Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Paysage de la rue

  •  

    IMG00570-20130610-2016Potelet du 27, rue des Blancs Manteaux (IVe) "décustomisé", pieds excepté

     

    Alors que nous relations la façon si délicate avec laquelle avaient été "customisés" deux potelets scellés sur le trottoir de la rue des Blancs Manteaux (IVe) au N°27 (notre article du 23 mai 2013), quelle ne fut pas notre surprise de constater récemment que le couple stylisé avait été gommé ! Disparu ! C'est à peine si l'on reconnait encore quelques formes comme le nez.
    Les services zélés de la ville se sont en effet mis en tête de repeindre de leur couleur marron d'origine tous les potelets de la rue y compris ces deux originaux si joliment traités. Seules subsistent toutefois leur chaussures peintes a même le trottoir! Il n'aurait en effet pas été de bon ton de peindre le trottoir en marron pour faire disparaître les souliers. Ils n'ont pas osé.

     

    IMG00537-20130517-2028
    Le même potelet avant son effacement à la peinture marron 

     

    Alors que des centaines de boitiers et coffre électriques sont à repeindre comme le mobilier urbain tagué de toutes parts, recouvert d'auto collants et souillé. Alors que les tags pullulent partout dans Paris et surtout dans notre quartier, que les affiches prolifèrent à tous les coins de rue et que l'épidémie d'oiseaux "birdy kids" (notre article du 6 mai 2013) s'étend dans toutes les rues et fait l'objet d'une poussée de fièvre. Alors qu'à quelques mètres des potelets se trouvent deux hideux tags sur la porte du garage des Archives et sur son mur en retour (notre article du 22 avril 2013 ), eh bien oui ! Il fallait éradiquer de notre vue ces deux potelets qui faisaient peut-être tache. Franchement il y avait peut-être d'autres potelets à traiter avant ceux de la rue de Blancs Manteaux.

    Triste fin tout de même pour nos deux personnages.
    Certes le droit est le droit et nous approuvons son application sans réserve mais l'Administration restera toujours pétrie de mystères dans le traitement des priorités, mystères qui nous dépassent…

    Dominique Feutry

     

  •  

    Blog_photoquiz_2013_06_06
    Le Pont Alexandre III illuminé pour l'Exposition internationale de 1937

     

    L’histoire de la nuit parisienne s’expose. « Paris la nuit-Chronique nocturne » est le thème d’une très intéressante rétrospective qui se tient jusqu’au 6 octobre prochain au premier étage de l’Arsenal. Le but est de décrypter l’incidence des habitudes nocturnes et des usages du temps sur la ville au cours des siècles derniers (depuis la Révolution).

    Certes il y a les fêtes organisées au gré des générations que certains voudraient d’ailleurs voir plus nombreuses et plus répandues encore. Le Marais n'a pas échappé à ces évolutions. Mais heureusement la nuit ce n’est pas que cela, le parcours se consacre aussi à ceux qui travaillent (services publics, éclairage des rues jusqu’à l’arrivée de l’électricité…) ou aux SDF. Sont évoqués des épisodes peu connus de notre histoire, telle la « révolte des ivrognes » du 11 juillet 1789 à la suite du projet visant à détruire tous les établissements des Portes de Paris dans lesquels les boissons étaient détaxées. Certains y ont vu les prémisses des événements du 14 juillet.

    L’arrivée de l’électricité ouvre les perspectives nouvelles, ne serait-ce par exemple que l’éclairage des rues et modifient ou remettent en cause certains métiers comme celui d’allumeur de réverbère. Des photographies illustrent alors la vision nouvelle ainsi donnée de nuit. Des éclairages conçus exprès pour l’Exposition Internationale de 1937 est magnifique. L’arrivée des néons a permis de montrer autrement tout en en alliant le côté publicitaire des façades des grands magasins, le BHV n’y a pas échappé.

    L’influence des habitudes, les progrès quant à l’éclairage par exemple ont interféré sur l’architecture et l’urbanisme. Souvent il s’agit d’embellir afin de montrer un aspect différent de ce que nous voyons le jour.

    Tous ces impacts sont très bien expliqués et décrits tout au long de cette exposition qu’il ne faut pas manquer.

    Un livre a été édité à cette occasion, certains connaisseurs le qualifient déjà de « référence ».

    Dominique Feutry

     

  •  

     Dyn009_original_512_341_pjpeg_2599873_863c250847659fcba2f5f6e5840b5341
    Si rien n'est fait, voilà un exemple de ce qui peut arriver !

     

    Plusieurs quartiers de Paris ont cette chance de constater que les arbres plantés le long des rues sont particulièrement bien entretenus par les services spécialisés de la Ville. La terre y  est bêchée, arasée, libérée des plantes indésirables qui s'y trouvent. L'arrosage est régulier… Bien entendu, lors de ces opérations, les autres saletés (papiers, mégots, déjections diverses), les rejets qui  poussent au pied des arbres et les branches qui le nécessitent sont coupés.

    Tout cela donne un aspect de propreté et de bon ordre. Les arbres eux- mêmes profitent de ces actions et pour les passants l'impression est positive. Il est préférable de voir la terre entretenue ou un entourage bien net au pied des arbres plutôt que de herbes folles ou de l'eau qui y stagne (voir notre article du 15 février 2013).

     

    ImagesCAR1IZPK
    Rue Beaubourg (IIIe),ce qu'il ne faudrait plus voir (photo VlM!)

     

    Il faut reconnaître que le suivi de l'entretien des arbres plantés le long des rues du Marais n'est pas à la hauteur de l'enjeu touristique de nos deux arrondissements. Cette anomalie curieuse et regrettable doit être absolument corrigée. La rue Beaubourg (IIIe) en est un piètre exemple de ce qu'il ne faudrait pas voir. Les Mairies d'arrondissement devraient être davantage vigilantes sur ce plan.

    Dominique Feutry

     

  • IMG00537- mme20130517-2028
    Madame   (Photo VlM!)

    Habilement et sobrement stylisés, ils apparaissent au détour de la rue des Blancs Manteaux (IVe) devant le N° 27. L’un est noir, l’autre est rouge, une allusion sublimée à l’œuvre de Stendhal…?

    De quoi s’agit-il ?

    Deux potelets ont été harmonieusement peints et personnalisés. L’un représente une femme dont la bouche est soulignée de rouge, l’autre un homme avec monocle, moustache et cravate. Le souci du détail a conduit l'auteur à ne pas oublier de dessiner des chaussures à chacun, à même le trottoir.

     IMG00535-20130517-2027
    Monsieur  (Photo VlM!)

    Avec très peu de couleurs, le peintre qui s’est adonné à cet habillage a réussi à transformer en un couple amusant, sans gâcher, avec un effet agréable, ces deux piquets en métal. Ils ont quitté leur état d’"anonymes" pour celui d’ "humanisés" sans choquer, avec une simplicité de bon goût, non sans talent et délicatesse.

    Bravo l’artiste pour cette forme agréable d’art de la rue.

    Dominique Feutry

     

     

  •  

    2768675_7ddf70e8Horo-b122-11e2-9181-001517810e22
    L'horodateur intelligent expérimenté à Paris

     

    La Mairie de Paris, dans le cadre d'un concours qu'elle a lancé sur les mobiliers urbains intelligents, démarre l'installation d'horodateurs multifonctions. Ils délivrent des tickets de stationnement mais ont la possibilité de vous donner bien d'autres prestations.

    Ils sont munis d'un écran tactile couleur, vous pourrez obtenir par exemple des informations sur la capitale, les manifestations qui sont organisées comme les spectacles (théâtres, musées, cinémas) et cela dans un rayon de 1000 m. Vous serez à même de trouver aussi le commissariat le plus proche, l'endroit où se situent les stations de métro. Ce matériel permet également de recharger son abonnement de transports en commun…

    Ces appareils déjà en expérimentation à Genève, Seattle et Cannes ont la caractéristique de pouvoir accueillir une large gamme d’applications pilotées à distance par le gestionnaire de la voirie. Ces nouveaux terminaux d’horodateurs autorisent par ailleurs la mise en place de toutes les politiques de stationnement avec la possibilité de prendre en compte des critères très variés : plages horaires, zones géographiques, profils d’usager, types de véhicule etc… Les combinaisons sont multiples.
    Ajoutons que l'alimentation de ces bornes est opérée par panneaux solaires

    Nous attendons avec impatience de voir se développer ce type d'installations, notamment dans le Marais, si l'expérience est concluante. Paris, rappelons- le, dispose de 8 000 horodateurs. Ce passage à une nouvelle génération de machine montrera que notre Ville s'appuie sur les nouvelles technologies pour apporter les services nécessaires à ses habitants mais aussi aux touristes qui doivent conserver de Paris la meilleure image qui soit. Et sur ce plan, nous avons encore du travail !

    Dominique Feutry

  •  

     
    Nouvelle image
    Un mur planté sur le quai d'Austerlitz (XIIIe) à hauteur de la gare du même nom (Photo VlM!)

     

    Combien de fois constatons nous que des murs fraîchement refaits et ravalés sont immédiatement recouverts de tags hideux qui saccagent le travail des personnes qui ont oeuvré à sa réfection ? Une forme d'insulte a posteriori à leur ouvrage…

    De temps à autre pourtant des réaménagements sont effectués qui anticipent l'arrivée probable des "tagueurs" attirés par la virginité des surfaces rénovées. En effet un moyen simple, lorsque cela est possible, consiste à planter au pied des murs en "risque" des plantes grimpantes qui recouvrent rapidement la surface libre, empêchant tout badigeonnage de tags et toute pose d'affiches indésirables. Pour l'instant nous n'avons pas encore vu de plantes taguées !

    Nous ne pouvons qu' encourager les propriétaires privés et la Ville de Paris à procéder ainsi chaque fois que possible afin de partciper à la lutte contre la pollution par les tags et collages en tous genres.

    Nous invitons ceux qui sont intéressés par cette méthode de prévention à se rendre Rive Gauche ou se trouvent des murs qui ont été habillés de ces plantes. Ce sont les murs des quais à l'aplomb de la Gare d' Austerlitz qui bénéficie actuellement d'une importante opération de réaménagement.

    Dominique Feutry

  • 2013-05-12 12.19.47
    Première terrasse extensive de la rue Rambuteau (IVe) (photo VlM! 12/05/2013)

     

    Nous l’imaginions et nous avions mis en garde les autorités dès la fin des travaux d’aménagement en zone de rencontre de la partie de la rue Rambuteau entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint Martin. Malheureusement nos craintes étaient fondées, les installations extensives sont entrées dans leur phase active. Dès que la pluie cesse sans qu’il soit besoin de voir poindre le moindre rayon de soleil, l’espace public est occupé par des tables installées en toute illégalité par les exploitants des établissements riverains sur les espaces pourtant réservés aux piétons !

    Alors nous dira-t-on cela évite le stationnement sauvage des véhicules ! Nous répondons que non. Des pots de plantes non réglementaires ont été disposés par les commerçants eux-mêmes pour l’éviter. Des bancs ont été installés et des verbalisations sont dressées.

    Tn
    Une deuxième terrasse extensive rue Rambuteau (IVe) (photo VlM! 12/05/2013)

    Le commerce a-t-il une telle prééminence qu’il doive l’emporter sur toute autre considération ? L’espace réservé aux piétons doit-il être confisqué par d’autres ? Nos impôts doivent-ils servir à subventionner les commerces qui s’installent indûment sur l’espace public ? Pire ce ne sont plus les clients qui viennent aux tables mais les tables qui viennent à eux. Le monde à l’envers en fait ! Nous pouvons imaginer ce que cela donnera lorsque toute la rue Rambuteau sera en zone de rencontre ! Rencontre finalement entre des tables, des chaises, des parasols et pourquoi pas des étals agrandis pour la circonstance…au diable les piétons.

     

    2013-05-12%2012.20.21[1]

    Autre terrasse extensive angle rue Rambuteau rue Saint Martin (IIIe) (Photo VlM!12/5/2013)

    La société de consommation prime avant tout. Mesdames et Messieurs les responsables de l’espace public, vous ne pouvez pas laisser faire faire n’importe quoi et laisser bafouer les règles élémentaires de civilité. "Vivre le Marais !" vient d’adresser un courrier à la Direction de l’Urbanisme illustré de photographies suffisamment probantes afin que des décisions énergiques soient prises.

    Dominique Feutry

     

  • Acc9ba1356Quelques informations données via le Smartphone suffiront

    Copiant ce qui existe chez nos amis anglais, la Ville de Paris est sur le point de lancer un dispositif qui permettra à tout un chacun, là où il se trouve, de signaler les tags, toutes sortes de saletés ou objets abandonnés qu’il rencontre sur l’espace public. Cette initiative encore en expérimentation est à l’instigation des responsables de la Qualité des Services Publics Municipaux et nous nous en félicitons car l'insuffisance de la propreté est un point noir à Paris.Nous l'avons maintes fois souligné.

    L’originalité du système qui est lancé est fondée sur l'utilisation d'une application sur Smartphone baptisée "Paris DansMaRue". Tout détenteur de Smartphone pourra donc télécharger gratuitement l’application depuis des plates-formes dédiées. Outre le signalement qui sera ainsi opéré, le système indiquera si celui-ci est déjà connu ou s’il ne l’est pas, des renseignements complémentaires devront être alors communiqués avec photo à l’appui. Le service compétent sera aussitôt averti et précisera en retour par mail à la personne à l’origine de l’information, l’action qui aura été entreprise.

    ImagesCABUWPOS
    Ces saletés pourront être signalées via le Smartphone

    Si l’expérimentation actuellement en cours rencontre le succès espéré, alors le dispositif sera étendu à l’ensemble de la capitale dès le début de l’été.

    Nous suivrons avec grand intérêt la mise en place de ce nouveau moyen de lutte conte la saleté, Paris en a bien besoin.

    Dominique Feutry

  • Street art sauvetage grèce 10 05 13
    Un nouvel exemple "d'art de la rue", qui réussit à conjuguer qualité esthétique et sens de la communication. Angle Renard/Saint-Merri (IVe). (photo VlM)

     

    On a un peu de mal toutefois à identifier le personnage qui est  livré au suplice : s'agit-il de Jésus-Christ ou de Ravaillac ? Les Grecs opteront sans doute pour le premier mais la mise en scène évoque davantage l'écartèlement que la crucifixion ….

    L'image est belle en tout cas. Elle ne va pas, évidemment, au fond des choses, car il faudrait aussi suggérer pourquoi ce malheureux en est arrivé là. Mais quoi qu'il ait fait, nous sommes tous d'accord, il ne mérite pas le traitement fatal qui lui est réservé.

    Gérard Simonet

     

  •  

    IMG00506-20130503-1939
    Le panneau peint enlevé au 29, rue des Francs Bourgeois (IVe) a laissé place à des inscriptions anciennes

     

    Dans un article daté du 13 avril dernier nous relations l'accident survenu à un magnifique fixé sous verre de la fin du XIXe siècle situé au 29 rue des Francs Bourgeois (IVe) à l'emplacement d'une ancienne boulangerie. Le magasin est exploité sous l'enseigne de prêt à porter Spontini. Mégarde ou vandalisme, il semble difficile de dire ce qui s'est passé réellement. Il n'empêche que ce rare témoin du passé a été très abîmé et il serait dommage qu'il ne soit pas restauré. Mais cela est-il possible vu son état?

     

    P38-06im

    Le panneau en verre peint avant son accident

     

    Il s'avère que cette plaque peinte à l'envers a été enlevée la semaine passée.Et, ô surpise, l'endroit ainsi libéré laisse apparaître des inscriptions plus anciennes de couleur blanche ! Elles ont été executées à même la pierre de la façade badigeonnée en noir pour la circonstance.  Quelles sont ces inscriptions réalisées avant la pose du verre peint datant sans doute du milieu du XIXe siècle ?

    il est ecrit :" Pain pour diabétique. Pain de seigle. Sur commande".

    Ansi le diabète était-il déjà une préoccupation de nos aieux.Quant au pain de seigle moins courant que de nos jours,il fallait le commander.

    Cette découverte, toute relative quelle soit, démontre que parfois des événements désagréables peuvent avoir une suite heureuse. Espérons simplement que cela ne consituera pas néanmoins un argument pour ne pas faire restaurer le verre peint endommagé !

    Dominique Feutry