Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  • Marche_Sainte_Catherine_ws38913014La place du Marché Sainte-Catherine (IVe). Vue prise tôt le matin

     

    Nous avons à plusieurs reprises (notamment les articles des 23 juillet et 10 septembre 2013) évoqué la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) et les soucis que rencontrent les riverains du fait des terrasses des nombreux bars-restaurants installés sur son pourtour.

    Pierre Colboc, architecte et président de "MARAIS-QUATRE", nous fait part de la démarche en cours pour des aménagements sur cette place. Nous publions ci-dessous sa déclaration :

    La place Sainte-Catherine est un bijou, urbain et architectural, que l’Histoire nous a légué.C'est aussi un havre de paix, à deux pas de la bruyante rue de Rivoli, qui est très apprécié des parisiens et des touristes, qui viennent s’y détendre, la plupart en consommant aux terrasses de cafés donnant sur la place et la rue Caron. Profitant de ce patrimoine et de ses visiteurs, les restaurateurs accueillent ces derniers dans des conditions de respect du périmètre de leurs terrasses, et d’attention au bruit qu’elles peuvent engendrer, qui posent parfois problème pour les riverains bordant cette place.

     

    6a00d8341d8a0f53ef0192ac23c6ea970dVue de la même place prise le soir alors que les terrasses sont occupées

     

    Pour parvenir à une meilleure harmonie entre les restaurateurs et les riverains, qui font la vie de ce lieu, une réflexion a commencé il y a quelques mois, avec pour objectif de les rassembler autour d’un projet commun, qui mette en valeur la place et permette à chacun d’en profiter, sans se nuire les uns les autres. Aussi, différentes idées sont à l’étude pour limiter les nuisances sonores émises par ces terrasses, particulièrement par beau temps, comme par exemple la pose d’absorbant acoustique sous les stores, des plantations ou des effets d’eau destinés à limiter l’extension des terrasses.

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des avancées qui pourraient en résulter. 

    Pierre Colboc

     

    "Vivre le Marais !" rappelle que le 23 mai dernier deux grandes tentes avaient été dressées par des riverains,  la mairie du IVe ayant prêté le mobilier, afin d'accueillir une exposition de vues anciennes de la place au début du XX° siècle. Une conférence de "l'Association de Sauvegarde du Paris Historique" par JL. Ricot a permis de mieux connaître l'histoire des lieux.

    Il est souhaitable que tous ces efforts aboutissent et permettent une vie plus harmonieuse entre les riverains et les commerçants de cet endroit si particulier du Marais.

     

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    Square_Saint-Gilles_Grand_Veneur-Pauline_Roland_2011_4Le jardin Saint-Gilles-Grand-Veneur-Pauline-Roland (IIIe)

     

    Peu connu des non initiés, le jardin Saint-Gilles-Grand-Veneur-Pauline-Roland est situé rue de Hesse (IIIe). Il se trouve à quelques mètres de l'église Saint-Denys du Saint Sacrement comme dissimulé entre la rue de Turenne et le boulevard Beaumarchais…

    L'espace assez restreint que l'on découvre après une petit jeu de pistes dans des petites rues calmes (la rue de Hesse ou la rue des Arquebusiers) et un petit porche est inattendu et surprenant.

    De jolis bâtiments dont l'hôtel du Grand-Veneur (construit en 1637 pour le duc d'Ecquevilly, le capitaine général de la vénerie du roi) encadrent le jardin où se multiplient les roses. Un alignement d'érables a été planté, des treillis et des bancs de pierre complètent l'ensemble.

    55787399_pveneurUne autre vue du jardin Saint-Gilles-Grand-Veneur-Pauline-Roland et ses bancs de pierre 

     

    Le paradoxe est que nous nous trouvons dans le calme avec une impression d'espace, bien que la taille du jardin soit inférieure à 1 000 m2, à deux pas du square de la place des Vosges saturé les jours de beau temps et le week-end.

    Un but de promenade que nous conseillons afin de découvrir ce bel endroit caché.

    Dominique Feutry

      

    Le jardin est ouvert au public de 7h30 (9h00 les samedis et dimanches) à 17h30 (horaires d’hiver) ou à 21h30 (horaires d’été)

     

  •  ImagesAutolib' camouflée en zèbre dans le cadre du concours "Customoi"

     

    Autolib' représente aujourd'hui à Paris et Métrople, selon les statistiques officielles, 32 000 véhicules, 861 espaces d'abonnement ou stations et 4 400 bornes. 50 000 abonnés sont déclarés, ce qui est une évolution notoire depuis un an et demi, la presse annonçant alors seulement 16 500 abonnés  (voir notre article du 03 décembre 2012).

    A la suite du lancement par Autolib' Métropole d'un concours dénommé "Customoi", 19 projets de "customisation" de véhicules électriques et d'espaces d'abonnement en forme de bulle ont été retenus par un jury comprenant notamment la Maire de Paris, le Président de la Région Ile de France, un représentant des Groupes Bolloré et Agnés b. Pas moins de 40 dossiers ont été présentés pour lesquels 100 artistes, architectes, graphistes  et designers ont concouru. La sélection s'est fondée sur 3 critéres principaux : l'esthétique, la démarche intellectuelle et la faisabilité.

    C'est ainsi que les véhicules retenus symboliseny la jungle quand d'autres sont habillés de longs poils tels des  animaux "roulants". Quant aux stations elles-mêmes, les emplacements qui subiront des tranformations ne sont pas encores arrêtés mais le "smiley" pourra agrémenter la froideur d'une des structures qui pourra être par ailleurs recouverte de pots de fleurs voire transformée en bibliothéque ou en serre…?

     

    Images 2

    Un espace d'abonnement décoré en "smiley"

     

    Dès l'automne ces évolutions seront déployées progressivement jusqu'à la fin de l'année sachant que chaque lauréat qui effectuera la customisation percevra une subvention de 8 000 € par voiture et 10 000 € par espace d'abonnement.

    Espérons que la station qui se trouve rue de la Perle (IIIe)  aura droit à une transformation tant elle est triste, impersonnelle et décalée dans l'environnement qui l' entoure (voir notre article du 30 septembre 2012). Peut-être un artiste a-t-il imaginé d'en faire le petit modéle d'un des ateliers de Picasso puisque l'espace abonnement dont il est question est situé juste devant les futurs locaux administratifs du Musée Picasso ?

    Dominique Feutry

      

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    Photo (36)L'épicerie-supérette du 9 rue Michel le Comte (IIIe) en infraction avec les règles du PSMV (photo VlM!)

     

    Depuis quelques jours un nouveau commerce, une petite épicerie supérette, s'est installé rue Michel Le Comte (IIIe) dans la section en face du gymnase, au N°9, à l'emplacement d'un ancien magasin spécialisé dans le vente de  bracelets de montres.

    La vitrine de ce commerce était en piteux état et ne respectait pas les normes exigées par les règles du PSVM (couleur, taille des lettres, enseigne drapeau…). La façade qui lui succéde faite à la va-vite ainsi que les enseignes apposées sont encore pire et en décalage complet avec le minimum exigé dans ce quartier (voir à ce sujet notre article du 7 mars 2014). Une honte! 

    Il est vrai et nous l'avons dénoncé à maintes reprises que cette partie de la rue Michel le Comte est mal entretenue et il y régne une certaine anarchie en matière d'aménagement. Elle est d'aspect sale, des immeubles sont mal entretenus, des tags venant agrémenter cet apect indésirable. Enfin l'immeuble hideux qui abrite des logements, le gymnase et le Centre des Impôts ne fait que renforcer cette impression. Il est bien difficile d'imaginer que l'on se trouve dans le coeur du Marais, dans un quartier aussi touristique, très passant et proche de nombreux monuments. Il faut même faire d'importants efforts pour s'en convaincre. 

       BraceletsLe même magasin spécialisé dans la vente de bracelets de montres avant sa transformation

     

    Les élections municipales sont terminées, la nouvelle équipe en place tant à la Mairie du IIIe qu'à la Mairie de Paris doit se pencher rapidement sur cet endroit et mettre en oeuvre des mesures et un plan d'actions dignes du lieu. II est intolérable de devoir payer des impôts locaux et/ou fonciers élevés  et voir cet endroit aussi délaissé

    Quand sera-t-il donné à cet espace un minimum de lustre?

    En attendant Vivre le Marais ! écrit à la Direction de l'Urbanisme pour signaler cette vitrine en infraction. 

    Dominique Feutry

     

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    Photo (39)L'immeuble recouvert de plaques de cuivre jouxtant l'église Saint-Merri (Photo VlM!)

     

    Passé la Fontaine Stravinski, longeant l'église Saint-Merri en direction de la rue de Renard, une porte vitrée jouxte l'arrière de l'église. Nous sommes au N° 7 de la rue du Cloître Saint-Merri (IVe).

    Sans trop d'effort on remarque au fond de ce corridor, dans une petite cour, un immeuble entièrement recouvert de plaques de cuivre rouge qui semblent vernies. Ce dernier est comme « chaudronné » sur ces différentes faces, à l'instar de la station de métro Arts et Métiers qui reproduit l'intérieur du bâtiment du capitaine Némo. Il est étonnant de voir installé (les plaques de cuivre sont en cours de pose) sur cette construction un tel décor à quelques mètres d'une église des XVIe et XVIIe siècles.

     

    Photo (40)Vue de l'immeuble carapaçonné de cuivre prise devant le 7 rue du Cloître Saint-Merri (IVe) (Photo VlM!) 

     

    L'effet est à vrai dire curieux et on se demande (on cherche d'ailleurs le panneau d'affichage du permis de contruire) comment une autorisation a pu être donnée à cet endroit car la partie haute de l'immeuble est visible de la rue et offre un contraste saisissant avec le monument qui est à proximité.. Mais nous sommes prés de Beaubourg, près de la célèbre réalisation de Niki de Saint Phalle et le cuivre, bien qu'il semble traité, verdira avec le temps….Il nous sera aussi objecté que beaucoup de bâtiments anciens sont couverts de plaques de cuivre notamment les toitures dans les pays nordiques, mais elles sont oxydées et leur aspect est bien plus neutre…

    On reste donc surpris face à ce mélange curieux et inattendu. A-t-il bien sa place à cet endroit ?

    Dominique Feutry

     

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      Pain-de-sucreLe magasin sucré et la boulangerie Pain de Sucre 14 rue Rambuteau (IIIe) 

     

      

    Chacun aura compris en lisant le titre que cet article concerne la pâtisserie Pain de Sucre. Cette affaire est animée par deux as du sucré, Nathalie Robert et Didier Marthray qui ont auparavant exercé comme chefs-pâtissiers dans le restaurant étoilé de Pierre Gagnaire.

    La qualité des produits utilisés et donc productions font qu’aujourd’hui le N° 14 rue Rambuteau (IIIe) où est implanté le commerce est, quasiment depuis son ouverture en 2004, le rendez-vous des gourmands et des connaisseurs. Il est vrai que toute une génération de professionnels a changé notre regard sur les gâteaux. Les compositions qui nous sont proposées surprennent tant par leur côté artistique que par le mélange des saveurs.

    Il est possible d’acheter son pain mais aussi des calissons, de la guimauve, des chocolats, des macarons des tartes sucrées et salées. Tout est innovation, créativité et les vitrines parsemées de couleurs sont faites de telle sorte qu'elles aiguisent notre péché mignon, la gourmandise.

    « Des moments de délice », « le must de la pâtisserie» sont les vocables souvent employés pour qualifier ce qui est devenue une adresse cotée !

    Pain-de-sucre-radis-rose-216x300Une des spécialités de Pain de Sucre, un biscuit à la pistache et à la pulpe de rhubarbe avec une infusion de romarin décoré par une fleur de pensée

     

     

    Le décor est soigné, sans ostentation, et l’accueil est tel que l'on est en droit de l'attendre dans cette boutique de luxe où se côtoient deux magasins, l'un réservé au salé et l'autre au sucré.

    Il faut souligner que les farines utilisées sont biologiques et les décorations des desserts sont réalisées avec des fleurs naturelles  cequi apporte une touche particulière.

    Alors même si les prix sont élevés, n'hésitez pas de temps à autre à pousser la porte pour vous faire plaisir.

    Maupassant qui analysait avec justesse les travers de ses contemporains n'a pas hésité à écrire sur ce sujet dans ses chroniques que "de toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise."

    Dominique Feutry

     

  • Vertbois ami louis 26 11 11Chez l'Ami Louis le restaurant du 32 rue du Vertbois (IIIe) connu du monde entier 
     

     

    Il est de plus en plus question de l’ouverture prochaine de commerces de bouche dans plusieurs artères du Haut Marais, les rues du Notre Dame de Nazareth, du Vertbois et Volta (IIIe) dans le cadre du projet ambitieux, utopique ou fou, selon les qualificatifs employés, initié par l’homme d’affaires Cédric Naudon.

    Ce dernier qui a fait fortune aux Etats-Unis en ouvrant des Concept Stores orienté sur l’art de vivre et le design est revenu en France avec des idées dont celle de redynamiser la vie du quartier par ses commerces. Il a donc choisi notre quartier pour racheter et transformer des magasins (une  quarantaine environ) en fromagerie, boucherie, restaurant, glacier, épicerie ou quincaillerie…Une sorte de reconstitution de ce qui pouvait exister par le passé dans de tels lieux et qui a disparu avec le temps, la nostalgie pourrait-on croire. En fait il n’en est rien, le promoteur de ce renouveau souhaite, comme il le dit, « renouer avec… le beau et le bon », lui qui a baptisé son projet « la Rue Jeune ».

     

    Vertbois restaurant pramil 26 11 11Le restuarant Pramil installé 9 rue du Vertbois

     

    Pour ce faire, après avoir relancé le « Sergent Recruteur » devenu un restaurant étoilé 42 rue Saint-Louis-en-l’Ile (IVe), Cédric Naudon a réuni des designers et des architectes renommés venant de différents pays pour mener à bien son  projet.

    Mais au-delà du beau, il y a aussi le bon. Sur ce plan les boutiques seront achalandées avec des produits issus des meilleurs savoir-faire provenant de producteurs d’exception dans nos différents terroirs soucieux du respect de l’environnement.

     

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11La tour du Prieuré Saint-Martin à l'entrée de la rue du Vertbois 

     

    Loin d’avoir réalisé cette métamorphose son promoteur pense déjà à la suite, une rue gourmande Rive Gauche…Notre quartier souvent qualifié de Bobo monte d’un cran dans "l’embourgeoisement", cette réappropriation des commerces le prouve à sa façon. Nous suivons le projet avec intérêt et avec attention aussi, car il est difficile pour nous et pour quiconque d'imaginer les conséquence qu'il aura sur la vie de nos quartiers.

    Il faudra d’ailleurs se faire à l’idée que les prochaines adresses à la mode seront celles des échoppes anciennes réinstallées aux numéros 11, 15, 22, 24, 26 et 56 de la rue du Vertbois ou bien au  49 rue Volta.

    Dominique Feutry

     

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    3695_l-image-du-jour-apple-toujours-reine-de-la-place-des-vosgesImmense publicité cachant l'Hôtel de Laffemas 22 place des Vosges (IVe)

     

    La presse relate dans ses colonnes la demande de la Ministre  de la Culture Aurélie Filippetti exigeant le retrait immédiat de l’immense publicité apposée devant l’hôtel particulier de Laffemas au N° 22, classé Monument Historique depuis 1920 dont le toit avait brûlé en mai 2011. Installé depuis 2012, il est vrai que cet affichage de 110 m2 surprend et tardait à être enlevé, les publicités de grande marques se succédant les unes après les autres. Des riverains ont saisi la Ministre  qui a jugé  que ce panneau était resté assez de temps pour financer la restauration même si celle-ci a pris de retard !

    Nous avons parlé de cette nouvelle façon de financer une partie des travaux de restauration d’immeubles et de monuments bien placés dans les grandes villes dans un article du 10 février 2014. A Paris pourtant le Palais de Justice est caché par une publicité gigantesque  tel a été le cas aussi du Louvre, du Musée d’Orsay.

    La question est de savoir s’i faut accepter temporairement ces publicités qui cachent le plus souvent des échafaudages et allègent la facture de copropriétaires ou des contribuables que nous sommes. Ou s’il est préférable de les interdire purement et simplement au risque de retarder, voire reporter à plus tard, des travaux indispensables alors qu’en ces temps de restrictions budgètaires, les financements sont difficiles à boucler. Il est cornélien d’interdire à un endroit ces publicités et de les tolérer à un autre  au risque de se priver d’une source de financement souvent non négligeable.

    SIPA-Bâche publicitaire du Palais de Justice de Paris (Photo Metro News)

     

    Est-il préférable de voir pendant quelques années des panneaux publicitaires sur des façades ou de voir pendant des décennies les façades elles-mêmes enlaidies par les outrages du temps ?

    Ce  genre de dilemme devrait être assez vite résolu et  la décision s’appliquer alors uniformément, sinon la polémique enflera et les recours se multiplieront.

    Dominique Feutry

     

  •   Paris_3_herculeLa statue de Turenne enfant due à Lucien Benoit Hercule

     

     De son vrai nom Henri de la Tour d’Auvergne mais aussi prince de Sedan, duc de Bouillon, Turenne (1611 -1675) est plus connu sous ce dernier vocable. Notre quartier a la chance d'avoir une statue représentant l'illustre personnage sur une placette au 111 de la rue portant son nom. Cette œuvre est due au ciseau de l'artiste Lucien Benoit Hercule (1846-1913).

    Lucien Benoit Hercule est un sculpteur originaire de Toulon. Il y a appris son métier à l'atelier de sculpture de l’arsenal. Couronné par des prix notamment lors d'expositions universelles, il obtint des commandes publiques pour les musées de Rouen de Toulon ou pour l’Hôtel de Ville de Paris, ce qui l'amena à réaliser cette statue de Turenne enfant.

       Turenne plastronDétail des dessins du plastron 

     

    Bien équilibrée et très classique à la fois, la statue est de petite taille, elle repose sur un piédestal en pierre sur lequel est gravé le nom de son auteur. Tout en détail ce bronze mérite d'être examiné de prés. Le souci des dessins du plastron, l'ondulation de la chevelure ou les nœuds sur les souliers que porte le futur maréchal sont remarquables. Le pied gauche de la statue foule un fût de canon sur lequel est gravé le nom du sculpteur.

    Quant à la main gauche, elle tient une épée qui, vue de loin, pourrait laisser penser qu'il s'agit d’une croix

    Turenne noeudsDétail montarnt le noeud d'une des chaussures appuyée sur un fût de canon 

     

    La rue de Turenne est née de la réunion en 1865 des anciennes rues Saint-Louis et de L'Egout. Elle doit son nom actuel à la présence d'un hôtel bâti en 1620 aujourd’hui disparu qui s’étendait des N° 66 à 70 et qu'occupa justement Turenne. La Bruyère y résida aussi. 

    Dominique Feutry

     

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    20140415_132739-734fdVitrine d'époque Restauration 79 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Il n'est pas toujours besoin de se rendre au Musée Carnavalet pour découvrir que le Marais recèle de raretés comme les façades anciennes de magasins. Nous avons en effet le privilège de pouvoir en compter deux, tout à fait exceptionnelles, d’époque Restauration. Malheureusement elles ne sont pas mises en valeur comme elles le devraient. Arrêtons nous sur ces deux magasins.

    Photo 1 bisDétail du haut d'une boiserie du magasin 79 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    L'un d'eux est situé rue Vielle du Temple (IIIe) au N° 79. Il abrite une boutique de prêt à porter à l'enseigne « AMBALI ». La devanture, classée en 1925, est typique du style du premier quart du XIXe siècle. La porte centrale est encadrée par deux montants en forme de colonnes plates terminées par deux chapiteaux corinthiens. Ceux-ci supportent un linteau sculpté de dessins entrelacés autour d'une tige terminée par des palmettes qui traversent un médaillon central figurant une divinité de la mythologie. Les deux boiseries de chaque côté du magasin rappellent les colonnes de la porte .

    Elles sont ornées sur leur patrie supérieure d’une couronne de lauriers à l’intérieur de la quelle figure un vase. L'ensemble travaillé et sobre à la fois est du plus bel effet mais souffre de la couleur qui le recouvre. Trop sinistre, le noir fond et noie dan la masse les détails nombreux qui donnent toute sa spécificité à la devanture. Dommage !

     

    Photo 2La devanture Restauration du 13 rue Michel Le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Au 13 rue Michel le Comte (IIIe) un magasin, bien mal entretenu et à vendre, fait face au parking jouxtant l'horrible bâtiment abritant notamment le gymnase et le centre des impôts. Il offre un témoignage intéressant d'une devanture classique de la même époque que le magasin décrit précédemment.

    La porte d'entrée est encadrée elle aussi de deux colonnes qui sont plus ouvragées. Elles sont canelées sur toute leur longueur et se terminent par un chapiteau corinthien très ouvragé avec des entrelacs, des grappes de raisin et des feuilles de vigne. Chaque vitrine est formée de deux vitres se terminant en arc de cercle. Nous retrouvons ce même verre en arc de cercle protégé par une croix de Saint-André au-dessus de la porte. La disposition de ces vitres donne tout son équilibre à l'ensemble dont le classement n'est intervenu qu'en 1984. les 3 couleurs employées, bordeaux, noir et or sont bien dans l'esprit de l’époque.

    Il serait intéressant que tout ce secteur sale et souvent en mauvais état puisse être réhabilité afin de redonner tout sont lustre à cette partie de la rue Michel Le Comte, un axe très fréquenté qui fait bien peine à voir… D'autant que cette devanture est repérée "à conserver" dans le PSMV révisé du Marais.

    Dominique Feutry

     

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