Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • PhotoLe "Comptoir des Archives" (angle rue des Archives/Rambuteau) et sa "contre-terrasse" sauvage, le 17 juillet 2014 (Photo VlM !)

     

    Il faut parfois prendre des libertés mais toujours de façon raisonnée et non au détriment des autres. Ce n’est malheureusement pas ce que font certains car nous avons fréquemment l’impression que les règles de civilité sont ignorées. Se comporter comme si l’on était seul au mépris d’un savoir-vivre élémentaire c’est oublier ceux qui en subissent les conséquences trahissant des comportements par trop égoïstes.

    Les débordements de terrasses pour lesquels nous avons fait paraître plusieurs articles rappellent combien les piétions, les personnes à mobilité réduite, les non-voyants, les parents avec des poussettes et même les piétons ordinaires, sont gênés lorsqu’ils doivent se frayer un chemin entre tables et chaises disposées au-delà des surfaces autorisées. Nous sommes amenés régulièrement à demander à la Direction de l’Urbanisme d’intervenir afin de faire respecter les autorisations données et dresser des procès-verbaux le cas échéant.

      Photo-26Même établissement. La disposition des tables et des chaises, côté Rambuteau, ne laisse aucune place aux piétons au niveau des feux tricolores (Photo VlM !)

     

    Actuellement cet établissement du Marais s’illustre particulièrement par ses débordements de terrasse.  Nous avons déjà signalé l’étroitesse de passage qui en résultait pour les passants côté Rambuteau puisqu’ils se retrouvent à un moment pris en sandwich ente le poteau du feu tricolore et les chaises de la terrasse qui s’en approchent dangereusement. Un meuble destiné à desservir les tables des client est fréquemment posé sur le trottoir à l'angle des deux rues réduisant d'autant la surface restant disponible Il faut donc contourner le poteau et s’aventurer sur le bord de la chaussée particulièrement fréquentée à cet endroit.

    Non contents de cette gêne occasionnée, les exploitants n’ont rien trouvé de mieux que d’installer une rangée supplémentaire de tables et de chaises au bord du trottoir, côté Archives, comme le montre la photo, laissant un mince passage aux usagers pour se déplacer. Au demeurant nous observons que la terrasse empiète aussi allégrement sur la devant de la vitrine du commerce voisin et occulte partiellement la porte d'entrée de l'immeuble voisin.

    Archives 43 occupation portailPorte d'entrée de l'immeuble du 43 rue des Archives. Quand les chaises seront occupées, les habitants pouront difficilement s'extraire de chez eux ! (Photo VlM)

     

    Ce type de comportement n’est pas tolérable et il est étonnant que des professionnels reconnus se laissent tenter par ce genre de combine.

    Dominique Feutry

     

  •    Photo blé Imposte à la botte de blé du restaurant "Monjul" 28 rue des Blancs Manteaux (IVe) (Photo VlM!) 

     

    Certaines devantures de magasins étaient autrefois très travaillées voire sophistiquées et des signes bien distinctifs en dehors des enseignes permettaient d’identifier l’activité du commerçant.

    C’est ainsi que l’on peut remarquer à l’angle des rues Pecquay et des Blancs Manteaux (IVe) là où est installée la galerie Martine Ménard  (notre article du 15 octobre 2013), l'imposte d'une ancienne porte représentant un très joli Bacchus en fer forgé peint de différentes couleurs entouré de raisins et de feuilles de vigne dorées datant du XIXème siècle  qui laisse à penser qu’il s’agissait à l’origine soit d’un magasin de spiritueux, soit d’une auberge.  

    Photo GarageLe bacchus de la Galerie Martine Ménard rue Pecquay (IVe) (Photo VlM!)

     

    Au 28 de la même portion de rue des Blancs Manteaux (IVe) est installé le restaurant "Monjul", la vitrine est recouverte d’une solide et imposante grille en fer. Les deux impostes des portes sont surmontées d’encadrements formées de deux flèches entrecroisées à l’intersection desquelles nous trouvons pour l’un de très jolies initiales en fer forgé (L et G) et dans l’autre une botte d’épis de blé. L’ensemble de belle facture peint en noir et rehaussé de doré date du XIXème siècle et correspond sans doute à une ancienne boulangerie.

      Photo weberPinces, marteau et enclume stylisée représentyés dans la grille de Weber Métaux 66, rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM!)

     

    D’un tout autre style mais intéressant le magasin Weber Métaux très connu des professionnels et des bricoleurs à l’angle des rues de Poitou et de Turenne (IIIe) dispose de deux entrées, une sur chaque rue,  qui sont fermées par des grilles en fer peintes en vert. Elles ont la particularité pour l’une de disposer en  leur centre de représentations d’outils vendus à l’intérieur. Ainsi peut-on voir d’un côté une enclume (rue de Poitou) et de l’autre (rue de Turenne) deux pinces à métaux, un marteau et uen enclume stylisée. Il s’agit d’un travail plus récent que les précédents mais une belle réalisation qui a demandé certainement beaucoup de temps à l’artiste que les a réalisées.

    Une nouvelle fois nous constatons combien notre quartier est riche et recèle de petits patrimoines à préserver qui sont autant de témoins du passé et de la vie quotidienne qui s’y déroulait.

    Dominique  Feutry

     

  •  Photo-21Les drapeaux blancs du 39 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Un spectacle inattendu s'offre à la vue rue Beaubourg (IIIe), ce mardi 16 juillet en fin d'après midi. De grands tissus blancs pendent aux balcons de l'avant dernier étage de l'immeuble situé au N° 39  à l'angle de l'Impasse Beaubourg. La rue n'est pas assez étroite pour laisser imaginer que nous serions passés en Italie. Le parallèle est cependant facile à faire tant ce genre de pratique de séchage du linge est inhabituelle chez nous a quelques pas du Centre Pompidou ? Ou bien n'était ce qu'une forme détournée d'anti fête du 14 juillet simulée par l'utilisation de grands drapeaux blancs de la royauté arborés en abondance mais sans armoiries !

    Trêve de plaisanterie où va-t-on si le linge pendait ainsi aux fenêtres et si tout le quartier se mettait  à pratiquer de la sorte ! Déjà dans certaines rues du Haut Marais des alignements de viande pendent et séchent sur des rangées de fils tendus devant les fenêtres… et pour qu'elle ne soit pas arrosée par la pluie, certains ont bricolé et installé des auvents hideux au-dessus !

    Paris est multiculturel mais chacun doit veiller à ce que des comportements anachroniques ne se développent pas trop facilement, battant en brèche les spécificités du Marais. Sur ce plan les conseils syndicaux doivent jouer leur rôle en relation avec les syndics de façon à faire respecter le réglement de copropriété.

    Dominique Feutry   

     

  • Flyers cette personne va tomber 01 03 14Flyers sur la chaussée (*)

    (*) Le recours à ce mode de communication est sournois. Les prospectus déposés par piles sur les rebords de fenêtres ou sur les voitures, ont tôt fait de tomber car ils sont glissants comme des cates à jouer. Imprimés recto-verso, ils adressent leur message aux passants depuis le sol. Déposés sur les biens meubles, leur distribution n'est pas visée par le code de l'environnement dans sa forme actuelle, qui ne traite que des immeubles. Les donneurs d'ordre exploitent le vide juridique avec arrogance et sans modération.

     

    "Vivre le Marais !" et les riverains des rues les plus concernées du IVe (mais aussi du IIIe) viennent d’apprendre avec satisfaction que Christophe Girard, le Maire du IVe, a présenté au Conseil de Paris deux vœux qui ont été adoptés et pourraient modifier à terme certains comportements que nous dénonçons dans notre quartier et qui touchent aussi l’ensemble de la ville.

    La première proposition est celle relative à l’interdiction de distribuer gratuitement des prospectus commerciaux (les sinistres "flyers"). Il est demandé à la ville de prendre les arrêtés qui permettront de réguler cette activité hélas aujourd’hui florissante pour ceux qui les produisent et ceux qui les utilisent pour la promotion de spectacles racoleurs. Le Maire de l’arrondissement demande que soit aussi déposé un amendement au futur projet de loi sur les compétences territoriales autorisant l’interdiction de ces supports comme l’avait fait le sénateur Roger Madec en 2011 mais auquel il n’avait pas été donné suite.

    Le second vœu porte sur l’augmentation des amendes liées à l’occupation abusive du domaine public autant dire sur les dépassements de terrasses. Il est spécifié que la Ville de Paris doit engager des discussions avec le gouvernement pour ce faire, en traitant aussi la question des incivilités et des nuisances liées qui touchent les habitants.

    Ces deux initiatives dont Christophe Girard est à l’origine, réjouissent tous ceux qui ont fini par croire que rien n’est possible. Ils espèrent voir avancer rapidement ces deux sujets pour qu’enfin un certain équilibre soit rétabli entre ceux qui font subir et ceux qui subissent.

    Dominique Feutry

     

  •  Bf75004paris01La Fontaine de Jarente située 2 Impasse de la Poissonnerie (IVe)

     

    Derrière la place du Marché Sainte Catherine (IVe),  à l’extrémité d’une impasse longue d’environ 15 mètres dénommée Impasse de la Poissonnerie qui s’ouvre au niveau du 2 de la rue de Jarente, trône une très belle fontaine dite de Jarente appelée aussi Fontaine d’Ormesson ou Fontaine de la Poissonnerie.

    Cette surprenante réalisation à cet endroit, inscrite au titre des monuments historiques en 1925, date de 1783, elle est due à l’architecte Caron qui édifia le marché Sainte-Catherine dans le cadre de travaux entrepris à la suite de la destruction du prieuré Sainte-Catherine qui s’entendait sur cet ilot.

     

    77570104_oLa bouche d'eau du fronton d'où sort de l'eau gelée 

     

    L’impasse où elle se trouve doit son nom aux marchands de poissons qui s’y étaient installés pour bénéficier de l’eau de la fontaine dont ils avaient besoin. Véritable monument par sa taille imposante, 7 mètres de hauteur, la fontaine est encadrée par deux portes en retrait surmontée de sculptures, des plantes aquatiques, donnant accès à l’immeuble où elle adossée. Présentant un fronton triangulaire semblant supporté par deux pilastres de style dorique on remarquera en dessous un bas-relief central représentant des cornes d’abondance, un faisceau de licteur et deux dauphins. Ce qui lui donne son originalité est cette pyramide terminée par un boule, l’ensemble apparaissant comme posée en son sommet.

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     Le mascaron de bronze laissant échapper l'eau

     

    Autre intérêt de cette fontaine, la bouche d’eau en pierre située en plein centre du fronton, d’où s’échappe une coulée gelée. Motif que l’on retrouve en frises sculptées dans l’ornementation.

    Signalons enfin que l’eau coule mais d’un mascaron disposé au bas de l’édifice.

    Dominique Feutry

     

  •  Tour_st_jacquesLa Tour Saint-Jacques et le Square 39 rue de Rivoli (IVe)

     

     
    Les visites de la Tour Saint Jacques viennent de reprendre avec l’arrivée de l’été. Cette immense tour gothique flamboyant située au cœur du square du même nom 39 rue de Rivoli (IVe) constitue le dernier élément de l’église Saint Jacques de la Boucherie détruite à la Révolution.

    Il est difficile de connaitre exactement la date d’origine de la première construction effectuée en ce lieu. Trois niveaux de constructions ont été trouvés sur l’emplacement de l’église détruite sous la Révolution. Il semble qu’une église ait été édifiée sur l’emplacement d’une chapelle à cheval sur les XIe et XII siècles. Sans doute remaniée durant le XIVe siècle, elle possédait les reliques de Saint Jacques dit le Majeur ce qui en faisait un lieu de pèlerinage. C’est le roi Charles VI qui autorisa la corporation des bouchers installés alors sur son pourtour à fonder leur chapelle à l’intérieur de l’église d’où son nom « de la Boucherie ». L’église ne fut réellement consacrée qu’en 1414.

    StjacquesbouchGravure représentant l'église Saint-Jacques de la Boucherie (IVe)

     

    Le clocher, c’est-à-dire la tour actuelle, fut installé plus tard au début du XVIe siècle. Sa partie supérieure est très ouvragée et contraste avec la simplicité de sa base. Elle est alors surmontée d’une plate-forme avec quatre animaux ailés sculptés représentant les évangélistes et sur laquelle est posée une statue géante de Saint-Jacques (6 m) qui fut renversée à la Révolution sous les applaudissements des parisiens présents. La tour culminait alors à 55 m. Il est utile de souligner que jusqu’au règne de Louis XII, le prédécesseur de François Ier, qui le supprima, l’église jouissait du droit d’asile, ce qui protégeait les condamnés de la justice royale. Ce droit fut malheureusement plusieurs fois violé.

    Ainsi que nous l’avons écrit dans un article du 26 février 2013 de nombreux personnages importants de la finance, des nobles, des marchands, des bouchers se firent inhumer dans cet édifice, à commencer par Nicolas Flamel (il avait financé un des portails) ou Jean Fernel le médecin de Catherine de Médicis.

     

    Tour_St_Jacques01Lion ailé figurant Marc au haut de la Tour et les détails de la dentelle de pierre se trouvant au-dessous

      

    En 1797, l’église et la tour sont déclarés biens nationaux et vendus à un dénommé Dubois qui en fit une carrière. Heureusement le contrat de vente interdisait de détruire la Tour. Mais comme elle servit de fonderie de plomb de chasse, ce qui ne plaisait guère à certains habitants, ceux-ci poussèrent la Ville de Paris à la racheter, ce qu’elle fit en 1836. Elle acquit par la suite aussi en 1852 le terrain autour où avait été construit par les héritiers Dubois un grand marché de vêtements et de linge avec ses ruelles et son organisation qui fonctionna pendant 28 ans. C’est ainsi qu’est né le square actuel, la restauration notamment de la tour très abîmée est confiée à Théodore Ballu. Plus près de nous, en 2007, la Ville de Paris a entrepris une importante restauration des lieux.

    Qui imagine aujourd’hui l’opulence, liée à la richesse de la coporation des bouchers, qui a pu régner dans cette paroisse, le curé était alors un personnage très important. Les paroissiens étaient si nombreux que l'on rapporte que certains suivaient les offices à l'extérieur. Se représente t-on les rassemblements au pied de l'église pour le  pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle ? Sait-on que la Tour a servi aux expériences barométriques de Pascal (sa statue est à la base de la Tour)  ? Enfin pouvons-nous concevoir que le clocher était équipé d’un carillon de 12 cloches, avec son carillonneur, la plus grosse cloche étant prénommée le « Gros Jacques » .

    Dominique Feutry

     

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    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiLa Fontaine de Joyeuse encore en  eau avant son arrêt (photo Véronique M)

     

    La jolie fontaine au nom évocateur « Fontaine de Joyeuse » 41 rue de Turenne (IIIe) dont nous avions rappelé l’histoire de son installation dans un article du 8 avril 2013 semble à nouveau mal en point.

    En arrêt depuis plusieurs mois, elle n’est plus en eau et semble sans vie, sans voix, car aucun bruit ne signale sa présence. La saleté s’est installée sur son pourtour et dans son bassin !

    Comment se fait-il, alors qu'en ces premiers jours de l’été les fontaines devraient fonctionner à plein régime, que celle-ci soit à l’arrêt depuis si longtemps. Il semblerait que des fuites en soient la cause et que la responsabilité ne soit pas très bien définie. Est-ce la copropriété de l’immeuble qui abrite la fontaine ou est-ce la Ville de Paris à qui incombe l’entretien ?

    Les vacances d’été débutent et les touristes fort nombreux à cet endroit, ainsi que les passants risquent d’ignorer la fontaine pourtant intéressante et s’il se faisait qu’ils la remarquent, alors ils se demanderont pourquoi elle s’est tue ?

    Il est urgent que les autorités se penchent sur ce dossier au demeurant sans doute assez simple à régler. Il ne faut jamais négliger les détails dit-on, car ils laissent souvent une impression générale qui peut être fâcheuse pour ceux qui ne les règlent pas.

    Dominique Feutry

     

  • Photo 2Des palissades installées pour des travaux le long des magasins du BHV rue des Archives (IVe) (Photo VlM!)

     

    Des palissades ont été installées tout le long de la rue des Archives, entre la rue de la Verrerie et le Square Sainte Croix de le Bretonnerie (IVe), à l’endroit où se trouvaient auparavant des commerces, tels l'agence de voyages du BHV, le Daily Monop' et la boutique éphémère Marc Jacobs (voir notre article du 21 février 2014).

    Ces palissades qui annoncent de travaux importants sont le prolongement de la mue qui touche le BHV Marais depuis quelque temps. L’enseigne qui est muette sur ces 4 boutiques (de 50 à 120 m2) dont le groupe Galeries Lafayette est propriétaire, devrait en fait ouvrir à cet endroit (fin 2014 ou début 2015 ?) des « shops in shop », c’est-à-dire des points de vente réservés à une marque situés dans ce cas, non pas à l'intérieur, mais à l’extérieur du magasin principal. Ces commerces sans doute de luxe seront occupés par des grandes marques (les contrats seraient en négociation). L’ouverture de la boutique éphémère Marc Jacobs constituait un test pour implanter le concept à cet endroit (notre article du 18 octobre 2013).

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    La vitrine du magasin éphémère Marc Jacobs telle qu'elle se présentait avant les travaux

     

    Parallèlement une réflexion serait aussi en cours sur l’évolution du BHV Homme. La cour, côté rue du Temple, qui précéde l'accés de ce magasion dédié à l'homme d’ailleurs fait l’objet d’un réaménagement plus convivial. Les rumeurs font état d’autres projets pour 2016 relatifs à d’autres immeubles dont le groupe est propriétaire dans le même secteur géographique… Une fondation d’art contemporain créée par les Galeries Lafayette va bientôt s’installer 9 rue du Plâtre (IVe) (voir notre article du 7 novembre 2013).

    Ces transformations peuvent interpeller car le quartier est en train de changer rapidement de visage sous nos yeux. Certains n’hésitent pas à parler d’ « évolution vers le très chic et le très snob ». Populaire et surtout occupé par des artisans et des commerçants traditionnels dans les années 60 et 70, le Marais est en mutation depuis lors, ce qui a pour effet de rebattre périodiquement les cartes afin d’accompagner la nouvelle population qui y est installée et qui le fréquente …

    Dominique Feutry

     

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    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'ensemble école Saint-Merri (IVe), bassin et sortie de voie rapide rue du Renard(IVe)

     

    En écho à ce que nous avions annoncé dans l’article du 14 juin dernier relatant les futurs aménagements de la rue Rambuteau, des précisions ont été apportées lors du Conseil de Quartier Saint-Merri qui s’est tenu le 25 juin à propos des premiers travaux qui devraient être engagés devant l’école du même nom.

    Ce sujet a été le principal thème abordé pour lequel l’avis du Conseil, auquel assistait le Directeur de l’Ecole Saint-Merri, est sollicité. Le bassin sur le côté, à l'embranchement de la rue Saint-Merri,serait rogné en partie et sur son emplacement un trottoir serait créé, en arc de cercle, pour une meilleure sécurité des enfants.

     

    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'école et de la trémie côté rue Saint-Merri

     

    Toujours dans ce souci d'améliorer la sécurité, le sens de la circulation serait inversé, avec un feu à l’extrémité de la rue, la chaussée y étant élargie pour permettre aux camions de pompiers de tourner dans la rue du Renard. Les participants ont souhaité que le panneau "sens interdit sauf riverains, livraisons, pompiers" soit transféré au nouvel accès des véhicules par la rue du Temple, sans être sûrs que cela soit possible en raison des enfants handicapés qui sont déposés en voiture à l'école. L'autre option, un peu moins chère, élargir les trottoirs sans changer le sens de la circulation, a été très critiquée car les voitures qui entrent dans la rue depuis la rue du Renard ne respectent pas ni le sens interdit, ni la limitation de vitesse.

    Pour l'instant aucune information sur la date de ces travaux qui sont devenus indispensables.

    Le Maire-Adjoint Julien Landel a par ailleurs confirmé que la mairie restait fermement opposée à tout projet de boîte de nuit rue Pierre au Lard et rappelé que le PSMV empêchait désormais toute modification du bâti sur la parcelle qui devait être transformée à terme en jardin …

    Les échanges ont porté aussi sur l’amélioration de l'aspect de la rue Pierre au Lard, surtout dans sa partie longue perpendiculaire à la rue Saint-Merri. L’idée d’un embellissement déjà développé par un toit végétal ne parait pas utile car la rue est calme et sombre. Il semble plutôt nécessaire de trouver un moyen qui permettrait d’éviter sa destination actuelle d’urinoir public ?

     

     

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    Mars 2010 004Cette terrasse n'empiète t-elle pas trop sur le trottoir ?

     

     

    Des représentants de Droits du Piéton, Accomplir et "Vivre le Marais !" membres du réseau "Vivre Paris !" ont rencontré Olivier Renard directeur de cabinet de Jean-Louis Missika Adjoint au Maire de Paris chargé de l'urbanisme, de l'architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l'attractivité.

    Cet échange a permis à notre interlocuteur de découvrir nos préoccupations en matière de terrasses et d'utilisation de l'espace public. Nous lui avons dressé un historique de nos interventions concernant les abus constatés notamment sur  les trottoirs qui sont réservés pourtant en priorité aux piétons.

    Nous avons rappelé que nous n’étions pas opposés aux terrasses bien au contraire mais aujourd’hui nous constatons trop souvent des abus au détriment des piétons. Ces abus sont soit des infractions au règlement des terrasses, soit des terrasses qui ne sont pas autorisées, soit des terrasses qui ne respectent pas l’autorisation (débordements…), soit des autorisations données qui n'auraient pas dû être délivrées… et nous spécifions que le règlement lui-même devrait être révisé sur une certain nombre de points. Nous insistons sur la nécessité d'un discours et d'une politique clairs de la part de la Ville sur cette question.

     

    Iltre-terrasses-et-motoUne terrasse qui ne respecte pas le réglement

     

    Nous avons profité de cette réunion pour rappeler les moyens à notre disposition (liste des autorisations de terrasses disponibles sur internet, affichettes apposées sur les vitrines des établissements) et le fait que nous pouvons solliciter facilement les interlocuteurs de la Direction de l'Urbanisme en charge de ces questions. Incidemment nous avons indiqué que les amendes pour les infractions constatées étaient faibles et que le coût d'une autorisation de terrasse pourrait être revu alors que la Ville est à la recherche de recettes.

    En réponse, Olivier Renard se montre ouvert au dialogue, comprend nos positions. Il rappelle les engagements de campagne de Mme Hidalgo pour le développement de la mobilité douce (piétons, vélos et voitures électriques) . Il n'est pas opposé à des travaux en commun et indique être favorable à une poursuite du dialogue en collaboration avec les autres adjoints concernés par ce sujet. En résumé nous retirons une première impression favorable de cette réunion. Notre interlocuteur nous a semblé à l'écoute et plutôt enclin à avancer… A suivre.

    Dominique Feutry