à l’instar un temps des dauphins de la place de la République qui ont été déposés (notre article du 23 novembre 2013) et qu’il a été prévu ensuite de replacer au bas des Champs Elysées ?

    Il ne faudra pas non plus oublier que cette place est une place de rassemblement, en particulier lors de manifestations avec parfois tous les débordements et les saccages émanant alors de « casseurs » expérimentés qui se moqueront de savoir si la place a été réaménagée. Il suffit de se rendre sur la place après un grand rassemblement pour voir dans quel état elle peut se trouver. Ce serait dommage de mettre beaucoup d’argent dans cette opération pour devoir recommencer quelque temps après. Tout en n'oubliant  que la place concentre un important trafic de véhicules du fait des voies qui y convergent, il faudra aussi faire preuve d’originalité, la place de la République ou l’aménagement de la Rive Gauche ne constituant pas des modèles.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-59Les tours décorations de Noël du magasin Lenôtre 10, rue Saint-Antoine (IVe) (Photo VlM)

     

    Au 10 rue Saint-Antoine, à quelques pas de la statue de Beaumarchais (notre article du 24 janvier 2013), viennent d'être installées deux tours carrées de plusieurs mètres devant la devanture du magasin Lenôtre.

    Ces décors, montés pour les fêtes de fin d'année, sont formés, à intervalles réguliers, de couches de boules de Noël dorées sur plusieurs niveaux et éclairées par des lampes intérieures dès la nuit venue. 

    Bravo pour cette réalisation en rapport avec l'activité de leur installateur, elles viennent égayer élégament la petite place.

    D'autres installations et décors ainsi que les vitrines des commerces (comme déjà celle des jouets animés du BHV) devraient bientôt donner un air de fétes au Marais,  en particuler à la rue Rambuteau entièrement refaite car les illuminations s'étaient faites discrètes l'an passé ! (notre article du 1er  janvier 2014)

    Dominique Feutry

     

  • Photo-53Affiches sauvages sur une vitrine jouxtant le parking du 23 rue Chapon, (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux d’affichages sauvages se multiplient dans le Marais. Nous avions dénoncé il y a quelques mois (article du 30 août 2014) l’affichage sur les murs de la Bibliothèque  Historique de la Ville de Paris  rue des Francs Bourgeois (en face du Musée Carnavalet)  et sur les murs de l’Espace des Blancs Manteaux (IVe).

     

    Photo-55Affichage sauvage sur une vitrine d'un magasin inoccupé 31 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Force est de constater que cela perdure et donne des idées  à ceux qui n’ont pas  le souci de l’esthétique et du respect des lieux.  Ainsi la rue Michel le Comte fait-elle  partie des  rues  visées puisque sur pas moins de 3 endroits  au 25, au  31  et sur les piliers du bâtiment abritant le gymnase,  nombre d’affiches sont collées aggravant l’aspect général  mal entretenu de cette artère très fréquentée.  Non loin de là, au 23 rue Chapon (IIIe), la vitrine qui jouxte l’entrée du parking attenant  est couverte d’affiches. 

     Photo-56Affichage sauvage jouxtant la future entrée des logements sociaux en face de l'Hôtel d'Hallwyll rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Le problème, excepté pour le pilier, est qu’il faut agir dès le départ en enlevant les premiers collages qui apparaissent à l’instar des tags. Il existe rappelons-le une façon simple et assez efficace d’enlever toutes ces choses en utilisant le formulaire internet en ligne DansMaRue depuis paris .fr. Il est aussi possible de cliquer sur « Enlèvement des tags et graffitis »  figurant ci-contre et dans les liens utiles de  la page d’accueil du site "Vivre le Marais !"

     Dominique Feutry

     

  • Photo-57

    Un des deux nouveaux abribus, ici celui situé à l'extrêmité de la rue Rambuteau, côté Archives (Photo VlM)

     

    Lors de la réunion de présentation des travaux d'aménagement de la rue Rambuteau par les deux maires d'arrondissement en juin dernier, la question des deux arrêts de bus existants avait provoqué quelques vifs échanges de la part de commerçants qui craignaient que l'installation d'abribus allait masquer leurs étals. Les deux élus avaient repondu que rien n'était totalement décidé entre l'ancien systéme et la pose d'abris.

    Finalement ce sont les abribus qui ont été retenus pour le confort des usagers et des  habitués qui seront protégés de la pluie. Ils viennent juste d'être installés. D'un type nouveau ils sont imposants et sont parmi les premiers posés (un vient de l'être, rue aux Ours, face au Commissariat du IIIe). Le marché a été attribué pour une durée de 15 ans, à la fin de l'an passé, à la société SOPACT, filiale de JC Decaux qui avait déjà obtenu le marché précédent.

    Comme l'explique le site de la Mairie de Paris "ces abris sont régis par une convention d’occupation du domaine public".

    Ils ont été conçus par le styliste Marc Aurel. Ils "présentent une structure simple, épurée et une ligne contemporaine parfaitement intégrée aux rues de la capitale. Un toit opaque en résine claire, évoquant une feuille de platane, posé sur 2 poteaux cylindriques. Un poteau déporté permet de donner un accès à l’information sans avoir à entrer dans l’abribus pour savoir dans combien de minutes arrive le bus. Plutôt que de lever la main, on pourra appuyer sur un bouton pour signaler au bus qu’un arrêt est souhaité."

    Sur les 1920 à qui sont en cours de remplacement  plus 80 supplémentaires, certains auront un toit végétal (50) alors que d'autres (100) auront des panneaux photovoltaïques. En fin de service l'éclairage des abris s'éteindra. Un chargeur universel de portable, l'accés aux personnes à mobilité réduite sont pris en compte.

    Il est intéressant de souligner que la redevance annuelle que reçoit la ville pour ces abris est de 8,3 millions € auxquels s'ajoute 30 % versé sur le supplément de chiffre d'affaires réalisé au-dessus de 25 millions €.

    N'ayant jamais vu ce type de mobilier urbain à cet endroit, les usagers de la ligne 29, mais aussi les riverains devront s'habituer à cotoyer ces abris qu'il faut imaginer entre les arbres. Indéniablement les jours d'intempéries ils seront les bienvenus pour s'abriter.

    Dominique  Feutry

     

  • Cox 07 11 14 à 22h02Le COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe) – Le vendredi 7 novembre 2014 à 22h02

     

    Résumé des épisodes précédents :

    Janvier 2012 : des riverains déposent des plaintes contre l'occupation abusive de l'espace public par le COX-BAR

    Le Commissariat Central du IVe instruit les plaintes et sollicite du Préfet de Police le feu vert pour demander à la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris que l'autorisation de terrasse soit retirée.
    Le Préfet de Police ne donne pas suite

    Constatant la carence de l'Etat, six riverains décident  en janvier 2013 de former un recours en légalité devant le Tribunal Administratif de Paris, contre l'Etat représenté par la Préfecture de Police de Paris et la Mairie de Paris, qui se partagent les responsabilités en matière de respect de l'ordre public. Trois associations dont "Vivre le Marais !" s'y associent

    Dans son mémoire en défense, la Mairie de Paris découvre et révèle que le COX-BAR ne dispose pas d'autorisation de terrasse en règle.

    Dès lors, rien n'empêche le Commissariat de Police d'agir mais le COX-BAR dépose une nouvelle demande de terrasse auprès de la Direction de l'Urbanisme

    La Direction de l'Urbanisme décide d'une autorisation  "à l'essai" du 9 décembre 2013 au 9 mars 2014

    Un élément nouveau cet été :

    A l'issue de cette mise à l'épreuve, la Mairie de Paris refuse la demande d'autorisation de terrasse, par lettre motivée datée du 19 août 2014 qui spécifie : "en l'espèce l'activité de l'établissement est de nature à perturber la tranquillité des riverains" et que par conséquent "l'autorisation demandée ne peut qu'être refusée"

    Il est clair dès lors que le COX-BAR n'a plus de terrasse.

    Nous en discutons le 22 octobre 2014 avec le Directeur de Cabinet du Préfet de Police, les Directeurs d'Administration Centrale et le Commssaire Central du IVe, en soulignant le fait que le COX-BAR crée chaque soir des attroupements et délivre des boissons alcooliques à des consommateurs qui occupent l'espace public rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe). Il y a manifestement incompatibilité avec l'arrêté préfectoral de décembre 2009 qui réglemente dans le périmètre concerné la vente à emporter et la consommation de boissons alcooliques sur l'espace public. Nous attendons du Préfet de Police qu'il prenne les dispositions qui s'imposent en attendant l'audience au Tribunal Administratif.

    De son côté, le COX-BAR s'installe dans sa nouvelle situation en supprimant le cordon qui délimitait sur le trottoir rue des Archives un mince corridor humanitaire pour le passage des piétons, il baisse son store, éclaire et chauffe l'espace pour le confort de ses consommateurs. Bien malin celui qui pourrait deviner que sa  terrasse est fictive….

    A ce jour :

    On est curieux de savoir comment les autorités concernées vont se sortir d'une situation qui les met face à leurs responsabilités, sous l'oeil attentif de leurs administrés.

     

    Le collectif Archives – Ste Croix

     

  • 3banderoles8corderie

    Une vingtaine de banderoles suspendues sur les façades des immeubles et 150 pétitionnaires dénoncent le bruit provoqué par le Carreau du Temple et la mono activité des établissements avec terrasses qui se sont installés tout autour. Pour nombre de riverains,  la nuit est devenue un enfer et les premiers froids d'automne n'y changent rien car les terrassses sont chauffées.

     

    3banderoles8corderie 1

     

    Les habitants du quartier qui pourtant avaient validé en 2004, lors de la consultation sur le projet du Carreau, un programme « d’équipement de proximité dédié au sport et à la culture », constatent qu'au final ce sont davantage  les activités privées qui sont privilégiées afin de suppléer l'insuffisance de financement de la part de la Ville dans le budget de fontionnement du Carreau.

    Attirés par des manifestations "évènementielles" et l'affluence qui l'accompagne, nombre de bars cafés restaurants cherchent à s'implanter dans ce secteur et obtiennent facilement des autorisations de terrasse. C'est ainsi que la Pizzeria Saint-Joseph (angle Perrée / Picardie) va céder la place à un nouveau  bar à vins… Il y a peu nous relations le risque de voir s'installer, la décision est d'ailleurs toujours pendante,  une terrasse devant le Jules (notre article du 8 juillet 2014), le bar restaurant du Carreau.

    Il y a peu nous relations le calvaire que vivent les habitants de la rue de la Corderie (notre article du 9 novembre 2014). Nous nous souvenons aussi de l'épisode douloureux des bars restaurants de l'ilot Charlot-Picardie-Forez et la décision de justice qui a donné raison aux riverains (notre article du 15 novembre 2013), plusieurs établissements ayant dû fermer.

    3banderoles8corderie

     

    Le collectif "Carreau du Temple" vient donc d'adresser au Maire du IIIe une lettre en date du 12 novembre lui demandant d'agir vis à vis de ses administrés qui n'en peuvent plus et craignent le pire. Les signataires rappellent que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est aussi le Président de la SPL(société publique locale) du Carreau du Temple. Extrait de leur lettre dont une copie nous a été adressée :

    "Nous voulons vous rappeler que si vous êtes Président de la SPL, vous êtes également maire du 3ème arrondissement, garant de la tranquillité publique et chargé de réprimer attroupements, bruits, troubles de voisinage, rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique".

    "Nous nous inquiétons de vous voir préférer la voix du commerce à celle de vos administrés qui vous alertent depuis des mois sur les nuisances engendrées par l’exploitation du Carreau et par le bruit insupportable pour eux des terrasses environnantes."

      3banderoles8corderie

    Personne ne peut rester indifférent face à une telle situation ! Nous en appellons à la sagesse de nos élus car nous voyons la colère de ces habitants qui assistent impuissants à la transformation inexorable de leur quartier en un lieu festif. Paris ne doit pas être livrée aux fêtards, notre capitale mérite mieux que cela. Nous voyons aujourd'hui ce qu'il en advient des autres capitales et villes que l'on nous citait pourtant si souvent en exemple (notre article du 9 novembre 2014).  

     

  •  Photo-M2 La devanture du 53 rue de Montmorency (IIIe) jouxtant la maison de Nicolas Flamel (Photo VLM)

     

    Est-ce bien le lieu, même en face de la galerie d'art moderne Brauer, pour peindre la vitrine d'un magasin de la sorte et de façon aussi criarde alors que  nous trouvons à deux pas de la maison de Nicolas Flamel ?

    A chacun d'en juger ?

    Dominique Feutry

     

  • 79b04adc_originalRue de la Corderie (IIIe)

     

    Ils n'en peuvent plus ces riverains tant le bruit permanent dû pour l'essentiel à l'occupation de l'espace public empeste leur vie quotidienne et leur sommeil.

    Avec ses airs de village, la rue de la Corderie et ses abords immédiats dont les rues Dupuis et Dupetit Thouars, la place Nathalie Lemel, non loin du Carreau du Temple, constituent une sorte d'enclave pittoresque dans cette partie du Haut Marais. Des petites maisons anciennes restées souvent dans leur "jus", des arbres,  de la couleur sur les façades, des placettes forment un ensemble dont on pourrait rapidement penser qu'il constitue un havre de paix en plein centre de Paris.

     

    NathalieFlamelLes banderolles de mécontentement fleurissent comme d'alleurs tout autour du Carreau du Temple

     

    Hélàs il n'en est rien car plusieurs bars restaurants bénéficant d'une autorisation de terrasse, souvent largement  dépassée (il arrive même que le trottoir soit entièrement occupé par des tables et des chaises), n'ont cure des désagrémets qu'ils occasionnent aux habitants  en ouvrant tard le soir.

     

    Rue dupuisPhoto qui montre le trottoir devenu impraticable à l'angle des rues Dupuis et de la Corderie (Photo A-8-C )

     

    Face à l'incompréhension née des intérêts mercantiles des uns et du besoin de quiétude des autres, "l'Association-8-Corderie" s'est solidarisée avec le collectif "Carreau du Temple" afin d'agir en commun et de sensibilser les autorités qui doivent prendre pleine conscience que ce type de nuisance, surtout la nuit ne doit pas être banalisée en accordant trop facilement des autorisations de terrasses. Il peut en résulter pour la santé des riverains de graves conséqueces, malheureusement le plus souvent durables.

      Rest 1Un autre établissement  bondé, avec sa contre terrasse (Photo A 8 C)

     

    Nous le disons une nouvelle fois, Paris ne doit pas devenir un immense champ de fête nocturne, Paris vit aussi de ses habitants qui ont élu leurs réprésentants à qui ils demandent en contrepartie de les défendre et de les protéger. Est-ce bien le cas dans le secteur de la rue de la Corderie ?

    Dominique Feutry

     

  •   Mms_img-935346783Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place Baudoyer (IVe) (Photo Marais-Quatre)

     

    Des camionnettes, des estafettes, des fourgonnettes….

    Des artisans munis de force matériels et matériaux qui s’affairaient sur la place du Bourg Tibourg prolongeant la place Baudoyer côté rue du Roi de Sicile ont intrigué les riverains et les badauds qui se trouvaient là ces dernières semaines.

    En vérité il s’agissait de l’installation en remplacement d’une terrasse double d’un des établissements installés sur la place. Ces contre-terrasses sont disposées parallélement à celles déjà existantes le long des immeubles. Les passants doivent circuler soit entre les deux terrasses qui créent de la sorte un étroit couloir artificiel, soit ils empruntent l’espace laissé libre au-delà de la seconde terrasse.

    Mais à y regarder de près et sans être ingénieur, nous remarquons à l’œil nu que ces contre-terrasses laissent une emprise réduite aux piétons pour circuler, alors que la place est large. Le constat est frappant si on compare ce lieu très occupé à sa deuxième moitié entièrement vide (sauf les jours de marché) de l’autre côté de la rue de Rivoli devant la Mairie du IVe !

    DSC_0099 2Des pots ajoutent encore à l'importante emprise de la contre-terrasse sur la place (Photo Marais-Quatre)

     

    Si nous ajoutons « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et  les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés,  que reste-t-il de cette partie de la place pour y vaquer ? Elle est en fait totalement dénaturée, toute dédiée quasi exclusivement aux limonadiers (c’est à peine si on aperçoit la présence d’une pharmacie), au grand dam des riverains et des piétons. Et que dire du bruit permanent généré par les clients, par les motos auquel s'ajoute celui de la radio d'une personne qui a pris ses quartiers sur un banc  à cet endroit ?

    PhotoAutres contre-terrasses place du Bourg Tibourg et emprise des motos stationnées (Photo VlM) 

     

    Comment se fait-il que l’on ait pu laisser s’installer de telles structures, sortes de tentes « en dur », la place en est toute couverte et sans doute pour longtemps. Qui a pu laisser passer de telles autorisations ? La Direction de l’Urbanisme interrogée a parlé de changement d’un transformateur défectueux sous la précedente contre-terrasse… ce qui explique le changement récent d'une des installations ! Il est vrai que la nature a horreur du vide.

    La Mairie devrait reconsidérer ces autorisations tant elles apparaissent démesurées ! Elles risquent de donner des envies à d’autres de s'étaler au détriment de l’espace public déjà limité et qui se réduit au fil du temps comme une peau de chagrin dans le Marais.

    Dominique Feutry

     

  •   CAM01296Un des carrés de terre à planter avec sa clôture en bois rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo FF)

     

    Nous voyons tous les jours fleurir sur nos trottoirs des espaces où sont enlevés bitume et dalles de pierre afin de laisser place à un carré de terre entouré d’une clôture bois d’aspect frustre et peu esthétique.

    Chacun peut se demander quelle est l’utilité de ces aménagements. Est-ce un espace dédié à nos amis les chiens ou autre chose ?

    En fait ce sont des endroits destinés à être végétalisés par les habitants comme cela se pratique dans de nombreuses villes. Rennes et Lyon ont été les villes pionnières en la matière. Voilà qui va permettre à petite échelle un retour aux sources. La Ville n’a-t-elle pas demandé aux habitants de proposer des endroits à végétaliser afin de donner à nos rues un aspect plus vert. L'opération «Du vert près de chez vous » lancée par Colombe Brossel l’adjointe aux espaces verts et dont nous avons parlé (notre article du 8 octobre 2014) procède de cette volonté.

    Nous devrions donc constater davantage de plantations, de fleurissement non seulement dans ces espaces dédiés mais aussi autour des arbres, sur les murs, là où des plantes peuvent être installées en réponse aux  suggestions de riverains. Les services compétents de la Ville doivent valider les projets soumis en tenant compte de l’emprise qui ne doit pas gêner le cheminement des piétons, la compatibilité avec les vitrines des commerces ou les installations diverses proches. Les réseaux existants dans le sous-sol ou les dégradations potentielles, la luminosité et l'ensoleillement entrent aussi en ligne de compte. L’installation n’est donc pas automatiquement accordée.

    ImagesUn exemple de carré à planter avec un entourage plus esthétique

     

    Nous trouvons cette initiative intéressante, elle constitue une des réponses possibles  à la pollution et à l’amélioration de l’environnement.

    Notre préconisation est de faire en sorte de respecter une certaine unité ainsi qu'une esthétique qui s’insère naturellement dans le Marais. il faudra aussi éviter des installations inappropriées de la part des jardiniers en herbe. Les clôtures bois disposées tout autour ne sont pas du meilleur effet. Sur le même registre,  l’exemple des pots, tous différents, installés par les commerçants dans la section de la rue Rambuteau déjà aménagée (entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol), montre que le laisser faire de la Ville gâche l’harmonie du lieu. C'est dommage ! 

    Dominique Feutry